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Noesam@Voila.fr

  • : sionazisme
  • : Tout Juif qui se respecte, religieux ou séculier, ne peut plus garder le silence, voir pire, soutenir le régime sioniste, et ses crimes de génocide perpétrés contre le peuple palestinien...La secte sioniste est à l’opposé du Judaïsme. .................... Mensonge, désinformation, agression, violence et désobéissance de la loi internationale sont aujourd’hui les principales caractéristiques du sionisme israélien en Palestine.
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Israèl est contre TORAH

*"Les sionistes me dégoûtent autant que les nazis."
(Victor Klemperer, philologue allemand d'origine juive, 1881-1960)

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L’initiative sioniste de proclamer l’État d’Israël constitue une révolte contre la volonté divine, contre la Torah, une révolte qui a engendré une vague interminable de violence et de souffrance. À l’occasion de la fondation de l’État hérétique, les juifs fidèles à la Torah pleurent cette tentative d’extirper les enseignements de la Torah, de transformer les juifs en une « nation laïque » et de réduire le judaïsme au nationalisme.......Nous déplorons les tragédies que la révolution sioniste a provoquées chez les Palestiniens, notamment des déportations, l’oppression et la subjugation..Que nous méritions que cette année toutes les nations, en acceptant la souverainet

é divine, puissent se réjouir dans une Palestine libre et dans une Jérusalem libre! Amen. Offert par Netouré Karta International : www.nkusa.orglink

                                               


   

 


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Recherche

FATHER OF SIONAZISJACOB HITLER

La prétendue ascendance juive d'Hitler: Une "explication" par la haine de soi
Une publication parue cette semaine a attiré mon attention. Il s’agit ni plus ni moins de la généalogie d’Adolf Hitler qui aurait des ascendants juifs !! Dans son article, Gilles Bonafi présente une fiche des Renseignements généraux que le magazine Sciences et Avenir a publié en mars 2009, et où on peut clairement lire le deuxième prénom d’Hitler : Jacob. Adolf Jacob Hitler serait le petit-fils de Salomon Mayer Rothschild. Cette information a été divulguée par deux sources de très haut niveau : Hansjurgen Koehler officier d’Heydrich, qui était lui-même l’adjoint direct d’Heinrich Himmler et Walter Langer le psychiatre qui a réalisé le profil psychologique d’Hitler pour l’OSS, les services secrets US pendant la Seconde Guerre mondiale.
SOURCE ;alterinfo

Archives

10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 16:42
Dominique Vidal
 
Auteur, avec Sébastien Boussois, de « Comment Israël expulsa les Palestiniens (1947-1949) », publié aux Editions de l’Atelier et qui propose une synthèse de vingt ans de travaux des « nouveaux historiens israéliens », Dominique Vidal fait ici le lien entre les révélations de ces chercheurs et leur traduction cartographique.

De Gaza à Dimona, en passant par Bagdad et Beyrouth, le Proche-Orient subit aujourd’hui encore les conséquences des événements qui se sont déroulés il y a soixante ans. Inversement, le règlement de la question israélo-palestinienne, née avec la Nakba (catastrophe, en arabe), reste la condition nécessaire - même si elle n’est pas suffisante – d’un apaisement régional.

29 novembre 1947 : l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) partage la Palestine en un Etat juif, un Etat arabe et une zone internationale pour Jérusalem et les Lieux saints. 14 mai 1948 : Israël déclare son indépendance et, dès le lendemain, fait face aux armées des Etats arabes qui ont refusé le partage. 20 juillet 1949 : la signature du dernier armistice entre Tel-Aviv et ses voisins (en l’occurrence la Syrie) met fin à vingt mois de guerre judéo-palestinienne, puis israélo-arabe.

Cartographie de Philippe Rekacewicz.

1948-1949 : les différents mouvements militaires de la première guerre israélo-arabe

Entre ces trois dates, que s’est-il vraiment passé ? C’est ce que les « nouveaux historiens » israéliens, en trente ans de recherches dans les archives ouvertes à partir de 1978, ont largement contribué à expliquer, confirmant d’ailleurs, pour l’essentiel, les thèses de leurs confrères palestiniens. Chacun à sa manière, avec des convictions et une méthodologie différentes, Benny Morris, Ilan Pappé et Avi Shlaïm – entre autres – ont ébranlé les principaux mythes de l’historiographie israélienne traditionnelle :

-  Contrairement à la légende dépeignant un frêle Etat juif à peine né et déjà confronté aux redoutables armées d’un puissant monde arabe, les « nouveaux historiens » établissent la supériorité croissante des forces juives (en effectifs, armement, entraînement, coordination, motivation...). Israël domine aussi stratégiquement, bénéficiant du soutien politique, diplomatique et militaire des Etats-Unis comme de l’Union soviétique. A quoi s’ajoute l’accord passé le 17 novembre 1947 par Golda Meïr avec le roi Abdallah de Transjordanie : la Légion de ce dernier, seule armée arabe digne ce nom, s’engageait à ne pas franchir les frontières du territoire alloué à l’Etat juif en échange de la possibilité d’annexer celui prévu pour l’Etat arabe ;

-  Contrairement à la vision d’un Etat juif recherchant, après la guerre, la paix avec ses voisins, les « nouveaux historiens » montrent qu’Israël accepte, dans un premier temps, un protocole reprenant le droit onusien - plan de partage et droit au retour des réfugiés – afin de devenir membre de l’ONU. Mais ses dirigeants saboteront ensuite systématiquement la conférence de Lausanne, comme Walter Eytan, codirecteur général du ministère israélien des Affaires étrangères, le reconnaîtra : « Mon principal objectif était de commencer à saper le protocole du 12 mai, que nous avions été contraints de signer dans le cadre de notre bataille pour être admis aux Nations unies » [1].

-  Contrairement à la thèse expliquant le départ des Palestiniens par un appel de leurs dirigeants, les « nouveaux historiens » prouvent que, dans l’immense majorité des cas, il s’est agi d’une expulsion. Ni les archives ni les programmes des radios arabes – enregistrés par la BBC – ne recèlent d’appel national à la fuite. En revanche, les services de renseignement de la Hagana, l’armée clandestine juive, évaluent à près de 400 000 les départs survenus dans la première phase de l’exode (novembre 1947-juin 1948), qu’ils attribuent aux quatre cinquièmes à l’action des armées et milices juives. Et, dans la seconde phase, à partir de juillet 1948, le processus d’expulsion ne fait plus le moindre doute. Un symbole : le transfert forcé, à la mi-juillet 1948, de 70 000 Palestiniens de Lydda et de Ramla - près d’un dixième de l’exode total ! - à la demande de David Ben Gourion par Igal Alon et... Itzhak Rabin...

Un exode massif forcé

Si certains historiens israéliens défendent encore la version officielle de cette tragédie, pour la plupart des chercheurs le débat ne porte plus sur la question « fuite ou expulsion ? », mais sur le caractère planifié, ou non, de cette dernière. Benny Morris s’est récemment rallié à la nécessité du « nettoyage ethnique » [2], contredisant du coup sa thèse de toujours, selon laquelle « le problème palestinien est né de la guerre, et non d’une intention, juive ou arabe » [3]. Celle-ci ne l’empêche toutefois pas d’insister sur l’importance de ce qu’il appelle le « facteur atrocité », précisant même, dans la seconde version de son maître-livre [4] : « Ce que montrent les nouveaux matériaux, c’est que les Israéliens ont commis bien plus de massacres que je ne l’avais pensé auparavant. » Pour sa part, Ilan Pappé consacre tout son dernier livre, le plus convainquant de tous, à « défendre le paradigme du nettoyage ethnique et le substituer à celui de guerre », en recourant aussi bien aux archives qu’aux témoignages oraux [5]. Après une étude sur la place du « transfert » [6] dans la pensée sioniste, il travaille à démontrer dans le détail comment, dès le début des années 1940, la direction du Yichouv, la communauté juive de Palestine, a préparé puis mis en œuvre, étape après étape, l’expulsion des Palestiniens.

Massacres et annexions (1948-1949)

Quoiqu’il en soit, la nouvelle carte du Proche-Orient issue de la guerre judéo-palestinienne, puis israélo-arabe ne ressemble guère à celle qu’avait tracée la jeune ONU. L’Etat juif est né, mais il a augmenté son territoire d’un tiers et en a chassé les quatre cinquièmes des Arabes palestiniens qui y vivaient. L’Etat arabe, lui, est mort-né : s’en partagent la dépouille Israël, qui en a conquis une partie, la Transjordanie, qui annexera ce qui reste de la Cisjordanie, et l’Egypte, qui occupe la bande de Gaza. Quant à Jérusalem, elle est coupée en deux pour près de vingt ans : Israël installe bientôt sa capitale à l’ouest, l’est – dont la vieille ville, quartier juif et mur des Lamentations compris – étant aux mains des Jordaniens.

On ne saurait donc comprendre ce premier grand conflit proche-oriental de la seconde moitié du XXe siècle sans avoir recours aux cartes : celle du plan de partage, celle des armistices de 1949, mais aussi, entre les deux, celles des combats et des massacres de la guerre. Indispensable, ce passage par la cartographie l’est d’autant plus qu’une partie des frontières ainsi définies a été effacée par les auteurs et les descendants des faits accomplis à l’époque. Faut-il préciser que rarissimes sont les cartes israéliennes contemporaines à rappeler, par exemple, que la Galilée, la plaine côtière entre Ashdod et la bande de Gaza ainsi qu’une partie du Néguev faisaient partie intégrante de l’Etat arabe ? A l’heure où même la Ligne verte, frontière internationalement reconnue de l’Etat d’Israël avant le 5 juin 1967, disparaît des Atlas, il devient presque subversif de ressusciter les tracés issus du droit international, les différentes phases de son affirmation – et de sa violation… Paradoxalement, la seule frontière vraiment visible, sur le terrain comme sur les cartes, c’est désormais le mur, que pourtant la Cour internationale de justice de La Haye a déclaré illégale et dont elle a exigé, suivie par l’Assemblée générale de l’ONU, la destruction.

La région vue d'Israël

Dans les livres scolaires israéliens, pas l'ombre d'une Ligne verte...

La Cisjordanie, un territoire morcelé :

Une dernière remarque, au-delà de la seule période de la naissance d’Israël et du problème des réfugiés palestiniens. L’ensemble des cartes que nous publierons, le 14 mars prochain, dans le numéro 98 de Manière de voir, intitulé « Histoires d’Israël », et que nous reprenons partiellement ici, illustrent une période qui s’étend de l’implantation juive en 1920 à la Palestine morcelée de 2008.

1920 : la Palestine à la veille du mandat britannique

Elles soulignent la continuité du projet conçu par Theodor Herzl, réalisé au fil des décennies par ses héritiers. Elles ne montrent cependant pas – car elle n’est pas aisément cartographiable - la rupture intervenue du fait de la seconde guerre mondiale.

Le passage du Yichouv à l’Etat d’Israël doit en effet beaucoup à la situation qui prévaut après 1945 : le génocide a donné une légitimation tragique à la revendication sioniste d’un Etat, incité les Alliés à la soutenir, et travaillé la mauvaise conscience des opinions dans les pays complices de l’entreprise nazie. Sans oublier les centaines de milliers de personnes déplacées qui, ne pouvant pas rentrer dans leur pays ni émigrer en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis, n’ont d’autre choix que l’émigration vers la Palestine. Autant de facteurs qui participent au « lien entre l’Holocauste et Israël » souligné par le grand intellectuel palestinien Edward Saïd…

Bibliographie :

-  Mohammed Al-Asaad, Mémoires d’un village palestinien disparu, Albin Michel, Paris, 2002.

-  Alain Gresh, Israël, Palestine. Vérités sur un conflit, Fayard, Paris, 2001.

-  Ilan Halevi, Question juive, Les Editions de Minuit, Paris, 1981.

-  Shlomo Sand, Les mots et la terre, Fayard, Paris, 2006.

-  Michel Warchawski, Sur la frontière, Hachette, Paris, 2004.

Sauf mention contraire, les sources des cartes sont : Howard M. Sachar, History of Israel, Knopf, New York, 1979 ; Palestinian Academic Society for the Study of International Affairs (Passia) ; Before Their Diaspora, Institute for Palestine Studies, 1984 ; Nations unies, New York ; Alain Gresh et Dominique Vidal, Les 100 clés du Proche-Orient, Hachette, Paris, 2006 ; La Maison de l’Orient, Jérusalem. Notes

[1] Ilan Pappé, The Making of the Arab-Israeli Conflict, 1947-1951, I. B. Tauris, New York, 1992, p. 212.

[2] Cf. son interview au quotidien Haaretz, Tel-Aviv, 8 janvier 2004.

[3] Benny Morris, The Birth of the Palestinian Refugee Problem, 1947-1949, Cambridge University Press, Cambridge, 1987, p. 286.

[4] The Birth of the Palestinian Refugee Problem Revisited, Cambridge University Press, Cambridge, 2004.

[5] Ilan Pappé, The Ethnic cleansing of Palestine, One World, Oxford, 2006. Il vient de paraître en français chez Fayard, sous le titre Le Nettoyage ethnique de la Palestine.

[6] Sur la question du « transfert », voir Amira Hass, Ces Israéliens qui rêvent de « transfert », le Monde Diplomatique, 2003.

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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 14:08
D’où viennent-ils ?
District Nombre de localités dépeuplées Nombre de personnes chassées en 1948 Population en 2000
Acre 30 47 038 305 753
Baysan 31 19 602 127 852
Beersheba 88 90 507 590 231
Gaza 46 79 947 521 365
Haifa 59 121 195 790 365
Hébron 16 22 991 149 933
Jaffa 25 123 227 803 610
Jénine 6 4 005 26 118
Jérusalem 39 97 950 638 769
Nazareth 5 8 746 57 036
Ramleh 64 97 405 635 215
Tiberiade 25 28 872 188 285
Tulkarem 18 11 333 71 944
Safad 78 52 248 340 729
Total 531 805 067 5 248 185

Les personnes chassées de leurs villes et villages représentaient 85% de la population de ce qui est devenu Israël.

0ù se trouvaient les terres de ces Palestiniens ?
Terres contrôlées par des Juifs avant 1948 1 682 km2
Terres restants palestiniennes en Israël après 1948 1 455 km2 (confisqués à plus de 50%)
Terres dont les Palestiniens ont été expulsés 17 178 km2
Surface totale d’Israël 20 325 km2

C’est-à-dire que 92% des terres sur ce qui est devenu Israël appartenait à des Palestiniens

Pourquoi sont-ils partis ?
D’après les historiens israéliens Nombre de localités
Expulsion par les forces armées juives 122
Assaut militaire par les troupes juives 270
Peur d’une attaque juive ou pris dans les combats 38
Influence de la chute d’une ville voisine 49
Effet psychologique 12
Fuite ordonnée par les pays arabes 6
Inconnu 34
Total 531

C’est à dire que 90% des réfugiés palestiniens ont été chassés par les forces armées sionistes.

Quand sont-ils partis ?
Période Nombre de localités Nombre de réfugiés
Pendant le mandat britannique (avant la création d’Israël) 213 413794 (52%)
Pendant la guerre de 1948 264 339 272 (42%)
Après la signature de l’Armistice (y compris les dates inconnues) 54 52 001 (5%)
Total 531 805 067 (100%)

Plus de la moitié des réfugiés ont été expulsés par les forces armées sionistes avant la création de l’état d’Israël sur la Palestine mandataire.

Villes et villages ayant été le siège de massacres
Ville/village Date
al Khisas 18–12-1947
Qazaza 19-12-1947
Mansura al Khayt 18-01-1948
Qisarya 15-02-1948
Wadi’Ara 27-02-1948
Dayr Yassin 09-04-1948
Nasir ad Din 12-04-1948
Khirbet 12-04-1948
al Wa’ra al-Sawda 18-04-1948
Haifa 21-04-1948
Husayniyya 21-04-1948
Balad ash Sheik 25-04-1948
Hawwassa 25-04-1948
Ayn az Zaytun 02-05-1948
al Abbasiya 04-05-1948
Burayr 12-05-1948
Khubbayza 12-05-1948
Abu Shusha 14-05-1948
Déclaration d’indépendance d’Israël 14-05-1948
al Kabri 21-05-1948
Beit Daras 21-05-1948
al Tantoura 21-05-1948
al Khisas (2eme massacre) 25-05-1948
Qazaza (2eme massacre) 09-07-1948
Lydda 10-07-1948
al Tira (Haifa) 16-07-1948
Ijzim 24-07-1948
Beer Sheba 21-10-1948
Isdud 28-10-1948
al Dawayima 29-10-1948
Eilaboun 29-10-1948
Jish 29-10-1948
Majd al Kurum 29-10-1948
Safsaf 29-10-1948
Sa’sa 30-10-1948
Saliha 30-10-1948
Arab al Samniyya 30-10-1948

Et à des dates non définies Abu Zureyk, Awlam, Azazema et Attaiqa (Neguev), Dayr el Asad, Bi’ne, Ilut, Sha’b, Tel Gezer, Umm al Shauf et Hula (Liban)

Après 52 ans de dépossession (données de 2000) où se trouvaient les réfugiés palestiniens ?
Pays d’exil Population palestinienne Dont : réfugiés
Israël 1 012 547 250 000 (“Palestiniens de l’intérieur“)
Bande de Gaza 1 066 707 813 570
Cisjordanie 1 695 429 693 286
Jordanie 2 472 501 1 849 666
Liban 456 824 433 273
Syrie 494 501 472 475
Egypte 51 805 42 974
Arabie Saoudite 291 778 291 778
Koweit 40 031 36 499
Autres pays du Golfe 112 116 112 116
Irak, Libye 78 884 78 884
Autres pays arabes 5 887 5 887
Amérique (nord et sud) 216 196 183 767
Autres pays 275 303 234 008
Total 8 270 509 5 248 185
Source : Palestine Land Society (Salman Abu-Sitta), info@plande.org

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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 14:07






L'inflation mémorielle ou les chambres à gaz et les corps de la shoah comme demeure et projection contre les vivants ?

mardi 19 février 2008 , par Les OGRES Universalistes Pragmatiques et Concrets Lieutenant Gorbeï Dom

Faire participer intensément des enfants aux noces criminelles des adultes, en faire des hôtes dans le monde de la mort des chambres à gaz et des charniers de la fin sont une paternité qu'un enfant, même encadré, une « opportunité » relative au désir d'un Roi, opportunité et paternité avec lesquels il convient de prendre ses distances, pour le moins.

Le risque considérable de fascination macabre, d'angoisses, d'extases morbides, peut prendre possession de jeunes esprits.

Cette volonté d'unification particulière à la mort, est une sorte de mort.

Conjonction, contamination, risque de sublimation de la souillure par l'empoisennement possible de l'inconscient personnel, et surtout, comment, oui, comment séparer l'enfant d'une si dangereuse étreinte ?

La Shoah, dans sa vérité, ne doit pas être un préjudice : elle a étouffé assez d'êtres humains comme cela et la massification de la personnalité d'enfants à ce sujet est empirique et tout à fait inquiétante.

Des partis politiques puissants, qui ne pensent pas encore perdus les droits de l'homme, font tout leur possible pour miner les droits éternels de l'homme au profit d'un leurre d'images protectrices (et quelles images !) insécurisantes dans une organisation sociale visant à la « sécurité » !

La forme de l'école serait alors celle d'une autorité entre Charybde et Scylla.

Quel enfant sortirait indemne d'une telle distillation ?

 

La cendre morte de cadavres détruits par le feu, quelle parenté pour goûter la vie, en CM2 ! ! !


Les problèmes actuels du monde, la radioactivité, l'inquiétante pollution de l'eau, le bruit technologique, et la surpopulation contiennent en soi tendances aux génocides !

Les angoisses de notre temps sont énormes.

Il n'est pas bienvenu de penser faire fuir les démons de la bête immonde en faisant raffut autour d'un thème qui fait trembler l'air lui-même dès qu'on en parle.

Des Hommes et des Femmes Politiques que ces décideurs ?

 

Non, des grands prêtres primitifs...


 

...encore, et qui veulent, de façon inavouée ou incomprise faire en sorte que les problèmes actuels soient blafards et fantomatiques… et les génocides en cours recouverts d'un silence de mort.


 


NDLR 10 avril 2008

A propos de commémoratif lire aussi notre article du 7 avril 2008 :

Nazisme, Europe, Israël, Palestine ... Culpabilité collective, commémoratif et travail des voies du crime par psychopathie politique

http://tvdieudo.info/upc/article.ph...

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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 14:06

 


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Il est difficile d'aborder les problèmes de l'anti-sémitisme, du racisme, de l'anti-islamisme et des évènements au proche orient sans que des individus habités d'un sentiment de supériorité ou d'une sujétion à des affects empêchent d'aborder ces thèmes amers et douloureux.

Nous n'avons ni sentiment de culpabilité qui viendrait de sentiments antisémites, racistes, anti-islamistes ni sentiment de culpabilité imposés par autrui : nous n'avons participé à aucune faute historique et n'entendons pas aller à la rencontre du déshonneur, en compagnie de qui que ce soit.

Cependant, une responsabilité ne peut pas qu'incomber aux seuls « autres ».

Toute chose s'étend sur des rives alentours : qui souhaite dormir dans une chambre où a été commis un crime, quel père n'est pas détruit par la déchéance d'un de ses enfants, et que quelqu'un qui soit du même village que vous, soit un serial killer ou ait participé à la construction d'un abattoir humain n'est-il pas un foyer de honte collective ?

Il faut néanmoins faire la différence entre le criminel coupable et la culpabilité collective.

Combien de gens s'en donnent la peine ?

Le national socialisme allemand a plongé l'Europe dans la honte, alors qu'il assassinait pourtant ses frères européens.

Le côté « magique » de la culpabilité est sur ce point parfaitement clair, et, en jouer, en user, est PRIMITIF.

Les Allemands font tout pour se laver d'être ce qu'ils ont été : cette culpabilité qui pèse sur eux n'a plus à être !

Elle est un préjugé entretenu de façon malsaine et repose sur … « 1945 », aujourd'hui isolé : les circonstances ambiantes ne sont plus …

 

à moins que de vouloir entretenir un climat de crime, un vaste cercle complice, des débats judiciaires, en faisant vibrer des explications sur « 1945 »…

 

… Exacerbant les crimes.

Platon disait qu'une chose laide engendre le vil…

Les étincelles du mal peuvent très bien jaillir du frottement

-  d'un silex 1, le venimeux contenu dans le mal

-  au silex 2, l'indignation,

-  au risque d'entretenir un feu : la vengeance.

De puissantes dispositions éthiques sont nécessaires pour résister à ce feu… il faudrait vraiment être exceptionnellement humain pour ne pas porter en soi quelque chose d'aussi humain que la vengeance…

Que la satisfaction de certains soit de voir noyer une communauté humaine - quelle qu'elle soit - par les voix de l'indignation sur ce qui s'est passé il y a un demi-siècle est loin d'affirmer une résistance à la contamination du MAL.

 

Cela s'appelle travailler les voies du crime.

Si ce procédé commémoratif existe avec une telle fureur c'est certainement par amour de la police, et nous nous trouvons bien aimables car

 

la haine a toujours trouvé des motifs respectables,

 

de l'incendie du reichstag au problème israélo palestinien.

Localiser la brute blonde des forêts de Wotan, soit, savoir qu'elle murmure encore à certaines oreilles, tenons en compte… mais tenons compte aussi du camps des honnêtes gens, en raison directe de certaines autres monstruosités, actuelles.

 

Commémorer sans relâche c'est côtoyer sans relâche le mal de près avec le plaisir secret de voir l'autre plongé dans une infériorité morale, s'écarter de l'horreur par morale civique avec cette capacité propre à l'homme : l'intime éclair de satisfaction de la bête immonde.

 

C'est la base même pour provoquer des crimes collectifs.

 

Il suffit pour cela d'être un psychopathe politique.

La République est aujourd'hui sous "la protection" (au sens mafieux) de tels psychopathes - qui se voudraient pour certains de débonnaires Elus - projetant de construire un paradis sur les ruines de la Cisjordanie, qui serait leur terre nourricière.

 

Se réputer honnête ne suffit pas, il faut se MONTRER honnête et la défensive chronique, les accusations de justiciers, EXIGENT justice intérieure.

Aucun allemand ne vous disait avoir été nazi… l'extermination des juifs était pourtant au programme.

Le drame du proche orient auquel nous assistons nous met en souvenir cette incapacité que les allemands ont pu avoir - "sur le coup" - à reconnaître avoir été nazis.

Certes, ce n'est pas un mal national à une

 

ECHELLE

comparable à celle de l'Allemagne, que ce que l'extrême droite Israélienne pratique aujourd'hui.

 

Pour le moment...

 

... si tant est qu'Israël ne soit pas entouré que "d'êtres humains nuisibles, inférieurs…" théorie très en vogue pour laquelle nous n'avons pas plus de respect que pour le nazisme.

 

* * * * *

L'hystérie que peut provoquer un tel article, tant chez les pro-palestiniens marxo-piétistes que chez les ultra-sionistes d'un Likoud (simples exemples) est un sentiment que nous attendons de pied ferme.

-  Aux premiers, nous offrons cette vidéo - qui nous satisfait - ce qui, vu la complexité du thème de son origine et le catholicisme de la majorité des OGRES Politiques, est une provocation pure et simple, mais aussi une main tendue aux Israéliens modérés.

 

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-  Aux seconds qui se cramponnent à martyriser leur entourage par « pathologie » à croire en leurs propres mensonges, il n'y a pas grand chose à dire… si ce n'est de leur apporter un supplément d'âme qui leur fait défaut par la musique dont il est dit qu'elle adoucit les mœurs…

 

<EMBED src=http://www.youtube.com/v/MShJ8h7cEbE&hl=fr width=425 height=355 type=application/x-shockwave-flash wmode="transparent"></EMBED>





Nazisme, Europe, Israël, Palestine ... Culpabilité collective, commémoratif et travail des voies du crime par psychopathie politique

lundi 7 avril 2008 , par Les OGRES Universalistes Pragmatiques et Concrets Lieutenant Gorbeï Dom

http://tvdieudo.info/upc/article.php?id_article=109
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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 14:05
Les ruines de Suhmata

vendredi 11 avril 2008

Isabelle Humphries - The Electronic Intifada

 

La famille Semaan vient de Suhmata, un village du nord de la Galilée attaqué en octobre 1948 par un avion de la Haganah
(JPG)
Le village de Suhmata avant sa destruction en 1950 par la milice sioniste * (photographe inconnu)

Contrairement à la majorité des réfugiés palestiniens dispersés dans le Moyen-Orient et au-delà, Wagih Semaan peut nous conduire à quelques kilomètres de sa maison, traverser un fossé et une clôture et s’asseoir au milieu des ruines du village dont il a été chassé à l’âge de 11 ans. Cependant, malgré sa "citoyenneté" israélienne, il n’est pas plus en mesure de retourner vivre sur sa terre que les Palestiniens du camp d’ Ein al-Hilwe de l’autre côté de la frontière libanaise.

Wagih compte parmi les 250000 (au moins) réfugiés palestiniens, qui sont déplacées à l’intérieur - ils ont réussi à rester dans leur patrie, mais se voient refuser l’accès à leurs terres et leurs foyers. Comme le reste du million de Palestiniens qui vivent en Israël, les personnes "déplacées à l’intérieur" vivent avec des passeports israéliens mais sont néanmoins traités comme des citoyens de deuxième classe dans tous les secteurs.

Alors que les brutalités infligées aux habitants de la Cisjordanie et de Gaza démontrent clairement que la vie des Palestiniens, ne vaut pas cher pour l’Etat d’Israël, le statut de deuxième classe des Palestiniens vivant dans l’État juif montre la nature d’apartheid inhérente à un état qui se définit comme Juif.

L’apartheid israélien ne pourrait cesser même dans le scénario (très improbable) où Israël se retirerait totalement jusqu’aux frontières de 1967. Le cas des personnes déplacées à l’intérieur et à la confiscation des terres de Palestiniens légalement définis par Israël comme "citoyens" - à la fois en 1948 et toujours depuis cette date -, sapent à la base les affirmations d’Israël qui prétend fonctionner comme une démocratie pour ses citoyens palestiniens

La famille Semaan vient de Suhmata, un village du nord de la Galilée attaqué en octobre 1948 par un avion de la Haganah [la milice du pré-état Sioniste qui devint plus tard l’armée israélienne]. A ce moment là, les habitants de Suhmata, un millier au moins, ainsi que plusieurs centaines de réfugiés enfuis des autres villages déjà occupés, cherchaient refuge dans les maisons et les champs d’oliviers. Alors que les villageois fuyaient l’assaut dans la terreur, 16 ont été tués. Wagih explique : "ils ont tiré une balle dans la tête d’un jeune homme devant son père, ils ont aussi laissé le corps d’une femme à manger aux chiens."

Certains ont vraiment essayé de rester, en vain. "Mon père ne voulait pas partir - il s’est caché sous les arbres. Une fois, il venait juste de changer de place et l’arbre sous lequel il était abrité a été visé depuis les airs. Il a eu de la chance de rester en vie", dit Wagih. Le village était entouré de tous les côtés, sauf dans la direction du nord, vers le Liban. Le message était clair - il n’y a pas de place pour les Palestiniens dans le nouvel Etat. Quatre-vingt-trois pour cent des habitants de Suhmatans se sont réfugiés au Liban et en Syrie, l’un étant un fils célèbre du village, Abu Maher al-Yamanil, adjoint du regretté chef de la résistance, Georges Habache.

Sept pour cent, cependant, ont réussi à se réfugier chez des parents dans les quelques rares villages palestiniens qui n’ont pas été détruits par l’occupation israélienne, devenant finalement citoyens dans le nouvel État juif. Mais rester dans leur pays d’origine n’était pas une option facile. En s’approchant avec précaution du village, à travers les champs, durant les premiers mois les habitants de Suhmata ont vu certaines de leurs maisons dynamitées. Le frère le plus agé de Semaan a pu ainsi voir que leur maison avait été dynamitée. "Il ne pouvait simplement pas se résoudre à le dire à notre mère," se rappelle un des frères de Semaan. D’autres maisons ont été rapidement occupés par un groupe de Juifs roumains qui attendaient que leur propre colonie soit construite sur les terres du village. En quelques années, le village a été détruit- les colons juifs ont emménagé dans les nouveaux bâtiments - et Israël a considéré que cela briserait les espoirs de retour des réfugiés. "Ils ont même pris les pierres de nos maisons pour bâtir la nouvelle colonie", précise Wagih.

De 1948 à 1966 tous les Palestiniens demeurant en Israël, et pas seulement les réfugiés, ont été soumis à la loi militaire, semblable à celle imposée sur la Cisjordanie et la bande de Gaza, occupée par Israël en 1967. *** La règle militaire a apporté couvre-feu, restrictions à la circulation et à l’emploi, et des peines sévères pour toute activité politique. A cette même époque, le combat était simplement de manger et de vivre, de rester en vie. La famille de Semaan vivait à 13 dans une seule pièce, dans le village de Fassuta ; ainsi que l’explique Wagih, « couché l’un à côté de l’autre, nous ne pouvions pas bouger." Comme tout homme jeune, Wagih a été poursuivi par la police pour des activités politiques avec le Parti Communiste, mais beaucoup de gens étaient trop effrayés pour tenter même de parler.

Bien que le temps du régime militaire pour les Palestiniens vivant en Israël soit terminé, un système de surveillance et de contrôle politique de cette minorité, plus sophistiqué, reste en place. De nombreux Palestiniens en Israël, restent aujourd’hui encore très inquiets vis à vis de l’activité politique, pleinement conscient de ses conséquences pour eux-mêmes et leurs familles, mais un nombre croissant est prêt à s’exprimer. Pour attirer l’attention sur la situation persistante d’injustice depuis six décennies, depuis la Nakba - catastrophe, nom donné à la période 1947-1949 - le Comité Suhmata en Galilée a lancé une nouvelle pétition pour protester contre l’expansion des colonies sur leurs terres.

Les comités individuels de village et, plus tard, une organisation-cadre globale pour promouvoir le droit au retour pour les personnes déplacées à l’intérieur, ont été formés dans le sillage de la Conférence de Madrid de 1991, lorsque les Palestiniens d’Israël se sont rendus compte que leur statut n’était pas représenté à la table de négociation. Ayant précédemment comptés sur les mouvements internationaux en faveur de la libération de la Palestine, de nombreux militants politiques palestiniens en Israël ont décidés de prendre le contrôle de leur propre lutte, de se battre pour être considérés comme une partie intégrante du peuple palestinien et non pas comme une préoccupation « interne » des israéliens.

Le comité de Suhmata soutient la conscience du village parmi les habitants qui subsistent, par la mise à jour régulière d’un site web (www.suhmata.com ), en organisant des visites et des circuits sur le site du village et en s’efforçant de protéger les vestiges, en particulier en ce qui concerne les lieux saints. Au cours de la dernière décennie, des villageois ont organisé des manifestations au village - aujourd’hui pacage pour le bétail des colons - le jour de commémoration de la Nakba, de la « Journée des terres » et d’autres événements nationaux palestiniens, des camps d’été pour enfants, des travaux de rénovation dans les cimetières. Le village dispose de son proper terrain jeu, aménagé dans les ruines (comme c’est le cas dans d’autres endroits de la planète).

La pétition actuelle exige un arrêt des projets israéliens annoncés en janvier 2008 pour la construction d’environ 3500 nouveaux logements sur des terrains lotis à Suhmata afin d’élargir la ville juive de Maalot. Maalot a été fondée en 1957 dans le cadre des tentatives israéliennes visant à judaïser la Galilée qui possède encore une importante population palestinienne. Déjà la ville submerge et confisque les terres des villages palestiniens de Tarshiha et Mi’lia qui subsistent encore.

Les villageois n’ont aucune illusion sur le fait qu’une pétition pourrait transformer l’orientation de la politique israélienne, mais la voit comme partie intégrante d’un combat plus large afin de faire connaître les droits de tous les Palestiniens au retour et les tentatives continues d’Israël pour établir les « faits sur le terrain » et dicter leurs propres conditions de tout règlement futur - un règlement qui ne rendrait pas justice aux réfugiés.

Pourquoi cette terre est-elle ouverte à l’immigrant russe tandis qu’elle nous est interdite ?" demande Wagih.

« Assez - stoppez ce projet - il s’agit de terres palestiniennes. Nous en appelons à la conscience de tous les gens de bien, ici et à l’extérieur. Ils parlent de paix, mais il n’y aura pas de paix sans une solution au problème du retour ; tant qu’ils continuent à bâtir à nos dépens. "

Notes du rédacteur

* Légende interprétée initialement de manière erronée dans le sens où la photographie aurait été prise en 1950.
** Phrase interprétée initialement de manière erronée, « Alors que les villageois fuyaient l’assaut dans la terreur, 16 ont été tués. Wagih explique : "ils ont tiré une balle dans la tête d’un jeune homme devant son père, et laissé son corps à manger aux les chiens." »
*** Le texte initial déclarait que la loi militaire a été imposé de 1948 à 1967. The Electronic Intifada regrette ces erreurs.

* Isabelle Humphries a travaillé pendant plusieurs années avec des organisations non gouvernementales palestiniennes en Galilée, et achève une thèse de doctorat sur les Palestiniens déplacés à l’intérieur. Elle peut être contactée au isabellebh2004@yahoo DOT co DOT uk.

30 mars 2008 - The electronic Intifada - Vous pouvez consulter cet article à :
http://electronicintifada.net/v2/ar...
Traduction de l’anglais : Brigitte Cope

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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 14:04
1971 “N1971 “Nous n’avons pas d’interlocuteurs”
1971 : “There is no one to speak with”

Publié le 10-04-2008


En février 1971, le Président égyptien Anouar el Sadate écrit qu’il « respecte le droit d’Israël à vivre dans des frontières sûres et reconnues ».

Les Etats-Unis, qui savent que la proposition de Sadate s’accompagne aussi d’une promesse de rupture avec l’Union Soviétique, se tournent immédiatement vers leur protégé israélien, pour l’inviter à donner suite. L’offre de Sadate est intéressante pour Israël, car en la formulant, le leader égyptien prend le risque de rompre avec le reste du monde arabe, et il ne l’assortit pas de revendications au bénéfice des Palestiniens.

En vain. Sadate ne rompt donc pas avec l’Union soviétique, et prépare la guerre de 1973 pour récupérer le Sinaï perdu en 1967, ce qu’il finira d’ailleurs par obtenir une dizaine d’années après.

Le refus opposé à Sadate en 1971 n’est qu’un exemple de l’attitude constante d’Israël, qui affirme depuis sa naissance évoluer dans un milieu intrinsèquement hostile, où il n’est pas possible de faire la paix, « car il n’y a pas d’interlocuteur ».

Avant cet épisode de 1971, Israël, ne croyant qu’à la vertu de sa force militaire, a refusé des offres de paix sérieuses de la Syrie, en 1949 comme en 1953, qui ne comportaient pas, elles non plus, de volet palestinien. En 1955, lorsque l’Egyptien Nasser fait des approches, Israël répond par un raid meurtrier dans la bande de Gaza.

Dans les années 1970, toutes les approches émanant de la résistance palestinienne sont repoussées, Yitzhak Rabin déclarant : «  Nous ne reconnaîtrons l’OLP que sur le champ de bataille ». Quant aux citoyens qui font des missions exploratoires auprès de Yasser Arafat, tels Uri Avnery ou l’ex-général Matti Peled, ils sont stigmatisés comme traîtres.

Enfin, en 2008, cela fait 20 ans que l’OLP a ouvertement et publiquement fait une offre de paix généreuse, reconnaissant la souveraineté d’Israël sur 78% de la Palestine, et se nourrissant de l’espoir qu’on lui laisserait édifier un Etat palestinien sur les 22% restants. Mais c’est toujours « il n’y a pas d’interlocuteur ».

par CAPJPO-EuroPalestine


ENGLISH TEXT ------------------------

1971

“There is no one to speak with”

In February 1971, the Egyptian President Anwar el-Sadat wrote that he respected “Israel’s right to live within secure and recognised borders”.

The United States, who knew that Sadat’s proposal was also accompanied by a promise to break with the Soviet Union, immediately turned to their protégé Israel, asking them to respond to this offer. Sadat’s offer was interesting for Israel, because by making it the Egyptian leader ran the risk of breaking way from the rest of the Arab world, and it was not tied to any demands in favour of the Palestinians.

The Americans request was in vain. Consequently, Sadat did not break with the Soviet Union, but prepared the war of 1973 to recover the Sinai, which Egypt had lost in 1967 and was eventually to get back twelve years later.

The rejection of Sadat’s proposal in 1971 is just one example of Israel’s constant attitude, arguing that since its creation it has developed in an intrinsically hostile environment, where it is not possible to make peace, because “there is no one to speak with”.

Before this episode in 1971, Israel, believing solely in the strength of arms, had already refused serious peace offers from Syria, in both 1949 and 1953, which also omitted any demand on behalf of the Palestinians. In 1955, when Egypt’s President Nasser made peace overtures, Israel replied with a murderous raid on Gaza.

In the 1970s, all the approaches made by the Palestinian resistance were rebuffed, with Yitzhak Rabin declaring that : “The only possible encounter with the PLO can be on the battlefield.” And Israeli citizens who conducted exploratory missions to meet Yasser Arafat, like Uri Avnery or the former general Matti Peled, were branded as traitors.

Finally, in 2008, it has been 20 years since the PLO publicly and openly made a generous offer of peace, recognising the sovereignty of Israel over 78% of Palestine, hoping that Israel would allow them to create a Palestinian State on the remaining 22%. But the answer is always the same : “there is no one to speak with”.

By CAPJPO-EuroPalestine


ous n’avons pas d’interlocuteurs”
1971 : “There is no one to speak with”

Publié le 10-04-2008


En février 1971, le Président égyptien Anouar el Sadate écrit qu’il « respecte le droit d’Israël à vivre dans des frontières sûres et reconnues ».

Les Etats-Unis, qui savent que la proposition de Sadate s’accompagne aussi d’une promesse de rupture avec l’Union Soviétique, se tournent immédiatement vers leur protégé israélien, pour l’inviter à donner suite. L’offre de Sadate est intéressante pour Israël, car en la formulant, le leader égyptien prend le risque de rompre avec le reste du monde arabe, et il ne l’assortit pas de revendications au bénéfice des Palestiniens.

En vain. Sadate ne rompt donc pas avec l’Union soviétique, et prépare la guerre de 1973 pour récupérer le Sinaï perdu en 1967, ce qu’il finira d’ailleurs par obtenir une dizaine d’années après.

Le refus opposé à Sadate en 1971 n’est qu’un exemple de l’attitude constante d’Israël, qui affirme depuis sa naissance évoluer dans un milieu intrinsèquement hostile, où il n’est pas possible de faire la paix, « car il n’y a pas d’interlocuteur ».

Avant cet épisode de 1971, Israël, ne croyant qu’à la vertu de sa force militaire, a refusé des offres de paix sérieuses de la Syrie, en 1949 comme en 1953, qui ne comportaient pas, elles non plus, de volet palestinien. En 1955, lorsque l’Egyptien Nasser fait des approches, Israël répond par un raid meurtrier dans la bande de Gaza.

Dans les années 1970, toutes les approches émanant de la résistance palestinienne sont repoussées, Yitzhak Rabin déclarant : «  Nous ne reconnaîtrons l’OLP que sur le champ de bataille ». Quant aux citoyens qui font des missions exploratoires auprès de Yasser Arafat, tels Uri Avnery ou l’ex-général Matti Peled, ils sont stigmatisés comme traîtres.

Enfin, en 2008, cela fait 20 ans que l’OLP a ouvertement et publiquement fait une offre de paix généreuse, reconnaissant la souveraineté d’Israël sur 78% de la Palestine, et se nourrissant de l’espoir qu’on lui laisserait édifier un Etat palestinien sur les 22% restants. Mais c’est toujours « il n’y a pas d’interlocuteur ».

par CAPJPO-EuroPalestine


ENGLISH TEXT ------------------------

1971

“There is no one to speak with”

In February 1971, the Egyptian President Anwar el-Sadat wrote that he respected “Israel’s right to live within secure and recognised borders”.

The United States, who knew that Sadat’s proposal was also accompanied by a promise to break with the Soviet Union, immediately turned to their protégé Israel, asking them to respond to this offer. Sadat’s offer was interesting for Israel, because by making it the Egyptian leader ran the risk of breaking way from the rest of the Arab world, and it was not tied to any demands in favour of the Palestinians.

The Americans request was in vain. Consequently, Sadat did not break with the Soviet Union, but prepared the war of 1973 to recover the Sinai, which Egypt had lost in 1967 and was eventually to get back twelve years later.

The rejection of Sadat’s proposal in 1971 is just one example of Israel’s constant attitude, arguing that since its creation it has developed in an intrinsically hostile environment, where it is not possible to make peace, because “there is no one to speak with”.

Before this episode in 1971, Israel, believing solely in the strength of arms, had already refused serious peace offers from Syria, in both 1949 and 1953, which also omitted any demand on behalf of the Palestinians. In 1955, when Egypt’s President Nasser made peace overtures, Israel replied with a murderous raid on Gaza.

In the 1970s, all the approaches made by the Palestinian resistance were rebuffed, with Yitzhak Rabin declaring that : “The only possible encounter with the PLO can be on the battlefield.” And Israeli citizens who conducted exploratory missions to meet Yasser Arafat, like Uri Avnery or the former general Matti Peled, were branded as traitors.

Finally, in 2008, it has been 20 years since the PLO publicly and openly made a generous offer of peace, recognising the sovereignty of Israel over 78% of Palestine, hoping that Israel would allow them to create a Palestinian State on the remaining 22%. But the answer is always the same : “there is no one to speak with”.

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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 14:04







1949 : Yéménites et Irakiens pris en otage, 1950 : La « Loi du Retour » : pour qui ? 1951 : « Une terre sans peuple » 1952 : le « socialisme juif » 1953 : « Tuez-en le plus possible ! »

jeudi 10 avril 2008 , par gélinotte

Pendant les expulsions de Palestiniens, le gouvernement israélien s’emploie à attirer des émigrants juifs originaires du monde arabe et musulman...

Quand les armes finissent par se taire, que les Nations Unies admettent Israël en leur sein, mais qu’elles adoptent aussi une résolution, la résolution 194, affirmant le droit des réfugiés à rentrer chez eux, l’Etat juif continue de faire la sourde oreille, et tire à vue sur tout paysan cherchant à regagner ses champs. En cette année 1949, les Palestiniens qui ont résisté à l’expulsion, un peu moins de 200.000 , sont virtuellement privés de moyens d’existence, avec 10.000 hectares en tout et pour tout à cultiver, et quasiment pas de revenus du travail urbain, après avoir été impitoyablement chassés des villes.

Conformément à son programme de judaïsation, le mouvement sioniste entreprend parallèlement d’accroître la présence juive dans le nouveau pays. La majeure partie des immigrants arrivés depuis 1945 sont des rescapés du génocide nazi, mais les perspectives de peuplement d’origine européenne sont limitées, du fait, notamment, du faible nombre de survivants des camps de la mort encore éventuellement volontaires. L’effort porte donc sur le recrutement d’émigrants originaires du monde arabe et musulman.

Plusieurs dizaines de milliers de Juifs du Yémen, qui forment une communauté religieuse très traditionnelle, sont convaincus de s’envoler vers la Terre Promise, avec l’aval du cheikh du Yémen. Ces gens déchanteront lorsqu’ils découvriront que le gouvernement les loge dans des baraquements sordides, et qu’il les traite en juifs de deuxième classe, tout juste bons à servir de main d’œuvre méprisée et corvéable à merci, « comme les Arabes qu’ils sont », en somme.

Les immigrants Irakiens sont eux aussi maintenus au bas de l’échelle sociale, au fur et à mesure qu’ils arrivent en Israël. Leur départ est le fruit amer des efforts complémentaires et destructeurs de deux nationalismes, sioniste et irakien. Le gouvernement sioniste appelle ouvertement les Juifs d’Irak à faire allégeance au nouvel Etat juif ; les services secrets israéliens forment des réseaux, et multiplient les provocations (des Irakiens juifs réfugiés en Israël ont été jusqu’à accuser le Mossad d’avoir organisé un attentat meurtrier contre la grande synagogue de Bagdad) pour pousser les Juifs à la fuite. De son côté, le gouvernement irakien trouve avec la minorité juive un bouc émissaire commode pour détourner l’attention de ses propres turpitudes. Sa démagogie à la fois antisémite et anticommuniste est en outre facilitée par la présence de nombreux Juifs dans les rangs du Parti communiste irakien, lequel est resté fidèle à l’Union soviétique lorsque celle-ci a approuvé la création d’Israël !

Le 5 juillet 1950, le parlement israélien vote une loi, qui accorde automatiquement la citoyenneté israélienne à toute personne reconnue comme « juive » immigrant dans le pays.

Conçue officiellement pour offrir un refuge à tout Juif souffrant de persécutions, la loi porte le nom de « Loi du Retour », par référence au fait que les Juifs du monde entier seraient les propriétaires légitimes du pays habité par les Hébreux 2.000 ans plus tôt !

Laïque au départ, le mouvement sioniste a progressivement mélangé considérations politiques et religieuses pour justifier l’implantation de son Etat juif en Palestine et pas ailleurs. Tout de suite, cependant, il doit résoudre la question de savoir qui est « juif ».

Les rabbins disent que seul est juif celui qui est de mère reconnue juive par eux, ou alors celles et ceux dont ils ont accepté la conversion à la religion juive. C’est trop restrictif, aux yeux de la direction politique du pays, qui voudrait un périmètre de définition plus large pour faciliter l’immigration. Le parlement décide donc, pour définir qui est juif et qui ne l’est pas, d’adopter les mêmes critères que ceux retenus par les nazis dans leurs Lois dites de Nuremberg, qui permettaient à ces derniers d’étendre le champ de leurs persécutions.

Au fil des ans, constatant que des millions de Juifs de par le monde n’ont pas pour autant voulu « rentrer », Israël va modifier sa législation, et étendre la Loi du Retour aux enfants de Juifs, à leurs petits-enfants, à leurs conjoints, aux conjoints d’enfants de Juifs, et même aux conjoints de petits-enfants de Juifs.

En réalité, les seuls exclus automatiques et permanents de la Loi du Retour ont été, depuis la création d’Israël, ceux qui ont précisément ont le plus de légitimité à y résider : les Palestiniens. C’est pourquoi un peu partout dans le monde, des militants d’origine juive ont annoncé qu’ils renonçaient volontairement au bénéfice de la Loi du Retour. « Il est immoral qu’une telle disposition puisse nous être accordée, alors même que les gens qui devraient le plus pouvoir bénéficier d’un tel droit au retour, après avoir été contraints sous la terreur à fuir leur pays, en sont exclus » , expliquent-ils.

Pour donner un semblant d’habillage légal à la confiscation des terres et des biens de la population palestinienne, l’Etat israélien utilise une série de lois plus monstrueuses les unes que les autres.

Pour commencer, Israël maintient, pour les non Juifs, le régime militaire créé par le colonisateur britannique lors de la révolte de 1936-39.

Véritable code de l’indigénat, la loi martiale, qui restera en vigueur jusqu’en 1966, réglemente sévèrement le moindre déplacement des Palestiniens restés sur le territoire, et les condamne à tenter de survivre dans ce que l’Etat appelle des « villages non reconnus ». Ces lieux, qui existent encore aujourd’hui, se voient priver, du fait qu’ils ne sont pas censés exister, de toute infrastructure et équipements, qu’il s’agisse de l’eau, de l’électricité, des routes ou des écoles. Seul le petit parti communiste israélien, qui compte à la fois des militants arabes et juifs, proteste contre ce régime inhumain. « Il serait temps que vous vous rendiez compte qu’on développe ici un Fonds national pour Israël, pas pour Ismaël », leur répond, goguenard, un représentant religieux de la coalition gouvernementale.

L’arsenal de l’exclusion « légale » comporte aussi la « Loi des Absents », outil majeur au service du mythe de la « terre sans peuple pour un peuple sans terre » de la propagande sioniste. Sont « absents » celles et ceux qui ont quitté leur domicile habituel après l’annonce du plan de partage de la Palestine par les Nations Unies le 29 novembre 1947. En clair, les centaines de milliers d’expulsés sont déclarés « absents », ce qui permet à l’Etat de confisquer leurs biens sans possibilité de recours, et de les confier à diverses entités « du peuple juif », israéliennes ou étrangères, individuelles ou collectives.

Mais comme une partie de ces «  absents » sont restés dans leur pays, ou sont parvenus à y revenir - et à « s’y infiltrer », dit le gouvernement -, on invente une nouvelle catégorie de personnes, les « absents-présents », soumis au même régime que les « vrais absents ». Les biens communautaires musulmans tombent pareillement dans l’escarcelle de l’Etat, pour devenir « propriété éternelle du peuple juif » selon la terminologie officielle.

Comble du cynisme, les autorités israéliennes lanceront en 1951 une expérience limitée consistant à louer quelques terres à des cultivateurs palestiniens dépossédés, mais dans des normes précises : pas plus de 20 dunums (2 hectares) de terres à céréales par famille, et 2 ou 3 dunums d’oliveraies (quelques petites centaines de litres d’huile par an), et à la stricte condition que les terres soient l’ancienne propriété d’une autre famille, dans un autre village ! Très peu de fermiers palestiniens accepteront un marché aussi immoral, et comme des voix israéliennes protesteront contre le location de « terres juives » à des « goys », un terme sera mis à l’offre « généreuse ».

Dirigé au cours de ses trente premières années par des partis politique se réclamant du « socialisme », l’Etat d’Israël s’est longtemps donné une image de « gauche », « collectiviste », « égalitaire ».

Le mouvement des kibboutz, ces établissements agricoles puis agro-industriels où hommes et femmes assuraient le maximum d’activités de manière collective, (cuisine, garde et éducation des tout-petits, loisirs, etc.) était, avec les ministres vivant modestement et habillés comme des gens du peuple, l’un des signes de l’avenir radieux promis par ce « socialisme juif ». Une sorte d’Union soviétique, en somme, mais avec le soleil et la liberté en prime, qui omettait cependant d’avouer l’essentiel : que le système était fondé sur l’exclusion de la population non juive.

L’attirance pour Israël, en ce début des années 1950, au sein de la jeunesse juive d’un pays comme la France, reposait autant sinon plus sur cette promesse d’égalité sociale que sur l’idée d’habiter un pays réservé aux seuls Juifs. Les jeunes sympathisants d’Israël dans la diaspora adhéraient d’ailleurs plus volontiers à des mouvements sionistes « socialistes », tel l’Hachomer Hatzaïr, qu’à leurs homologues ne proposant qu’un programme nationaliste et ouvertement raciste, comme le Bétar.

MAISONS DES KIBBOUTZ - 24.1 ko
MAISONS DES KIBBOUTZ

Le contact avec Israël, sous la forme d’un séjour dans un kibboutz, fut un choc pour de nombreux jeunes sionistes socialistes européens, lorsqu’ils découvrirent l’envers du décor. Si les traces de la dépossession des Palestiniens ne leur sautaient pas aux yeux, le spectacle de la scandaleuse inégalité de traitement entre les membres du kibboutz et les misérables ouvriers agricoles palestiniens de la ferme en refroidit plus d’un. A ceux qui posaient des questions, les dirigeants sionistes « socialistes » répondaient que « les Arabes sont encore trop primitifs, pas mûrs pour le socialisme ; déjà, en leur donnant un salaire, nous contribuons à les libérer du système féodal auquel ils étaient soumis avant nous ». Il n’empêche que beaucoup de jeunes sionistes, sympathisants socialistes ou communistes, rentrèrent désenchantés de leur voyage initiatique en « Eretz Israël », et n’y émigrèrent donc pas.

Au plan économique, le « socialisme israélien » ne fera pas illusion très longtemps non plus. La centrale syndicale Histadrouth, fondée en 1920 sur des bases ouvertement racistes (en exigeant des patrons juifs qu’ils n’embauchent que des Juifs, et licencient leurs ouvriers arabes), possède et gère dans les années 1950 une grande partie des entreprises. Mais comme ailleurs dans le monde, la propriété privée directe va progressivement prendre le pas. On parle plus aujourd’hui des sociétés cotées en bourse et des milliardaires russo-israéliens bénéficiaires du dépeçage de l’Union soviétique, que du développement des prestations sociales. Quant aux kibboutz, on annonce régulièrement la faillite de l’un de ceux qui n’ont pas été dissous.

Expulsion de Palestiniens "infiltrés"

Dans la nuit du 14 au 15 octobre 1953, l’unité 101 de l’armée israélienne, nouvellement constituée sous la responsabilité d’un capitaine nommé Ariel Sharon, s’empare de Qibya, un village de Jordanie proche de la ligne de la frontière avec Israël.

C’est un nouveau massacre, délibéré, où 69 civils trouveront la mort, dans les décombres de leurs maisons dynamitées par Sharon et ses hommes.

Les dirigeants israéliens, après avoir commencé par nier, auront l’impudence de justifier le crime, présenté comme de « légitimes représailles » à l’assassinat, quelques jours plus tôt, de trois civils israéliens près de Tel-Aviv. Le fait que les auteurs de cet attentat ne soient pas de Qibya, ou que l’armée jordanienne, toujours directement commandée par un Britannique, ait supplié les Israéliens de mener elle-même l’enquête, ne changera rien : l’Etat-Major a décidé que ce sont les habitants de Qibya qui subiraient le châtiment collectif, et consigne a été donnée à l’unité 101 de leur infliger « un maximum de dégâts en vies humaines et sur les biens ».

La tuerie, rapportée dans la presse internationale, est officiellement condamnée par une résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies, et provoque quelques réactions indignées à l’intérieur même d’Israël. Mais le Premier ministre David Ben Gourion convoque le jeune Sharon, alors âgé de 25 ans, pour le féliciter, et lui dire de ne pas se laisser impressionner par quelques intellectuels à l’âme trop sensible. Message reçu « cinq sur cinq » par le spadassin, et l’unité 101 se spécialisera donc, au cours des années suivantes, dans les attaques terroristes, à la plus grande satisfaction du chef de l’armée Moshe Dayan, qui dira que Sharon et ses hommes « ont redonné à Tsahal un tonus qui commençait à faiblir ».

De 1949 à 1956, près de 5.000 Palestiniens, dont l’immense majorité ne portaient pas d’armes, seront ainsi tués par l’armée israélienne.

De 1949 à 1956, près de 5.000 Palestiniens, dont l’immense majorité ne portaient pas d’armes, seront ainsi tués par l’armée israélienne.

* Chronique : "Israël : 60 ans de mystifications - 22 000 jours de résistance palestinienne"

europalestine

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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 14:03
1970 : « Tous les Arabes sont contre nous »
// 1970 : « All the Arabs are against us »

Publié le 9-04-2008


Les événements de l’année 1970 en Jordanie, connus sous le nom de « Septembre Noir », apportent un démenti au discours que reçoit tout Israélien juif dès l’enfance, selon lequel « tous les Arabes sont contre nous ».

Ils permettront inversement l’émergence d’une autre formule, « les Arabes se mangent entre eux ». Pour une fois spectateurs plus qu’acteurs dans la répression du peuple palestinien, les dirigeants israéliens observent ainsi, avec intérêt puis une joie non dissimulée, l’affrontement entre le pouvoir du roi Hussein de Jordanie et la résistance palestinienne.

Créé au lendemain de la Première Guerre Mondiale par l’impérialisme britannique, le royaume de Jordanie s’est toujours opposé, comme Israël, à la création d’un Etat palestinien. La guerre de 1948-49 lui a été plutôt favorable, en lui permettant de s’emparer d’une partie de la Palestine (Jérusalem-Est et sa Vieille Ville, la Cisjordanie) sans qu’Israël puisse militairement l’y devancer. Les monarques jordaniens, Abdallah puis son petit-fils Hussein en 1953, sont satisfaits d’une telle situation, qui fait d’eux les gardiens officiels du lieu saint de Jérusalem tout en évacuant la question palestinienne. Mais ils doivent bien constater que leur royaume est désormais majoritairement peuplé … de Palestiniens !

Et quand Israël prend la Cisjordanie en 1967, c’est en Jordanie, dans les camps de réfugiés, que la résistance palestinienne armée prend son essor. Les organisations palestiniennes, Fath, FPLP (Front populaire de libération de la Palestine) et FDLP (Front démocratique de libération de la Palestine) entendent faire de la Jordanie la base arrière de la lutte armée contre l’occupant israélien de la Palestine. Hussein ne le veut pas, à la fois parce qu’il ne sait pas si les dirigeants sionistes ont renoncé à leurs plans initiaux d’un Grand Israël incluant la Jordanie, et aussi parce qu’il craint une extension de la mobilisation palestinienne au reste de la population de son pays, capable de le chasser de son trône. D’ailleurs, FPLP et FDLP prônent ouvertement le renversement des régimes arabes « réactionnaires ».

Au début de l’année 1970, après avoir consulté les Présidents américain Nixon et égyptien Nasser, Hussein prépare l’affrontement. Et en septembre, après que des commandos palestiniens ont fait atterrir en Jordanie des avions occidentaux détournés, c’est l’attaque : son armée bombarde les camps, tuant des milliers de combattants et de civils en quelques jours. La résistance palestinienne n’a plus de base en Jordanie, les dirigeants israéliens sont contents, les Etats-Unis et les dirigeants arabes aussi.

par CAPJPO-EuroPalestine

(Achetez et faites lire la brochure "Israël : 60 ans de mystification - 22000 jours de résistance palestinienne" : toutes les infos en page d’accueil. )


ENGLISH TEXT-----------------------------

1970

« All the Arabs are against us »

In 1970, the events in Jordan, known as "Black September", contradicted what every Israeli Jew hears, starting in childhood : "all the Arabs are against us". Another formula emerged : "the Arabs are devouring each other". The Israeli leaders, for once spectators and not actors in the oppression of the Palestinian people, observed with barely disguised glee the confrontation between the power of King Hussein of Jordan and the Palestinian resistance.

Created by British imperialism in the aftermath of World War I, the kingdom of Jordan had, like Israel, always opposed the creation of a Palestinian state. The 1948-49 war was advantageous for Jordan, allowing it to take over part of Palestine (East Jerusalem and its Old City, plus the West Bank) before Israel was militarily able to get there first. The Jordanian monarchs, Abdallah and then his grandson Hussein in 1953, were well pleased with such a situation, which made them the official guardians of the holy site of Jerusalem. However, they then had to face the fact that, from then on, the majority of the kingdom’s population was… Palestinian !

And when Israel took hold of the West Bank in 1967, it was in Jordan, in the refugee camps, that the armed Palestinian resistance took off. The Palestinian organisations Fath, the PFLP (Popular Front for the Liberation of Palestine) and the DFLP (Democratic Front for the Liberation of Palestine) intended to make Jordan their rear base in the armed struggle against the Israeli occupier of Palestine. Hussein did not want this to happen, partly because he didn’t know if the Zionist leaders had given up their initial plans for a Greater Israel including Jordan, and partly because he feared that the Palestinian struggle might spread to the rest of his country’s population and that he might be chased from his throne. Moreover, the PFLP and the DFLP openly advocated the overthrow of the "reactionary" Arab regimes.

Early in 1970, after consulting Nixon and Nasser, the American and Egyptian presidents, Hussein prepared for the confrontation. And in September, after Palestinian commandos had hijacked Western aeroplanes and made them land in Jordan, he moved to the attack : his army bombed the refugee camps, killing thousands of fighters and civilians in the space of a few days. The Palestinian resistance movement no longer had a base in Jordan. The Israeli leaders, like the American and Arab leaders, were happy.

By CAPJPO-EuroPalestine


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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 14:02
Projection du film "Deir Yassin remembered" mercredi à Paris

Publié le 9-04-2008


Sur le thème "1948 - 2008 , de Deir Yassine à Gaza : 60 ans de résistance à l’expulsion*, Le "Groupe de Réflexion sur la destruction de la Palestine" organise le mercredi 9 avril au soir une projection-débat à Paris. Communiqué ci-dessous.

1948 - 2008 , de Deir Yassine à Gaza : 60 ans de résistance à l’expulsion*

"A l’aube du 9 avril 1948, les commandos de l’Irgun (dirigé par Menachem Begin) et le Gang Stern ont attaqué Deir Yassine, un village palestinien d’environ 750 habitants. Plus de 150 personnes, dont la moitié étaient des femmes et des enfants, ont été systématiquement assassinés.

Le massacre des Palestiniens de Deir Yassine, commis plus d’un mois avant la proclamation de l’ Etat d’Israël, est l’un des événements les plus significatifs dans l’histoire du projet de destruction de la Palestine au 20ème siècle.

Par son impact et son utilisation par la Haganah (l’armée nationale israélienne) comme outil de guerre psychologique et de terreur, cet événement va marquer le début de la destruction calculée et de plus de 400 villages et villes arabes et l’accélération de l’expulsion de plus de 700.000 habitants palestiniens.

Ils sont aujourd’hui plus de 6 millions et revendiquent leur droit au retour.

Le Groupe de Réflexion sur la destruction de la Palestine vous invite à une soirée-débat : « le massacre de DEIR YASSIN ou les dessous de la création de l’État d’Israël »

Avec la projection du Film : « Deir Yassin Remembered » de Daniel A. Mc Gowan

Le Mercredi 09 avril 2008 De 20h00 à 22h00

Au FIAP-Jean Monnet

30 rue Cabanis 75014 Paris - M° Glaciére"

CAPJPO-EuroPalestine

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Il y a 60 ans : le massacre de Deir Yassin

Publié le 9-04-2008


Il y a 60 ans, jour pour jour, avait lieu le massacre israélien commis dans le village de Deir Yassin. Curieusement, cela ne fait pas partie des célébrations en l’honneur des 60 ans d’Israël. Ci-dessous un article de Jacques RICHAUD dans LeGrandSoir.info.

En mémoire soixante ans après ; et en dénonciation des crimes perpétués et tolérés

DE DEIR YASSIN (9 AVRIL 1948) …A « HIVER CHAUD » (GAZA 2008)

"Au matin du 9 avril 1948, il y a juste soixante ans, les commandos de l’IRGUN (Dirigé par Menahem BEGIN qui aura un destin « national ») et des membres de la milice ultraviolente STERN investissent le village Palestinien de DEIR YASSIN pour y massacrer 150 civils et en chasser les survivants de ce village de sept cent cinquante habitants.

Ce massacre précédait de quelques semaines la proclamation de l’Etat d’Israël. L’armée « officielle » de la future nation israélienne, la HAGANAH trouvera par ce crime la facilité pour semer la terreur, détruire systématiquement plus de quatre cent villages arabes et provoquer l’expulsion de plus de sept cent mille palestiniens.

L’action était programmée et dés le 20 mars 1941 Yossef WEITZ du Fond National Juif écrivait : "L’évacuation complète du pays de tous ses autres habitants et sa remise au peuple juif constitue la réponse… ". La HAGANAH œuvra dans ce sens et par exemple chassait en un jour de 1948 les 1125 habitants du village palestinien de UMM KHALID. La « Nakba » (La « catastrophe » ) était l’envers impitoyable de ce que d’autres nommèrent « Indépendance ».

Les descendants de ces exilés sont plus de six millions désormais, vivant encore dans des camps de réfugiés, parfois rattrapés par les occupations ultérieures de l’expansion sioniste, très au-delà des frontières reconnues par la communauté internationale comme par l’organisation de libération de la Palestine de Yasser Arafat ; les frontières de 1967. L’annexion se poursuit en deçà d’un mur débordant largement cette limite et au-delà par une colonisation intensive (1)

LA PERPETUATION DES CRIMES…

La terreur et l’intimidation restent les outils de la même politique, comme en 1948. Il n’existe pas d’autre exemple dans le monde prétendument démocratique de tels agissements, même les armées US occupantes en Afghanistan ou en Irak n’excusent ni ne justifient leurs « bavures » et jugent parfois (avec bienveillance il est vrai souvent) les auteurs des crimes les plus inqualifiables. Rien de tel en Israël ou les crimes de masse se poursuivent en ce sinistre soixantième anniversaire de DEIR YASSIN. Il faut lire de Gidéon LEY éditorialiste dans « haaretz » son message du 2 mars 2008 : « C’est incroyable, les forces israéliennes pénètrent dans un camp de réfugiés, tuent de manière massive, dans une horrible effusion de sang, et Israël continue de parler de modération. Il y a deux jours Israël a tué plus de Palestiniens que les roquettes Qassam ont tué d’Israéliens au cours des sept dernières années. » En France, le CRIF lui aussi « Salue la retenue de Tsahal » (sic !) (2)

C’était au lendemain de l’opération « hiver chaud » qui coûta la vie à plus de 120 habitants de Gaza (A peine moins qu’a DEIR YASSIN en 1948 !) entre le 27 février et le 3 mars 2008.

Mais le cas n’était pas isolé et s’accompagne toujours de la même impunité cynique. Quelques jours auparavant l’armée israélienne faisait savoir qu’aucun responsable ne serait inquiété ni poursuivi après la tuerie de BEIT HANOUN qui avait vu le massacre de 19 civils ; il en avait été de même après l’opération « arc-en-ciel » à RAFAH en mars 2004 et ses 61 victimes et après une autre opération « jour de pénitence » en octobre 2004 qui tuait impunément 133 Palestiniens en quelques jours, de même après la terreur de JENINE…

L’hiver chaud de Gaza, pur crime de guerre, a tragiquement suscité une « vengeance » à Jérusalem où un Citoyen israélien palestinien tuait huit étudiants juifs, suscitant une émotion qui fut mondialisée et relayée par un hommage singulier à Paris qui se transforma en appel à la haine par la voix d’un député français (3).

Sans entrer dans la comptabilité morbide des victimes, connue de tous, nous réaffirmons que toutes les vies se valent. Il importe pourtant de dire qu’à côté des « assassinats ciblés » qui ne sont rien d’autre que des crimes d’état extrajudiciaires, les massacres de masse, soixante ans après DEIR YASIN continuent d’être en usage dans la pratique de « tsahal ». Nous savons que ces crimes commis sous le regard du monde entier resteront probablement impunis et qu’ils éloignent les perspectives d’une paix possible que la majorité de chaque peuple est pourtant en situation d’espérer.(4)

NOS RESPONSABILITES :

Il serait trop facile de stigmatiser le « terrorisme » des uns, isolé comme à Jérusalem ou issu de fractions désespérées, ou celui des autres relevant d’une politique étatique parfaitement programmée et qui enlève toute crédibilité à ceux qui croient encore pouvoir négocier avec l’adversaire parjure de ses propres engagements.

Il serait trop facile d’ignorer que ceux qui auraient pouvoir d’empêcher ou désapprouver vraiment ces crimes se taisent. On ne trouvera personne pour légitimer soixante ans après le crime de DER YASSIN en 1948 ; mais il ne se trouve personne ou presque pour hurler au crime de ‘ Hiver chaud’, ‘jour de pénitence’ ou ‘arc-en-ciel’ ; horribles étiquettes données à des meurtres de masse programmés et sans aucun doute encore reproductible dans une indifférence presque assurée déjà.

C’est bien parce que ces pratiques sont tolérées et parfois honorées et même subventionnées après avoir été légitimées que s’accroît le désespoir des victimes et se renforce l’influence des plus extrêmes.

Ne nous cachons pas derrière le soutien militaire réel et massif des USA depuis 1962 pour tenter ignorer que sur le territoire français est organisé chaque année un « gala » en l’honneur de tsahal et même une collecte de fonds pour soutenir une armée dont les crimes de guerre répétés sont parfaitement connus. Ces crimes ne semblent pas émouvoir beaucoup nos droit-de-l’hommistes professionnels capables de s’insurger contre d’autres injustices lointaines en ignorant les abominations commises par une partie de l’armée d’un peuple présumé ‘ami’.

Le soutien moral et financier à une armée étrangère aux pratiques hors la loi au regard des textes internationaux, sur notre propre territoire et avec le soutien affiché ‘inconditionnel’ de la représentation d’une communauté a été flagrant au lendemain du massacre plus massif encore, en trois semaines lors de l’été 2006, de plus de 1300 civils libanais dont prés de 400 enfants. Même l’amitié française pour le Liban se bornera à contribuer à la ‘reconstruction’, sans imaginer un seul instant saisir les avoirs de l’agresseur ou demander réparation ou condamner ses actes explicitement en sanctionnant ceux qui les soutenaient. Le même ‘gala’ annuel et collecte de fonds pour tsahal fut organisé à Paris quelques semaines à peine après les crimes massifs dans ce pays ‘ami’. C’est dans la presse israélienne qu’il fallut chercher les condamnations les plus sévères, totalement ignorées des milieux mondains parisiens. (5)

Une telle situation n’est rendue possible que par une pénétration forte des influences du sionisme au plus haut niveau de notre monde politique, droite et gauche confondus. Cette permissivité détruit toute la confiance que le peuple palestinien a longtemps conservé en la France dans sa détermination à l’aider à faire valoir ses droits à la vie et à la justice. Aucun palestinien n’attend de nous un soutien exclusif, mais seulement l’application garantie du droit internationalement reconnu à sa survie et à sa sécurité.

Soixante ans après DER YASSIN ce peuple est encore abandonné à ses larmes pendant que l’occident et la France aussi cautionnent des crimes de guerre effroyables. Cette tolérance sera jugée par l’histoire pour ce qu’elle est : criminelle."

Jacques RICHAUD

(1) Le journal hébreu Yediot Ahronot révélait le 2 avril 2008 le projet de 1908 nouvelles « unités coloniales » en Cisjordanie en 2008, en accord avec le Premier ministre Ehud Olmert, dépassant le rythme d’implantation suivi depuis dix ans et signifiant clairement le caractère mensonger des engagements à stopper la colonisation pour faire avancer un processus de paix que l’action sur le terrain contredit quotidiennement. Le « fait accompli » semble la seule règle observée, dont les partenaires internationaux feignent d’être dupes.

(2) Le CRIF salue la retenue de tsahal : http://www.crif.org/ ?page=articles_...

(3) Nous y reviendrons dans un commentaire autour de cette singulière « amitié Franco-Israélienne » au service de la haine.

(4) Frères pourtant : http://socio13.wordpress.com/2008/0...

(5) Par exemple un article de Meron Rappaport dans Haaretz « ce que nous avons fait au Liban était fou et monstrueux » (http://oumma.com/Ce-que-nous-avons-... Je ne sais pas si tu as lu cet article de RICHAUD Jacques sur LeGrandSoir.info, alors hop, je te le donne en lien.

http://www.legrandsoir.info/spip.php ?article6356

CAPJPO-EuroPalestine


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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 14:01
Mémoire d’un enfant palestinien de la Nakba de 1948

mercredi 9 avril 2008

Hommage à Abou Jihad

 

Introduction

(JPG)
1948 : enfants de la Nakba - Photo : UNRWA

Ce texte a été publié en 1988 dans la « Revue d’Etudes Palestinienne » en hommage à Khalil Al-Wazir, alias Abou Jihad, l’un des fondateurs avec Yasser Arafat du Fatah, et qui venait d’être assassiné en avril 1988 par un commando israélien devant sa famille en Tunisie.

Ce témoignage d’Abou Jihad fut publié sous le titre « Hommage à Abou Jihad ».

Or nous pouvons peut-être l’actualiser en le nommant « Mémoire d’un enfant palestinien de la Naqba de 1948 », et proposer que ce texte soit aussi étudié, pas uniquement en classe de CM2, mais aussi dans les cabinets du président de la république et de ses ministres.

Peut-être que nos dirigeants feront alors quelque chose pour arrêter les horreurs du présent avant de penser à celles de l’avenir.


« Je ne peux oublier ... »

« Je me souviens comme si c’était hier du jour où les forces sionistes ont attaqué Jaffa. Les Arabes de cette ville envoyèrent quelques voitures et des camions chez nous à Ramleh. "De l’aide pour Jaffa !, De l’aide pour Jaffa !", criaient-ils. Je vois encore les hommes et les femmes de Ramleh montant dans les voitures et les camions. L’un d’eux avait un très vieux revolver, quelques couteaux et des gourdins. Nous nous portions ainsi secours les uns aux autres. Nous savions que les juifs attaqueraient Ramleh et Lodd s’ils arrivaient à prendre Jaffa. C’est exactement ce qui arriva. Une nuit ils encerclèrent Ramleh et Lodd et ils y parvinrent aisément parce que les soldats jordaniens s’étaient retirés sans combattre. Nous étions encerclés et seuls.

Nos gens ne pouvaient se battre - avec quoi l’auraient-ils fait, nous n’avions pas d’armes. Le maire et une délégation municipale se rendirent auprès des commandants juifs. Le maire leur dit : "D’accord, vous pouvez entrer dans la ville, mais vous ne devez ni faire du mal aux gens ni prendre des prisonniers ; et vous devez permettre aux gens de rester dans leurs maisons et d’y vivre normalement". Les juifs lui répondirent "non". Ils voulaient que nous quittions nos maisons, que nous abandonnions notre ville.

Après notre décision de ne pas bouger, Ramleh et Lodd furent soumis au tir de l’artillerie. Je ne peux oublier ce qui alors se passa. Le toit de notre maison fut touché. Nous étions au rez-de-chaussée. Puis un autre obus tomba dans la rue, et notre porte vola en éclats. Les obus tombaient partout sur la ville, et le maire demanda à la population d’aller se mettre à l’abri dans les mosquées et les églises. Nous vivions dans la partie chrétienne de Ramleh et nous nous hâtâmes vers l’église des catholiques. C’est à ce moment que certains de nos voisins furent tués par les obus.

Nous vécûmes deux jours dans l’église avant que les juifs n’entrent dans la ville. Hommes, femmes et enfants, nous dormions collés les uns aux autres. On ne pouvait pas poser le pied entre les corps tant ils étaient serrés. Quand les juifs entrèrent dans la ville, je montai au cinquième étage. A travers les volets, je les vis de mes yeux abattre des femmes et des enfants qui étaient encore dans la rue. Je ne peux l’oublier. Puis je regardai les soldats juifs entrant dans nos maisons, défonçant ou cassant les portes et faisant feu à l’intérieur. Parfois, ils en faisaient sortir des gens qu’ils abattaient dans la rue.

Dans l’église les gens pleuraient. Certains criaient "Deir Yassine, Deir Yassine". Nous étions convaincus que nous allions être à notre tour massacrés. Le prêtre confectionna un drapeau blanc et quand les soldats juifs se dirigèrent vers l’église, il sortit à leur rencontre. Puis il y revint avec eux. Ils nous dirent : "Les mains en l’air". Tout le monde s’exécuta. Alors ils commencèrent à nous trier. Ils nous dirent qu’ils voulaient tous les jeunes et les hommes âgés de quatorze à quarante cinq ans. Puis ils les emmenèrent vers les prisons et les camps de détention. Seuls demeuraient les enfants, les femmes et les vieux.

Le lendemain, les juifs nous autorisèrent à regagner nos maisons, et je n’oublierai jamais ce qui arriva alors. Durant la nuit, les soldats juifs firent plus de dix fois irruption dans notre maison. Ils forçaient leur chemin et mettaient tout sens dessus dessous. Ils disaient qu’ils cherchaient des armes. En réalité, ils visaient - c’était partie de leur politique - à nous donner un sentiment permanent de panique et d’insécurité. C’était leur tactique pour nous faire fuir nos maisons et notre patrie. Ma grand-mère était à l’époque très vieille et très malade. A chaque fois que les juifs débouchaient dans notre maison, ils tiraient brutalement les couvertures de son lit. Quand ils réalisèrent néanmoins que malgré tout nous n’avions pas l’intention de bouger, ils devinrent de plus en plus agressifs.

Deux jours plus tard, ils firent une annonce par haut-parleurs. Ils nous ordonnèrent de quitter nos maisons et de nous rassembler en certains points de la route. Ils dirent qu’ils préparaient des autobus pour nous emmener à Ramallah. Nous passâmes ainsi trois jours au bord du chemin. La nuit, ils tiraient au-dessus de nos têtes. Le deuxième jour, comme les autobus n’arrivaient pas, ils donnèrent l’ordre aux vieux de marcher vers Ramallah. Je restai seul avec trois de mes frères - l’un d’eux était encore un nourrisson -, mes trois soeurs, ma mère, ma grand-mère et ma tante.

Le troisième jour, les autobus arrivèrent. Nous avions quelques sacs avec nous. Dans l’un d’eux du pain, du fromage et un pyjama neuf dont j’étais très fier. Lorsque les juifs nous dirent que nous ne pourrions pas emporter nos sacs, je tentai d’en sortir le pain, le fromage et mon nouveau pyjama. Innocent comme un tout jeune enfant, je m’adressai au chauffeur. Je lui dis en hébreu : " Monsieur, je veux emporter un peu de nourriture ", et je désignai l’un de nos sacs. Il me dit "d’accord, d’accord". Lorsque j’y glissai ma main il y eut des cris d’énervement en hébreu. A cet instant, ma mère me tira brutalement contre sa poitrine. Elle avait vu un soldat juif qui me mettait en joue. Il tira plusieurs fois. J’aurais été probablement abattu si ma mère n’avait pas vu ce qui se passait. Les balles me manquèrent, mais touchèrent l’un de nos voisins de la famille al-Marsala à la jambe. Il vit aujourd’hui à Amman. Si vous allez le voir, il vous racontera comment les balles qui l’ont touché sont le sacrifice qu’il fit pour la vie de Khalil al-Wazir !

A quelque 16 kilomètres de Ramallah, les juifs firent stopper les autobus et nous ordonnèrent de descendre et de continuer à pied. "Ramallah est par là, vous devez couper à travers ces vallées et ces collines. "Nous nous mîmes en marche, lentement. Quelques-unes des femmes étaient vieilles et malades, et il fallait qu’elles s’arrêtent toutes les cinq minutes pour reprendre leur souffle. D’autres qui étaient en meilleure forme étaient quand même épuisées car elles portaient leurs enfants.

La deuxième nuit, les juifs nous bombardèrent au canon et au mortier. Nous commençâmes par nous mettre à l’abri derrière les rochers. Mais comme le bombardement se prolongeait, tout le monde commença à pleurer et à paniquer... et nous nous mîmes à courir, courir, courir jusqu’à Ramallah.

Je n’oublierai jamais. Des mères abandonnèrent leurs enfants : elles ne pouvaient plus les porter plus loin. Même ma tante conseilla à ma mère de laisser quelques-uns de mes frères et sœurs. Ma mère portait trois enfants. Ma tante lui dit "Tu ne eux pas courir avec trois enfants. Tu vas te faire tuer. Laisses-en deux et nous enverrons des secours les reprendre dès que nous atteindrons Ramallah". Ma mère refusa. Elle me dit : "Khalil, tu n’as que douze ans et tu n’es pas bien fort, mais penses-tu pouvoir porter l’une de tes sœurs et courir ?" Je répondis "oui" et c’est ce que je fis. Des enfants furent abandonnés car il n’y avait personne pour les porter ; d’autres parce que leur mère avait été tuée. Comment l’oublier ?

Il n’y avait pas de troupes arabes dans le secteur, ni soldats réguliers, ni volontaires, aucun contingent arabe d’aucune sorte. Les juifs savaient qui nous étions et où nous nous trouvions. L’attaque était délibérée et calculée et avait un seul objectif. Ils voulaient être sûrs que nous arriverions à Ramallah dans un grand état de panique et de détresse. Ils espéraient que notre état, ce que nous raconterions, inciterait d’autres pris de panique à quitter leurs foyers. Ce n’était qu’une partie de la stratégie intelligente et réussie des sionistes pour nous forcer à abandonner notre patrie sous l’effet de la peur.

Je sais que cela peut vous sembler difficile à croire, mais c’est ce qui est arrivé. »

Quarante ans plus tard, l’enfant qui avait réussi à atteindre Ramallah fut rejoint par ses tueurs et assassiné à son domicile de Sidi-Bou-Saïd, dans la banlieue de Tunis à l’aube du 15 avril 1988. Auparavant Khalil al-Wazir était devenu Abou Jihad, et il n’avait "jamais oublié".

Ce témoignage est extrait de l’ouvrage d’Aran Hart, « Arafat, Terrorist or Peacemaker ? » Londres, 1984, p. 91 et s. - Transmis par Iyad

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