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Noesam@Voila.fr

  • : sionazisme
  • : Tout Juif qui se respecte, religieux ou séculier, ne peut plus garder le silence, voir pire, soutenir le régime sioniste, et ses crimes de génocide perpétrés contre le peuple palestinien...La secte sioniste est à l’opposé du Judaïsme. .................... Mensonge, désinformation, agression, violence et désobéissance de la loi internationale sont aujourd’hui les principales caractéristiques du sionisme israélien en Palestine.
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Israèl est contre TORAH

*"Les sionistes me dégoûtent autant que les nazis."
(Victor Klemperer, philologue allemand d'origine juive, 1881-1960)

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L’initiative sioniste de proclamer l’État d’Israël constitue une révolte contre la volonté divine, contre la Torah, une révolte qui a engendré une vague interminable de violence et de souffrance. À l’occasion de la fondation de l’État hérétique, les juifs fidèles à la Torah pleurent cette tentative d’extirper les enseignements de la Torah, de transformer les juifs en une « nation laïque » et de réduire le judaïsme au nationalisme.......Nous déplorons les tragédies que la révolution sioniste a provoquées chez les Palestiniens, notamment des déportations, l’oppression et la subjugation..Que nous méritions que cette année toutes les nations, en acceptant la souverainet

é divine, puissent se réjouir dans une Palestine libre et dans une Jérusalem libre! Amen. Offert par Netouré Karta International : www.nkusa.orglink

                                               


   

 


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FATHER OF SIONAZISJACOB HITLER

La prétendue ascendance juive d'Hitler: Une "explication" par la haine de soi
Une publication parue cette semaine a attiré mon attention. Il s’agit ni plus ni moins de la généalogie d’Adolf Hitler qui aurait des ascendants juifs !! Dans son article, Gilles Bonafi présente une fiche des Renseignements généraux que le magazine Sciences et Avenir a publié en mars 2009, et où on peut clairement lire le deuxième prénom d’Hitler : Jacob. Adolf Jacob Hitler serait le petit-fils de Salomon Mayer Rothschild. Cette information a été divulguée par deux sources de très haut niveau : Hansjurgen Koehler officier d’Heydrich, qui était lui-même l’adjoint direct d’Heinrich Himmler et Walter Langer le psychiatre qui a réalisé le profil psychologique d’Hitler pour l’OSS, les services secrets US pendant la Seconde Guerre mondiale.
SOURCE ;alterinfo

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13 février 2009 5 13 /02 /février /2009 22:31
Par Gideon Levy

Haaretz, 12 février 2009


article original : "Gideon Levy / Does Zionism legitimize every act of violence and injustice?"






La gauche israélienne est morte en 2000. Depuis lors, son cadavre a traîné là sans être enterré, jusqu’à ce que son certificat de décès ait finalement été émis, signé, scellé et livré ce mardi. Le bourreau de 2000 est aussi le fossoyeur de 2009 : le ministre de la défense Ehoud Barak. L’homme qui a réussi à répandre le mensonge selon lequel il n’y avait aucun partenaire [pour la paix] a récolté le fruit de ses actes dans cette élection. Les funérailles ont eu lieu il y a deux jours.


Notez



Le sionisme rend-il légitimes tous les actes de violence et d’injustice ?
La gauche israélienne est morte. Pendant les neuf dernières années, elle a pris en vain le nom de camp de la paix. Le Parti travailliste, Meretz et Kadima prétendaient parler en son nom, mais c’était trompeur et mensonger. Les Travaillistes et Kadima ont mené deux guerres et poursuivit la constructions des colonies juives en Cisjordanie ; Meretz a soutenu ces deux guerres. La paix est devenue orpheline. Les électeurs israéliens, auxquels on a fait croire à tort qu’il n’y avait personne à qui parler et que la seule réponse à cela était la force – guerres, assassinats ciblés et implantations – ont clairement eu leur mot à dire dans cette élection : une fin de non recevoir pour les Travaillistes et pour Meretz. Ce n’est que la force de l’inertie qui a permis à ces deux partis de récolter quelques voix.

Il n’y avait aucune raison pour qu’il en soit autrement. Après de longues années, nombreuses, où pratiquement aucune protestation n’est venue de la gauche et où la rue, cette même rue qui a exprimé sa colère après Sabra et Chatila, est restée silencieuse. Cette absence de protestation s’est reflétée également dans les urnes. Le Liban, Gaza, les enfants tués, les bombes à fragmentation, le phosphore blanc et toutes les atrocités de l’occupation – rien de cela n’a fait descendre dans la rue cette gauche indifférente et lâche. Bien que les idées de la gauche aient pénétré le centre et parfois la droite, tout le monde, de l’ancien Premier ministre Ariel Sharon au Premier ministre [actuel] Ehoud Olmert, s’est exprimé dans un langage autrefois considéré comme radical. Mais la voix était celle de la gauche, tandis que les bras étaient ceux de la droite.

En marge de ce bal masqué, il existait une autre gauche, la gauche marginale – déterminée et courageuse, mais minuscule et illégitime. Le fossé entre celle-ci et la gauche [de gouvernement] était soi-disant le sionisme. Hadash, Gush Shalom et les autres sont hors jeu. Pourquoi ? Parce qu’ils ne sont « pas sionistes ».

Et qu’est-ce le sioniste de nos jours ? Un concept archaïque et dépassé né dans une réalité différente, un concept vague et trompeur faisant la différence entre ce qui est permis et ce qui est proscrit. Le sionisme signifie-t-il la colonisation des territoires ? L’occupation ? La légitimation de tous les actes de violence et d’injustice ? La gauche a bégayé. Toute déclaration critiquant le sionisme, même le sionisme d’occupation, était considérée comme un tabou que la gauche n’osait pas rompre. La droite a pris le monopole du sionisme, laissant la gauche avec son autosatisfaction.

Un Etat juif et démocratique ? La gauche sioniste a automatiquement dit oui, esquivant la différence entre les deux et n’osant pas donner la priorité à l’un ou l’autre. La légitimation de toutes les guerres ? La gauche sioniste a de nouveau bégayé : oui à leur démarrage et non à leur continuation – ou quelque chose de ce genre. Résoudre le problème des réfugiés et le droit au retour ? Reconnaître les mauvaises actions de 1948 ? Tabou. Cette gauche, à juste titre, est désormais arrivée à la fin de sa route.

Quiconque veut une gauche qui a du sens doit d’abord remiser le sionisme au grenier. Tant qu’un mouvement n’émergera pas du courant dominant pour redéfinir courageusement le sionisme, il n’y aura pas de gauche forte en Israël. Il n’est pas possible d’être à la fois de gauche et sioniste selon la définition de la droite. Qui a décidé que les implantations étaient sionistes et légitimes et que lutter contre elles était anti-sioniste et illégitime ?

Ce tabou doit être levé. Il est admissible de ne pas être sioniste, selon la définition courante d’aujourd’hui. Il est admissible de croire dans le droit des Juifs à avoir un Etat tout en s’opposant au sionisme qui se livre à l’occupation. Il est admissible de penser que ce qui s’est passé en 1948 devrait être mis à l’ordre du jour, afin de demander pardon pour cette injustice et agir en vue de réhabiliter les victimes. Il est admissible de s’opposer depuis le tout premier jour à une guerre inutile. Il est admissible de penser que les Arabes israéliens méritent les même droits – au plan culturel, social et national – que les Juifs. Il est admissible de soulever des questions dérangeantes à propos de l’image des Forces de Défense d’Israël en tant qu’armée d’occupation, et il est même admissible de vouloir parler au Hamas.

Si vous préférez, ceci est le sionisme ; et si vous préférez, ceci est l’anti-sionisme. En tout cas, c’est légitime et essentiel pour ceux qui ne veulent pas voir Israël être victime pendant encore de nombreuses années des folies de la droite. Quiconque veut une gauche israélienne doit dire au sionisme : « ça suffit ! ». Ce sionisme dont la droite à pris le contrôle total.
Traduit de l'anglais par JFG-QuestionsCritiques

Jeudi 12 Février 2009
http://www.alterinfo.net/Le-sionisme-rend-il-legitimes-tous-les-actes-de-violence-et-d-injustice-_a29744.html
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13 février 2009 5 13 /02 /février /2009 22:28
Apres son Ministre des Affaires Etrangeres qui avait declare (avant de s'excuser) que les Etats-Unis etaient controles par l'argent sioniste, c'est le President SudAfricain qui vient de qualifier l'action d'Israel comme etant "pire que l'apartheid"

Notez



President Sud Africain, President Kgalema Motlanthe: Israel
Israeli action worse than apartheid: South Africa

DURBAN: South Africa on Sunday said that some of Israel's actions against Palestinians are worse than what happened during apartheid.


Condemning the Israeli attack against the Palestinians, President Kgalema Motlanthe said that the creation of new settlements within the West Bank which exclude Palestinians was one such example.

He also appreciated the role played by the international media in covering the incident. He was speaking at an international conference, 'Coalition for the Good and Charity', in Cape Town.

Lire la suite: http://timesofindia.indiatimes.com
http://www.alterinfo.net/President-Sud-Africain,-President-Kgalema-Motlanthe-Israel-pire-que-l-apartheid-_a29738.html?PHPSESSID=4c3dd7149cf931b0d261eee0deccedf2
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11 février 2009 3 11 /02 /février /2009 22:40
En Israël, les crimes et les violations du droit sont de gauche, du centre, de droite et d’extrême-droite

Publié le 11-02-2009


Ne comptez pas sur nous pour commenter les résultats des élections israéliennes, comme s’ils pouvaient permettre de déterminer la politique à venir, ou comme si la notion de gauche, droite et extrême-droite avait le moindre sens en Israël, concernant le respect du droit et de la justice. Ce qui est commun à tous ces partis, c’est le permis de tuer tout Palestinien, qu’ils ont donné une fois pour toutes à leur armée. Voir ci-dessous le "code d’éthique" de l’armée israélienne, qui renie explicitement les Conventions de Genève et autres lois internationales.

Hamos Harel, a pris la peine d’interviewer dans haaretz le "grand" philosophe Asa Kasher, professeur de l’Université de Tel Aviv, lauréat du prix Israël (N de T : la plus haute distinction israélienne), qui a rédigé le "code de conduite de l’armée" et justifié moralement les crimes commis par l’armée israélienne à Gaza.

"L’armée a opéré dans la Bande de Gaza, en accord avec le code de conduite mis au point il y a cinq ans environ pour combattre le terrorisme", déclare-t-il, en précisant que “Les normes respectées par les commandants à Gaza étaient en général appropriées”.

"Rien ne justifie de mettre en danger la vie des soldats pour éviter de tuer des civils qui vivent dans l’entourage de terroristes.", explique-t-il en estimant que "le chef d’état major Gabi Ashkenazi est très en phase avec nos principes depuis le moment où le premier document a été présenté en 2003 et jusqu’aujourd’hui”.

En 2003, ce philosophe des armées a publié avec le major général Amos Yadlin, qui est maintenant chef de l’Espionnage Militaire, un article intitulé “Le combat éthique contre la terreur”. Article qui justifiait l’assassinat des terroristes, y compris si des civils palestiniens pouvaient être frappés au passage.

“Cet article a été traduit en anglais et publié dans un journal d’éthique militaire et il est toujours débattu dans le monde”, sa vante Kasher.

“Les réactions sont généralement positives bien que le message soit difficile à digérer ; à la fin tout le monde reconnaît qu’il se conduit lui-même de cette manière. Aucune armée au monde ne tient à mettre la vie de ses soldats en danger pour éviter de frapper les voisins de ses ennemis ou des terroristes. Les media ne comprennent pas la nature de la loi internationale. Ce n’est pas comme les lois qui régissent une circulation encombrée. Beaucoup d’entre elles sont des lois ordinaires. La question décisive c’est de savoir comment les pays éclairés se conduisent. Nous, en Israël, nous avons une position-clef dans le développement de lois réglant ce domaine particulier, parce que nous sommes sur la ligne de front dans le combat contre le terrorisme. C’est ce que progressivement les instances juridiques israéliennes et étrangères sont en train de comprendre. Après le débat devant la Haute Cour de Justice sur le problème des assassinats ciblés, il n’y a pas eu besoin de modifier le document que Yadlin et moi avions préparé, pas même d’une virgule. Ce que nous faisons est en train de devenir la loi. Ces sont des concepts qui ne sont pas purement légaux, mais qui contiennent aussi des éléments très forts d’éthique."

“Les conventions de Genève se fondent sur des centaines d’années de tradition et de combats loyaux. C’était approprié dans une guerre classique, quand une seule armée en affrontait une autre. Mais de nos jours toute cette histoire de règles pour un combat loyal est à mettre de côté. Des efforts internationaux se font jour pour réviser ces règles afin de les accommoder pour le combat contre le terrorisme. Selon ces nouvelles dispositions, il y a toujours une distinction à faire entre celui qu’on peut ou ne peut pas atteindre, mais pas selon la conception caractéristique qui prévalait dans le passé. Le concept de proportionnalité a lui aussi changé. Il n’y a aucune logique à comparer le nombre de civils et de combattants armés tués du côté palestinien, ou le nombre de civils israéliens tués par des roquetters Quassam, au nombre de palestiniens tués à Gaza”.

Alors, M. Kasher est-il de "droite", d’"extrême-droite", du "centre" ou même de "gauche" ? Cela n’a de toute évidence pas la moindre importance, puisqu’ils sont touts d’accord !

Source : http://www.haaretz.com/hasen/spages/1062127.html

(Traduit par Carole SANDREL)

Petit rappel historique :

Le terrorisme israélien ne date pas d’aujoud’hui ni d’il y a quelques années. Il a été théorisé dès 1943 par ceux qui devriendront les dirigeants de l’Etat d’Israël. Lire ci-dessous des extraits du bulletin N°2 du mensuel clandestin, Ha Hazit (« Le Front »), rédigé à l’époque par Israel Eldad, Shamir et Emmanuel Katz.

« 1...] il est généralement admis que le terrorisme est illégal mais, en fin de compte, qu’est ce que la légalité ? Pouvons nous douter qu’un grand nombre de lois surtout les lois politiques ne sont qu’une forme déguisée de terrorisme, c’est-à dire de contrainte ? Si nous disposons de la force (la force- cela signifie la police et l’armée), nous pouvons promulguer des lois nous convenant et tous ceux qui les enfreignent sont des révolutionnaires, des terroristes ou des anarchistes. 1...] Sors et va vérifier, et tu découvriras facilement que la loi est fondée sur la "terreur", c’est à dire appliquée par la contrainte.

Notre propos n’est pas de philosopher sur les lois, nous voulons seulement suggérer qu’il est possible de répondre par des arguments simples au baratin contre le terrorisme proféré par ceux qui prônent "la voie légale" et "démocratique", et dévoiler ainsi tout le terrorisme qu’ils recèlent eux mêmes. 1...]

Tactiquement donc, chaque opération terroriste paraît être un échec ( même si dans le meilleur des cas elle réussit). Mais du point de vue stratégique, chaque opération est une réussite.

Nous sommes loin d’avoir des hésitations morales sur le terrain de la guerre nationale. Avant tout, pour nous, le terrorisme fait partie de la guerre politique dans les conditions actuelles, et son rôle est très important."

CAPJPO-EuroPalestine

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"Le retour du ni-ni", par Jean BRICMONT

Publié le 11-02-2009


"Il y a une spécialité dans certains mouvements de gauche ou pacifistes qui consiste, lors de chaque conflit, à se rabattre sur le ni-ni.. Ni Milosevic, ni Otan, ni Bush ni Saddam et, aujourd’hui, renvoyer dos-à-dos Israël et le Hamas ou le Hezbollah", écrit Jean Bricmont qui répond à ce type d’hypocrisie.

"Ce texte est en partie une réponse à une Carte Blanche « Le pouvoir aux « barbus » ? Non merci ! », publiée en Belgique (Le Soir), suite à des manifestations concernant Gaza.

Il y a une spécialité dans certains mouvements de gauche ou pacifistes qui consiste, lors de chaque conflit, à se rabattre sur le ni-ni.. Ni Milosevic, ni Otan, ni Bush ni Saddam et, aujourd’hui, renvoyer dos-à-dos Israël et le Hamas ou le Hezbollah. Dans tous les cas, le problème est triple :

- On ignore la différence dans les rapports de force.

- On met sur le même pied l’agresseur et l’agressé.

- Et, ce qui est le plus important, on se place comme si nous étions en dehors des conflits, au-dessus de la mêlée, alors qu‘évidemment nos gouvernements ne le sont pas.

Dans le cas du conflit à Gaza, la version dominante du ni-ni consiste à condamner à la fois les tirs de roquettes du Hamas et la réponse d’Israël, parfois jugée disproportionnée.

Le mot "disproportionnée" est lui-même absurdement disproportionné par rapport à l’écart des forces en présence. D’un côté, il y a une force armée nationale ultrasophistiquée. Lorsque cette force attaque, elle le fait pour détruire des infrastructures et terroriser toute une région par la démonstration de sa supériorité militaire. De l’autre, il y a quelques fusées artisanales qui sont lancées vers Israël, sans espoir de gagner une bataille, mais plutôt pour signaler désespérément qu’un peuple dépossédé, enfermé et oublié existe toujours. Les tirs de roquettes n’étant qu’un moyen de cogner à la porte d’une prison, l’agresseur est avant tout celui qui a emprisonné injustement tout un peuple, le privant depuis des décennies d’autres moyens de faire reconnaître son existence.

Les gens qui lancent ces roquettes sur Israël sont souvent des descendants de ceux qui ont été chassés de leurs terres en 1948. Les roquettes sont l’écho de cette dépossession datant maintenant de soixante ans. Tant que ce fait fondamental n’est pas pleinement reconnu, et il ne l’est presque jamais en Occident, il est impossible d’avoir une vision réaliste de la profondeur du problème..

Celui-ci provient en réalité des principes sur lesquels Israël est fondé, à savoir qu’il est légitime pour certaines personnes, en vertu d’une propriété acquise à la naissance (être « juif ») d’occuper la terre d’autres personnes auxquelles les hasards de la naissance n’ont pas conféré cette propriété. Que l’on invoque la Bible ou l’holocauste comme justification plus directe de cette occupation ne change rien à son caractère intrinsèquement raciste, c’est-à-dire fondé en fin de compte sur une distinction importante faite entre les êtres humains et liée uniquement à leur naissance.

Cet aspect raciste est évidemment présent à l’esprit des victimes et de tous ceux qui s’identifient à eux-surtout les populations du monde arabo-musulman et une partie du tiers-monde, pour qui le projet sioniste rappelle douloureusement des expériences antérieures du colonialisme européen, mais il n’est pratiquement jamais intégré au débat en Occident.

Il faut souligner qu’il s’agit ici d’un racisme institutionnel, c’est-à-dire lié aux structures d’un état, ce qui est très différent du racisme « ordinaire », celui, malheureusement fort répandu, mais souvent passif, qui existe dans l’esprit de beaucoup d’individus. Et c’est le racisme d’Etat qui est en général considéré comme étant « d’extrême droite », « incompatible avec nos valeurs », « contraire à la modernité et à l’esprit des Lumières ». C’est ce racisme qui menait à la condamnation générale de l’Apartheid en Afrique du Sud et de son idéologie.

Mais ce n’est pas le cas pour le sionisme, qui est pourtant l’idéologie qui légitime ce racisme institutionnel. Malheureusement, c’est souvent la gauche occidentale qui, tout en étant la plus prompte à dénoncer en général le racisme d’état, est la plus portée à faire une exception pour "l’Etat juif".

De plus, tout le discours dominant sur ce conflit est indirectement contaminé par la vision raciste de départ :

Toutes les parties et tous les intellectuels ou commentateurs « respectables » doivent, avant toute autre chose, reconnaître « le droit à l’existence d’Israël », mais l’expression « droit à l’existence de la Palestine » est pratiquement inexistante. Pour ce qui est des Palestiniens, leur État, à supposer qu’il y en ait un jour un, résultera non d’un droit, mais d’une négociation ; et encore, d’une négociation avec un partenaire palestinien « responsable », c’est-à-dire reconnaissant comme préalable à toute discussion le droit à l’existence de son adversaire, lequel ne lui reconnaît nullement un tel droit.

N’importe quelle personne d’origine juive a le droit de s’installer en Israël mais les non-juifs qui en ont été chassés en 1948 ou après, ainsi que leurs descendants, ne peuvent pas le faire. Même dans les Territoires dits palestiniens, leurs déplacements d’un endroit à l’autre sont fortement limités.

Le Hamas et le Hezbollah doivent êtres empêchés de se réarmer, mais Israël peut recevoir des Etats-Unis, gratuitement, toutes les armes souhaitées.

Israël est constamment célébré comme étant "la seule démocratie au Moyen-Orient”, mais les élections libres des Palestiniens sont ignorées.

Les Palestiniens doivent « renoncer à la violence, » mais pas Israël.

L’Iran ne peut posséder d’arme nucléaire, mais Israël bien.

Toutes ces différences de traitement reposent en fin de compte sur l’idée que l’entreprise initiale de colonisation était légitime, ou qu’elle appartient au passé et qu’il n’est pas souhaitable d’en reparler ; mais les deux attitudes reviennent à nier l’humanité pleine et entière des victimes, ce qui nous ramène à la question du racisme. Car imaginons quelle serait la réaction européenne si l’État d’Israël avait été créé, mettons, dans une partie des Pays-Bas ou de la Côte d’Azur, en en faisant fuir une fraction importante des habitants.

Ces deux poids deux mesures se retrouvent à tous les niveaux dans le discours dominant, par exemple lorsqu’on répète qu’il ne « faut pas importer le conflit » en France, comme si le fait que presque toute la classe politique française accepte de se faire sermonner, lors du dîner annuel du CRIF, sur son attitude supposée pro arabe, ne constituait pas déjà une « importation du conflit », mais unilatérale, en faveur d’Israël.

Le discours qui stigmatise l’extrême droite souffre également de ce deux poids deux mesures ; en général, ce discours vise l’extrême droite française traditionnelle, dans ses différentes variantes, ou les islamistes, mais jamais le sionisme. En fait, une bonne partie de la gauche politique et intellectuelle adopte, sur la question de la Palestine, une position implicitement raciste qui serait considérée comme d’extrême droite si elle avait concerné l’Afrique du Sud à l’époque de l’Apartheid.

La gauche attaque souvent en grande pompe une extrême droite, certes désagréable, mais faible et marginale (c’est bien pour cela qu’on peut l’attaquer) tout en étant, au mieux, passive face à une autre extrême droite (le sionisme), qui, elle, est soutenue militairement et diplomatiquement par la plus puissante démocratie au monde.

Une façon de tenter de faire taire les protestations contre la politique israélienne consiste à dénoncer l’antisémitisme dans les manifestations, ainsi que l’identification entre Israël et nazisme. Évidemment, cette dernière comparaison est excessive, mais tout le monde commet ce genre d’excès, tout le temps. Quid de « CRS-SS » (en Mai 68, combien de morts, comparé à Gaza) ? Ou d’Hitlerosevic ? Ou de Nasser, le Hitler sur le Nil (en 56) ? Pourquoi des supporters d’Israël peuvent-ils constamment identifier le Hamas ou l’Iran à Hitler et l’excès inverse serait interdit ? On pourrait répondre que cela devrait l’être à cause de ce que les Nazis ont fait aux juifs. Mais ce genre de considérations n’a jamais empêché de comparer aux Nazis les Soviétiques ou les Serbes, qui ont aussi beaucoup souffert pendant la guerre. Moins que les juifs sans doute, mais à partir de quel niveau de souffrance les excès deviennent-ils inacceptables ? Plus fondamentalement, à partir du moment où la nazification de l’adversaire est l’arme idéologique principale de l’Occident et d’Israël, il est inévitable que cette arme soit retournée contre eux quand l’occasion s’en présente.

Pour ce qui est de l’antisémitisme, il ne faut pas oublier que la politique israélienne se fait au nom d’un État qui se dit juif, et qu’elle est fortement soutenue par des organisations qui disent représenter les juifs (à tort ou à raison). Comment espérer éviter, dans ce climat, que beaucoup de gens ne deviennent anti-juifs ? C’est en demander un peu trop à la psychologie humaine. Pendant la guerre, la plupart des habitants des pays occupés étaient anti-allemands (contre les « Boches »), pas seulement antinazis. Pendant la guerre du Vietnam, les opposants étaient souvent anti-américains pas seulement opposés à la politique US (et c’est encore la même chose maintenant par rapport à leur politique au Moyen-Orient). Il est absurde d’espérer que les gens se fassent la guerre tout en ne se haïssant pas, en respectant les droits de l’homme, et en étant de bons antiracistes. Et comme le conflit est importé, depuis longtemps, dans le discours médiatique et l’action politique, il y a bien ici une guerre idéologique dont les effets prévisibles sont exactement ceux que l’on déplore.

On ne peut pas non plus demander aux opposants à Israël de faire la distinction entre juifs et sionistes alors que le discours dominant ne le fait presque jamais (du moins quand cette identification permet de présenter Israël comme un pays éternellement « victime » ou « paria »).

De plus, comment veut-on qu’une population qui est sans arrêt diabolisée, ridiculisée, insultée, parce que, en tant que musulmane, elle n’aurait rien compris à la démocratie, aux droits de l’homme, aux droits de la femme, et serait "communautariste" quand elle affiche ses convictions religieuses, ne réagisse pas avec virulence (au moins verbale) face aux massacres de Gaza ?

Ce qui précède n’est pas une « justification de l’antisémitisme » mais une observation banale sur un aspect déplaisant mais assez universel de la psychologie humaine. On pourrait ajouter que tous les discours de dénonciation et de condamnation de l’antisémitisme qui ne prennent pas en compte le contexte dans lequel celui-ci se développe ne servent à rien et sont sans doute contre-productifs, comme le sont en général les discours moralisateurs.

La situation ici est pratiquement aussi inextricable que la situation en Palestine même. Bien sûr que l’antisémitisme augmente, ainsi que l’identification communautaire, dans tous les camps. Nous sommes incapables de résoudre la situation au Moyen-Orient, mais on pourrait au moins commencer par reconnaître ici la véritable nature du problème (le racisme institutionnel d’Israël) et changer radicalement de discours. Il faudrait également mettre fin aux intimidations et aux procès (pour délit d’opinion), faire en sorte que tous puissent dire ce qu’ils pensent vraiment d’Israël et de ses soutiens, et établir l’égalité des armes dans les débats sur ce qui touche au sionisme. Il faudrait également que la politique française et européenne soit déterminée indépendamment de l’influence de groupes de pression. C’est seulement ainsi que l’on peut espérer, à terme, décommunautariser le débat et faire régresser l’antisémitisme."

Jean BRICMONT

CAPJPO-EuroPalestine

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On n’oublie pas Gaza : soirée de témoignages vendredi soir à Bagnolet

Publié le 11-02-2009


Plusieurs associations organisent ce vendredi 13 février, en commun avec la municipalité de Bagnolet (93), une soirée de témoignages sur les massacres commis à Gaza et sur le soutien à la cause palestinienne.

Vous êtes conviés VENDREDI 13 FEVRIER, à partir de 19 Heures à la SALLE DES CONFERENCES, PLACE SALVADOR ALLENDE, à BAGNOLET (Métro Gallieni)

Intervenants :

- M. EVERBECQ, Maire de Bagnolet : Témoignages sur les massacres de masse et les destruction systématiques des infrastructures civiles et les habitations

- Professeur Christophe OBERLIN, Chirurgien : Témoignages sur les réalités sanitaires et médicales, les conséquences de l’agression et les besoins des populations civiles.

- M.HENNICHE, Responsable de l’UAM 93 : Témoignages sur les solidarités en France

- Y. GIRARD, Historien : Histoire de la colonisation occidentale de la Palestine de 1917 à nos jours, le sionisme, les sionistes et leurs alliés,

- Y-A. De La MESSUZIERE, ancien diplomate : La politique française et ses contradictions en Orient Arabe

- M. AOUNIT, Responsable du MRAP : Les actions en cours auprès des tribunaux européens et internationaux à l’encontre des dirigeants et exécutants politiques et militaires pour crimes de guerre et autres crimes.

CAPJPO-EuroPalestine

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11 février 2009 3 11 /02 /février /2009 22:36
Deux chirurgiens britanniques, le Dr. Ghassan Abu Sittah et le Dr. Swee Ang, ont réussi à entrer dans la bande de Gaza durant l’invasion israélienne. Ils décrivent ici ce qu’ils ont vécu, partagent leur vision des choses et concluent que la population de Gaza est extrêmement vulnérable et sans défense, dans l’éventualité d’une nouvelle attaque militaire.

Image: schlomoh.blog.lemonde.fr
Image: schlomoh.blog.lemonde.fr
Les blessures de Gaza
The Wounds of Gaza
par les Drs Ghassan Abu Sittah et Swee Ang


on The Lancet on-line
http://www.thelancetglobalhealthnetwork.com/archives/608

traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier

Les blessures de Gaza sont profondes, et multicouches. Faut-il rappeler le massacre à Khan Younis, en 1956, qui fit 5 000 victimes, ou l’exécution de 35 000 prisonniers de guerre par Israël, en 1967 ? Ou encore les blessures de la première Intifada, la désobéissance civile d’un peuple occupé à l’encontre de ses occupants ayant entraîné un nombre énorme de blessés et des centaines de morts ? Nous ne saurions non plus mettre de côté les quelque 5 420 blessés, dans le seul sud de la bande de Gaza, depuis l’année 2000. Non, ce dont nous parlerons ici, c’est « seulement » de l’invasion déclenchée par Israël le 27 décembre 2008.

Sur la période allant du 27 décembre 2008 jusqu’au cessez-le-feu du 18 janvier 2009, on estime que c’est environ un million cinq-cent-mille tonnes d’explosif qui ont été lancées sur la bande de Gaza. Gaza mesure une quarantaine de kilomètres de longueur, sur quinze de largeur, et un million et demi de personnes y vit. Cela en fait la région la plus densément peuplée du monde. Avant cette guerre, Gaza avait été soumise à un blocus total et affamée durant cinquante jours. En réalité, depuis les élections (législatives) palestiniennes (remportées par le Hamas, ndt), Gaza a été soumis à un blocus partiel ou total depuis plusieurs années. Durant la seule première journée de l’invasion, ce sont 205 personnes qui ont été tuées.

Tous les commissariats de police de la bande de Gaza, sans aucune exception, ont été bombardés, de nombreux policiers ayant été tués. Les forces de police une fois anéanties, l’attention se focalisa sur les cibles non gouvernementales. Gaza a été bombardé du ciel par des avions F-16 et des hélicoptères Apache, et bombardé depuis la mer par des vedettes israéliennes, ainsi que depuis le sol par l’artillerie des tanks. Beaucoup d’écoles ont été réduites à des tas de gravats, dont l’American School de Gaza, quarante mosquées, des hôpitaux, des bâtiments de l’Onu et, bien entendu, 21 000 appartements ont été touchés, dont 4 000 ont été totalement détruits. Le nombre des sans abri est aujourd’hui estimé à 100 000 personnes.

Les armes israéliennes

Mis à part les bombes conventionnelles et les bombes à haute puissance de déflagration, les Israéliens ont utilisé des armes non-conventionnelles, dont on peut identifier au moins quatre catégories différentes :


1 - Les bombes à sous-munitions et les obus au phosphore

Les bombes au phosphore lancées par les Israéliens ont été décrites par des témoins oculaires comme des bombes explosant à haute altitude, dispersant un large parapluie de petites bombes au phosphore, qui touchent une très large zone au sol.

Au cours de l’incursion terrestre, des témoins oculaires décrivent les tanks pilonnant les maisons d’habitation tout d’abord au moyen d’obus conventionnels. Les murs une fois démolis, une deuxième sorte d’obus – des obus au phosphore – sont alors tirés à l’intérieur des domiciles. Ils sont utilisés de manière à ce que le phosphore explose et carbonise à la fois les occupants et les locaux. Beaucoup de corps carbonisés ont été retrouvé au milieu de particules de phosphore en fusion dont la combustion se poursuivait.

Un sujet de préoccupation, c’est que le phosphore semble être utilisé par les Israéliens après avoir été mélangé à un agent stabilisant spécial. Cela a pour effet que le phosphore, étant plus stable, ne se consume pas totalement. Des résidus jonchent toujours les champs, les espaces de jeu des enfants et les cours des immeubles. Ils s’enflamment spontanément lorsque de très jeunes enfants, par curiosité, les ramassent, ou ils dégagent des fumées dangereuses quand les paysans retournent dans les champs pour les irriguer. Une famille de paysans, retournée dans son champ à cette fin a été exposée à des nuages de fumée produisant des saignements de nez. Ainsi, les résidus d’un phosphore vraisemblablement traité au moyen d’un produit stabilisateur agissent, eux aussi, à l’instar d’armes anti-personnel contre des enfants, rendant le retour à la vie normale difficile, un accident étant toujours possible.

Les chirurgiens ayant opéré dans les hôpitaux ont eux aussi fait état de cas dans lesquels, après une laparotomie de première intention, pour traiter des blessures relativement peu étendues comportant une contamination minimale (par le phosphore, ndt), ont constaté, après une deuxième laparotomie de vérification, l’augmentation des zones de nécrose des tissus à environ J+3. Certains patients sont devenus alors très gravement malades, et à environ J+10, ces patients nécessitant une troisième vérification de leurs plaies présentaient des nécroses massives du foie. Cela pouvait, ou non, s’accompagner d’hémorragie générale, de défaillance rénale ou/et cardiaque, entraînant le décès. Bien que l’acidose, la nécrose hépatique et l’arrêt cardiaque subit dû à l’hypocalcémie soient des complications connues de l’intoxication au phosphore blanc, il est pour l’instant impossible d’attribuer ces complications au
seul phosphore.

Il est vraiment urgent d’analyser et d’identifier la nature réelle de ce phosphore modifié, au regard de ses effets à long-terme sur la population de Gaza. Il est également urgent de collecter et de détruire les résidus de phosphore qui jonchent la totalité de la bande de Gaza. Etant donné que ces résidus produisent des fumées toxiques lorsqu’ils rentrent en contact avec de l’eau, dès les premières pluies, toute la région sera polluée par les émanations d’acide phosphorique. Il faut mettre en garde les enfants contre les dangers qu’ils encourent encore à toucher, voire pire, à manipuler, ces résidus phosphoreux.


2 – Les bombes d’armes lourdes

Le recours à des bombes [de destruction massive] dites DIME (dense inert material explosives)(explosifs à matériaux inertes denses) est évident, même si l’on ne peut assurer que de l’uranium appauvri ait été utilisé, dans le sud de la bande de Gaza. Dans les zones civiles, des patients survivants ont été retrouvés avec les membres amputés par les bombes DIME, les moignons, comme coupés à la guillotine, ne saignant pratiquement pas. Les éclats et les shrapnels de ces projectiles sont extrêmement denses.


3 – Les bombes à pulvérisation de carburant, dites « bombes à vide »


Des « bunker busters », ces bombes capables de détruire des bunkers en béton profondément enterrés, ont été utilisées. Certains immeubles, en particulier celui, de huit étages, du bâtiment des Sciences et de la Technologie de l’Université Islamique de Gaza, ont été réduits à des piles de décombres ne dépassant pas un mètre – un mètre et demi de hauteur.


4 – Les bombes silencieuses

La population de Gaza nous a fait état de bombes pratiquement silencieuses, extrêmement destructrices. La bombe arrive, comme un projectile silencieux, produisant tout au plus un sifflement, produisant une large zone où tous les objets et tous les être vivants sont vaporisés, sans laisser la moindre trace. Nous ne connaissons pas d’arme conventionnelle produisant de tels effets, et nous envisageons donc la possibilité que de nouvelles armes à particules aient été testées.


Les exécutions


Des survivants décrivent des tanks israéliens arrivant devant des maisons et demandant aux habitants d’en sortir. Des enfants, des personnes âgées et des femmes, qui sortaient parfois de ces maisons, étaient alignées contre un mur et immédiatement mitraillées et tuées. Des familles ont ainsi perdu des dizaines de leurs membres au cours de telles exécutions collectives. La prise pour cible délibérée d’enfants sans défense et de femmes a été dûment documentée par des associations de défense des droits de l’homme dans la bande de Gaza, tout au long du mois écoulé.


Des ambulances prises pour cibles

Treize ambulances ont fait l’objet de tirs, les conducteurs et des secouristes ayant été tués alors qu’ils procédaient à des secours et à des évacuations de blessés.



Bombes à fragmentation (Cluster bombs)


Les premiers patients atteints par des sous-munitions (de bombes à fragmentation) ont été amenés à l’Hôpital Abu Yusef Najjar. La moitié des tunnels ayant été détruits, Gaza a perdu une part importante de sa ligne de survie. Ces tunnels, en effet, contrairement à l’idée répandue, ne servent pas à acheminer des armes, même si des armes légères ont pu faire l’objet d’une contrebande par ce canal. Toutefois, ils représentent le principal moyen d’acheminer de la nourriture et du carburant à Gaza. Les Palestiniens ont d’ores et déjà recommencé à creuser de nouveaux tunnels. Toutefois, il est désormais certain que des bombes à fragmentation ont été lancées sur la zone frontalière de Rafah, et que l’explosion de la première de ces bombes a été déclenchée précisément par des travaux de creusement d’un tunnel. Cinq patients brûlés ont été hospitalisés, après avoir déclenché accidentellement une machine
infernale du type « booby trap » [il s’agit de mines, dispersées par le container d’une bombe à sous-munition, qui explosent lorsque quelqu’un marche dessus, ndt].


Tribut mortel

A la date du 25 janvier 2009, le nombre des tués était estimé à 1 350, ce nombre ne cessant d’augmenter jour après jour. Cela est dû aux blessés très grièvement atteints, qui continuent à mourir dans les hôpitaux (60 % des tués étaient des enfants).


Les blessés graves

On relève 5 450 blessés graves, dont 40 % d’enfants. Il s’agit principalement de patients polytraumatisés et de grands brûlés. Les blessés ne souffrant « que » de fractures et capables de marcher ne sont pas inclus dans ces chiffres.

Au travers de nos conversations avec des médecins et des infirmiers et infirmières, les mots « holocauste » et « catastrophe » sont revenus avec insistance. Les personnels médicaux portent tous le traumatisme psychologique d’avoir dû vivre le mois écoulé dans cette situation, d’avoir eu à faire face à des dizaines de blessés engorgeant leurs chambres et leurs salles d’opérations. Beaucoup de patients sont morts dans les services d’urgence, tandis qu’ils attendaient un traitement impossible. Ainsi, dans un hôpital de district, un chirurgien orthopédiste a dû effectuer treize fixations externes, en moins d’une journée.

L’on estime que, sur le nombre total des blessés graves, 1 600 sont mutilés et resteront handicapés à vie. Il s’agit d’amputés, de personnes ayant été atteintes à la colonne vertébrale, de grand brûlés qui souffriront de cicatrices invalidantes.


Des facteurs spécifiques

Le tribut des morts et des blessés est particulièrement élevé, à la suite de cette récente agression, en raison de plusieurs facteurs :

Aucune échappatoire possible : Gaza étant totalement cernée par l’armée israélienne, personne ne pouvait échapper aux bombardements ni à l’invasion terrestre. Il n’y avait, tout simplement, aucune échappatoire. Et à l’intérieur de la bande de Gaza elle-même, les déplacements du nord vers le sud étaient impossibles, les tanks israéliens ayant coupé la moitié nord de la bande de Gaza de la moitié sud (trois sections ont même été évoquées, ndt).

Il faut comparer cette situation avec celle qui avait prévalu au Liban en 1982 et en 2006, la population ayant pu, au Liban, fuir des zones de bombardement intense et passer à une zone de calme relatif – à Gaza, cette option n’existait pas.


A- La densité de la population

Gaza est très densément peuplé. Il est insupportable de constater que les bombes utilisées par Israël ont été des bombes de précision. Ces bombes ont un taux d’impact de 100 % sur des buildings bondés de gens. Nous citerons les exemples du marché central, des commissariats de police. Des écoles, des immeubles de l’Onu, utilisés comme des abris (en principe) sûr, des mosquées (quarante d’entre elles ont été détruites) et les maisons et appartements de familles qui se croyaient en sécurité, dès lors qu’il n’y avait pas de combattants chez elles, ainsi que des appartements situés dans des étages élevés des tours d’habitation ont été visés, une seule bombe détruisant plusieurs familles à la fois. Ce modèle de prise systématique et constante des civils pour cibles laisse soupçonner que les objectifs militaires atteints n’étaient que des dommages collatéraux, alors que les civils étaient, quant à eux, les
cibles visées en priorité.


B- La quantité et la qualité des munitions utilisées (voir ci-dessus)


C - L’inexistence de moyens de défense, à Gaza, contre les armes ultramodernes d’Israël


La bande de Gaza ne dispose ni de tanks, ni d’avions, ni de missiles antiaériens, contre l’armée d’invasion. Nous avons constaté cela de visu, lors d’un affrontement mineur au cours duquel des obus de tanks israéliens ont été échangés contre des tirs en retour palestiniens, à l’AK47. Le déséquilibre entre les armes était tout simplement accablant.


D - L’absence d’abris bien construits, pour les civils

Malheureusement, même des abris anti-bombardements répondant aux meilleures spécifications ne résisteraient pas aux bombes perceuses de bunker (offertes à l’armée israélienne par les Etats-Unis, ndt)…


Conclusion

Etant donné tout ce qui précède, la prochaine agression contre la bande de Gaza serait tout aussi catastrophique. La population de Gaza est extrêmement vulnérable et totalement dépourvue de moyens de se défendre, dans l’éventualité d’une nouvelle agression.

Si la communauté internationale est sérieuse, comme elle le prétend, dans sa volonté d’empêcher un nombre aussi catastrophique de morts et de blessés à l’avenir, elle devra mettre au point une forme ou une autre de force défensive pour la bande de Gaza.


Sinon, beaucoup d’autres civils vulnérables continueront malheureusement à mourir.

Mercredi 11 Février 2009
http://www.alterinfo.net/Les-blessures-de-Gaza_a29656.html
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Le Néo-négationnisme : la Négation du génocide du peuple palestinien (par Mourad Benachenhou)


Israël est engagé dans une longue guerre d'annihilation contre la société palestinienne. L'objectif est de détruire la Nation palestinienne, et de la ramener à des groupements pré-modernes fondés sur la tribu, le clan et l'enclave. Ceci est la dernière phase de la mission coloniale sioniste, culminant dans des villes, des camps, des villages, des districts, tous inaccessibles, entourés de murailles ou d'enceintes, et patrouillés par une armée puissante, qui, en l'absence d'un objectif militaire adéquat, est, en réalité, une force de police suréquipée, avec, à sa disposition, des avions F16, des hélicoptères Apache, des tanks, de l'artillerie, des unités de commandos, et un dispositif de surveillance de haute technologie. (Yitzhak Laor, écrivain israélien)


Le Néo-négationnisme : la Négation du génocide du peuple palestinien (par Mourad Benachenhou)
L'idéologie sioniste trouve ses racines profondes dans l'extrême Antiquité, d'où il tire sa sève nourricière comme son inspiration.

Malgré les assertions de ceux qui s'en réclament et en établissent l'incarnation dans l'Etat « ultramoderne » d'Israël, paré, suivant leurs descriptions, de toutes les vertus du « modernisme le plus avancé et le plus futuriste,» le Sionisme n'est rien d'autre qu'une idéologie passéiste et anachronique, utilisant, certes, des technologies de pointe pour imposer sa philosophie en banqueroute, car démodée, et dont l'ambition proclamée est de reproduire, en l'état, et dans le moindre de ses détails, sauf, évidement ceux qui tiennent à ses instruments de mort, un monde révolu depuis des millénaires, et de faire revivre le fanatisme et la barbarie de ce monde, dont il ne reste nulle part que des ruines aussi difficiles à découvrir, qu'à déterrer et à déchiffrer.



Le sionisme, une idéologie passéiste et anachronique



C'est une idéologie passéiste, car elle s'inspire d'un histoire passée, dont une partie, d'ailleurs, n'est qu'une collection de contes et de mythes primitifs, élevés au rang de faits historiques incontestés par le fanatisme religieux de ses adeptes, démentis par les traces écrites et matérielles qu'ont laissées après eux les peuples antiques de la région.

C'est une idéologie anachronique, car elle fait fi de tous les progrès moraux faits par l'humanité depuis cette époque couverte par la nuit des temps ; alors que la profonde unité de la race humaine se dégage du déchiffrage des gènes qui composent l'homme, cette idéologie présente un groupe humain comme paré de qualités que les autres humains n'auraient pas, et qui lui donneraient des privilèges sur eux ; alors que l'on considère que tous les êtres humains ont des droits fondamentaux qui transcendent les différences physiques, les croyances religieuses, la diversité linguistique, et les distinctions historiques, cette idéologie exclue tous ceux qui ne font pas parti de ce groupe de ces droits humains fondamentaux.

L'expérience tirée des leçons de l'Histoire contemporaine a conduit les grands humanistes qui ont inspiré les avancés morales des soixante quinze dernières années, à pousser à l'organisation d'institutions internationales et de lois régissant les relations entre nations.

Mais, cette idéologie, qui se prétend à la pointe du progrès humain, n'accepte le magistère de ces institutions comme de ces lois internationales que pour autant qu'elles confortent son ambition de reconstituer, en l'état, le monde des siècles précédant la fondation du Christianisme comme l'apparition de l'Islam, deux religions séparés en beaucoup de points fondamentaux, mais profondément unies dans le point essentiel de leur acceptation, sans réserves aucunes, de l'universalité de la nature humaine et de sa dignité intrinsèque, au-delà des différences de toute nature entre les individus et les groupes qui la composent.

Trouvant la source de ses valeurs dans un passé barbare, cette idéologie ne peut être que rétrograde.



Plus la cause est mauvaise, plus grand doit
être le nombre de ceux qui la défendent



Toute cause, bonne ou mauvaise, a ses défenseurs comme ses détracteurs ; ce qui caractérise les défenseurs du Sionisme, c'est leur incapacité à reconnaître que cette idéologie constitue, non un progrès historique, mais une rétrogradation politique, morale et spirituelle, qui n'ambitionne à rien d'autre qu'à redonner vie à des conceptions de la nature humaine, de l'organisation des sociétés, et de la religion, qui sont aux antipodes des conceptions largement acceptées dans le monde contemporain, et dont les éléments sont profondément inscrits dans les lois universelles, les lois internes comme dans le comportement des Etats constitués comme de leurs citoyens.

Pour défendre cette idéologie, indéfendable au vu des valeurs qu'elle impose à ses adeptes comme du traitement qu'elle encourage contre ceux qui la rejettent à juste titre, ses thuriféraires mobilisent tous les progrès de la pensée comme de la technologie ; il n'y pas une discipline intellectuelle qui n'est pas mobilisée au profit de cette idéologie passéiste et anachronique : de l'histoire à la géographie, en passant par la philosophie, la linguistique, la science politique, l'archéologie (le « pain blanc » des Sionistes qui leur permet d'interpréter et de reconstituer à leur façon l'Histoire du monde qui aurait appartenu à leurs «ancêtres ») la psychologie, comme la génétique, et , évidemment le droit dans toutes ses déclinaisons, droit interne comme droit international (invoqué chaque fois qu'utile pour défendre sa violation !) etc.



Justifier et légitimer le projet de génocide du peuple palestinien :
l'unique obsession des intellectuels pro-sionismes



Il faut beaucoup de génie pour donner un semblant de rationalité et de véracité acceptable par tous les esprits, y compris ceux qui n'ont aucune raison d'être ouverts aux thèses sionistes, et, apparemment, ceux sont les plus nombreux, et ce sont eux, qu'il faut convaincre, car ils n'ont rien à gagner à embrasser les thèses sionistes ; mais il faut leur prouver qu'ils auraient beaucoup à perdre s'ils ne l'acceptaient pas.

Les efforts intellectuels déployés par les tenants de cette idéologie sont évidemment orientés vers ceux qui pensent que l'histoire antique est intéressante à connaître, mais que sa reconstitution n'est ni une preuve de progrès, ni la meilleure voie vers le futur, et que l'homme a avancé parce qu'il a dépassé la barbarie de cette période, technologiquement, mais, encore plus important, politiquement et moralement.

Pourtant, tous ces efforts intellectuels, où sont déployés des trésors de culture et de dextérité, où ne manquent ni le génie, ni le talent, se ramènent, en analyse finale, et une fois qu'ils sont dépouillés de leurs oripeaux modernistes et de leurs complexes abstractions, à justifier le projet, largement réalisé, de génocide du peuple palestinien, projet résumé en deux citations de deux parmi les grands dirigeants du projet sioniste, tel qu'incarné par l'Etat d'Israël.



L'Arabe, massacrable à volonté



Voici ce que déclare le général Raphaël Eitan, chef d'état-major de l'armée israélienne de 1978 à 1983, ancien vice-premier ministre d'Israël et membre du Likud, jusqu'à sa mort, par noyade en novembre 2004:

«Le seul bon Arabe est un Arabe mort.»(cité par Ron, David, « Les Arabes et Israël, pour débutants, »2001, p. 8)

Il ne s'agit pas là d'un slogan hurlé par un manifestant faisant part d'une foule déraisonnable par définition. Ce n'est pas donc la conséquence d'un instant de folie meurtrière qui peut frapper l'homme le plus équilibré victime de la contagion collective que cause la foule. Ce n'est pas également un écrit sur une banderole destinée à exprimer un avis extrême que d'autres pourraient ne pas partager. C'est une déclaration officielle, sans aucun doute mûrement réfléchie, peut-être même préparée après consultations avec d'autres.

Donc, cette proclamation constitue une déclaration politique reflétant une prise de position qui n'a rien de personnel et engage l'ensemble du corps politique que ce général représente. On est loin de l'innocuité du «graffiti antisémite » écrit en hâte par une personne politiquement inculte, ou de slogans de même nature hurlés dans des démonstrations où les plus sages côtoient, comme dans toute foule, les plus déséquilibrés.

On ne peut pas mettre sur le même plan la déclaration d'un chef de guerre officiellement appointé pour mettre à exécution une politique, et les hurlements ou les épanchements belliqueux et haineux de gens irresponsables par définition et pris dans une atmosphère de foule, dont la psychologie a été scientifiquement analysée par Gustave Lebon dans son fameux ouvrages : « La Psychologie des Foules, »(1895)

Qu'on ne se trompe pas : Eitan n'est pas le premier homme politique israélien, mort ou vivant, à avoir fait ce genre de déclarations et agi en conséquence. Il eut à montrer que ce qu'il disait n'était pas un simple slogan, non seulement sur les territoires illégalement occupés par Israël depuis son agression de Juin 1967, mais également lors d'une des guerres de destruction menée contre le Liban, la guerre de 1982.



Non un simple slogan, mais l'expression d'une politique
mûrement réfléchie et intensément délibérée



On peut, pour appuyer le fait que cette déclaration constitue l'expression d'une ligne politique, rappeler les multiples massacres, assassinats, meurtres et expulsions en masse des populations civiles palestiniennes, syriennes, libanaises, jordaniennes, par Ariel Sharon, actuellement maintenu en coma artificiel depuis le 4 janvier 2006 et amplement documentés dans un ouvrage de Uzi Ben Ziman intitulé : «Sharon, un César Israélien» (Adama Books, New York, 1985).

Parmi les exploits militaires de ce général, actuellement ni tout à fait vivant, ni tout à fait mort, (il semblerait que ni Dieu, ni le Diable ne veulent de lui, et que ses partisans ne peuvent plus rien pour lui!), le livre rapporte l'assassinat sans cause de deux femmes jordaniennes allant chercher de l'eau à un point d'eau, la torture et l'exécution sommaire d'un vieillard, le massacre, dans leur sommeil, de civils libanais et palestiniens, l'exécution de prisonniers désarmés, etc..

On peut également mettre à l'actif d'Ariel Sharon la destruction de 17 hôpitaux civils pendant l'agression de 1982 contre le Liban, et, évidemment, le massacre de Sabra et Shatila, qu'il a fait exécuter par des troupes mercenaires. Mais, il n'est pas le seul et le dernier des responsables israéliens impliqué directement dans le massacre de populations civiles «arabes.»

Les récents massacres de Gaza montrent, s'il le fallait encore, que la politique déclarée de Eitan continue à être mise en oeuvre.



Les Palestiniens n'existent pas, donc on n'expulse ni ne tue « personne »



La seconde citation est fournie par Golda Meyer, premier ministre d'Israël de 1969 à 1974 :

«Ce n'est pas comme s'il y avait un peuple palestinien et que nous sommes venus pour le jeter dehors, que nous avons pris ses terres. Il n'existait pas.»( cité par Ron, David, p. 133)

On peut, sans difficulté, contester cette affirmation, - évidemment fausse- en se référant aux preuves historiques et actuelles de l'existence du peuple palestinien sur le territoire qui historiquement porte le nom de Palestine, peuple qui démontre quotidiennement non seulement qu'il existe, mais qu'il veut continuer à exister en dépit de la supériorité écrasante de ceux qui tentent de nier son existence.

Mais cette affirmation de Golda Meir ne se veut pas une constatation tirée d'une revue de données démographiques compilées soit par les autorités ottomanes, soit par l'administration britannique pendant la période du mandat de 1920 à 1948.

Cette déclaration est politique, dans le sens où , tout en constituant une déclaration politiquement, sociologiquement et démographiquement fausse, elle affirme une prise de position idéologique niant l'existence physique des Palestiniens, bien que les massacres, les expulsions, les destructions d'églises et de mosquées, les démolitions de villes et de villages entiers, sous la main des Sionistes prouvent au-delà de tout doute que la Palestine n'était pas, et n'est pas, « une terre sans peuple.» Golda Meir n'était pas aveuglée par le fanatisme religieux au point de ne pas reconnaître l'humanité des Palestiniens. Ce qu'elle voulait dire, et la politique de nettoyage ethnique menée de manière énergique par tous les gouvernements israéliens dont elle a fait partie pendant quelques 20 années en a donné les preuves, c'est qu'il y avait bien des habitants en Palestine, mais, vu qu'ils n'appartenaient pas à l'entité ethnique qu'elle représentait, ils ne pouvaient pas être appelés Palestiniens. Donc, suivant elle, il y avait bien des habitants, mais «ethniquement anonymes,» sans racines territoriales entérinées et légitimées par les Sionistes, suivant lesquels, si on peut dire, les seuls vrais Palestiniens auraient disparu depuis 2000 ans.

En les tuant, en expulsant les Palestiniens de leurs terres, les Sionistes ne commettent pas un acte d'injustice ; ils ne feraient que reprendre une propriété usurpée par des groupements d'individus «sans identité nationale,» et dont le nom a été lié au nom d'un territoire par pure erreur.



Nier l'existence de la collectivité, c'est également nier
l'existence des personnes la composant individuellement



Comme tout peuple, le peuple palestinien est une collectivité d'individus, hommes, femmes, enfants, regroupé en villes, villages, ou habitant dans des maisons isolées, sur un territoire appelé Palestine ; selon la conception sioniste proclamée par Golda Meir et d'autres, il n'existerait simplement pas. Si on ne reconnait pas la qualification de « Palestiniens, il s'en suit que, quand on tue ou on exproprie un « individu sans nom ethnique,» on ne tue, ni n'expulse personne, par définition. Donc, par voie de conséquence, aucune injustice n'aurait été commise. Et les bonnes âmes qui peuvent être révoltées par le traitement infligé aux anciens « locataires » de la Palestine peuvent dormir tranquille !

Suivant l'affirmation de Golda Meir, il ne saurait y avoir de nettoyage ethnique, puisqu'il n'y avait pas de peuple. Golda Meir, dans cette affirmation, commet sans nul doute une grossière erreur scientifique, car elle prend une position qu'il est impossible de conforter par des preuves. En même temps, elle innocente l'entreprise sioniste de toute accusation de génocide !

Mais, l n'y a pas de « solution plus finale » au problème palestinien que de nier l'existence du peuple palestinien!



Pas de peuple palestinien, donc pas de génocide !



Mais Golda Meir est dans la droite ligne du Sionisme, et son affirmation est encore plus cruelle de celle de Eitan, tout en allant dans le même sens qu'elle : quand on tue un ou une «Arabe» on ne tue « personne. » et donc, le nettoyage ethnique n'est pas un génocide, puisqu'il n'y avait en Palestine d'élément humain pouvant être considéré comme un peuple. Est-ce que les assertions de Eitan ou de Mme Golda Meir contredisent la doctrine sioniste ? Nullement. Au contraire, elles ne font que la confirmer.



On ne peut être pro-sioniste et ne pas appuyer
le génocide du peuple palestinien!



Tous les ouvrages, les thèses, les publications qui tentent de donner un sens quelque peu humain à l'entreprise sioniste, en la liant à de grands desseins propres à avancer les progrès humains, apparaissent comme ce qu'ils sont : de simples écrans d'encre destinés à couvrir une opération préméditée, programmée et exécutée, de génocide du peuple palestinien, vieille pratique de liquidation totale de la population vaincue par les envahisseurs, qui s'est répété des centaines de fois dans l'Antiquité, et que l'on remet au goût du jour en lui donnant un habillage intellectuel «moderne.»

Par définition, un génocide est une politique qui est fondée sur le rejet des droits universels de la personne humaine ; et ceux qui l'endossent ne peuvent à la fois se présenter comme défenseurs d'une vision humaniste et généreuse des affaires de ce monde, et argumenter la justesse du génocide du peuple palestinien actuellement mise en oeuvre par Israël.

De même qu'on ne saurait pardonner à Heidegger ses prises de positions pro-nazies, on ne saurait sympathiser avec ces grands esprits qui font semblant de ne pas voir que les Palestiniens sont soumis à un nettoyage ethnique similaire, dans ses motivations comme dans ses fins, au génocide des « races inférieures » par le Troisième Reich ! Il ne faut pas oublier de rappeler que celui-ci avait d'abord envisagé, avant d'adopter la solution de la liquidation physique, l'expulsion en masse des non-Aryens.



Inquisition, Nazisme et sionisme : une même famille idéologique?



Comme l'a rappelé Jonathan Kirsh dans son ouvrage intitulé : « Le Manuel du grand Inquisiteur, Une Histoire de la Terreur au nom de Dieu, » (2008, HarperCollins, New York) :

«En suivant l'exemple de l'Inquisition, qui avait montré comme déshumaniser la victime comme rien d'autre que de « l'ordure hérétique, » et, en même temps, comme diaboliser la victime comme « un traitre à Dieu,» le régime Nazi fut capable de convaincre sa population- ou, du moins, les centaines de milliers d'hommes et de femmes qui ont participé à l'Holocauste- que la torture et le meurtre pouvaient être envisagés comme un acte juste et droit. » (p. 226)

D'ailleurs, dans son ouvrage intitulé : « La République Hébraïque»( Harcourt, New York, 2008) Bernard Avishaï, écrivain israélo- canadien rappelle (p. 34) que la Loi du Retour adoptée en 1950 par Israël, est la copie conforme des lois de Nuremberg établies par les Nazis en 1935, ( en anglais : «In fact, the Law of Return's standard mirrors the 1935 Nuremberg Laws») et dont le contenu est ainsi résumé par Kirsh (op : cit. p. 219):

« La pièce centrale des lois de Nuremberg était la Loi de Citoyenneté du Reich, qui retirait formellement les droits légaux de citoyenneté de la population juive, et la réduisait au statut de « sujets » du Troisième Reich »

Sans nul doute, on peut inscrire la sentence de mort prononcée tant par Eitan que par Golda Meir contre le peuple palestinien, dans la droite ligne de cette politique de déshumanisation qui justifie les actes les plus horribles au nom d'une idéologie de restauration religieuse.

D'ailleurs, Pappe rappelle la liaison entre les atrocités commises par Israël contre la population de Gaza, et cette déshumanisation du peuple palestinien qui touche tous les Israéliens :

Voici ce qu'il dit :

«Ce n'est pas seulement dans le discours militaire que les Palestiniens sont déshumanisés. Un processus similaire est en action dans la société juive en Israël, et elle explique le soutien massif pour la campagne à Gaza. Les Palestiniens ont été si déshumanisés par les juifs d'Israël- qu'ils soient politiciens, soldats ou citoyens ordinaires- que la tuerie leur vient naturellement, comme l'ont été les expulsions 1948 et l'emprisonnement dans les territoires occupés. La réponse du Monde Occidental indique que son leadership politique évite de voir la liaison directe entre la déshumanisation Sioniste des Palestiniens et les politiques barbares d'Israël à Gaza.»(London Review of Books, Janvier 2009)



Un génocide accidentel ?



La propagande pro-sioniste fait, entre autres, croire aux uns et aux autres que c'es l'hostilité des Palestiniens qui aurait rendu les Sionistes « méchants ;» ces deux citations, sans compter les faits sur le terrain depuis que l'entreprise sioniste a commencé, prouvent combien cette histoire est fausse. D'ailleurs, à titre anecdotique et de preuve supplémentaire des mauvaises intentions des Sionistes à l'égard des Palestiniens, mauvaises intentions maintes fois répétées dans les documents publiés par les tenants de cette idéologie, on peut rappeler ce que Ahad Ha'am, un sioniste américain, a rapporté de son voyage effectué en Palestine en 1891:

« Les Sionistes traitent les Arabes avec hostilité et cruauté, les privent de leurs droits, les offensent sans causes, et même s'en vantent. »

Ben Gourion l'a lui-même reconnu, avant l'établissement de l'Etat d'Israël : il dit »Nous sommes les agresseurs et ils se défendent. » Loin d'avoir été provoqués et d'avoir été forcés à répondre à la violence par la violence, les Sionistes ont systématiquement recouru aux provocations, y compris des attentats terroristes, avant même 1948 ; par exemple en juillet 1938, ils ont placé des bombes dans des marchés et des places publiques et ont tué 76 Palestiniens.

Lors des troubles de 1936 à 1939, provoqués par des attaques armées contre les Palestiniens, les Sionistes, mieux armés et jouissant de la complicité des autorités mandataires, ont tué 3112 Palestiniens, contre 329 morts de leur côté.

On ne peu donc considérer les assertions de Eitan ou de Golda Meir comme provoquées par l'agressivité des populations civiles autochtones, mais comme des affirmations de politiques parties intégrantes de l'idéologie sioniste et mises en oeuvre de manière systématique et délibérée depuis que les Sionistes ont pris pieds en Palestine, et bien avant l'érection des colonies sionistes et de leurs organisations de soutien logistique et financier en Etat d'Israël.

Les massacres actuels différent seulement des massacres du passé par l'utilisation de technologies plus sophistiquées que les bombes dans les marchés ou l'égorgement de civils désarmés, et par le caractère massif des pertes humaines et matérielles infligées aux Palestiniens.



Le massacre des Palestiniens, un génocide au sens
de la Convention Internationale de 1948



Voici comment Illian Pappe, l'historien israélien, décrit l'alternative laissée aux Palestiniens :

«Il semble que les Palestiniens ne peuvent avoir aucune place à l'intérieur de la Palestine historique à moins qu'ils sont disposés à y vivre sans droits civils et humains de base. Ils peuvent être soit des citoyens de seconde classe à l'intérieur de l'Etat d'Israël, soit des prisonniers dans les « méga-prisons de la Rive Occidentale et la Bande de Gaza. S'ils résistent, ils seront emprisonnés sans procès ou tués. Tel est le message d'Israël.»(London Book Review, Janvier 2009)

Les dirigeants sionistes n'ont jamais fait secret de leur politique d'annihilation du peuple palestinien. Eitan et Golda Meir ont, de manière non ambiguë, exprimé comment ils voient la « solution finale » au problème palestinien, qui ne laisse aucune place à la négociation. Et la constatation de Pappe n'apprend rien de nouveau.

Par leur caractère systématique et global, les mesures de répression menées par Israël contre les Palestiniens sont, sans conteste possible, des politiques génocidaires telles que définies par la convention de décembre 1948 qui proclame que (Article ll):

«Dans la présente Convention, le génocide veut dire un quelconque de ces actes commis avec l'intention de détruire, entièrement ou en partie, un groupe ethnique, racial ou religieux, actes tels que :

a) le meurtre des membres du groupe ;

b) l'affliction de peines corporelles ou mentales sérieuses aux membres du groupe ;

c) l'imposition délibérée au groupe de conditions de vie calculées pour aboutir à sa destruction physique totale ou partielle… »

Elle ajoute, dans son article lll :

« Les actes suivants seront passibles de punition :

a) le génocide ;

b) le complot pour la commission du génocide ;

c) l'incitation directe et publique à la commission du génocide ;

d) la tentative de commettre le génocide ;

e) la complicité dans le génocide.

Clairement, les déclarations de Eitan comme de Meir, et de tous les dirigeants passés ou présent d'Israël – déclarations qui ne sont pas de vains mots, car appuyées par les politiques menées sur le terrain depuis maintenant plus de cent ans par les tenants du Sionisme, qui , depuis la création d'Israël, ont reçu « mandat international » de mettre en oeuvre leur dessein génocidaire-, peuvent permettre de les qualifier, s'ils étaient encore en vie, comme tombant sous le coup de poursuites dans le cadre de la Convention de 1948 dont, paradoxalement, Israël fait partie. Mais on n'est pas à un acte de duplicité prés ! La peine de mort a été abolie en Israël, mais on a institué « l'assassinat ciblé» de tous ceux considérés comme coupables sans preuves, ni jugements, et on exécute non seulement les «condamnés à mort,» mais également les membres de leur famille, et s'il le faut, leurs voisins et les habitants de leur village! C'est là encore une preuve de la supériorité de la démocratie et du système judiciaire à l'Israélienne !



A quand les sanctions contre le génocide du peuple palestinien?



Israël est, en fait, un état génocidaire, qui d'ailleurs, ne s'en cache pas : il n'y a qu'à suivre la campagne électorale israélienne : il n'y a pas un des candidats qui ne puisse être l'objet de poursuites en application de la convention internationale. Le surprenant, c'est que cette campagne donne l'occasion à certains louer «la démocratie israélienne,» alors que tous les débats tournent autour de la meilleur politique pour liquider le peuple palestinien. Comme l'a écrit Barta, cite par Frank Chalk (Article : Redéfinir le Génocide, dans « Génocide, dimensions conceptuelles et historiques, édité par George Andréopoulos, 1997, Presses Universitaires de Pennsylvanie, USA) «Une société génocidaire est une société dans laquelle toute la bureaucratie pourrait être, officiellement, orientée vers la protection des innocents, mais dans laquelle toute une race est, cependant, soumises à des pressions, d'où tout remord est absent, visant à la destruction de la nature même de la société ; » (p. 55)



La négation du génocide du peuple palestinien doit être criminalisée !



La question qui se pose n'est pas s'il existe suffisamment de preuves pour qualifier internationalement Israël d'état génocidaire au sens de la convention de 1948,-les preuves de cette qualification sont littéralement créées chaque jour par centaine par les actions des autorités israélienne, que ces autorités soient politiques, judiciaires, administratives, législatives ou militaires,- mais pourquoi des pays et des organisations internationales , si prompts à condamner les génocides commis ailleurs qu'en Palestine historique, et à considérer comme un crime la négation même du génocide commis contre différentes « sous-races » telles que définies par l'idéologie nazie, durant la seconde guerre mondiale, et connu sous le nom « d'Holocauste, » continuent à ignorer un génocide qui se perpétue depuis maintenant prés d'un siècle, et dont les exécuteurs ne font pas secret de leurs desseins.



Une campagne électorale tournant autour
de la meilleure politique de génocide du peuple palestinien



Et pourtant, toute la campagne électorale israélienne tombe sous le coup de la Convention sur le génocide et, apparemment, tous les grands commentateurs politiques internationaux, malgré leur sophistication, font semblant de ne pas comprendre le message, pourtant net et clair, de toute la classe politique israélienne actuelle, qui ne fait que continuer le « glorieux chemin du génocide palestinien » tracé par leurs fameux prédécesseurs !

On ne peut qu'être profondément choqué de la façon dont sont censurées ou lissées, dans les médias lourds et légers des pays démocratiques,- pour les rendre inoffensives aux oreilles d' une opinion publique internationale abreuvée des principes des droits universels de l'homme et du citoyen, et qui pourrait être choquée par la crudité et la barbarie exprimée par des dirigeants israéliens cherchant l'accès au pouvoir par le suffrage universel moderne, et tout ceci pour appliquer une politique digne du despotisme oriental antique, pour mettre en application leur politique génocidaire,- les déclarations des dirigeants sionistes qui font spécifiquement référence à la continuation de la destruction du peuple palestinien et à la solution finale de son expulsion, sous un prétexte ou un autre, y compris évidemment cette « fameuse paix des cimetières ou de l'exil» qu'Israël est toujours disposée à offrir aux Palestiniens, et même sans négociations préalables!

La branche d'olive tendue par les autorités israélienne est une branche à deux tiges, portant, au choix des Palestiniens, une valise ou un cercueil!


En conclusion :

1. Le Sionisme est une idéologie passéiste, anachronique et rétrograde qui vise à reconstituer, dans sa totalité, une phase de l'Histoire de l'Antiquité, par la mobilisation des outils intellectuels et technologiques modernes ;

2. le Sionisme est dirigé vers le passé, et constitue la négation même des progrès moraux et politiques de l'humanité au cours de ces récents siècles ;

3. Le génocide du Peuple Palestinien est au cœur de cette idéologie qui, dans son exécution rappelle l'Inquisition et le Nazisme, car elle utilise la déshumanisation et la diabolisation des Palestiniens pour justifier son objectif de nettoyage ethnique de la Palestine historique ;

4. Les intellectuels qui prennent position pour le Sionisme ne peuvent se réclamer de l'humanisme

5. L'appel au massacre des Palestiniens par Eitan et la négation de leur existence par Golda Meir résument la position sioniste sur la solution à donner au problème palestinien, qui ne passe, évidemment, ni par la reconnaissance de leurs droits, encore moins par l'acceptation de leur maintien physique sur le territoire de la Palestine historique ;

6. Si on pouvait encore avoir des illusions quand à la nature du système sioniste, l'attaque barbare contre Gaza, comme les thèmes de la campagne électorale, où sont clairement débattues des solutions tombant dans la définition internationalement acceptée du génocide, ne pourraient qu'ouvrir les yeux et l'esprit de beaucoup;

7. Il y a un dangereux néo-révisionniste justifiant la liquidation physique du peuple palestinien, qui doit non seulement être réprimé par la loi dans les pays qui se targuent de respecter les droits de l'homme chez eux et de les défendre dans le Monde , au même titre que l'Holocauste, que nul ne saurait nier, mais qui ne constitue pas une absolution du génocide institué par les Sionistes(Le peuple Palestinien n'a pas été cité comme accusé ou reconnu coupable, au procès de Nuremberg contre les dirigeants Nazis, Novembre 1945- Octobre 1946!) ;

8. Ce révisionniste doit être combattu par la loi et dans les pays qui se targuent de représenter la conscience humaine à son plus haut niveau de valeurs morales, se résumant en le rejet de toute politique ou pratique visant à diminuer la personne humaine ou à lui causer des tords physiques ou moraux !

Mercredi 11 Février 2009
fadaoudi@gmail.com
http://www.alterinfo.net/Le-Neo-negationnisme-la-Negation-du-genocide-du-peuple-palestinien-par-Mourad-Benachenhou-_a29657.html
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11 février 2009 3 11 /02 /février /2009 22:33

Philip Rizk a été libéré, la mobilisation doit continuer !


Nous avons appris que Philip Rizk a été libéré et est rentré chez lui. Sa famille demande un peu de temps pour se remettre de la semaine écoulée.
Phil a demandé à que toutes les protestations continuent à porter l'attention sur la levée du siège de Gaza.

Par ISM

Philip Rizk a été libéré, la mobilisation doit continuer !
Hier, ses amis et sa famille au Caire avaient non seulement protesté contre sa détention, mais contre la détention de plusieurs autres militants pro-Gaza en Egypte. Hier également, deux militants pro-palestiniens ont été condamnés par un tribunal militaire, même s’ils ne sont que des civils, bien sûr.

Nous devons continuer à protester contre la collaboration de notre gouvernement avec l’Etat Sioniste et continuer à faire pression sur le gouvernement égyptien pour qu’il libère tous les militants et les blogueurs qui sont détenus dans des conditions illégales.


Philip Rizk, un étudiant allemand, kidnappé par la sécurité nationale égyptienne : Demandez sa libération immédiate !
Jeannette Rizk - jfrizk@gmail.com


Mardi 10 février à 8h

Le Comité populaire de Solidarité avec les Palestiniens appelle à une manifestation ce soir à 18h devant le Syndicat des Journalistes au Caire pour demander la libération de Phillip Rizk, Magdy Hussein, Ahmed Kordy, Ahmed Doma, Mohamed Adel et Abd EL-Aziz Migahed.

Lundi 9 février à 19h15

Cet après-midi, nous avons découvert que la police secrète s’était rendue dans l’appartement de Jeannette Rizk au cours de ces dernières 24 heures. Par déduction, nous en avons conclu que cela s’est produit pendant que la maison de la famille était fouillée aux premières heures du matin. Des disques durs, des appareils photo, un iPod, ainsi que plusieurs boîtes de documents ont disparu de l'appartement. Aucun argent n'a été pris.

Les intrus ont utilisé la clé de Philip pour entrer dans l'appartement, et l'ont laissée sur un bureau. À ce point il est difficile de savoir ce qu'ils cherchaient. Bien qu'il n'y ait pas de preuves «incriminantes» à trouver, puisqu’il n'en existe pas, l'impunité avec laquelle des biens personnels ont été pris est profondément troublante.

Lancement de la pétition demandant la libération de Philip et l'arrêt de la torture et des arrestations abusives en Egypte :
http://www.petitiononline.com/prizk09/petition.html

Lundi 9 février 2009, 5h:40

À 1h30 du matin, alors que nous venions juste d’aller nous coucher, on a sonné à la porte : 5 hommes en civil et 2 vêtus de la tenue antiémeutes armés de mitrailleuses se tenaient devant la porte. Ils voulaient entrer pour fouiller la maison. Nous avons découvert qu’ils étaient à la recherche d'éléments de preuves contre Philip.

Deux hommes sont entrés et ont commencé à fouiller les documents dans le bureau. Dans l'intervalle, nous avons pris contact avec un responsable de l'Ambassade d'Allemagne et un professeur de l'ASC et nous avons appelé quelques amis. Ils sont tous venus immédiatement. Beaucoup d’autres étaient réveillés et priaient.

Les policiers sont partis mais sont revenus rapidement pour demander à mon père de venir avec eux afin de rédiger un rapport sur le fait qu'ils avaient fouillé la maison. Bien sûr, nous ne les avons pas crus.

Ensuite, ils ont insisté pour passer par son bureau où ils ont continué les recherches. Dans l'intervalle, Amnesty International a pris contact avec nous et une merveilleuse avocate est arrivée juste à temps pour dire à la police secrète qu'ils ne pouvaient rien faire de plus sans mandat.

Nous avons fermé et verrouillé la porte et nous sous sommes installés pour voir ce qui se passerait ensuite. La police secrète a attendu en bas des ordres qui ne sont jamais venus.
À 5 heures du matin, ils sont enfin partis.



Dimanche 8 février 2009 - 22 h

Nous avons appris des responsables de l’AUC qu’ils avaient parlé à un Général de la sécurité d'État. Il a confirmé qu’ils détenaient Philip mais qu’ils allaient le garder pour une période plus longue pour complément d'enquête. Cela peut être considéré comme la première réponse officielle.



Dimanche 8 février 2009

Nous avons assisté à la manifestation à l'Université américaine. Le chef de la sécurité de l'ASC suit l’affaire de Philip. Il semble penser que Philip est détenu dans l'une des deux antennes de la sécurité de l'État à Nasr City, bien que nous ne sachions pas dans lequel. Mes parents vont se renseigner à son sujet sur les deux sites, ce soir.

Malheureusement, c’est la seule information que nous avons pu obtenir aujourd'hui. Nous allons continuer à envoyer des nouvelles au fur et à mesure que nous les recevons.

Jeannette et la famille




NOTE DE L'ISM-EGYPTE

Pour ceux qui sont en Égypte, nous allons organiser un sit-in devant Syndicat de la presse mardi à 18 h pour exiger la libération de Philip.

Nous demandons aux Européens d'organiser des sit-in devant les ambassades d'Egypte partout en Europe.

Nous rappelons que lundi Monsieur Moubarak sera à Paris pour discuter avec Monsieur Sarkozy, donc si cela vous est possible, agissez pour demander la libération de Philip

Nous vous demandons également de signer la pétition demandant la libération de Philip et l'arrêt de la torture et des arrestations abusives en Egypte
http://www.petitiononline.com/prizk09/petition.html




Les parents de Philip sont allés à la Cour Suprême dans le centre-ville du Caire pour déposer une plainte auprès du procureur général contre la Sécurité de l’Etat pour l’enlèvement de Philip.

De nombreux amis s’étaient rassemblés à l'extérieur du bâtiment de la Cour pour montrer leur soutien et leur solidarité. L’Université Américaine est impliquée ainsi que l'ambassade d'Allemagne (à qui la Sécurité de l’Etat a déclaré au début qu’ils n’avaient arrêté personne du nom de Philip, avant de le reconnaître plus tard).

Pendant ce temps, par le biais d'autres contacts, nous avons été en mesure de localiser Philip, il est détenu par la sécurité de l'État dans leur quartier général du centre-ville du Caire.

Pour toute information, contactez Jeannette Rizk, la sœur de Philip
jfrizk@gmail.com


Vers 20h, le vendredi le 6 Février, le journaliste et militant Philip Rizk a été enlevé par la sécurité nationale égyptienne au cours d'une marche de solidarité à Qalubeyya (au nord du Caire), dans le cadre de la campagne "Pour Gaza".
14 autres personnes ont également été arrêtées, mais tout le monde a été libéré sauf Philip.




Un blogueur pro-palestinien détenu en Egypte
08.02.09 | 13h32
AFP

Un étudiant égypto-allemand qui milite au sein d'un mouvement de solidarité avec la bande de Gaza et anime un blog sur le territoire palestinien, a été arrêté en Egypte, a-t-on appris dimanche auprès de sa famille et d'une ONG.

Philip Rizk, 26 ans, a été arrêté vendredi alors qu'il faisait partie d'un groupe de quatorze activistes de différentes nationalités qui revenaient au Caire depuis le gouvernorat de Qalioubiya où ils devaient prendre part à une marche en solidarité avec la bande de Gaza, a indiqué à l'AFP sa soeur Jeannette.

"Il est toujours en détention, nous n'avons pas de nouvelles directes de lui et les autorités ont dit n'avoir détenu personne de ce nom. Il n'y a pas eu non plus d'accusation officielle à son encontre", a-t-elle dit.

De son côté, l'ONG Nadim Center pour la réhabilitation des victimes de la violence a dénoncé dans un communiqué la détention de Philip Rizk "qui a été emmené dans une voiture inconnue à une destination inconnue".

L'ONG "dénonce ce traitement barbare et de style mafieux des citoyens et appelle à libérer immédiatement Philip et à l'autoriser à contacter sa famille et ses avocats".

Mais une source de sécurité, contactée par l'AFP, a indiqué que "Philip Rizk avait été détenu alors qu'il faisait partie d'un groupe d'une douzaine de personnes qui avaient organisé une marche à partir du Caire en solidarité avec la bande de Gaza".

"Les membres du groupe ont été détenus à Qalioubiya (une vingtaine de km au nord du Caire) et libérés peu de temps après et Philip Rizk a été maintenu en détention", a ajouté la même source, affirmant qu'il pourrait être libéré dans "les prochaines heures".

Traduction : MG pour ISM
 

Mercredi 11 Février 2009
http://www.alterinfo.net/Philip-Rizk-a-ete-libere,-la-mobilisation-doit-continuer-!_a29687.html
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11 février 2009 3 11 /02 /février /2009 22:28

Un tribunal militaire égyptien a décidé d'emprisonner un bloggeur s’étant infiltré dans Gaza


Le blogueur égyptien, Ahmed Doma, a été arrêté la semaine dernière à son retour de la bande de Gaza par le passage de Rafah. Les autorités égyptiennes l’ont accusé d'infiltration illégale par la frontière Est, en violation du décret présidentiel 298 datant de 1995.
Si les Egyptiens le pouvaient, ils s’infiltreraient tous dans Gaza.

Par Iqbal Tamimi

Photo ci-dessus : Le jeune bloggeur égyptien, Ahmed Doma
Photo ci-dessus : Le jeune bloggeur égyptien, Ahmed Doma
Quelque chose se passe en Égypte en ce qui concerne la façon dont elle traite les journalistes, ces derniers temps.

Le gouvernement égyptien a décidé il y a quelques jours de juger le journaliste Magdi Hussein, le secrétaire général du Parti Travailliste égyptien, par un tribunal militaire - même si c’est un civil - parce qu'il a violé la loi quand il a essayé d’"entrer illégalement dans la bande de Gaza ".

Et aujourd'hui, un tribunal militaire de la ville d'Ismaïlia en Egypte a rendu sa décision d'emprisonner le blogueur, Ahmed Doma, pendant un an et lui a infligé une amende de 2000 livres égyptiennes pour s’être infiltré dans la bande de Gaza, ce qui est la peine maximale.

Le blogueur égyptien a été arrêté la semaine dernière à son retour de la bande de Gaza par le passage de Rafah. Les autorités égyptiennes l’ont accusé d'infiltration illégale par la frontière Est, en violation du décret présidentiel 298 datant de 1995.
Si les Egyptiens le pouvaient, ils s’infiltreraient tous dans Gaza.

Les Egyptiens ont toujours eu des relations fortes avec la nation palestinienne et ont été consternés par la position de leur gouvernement, quand Israël a bombardé sans pitié la bande de Gaza pendant pour 22 jours, pendant que le gouvernement égyptien restait là à regarder et bloquait le passage aux gens qui mouraient de faim et étaient complètement brûlés.

La Fédération des Blogueurs Arabes demandent aux autorités égyptiennes de la libérer immédiatement et sans condition, en affirmant que le blogueur Ahmed Doma n'a pas commis d’acte criminel, au contraire, il s'est rendu à Gaza pour offrir son aide à la population de Gaza.

La Fédération des Blogueurs Arabes a exprimé la consternation de ses membres dans une déclaration publiée sur le sujet, en estimant qu’une peine d’un an de prison et une amende de 2000 livres est une peine sévère, outre le fait qu’Ahmed ait été torturé psychologiquement au cours de l'enquête.

La Fédération a demandé à tous les blogueurs et aux organisations arabes des droits de l'homme d’intervenir et de travailler à sa libération, car c’était l'un des blogueurs les plus actifs, et un poète très sensible.

Source : http://www.palestinianmothers.com/
Traduction : MG pour ISM



 
 
 

Mercredi 11 Février 2009
http://www.alterinfo.net/Un-tribunal-militaire-egyptien-a-decide-d-emprisonner-un-bloggeur-s-etant-infiltre-dans-Gaza_a29688.html
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11 février 2009 3 11 /02 /février /2009 22:25
Voici de cela quelques jours, Noam Shalit (le « père de ») a fustigé le Hamas, au motif que celui-ci retiendrait son fils prisonnier sans raison. Miraculeusement, il a réussi le tour de force d’oublier que son fils Gilad était bel et bien un soldat combattant, qui servait en tant que gardien de mirador d’un camp de concentration, et qu’il avait été capturé dans un bunker blindé surplombant Gaza…

Notez



Gilad Shalit : La Grande Illusion – Une analyse du discours Par Gilad Atzmon
Le Père Shalit a ainsi enjoint au Hamas d’ « arrêter de nous prendre en otages des symboles de guerres du passé ». Il a également prétendu que le Hamas serait impliqué dans rien moins qu’une « résistance imaginaire ». Apparemment, ce sont là des déclarations vraiment gonflées, de la part d’un père supposé être extrêmement préoccupé par le sort de son fils.

La saga de Gilad Shalit est, à n’en pas douter, un cas d’étude exemplaire de l’identité israélienne. En dépit du fait que Gilad Shalit est un soldat et qu’il a été directement impliqué dans les crimes de l’armée israélienne contre une population civile, les Israéliens et les lobbies juifs, dans le monde entier, persistent à le présenter comme une « victime innocente ». Le slogan massue de la campagne pour Shalit est celui-ci : « Gilad Shalit, un être humain, un JUIF ». Alors, je me demande s’il est vraiment un simple « être humain », comme le suggère ce slogan, ou bien s’il ne s’agirait pas, plutôt, d’un Elu, comme l’implique le prédicat « juif ». Et s’il n’est qu’un simple être humain, alors, pourquoi jugent-ils bon de rajouter ce « juif » ? Que peut-il donc bien y avoir, dans ce titre de « juif », qui puisse être dans l’intérêt de la campagne pour la libération de Shalit ?

Apparemment, le recours aux prédicats « être humain » et « juif », dans une telle proximité, est tout-à-fait informatif et significatif. Dans les discours juifs et « progressiste » post-holocaustiques, « être humain » est un synonyme d’ « innocent » et « juif » est un succédané de « victime ». Par conséquent, le slogan de la campagne pour Shalit doit être compris ainsi : « LIBEREZ Gilad Shalit, la victime innocente » [ !]

A ce stade, il est loisible de se demander comment un soldat combattant, servant de garde d’un camp de concentration, peut devenir ainsi une « victime innocente » ? Apparemment, dès lors qu’il s’agit du discours israélien, peu de chose suffit. En réalité, c’est simplement une question de rhétorique.

Il est notable qu’au sein de la société israélienne, très militarisée, comme on sait, le soldat est exalté, son sang est précieux, en comparaison de celui de citoyens juifs ordinaires. Les Israéliens adorent leurs soldats, et ils pleurent toute perte de leurs forces armées avec de spectaculaires lamentations. Etant donné que ‘Tsahal’ est une armée populaire, l’amour des Israéliens pour leurs soldats peut être perçu simplement comme une autre manifestation de leur amour-propre intrinsèque. Les Israéliens, tout simplement, s’aiment eux-mêmes autant qu’ils haïssent leurs voisins [ce qui n’est pas peu dire, ndt]. En Israël, la mort en opération d’un combattant de ‘Tsahal’ reçoit généralement bien plus d’attention que celle d’un civil ayant été exposé à ce que d’aucuns qualifient de « terrorisme ».

De même, en Israël, un prisonnier de guerre de ‘Tsahal’ aura tendance à focaliser un maximum d’attention médiatique. Ron Arad, Ehud Goldwasser et Gilad Shalit sont des noms qui sont cités dans tous les foyers, en Israël, leurs noms et leurs visages sont familiers, pour tous les Israéliens, ainsi que d’autres, qui sont partis au conflit. Considérant qu’Israël est constamment en état de guerre, l’intérêt collectif outrancier pour ce militaire est plutôt énigmatique, sinon intriguant.

Dans le roman national israélien, le soldat est campé comme un être innocent, « pris » dans une guerre qu’il est condamné à mener, à son corps défendant. Le combattant israélien est un combattant qui « tire dans le tas, puis sanglote ». Dans le narratif historique et dans la mentalité bernée israéliens, les Israéliens « aspirent à la paix » et c’est, d’une certaine manière, toujours « les autres » qui apportent l’hostilité et la violence. Cette auto-intoxication sans détours est tellement imbue dans l’image que les Israéliens ont d’eux-mêmes que cela leur permet de déclencher et d’initier une guerre après l’autre, sans cesser un seul instant d'être totalement convaincus que c’est toujours les « Arabes » qui tenteraient de rejeter les Israéliens à la mer.

En ce sens, il faut voir dans la « guerre contre le terrorisme » israélienne une bataille contre la terreur, à l’intérieur des Israéliens. La bataille, constante, contre « les Arabes » est un biais qui permet de résoudre l’anxiété hébraïque auto-infligée que les Israéliens sont incapables de gérer, voire même de regarder en face. C’est précisément en ce sens que le fait de balancer des bombes au phosphore contre des femmes, des vieillards et des enfants, agit à l’instar d’une pilule collective de Valium : cela calme le mental israélien, cela apaise sa terreur intrinsèque. Tuer en masse, cela soigne l’état de terreur collective insulaire israélienne. Cela explique comment il se fait que 94 % de la population juive israélienne a soutenu le dernier génocide en date, à Gaza. Les conséquences sont dévastatrices : non seulement la majorité absolue des juifs israéliens disent NON au commandement « Tu aimeras ton voisin », mais ils disent, en réalité, OUI au crime, en plein jour.

Dans leur mentalité manipulée, les Israéliens sont poussés à des guerres « où ils n’ont pas le choix » [héb. ‘ein breira’, ndt], « à l’insu de leur plein gré », en dépit du fait qu’ils ne sont que de simples « victimes innocentes ». En réalité, cette aliénation, ou plutôt, cette dissonance cognitive, est au noyau même de l’existence israélienne anti-éthique. L’Israélien est immergé dans une notion auto-inculquée de totale innocence ; c’est en quelque sorte toujours l’Autre qui endosse la culpabilité et la faute [1]. Cette contradiction totale entre l’auto-perception israélienne, à savoir l’« innocence » et la pratique israélienne manifestée, à savoir une barbarie inouïe, peut être perçue comme une forme grave de détachement du réel, prêt à verser dans la psychose collective.

Le cas Shalit incarne très bien cette inadéquation. Sans cesse, les officiels israéliens et les lobbies juifs nous demandent de faire preuve de notre compassion à l’égard d’un soldat combattant qui servait de gardien de la plus grande prison de toute l’Histoire. Un Américain de droite, par exemple, aurait la décence de ne pas requérir notre empathie compassionnelle envers un marine US qui aurait été blessé durant son service en tant que tortionnaire à Guantanamo Bay. De même, rares sont ceux qui oseraient requérir notre empathie compatissante envers un fantassin allemand qui aurait joué un rôle similaire à celui de Gilad Shalit dans un camp de concentration, en Europe orientale, au début des années 1940. De plus, quelqu’un peut-il imaginer le genre de protestation juive que soulèverait une campagne imaginaire utilisant un slogan suprématiste du type : « Libérez Wolfgang Heim, un Etre humain, un Aryen ! » ??

Autant je comprends la grave préoccupation de Noam Shalit pour le sort de son fils, autant je ne peux que lui donner ce conseil, en espérant qu’il le prendra en considération : son fils Gilad n’est pas exactement ce qu’on pourrait appeler un ange innocent. Au minimum, à l’instar de tous les Israéliens, il fait partie intégrante du perpétuel péché israélien. Il était soldat dans une armée criminelle qui sert une cause criminelle et qui lance des guerres criminelles. Je suggère donc sincèrement à M. Noam Shalit d’envisager de modifier son discours. Il devrait laisser tomber son ton de prédicateur bien-pensant, et adopter, en lieu et place, soit la dignité, soit un appel désespéré à la merci du Hamas. Soit vous reconnaissez les exactions de votre fils et vous êtes fier de lui, en militant nationaliste juif que vous êtes, soit (mais pas les deux à la fois) vous sollicitez la clémence du Hamas. Si j’étais à sa place, je choisirais probablement la seconde option. Noam Shalit ferait bien mieux d’éliminer le mot « otage » de son dictionnaire. Ni lui ni son fils ne sont des otages du Hamas. S’ils sont otages de quelque chose, c’est d’un projet nationaliste juif qui est ne va pas tarder à attirer la pire des catastrophes sur le peuple juif. Ils sont tous deux prisonniers d’une guerre criminelle contre « ton prochain », à savoir la population civile palestinienne.

Etant donné les crimes contre l’humanité qu’Israël perpètre de manière réitérée, tout ce qui reste à faire à l’Etat juif, c’est produire un bourrage de crânes purement rhétorique qui, en effet, devient de plus en plus fallacieux et inopérant. Aussi n’ai-je pas été autrement surpris de découvrir que Noam Shalit n’est pas simplement un père en souci, c’est aussi un polémiste postmoderniste pénétré. « La résistance : contre quoi ? Contre qui ? », feint de s’interroger le père Shalit, tentant de passer par pertes et profits, sans autre forme de procès, la cause palestinienne. Vous, les gens du Hamas, vous êtes en train de nous prendre « en otages de symboles qui appartiennent, dans le meilleur des cas, aux guerres d’hier, au monde d’hier, qui a depuis lors changé au point d’en être méconnaissable ! »

M. Shalit, j’aimerais que vous nous disiez qu’est-ce qui, au juste, a « changé au point d’être méconnaissable » (si ce n’est le paysage de Gaza ?). S’il vous plaît : éclairez notre lanterne, car, tout ce que nous sommes en mesure de voir, c’est que vous-même, vous continuez à vivre sur une terre palestinienne volée, et que vous faites de l’appel biblique au pillage une réalité contemporaine dévastatrice. Ce que nous voyons, c’est que vos fils et vos filles continuent à être impliqués dans des pratiques génocidaires assassines, comme ils n’ont jamais cessé de l’être depuis soixante ans.

M. Shalit, permettez-moi de vous donner un conseil : réveillez vous, le plus tôt sera le mieux ! Il n’y a strictement rien de changé, en réalité, tout au moins, du côté israélien. Le seul changement que je sois en mesure d’apercevoir, c’est le fait roboratif que vous et votre peuple, vous ne remportez plus de victoire militaire. Certes, vous vous arrangez toujours pour tuer des enfants, des femmes et des vieillards ; certes, vous avez trouvé le moyen de lâcher des armes non-conventionnelles sur des civils habitant la région la plus densément habitée de notre planète, néanmoins, vous n’avez pas remporté la guerre. Vos campagnes militaires n’apportent strictement rien, si ce n’est la mort et le carnage. Vos agissements génocidaires meurtriers n’ont abouti à rien, si ce n’est à démasquer, d’une part, ce qu’a toujours été le projet national juif et, d’autre part, ce dont l’Israélien est capable.

Votre puissance de dissuasion imaginaire fond comme neige au soleil tandis que j’écris ces mots, et les roquettes du Hamas continuent à pilonner le sud d’Israël. Reste que l’Etat juif s’est assuré d’une position éminente d’incarnation du mal.

Si un « changement au-delà du reconnaissable » peut être décelé, c’est bien le fait qu’après Gaza, nous savons tous qui vous êtes. Et dans quel camp vous vous situez !



Note :

[1] : Les Amalécites, l’Inquisition espagnole, les nazis, les Polonais, les communistes, les Arabes, le Hamas, le Venezuela, l’Iran et, depuis peu, la Turquie.

Source : Palestine Think Tank
Traduction : Marcel Charbonnier
http://ism-france.org/news/article.php?id

Gilad Atzmon - Gilad Shalit: The Grand Illusion



Gilad Atzmon - Gilad Shalit: The Grand Illusion

A Discourse Analysis

A few days ago, Noam Shalit, the ‘father of’ slammed the Hamas for holding his son for no real reason. Miraculously, he managed to forget the fact that his son Gilad was actually a combatant soldier who served as a post guard in a concentration camp and was captured in a fortress bunker overlooking Gaza.

Father Shalit called upon Hamas to: “stop holding us as hostages of the symbols of yesterday's wars". He also claimed that the Hamas is engaged in no less than 'imaginary resistance'. Seemingly, these are some very bold statements from a father who is supposed to be very concerned with his son’s fate.

Gilad Shalit saga is no doubt an exemplary case-study of Israeli identity. In spite of the fact that Gilad Shailt is a soldier who was directly involved in the Israeli military crime against a civilian population, the Israelis and Jewish lobbies around the world insist upon presenting him as an ‘innocent victim’. The leading slogan of the Shalit campaign reads ‘Gilad Shalit, Human being, JEW’. And I ask myself is he really just an ordinary a ‘human being’ as the slogan suggests or rather a chosen one as implied by the ‘Jew’ predicate? And if he is just a human being, why exactly did they add the ‘Jew’ in? What is there in the ‘Jew’ title that serves the Free Shalit campaign?

Apparently the usage of the predicates ‘Human being’ and ‘Jew’ in such a proximity is rather informative and meaningful. Within the post-holocaust Jewish and liberal discourses ‘human being’ stands for ‘innocence’ and ‘Jew’ stands for ‘victim’. Accordingly, the Shalit’ campaign slogan should be grasped as ‘FREE Gilad Shalit the innocent victim’.

One may wonder at this stage, what does it take for a combatant soldier serving as a post guard in a concentration camp to become an ‘innocent victim’? Apparently, as far as Israeli discourse is concerned, not a lot. It is really just a matter of rhetoric.

It is rather notable that within the Israeli militarized society, the soldier is elevated, his blood is precious in comparison to ordinary Jewish citizens. Israelis adore their military men and grieve every loss of their armed forces with spectacular laments. Considering the IDF being a popular army, the Israeli love of their soldiers can be realized as just another fashion of their inherent self-loving. The Israelis simply love themselves almost as much as they hate their neighbors. In Israel a death in action of an IDF combatant would receive far more attention than a death of a civilian who was subject of so called ‘terror’. Similarly, in Israel an IDF POW would gather the ultimate media attention. Ron Arad, Ehud Goldwasser and Gilad Shalit are household names in Israel, the names and faces are familiar to all Israelis and others who are interested in the conflict. Considering Israel being in a constant state of war, the collective-over caring concern for the military man is rather enigmatic or even peculiar.

Within the Israeli narrative, the soldier is grasped as an innocent being that is ‘caught’ in a war which he is doomed to fight against his will. The Israeli combatant ‘shoots and sobs’. Within the Israeli deluded mindset and historical narrative, the Israelis ‘seek peace’ and it is somehow always the ‘others’ who bring hostility and violence about. This outright self-deception is so imbued within the Israeli self image, something that allows the Israelis to launch and initiate one war after another while being totally convinced that it is always the ‘Arabs’ who attempt to throw the Israeli into the sea.

In that sense, the Israeli ‘War Against Terror’ should be realized as a battle against the terror within. The constant battle against the ‘Arabs’ is an outlet that resolves the Hebraic self-imposed anxiety which the Israeli cannot handle or even confront. In that very sense throwing white phosphorous on women, the elderly and children acts as a collective Valium pill, it brings peace to the Israeli mind, it smoothes the terror within. Killing en masse resolves the insular Israeli collective state of fear. This explains how come 94% http://news.hosuronline.com/NewsD.asp?DAT_ID=722 of the Israeli Jewish population supported the last genocide in Gaza. The consequences are devastating. The total majority of the Israeli Jews not only say NO to ‘love thy neighbor’, they actually say YES to murder in broad daylight.

In their deluded mindset the Israelis are pushed into ‘no choice’ wars ‘against their will’ in spite of the fact that they are ‘innocent victims’. In fact, this delusion or rather cognitive dissonance stands at the very core of the Israeli unethical existence. The Israeli is submerged in a self-notion of blamelessness, it is somehow always the other who carries the guilt and the fault (i). This total discrepancy between Israeli self-perception i.e., ‘innocence’ and Israeli manifested practice i.e., barbarism beyond comparison, can be realized as a severe form of detachment on the verge of collective psychosis.

The case of Shalit embodies this discrepancy very well. Time after time we are asked by Israeli officials and Jewish lobbies to show our compassion to a combatant soldier that was serving as post guard in the biggest jail in history. An American right-winger, for instance, would probably have enough decency in him not to demand our compassionate empathy towards a USA marine that was injured while serving as a post guard in Guantànamo Bay. Similarly, not many would dare demand our compassionate empathy towards a German platoon who performed a role similar to Gilad Shalit’s in an East European concentration camp in the early 1940’s. Moreover, could anyone imagine the kind of Jewish outrage that would be evoked by an imaginary campaign by a right-wing, white supremacist slogan that reads “Free Wolfgang Heim, Human Being, Aryan”?

As much as I understand Noam Shalit’s deep concerns regarding the fate of his son, I must advise him with the hope that he takes it into consideration. His son Gilad is not exactly an innocent angel. If anything, like the rest of the Israelis, he is an integral part of the Israeli continuous sin. He was a soldier in a criminal army that serves a criminal cause that launches criminal wars. I honestly suggest to Mr. Noam Shalit to consider changing his rhetoric. He should drop his righteous preaching voice and replace it with either dignity or a desperate call for Hamas' mercy. You either acknowledge your son’s deeds and be proud of it as a nationalist militant Jew, alternatively, you may beg for Hamas’ kindness. If I were in his place, I would probably go for the second option. Noam Shalit better drop the word hostage of his vocabulary. Neither he nor his son are Hamas’ hostages. If anything they are both held hostage by a Jewish nationalist project that is going to bring the gravest disaster on the Jewish people. They are both prisoners of a criminal war against ‘thy neighbors’, the Palestinian civilian population.

Considering the crimes against humanity repeatedly committed by Israel, all that is left for the Jewish state is just rhetorical spin that indeed becomes more and more delusional and ineffective. Thus, it didn’t really take me by surprise to find out that Noam Shalit is not just a concerned parent, he is also a profound post-modernist polemicist . "Resistance against what? Against whom? “ wonders father Shalit, trying to dismiss the Palestinian cause altogether. You Hamas are taking us “hostages of symbols that at best belong to yesterday's wars, to yesterday's world, which has since changed beyond recognition."

Mr. Shalit, I would like you to tell us all what has changed ‘beyond recognition’ (except the landscape of Gaza)? Please enlighten us all because as far as we can see, you yourself still live on stolen Palestinian land, making the Biblical call for plunder into a contemporary devastating reality. As far as we can see, your sons and daughters are still engaged in murderous genocidal practices as they have been for the last six decades.

Mr. Shalit, I suggest that you wake up and the sooner the better. Nothing really changed, at least not in the Israeli side. The only change I may discern is the cheering fact that you and your people do not win anymore. Yes, you manage to kill children, women and old people, yes, you have managed to drop unconventional weapons on civilians dwelling in the most populated area on this planet and yet, you fail to win the war. Your military campaigns achieve nothing except death and carnage. Your murderous genocidal actions attained nothing but exposing what the National Jewish project is all about and what the Israeli is capable of. Your imaginary power of deterrence is melting down as I write these words and Hamas rockets keep pounding Southern Israel. Yet, the Jewish state has secured itself a prominent position as the embodiment of evil. If there is a ‘change beyond recognition’ to be detected is the fact that after Gaza we all know who you are and what you stand for.


[i] Amalek, Spanish Inquisition, Nazis, Poles, Communists, Arabs, PLO, Hamas, Venezuela, Iran and now Turkey

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Mercredi 11 Février 2009
http://www.alterinfo.net/Gilad-Shalit-La-Grande-Illusion-Une-analyse-du-discours-Par-Gilad-Atzmon_a29689.html
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10 février 2009 2 10 /02 /février /2009 20:43

(Affaire Kouchner) L’accusation d’antisémitisme comme arme de terrorisme intellectuel : le coup de colère de Philippe Cohen


(Affaire Kouchner) L’accusation d’antisémitisme comme arme de terrorisme intellectuel : le coup de colère de Philippe Cohen
"Et maintenant Bernard Kouchner. Honte à lui de s’être servi de la communauté juive comme d’un bouclier humain, au lieu de s’expliquer pour de bon sur son affairisme évident !", s’écrie Philippe Cohen sur Marianne 2, dans un article titré Supplique à Aphatie, Le Monde, Le Nouvel Obs et les autres : oubliez-nous, oubliez les juifs ! "Un certain nombre de journalistes se sont abaissés à reprendre l’argumentaire honteux de Bernard Kouchner insinuant que le livre de Pierre Péan est limite, voire antisémite. Ce sont eux les vrais fourriers de l’antisémitisme qui vient...", avertit-il en introduction. "Que les bien–pensants des rédactions, tous les Aphatie, les Backmann, Jauvert (Nouvel Observateur), les Bernard (Le Monde) de toutes les rédactions continuent à prétendre que demander des comptes ou contester le patriotisme de Kouchner rappelle Gringoire ou Je suis Partout, et alors, c’est sûr, nous verrons les vocations antisémites se lever à nouveau dans notre pays. Qu’il continuent, ces idiots inutiles, gonflés de leurs ego de résistants de la 25° heure, à prétendre qu’évoquer la fortune d’une personnalité est antisémite ; qu’ils persistent à défendre les juifs de cette façon et alors là, oui, ils rendront un fier service à tous ceux qui veulent montrer que les juifs sont des intouchables ; qu’« ils » s’abritent toujours derrière la Shoah pour spolier les Français ou trahir leur pays : qu’« ils » serrent les coudes et forment un bloc uni et solidaire. Qu’ils dispensent Bernard Kouchner de vraiment répondre aux critiques émises à son endroit au prétexte qu’elles viennent d’un goy et concernent un juif, alors oui, ils auront suscité, stimulé, provoqué le risque de rmontée d’un antisémitisme d’un type nouveau, d’un antisémitisme post-Shoah. De grâce, Aphatie, Backmann, Jauvert, Bernard et les autres, oubliez-nous, oubliez les juifs. Ils vous en seront reconnaissants."

Philippe Cohen, ancien rédacteur en chef d’Info Matin puis rédacteur en chef adjoint de Marianne et responsable de son site Internet, avant de partir fonder avec Jacques Rosselin Vendredi Hebdo, est doublement bien placé : il connaît bien Pierre Péan, avec lequel il a écrit La face cachée du Monde, et il est juif. Merci à lui de dénoncer cette arme de terrorisme intellectuel qu’est devenue l’accusation fallacieuse d’antisémitisme.

Mise à jour  : Alerté par l’ami SuperNo, signalons que Philippe Cohen eût pu ajouter à sa liste le nom de Daniel Schneidermann. Pierre Péan a en effet quitté le plateau d’@rrêt sur images, outré par l’interrogatoire du Torquemada de service : à voir ici.

PS  : Retrouvez le blog de SuperNo parmi nos favoris.

Source: http://www.plumedepresse.info/


Mardi 10 Février 2009
Olivier Bonnet
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10 février 2009 2 10 /02 /février /2009 20:41


Rapport Les criminels de guerre israéliens devant la justice

Plusieurs pays du monde sont témoins actuellement d’actions destinées à poursuivre les chefs de l’Entité sioniste et à les présenter devant les tribunaux. Ils sont accusés d’avoir pratiqué des crimes de guerre à l’envers du peuple palestinien, dans la bande de Gaza. En fait, l’armée israélienne a mené une guerre inhumaine contre les habitants de la Bande durant 22 jours. Cette guerre a laissé plus de 7000 morts et blessés dont la plupart sont des enfants, des femmes et des personnes âgées. Toutes sortes d’armes prohibées ont été utilisées par cette armée.

En Turquie, le procureur général de la capitale Ankara a décidé, vendredi dernier, le 6 février 2009, d’ouvrir une enquête, la première en son genre, contre les chefs de l’Entité sioniste dont le président Chimon Perès, Ehud Olmert, le premier ministre, Tzipi Livni, la ministre des affaires étrangères, Ehud Barak, le ministre de la défense. Ils sont accusés d’avoir pratiqué des crimes de nettoyage ethnique et des crimes contre l’humanité, dans la bande de Gaza.

Le procureur général turc base sa décision sur l’article 13 de la loi pénale turque. Cet article donne aux tribunaux turcs le droit de poursuivre de telles personnes, des personnes qui commettent des crimes de nettoyage ethnique, même s’ils ont été perpétrés dans un autre pays que la Turquie.

En Europe

L’affaire ne concerne pas uniquement la Turquie. Plusieurs organisations juridiques ont également pris une telle décision. En Espagne, par exemple, l’avocat Antoine Siforo, membre de l’organisation espagnole « Les avocats libres », dit que le tribunal espagnol appelle à punir les criminels pour ce qu’ils ont commis dans la bande de Gaza.

Auparavant, ils avaient posé une demande de poursuite contre ces criminels à la cour israélienne. Cette cour a bien évidemment refusé la requête. Alors, ils se sont adressés aux tribunaux espagnols, étant un pays signataire des conventions de Genève qui obligent les pays signataires de poursuivre les criminels de guerre.

Siforo, dans des déclarations de presse, dit qu’ils ont déjà porté plainte contre "Israël" pour ses crimes, en 2002, en 2005 et en 2008. Les autorités espagnoles convoquent les criminels pour se défendre, dans la capitale Madrid. S’ils ne se présentent de leur propre chef, les tribunaux espagnols publient des ordres d’arrestation à leur égard, en raison de l’existence d’un accord international entre l’Espagne et "Israël".

La Confédération internationale des droits de l’homme, l’Union des droits de l’homme et le Centre Palestinien des droits de l’homme ont salué la décision du juge d’enquête de la Cour nationale espagnole, consistant à poursuivre les responsables israéliens qui avaient commis des crimes de guerre dans le quartier Ad-Dorj, dans la bande de Gaza, en 2002.

Auparavant, le juge espagnol Firnando Andro a déclaré que le tribunal a accepté de traiter la plainte et a demandé à "Israël" et à l’autorité palestinienne de faciliter l’extradition des témoins de l’assassinat par l’armée israélienne du chef du mouvement du Hamas Salah Chahada. Dans cette opération, 14 civils ont péri, dont neuf enfants.

Pour sa part, Sohay Bihassan, présidente de la Fédération internationale des droits de l’homme, dit que cette décision représente un pas important pour combattre l’impunité de l’armée israélienne face aux crimes commis dans la bande de Gaza.

Des pays arabes

Dans le même contexte, des pays arabes ont également connu des actions menées par des députés et des hommes de loi pour conduire les chefs de l’Entité sioniste devant les tribunaux.

En Jordanie, tous les membres du parlement ont décidé de demander à la Cour pénale internationale de poursuivre les criminels de guerre israéliens. Ils ont demandé à leur gouvernement de porter plainte devant la Cour internationale de la justice contre les crimes de nettoyage ethnique pratiqués par les Israéliens.

Et en Egypte, des avocats ont exhorté le procureur général, mercredi 4 février 2009, à ouvrir une enquête contre 26 chefs de l’Entité sioniste pour qu’ils répondent aux crimes qu’ils ont commis pendant leur guerre contre la bande de Gaza.

Ces crimes viennent clairement à l’encontre de la quatrième convention de Genève qui implique la protection des civils lors des conflits.

Au Yémen, une plainte a été posée devant le procureur général contre un nombre de chefs politiques et militaires israéliens, pour leurs crimes.

L’avocat Abdou Al-Rab Al-Mortada dit que sa plainte s’adresse surtout contre Ehoud Olmert, le premier ministre israélien, Ehud Barak, son ministre de la défense, Livni, sa ministre des affaires étrangères.

La plainte a été faite à son propre nom et au nom de l’organisation yéménite pour les droits de l’homme. Plusieurs personnalités ont soutenu l’initiative.

Partout dans le monde

Toutes ces actions juridiques n’ont pas empêché des activistes de droits de l’homme de porter plainte de leur côté devant la Cour pénale internationale contre les chefs israéliens pour leurs crimes de guerre, de nettoyage ethnique, de sanction collective, d’utilisation d’armes prohibées et pour avoir pris en cible des civils.


Mardi 10 Février 2009

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10 février 2009 2 10 /02 /février /2009 20:38
De retour de la Bande de Gaza, Mireille Fanon-Mendès France témoigne

mardi 10 février 2009, par Mireille Fanon-Mendes-France

De retour de la Bande de Gaza, 18 - 24 janvier 2009
Rapport de Mireille Fanon-Mendès France, membre du bureau de l’UJFP et membre du Tribunal permanent des peuples.

Nous publions ce rapport fait à son retour de Gaza par Mireille Fanon Mendès-France.
Notre devoir à tou-te-s est de faire que les criminels contre l’humanité qui ont fait ça soient jugés.

“Une délégation, constituée à l’initiative du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens -regroupant plus de 60 organisations-, s’est rendue dans la Bande de Gaza du 18 au 24 janvier.
Elle comprenait, d’une part des médecins et du personnel médical devant intervenir dans les structures de soin de la Bande de Gaza.
A son arrivée, la délégation a dû constater que les besoins en personnel médical étaient entièrement satisfaits grâce à l’arrivée massive de médecins depuis une dizaine de jours.

D’autre part, étaient aussi présentes des personnes juristes travaillant sur les questions des droits pour recueillir des témoignages dans le cadre de la démarche lancée auprès du Procureur de la Cour pénale internationale et initiée par plus de 400 associations d’Europe mais aussi du continent américain et du continent africain

Quelques chiffres

2 500 frappes aériennes
1 000 tonnes d’explosifs lâchées sur la Bande de Gaza entre le 27 décembre et le 17 janvier
Plus de 100 frappes aériennes, en une seule nuit, sur la frontière égyptienne.

Les structures médicales suivantes ont subi de nombreux dégâts : la clinique Atatra (Bande de Gaza nord), détruite ne peut reprendre son activité, la clinique Shuahada Al Shate (Gaza ville), très endommagée ; deux cliniques de Khan Younis, la clinique Shuahada et celle appelée Khuza’a. Ainsi qu’une clinique à Rafah, Fukhari. L’hôpital pédiatrique de Dora plusieurs fois visé ne peut toujours pas reprendre ses activités.

L’hôpital de la Société du Croissant-Rouge palestinien dans le sud de la ville de Gaza a été bombardé le 15 janvier. L’hôpital Al Wafa, spécialisé en rééducation, situé dans l’est de la ville de Gaza, a été l’objet de tirs de missile le 15 janvier.

16 ambulances visées directement et détruites
13 mosquées détruites, 53 partiellement détruites
cimetière détruit, tombes profanées
écoles bombardées
université....
institutions palestiniennes, centres de police, centre de réunions, ministères...

donums « massacrés » au bulldozer
serres, système d’irrigation, champs broyés et durablement inutilisables

450 maisons ont été volontairement écrasées par des chars
2 500 habitations complètement détruites par des bombardements
25 000 habitations endommagées

plus de 70 000 Palestiniens déplacés
50 abris d’urgence ont été gérés par l’UNRWA pour 49 693 des personnes déplacées

14 secouristes morts, 35 autres blessés 1 médecin tué
5 journalistes tués
1 346 morts dont 417 enfants
280 malades chroniques morts pendant cette agression faute de soins et de médicaments
5 450 blessés dont 1855 enfants et 795 femmes
442 patients ont été transférés par Rafah, la plupart pour des blessures et quelques-uns pour des affections chroniques, au moins 21 d’entre eux sont décédés depuis.

Utilisation de phosphore blanc, alors que cela est interdit selon le droit international et particulièrement contre les civils et dans les zones d’habitations. Rappelons que seul est autorisé l’usage de cette substance soit pour illuminer des zones durant la nuit soit pour « bénéficier » d’un écran de fumée, mais en tout cas, ces usages tolérés sont absolument interdits dans les zones urbaines. Ainsi le Protocole III sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi des armes incendiaires - Protocole additionnel à la Convention des Nations Unies de 1980 sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques - interdit l’utilisation d’armes incendiaires contre des civils. Cela s’applique aux armes à phosphore blanc. Devenue règle de droit international coutumier donc contraignante, y compris pour l’Etat israélien, même s’il n’est pas partie au Protocole III.
Utilisation de gaz toxique provoquant des suffocations, une élévation importante de la température corporelle ainsi qu’un état d’énervement. Utilisation de gaz pestilentiels dans certains quartiers.
Utilisation de munitions Dime composées d’explosifs et d’une poudre dense de métaux lourds, comme le tungstène pouvant avoir des effets toxiques.

Positions de l’armée israélienne

Au Nord, entrée par Beit Hanoun - Eretz - et à l’Ouest, près de la mer, zone violemment ravagée. Un camp a été installé à Al Atatra donnant accès à Beit Lahyia et Jabalyia. Une école a été saisie pour les unités de fantassins. A partir de Beit Hanoun, en empruntant la route de Salah El Din (route traversant le milieu de la Bande de Gaza du Nord au Sud), ils ont, en progressant, détruit, ravagé la plupart des usines de transformation, sans oublier les nombreux ravages des champs et des chemins, avant d’arriver à la ville de Gaza. Plus de 400 maisons entièrement détruites.

Au Nord-Est, entrée par les points de El Shija’ia - Nahal Oz - et de El Montar - Karni - (lieu de passage des fournitures alimentaires, fermé depuis plusieurs mois), progressant vers l’ancienne colonie de Netzarim et vers Zeitoun où plusieurs massacres de civils ont eu lieu ainsi que d’énormes destructions de maisons et de champs agricoles.

Au centre, arrivée sur Gaza, en venant du Nord, du Nord-Est par les points de passage mentionnés ci-dessus, plus de 550 maisons détruites. La ville a subi des bombardements par air, terre et mer.

Au centre, en passant par Wadi Gaza, ils se sont arrêtés dans une ancienne colonie, ont progressé jusqu’au village de Al Zahra, en détruisant dans cette zone plus de 50 maisons.

Au Sud-Est, entrée par El Qarara - Kifussim - pénétration sur 700 mètres, région ravagée par les pilonnages exécutés par les chars. L’objectif était de rejoindre Deir El Balah où a eu lieu une tentative de débarquement par mer, la résistance s’y est opposée, 14 morts dont 4 civils. A El Qarara, une unité était postée là et tirait violemment sur tout ce qui bougeait.

Au Sud-Est, Khan Younis, de nombreuses incursions à partir des villages de Khuza’a (400 mètres de la frontière israélienne) et de Abassan Jadida. Cette ville du Sud a subi de nombreux bombardements par terre et air provoquant plus de 83 morts civils.

Au Sud-Est, village de Abassan Jadida, 5 jours avant le cessez le feu, des bombes au phosphore ont été lancées sur la population civile tuant 16 personnes, essentiellement des femmes et des enfants et faisant plus de 100 blessés.

Au Sud, au passage de Shufa - Sofa crossing -, entrée de l’armée jusqu’à la route principale Salah El Din pour rejoindre Khan Younis. Sur le village d’El Fukari, des bombes au phosphore blanc ont été lancées et sont tombées sur un terrain de jeu, près de maisons et de champs agricoles. Plus de 10 maisons ont été entièrement détruites.

Au Sud, frontière égyptienne, de nombreuses frappes ont touché l’aéroport de Gaza, cible de nombreuses attaques depuis la seconde Intifada. De nombreuses frappes sont tombées sur la ville de Rafah et particulièrement sur le lieu appelé le corridor de Philadelphie, lieu où sont les tunnels, véritables poumons de vie pour l’ensemble de la Bande de Gaza.

Paroles entendues

« L’ennemi peut tuer des personnes, détruire des maisons mais il ne viendra jamais à bout de la résistance »
« Jamais le drapeau blanc ne sera levé sur cette terre » directeur de l’hôpital Al wada, F.J.

« Si les Israéliens nous veulent qu’ils viennent nous chercher mais qu’ils ne tuent pas nos enfants », O.H.B.

« Notre volonté n’est pas altérée pour obtenir la liberté et l’indépendance »
« Les pays occidentaux et la communauté internationale sont tombés très bas dans notre estime »
« Notre seul espoir réside dans les manifestations des citoyens de par le monde qui ont encore un peu de conscience mais il est important que cette mobilisation ne se revendique pas de l’Islam, il s’agit là d’une injustice humaine »
« Nous ne croyons pas au choc des civilisations. Tous les peuples du monde prennent part à la civilisation humaine, continuent et continueront de le faire »
« La société civile doit nous donner l’espoir de croire en la liberté, la coopération, le partenariat, le respect des droits humains, sinon nous allons perdre l’espoir et nous n’aurons plus d’autre choix que de nous tourner vers les extrêmes. C’est un cercle vicieux ! C’est à la société civile de briser ce cercle vicieux en nous prouvant que la coopération est possible »
« Ces crimes de guerre ne sont pas nouveaux, nous vivons avec depuis longtemps, ce qui est nouveau c’est que pour la première fois, les media ont montré ce qui se passait, en direct »
« Après ces 22 jours d’agression, nous n’avons pas encore perdu notre patience à résister, notre détermination tranquille à résister » Ministre de la Santé, B.N.

« Nous sommes comme des nouveaux nés qui n’ont rien, nous avons tout perdu »
« C’est notre destin »
« Il faut faire un procès à l’armée israélienne »
« Sarkozy a opéré un tournant qualitatif dans la politique française en essayant de briser l’influence américaine du monde et particulièrement au Moyen orient, pourtant on sent un parfum d’harmonie avec le sionisme.
Ainsi, alors que nous étions sous les bombes de l’Etat d’Israël, il a affirmé que cet état était une grande démocratie »
« Nous sommes ouverts à la paix, juste et durable, entre deux parties égales, pas à une paix entre un chevalier et son cheval »,
« Ayez pitié des enfants, ce n’est pas de l’argent ni de la nourriture que nous voulons, nous voulons la liberté, la sécurité et que les enfants s’endorment sans peur ». fermier de Alatatra si’afa, S.D.

« Peut on concevoir de tuer les gens et en plus d’abattre le toit sur eux pour effacer le crime ? »
« Pourquoi ? »
« de quoi est on coupable, de quoi sont coupables les enfants, qu’ont ils commis ? »
« Laissez les enfants libres, pourquoi ont ils été exécutés par les soldats ? »
« Comment puis je ramener leur mère à mes petits enfants quand ils me le demandent ? Je ne peux rien faire d’autre que de les amener chez moi pour que leur grand-mère s’en occupe » M. S., fermier de Zeitoun

« Pourquoi ? »
« Pourquoi ? »
« Pourquoi viser les civils », étudiant H. El D.

« C’est une guerre sans équivalent dans le monde, ils ont même tiré sur les animaux et les oiseaux, tout ce qui bougeait était visé », fermier, H.M. 

« Gaza est une terre maudite, les plus pauvres ont été visés » N.

« il n’y a ici que des familles d’agriculteurs, qu’a-t-on fait pour mériter cela ? » fermier, M. 

« il ne nous reste plus qu’à prier et à résister »

A propos de la trève démarrée le 19 janvier à 1 heure du matin mercredi 21 janvier, 6h15, plage de Gaza ville, au pied de l’hôtel Palestine, tir d’obus soniques depuis des navires israéliens. 2 navires de guerre israéliens croisent au large face à la ville de gaza. Tirs de mitrailleuse sur des pêcheurs dont les embarcations étaient à moins de 700 mètres de la plage

jeudi 22 janvier, 6h15, plage de Gaza ville, au pied de l’hôtel Palestine, tir d’obus soniques depuis des navires israéliens. 3 navires croisent face à Gaza. Tirs de mitrailleuse sur des pêcheurs dont les embarcations étaient à moins de 500 mètres de la plage, 2 pêcheurs blessés.

13h30, près de Beit Laya, Al Atatra, Si’afa, 2 tirs de mitrailleuse venant de la zone frontalière

vendredi 23,15h, Al atatra, dans les champs agricoles, tir d’artillerie

vendredi 23, 12h, Khuza, sud est de la ville de Khan Younes - 450 mètres de la frontière israélienne, tirs de mitrailleuse visant à empêcher les habitants dont les maisons ont été détruites à revenir chez eux

Rencontre avec Raji Sourani, directeur du Palestinian Center for Human rights de Gaza
Rencontré au Caire lors de l’arrivée de la délégation, il a d’emblée mentionné les aspects positifs de ce massacre de 22 jours : « un des aspects positifs de ce massacre est qu’il y a maintenant une nouvelle donne en Palestine, un avant le 27 décembre et un après. Cette agression de 22 jours a remis sur le devant de la scène internationale la question palestinienne alors qu’elle était ensevelie sous un monceau de conspirations du silence.
L’Etat d’Israël a dû accepter un cessez le feu sans obtenir de reddition de la part de la résistance palestinienne composée aussi bien du Hamas, du Fatah que du Front populaire et du Jihad islamique. Pour information, le nombre de résistants tués s’élève à 120 dont 48 du Hamas, 42 du Fatah et le reste des autres forces.
Si les crimes de guerre commis par l’Etat israélien ne sont pas les premiers, cela dure depuis 1948 avec l’aval de la communauté internationale qui revêt les responsables des crimes du voile de l’impunité.
Pendant ces 22 jours, pour la première fois, les crimes de guerre commis dans la Bande de Gaza l’ont été, grâce à certains media, aux yeux du monde entier et parfois même en direct, peut-être cela servira-t-il aussi à faire bouger les lignes quant au combat pour une démarche contre les actes d’agression et les crimes de guerre.

Témoignages

Azebet Abed Rabo, à l’est de Jabalyia, quartier essentiellement agricole

Omar.H.B, plombier :

mercredi 7 janvier, 12h50
Le bombardement d’un immeuble de 5 étages a été d’une telle violence que deux des étages se trouvent enfouis sous terre. Aucune trace de vie n’est visible.
« Je ne comprends pas où est partie la maison ».
70 personnes vivaient ici. Avant le bombardement, des militaires israéliens sont arrivés et nous ont demandé de sortir. Un militaire a tiré à bout portant sur 3 enfants d’une même fratrie.
Khaled M. a perdu deux filles -3 et 6ans- ainsi que son fils de 4 ans. « Il faut que le monde entier sache que dans cette maison, il n’y avait ni Hamas ni brigade, c’était une maison pacifique ».

mardi 13 janvier
Des bulldozers sont arrivés et ont détruit 50 maisons, un appui stratégique leur était donné par l’aviation qui a lâché des bombes, 7 personnes ont été tuées. Les autres se sont réfugiées dans une école de l’UNRWA.

Al Atatra, nord de Jabalya. Zone stratégique élevée ouvrant sur Beit Laya et Jabalyia

Mohamed Nahib Ghunienne

dimanche 4 janvier, 7 heures du matin
Des militaires forcent à coups de mitraillette la porte de la maison de deux étages de Azizi H.G.
Des parachutistes sont postés sur le toit pour garantir la progression des fantassins. La maison sera utilisée comme base militaire. De nombreux graffitis témoignent de la présence de l’armée « for ever Israel », entre autres...
Sa soeur, mère de 7 enfants, est tuée,
Sa mère aussi
Zachia, 18 ans aussi

10 heures
Sa tante, Ebtissam, 39 ans, tuée à bout portant directement alors qu’elle se trouvait dans l’escalier, seules restent des marques de sang.

Au 1er étage, habitait son frère de 51 ans, Tellal, abattu d’une balle tirée à bout portant dans sa poitrine. Sa famille a contacté à la fois le Croissant rouge et les services des Nations unies, les soldats n’ont pas autorisé son évacuation. Il est mort de n’avoir pu être secouru.

Même lieu

Omar K., 26 ans, étudiant à l’école d’infirmiers, père de 3 enfants

Sa maison a été entièrement rasée par un char après avoir été encerclée pendant 6 heures.
Alors que des membres de sa famille sortaient en brandissant un drapeau blanc, sa mère et sa belle-soeur ont été tuées par des tirs.
D’autres se sont terrés dans la maison. Au bout de 2h30, les soldats, aidés des parachutistes, ont forcé la porte et ont demandé aux hommes de se déshabiller avant de les regrouper dans l’école située à une centaine de mètres de leur maison.
Pendant le transfert de la maison à l’école, Omar K. ainsi qu’un autre homme ont été mis à part.
Bandeau sur les yeux, mains attachées dans le dos, ils ont été jetés dans un char et pour éviter qu’ils ne bougent, un sac de sable ainsi que le couvercle du char ont été lancés sur leurs jambes.
Arrivé en Israël, Omar a été interrogé à propos de Gilad Shalit. Les interrogateurs lui ont proposé de collaborer. Ayant refusé, il a été battu, coups de crosse sur les bras, sur l’ensemble du corps, dont les parties génitales. Alors qu’il demandait de l’eau, il n’a eu droit qu’à de l’urine. Il souffre encore aujourd’hui de maux d’estomac.
Après deux jours, il a été transféré de Eretz à Sdérot où l’interrogatoire et la torture psychologique ont continué. Une fois de plus, il lui a été proposé de collaborer contre de l’argent. Refusant toujours, des filles sont arrivées, se sont dévêtues, tous les deux ont été une fois de plus dénudés. Les soldats voulaient prendre une photo de Omar avec les filles.
Quelques heures plus tard, jetés dans une voiture, les yeux toujours bandés, ils ont été libérés à Eretz. Il leur a été conseillé de marcher tout droit et de ne surtout pas dévier de la trajectoire conseillée, un avion les surveillait et pourrait à tout moment tirer sur eux.
Une fois franchi ce qui reste du poste de la frontière palestinienne, un homme les a prévenus qu’un char, posté non loin de là, les attendait. Omar a été hospitalisé pendant 3 jours, ses plaies ont été suturées et son bras cassé, à force des coups de crosse, soigné.

Al Atatra si afa, près de Beit Laiya, près de la zone frontalière

Une forte odeur de phosphore flotte sur le village

Omar Abu Alime 18 ans, élève de Terminale

dimanche 5 janvier, 16h
Sa famille, avec neveux, cousins, oncles et tantes, était réunie pour le repas. 14 personnes.
Dès les premières bombes, un incendie se déclare dans la maison. Sa mère est blessée par un éclat de bombe ainsi que sa tante et deux de ses frères.
Aucune ambulance n’a pu approcher de la maison. Son père décide d’emmener les blessés et les morts à l’aide d’un tracteur. Pendant l’évacuation des blessés de la maison sur le tracteur, l’artillerie israélienne, entrée par le poste frontalier de Eretz - 4 kilomètres du village - a tiré sur deux des cousins de Omar. Tués sur le coup, ils étaient âgés de 18 et 19 ans.
Les soldats ont intercepté les personnes assurant le transport des blessés. L’un d’entre eux a intimé l’ordre à Omar de lever son blouson. Il s’exécute, profitant d’un instant d’inattention, il s’enfuit et se cache dans une remorque.
Son père, Mohammed, alors qu’il dégageait les blessés, a été arrêté et face aux mitraillettes a dû se déshabiller « t’as un beau slip ! ».
Les soldats n’ont permis l’évacuation que des blessés, 4 des morts sont restés à l’arrière du tracteur. Un des soldats participant à cette agression a souligné : « Je suis désolé pour ce que nous faisons »
Certains des blessés, faute de soins, sont morts dans une voiture essayant de franchir le rond point principal du village de al Atatra. Un bulldozer de l’armée israélienne en a profité pour ensevelir les morts dans la carcasse de la voiture. Ils sont ainsi restés, sans sépulture durant 14 jours. Ils n’ont pu être enterrés que jeudi...

Dans ce village agricole où il y a de nombreuses cultures sous serres, les champs, les serres, le système d’irrigation ont été totalement broyés par des bulldozers venant de Eretz.
La terre a été massacrée sur plusieurs mètres de profondeur. Se manifeste ici une volonté délibérée de nuire durablement à l’activité agricole des Palestiniens de façon à leur rendre la vie impossible en détruisant les productions agricoles sur cette partie de la Bande de Gaza.
L’enjeu stratégique de ce lieu n’est-il pas de prolonger le no man’s land établi entre la frontière et les anciennes colonies évacuées depuis 2002 ?
Le mur érigé depuis cette date ne semblant pas suffisant aux responsables israéliens, l’opération « plomb durci » est aussi l’opportunité d’élargir cette zone.
Ce village a perdu plus de 50 morts, des dizaines de maisons ont été rasées, plus de cent endommagées et de nombreux donums de terre sont rendus inutilisables pour un certain temps.

Quartier de Zeitoun, sud de la ville de Gaza

Moktar Sammounie, fermier

27 décembre
Dès les premiers instants de l’agression, ma fille, avec son mari, buvait du café, son enfant de 10 mois sur les genoux. Un obus les a tués. Ma fille a été blessée, elle a dû rester 8 jours à l’hôpital.
Tout le monde m’a dissuadé de l’emmener à l’hôpital. Mais qu’elle soit morte ou pas, je voulais le faire. Une ambulance a été trouvée, arrivée à l’hôpital, ma fille a repris connaissance. Aujourd’hui, elle va bien et son bébé qui doit naître dans deux mois n’a pas eu à souffrir de ses blessures. Il va bien. Mais il n’a plus de père. Et que va t elle lui dire lorsqu’il demandera pourquoi son père a été tué ?

Ahmad Rachid Sammounie

4 janvier, à 11h30
Mon frère était chez lui, enfermé avec sa famille. Un soldat a fait voler la porte en éclats et a tiré sur mon frère.
Un tir de char a visé la maison, mon neveu de quelques mois a été tué.
Alors que les survivants sortaient, un soldat a tiré sur l’avant bras de ma belle-soeur.
Mon père, ma mère, deux de mes frères ainsi que deux de mes oncles ont été aussi tués

Moktar Sammounie, fermier

dimanche 5 janvier, entre 7h et 7h30
Un avion Apache lance des missiles sur une maison, une seconde plus tard, un autre atteint un container servant à conserver les olives de la dernière récolte.
D’autres Apaches arrivent, des parachutistes se déploient sur le toit de certaines maisons.
Ma fille, enceinte, est touchée et semble ne plus respirer, la femme de mon neveu s’effondre.
Les survivants de la maison bombardée ont couru, rampé pour échapper aux tirs des snippers. Une autre de mes filles est tombée sous les balles, son enfant dans les bras.

Le deuxième jour, plus de cent personnes ont été sorties de force de leur maison, sous la menace des chars et des soldats qui avaient rapidement pris place chez certains d’entre eux. Elles ont été amassées sous un abri.
Toutes pensaient que ce n’était que pour quelques heures. Elles n’avaient rien emporté, ni eau ni nourriture.
Au bout de quelques heures, des soldats leur ont remis deux litres d’eau rapidement utilisés pour fabriquer le pain.
Le troisième jour, nombreux ont été à réclamer de l’eau et de la nourriture, au moins pour les enfants.
« je m’étais faufilé pour aller en chercher chez moi, à ce moment un F16 a lancé deux missiles sur l’abri où se tenaient les habitants amassés. Je suis revenu sur mes pas en me cachant derrière les arbres. Je les ai trouvés morts. Aux quelques survivants, je leur ai crié de hurler pour que les soldats arrêtent de nous tuer. Des drapeaux blancs ont été levés. Les soldats ont visé les pieds et les jambes. Toute personne cherchant ou à fuir ou à évacuer les quelques survivants blessés était elle aussi visée.
Après avoir pu joindre le Croissant rouge, les ambulances sont arrivées mais n’ont pu approcher. Seules, après plusieurs heures, celles de l’hôpital Al Quds ont pu accéder aux blessés, mais sous le feu des agresseurs. Elles n’ont réussi l’évacuation que de deux enfants âgés de 3 et 7 ans.
Nous avons demandé à évacuer les corps de ceux et celles qui ont été exécutés par les soldats, nous avons insisté pour que les quelques enfants encore vivants soient préservés. Rien n’y a fait. Les soldats n’ont été sensibles ni à leurs pleurs ni à leurs cris, alors que 3 d’entre eux étaient tués par des snippers ; un autre a été exécuté lors de son évacuation.
Durant quatre jours, Zeitoun a été sous le feu incessant des tirs, y compris lorsque certains d’entre nous ont essayé d’aller chercher les blessés.
Pendant 18 jours, les secours n’ont pu arriver jusqu’à nous.
Ce n’est que dix neuvième jour que nous avons pu récupérer les corps ensevelis de nos proches sous les décombres de l’abri.
Où étaient les organisations des droits humains ?
Non seulement ils nous ont massacré mais ils ont saccagé nos maisons, volé l’argent mis de côté pour le pélérinage de La Mecque ; chez mon frère, souffrant d’une hernie, ils ont pris l’argent qu’il gardait précieusement pour recevoir des soins en Egypte.

Ville de Jabalyia, près de l’école de Faqqura où plus de 40 personnes sont mortes

Hussein El Dib, 27 ans, étudiant en droit

mardi 6 janvier, 15h30
Nous étions en famille, assis sous l’auvent, d’un seul coup un missile atterrit dans le verger mitoyen. Une seconde après un autre tombe. La fumée envahit tout. Seuls s’élèvent les cris de ma famille.
Les éclats d’obus ont tué sur le coup ma mère, mon frère et ses enfants mais aussi les enfants de mon autre frère. Dix personnes de ma famille sont mortes en quelques secondes, sans savoir pourquoi. Ici il n’y a aucune installation militaire, ni personnel militaire.
Pourquoi cela nous est il arrivé ?
Un de mes neveux est amputé de la jambe. Ma nièce souffre d’une blessure grave à la tête et la femme d’un de mes neveux a toujours des éclats d’obus dans son corps. Pour ma part, j’ai été blessé au ventre et à la jambe gauche. J’aidais ma famille financièrement, maintenant avec la mort de certains d’entre eux et mon impossibilité à travailler, je ne sais pas comment nous allons faire. Il n’y a rien d’autre à dire. Que voulez vous dire de plus ? Pourquoi ?

Hôpital Al Awada, Gaza ville

Structure de 55 lits, où se pratique tout type de chirurgie excepté la cardiologie et la neuro chirurgie

Rencontre avec le directeur, Docteur Fadel

Entre le 27 décembre et le 17 janvier, 379 blessés ont été accueillis dont 17 sont morts. 45% d’entre eux étaient des femmes et des enfants.
La chirurgie a essentiellement consisté à amputer. Les blessures occasionnées par les missiles envoyés par les drones obligent à cela.
Il y a eu de nombreuses fractures de jambe et des fractures ouvertes du nez. Par ailleurs, la majorité des blessures dues aux éclats d’obus ont nécessité de nombreuses interventions pour les retirer. Mais pour certaines victimes de ce type de blessures, il n’est pas possible de retirer les obus. Ils devront encore vivre avec...
De très nombreuses blessures sont essentiellement les conséquences de l’effondrement des maisons qui se sont écrasées, après le bombardement, sur les habitants.
Les quelques attentats ciblés ont provoqué des hémorragies internes, des blessures en de nombreux points.

Hôpital Shifa

Rencontre avec le directeur de l’hôpital, Hassan Achour, et le chargé des relations publiques, Samir Ouemed.

Dès le 27 décembre, en 15 minutes à partir de 11h30, moment où plus de 60 avions ont criblé de bombes le local de la police de Gaza ville, alors que de nombreux enfants se croisaient sur le chemin des écoles avoisinantes, 180 personnes sont mortes. 300 blessés sont arrivés en même temps. Les 16 blocs opératoires étaient ouverts. Il a fallu mettre deux blessés par bloc. Ce n’était toujours pas suffisant. Nous marchions sur les cadavres, mais nous ne pouvions éprouver de sentiments. Les blessés mouraient faute de soins rapides. Nous en sommes arrivés à installer des blocs d’urgence dans certains locaux d’ONG... Heureusement qu’elles ont répondu présent.

Un de mes confrères a vu arriver son fils blessé. Il n’a pas eu le temps de lui parler ou même de le serrer dans ses bras pour le réconforter. De la place, juste pour soigner, pour rien d’autre que soigner, soigner encore pour que le maximum puisse être sauvé. Le fils de mon confrère a été envoyé en Belgique où il est encore.
Pendant 3 semaines, pas de sommeil, peu de temps pour parler ; la plupart d’entre nous est resté sur place, sans sortir et sans rentrer chez eux.
Par ailleurs, nous avions de vrais problèmes techniques, pas d’électricité et parfois plus d’eau. Nous avons dû fonctionner sur des générateurs, ce qui n’a pas été sans poser de problème au niveau de la réanimation. Mais que faire ? Que pouvions nous faire ?
Rapidement des médecins d’Egypte et même de Norvège nous ont rejoints, en passant par les tunnels. Heureusement qu’ils existent, cela a permis de recevoir du matériel de soin, des médicaments et de la nourriture. Sans cela, nous serions en plus morts de faim et de soins.

Khusa’a, 400 mètres de la frontière israélienne

Tarek Najjar, 36 ans, commerçant

11 janvier, 5h30
L’armée a largué par mortier, pour faciliter l’arrivée des forces spéciales sur cette zone, des bombes au phosphore blanc. Les forces spéciales israéliennes s’imposeront dans 6 maisons et s’y installeront pendant toute l’opération. Les chars arrivent, détruisant tout sur leur passage, oliveraies, champs cultivées, maisons.
Près de deux cents personnes essaient de sortir en brandissant un drapeau blanc. Les soldats tirent, tuant une femme, en blessant une autre à la jambe. Les habitants ont insisté et sont parvenus au centre du village. Une ambulance a essayé de venir porter secours à la femme blessée, impossible. Le Croissant rouge a été appelé pour organiser une coordination. Encore impossible, ce n’est que 12 heures plus tard que les secours pourront accéder aux blessés. Pour leur permettre d’oeuvrer sans problème, ils ont arrêté 15 personnes qui ont été transférées en Israël où elles ont été frappées. Certaines ont été soignées pour côtes cassées et nombreux hématomes.
Entre temps, 8 bulldozers sont arrivés et ont commencé à systématiquement détruire plus de 75 maisons, peu importe que les habitants hurlent alors qu’ils étaient pris au piège. Certains habitants montent sur les toits avec des drapeaux blancs, pour affirmer : « nous voulons sortir, si nous devons mourir ce sera dehors ». Rien n’y fait.
Certains des habitants, sortis avant que les dents des bulldozers arrachent leur maison, se trouvent face aux soldats. Les soldats tirent, il y aura des blessés, dont Yasmina El Najjar, 26 ans et un mort, Rawhiyyeh El Najjar, 56 ans. Les maisons seront détruites sur nombre de leurs habitants.

Même lieu

Mahmoud Chauqi, 44 ans, fonctionnaire

Ma maison a été détruite, en plus ils ont versé du sable sur les décombres, aujourd’hui, il n’y a plus que du sable et quelques gravats. Je ne reconnais rien.
Lors du bulldozage de nos maisons, les soldats ont demandé aux habitants qui avaient réussi à sortir de se dévêtir et de se rendre vers le centre du village. A ce moment les forces spéciales tirent sur nous, il y aura un mort et des blessés. Nous avons alors reculé et nous sommes regroupés dans une cour, nous étions à peu près 300.
Les bulldozers continuaient et les gravats tombaient sur nos têtes. Certains ont essayé de retourner vers le centre du village en rampant. Les tirs ont repris. Mahmoud El Najjar, 58 ans, a été tué.
Nous avons essayé de rejoindre l’école de l’UNRWA, une bombe au phosphore a été larguée. Certains sont ressortis et ont réussi à fuir vers le village de Bani Suela, à 7 kilomètres de distance. Les chars n’ont cessé de nous viser et de tirer. 8 personnes sont mortes durant cet exode.

Point d’information

Il ne faut pas oublier que la Cour pénale internationale est un outil imparfait qui, en l’état, a tendance à ne considérer les crimes de guerre que s’ils sont commis par des responsables de pays non occidentaux. Dans le cas de l’agression israélienne - au sens entendu par le Statut de Rome -, il est important que l’accès à un tribunal pour les responsables des crimes de guerre soit rendu possible afin que ces derniers soient jugés pour avoir utilisé la force armée contre le peuple palestinien enfermé dans les limites de la Bande de Gaza depuis plus de 18 mois, par un blocus imposé par l’Etat israélien. Quadruple enfermement : celui imposé par l’occupation depuis 60 ans, celui dessiné par les frontières et les murs érigés autour de la Bande de Gaza, celui de l’embargo imposé depuis 2007, décidé pour encore mieux coloniser, réduire au silence et enfin, la décision de bombarder durant 22 jours pour détruire toute velléité de résistance du peuple palestinien.

1 - Recours à la Charte des Nations unies

Faut il rappeler que l’article 2§4 de la Charte des Nations unies interdit absolument aussi bien la menace que l’utilisation de la force armée. Cette interdiction est une garantie normative visant à la paix et à la sécurité internationale pour l’ensemble des peuples, y compris ceux sous occupation. L’interdiction du recours à la force vise l’emploi de la force armée sous toutes ses formes : guerre, représailles ou toute autre forme d’utilisation des armes y compris lorsqu’elle prend la forme d’une agression.

L’interdiction absolue - et il faut le dire, sauf en cas de légitime défense et de l’autorisation du Conseil de Sécurité - fait partie, sans aucun doute, des normes impératives du droit international.
En déclenchant une guerre d’agression et en attaquant de manière généralisée et à grande échelle l’ensemble du territoire de la Bande de Gaza, l’Etat israélien a violé cette disposition fondamentale de la Charte des Nations unies.

2 - De la Cour pénale internationale

En l’état les règles de compétence et de procédure sont ce qu’elles sont, dès lors la solidarité nécessite de les dénoncer et de voir comment il est possible de faire bouger les lignes de façon à ce que le droit des peuples soit la ligne directrice des relations internationales. Mais il est nécessaire d’en noter les limites et les insuffisances, alors que la Cour pénale internationale a été pensée pour l’ensemble des peuples.

En ce qui concerne, la Bande de Gaza, la plainte des associations est possible au titre de l’article 15.1, mais reste sa recevabilité qui dépend des termes du Statut de Rome.
Le Procureur se trouve devant le fait, d’une part que l’Etat israélien a signé le Statut mais ne l’a pas ratifié et que d’une part, l’autorité palestinienne qui, évidemment n’a pu signé le statut - seul les Etats peuvent le faire -, vient, et cela est une première, de transmettre aux instances de la CPI une demande de reconnaissance de la compétence de cette Cour, en ce qui concerne l’agression sur la Bande de Gaza. L’argumentation fait valoir que de facto le territoire de Gaza est un Etat, depuis que l’Etat d’Israël l’a quitté[1]. Il faut rappeler que la Palestine n’ayant pas d’Etat, est placée, de par son statut de sujet de droit international, ainsi que l’ensemble de sa population, sous la protection des instances internationales. Cela devrait pouvoir aider la CPI à en tirer les conclusions spécifiques.

Il faut aussi tenir compte du fait qu’il s’agit de violations graves des normes impératives du droit international et des normes coutumières concernant les conflits armés ainsi que les normes relevant de la protection internationale des droits humains en général et du droit humanitaire en particulier et considérer que le préambule du statut de la Cour pénale internationale exprime, sans ambiguïté, que des crimes d’une telle gravité menacent la paix, la sécurité et le bien-être du monde et que ces crimes, parmi les plus graves, touchent l’ensemble de la communauté internationale et ne sauraient rester impunis.

Les associations, en attendant la décision du Procureur, doivent lui transmettre des informations sur les faits avérés.

Notons que si le Procureur devait rejeter la requête, le droit au juge passerait par le dépôt de plaintes au pénal contre des individus aussi bien du gouvernement que de l’armée israélienne, auprès de juridictions nationales et européennes, particulièrement en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Espagne et au Danemark. Une autre voie sérieuse est celle d’un lobbying intensif auprès des délégations étatiques siégeant à l’Assemblée générale des Nations Unies pour obtenir le vote d’une résolution créant un Tribunal Pénal International ad hoc sur le modèle de ceux de l’ex-Yougoslavie et du Rwanda. Le Conseil de sécurité l’a fait en utilisant la possibilité de créer des organes subsidiaires. L’AG a aussi cette possibilité et le veto n’est pas en pratique. Dès lors, il ne paraît pas illusoire d’espérer dégager une majorité dans ce sens. Il suffirait que la société civile, les mouvements sociaux fassent pression sur leur gouvernements respectifs pour que ceux-ci relaient cette demande auprès de l’Assemblée générale. En faisant cela, les Etats ne feraient que mettre en action leurs obligations internationales qui leur demandent de respecter le droit international et le droit humanitaire mais aussi de les faire respecter.

Faut il aussi rappeler que, selon le droit international, les Palestiniens ont le droit légitime de résister à la domination coloniale, à l’occupation et aux forces occupantes. L’État d’Israël commettant les pires violations du droit international et ne respectant ni les Conventions de Genève ni les autres règles découlant des conventions tels que les deux pactes de 1966, dès lors, les actes de résistance sont des actes licites et légitimes. Sans parler des décisions du Conseil de sécurité dont n’a cure l’État d’Israël.
Rappelons aussi le principe inaliénable du droit des peuples à disposer d’eux mêmes consacré par la Charte des Nations Unies et réaffirmé par la résolution 2625 (XXV) de l’Assemblée générale. Selon cette résolution -faisant partie du droit coutumier-, « tout État a le devoir de s’abstenir de recourir à toute mesure de coercition qui priverait de leur droit à l’autodétermination ... les peuples mentionnés... ».
Il est opportun de rappeler, avec force, à l’État d’Israël et aux pays occidentaux qui cautionnent la politique d’apartheid et de domination coloniale du peuple palestinien que la Résolution 1514 de l’Assemblée générale- affirme que « ...la sujétion des peuples à une subjugation, à une domination et à une exploitation étrangères constitue un déni des droits fondamentaux de l’homme, est contraire à la Charte des Nations Unies et compromet la cause de la paix et de la coopération internationales... ».

Il est impératif de mettre un terme à l’impunité des auteurs de tels crimes et d’agir en faveur de la prévention de nouveaux crimes.

Mireille Fanon-Mendes-France
fondation Frantz Fanon

Agenda de la délégation,
les sites et les différentes rencontres

18/01
Le Caire
comité de soutien à la Palestine
Union des médecins arabes
Raji Sourani, président du Palestinian Centre for Human Rights

19/01
Ambassade de France au Caire,

Al Arish, 450 kms du Caire
réunion avec le Comité populaire des droits de l’homme du citoyen, le Parti du rassemblement, Tagamon, parti El Karania

20/01
Rafah, frontière égyptienne
UNRWA
PCHR

Rafah, corridor de Philadelphie
Khan Younis,
réunion avec le responsable des relations publiques du PCHR

21/01
Azebet Abed Rabo, près de la ville de Jabalia, au nord de la Bande de Gaza
témoin

Gaza
hôpital Al Wada, rencontre avec le directeur
hôpital Shifa, rencontre avec le directeur et le responsable des relations publiques
Ministère de la santé, rencontre avec le ministre de la santé

22/01
Al Atatra
témoin
témoin

Al Atatra, quartier de Si Afa près de Beit Laya
témoin
témoin

23/01
Zeitoun, quartier sud de Gaza
témoin
témoin
témoin

Shajaiya,vers la route Salah El Din, frontière israélienne, est de Gaza destruction d’usines

Jabalyia
témoin

24/01
Khusa’a, sud est de Gaza, 400 mètres de la frontières israélienne
témoin
témoin

http://www.aloufok.net/spip.php?article132

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