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Noesam@Voila.fr

  • : sionazisme
  • : Tout Juif qui se respecte, religieux ou séculier, ne peut plus garder le silence, voir pire, soutenir le régime sioniste, et ses crimes de génocide perpétrés contre le peuple palestinien...La secte sioniste est à l’opposé du Judaïsme. .................... Mensonge, désinformation, agression, violence et désobéissance de la loi internationale sont aujourd’hui les principales caractéristiques du sionisme israélien en Palestine.
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Israèl est contre TORAH

*"Les sionistes me dégoûtent autant que les nazis."
(Victor Klemperer, philologue allemand d'origine juive, 1881-1960)

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L’initiative sioniste de proclamer l’État d’Israël constitue une révolte contre la volonté divine, contre la Torah, une révolte qui a engendré une vague interminable de violence et de souffrance. À l’occasion de la fondation de l’État hérétique, les juifs fidèles à la Torah pleurent cette tentative d’extirper les enseignements de la Torah, de transformer les juifs en une « nation laïque » et de réduire le judaïsme au nationalisme.......Nous déplorons les tragédies que la révolution sioniste a provoquées chez les Palestiniens, notamment des déportations, l’oppression et la subjugation..Que nous méritions que cette année toutes les nations, en acceptant la souverainet

é divine, puissent se réjouir dans une Palestine libre et dans une Jérusalem libre! Amen. Offert par Netouré Karta International : www.nkusa.orglink

                                               


   

 


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FATHER OF SIONAZISJACOB HITLER

La prétendue ascendance juive d'Hitler: Une "explication" par la haine de soi
Une publication parue cette semaine a attiré mon attention. Il s’agit ni plus ni moins de la généalogie d’Adolf Hitler qui aurait des ascendants juifs !! Dans son article, Gilles Bonafi présente une fiche des Renseignements généraux que le magazine Sciences et Avenir a publié en mars 2009, et où on peut clairement lire le deuxième prénom d’Hitler : Jacob. Adolf Jacob Hitler serait le petit-fils de Salomon Mayer Rothschild. Cette information a été divulguée par deux sources de très haut niveau : Hansjurgen Koehler officier d’Heydrich, qui était lui-même l’adjoint direct d’Heinrich Himmler et Walter Langer le psychiatre qui a réalisé le profil psychologique d’Hitler pour l’OSS, les services secrets US pendant la Seconde Guerre mondiale.
SOURCE ;alterinfo

Archives

26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 20:52

Publié le 26-01-2009


Le rabbinat de l’armée israélienne a distribué aux soldats durant "l’offensive Plomb durci" une brochure appelant au nom de la Bible "à ne pas avoir pitié" des ennemis d’Israël, a révélé lundi une organisation de défense des droits de l’Homme en Israël.

Dans une dépêche de l’AFP de ce jour, en provenance du bureau de Jérusalem, et reprenant des informations publiées par le quotidien Haaretz, on peut lire quelques extraits de ce le rabbinat de l’armée israélienne a écrit dans cette brochure, distribuée sans entrave aux soldats.

JERUSALEM, 26 jan 2009 (AFP) - Offensive à Gaza : brochure ultra nationaliste du rabbinat militaire

Le rabbinat de l’armée israélienne a distribué aux soldats durant l’offensive "Plomb durci" une brochure appelant au nom de la Bible "à ne pas avoir pitié" des ennemis d’Israël, a révélé lundi une organisation de défense des droits de l’Homme en Israël.

"Avoir pitié envers un ennemi cruel revient à se montrer cruel envers nos justes soldats (...) Nous sommes en guerre contre des assassins. A la guerre comme à la guerre", est-il écrit dans la brochure.

Le texte cite longuement des déclarations d’une figure du nationalisme religieux et de la colonisation en Cisjordanie occupée, le rabbin Shlomo Aviner, opposé à tout compromis avec les Palestiniens.

"La Torah nous interdit de remettre un seul millimètre (de la Terre d’Israël) à des non-juifs, que ce soient par des enclaves, des zones autonomes ou d’autres concessions manifestant notre faiblesse nationale", souligne la brochure.

La brochure juge tout à fait légitime de "faire un parallèle entre les Palestiniens d’aujourd’hui et les Philistins de la Bible" contre lesquels le roi David avait combattu, affirmant dans les deux cas qu’Israël fait face à des "envahisseurs étrangers" qui n’ont aucun droit à la Terre promise.

L’association Yesh Din, "Il y a une loi" a réclamé la destitution du rabbin en chef des armées Avihaï Rontzki dans une lettre au ministre de la Défense Ehud Barak, dont l’AFP a reçu une copie.

Par ailleurs, le quotidien libéral Haaretz rapporte que des groupes d’extrême-droite ont distribué sans entrave des tracts "appelant les soldats à ne pas tenir compte de consignes (de retenue) et de d’exterminer l’ennemi".

AFP, 26 janvier 2009.

CAPJPO-EuroPalestine


nt
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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 20:51

Publié le 26-01-2009


Nous publions une lettre envoyée ce matin par l’un de nos lecteurs à France-Culture, après avoir écouté les mensonges proférés sur cette radio par Robert Badinter, ancien ministre de la Justice de François Mitterrand. Vous pouvez en faire autant. Sachez que les rédactions n’y sont pas insensibles, et qu’il serait dommage de laisser les journalistes en butte aux seules pressions des menteurs.

Monsieur Badinter,

Interrogé ce matin sur France Culture par Ali Badou sur la possibilité d’engager contre Israël des poursuites pour crime de guerre, vous avez déclaré que le Hamas avait lui-même commis précédemment de tels crimes en lançant ses roquettes sur un territoire étranger.

Cela n’est pas acceptable car cela est faux. Depuis six mois le Hamas observait une trêve. L’accord de trêve prévoyait un allègement du blocus qui n’a jamais été appliqué, et que c’est Israël qui rompu la trêve le 4 novembre, au lieu de mettre à profit cette accalmie pour la consolider. La guerre engagée par Israël ne vient pas en réaction à une action du Hamas, elle avait été longuement préparée et planifiée pour se dérouler au moment opportun laissé par la passation des pouvoirs aux Etats-Unis.

Le territoire qui s’étend au-delà du mur qui enserre le bande de Gaza n’est pas un territoire étranger. Ces terres sont celles dont ont été chassé la plupart des réfugiés qui sont parqués à Gaza, c’est leur terre, leurs champs, leurs maisons où ils devraient avoir le droit de rentrer si le droit international était appliqué.

La situation des habitants de Gaza n’est pas celle d’un peuple libre qui a les moyens de faire valoir ses droits par d’autres moyens qu’un moyen armé dérisoire. C’est un peuple de réfugiés, vivant de l’aide internationale, prisonnier sur sa terre, soumis à l’arbitraire d’une puissance occupante. Ceux des siens qui résistent, dans cette situation de détresse extrême, en ont le droit et la population entière qui les soutient et les a élus démocratiquement ne doit pas en être tenue pour responsable.

Monsieur Badinter, vous n’avez pas le droit moral de juger un peuple ou une résistance pour laquelle vous n’avez rien fait et qui aurait le plus grand besoin de votre soutien. J’admire vos combats pour la justice mais je ne peux pas accepter que vous puissiez ignorer les droits du peuple palestinien sanctionné par maintes résolutions de l’ONU.

J’espère entendre de vous, les jours prochains, une mise au point claire sur tous ces points et une prise de position ferme pour le respect du droit international, pour l’application des résolutions de l’ONU. Vous savez très bien qu’il suffirait d’appliquer complètement la résolution 242 et de permettre le retour ou l’indemnisation complète des réfugiés pour mettre un terme au conflit qui endeuille tout le moyen orient.

Monsieur Badinter, prenez position pour les droits du peuple palestinien.

M. LEMOINE

Pour réagir vous aussi, allez sur le site de France Culture http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture/contact/ puis sur programme et dans le menu de droite à "nous écrire".

CAPJPO-EuroPalestine

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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 20:50

Publié le 26-01-2009


Une journaliste du quotidien lyonnais Le Progrès a été sanctionnée par sa hiérarchie pour avoir rendu compte du racisme anti-arabe infestant la manifestation du CRIF en faveur de l’attaque israélienne sur Gaza, il y a quinze jours.

C’est LibéLyon, édition électronique locale de Libération, qui raconte comment la publication de tels propos a déclenché la colère du CRIF, et comment l’officine a ensuite imposé la publication d’un « droit de réponse », qui n’était ni un « droit », ni une « réponse », ainsi qu’une procédure disciplinaire à l’encontre de la journaliste coupable d’avoir écrit la vérité.

Les crimes commis par l’armée israélienne ont suscité à Lyon, comme ailleurs en France, une grande indignation dans la population, comme l’atteste la participation record aux manifestations de rue en solidarité avec le peuple palestinien.

Le CRIF n’en a cure, et mobilise à tout va pour que les notables lyonnais de tous bords viennent, comme à l’accoutumée, manger sa soupe en silence, à son dîner régional annuel, jeudi 29 janvier. Le Comité Palestine 69 interpelle à ce propos les invités à l’édition 2009 du dîner de la honte, en leur rappelant de bien penser aux cadavres brûlés des enfants de Gaza quand ils passeront à table.

Voici maintenant l’article de LibéLyon relatant l’affaire de la journaliste du Progrès.

« MÉDIAS – Peut-on raconter le racisme dans un journal ? Peut-on reproduire dans un article de presse les propos de personnes tenant des propos racistes ? Comment le faire ? Chaque journaliste se retrouve un jour confronté à cette question. Pour avoir relaté, dans un reportage sur un rassemblement de soutien à Israël, les propos racistes de certains participants, une journaliste du Progrès de Lyon a été menacée de sanctions par sa hiérarchie. La société des journalistes du journal se dit très « inquiète », et demande à sa direction « l’instauration d’un débat ouvert sur la manière de traiter ces sujets d’actualité délicats »…

Retour sur les faits

Le dimanche 11 janvier dernier, Muriel Florin, journaliste au Progrès, est envoyée par sa rédaction couvrir un rassemblement organisé à Lyon au parc de la tête d’Or par le CRIF (conseil représentatif de la communauté juive de France). Objet de cette manifestation : à la fois dénoncer la recrudescence des actes antisémites en France depuis la reprise du conflit au Proche-Orient, mais aussi réaffirmer la solidarité de la communauté juive avec la politique d’Israël. Muriel Florin prend en note les interventions officielles, mais va aussi prendre la température dans la foule et interviewer des participants. Il y a ce jour-là près d’un millier de personnes. La tension est palpable. LibéLyon était aussi présent à ce rassemblement. Comme Muriel Florin, nous avons pu constater qu’à côté des discours officiels apaisants, il y avait une peur et une méfiance visible et exprimée de la part de certains participants vis-à-vis de la communauté musulmane française. Sentiments qui parfois, se traduisaient par l’expression de propos racistes. Muriel Florin interviewe un groupe de quelques personnes. Elle rapporte, entre autres, les propos d’un dénommé Roland.

Extrait de l’article paru le 12 janvier dans Le Progrès :

« Ils n’ont qu’à partir. S’ils restent, c’est qu’ils veulent mourir. Les arabes sont des menteurs et des voleurs et la presse française les soutient ». « Ils sont violents, brutes et haineux », ajoute sa voisine. Qui ça ? « Les arabes » souffle-t-elle. Un jeune homme proteste. « Ne dites pas cela. Nous voulons tous la paix... »

Muriel Florin relate aussi d’autres propos qui témoignent de la diversité de points de vue des participants à ce rassemblement. Son article, comme n’importe quel article au Progrès, est relu par un responsable d’édition, corrigé par un secrétaire de rédaction. Il est censé être validé par le rédacteur en chef de permanence. En rentrant de son reportage, la journaliste avait prévenu de la dureté de la scène à laquelle elle avait assisté et expliqué qu’elle souhaitait rendre compte de cette réalité. Sans que personne n’y trouve alors à redire.

Réactions du CRIF

Ce n’est que le lundi, lorsque le papier paraît que les premières réactions tombent. En interne d’abord. « On n’est pas habitué à voir des propos aussi violents dans nos colonnes. Ils y avaient les pour, les contre mais en tout cas, ça a fait débat », raconte un journaliste. Il explique : "On passe souvent sous silence des trucs sous prétexte de ne pas raviver les tensions entre communautés. mais je ne sais pas si c’est une bonne chose". Un autre rappelle qu’il y a quelques mois, le journal avait pourtant reproduit tels quels les propos de Siné, qui valent aujourd’hui au dessinateur de passer devant les tribunaux. Sur le reportage de Muriel Florin, il y a eu les réactions externes. Selon plusieurs journalistes de la rédaction, des représentants de la communauté juive ont appelé au journal pour faire part de leur mécontentement suite à l’article.

Dès le mardi, Le Progrès publie une interview de Marcel Amsellem, le président du CRIF Rhône-Alpes, qui se plaint de la façon dont Le Progrès a relaté le rassemblement au parc de la tête d’or. « Les propos isolés tels qu’ils ont été rapportés d’une personne sur les 1 000 présentes ne peuvent en rien refléter l’esprit de concorde de ce rassemblement. Relater de tels propos a pour conséquence d’attiser la haine et d’exacerber les tensions intercommunautaires, ce qui n’est pas bon pour notre démocratie », explique Marcel Amsellem. Qui explique également que « les médias », comme les associations ou les pouvoirs publics, « ont une responsabilité » dans la préservation du « vivre-ensemble » entre communautés.

Menace de sanction de la direction

A son retour de trois jours de congé, Muriel Florin est convoquée par son rédacteur en chef, Xavier Antoyé. L’entretien prend la forme d’une remontrance sèche. Xavier Antoyé lui explique qu’elle n’avait pas à reproduire des propos incitant à la haine raciale. Il lui explique que c’est « irresponsable ». Et lui annonce qu’elle va recevoir un « avertissement ». Les syndicats et la société des journalistes (SDJ) réagissent. Les premiers pour dénoncer le comportement autoritariste de la direction. Muriel Florin est en effet la troisième journaliste en trois jours à être sanctionnée. Les seconds, pour demander à ce qu’un débat de fond soient enfin ouvert sur le traitement des sujets complexes comme celui-ci. Syndicats et Société des journalistes dénoncent par ailleurs ensemble « l’injustice » d’une décision qui tombe sur une journaliste sans prendre en compte la chaîne responsabilités qui s’applique dans une rédaction. Le jour où Muriel Florin a écrit son article, il y avait un rédacteur en chef de permanence. C’était justement Xavier Antoyé, qui l’a convoquée trois jours plus tard. Interrogé par Libération, il n’a pas souhaité répondre à nos questions, estimant qu’il s’agit là « d’une affaire interne ». Il a cependant tenu à rappeler qu’un journaliste ne pouvait écrire des propos « tombant sous le coup de la loi », en l’occurrence incitant à la haine raciale.

Réaction de la Société des journalistes

Pour la société des journalistes (SDJ) du Progrès, la question est un peu plus complexe et mériterait une réflexion particulière de la part d’une rédaction et de sa hiérarchie. « Ce type de propos peut choquer, mais ils témoignent d’une réalité. Faut-il ou pas les retranscrire ? Ce n’est pas à une journaliste seule de répondre », estime Richard Schittly, président de la SDJ. D’autant, rappelle-t-il, que « dans un contexte où l’on nous demande de privilégier de plus en plus la parole directe et le micro-trottoir, ces questions se posent de façon plus en plus aigües dans notre travail. Pas seulement sur le problème du racisme ou de l’antisémitisme ». Sur ces sujets particuliers, dans une période de tensions comme c’est le cas depuis le conflit à Gaza, le président de la SDJ se demande : « Quelles sont nos responsabilités ? C’est un vrai sujet. Auquel on ne peut répondre par des sanctions, mais par un débat ouvert ».

Suite à la mobilisation de sa rédaction, Muriel Florin devrait échapper à l’avertissement, et se contenter d’une "simple" lettre d’observation.

Alice GERAUD

CAPJPO-EuroPalestine

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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 20:49

Publié le 26-01-2009


Ils ne savent plus où donner de la tête ! A lire sur le site de la Chambre de Commerce France Israël :

"News : ISRAËL NET-FLOP - La brigade du Net d’Israël débarque à la fin de la guerre ! Son but : occuper le terrain en inondant de commentaires les sites anti-sionistes.

Par IsraelValley Desk et D.R.

TOUJOURS EN RETARD D’UNE GUERRE MAIS, MIEUX VAUT TARD QUE JAMAIS ! Le Ministère israélien de l’Intégration et de l’Immigration a annoncé il y a trois jours, la création d’une “armée de blogueurs”.

La mission de cette nouvelle brigade du Net : occuper le terrain en inondant de commentaires les sites anti-sionistes qui pullulent sur la Toile.

Mis en place en coopération avec le Ministère des Affaires Etrangères, le programme s’adresse avant tout aux Israéliens parlant couramment anglais, français, espagnol ou allemand.—"

http://www.israelvalley.com/news/2009/01/21/21320/israel-net-flop-la-brigade-du-net-d-israel-debarque-a-la-fin-de-la-guerre-son-but-occuper-le-terrain-en-inondant-de-commentaires-les-sites-anti-sionistes

CAPJPO-EuroPalestine

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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 20:48

Publié le 26-01-2009


Voici, sous forme de vidéo, une "Lettre à Obama" réalisée par une militante de l’association Machsom Watch, association de femmes qui vont depuis des années sur les check-points, pour essayer d’empêcher les exactions des soldats israéliens.

Obama,
Enlevez-moi cette douleur à l’estomac !

Obama,
Ils disent que vous allez changer le monde.
Faites-moi une faveur !
Venez et changez ma vie, personnellement.

Venez en Israël.
Libérez-nous de contrôler d’autres personnes.
Venez et forcez-nous à faire ce qui est clair et écrit, juste et nécessaire.

Venez et faites-nous sortir des territoires occupés.

Faites-le pour que je n’aie pas à me lever tôt le matin.
Je déteste me lever tôt pour aller aux checkpoints, regarder et pleurer.

Faites-le pour que je n’aie plus à voir des enfants âgés de 19 ans, qui ont été convaincus dans la croyance qu’ils défendent leur foyer, en pointant des fusils sur des enfants âgés de 5 ans.

Faites-le pour que, lorsque ma fille prend une douche pendant une demi-heure, je n’aie pas à penser à ces familles qui apportent de l’eau de puits lointains, sur le dos des ânes, dans des bouteilles de coca-cola.

Faites-le pour que, quand je me tiens dans la file d’un supermarché, je n’aie pas à penser à ces innombrables personnes qui font la queue aux checkpoints, pour entrer ou sortir des villes, sur le chemin de l’école, en visite à des proches, en route vers des hôpitaux ou pour aller travailler.

Faites-le pour que, quand ma soeur se précipite à l’hôpital pour donner la vie, et quand j’emmène mon mari en urgence à l’hôpital, pratiquement avec les feux rouges clignotants, je n’aie pas à penser à ces femmes prêtes à accoucher, aux malades du cœur et aux blessés, qui sont déplacés d’une ambulance sans permis, dans une autre ambulance avec un permis.

Faites-le pour que, quand je vois un soldat en uniforme dans la rue, je ne me demande pas ce qu’il a fait la nuit précédente. Dans quelle maison il est entré, en pointant son arme ? Quel garçon il a tabassé dans les ruelles d’Hawara, parce qu’il n’a pas souri de la « bonne manière » ?

Faites-le pour que, le matin je n’aie pas à entendre la satisfaction dans la voix du présentateur des informations, qui rapporte que l’armée a tué six terroristes : six personnes sans noms, sans mamans.

Obama,
Cette année je ne suis pas allée à la récolte des olives pour aider les palestiniens. Cela n’a pas été possible.
S’il vous plaît, faites en sorte que je ne souffre pas de remords parce que je n’en fais pas assez. Parce que je vis ma propre bonne vie, en poursuivant ma carrière, pendant que, pour les autres, sortir simplement de chez soi, sains et saufs, est une carrière en soi.

S’il vous plaît, soulagez-moi de cette douleur que j’ai tout le temps au plus profond de mon ventre. Elle ne s’arrête jamais. Je ne peux jamais vraiment me réjouir de la vie, de mes amis, de mes enfants, de mon travail.
Parce que mon esprit est préoccupé par l’image de ce garçon ligoté, les yeux bandés, et de cette petite fille âgée de trois ans qui a été frappé à la tête par le carrousel au check-point, et les barrières de crasse, les blocs de béton qui empêchent la vie, de tellement de gens, de couler doucement.

Venez Obama.
Venez et sauvez-nous de nous-mêmes.
Et si c’est ce qu’ils veulent dire quand ils disent que vous n’êtes pas un ami d’Israel.
Alors, ne soyez pas un ami !
Nous avons déjà des amis qui nous arment et justifient chacune des horreurs que nous accomplissons.
Sauvez-nous de la Cour Internationale. Soyez un véritable et vrai, ami ! Sauvez-nous de nous-mêmes.
Et ne faites pas cela pour le monde.
Faites cela uniquement pour moi !
Ainsi je pourrai avoir la paix.

Vous avez cette dette envers moi.
Je ne crois pas en Dieu mais pourtant j’ai prié pour vous !

J’ai écrit cette lettre le jour où vous avez été élu, avant qu’Israël attaque la bande de Gaza.
Avant que les médias israéliens tombent en extase en regardant Gaza en flammes.

Cette lettre a été écrite par une femme israélienne, membre de l’association Machsom Watch.
Machsom Watch-Checkpoint Watch a été crée en 2001 par des femmes israéliennes dans l’objectif de contrôler et rapporter les violations des droits humains commises aux check-points en Cisjordanie et à Jérusalem. Elle rassemble des femmes israéliennes unies dans leur opposition à l’occupation et la volonté du respect des droits de l’homme.

Source : http://fr.youtube.com/watch ?v=EcGm-gxmxHw (Traduction : CL pour CAPJPO-EuroPalestine)

Capjpo-EuroPalestine.

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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 20:46
Par Patrick Cockburn  

Le mouvement islamique Hamas est en train de prendre la succession du Fatah, le parti créé par Yasser Arafat, comme la plus grande organisation nationale palestinienne en résultat de la guerre à Gaza, dit un leader du Fatah. « Nous sommes entrés dans l'ère du Hamas qui est maintenant plus fort qu'il n'a jamais été, » dit Husam Kadr, un vieux leader du Fatah dans la ville de Naplouse en Cisjordanie, récemment libéré après cinq ans et demi dans les prisons israéliennes.


« Cette ère a débuté quand Israël a attaqué Gaza le 27 décembre. »

Le fort déclin des soutiens du Fatah et le discrédit de Mahmoud Abbas, Président de l'Autorité Palestinienne, à cause de son inertie pendant les 22 jours de la guerre de Gaza, rendront très difficile pour les USA et l'UE de prétendre que le Fatah est le véritable représentant de la communauté palestinienne. Il est probable que la communauté internationale trouvera impossible de marginaliser le Hamas dans la reconstruction de Gaza.

« Hamas a parfaitement réussi à se dépeindre lui-même comme un parti de la résistance, et le Fatah et Mahmoud Abbas comme les opposants à la résistance à une période [où] le public veut résister, » dit Ghassan Khatib, un ancien ministre palestinien du planning. Il ajoute que Mr Abbas a gravement terni sa réputation aux yeux des Palestiniens quand il a reproché au Hamas les attaques israéliennes sur Gaza dans les deux premiers jours du conflit.

Mr Kadr, qui dit avoir été torturé par les interrogateurs israéliens pendant sa détention, ne fait pas bon accueil au triomphe du Hamas. Mais il est convaincu que, de la même manière que le long règne du Fatah a commencé par la bataille de Karamah en mars 1968, quand les combattants du Fatah aidés par l'armée jordanienne, ont repoussé une attaque israélienne sur leur QG dans la vallée du Jourdain, de même le Hamas tire parti de la guerre de Gaza. « L'ère du Hamas arrive 40 ans après que Karamah ait marqué le début de la période du Fatah, » dit-il.

Le Hamas est conscient de son succès politique même s'il n'a pas pu faire grand-chose contre l'armée israélienne. Mr Khatib, dans son bureau de Ramallah, la capitale palestinienne de la Cisjordanie, dit que la première priorité doit être la formation d'un gouvernement unitaire entre le Hamas et le Fatah. Mais il ajoute mélancoliquement que « les chances que cela arrive sont minces » parce que la guerre de Gaza a exacerbé la haine entre les deux côtés alors que les supporters du Fatah ont été traqués et parfois exécutés à Gaza.

En dehors de Gaza, il y a une autre raison pour laquelle le Président Abbas et le Fatah sont faibles. De longues années de négociations avec Israël n'ont abouti à rien alors que les colonies israéliennes aux toits rouges ont bourgeonné sur chaque colline de la Cisjordanie. Quand on va dans Naplouse, une cité de 250 000 habitants qui était autrefois le cœur très actif de la Cisjordanie, les rues sont vides et rue après rue les boutiques sont fermées.

« Nous avons eu huit années de fermeture complète alors que les gens ne pouvaient ni entrer ni sortir de Naplouse en dehors des 3% qui avaient des permis, » se plaint le maire de la ville, Adly Yaish. « Beaucoup d'usines ont fermé et 60% des gens vivent en dessous du seuil de pauvreté. » La fermeture s'est un peu desserrée il y a trois mois, mais hier il y avait de longues files de véhicules aux checkpoints israéliens autour de la ville.

Pour les Palestiniens ordinaires, l'ascension du Hamas et la disparition du Fatah s'expliquent davantage par l'échec du Président Abbas de parvenir à quoi que ce soit dans les négociations. « Nous au Fatah n’avons pas réussi à faire lever un seul checkpoint israélien, » admet Mr Kadr. « Cela m'a pris aussi longtemps pour rejoindre Ramallah à 50 kilomètres que si j'avais fait le vol de Jordanie à Ankara. »

Il pense que la guerre de Gaza a répandu les germes d’un autre soulèvement palestinien. « Le soulèvement à venir sera très dur à la fois pour les Palestiniens et pour les Israéliens,» prévient-il, cependant il ne prévoit pas quand cela va arriver. Il pointe une télévision dans son bureau qui montre une jeune fille palestinienne appelée Dalal en train de faire le tri dans les ruines de sa maison à Gaza où toute sa famille est morte et seulement son chat a survécu. « Pouvez-vous imaginer ce que ressentent les Palestiniens quand ils voient ça ? » demande-t-il.
  Traduction : MM pour ISM  
   
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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 20:45
Par Maan News  

Un responsable Hamas ayant connaissance des discussions a dit à Ma’an que le Hamas accepterait la trêve à condition de recevoir des garanties de l’Egypte et d’Israël qu’ils mettraient fin au siège de la Bande de Gaza et ouvriraient les frontières.
























Gaza, 22 janvier 2009 (photo MG pour ISM)


Lors des négociations indirectes qui ont lieu en Egypte, Israël a proposé une trêve de 18 mois avec le Hamas.

Hamas a eu connaissance de l’offre lors d’une rencontre avec le chef des services secrets égyptiens, Umar Suleiman, qui sert d’intermédiaire dans les discussions entre Israël et les autres factions.

« Le Hamas a reçu la proposition israélienne présentée par Amos Gilad [négociateur du Ministère de la Défense], et, avec elle, une proposition de cessez-le-feu d’un an et demi, mais le Hamas a présenté une contre-proposition d’une année seulement », a déclaré aux journalistes Ayman Taha, dirigeant palestinien, au Caire.

Un responsable Hamas ayant connaissance des discussions a dit à Ma’an que le Hamas accepterait la trêve à condition de recevoir des garanties de l’Egypte et d’Israël qu’ils mettraient fin au siège de la Bande de Gaza et ouvriraient les frontières.

« La délégation Hamas qui est allée en Egypte n’est missionnée que pour discuter des questions des carrefours frontaliers et de la trêve, et peut entendre les officiels égyptiens sur d’autres questions comme la réconciliation nationale, » a dit le responsable.

Cette position a été reprise par Taha, qui a déclaré : « La dernière trêve entre Israël et le Hamas a duré six mois et le Hamas y a mis fin parce qu’Israël maintenait son siège sur Gaza et violait la trêve. »

La semaine dernière, Israël a rejeté une offre du Hamas d’un cessez-le-feu d’un an, demandant une trêve indéfinie.

En juin 2008, Israël et le Hamas sont convenus d’une trêve de six mois qui a conduit à une facilitation partielle de son blocus par Israël. Cet accord s’est effondré après moins de cinq mois lorsqu’Israël a envahi Gaza le 5 novembre 2008. A la date officielle de la fin de la trêve, en décembre, Israël a lancé trois semaines d’offensive massive sur Gaza qui ont tué plus de 1.300 Palestiniens.

Le responsable Hamas, interrogé par Ma’an, a dit que « l’Autorité Palestinienne, l’UNRWA, des organismes et sociétés internationales prendront une large part du processus de reconstruction de ce qui a été détruit pendant l’attaque israélienne. La reconstruction comprendra des projets résidentiels et les bâtiments de l’Autorité Palestinienne à Gaza. »

Il a noté : « Certains Etats arabes et Etats européens ont refusé de verser des fonds au Hamas, ces aides seront donc versées à l’Autorité Palestinienne à Ramallah, à l’UNRWA et aux organismes et sociétés internationaux qui prendront part à la reconstruction de Gaza, alors que le Hamas recevra une partie de ces fondes par d’autres moyens. »

Le dirigeant n’a pas exclu une coordination avec l’Autorité Palestinienne de Ramallah pendant le processus de reconstruction, disant : « Nous ne voyons pas d’inconvénient à avoir une coordination, mais avec un niveau élevé de transparence. »

Il a noté que « le Hamas avait quatre dossiers sur lesquels il travaillait, à part la reconstruction de Gaza : la réconciliation nationale à partir de la proposition égyptienne ajustée et avec le parrainage arabe, la communication avec les Arabes, l’investissement dans le mouvement populaire qui s’est développé contre la guerre israélienne sur Gaza et l’extension à la communauté internationale. »
  Source : Maan News  
  Traduction : MR pour ISM  
   
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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 20:43
France - 26-01-2009

Bulletin n° 1 - 18 janvier 2009
Par Gilles Devers
 

Plainte des associations et de l’Autorité palestinienne
devant la Cour Pénale Internationale


1 – En général

La question posée est l’accès au Juge pour faits de crime de guerre. C’est un débat qui n’est pas nouveau, mais qui se pose avec une acuité particulière suite à l’agression d’Israël sur la population de Gaza.

Les voies ouvrant vers une solution sont essentiellement diplomatiques et économiques. La voie juridique – communication ou procédure – est importante mais doit être utilisée dans la mesure où elle sert les deux principales voies d’action.

La Cour Pénale Internationale reste un outil juridique imparfait. Il est indispensable de la saisir, dans la recherche de l’accès au Juge, mais il faut veiller dans la communication à ne pas susciter trop d’attente de cette juridiction, notamment en soulignant qu’il ne s’agit que d’une toute première étape d’un processus juridique d’ensemble. D’ailleurs, les premières plaintes individuelles de victimes seront déposées dans la semaine devant un juge français.


2 – La qualification

La première étape est un travail de qualification. Il s’agit d’apporter la démonstration devant l’opinion que l’agression israélienne sur la population de Gaza est un crime de guerre, au sens du droit international. Il est essentiel qu’un très grand nombre d’associations et de juristes partagent la même analyse et le fassent savoir.


3 – L’accès au tribunal

Le but est d’obtenir l’accès à un tribunal pour faire juger les crimes de guerre, et condamner les dirigeants d’Israël. Il faut saisir la CPI parce que la possibilité existe et parce que c’est une étape indispensable dans la recherche d’un tribunal. Si cette démarche n’était pas faite, le reproche nous en serait fait par tous les tribunaux que nous aurons à saisir.

Plaintes individuelles devant le juge français

Des plaintes individuelles rédigées par les familles seront déposées dans les jours qui viennent devant les tribunaux de droit commun, en France et dans d’autres pays européens. Le Juge national est compétent pour enquêter sur le dommage subi par un ressortissant national, par exemple la famille française d’une victime palestinienne, même si le fait a eu lieu dans un autre Etat.

La question qui se posera sera celle de l’immunité de juridiction des responsables politiques. Le problème s’analyse en droit européen à partir de l’arrêt Al-Adsani / Royaume-Uni (CEDH, 21 novembre 2001). Cet arrêt avait reconnu le privilège d’immunité, par un vote obtenu à une voix de majorité (9 voix contre 8) pour des griefs de torture, mais la jurisprudence est ç faire s’agissant de crimes de guerre, qui mettent en cause l’ordre public international. La question posée est de savoir si l’immunité peut interdire l’accès au Juge en cas de crime de guerre malgré l’article 6-1 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme. Mais pour demander cet accès au Juge sur le fondement européen, il faut avoir utilisé toutes les voies de recours, et la plainte CPI est indispensable au moins dans cette perspective.

Plainte des associations devant la Cour Pénale Internationale

La plainte devant la CPI est indispensable pour son intérêt propre, et comme préalable aux difficultés qui sortiront des procédures devant le juge national.

L’Autorité palestinienne porte plainte elle aussi, en réunissant toutes les composantes politiques.

La Bolivie va porter plainte en tant qu’Etat (art. 14).

La plainte des associations est recevable au titre de l’article 15.1 qui permet aux organisation non étatique de transmettre des renseignements au Procureur aux fins d’enquête. Nous demandons au Procureur de réviser la position adoptée dans d’autres affaires (Guerre du Liban 2006) pour tenir compte de la situation particulière de la population de Gaza, fragilisée par le blocus, ne disposant pas d’armée régulière et n’ayant aucune possibilité de fuir. L’absence d’Etat place cette population sous la protection des instances internationales, et la CPI doit en tirer des conclusions spécifiques.

L’article 25 du statut permet de poursuivre tous ceux qui ont pris une direction effective dans la commission des faits. Or, l’armée israélienne comporte nombre de bi-nationaux, et la seconde nationalité peut ressortir d’un des 110 Etats parties à la CPI, ce qui assure la compétence de la CPI.

De ces éléments, il ressort que le Procureur dispose d’une base raisonnable pour ouvrir une première enquête.

Si le Procureur devait rejeter la requête, il serait établi que le droit au Juge passera alors par les voies nationales et européennes et les recours structurés en ce sens.


4 - Pistes de travail

Le dépôt de la plainte marque le début du processus.

Investigations sur place

En lien avec ces démarches, trois groupes vont réunir les informations sur place : juristes, soignants, médecins légistes

Egalement, va partir un groupe compétent pour les questions d’armement.


Preuves à constituer

Nous devons cibler notre effort sur tout ce qui établit la réalité des crimes, en décrivant les attaques aussi précisément que possible. L’inclinaison naturelle nous encourage à témoigner pour les victimes, alors que l’essentiel est d’apporter des preuves sur les agresseurs.

Inventaire des biens détruits

Dans la guerre les objectifs doivent être militaires. Aussi, nous devons établir la liste des objectifs non militaires qui ont été détruits.

Armement

La question des armes utilisées est essentielle. Tous les renseignements sont bienvenus.

Double-nationalité dans l’armée

C’est un élément déterminant de la « base raisonnable » qui est la condition de l’enquête aux termes du statut. Nous devons chercher à être très précis sur ce point. Nous avons besoin de toutes les informations permettant d’établir la réalité de la double nationalité dans l’armée israélienne.

Analyse de la presse

Il s’agit de recenser le plus largement les échos venant de la presse s’agissant de faits précis qui témoignent de l’intention criminelle. Par exemple, au début de l’agression un ordre a été donné de lâcher un bombardement vers 11 H 30, soit à l’heure de sortie des écoles. Ces éléments accusatoires sont de première importance.
http://ism-france.org/news/article.php?id=11042&type=communique&lesujet=Poursuites%20Judiciaires
   
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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 20:42
Europe - 26-01-2009

La gauche et l’appui à la résistance
Par Nadine Rosa-Rosso > nadinerr@gmail.com
Nadine Rosa-Rossa est enseignante, communiste et co-auteur du livre "Du bon usage de la laïcité". Elle habite Bruxelles.
 

Intervention au Forum international de Beyrouth pour la résistance, l’anti-impérialisme, la solidarité des peuples et les alternatives, le 17 janvier 2009
"J’ai donc une proposition très concrète à faire : nous devons lancer un appel pour faire retirer le Hamas de la liste des organisations terroristes. Nous devons nous opposer aux tentatives européennes actuelles d’y placer également le Hezbollah. "


La question clé de ce forum est celle de l’appui aux résistances à l’impérialisme, partout dans le monde. En tant que militante communiste belge indépendante, je voudrais aborder uniquement le problème de la gauche européenne sur cette question.

Les manifestations massives dans les capitales et les grandes villes européennes pour soutenir le peuple de Gaza viennent de mettre encore une fois en évidence le problème central : la toute grande majorité de la gauche, y compris les communistes, accepte de soutenir le peuple de Gaza face à l’agression israélienne mais refuse de soutenir ses expressions politiques, comme le Hamas en Palestine ou le Hezbollah au Liban. Non seulement la gauche ne les soutient pas, mais elle les dénonce et les combat. Son soutien au peuple de Gaza se situe sur le plan humanitaire et non sur le plan politique.

En ce qui concerne le Hamas et le Hezbollah, la principale préoccupation de la gauche est l’appui des masses arabes à ces formations et non l’intention délibérée et hautement proclamée d’Israël de les anéantir. Sur le plan politique, on peut dire sans exagérer que le souhait (plus ou moins ouvertement avoué) de la gauche se situe sur la même ligne que celle du gouvernement israélien : liquider le soutien populaire au Hamas et au Hezbollah. Cette question se pose non seulement pour le Moyen-Orient mais aussi au sein des capitales européennes parce que la grande masse des manifestants à Bruxelles, Londres ou Paris aujourd’hui y est constituée des populations issues de l’immigration maghrébine.

Les réactions de la gauche sur ces manifestations sont tout à fait symptomatiques. Je vous en cite quelques-unes, mais je pourrais en citer des dizaines. Le site de Res Publica, en France, titre après la grande manifestation parisienne du 3 janvier : « Nous refusons d’être piégés par les islamistes du Hamas, du Jihad islamiste et du Hezbollah ! ». « Quelques militants de gauche et d’extrême gauche (qui ont très faiblement mobilisé) se sont retrouvés littéralement noyés dans une foule dont les opinions sont aux antipodes de ce qu’incarne le mouvement républicain français et de ce que prône la gauche du XXIème siècle. Plus de 90 % des manifestants ont défendu une vision du monde intégriste, communautariste, fondée sur la guerre des civilisations, anti-laïque, anti-républicaine et prôné un relativisme culturel dont on connaît toutes les dérives néfastes, notamment en Angleterre ».

Res Publica n’est ni marxiste ni communiste, mais on cherche en vain sur des sites marxistes le moindre mot positif sur Hamas. On trouvera des formulations telles que « Quoiqu’on puisse penser sur le Hamas, une chose est indiscutable : la population palestinienne a élu démocratiquement le Hamas à la direction de Gaza, lors d’élections qui se sont déroulées sous contrôle international (1). Et quand on cherche plus loin sur « ce qu’on peut penser du Hamas », on trouve tant sur le site du Parti Communiste Français que sur celui du Parti du Travail de Belgique un article intitulé « Comment Israël a mis en selle le Hamas ». On y apprend que le Hamas a été soutenu par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne, un point c’est tout. Je souligne que cet article a été mis en ligne le 2 janvier, après une semaine de bombardements israéliens intensifs et la veille de l’offensive terrestre dont le but proclamé est la destruction du Hamas.

Je reviens sur la citation de Res Publica parce qu’elle résume assez bien l’attitude générale de la gauche non seulement vis-à-vis de la résistance palestinienne mais aussi des masses arabes et musulmanes eu Europe.

Le plus intéressant de cette citation se trouve dans la parenthèse : la gauche et l’extrême gauche (qui ont très faiblement mobilisé) . On pourrait s’attendre, après un tel aveu, à un bilan un tant soit peu autocritique de cette absence de mobilisation, en plein carnage du peuple palestinien.

Mais non, toute la charge est dirigée contre la masse des manifestants (90%) à qui il est reproché de mener la « guerre des civilisations ».

Dans toutes les manifestations auxquelles j’ai participé à Bruxelles, j’ai demandé à des manifestants de me traduire les slogans scandés en arabe et ils l’ont chaque fois fait avec plaisir. J’ai entendu beaucoup de soutien à la résistance palestinienne et beaucoup de dénonciation des gouvernements arabes, en particulier du président égyptien Mubarak, des crimes d’Israël, du silence assourdissant de la communauté internationale ou de la complicité de l’Union européenne. Selon moi des mots d’ordre politiques tout à fait appropriés à la situation. Mais sans doute que certains n’entendent que « Allahu aqbar ! » et se font leur opinion sur cette seule base.

Le fait même que des slogans sont criés en arabe suffit parfois à irriter la gauche. Ainsi le comité organisateur de la manifestation du 11 janvier était préoccupé des langues qui y seraient utilisés. Mais ne peut-on tout simplement pas diffuser les traductions de ces slogans ? Ce serait peut-être le premier pas dans la compréhension mutuelle. Quand nous manifestions en 1973 contre le coup d’état militaire pro-américain de Pinochet au Chili, personne ne se serait avisé de dire aux manifestants latino-américains « Scandez en français, s’il vous plait ! ». Pour mener ce combat, nous avons tous appris des slogans en espagnol et cela ne choquait personne.

Le problème est bien dans la parenthèse : pourquoi la gauche et l’extrême gauche mobilisent si peu ? Et pour être plus clair, la gauche et l’extrême gauche sont-elles encore capables de mobiliser sur ces questions ?

Le problème était déjà évident lors de l’invasion israélienne du Liban à l’été 2006.

Je voudrais citer ici un Israélien antisioniste, qui a trouvé refuge à Londres, le musicien de jazz Gilad Atzmon, et qui disait déjà, six mois avant l’invasion : « Depuis pas mal de temps, il est très clair que l’idéologie de gauche se débat désespérément pour trouver sa voie au milieu de la bataille en train d’émerger entre l’Occident et le Moyen-Orient. Les paramètres de ce qu’il est convenu d’appeler le "clash entre civilisations" sont si clairement en place que le militant de gauche "rationnel" et "athée" est à coup sûr condamné à se retrouver plus près de Donald Rumsfeld que d’un religieux musulman ».

Il est difficile de poser le problème plus clairement.
Parmi les paramètres, je voudrais en traiter brièvement deux qui paralysent littéralement la gauche dans son soutien à la résistance palestinienne, libanaise et plus généralement arabe et/ou musulmane : la religion et le terrorisme.

La gauche et la religion

Atterrée par les sentiments religieux présents dans les masses populaires issues de l’immigration, la gauche, marxiste ou non, brandit régulièrement la célèbre phrase de Marx « La religion est l’opium du peuple ». Elle pense ainsi avoir tout dit. Il faut soumettre le peuple à une sérieuse cure de désintoxication et ceci avant tout autre chose. J’aimerais vous lire la citation de Marx qui aboutit à cette conclusion et si je cite Marx, ce n’est pas pour me cacher derrière une sommité mais c’est parce que j’espère ainsi faire réfléchir au moins ceux qui s’en revendiquent.

« La religion est la théorie générale de ce monde, (..) sa logique sous forme populaire, son point d’honneur spiritualiste, son enthousiasme, sa sanction morale, son comportement solennel, sa raison générale de consolation et de justification. (…) La misère religieuse est à la fois l’expression de la misère réelle et d’autre part la protestation contre cette misère. La religion est le soupir de la créature accablée, le cœur d’un homme sans cœur, comme elle est l’esprit des temps privés d’esprit. Elle est l’opium du peuple… ».

J’ai toujours été athée et je le reste mais je ne suis pas du tout étonnée de la montée des sentiments religieux dans les peuples. Dans le monde d’aujourd’hui, la plupart des hommes politiques, y compris de la gauche, aiment proclamer leur impuissance : ils ne peuvent rien contre la supériorité militaire des Etats-Unis, ils ne peuvent rien, ou presque, contre les spéculations financières et la logique du profit qui ruinent, affament et tuent des milliards d’êtres humains sur cette planète. Tout cela, c’est « la main invisible du marché ». Mais quelle différence y a-t-il entre une « main invisible » et « l’intervention divine » ? La seule différence, c’est que la théorie de la « main invisible » désarme totalement les masses dans leur soif de justice sociale et économique et que « l’intervention divine » semble souvent les aider à tenir bon et à résister. Que cela nous plaise ou nous déplaise, ce n’est pas en crachant sur des milliards d’être humains que nous allons nous rapprocher d’eux.

La gauche fait exactement la même chose que ce qu’elle reproche aux islamistes : elle n’analyse la situation qu’en termes religieux. Elle refuse d’entendre les propos religieux comme « une protestation contre la misère ». Et on pourrait ajouter aujourd’hui contre l’impérialisme, le colonialisme et le néo-colonialisme. Et par ce refus elle se coupe totalement d’une immense partie des masses populaires. Et je ne peux pas mieux dire que Gilad Atzmon « Plutôt qu’imposer nos croyances à d’autres, nous ferions bien mieux d’apprendre à comprendre ce en quoi les autres croient. ». Parce que si nous continuons à refuser d’apprendre à comprendre, nous passerons le reste de notre vie à nous lamenter sur les sentiments religieux des masses au lieu de les rejoindre dans leur combat pour la paix, l’indépendance et la justice sociale et économique.

A propos de la religion, il est important d’ajouter que le sort réservé à la religion musulmane est fort différent de celui réservé, même par la gauche, à la religion chrétienne. Je n’ai jamais perçu aucune réticence de la gauche à se solidariser avec les évêques latino-américains partisans de la théologie de la libération en lutte contre l’impérialisme yankee dans les année 70, ni avec le catholicisme déclaré de la résistance irlandaise contre l’impérialisme britannique.

Je n’ai jamais entendu la gauche critiquer Martin Luther King pour ses références à l’évangile qui ont été un puissant levier de mobilisation pour la masse des travailleurs noirs américains, privés de tous les droits politiques, économiques et sociaux dans les USA des années soixante. La différence de traitement, la méfiance systématique à l’égard des musulmans, tous soupçonnés, sans distinction, de vouloir nous imposer la Charia, ne peut s’expliquer que par l’empreinte indélébile du colonialisme sur nos consciences. N’oublions quand même pas que les communistes, comme ceux du Parti Communiste Belge, ont réussi à vanter les mérites de la colonisation, colportée avec enthousiasme par les missionnaires chrétiens.

Ainsi, en 1948, au sortir d’une résistance héroïque des partis communistes contre l’occupant nazi, on pouvait lire dans le programme du Parti Communiste de Belgique pour le Congo :

« a) Réalisation d'une seule entité économique Belgique-Congo ;
b) Développement des échanges avec la colonie et valorisation de ses richesses nationales ;
c) Nationalisation des richesses et des entreprises trustées au Congo ;
d) Développement du colonat blanc, du paysannat et de l'artisanat noir ;
e) Extension progressive aux populations noires des droits et libertés démocratiques. »

C’est ce genre d’éducation politique des travailleurs qui a abouti à l’absence quasi totale de réaction de ces mêmes travailleurs face à l’assassinat de Patrice Lumumba et de Pierre Mulele, comme des dizaines d’autres dirigeants et militants africains anti-impérialistes.

Car « notre » civilisation chrétienne est quand même quelque chose de civilisé, n’est-ce pas ? Et nous ne pouvons étendre les droits et libertés démocratiques aux masses du tiers monde que de façon « progressive », vu qu’elles sont trop barbares pour en faire un bon usage.

C’est exactement ce même type de raisonnement politique colonial qui fait qu’aujourd’hui la gauche se mord les doigts d’avoir soutenu les élections démocratiques en Palestine. Dommage, il aurait fallu être plus « progressif » puisque maintenant la majorité a voté Hamas. Pire, la gauche reproche à l’Occident d’avoir « forcé la main à l’OLP pour organiser des élections législatives en 2006 alors que tout indiquait que le Hamas allait les remporter ». C’est ce qu’on peut lire aujourd’hui sur le site du Parti Communiste Français et du Parti du Travail de Belgique.

Si l’on cessait de se focaliser sur les convictions religieuses, on pourrait peut-être « apprendre à comprendre » pourquoi les masses arabes et musulmanes qui manifestent aujourd’hui pour la Palestine crient « zéro » à un dirigeant arabe et musulman comme Mubarak et clament le nom de Chavez, un dirigeant latino-américain et chrétien. Est-ce que ces masses n’expriment pas ainsi clairement que leur grille de lecture n’est pas, en premier lieu, la religion mais bien la position à l’égard de l’impérialisme américain et sioniste ?

Et si la gauche posait le problème radicalement en ces termes, est-ce qu’elle ne pourrait pas retrouver un petit peu du soutien populaire qui a fait sa force ?

La gauche et le terrorisme

La seconde grande source de paralysie de la gauche dans le combat anti-impérialiste est la hantise d’être assimilée au terrorisme.

Le président de la Chambre des représentants allemande, Walter Momper, la chef de la fraction des Verts Franziska Eichstädt-Bohlig, un chef du Linke Klaus Lederer, et d’autres encore ont manifesté à Berlin en soutien à Israël sous le slogan « Halte à la terreur du Hamas » . Il faut savoir que la formation de gauche allemande Die Linke est considérée par beaucoup en Europe comme une alternative crédible et nouvelle pour la gauche.

Toute l’histoire de la colonisation et de la décolonisation est une histoire de terres volées par la force militaire et reconquises par la force. De l’Algérie au Vietnam, de Cuba à l’Afrique du Sud, du Congo à la Palestine, aucune puissance colonisatrice n’a renoncé par la négociation et le dialogue politiques à sa domination. C’est aussi le sens que Gilad Atzmon vient de donner la semaine passée aux tirs de roquette du Hamas : « Cette semaine, nous en avons appris un peu plus sur l'arsenal balistique du Hamas. Il est évident que le Hamas a fait preuve d'une certaine retenue avec Israël depuis trop longtemps. Le Hamas s'est retenu d'étendre le conflit à l'ensemble du sud d'Israël. Il m'est venu à l'esprit que les volées de roquettes qui se sont abattues sporadiquement sur Sderot et Ashkelon n'étaient en réalité rien d'autre qu'un message des Palestiniens emprisonnés. C'était d'abord un message à la terre, aux champs et aux vergers volés : 'Notre terre adorée, nous ne t'avons pas oubliée, nous combattons encore pour toi, au plus vite nous reviendrons, nous reprendrons là où nous avons été arrêtés ». Ce qu’un juif né sur le sol d’Israël peut comprendre, reste incompris et en tout cas indéfendable pour la gauche européenne : la nécessité et le droit des peuples à reprendre par la force ce qui leur a été volé par la force.

Parce que depuis le 11 septembre 2001, tout usage de la force dans la lutte anticoloniale et anti-impérialiste est répertorié dans la catégorie « terrorisme » ; il n’est même plus question d’en discuter.

Il faudrait pourtant rappeler que le Hamas a été placé par les Etats-Unis sur la liste des organisations terroristes bien longtemps avant le 11 septembre, en 1995. C’est en janvier 1995 que les Etats-Unis ont élaboré la « Specially designated terrorist List (STD) » sur laquelle on retrouvait pratiquement tous les mouvements, partis et organisations du tiers monde qui ont recours à la lutte armée contre l’impérialisme. Mais c’est surtout après le 11 septembre, et avec le lancement de la « global war on terror (GWAT) », la guerre globale contre le terrorisme de l’administration Bush, que la capitulation d’une grande partie de la gauche a commencé . La peur d’être classée parmi les terroristes ou parmi des partisans du terrorisme n’est plus seulement politique ou idéologique, elle est aussi pratique. La directive de l’Union européenne pour la lutte contre les organisations terroristes a été traduite dans la plupart des législations nationales par un « copier-coller » qui permet aux tribunaux de poursuivre nombre de militants suspectés de soutenir le terrorisme. A Londres, des militants vendant des brochures comportant une analyse marxiste du Hamas ont été arrêtés et leurs brochures saisies. Autrement dit, se renseigner ou en renseigner d’autres sur le programme politique et sur les agissements du Hamas ou du Hezbollah devient une entreprise illégale.

Chacun est donc prié, pour vivre en paix, d’au minimum prendre ses distances et si possible de condamner sans réserve ces formations politiques. Dans ces conditions, on voit mal comment la lutte politique entre la gauche et ces courants pourrait se mener de façon saine.

J’ai donc une proposition très concrète à faire : nous devons lancer un appel pour faire retirer le Hamas de la liste des organisations terroristes. Nous devons nous opposer aux tentatives européennes actuelles d’y placer également le Hezbollah.

C’est la moindre des choses que nous puissions faire si nous prétendons soutenir la résistance palestinienne, libanaise et arabe. C’est la condition démocratique minimale pour qu’un soutien à la résistance soit possible et qu’une confrontation des courants politiques différents au sein de la résistance à l’impérialisme soit possible. C’est la condition politique indispensable pour que la gauche ait la moindre chance de se faire entendre par les masses en lutte contre l’impérialisme.

Je suis parfaitement consciente que mes convictions politiques sont minoritaires dans la gauche et en particulier parmi les communistes européens. Cela me préoccupe profondément, non pas pour mon propre sort, je ne suis qu’une militante parmi d’autres, mais pour l’avenir de l’idéal communiste qui est la suppression de l’exploitation de l’homme par l’homme et, dès lors, inéluctablement, l’abolition de l’oppression impérialiste, coloniale et néo-coloniale.

(1) Déclaration du bureau du PTB : "Arrêter le massacre à Gaza", 31.12.2008
   
http://ism-france.org/news/article.php?id=11044&type=analyse&lesujet=R%E9sistances
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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 20:40
Gaza - 26-01-2009

Résistance à Gaza
Par MG, ISM-France
 

Dans toutes les villes de Gaza, la vie commence à reprendre son cours. On voit un peu partout des ouvriers qui pansent les plaies de la guerre : ils déblaient les gravas, réparent les lignes électriques, les canalisations. Les écoliers ont repris l’école et les enseignants font de leur mieux pour aider à effacer le traumatisme.
























L’aide est entrée à flot également dans la Bande de Gaza : les hôpitaux ont des stocks de matériel médical et de médicaments pour au moins 5 ans, les camions de nourriture remplissent les entrepôts, des groupes de soutien distribuent de l’argent et mettent au point la reconstruction des bâtiments, Israël autorise l’entrée du gaz de cuisine, un élément vital pour les familles qui l’attendait depuis 4 mois.

Les Gazaouis ironisent : « Israël autorise même l’entrée des bananes. Depuis 2 ans, nous n’avions pas mangé de bananes. Les Israéliens nous enferment, puis ils nous massacrent et ensuite, ils nous donnent tout ce qu'on veut. Cela ne ramènera pas nos morts. »

Les marchés commencent à se remplir de produits, les pompes à essence sont pleines, les files d’attente sont interminables devant les distributeurs automatiques d’argent. En effet, après 3 semaines de bombardements et d’arrêt total de tout semblant de vie, les Gazaouis n’avaient plus du tout d’argent liquide, enfin... ceux qui ont un travail et perçoivent un salaire.

Je rencontre Ahmed. Jusqu’en 2000, il travaillait dans le secteur du bâtiment en Israël. Depuis, il est sans travail et ne survit avec sa famille de 12 personnes que de petits boulots. Il me dit : « Je n’ai plus un seul Shekel. J’ai essayé d’emprunter un peu d’argent mais personne ne peut m’aider. J’ai vendu mes meubles, ma voiture mais maintenant je n’ai plus rien à vendre. Nous ne vivons que de thé et de pain depuis 5 jours. L’école a repris hier et je n’ai même pas d’argent pour payer le bus de mes enfants pour qu’ils aillent à l’école. » Et près de 75% de la population est dans la même situation qu’Ahmed.
Heureusement, la solidarité existe entre les gens du Fatah et du Hamas. C’est un membre du Hamas qui va aider Ahmed.

En effet, 75.000 personnes travaillant dans la police et les services de sécurité de l’Autorité Palestinienne doivent recevoir également aujourd’hui leur salaire. Ne vous y méprenez pas : ces 75.000 personnes perçoivent un montant total de 50 millions d’Euros par mois (avec l’accord et l’argent, entre autres, de l’Union Européenne). Cet argent leur est versé à une condition : qu’ils ne travaillent pas et ne coopèrent pas avec le parti élu démocratiquement en 2006, le Hamas.
C’est hallucinant ! Et cela est fait grâce à l’argent de nos impôts !

La solidarité entre les divers groupes de population s’est également manifestée pendant la guerre. Deux anciens policiers du Fatah me disent : « On a mis une cagoule, un bandeau sur la tête, pris les armes et on s’est battu pour défendre notre pays. Nous avons tous combattu ensemble : le Hamas, le Fatah, le Jihad Islamique, le Front Populaire pour la Libération de la Palestine, le Front Démocratique pour la Libération de la Palestine. Nous n’avons pas eu le choix. »

D’ailleurs, contrairement à ses dires, Israël n’a pas seulement attaqué le Hamas mais a surtout attaqué les civils, qu’ils soient du Hamas ou non. Israël a même bombardé des stades de football. Cette stratégie n’a pas fonctionné, bien au contraire. Elle a renforcé les liens entre les membres des divers groupes.

Le différend entre le Fatah et le Hamas n’est profond qu’entre les dirigeants politiques, plus particulièrement, en raison de l’attitude impérialiste et coloniale d’Israël et des pays occidentaux qui achètent Abbas et les autres dirigeants corrompus du Fatah.

Un vieil homme m’interpelle : « Pourquoi la France veut-elle envoyer des navires de guerre patrouiller sur les côtes de Gaza ? Pourquoi ont-ils peur de nous ? Nous n’avons pas de bateaux, nous n’avons pas d’armée, nous n’avons pas de bombes. Pourquoi la France et les pays occidentaux ne veulent-ils reconnaître que ce sont les Israéliens les terroristes ? Pourquoi ne veulent-ils pas nous accorder la liberté ? Pourquoi ne veulent-ils pas nous accorder nos droits en tant qu’êtres humains ? Pourquoi continuent-ils à payer les destructions d’Israël ? »

Ils ont raison : Pourquoi ?

Combien de temps encore Israël sera-t-il au-dessus de toutes les lois internationales ? Existe-t-il un dirigeant occidental qui aura assez de cran pour dire : CA SUFFIT ! Pour l’instant, je n’en vois aucun.
   
http://ism-france.org/news/article.php?id=11041&type=temoignage&lesujet=R%E9sistances

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