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Noesam@Voila.fr

  • : sionazisme
  • : Tout Juif qui se respecte, religieux ou séculier, ne peut plus garder le silence, voir pire, soutenir le régime sioniste, et ses crimes de génocide perpétrés contre le peuple palestinien...La secte sioniste est à l’opposé du Judaïsme. .................... Mensonge, désinformation, agression, violence et désobéissance de la loi internationale sont aujourd’hui les principales caractéristiques du sionisme israélien en Palestine.
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Israèl est contre TORAH

*"Les sionistes me dégoûtent autant que les nazis."
(Victor Klemperer, philologue allemand d'origine juive, 1881-1960)

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L’initiative sioniste de proclamer l’État d’Israël constitue une révolte contre la volonté divine, contre la Torah, une révolte qui a engendré une vague interminable de violence et de souffrance. À l’occasion de la fondation de l’État hérétique, les juifs fidèles à la Torah pleurent cette tentative d’extirper les enseignements de la Torah, de transformer les juifs en une « nation laïque » et de réduire le judaïsme au nationalisme.......Nous déplorons les tragédies que la révolution sioniste a provoquées chez les Palestiniens, notamment des déportations, l’oppression et la subjugation..Que nous méritions que cette année toutes les nations, en acceptant la souverainet

é divine, puissent se réjouir dans une Palestine libre et dans une Jérusalem libre! Amen. Offert par Netouré Karta International : www.nkusa.orglink

                                               


   

 


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FATHER OF SIONAZISJACOB HITLER

La prétendue ascendance juive d'Hitler: Une "explication" par la haine de soi
Une publication parue cette semaine a attiré mon attention. Il s’agit ni plus ni moins de la généalogie d’Adolf Hitler qui aurait des ascendants juifs !! Dans son article, Gilles Bonafi présente une fiche des Renseignements généraux que le magazine Sciences et Avenir a publié en mars 2009, et où on peut clairement lire le deuxième prénom d’Hitler : Jacob. Adolf Jacob Hitler serait le petit-fils de Salomon Mayer Rothschild. Cette information a été divulguée par deux sources de très haut niveau : Hansjurgen Koehler officier d’Heydrich, qui était lui-même l’adjoint direct d’Heinrich Himmler et Walter Langer le psychiatre qui a réalisé le profil psychologique d’Hitler pour l’OSS, les services secrets US pendant la Seconde Guerre mondiale.
SOURCE ;alterinfo

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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 13:40



Des réfugiés de Diderot à nos réfugiés des temps modernes... L’homme finira t-il par comprendre que le soleil ne fait aucune distinction... Le soleil ne brille-t-il pas pour TOUT le monde ... ? (LBS)

lundi 31 mars 2008

Des réfugiés de Diderot à nos réfugiés des temps modernes...

Qu’en est -t-il aujourd’hui du combat des lumières ?

Et bien, il semblerait que rien n’ait changé, les « réfugiés » de Diderot sont des hommes pieux qui au nom de cette piété, de cette sainte foi, de cette douce miséricorde, ont été persécuté par d’autres hommes pieux qui pensaient posséder la vérité absolue et immuable. Ils le pensaient tellement qu’ils se sont attribués le droit de gérer la conscience, la foi de chacun. Ainsi, toute forme de pensée autre que la leur devenait une hérésie et devait périr, l’assaut des « dragonnades » d’ Louis XIV était lancé contre ces hérétiques, le sang de la sainte chrétienté coula à flot, les pleurs et les cris des immaculés conceptions retendirent pendant près de deux siècles. Par suite, ces dits hérétiques durent quitter la France, ils étaient venus demander asile à la grande dame France, mais on les reçut à coups de flammes et d’in tolérance.

Il semblerait que cet espoir d’asile fantasmé par tant de peuples à propos de dame France perdure encore aujourd’hui plus fort que le souvenir d’intolérance.

En effet les réfugiés modernes sont : des hommes qui ont versé leur sang pour faire fleurir des roses du bien sur le sol français, qui ont quitté leurs racines originelles, lesquelles étaient plantées sur un sol rouge calciné par le soleil et maudit de tous les dieux, car aucune rose n’y pousse. Ils ont répondu présent à l’appel gaulois : venir en aide à cette grande dame laquelle leur promettait asile, « térangua » (en wolof : Hospitalité ) .

Ces hommes ont traversé le long fleuve Méditerranée, ils ont vaincu la barrière langagière, ils se sont barricadé contre le tyran Racisme, ils se sont armé de patience et du doux conseiller silence, pour reconstruire les piliers du temple français.

Sans doute ont -ils été crédules, ils pensaient aussi rebâtir une nouvelle conscience, dans laquelle repousseraient les roses du bien : le métissage et la tolérance. A la place de cela, tout comme les dits hérétiques protestants de Diderot, qui ont été exécutés par le feu des « dragonnades » ; les réfugiés modernes se sont retrouvés face à une « horte-de-feu », qui méthodiquement, mathématiquement en anéantit près de 25000, ils ont été comme balayés par une « arienne brice » mortelle et inhumaine.

C’est ainsi que l’on se débarrasse des ces citoyens, qu’on avorte de ces citoyens, de ces enfants illégitimes nés d’une relation adultérine entre la France et le Maghreb. Les survivants sont taxés « d’enfants issus de l’immigration », « pas bleu, blanc, rouge ».

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Et bien oui il est parfois bon de faire preuve d’un peu d’humilité fasse à nos colocataires (L’ANIMAL)... Une leçons de poésie artistique... (LBS)

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Peinture d’éléphant !!!
envoyé par contrelapenseeunique


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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 13:39
Se souvenir de la Palestine

mardi 1er avril 2008

Dana Olwan

 

 

Le 15 mai, Israël va célébrer son 60ème anniversaire. Les Palestiniens de par le monde commémoreront le 60ème anniversaire de la Palestinienne Nakba -la « Catastrophe ».
(JPG)
Scène de rue dans la ville de Jaffa- 1914 - Photo : Collection Matson

Entre autres événements, la Nakba marque l’expulsion forcée et la spoliation de 750.000 Palestiniens de leurs foyers d’origine et la destruction de 418 villages en 1948. La conséquence a effectivement décimé l’identité, la culture et la vie palestinienne.

Alors que les Israéliens sont exhortés à se souvenir de ce jour et à marquer les 60 ans de la création et de l’indépendance d’Israël par des célébrations, les Palestiniens sont encouragés à oublier leur passé et leur lien historique avec leur patrie.

On nous demande d’admettre les mythes traditionnels sionistes qui ont dépeint la terre de Palestine comme une terre vide avant l’arrivée des colons sionistes. On attend de nous d’accepter l’idée que la création d’Israël n’a pas altéré ni désorganisé les vies des habitants palestiniens autochtones sur cette terre de Palestine.

Aujourd’hui, on nous rappelle qu’Israël est le seul pays qui tient à faire la paix avec les Palestiniens et les voisins arabes. On nous dit que la construction du Mur de l’Apartheid sur les territoires palestiniens, les incursions militaires réitérées en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, l’expansion des colonies illégales dans les territoires occupés (en violation de la loi internationale), le déplacement des Palestiniens par confiscation de leurs cartes d’identité et le ciblage et la punition collective infligée aux civils palestiniens ( y compris le dernier massacre de Gaza qui a provoqué la mort d’au moins 106 civils palestiniens) on nous répète donc que tout cela est justifiable et que ce sont des actes « mesurés ».

On fait pression sur nous pour que nous ignorions la situation actuelle de la colonisation et de l’occupation et qu’on se concentre plutôt sur les tentatives déséquilibrées vers la paix et la réconciliation qui privilégient la sécurité d’Israël plutôt que la souveraineté palestinienne et les droits humains, dont leur droit au retour ratifié par les Nations Unies.

Ironiquement, il n’est plus possible aux Etats-Unis de célébrer « Columbus Day » sans reconnaître le terrible coût en vies humaines provoqué par la colonisation européenne. De même, 1948 ne devrait pas être célébré en tant que réalisation d’un rêve sans en même temps reconnaître ses conséquences catastrophiques pour les Palestiniens. Pourtant Israël refuse toujours de reconnaître toute culpabilité vis-à-vis du drame des Palestiniens.

Il n’st possible de célébrer la création de l’état d’Israël qu’en enterrant les faits historiques suivants : la création de l’état n’a été possible qu’au détriment de la population autochtone ; sa création a été légitimée par des récits sionistes racistes qui dépeignaient les Palestiniens avec les mots du dirigeant sioniste Moshe Smilansky comme étant des « demi-sauvages » incapables de s’autogouverner ; qu’Israël se lance activement en un nettoyage ethnique de Palestiniens à travers l’expulsion, le massacre et le terrorisme d’état ; que le démocratie israélienne privilège ses citoyens juifs et discrimine les Palestiniens ; qu’elle a amputé économiquement et politiquement les Palestiniens de Cisjordanie et de la Bande de Gaza ; et finalement qu’Israël continue à employer des politiques législatives racistes et exclusives qui empêchent les 7 millions de Palestiniens vivant dans la diaspora de retourner dans leur patrie.

Les Palestiniens marqueront le 60ème anniversaire de la création d’Israël en se souvenant de ces faits historiques douloureux. Ils se souviendront des noms des villages qui ont été détruits, enregistreront les noms de ceux qui ont été tués et pleureront la perte de droit inhérent à une vie digne dans leur pays. Ils contesteront les efforts visant à nier les abus israéliens envers les droits humains palestiniens et s’opposeront aux tentatives visant à faire taire les critiques d’Israël en associant délibérément antisionisme avec antisémitisme.

Ils reconnaîtront les contributions et les sacrifices de ces Palestiniens vivant sous occupation israélienne et ceux qui se languissent dans les camps de réfugiés. Ils parleront ouvertement des crimes présents et continus d’Israël en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza. Quand 1.4 million d’hommes, de femmes et d’enfants sont privés d’eau, d’électricité et de soins médicaux et sont soumis à des attaques militaires brutales, comment pouvons-nous ignorer la douleur et la souffrance que la formation de l’état d’Israël a infligée aux Palestiniens ?

Les Palestiniens partout dans le monde marqueront le 15 mai en célébrant l’esprit persistant de la résistance palestinienne. Ils se souviendront en engageant leurs communautés, en éduquant d’autres au sujet de leur sort et en travaillant en solidarité avec d’autres autochtones marginalisés au Canada et ailleurs. Ils se souviendront d’Al Nakba en affirmant leur droit à se souvenir de la Palestine.

Les actes de mémoire impliquent un effort conscient pour résister aux gommages de l’histoire ou d’y participer soi-même.

Comment choisirez-vous de vous souvenir de la Palestine ?

(JPG)
Dana Olwan

* Dana Olwan est la secrétaire des affaires internes du SPHR (Solidarity for Palestinian Human Rights) (http://clubs.myams.org/qphra/what.html)

28 mars 2008 - The Journal queen’s university - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.queensjournal.ca/story/2...
Traduction de l’anglais : Ana Cléja

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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 13:39
1962 : « Israël a le droit de se défendre »
“Israel has the right to defend herself”

Publié le 31-03-2008


Les livraisons d’armes américaines à Israël commencent en 1962, et concernent initialement des engins « défensifs », en l’occurrence des missiles sol-air Hawks, destinés à équilibrer la réception, par l’Egypte, d’engins similaires de fabrication soviétique. A cette date, l’arsenal israélien en produits de haute technologie est surtout constitué d’armes de fabrication française, les avions de combat de la firme Dassault en particulier. Mais progressivement, à partir des années 1960, les Etats-Unis font le choix de s’appuyer en priorité sur Israël pour défendre leurs intérêts stratégiques dans cette région riche en pétrole, et ils en deviennent les premiers fournisseurs.

Lors de la guerre de 1973, alors que l’armée israélienne subit des revers initiaux et que le Premier ministre, la septuagénaire Golda Meïr, raconte qu’elle a dans sa poche une pilule de cyanure pour s’empoisonner au cas où « les Arabes » atteindraient Tel-Aviv, les Etats-Unis mettent en place un vaste pont aérien pour approvisionner Israël en avions, bombes, obus et munitions diverses. L’armée américaine est à cette époque en train de quitter le Vietnam, pays qu’elle a détruit sans vaincre, et les industriels étatsuniens de l’armement lorgnent de nouveaux marchés.

Israël entre dans les années suivantes dans la spirale infernale de l’économie de guerre, avec des dépenses militaires qui vont atteindre 25% de son Produit Intérieur Brut, et seront la cause principale de l’effondrement monétaire au début des années 1980, lorsque l’inflation dépasse 400% par an.

C’est la raison pour laquelle Israël obtient, à ce moment-là, que les Etats-Unis ne lui vendent plus les armes, mais les lui donnent. Une aide militaire américaine à Israël est votée, qui atteint 3 milliards de dollars par an actuellement, la plus importante du monde.

La législation américaine prévoit, hypocritement, que les armes doivent servir à la défense, et pas à l’attaque. Des voix se sont donc élevées pour protester contre l’utilisation des bombardiers F-16 contre la population du Liban, et le déploiement de la panoplie complète d’engins « made in US » dans les territoires palestiniens occupés, à une époque où Israël n’est plus en guerre, depuis plus de trente ans, avec aucune armée de la région. Bush, qui fait la même chose en Irak, en Afghanistan ou en Somalie, a souri, et les livraisons ont continué.

Israël bénéficie en outre d’un régime spécial : à la différence des autres destinataires d’une aide militaire, il n’est pas obligé de consommer toute son enveloppe en achats d’armes américaines, et peut se servir de l’argent pour financer ses propres industries de guerre, nucléaires ou pas. La fabrication d’armes est progressivement devenue un secteur majeur de l’économie israélienne, et le premier contributeur aux exportations du pays. Bien sûr, quand ces « primitifs » que sont censés être les Arabes parviennent à détruire leur « inégalable » tank Merkava, ou à atteindre, en pleine mer, un de leurs navires ultra-sophistiqués, comme ce fut le cas au Liban en 2006, les exportateurs israéliens font grise mine. Inversement, quand le gouvernement français manifeste de l’intérêt pour leurs avions sans pilote (« drones »), capables aussi bien de tirer sur la population de Gaza que de surveiller nos banlieues, ils applaudissent.

Pour autant, Israël n’a pas la reconnaissance du ventre envers son protecteur américain, lequel se voit contraint de dénoncer, à intervalles réguliers, des opérations d’espionnage de l’Etat juif contre les Etats-Unis eux-mêmes. Un espion américano-israélien, Jonathan Pollard, a été condamné à la prison à vie en 1985, tandis que le lobby AIPAC (American Israeli Political Affairs Committee), en dépit de l’appui généralisé dont il bénéficie dans toute la classe politique américaine (De Bush aux Clinton en passant par Obama et McCain), n’a pas réussi, à l’heure où ces lignes sont écrites, à faire annuler les poursuites pour espionnage lancées contre deux de ses dirigeants.

par CAPJPO-EuroPalestine


ENGLISH TEXT--------------

1962

“Israel has the right to defend herself, but the best defense is offense”

American arms shipments to Israel began in 1962 (initially the “defensive” surface-to-air Hawk missiles, whose purpose was to counterbalance the similar Soviet-made missiles in the possession of Egypt). Until this date, the Israeli arsenal of high-tech weapons were mostly made in France, in particular the fighter planes manufactured by Dassault. But little by little, beginning in the 1960s, the American leaders decided that priority support of Israel would defend U.S. strategic interests in this oil-rich region. Thus, the United States became the primary weapons supplier of Israel.

Then came the war of 1973, which found the Israeli army suffering defeats in the initial stages of the conflict. Then in her seventies, the oft-quoted Golda Meir came up with yet another memorable linguistic twist, declaring that she carried a cyanide pill in her pocket, which she would imbibe in case the Arabs took over Tel Aviv. The urgency of the situation was not underestimated by the USA, which began a vast air lift of provisions to Israel, including planes, bombs, shells and diverse ammunition. This was the period when the American army was on its way out of Vietnam, a country it had destroyed without defeating, and the military-industrial complex was now seeking new markets. Israel entered the period of spiraling war economy, with military expenses heading for 25% of the GNP. This would be the main cause of the early-1980s monetary collapse, when inflation would reach 400% per year.

Using this crisis as a bargaining tool, Israel was able to convince the USA not to sell her these arms but to provide them free of charge. A military-aid-to-Israel bill was approved by the U.S. Congress to the tune of 3 billion dollars per year, which made Israel the world’s number one benefactor of U.S. military “generosity”. Thanks to Israel, there was a great transfer of wealth from U.S. taxpayers to the American military-industrial complex.

With great cynicism and hypocrisy, this legislation required that the arms to Israel should serve only for defense and not be used for purposes of aggression. Fast forward to early 21st century. For at least three decades, Israel has not been at war with any standing army in the region. One hears independent voices protesting against Israel’s use of F-16 bombers on the Lebanese population and her deploying an array of missiles “made in the USA” against Palestinians in the occupied territories. Bush, who is doing the same thing in Iraq, Afghanistan or Somalia, can only smile as the flow of arm to Israel continues. Israel’s military aid contains an additional perk. Unlike other aid receivers, Israel is not obligated to spend all of its “gift certificate” on American weapons, and has the option of using the money to finance its own war or nuclear industries. Arms manufacturing has gradually become a major sector of the Israeli economy and the leading contributor to the country’s export revenue. When the “primitive” Arabs are able to destroy an “invincible” Mekava tank or manage to hit one of

Israel’s ultra-sophisticated naval ships on the open sea, as happened during the Lebanon war of 2006, Israeli arms exporters turn pale. Conversely, Israel’s military-industrial merchants applaud when the French government shows interest in their pilotless “drone” planes that are equally capable of shooting upon the population of Gaza and engaging in surveillance of the potentially explosive French suburbs. This doesn’t mean that Israel the model obey of its American protector.

by CAPJPO-EuroPalestine


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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 13:38
Se souvenir de la Palestine

Dana Olwan
publié le lundi 31 mars 2008.

Se souvenir de la Palestine Au même moment où Israël fête son anniversaire, les Palestiniens commémorent Al Nakba : la Catastrophe

Par Dana Olwan*, PhD ‘09 The Journal queen’s university

Le 15 mai, Israël va célébrer son 60ème anniversaire. Les Palestiniens de par le monde commémoreront le 60ème anniversaire de la Palestinienne Nakba –la « Catastrophe ». Entre autres événements, la Nakba marque l’expulsion forcée et la spoliation de 750.000 Palestiniens de leurs foyers d’origine et la destruction de 418 villages en 1948. La conséquence a effectivement décimé l’identité, la culture et la vie palestinienne.

Alors que les Israéliens sont exhortés à se souvenir de ce jour et à marquer les 60 ans de la création et de l’indépendance d’Israël par des célébrations, les Palestiniens sont encouragés à oublier leur passé et leur lien historique avec leur patrie.

On nous demande d’admettre les mythes traditionnels sionistes qui ont dépeint la terre de Palestine comme une terre vide avant l’arrivée des colons sionistes. On attend de nous d’accepter l’idée que la création d’Israël n’a pas altéré ni désorganisé les vies des habitants palestiniens autochtones sur cette terre de Palestine.

Aujourd’hui, on nous rappelle qu’Israël est le seul pays qui tient à faire la paix avec les Palestiniens et les voisins arabes. On nous dit que la construction du Mur de l’Apartheid sur les territoires palestiniens, les incursions militaires réitérées en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, l’expansion des colonies illégales dans les territoires occupés (en violation de la loi internationale), le déplacement des Palestiniens par confiscation de leurs cartes d’identité et le ciblage et la punition collective infligée aux civils palestiniens ( y compris le dernier massacre de Gaza qui a provoqué la mort d’au moins 106 civils palestiniens) on nous répète donc que tout cela est justifiable et que ce sont des actes « mesurés ». On fait pression sur nous pour que nous ignorions la situation actuelle de la colonisation et de l’occupation et qu’on se concentre plutôt sur les tentatives déséquilibrées vers la paix et la réconciliation qui privilégient la sécurité d’Israël plutôt que la souveraineté palestinienne et les droits humains, dont leur droit au retour ratifié par les Nations Unies.

Ironiquement, il n’est plus possible aux Etats-Unis de célébrer « Columbus Day » sans reconnaître le terrible coût en vies humaines provoqué par la colonisation européenne. De même, 1948 ne devrait pas être célébré en tant que réalisation d’un rêve sans en même temps reconnaître ses conséquences catastrophiques pour les Palestiniens. Pourtant Israël refuse toujours de reconnaître toute culpabilité vis-à-vis du drame des Palestiniens.

Il n’st possible de célébrer la création de l’état d’Israël qu’en enterrant les faits historiques suivants : la création de l’état n’a été possible qu’au détriment de la population autochtone ; sa création a été légitimée par des récits sionistes racistes qui dépeignaient les Palestiniens avec les mots du dirigeant sioniste Moshe Smilansky comme étant des « demi-sauvages » incapables de s’autogouverner ; qu’Israël se lance activement en un nettoyage ethnique de Palestiniens à travers l’expulsion, le massacre et le terrorisme d’état ; que le démocratie israélienne privilège ses citoyens juifs et discrimine les Palestiniens ; qu’elle a amputé économiquement et politiquement les Palestiniens de Cisjordanie et de la Bande de Gaza ; et finalement qu’Israël continue à employer des politiques législatives racistes et exclusives qui empêchent les 7 millions de Palestiniens vivant dans la diaspora de retourner dans leur patrie.

Les Palestiniens marqueront le 60ème anniversaire de la création d’Israël en se souvenant de ces faits historiques douloureux. Ils se souviendront des noms des villages qui ont été détruits, enregistreront les noms de ceux qui ont été tués et pleureront la perte de droit inhérent à une vie digne dans leur pays. Ils contesteront les efforts visant à nier les abus israéliens envers les droits humains palestiniens et s’opposeront aux tentatives visant à faire taire les critiques d’Israël en associant délibérément antisionisme avec antisémitisme. Ils reconnaîtront les contributions et les sacrifices de ces Palestiniens vivant sous occupation israélienne et ceux qui se languissent dans les camps de réfugiés. Ils parleront ouvertement des crimes présents et continus d’Israël en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza. Quand 1.4 million d’hommes, de femmes et d’enfants sont privés d’eau, d’électricité et de soins médicaux et sont soumis à des attaques militaires brutales, comment pouvons-nous ignorer la douleur et la souffrance que la formation de l’état d’Israël a infligée aux Palestiniens ?

Les Palestiniens partout dans le monde marqueront le 15 mai en célébrant l’esprit persistant de la résistance palestinienne. Ils se souviendront en engageant leurs communautés, en éduquant d’autres au sujet de leur sort et en travaillant en solidarité avec d’autres autochtones marginalisés au Canada et ailleurs. Ils se souviendront d’Al Nakba en affirmant leur droit à se souvenir de la Palestine.

Les actes de mémoire impliquent un effort conscient pour résister aux gommages de l’histoire ou d’y participer soi-même.

Comment choisirez-vous de vous souvenir de la Palestine ?

*Dana Olwan est la secrétaire des affaires internes du SPHR (Solidarity for Palestinian Human Rights) (http://clubs.myams.org/qphra/what.html )


Dana Olwan
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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 13:37

CAPJPO EUROPALESTINE
60 ANS DE MYSTIFICATIONS - 22 000 JOURS DE RÉSISTANCE PALESTINIENNE
dimanche 30 mars 2008, par :

A l'heure où l'on célèbre les 60 ans de l'existence d'Israël, il nous a paru important de permettre à un maximum de lecteurs de déchiffrer ce que masque la propagande israélienne depuis la création de cet Etat. Nous lançons donc une chronique quotidienne : une année différente et un nouveau mensonge chaque jour, pendant 60 jours. Chaque texte est traduit en anglais. Un grand merci aux traducteurs. http://www.europalestine.com/spip.p...

-  1948 : « Ils ont pris la fuite » http://www.europalestine.com/spip.p...
-  1949 : Yéménites et Irakiens pris en otage http://www.europalestine.com/spip.p...
-  1950 : La « Loi du Retour » : pour qui ? http://www.europalestine.com/spip.p...
-  1951 : « Une terre sans peuple » http://www.europalestine.com/spip.p...
-  1952 : le « socialisme juif » http://www.europalestine.com/spip.p...
-  1953 : « Tuez-en le plus possible ! » http://www.europalestine.com/spip.p...
-  1954 : Espionnage et offres de services aux puissances impérialistes http://www.europalestine.com/spip.p...
-  1955 L'immigration marocaine : le mythe du danger et de l'Eldorado http://www.europalestine.com/spip.p...
-  1956 Défendons la terre sacrée : à nous l'Egypte ! http://www.europalestine.com/spip.p...
-  1957 : Dimona, une usine « textile » ? http://www.europalestine.com/spip.p...
-  1958 : les « bons » Arabes de l'État d'Israël http://www.europalestine.com/spip.p...
-  1959 « A défaut de tuer Arafat, salissez-le » http://www.europalestine.com/spip.p...
-  1960 : « Arabes = Nazis » http://www.europalestine.com/spip.p...
-  1961 : Quand un compromis sur le droit au retour était possible http://www.europalestine.com/spip.p...

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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 13:36
Un Etat, ou deux Etats ? Ni l’un ni l’autre : le problème, c’est le sionisme
Par Jonathan Cook > http://www.jkcook.net
Note de l’éditeur : Lundi dernier, nous avons publié l’argumentation de Michael Neumann (http://counterpunch.org/neumann03102008.html) à l’encontre de l’ainsi dite « solution à un seul Etat » pour Israël et la Palestine. Nous publions aujourd’hui la seconde de trois réponses à cette argumentation.(AC/JSC)
 

Si le conflit israélo-palestinien est un des plus inextricables du monde, on peut dire la même chose du débat qui se déroule, en parallèle, sur la question de savoir si la résolution de ce conflit peut être obtenue au mieux grâce à un unique Etat englobant les deux peuples vivant dans cette région du monde, ou bien au moyen d’un partage du pays entre deux Etats séparés – un Etat pour les juifs et l’autre pour les Palestiniens.


Le philosophe Michael Neumann a consacré deux articles, en 2007, puis plus récemment, cette semaine, à la revue CounterPunch, discréditant l’idée de l’Etat unique, dont il dit qu’elle est inapplicable et donc non-digne d’être prise en considération. En réponse, Kathy Christison a bâti une robuste défense, exposant avec netteté les gauchissements et les déviations dans la logique neumannienne. Je n’ai pas l’intention de m’essayer à couvrir le même terrain.

Non, en lieu et place, je vais traiter de l’argument central de Neumann, à savoir l’argument selon lequel il serait au minimum possible d’imaginer un consensus émergeant entre deux Etats, alors que les Israéliens n’accepteraient jamais un Etat unique. Cet argument, qui est le cri de ralliement de la plupart des tenants de la TSS (Two States Solution – solution à deux Etats), dépeint le camp des partisans de l’OSS (One State Solution – solution à un seul Etat) comme des rêveurs invétérés et des bousilleurs de temps.

L’idée, écrit Neumann, « qu’Israël concèderait un Etat unique, est tout simplement risible… Il n’y a strictement aucune chance que les Israéliens acceptent jamais un Etat unique qui accorderait aux Palestiniens quelque chose qui s’approchât en quoi que ce soit de leurs droits ».

D’après Neumann, contrairement à la solution à un seul Etat, les moyens de réaliser la solution à deux Etats sont à portée de notre main : il suffirait de déplacer le demi-million de colons juifs vivant (illégalement) dans les territoires palestiniens occupés. Alors, écrit-il, « une solution à deux Etats donnera, effectivement, un Etat souverain aux Palestiniens, car c’est exactement ce que cela signifie, l’expression « solution à deux Etats ». Cela ne signifie pas un Etat d’un côté et un non-Etat de l’autre, et aucun des partisans palestiniens d’une solution à deux Etats n’accepterait jamais quelque chose d’inférieur à la souveraineté. »

Il y a quelque chose d’étonnamment naïf, dans l’argument de Neumann selon lequel, pour la simple raison que quelque chose est dénommé une « solution à deux Etats », cela aboutira nécessairement à la création de deux Etats souverains ?!? Quels sont les requis minimaux pour qu’un Etat soit souverain, et qui en décide ?

Certes, les diverses solutions à deux Etats, proposées par Ariel Sharon, Ehud Olmert et George Bush et soutenues par l’immense majorité de la communauté internationale, échoueraient, d’après le critère de Neumann, parce qu’elles n’ont pas été fondées sur l’expulsion de tous les colons.

Mais une solution à deux Etats alternative, requérant le retrait d’Israël à l’intérieur de ses frontières antérieures à 1967, risquerait de ne pas concéder, non plus, une armée palestinienne – équipée et entraînée, pourquoi pas, par l’Iran ? – pour garder les frontières de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. Cela ne ferait-il pas problème ? Et comment Neumann peut-il penser sérieusement qu’Israël et les Etats-Unis garantiraient ce genre de souveraineté à un hypothétique Etat palestinien ??

De manière très judicieuse, Neumann nous rappelle de manière réitérée que ceux qui détiennent le pouvoir sont ceux qui dictent les solutions qui leur conviennent. Dans ce cas, nous pouvons être certains que, le moment opportun venu, Israël et son sponsor, les Etats-Unis, imposeront leur propre version de la solution à deux Etats, et que cette solution sera très éloignée de l’article authentique dont Neumann se fait le chantre…

Peu importe. Laissons de côté, pour l’instant, cette logique particulièrement tortueuse, et revenons au point principal : le fait que la création de deux Etats serait fondamentalement plus réalisable et pragmatique que la création d’un Etat unique ( ?).

Etrangement, toutefois, à en juger d’après tous les indices disponibles, ce n’est pas ainsi que la situation apparaît, aux yeux des dirigeants israéliens actuels. Le Premier ministre Ehud Olmert, par exemple, a exprimé dans plusieurs discours la crainte qu’au cas où la population palestinienne sous domination israélienne (tant dans les territoires occupés qu’en territoire israélien) atteindrait le point de dépasser la population juive – chose à laquelle s’attendent les démographes, dans les années à venir -, Israël soit comparé à l’Afrique du Sud de l’apartheid. Selon ses propos, Israël est confronté à un imminent et puissant « combat pour un homme-une voix », dans les brisées du mouvement anti-apartheid.

Selon Olmert, à défaut d’une action de diversion, la logique politique conduit inexorablement à la création d’un Etat (unique) en Israël/Palestine. Tel était son sentiment lorsqu’il s’exprimait devant les délégués de la dernière conférence d’Herzliya :

« Jadis, nous redoutions la possibilité que la réalité, en Israël, nous impose un Etat (unique) binational. En 1948, la politique obstinée de tous les Arabes, le fanatisme anti-israélien, et aussi notre force et le leadership de David Ben Gourion nous ont sauvés de la perspective d’un Etat de cette nature. Depuis soixante ans, nous luttons avec un courage inouï afin d’éviter d’avoir à vivre dans une réalité faite de bi-nationalisme et afin de s’assurer qu’Israël existe bien en tant qu’Etat juif et démocratique, doté d’une solide majorité juive. Nous devons agir en ce sens et comprendre qu’une telle réalité binationale est en train d’être créée, et que cette situation, d’ici très peu de temps, risque d’échapper à notre contrôle ».

Olmert consacre donc toute son énergie à trouver un programme politique alternatif, qui soit susceptible d’être vendu au reste du monde. C’est la raison pour laquelle (comme Sharon, avant lui) il s’est mis à parler d’un Etat palestinien. Etrangement, toutefois, il n’a jamais saisi au vol l’offre de solution à deux Etats idéale – du genre de celle que Neumann appelle de ses voeux – qui avait été formulée en 2002. Cette année-là, le roi d’Arabie saoudite et l’ensemble du monde arabe promirent la paix à Israël, en échange de son retrait à l’intérieur de ses frontières antérieures à 1967. Les Arabes ont réitéré leur offre, l’année dernière. Israël l’a ignorée royalement.

En réalité, c’est une autre version des deux Etats – la fausse solution à deux Etats – qui est devenue la position de repli de la politique israélienne. Elle requiert simplement qu’Israël et les Palestiniens donnent l’impression de se partager le territoire, alors qu’en réalité, l’occupation continue et la souveraineté juive sur l’ensemble de la Palestine est non seulement perpétuée, mais avalisée par la communauté internationale. Autrement dit : c’est la gazification de la Cisjordanie.

Quand Olmert avertit qu’à défaut des deux Etats, « Israël est cuit », il pense principalement à la manière d’empêcher l’émergence d’un Etat unique. Ainsi, si on doit en croire Neumann, Olmert est un rêveur ; en effet, il redoute qu’une solution à un seul Etat soit non seulement réalisable, mais dangereusement proche. Sharon, apparemment, souffrait du même défaut de vision, puisque la démographie avait été son principal motif pour se désengager de Gaza. Ou bien, alors, l’un comme l’autre ont mieux compris que Neumann ce que l’on entend par ‘Etat juif’, et quelles sont les conditions politiques qui sont incompatibles avec lui. En réalité, le partage du territoire prôné par Neumann, aussi équitable fût-il, correspondrait au moment précis où la lutte d’Israël pour demeurer un Etat juif entrerait dans sa phase la plus difficile, la plus décisive. C’est précisément la raison pour laquelle Israël non seulement s’est opposé à tout partage significatif du territoire, jusqu’ici, mais continuera à le faire.

Si, par impossible, Israël procédait au partage du territoire, un Etat juif ne serait pas à même de continuer à vivre très longtemps en raison des conséquences d’un tel partage. En fin de compte, le maintien d’un Etat ethnique israélien s’avérerait (s’avérera) impossible : tant du point de vue de l’environnement que de la démographie, même, physiquement. Le partage du territoire ne ferait qu’accélérer l’auto-destructivité inhérente à un Etat juif.

Examinons brièvement quelques-unes des conséquences d’une solution à deux Etats, pour un Etat juif ?

Tout d’abord, Israël, à l’intérieur de ses frontières reconnues et rétrécies, serait confronté à un manque d’eau immédiat et extrêmement grave. La raison en est qu’en restituant la Cisjordanie aux Palestiniens, Israël perdrait son contrôle sur les grandes nappes phréatiques situées sous les collines de Cisjordanie, qui lui fournissent, aujourd’hui, le plus gros de ses ressources en eau (non seulement à Israël stricto sensu, mais aussi aux colons juifs vivant illégalement dans les territoires occupés). Israël ne pourrait plus continuer à voler son eau ; on attendrait de lui qu’il négocie ses achats d’eau sur les marchés libres internationaux.

Etant donné les politiques de l’eau, au Moyen-Orient, cela ne serait pas de la petite bière. Aussi appauvri fusse-t-il, le nouvel Etat palestinien perdrait toute légitimité aux yeux de sa propre population s’il devait vendre aux Israéliens plus qu’un simple filet d’eau.

Nous pouvons comprendre cela, en examinant la situation hydrique actuelle : Israël pompe quasiment toute l’eau fournie par les rivières et les nappes phréatiques, en Israël et dans les territoires occupés, à l’usage de sa propre population, laissant aux Palestiniens bien moins que la quantité minimale dont ils ont besoin quotidiennement, d’après l’Organisation Mondiale de la Santé.

Ce mois, dans une mise en garde très abrupte, l’Autorité israélienne de l’Eau a indiqué que le sur-forage a entraîné la pollution de la plus grande partie de la nappe phréatique côtière par des infiltrations d’eau de mer, alors que cette nappe phréatique est la principale ressource en eau potable à l’intérieur des frontières israéliennes internationalement reconnues.

Si les Palestiniens se voyaient concéder une ration d’eau décente, à partir de leurs propres nappes phréatiques collinaires, et si on leur permettait d’édifier une économie moderne, il n’y aurait plus assez de rabiot d’eau pour étancher la soif de ce pays du monde développé qu’est Israël. Et encore, nous n’avons pas encore envisagé, à ce stade, la sollicitation des ressources hydriques par tous les Palestiniens qui décideraient de faire valoir leur droit au retour, non pas chez eux, en Israël, mais dans le nouvel Etat palestinien souverain. De plus, pour des raisons que nous développerons plus avant, l’Etat juif souverain aurait toutes les raisons de poursuivre sa politique de judaïsation, s’efforçant d’attirer le plus possible de juifs du reste du monde, surexploitant d’autant les ressources hydriques de la région.

La non-viabilité environnementale de l’un et l’autre Etats, cherchant à absorber d’importantes populations, aboutirait inéluctablement à une crise de l’eau régionale. De plus, si des juifs israéliens, ne supportant plus les pénuries d’eau, devaient s’avérer très nombreux à commencer à émigrer ou à repartir, Israël y verrait une raison supplémentaire de s’arroger l’eau, par des moyens légaux ou par la coercition militaire.

On peut s’attendre à ce qu’en très peu de temps, Israël, doté de la quatrième armée du monde par ordre de puissance, chercherait à inventer des raisons de déclencher une guerre contre ses voisins beaucoup plus faibles, en particulier contre les Palestiniens, mais vraisemblablement aussi contre le Liban, dans une tentative de s’emparer de l’eau de ce pays.

Les pénuries d’eau seraient, bien évidemment, problématiques pour un Etat unique, aussi. Mais, au moins, dans un Etat unique, il y aurait des mécanismes, en place, permettant de réduire ce type de tension, de gérer la croissance démographique et le développement économique et de partager équitablement les ressources en eau.

Par ailleurs, l’occupation dévoreuse de main-d’œuvre israélienne ayant pris fin, la plupart des membres de l’énorme armée de citoyens qui est celle d’Israël seraient excédentaires, par rapport aux besoins de la défense. S’ajoutant à des dysfonctionnements sociaux et économiques massifs, le démantèlement du complexe militaire israélien modifierait fondamentalement le rôle d’Israël dans la région, porterait atteinte à ses relations avec l’unique superpuissance mondiale et couperait ses liens financiers avec les juifs de la diaspora.

Israël ne disposerait plus des territoires occupés, comme laboratoire pour tester son matériel militaire, ses stratégies de bataille et ses industries de la surveillance et du contrôle des foules, en plein boom actuellement. Si Israël décidait de combattre les Palestiniens, il devrait le faire au moyen d’une véritable guerre, fusse une guerre assymétrique, entre des adversaires incommensurablement inégaux.

Sans aucun doute, les Palestiniens, à l’instar du Hezbollah, trouveraient rapidement des sponsors régionaux pour armer et former leur armée et/ou leurs milices.

L’expérience et la réputation acquises par Israël – tout au moins au sein de l’armée américaine – dans le maintien de son occupation et l’invention de moyens nouveaux et supposément sophistiqués de contrôler la « mentalité arabe » seraient rapidement perdues, ainsi, du même coup, que l’utilité d’Israël, aux yeux des Etats-Unis, dans leur gestion de leur propre occupation à long-terme de l’Irak.

Par ailleurs, l’alliance stratégique vitale d’Israël avec les Etats-Unis, visant à diviser le monde arabe autour de la question de l’occupation et au moyen de la signature de traités de paix séparés avec certains pays arabes, tout en entretenant un état de guerre permanente avec d’autres, cette alliance stratégique commencerait à se détricoter.

Avec l’affaiblissement de la relation spéciale d’Israël avec Washington, et celui de l’influence de ses groupes de lobbying, accompagné de la perte de milliards de dollars de financements annuels, la diaspora juive commencerait s’intéresser de moins en moins à Israël. Son fric et son pouvoir s’effritant, Israël finirait par glisser dans l’anonymat moyen-oriental, et devenir une sorte de Jordanie-bis. Dans ces circonstances, il assisterait très vite à un exode massif des juifs ashkénazes privilégiés, dont la plupart ont une (ou plusieurs) autre(s) nationalité(s).

Enfin, troisièmement, l’Etat juif (maintenu) ne serait pas aussi juif que d’aucuns pourraient le penser : actuellement, un Israélien sur cinq n’est pas juif, mais Palestinien. Même si, pour réaliser la vision neumannienne des deux Etats, tous les colons juifs devraient probablement quitter les territoires occupés et retourner en Israël, quel sort attendrait tous ces Palestiniens de nationalité israélienne ?

Ces Palestiniens sont des citoyens d’Israël depuis soixante ans, ils vivent légalement sur une terre qui appartenait à leurs familles depuis des générations et des générations. Ils s’accroissent, par ailleurs, démographiquement, plus rapidement que la population juive, c’est d’ailleurs pour cette ‘raison’ qu’on les désigne populairement, en Israël, sous l’intitulé de « bombe à retardement démographique ».

Si ces quelque 1,3 million de citoyens devaient être chassés d’Israël par la force, en vertu du règlement à deux Etats cher à Neumann, cela représenterait une violation du droit international par un pays démocratique à une échelle sans aucun précédent à l’ère moderne, ainsi qu’une épuration ethnique encore plus importante que celle qui accompagna la guerre originelle d’Israël, en 1948.

La question posée est donc la suivante : pourquoi continuer à se fatiguer à prôner deux Etats, si cela doit être obtenu par les moyens horrifiants que nous venons de décrire ?

Supposons, au contraire, que le nouvel Etat soit supposé maintenir, comme Israël le fait aujourd’hui, la prétention d’être un pays démocratique : ses citoyens seraient autorisés à continuer à vivre sur leur terre et à faire valoir leurs droits. Au sein d’un Etat juif qui aurait officiellement mis un terme à son conflit avec les Palestiniens, des revendications deviendraient croissantes, chez les citoyens palestiniens, en vue de droits égaux et de la mise d’un terme à leur statut de citoyens de seconde catégorie.

Plus important, encore : ils insisteraient sur deux droits remettant en cause le fondement même d’un Etat juif. Ils espèreraient bénéficier du droit, soutenu par le droit international, de pouvoir épouser un conjoint palestinien vivant à l’extérieur d’Israël et de le ramener en Israël pour qu’il y vive à leurs côtés. Ils exigeraient sans doute un droit au retour pour leurs parents vivant dans l’exil, sur une base similaire à celle de la loi israélienne dite « du retour » des juifs.

La judéité d’Israël serait en jeu, bien plus qu’elle n’est aujourd’hui menacée par sa minorité palestinienne. On peut supposer que les dirigeants israéliens réagiraient avec une grande férocité afin de la protéger. Finalement, les prétentions d’Israël à la démocratie devraient être remises en cause et l’épuration ethnique à grande échelle des citoyens palestiniens serait mise en œuvre.

Pourtant, ces arguments contre la nature « réalisable » de l’accord authentique entre deux Etats tels que les prôn Neumann emportent-ils le morceau, en faveur de la solution à un seul Etat ? Les dirigeants israéliens ne déclencheraient-ils pas un combat tout aussi vicieux afin de préserver leurs privilèges ethniques, comme ils le font aujourd’hui, en empêchant l’émergence d’un Etat unique ?

Bien sûr, qu’ils le feraient ! Ils le feront. Mais cela ne marque pas un point contre moi. Aussi longtemps qu’Israël restera un pays ethnique, il sera contraint d’approfondir l’occupation et ses politiques d’épuration ethnique, afin d’éviter l’émergence d’une véritable influence politique palestinienne – pour les raisons que j’ai citées plus haut et pour nombre d’autres raisons, aussi… En vérité, tant une solution à un seul Etat qu’une solution authentiquement à deux Etats sont impossibles, en raison de la détermination d’Israël de rester un Etat juif. Ce qui fait obstacle à une solution, par conséquent, ce n’est pas le partage de la terre, mais le sionisme lui-même, cette idéologie de suprémacisme ethnique qui représente l’orthodoxie, aujourd’hui, en Israël.

Tant qu’Israël restera un Etat sioniste, ses dirigeants ne permettront pas qu’il y ait un Etat unique, ou deux Etats dignes de ce nom.

Autrement dit, si nous cessions de nous distraire nous-mêmes avec le Saint Graal de la ‘solution à deux Etats’, nous pourrions canaliser nos énergie vers quelque chose de bien plus utile : discréditer Israël en tant qu’Etat juif, ainsi que l’idéologie sioniste qui le « justifie ». Finalement, la façade respectable du sionisme risque fort de tomber en petits morceaux.

Sans le sionisme, l’obstacle empêchant de créer soit un, soit deux Etat(s) serait – enfin ! – éliminé. Et si tel est le cas, pourquoi alors ne pas faire campagne pour la solution susceptible d’apporter, dans les meilleurs conditions, la justice, tant aux Israéliens qu’aux Palestiniens ?

[* Jonathan Cook, écrivain et journaliste, vit à Nazareth (Israël). Son nouveau livre, « Israel and the Clash of Civilisations : Irak, Iran and the Plan to Remake the Middle East » est publié par Pluto Press.
  Source : Counterpunch
Traduction : Marcel Charbonnier
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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 13:35
BEN GOURION, « ADMIRABLE » PERE D'ISRAËL ?
Par un palestinophile sexagénaire
 

« Mais le droit des Arabes à l'autodétermination ne signifie pas le droit des Arabes à la possession de la Palestine. Nous dénions de toute notre force le droit des Arabes d'être maîtres uniques de tout le pays*»
Berlin – Congrès Eretz Israël Haovedeth - 1930


Si, à la différence évidente - sur les forums en particulier - de certains pro- ou anti-palestiniens, on a lu relativement beaucoup d'ouvrages et/ou de pages de la Toile sur le drame palestinien, comment juger objectivement qu'un livre sur la genèse de l'état d'Israël, fut-il signé d'un historien réputé, est crédible et s'appuie sur des documents incontestables ?

Comment juger que les biographies et même les autobiographies et encore même les « carnets intimes » ne reflètent pas avant tout un plaidoyer pro homo ou au moins pro domo ?

Comment juger de l'objectivité d'un témoin qui contesterait un propos autobiographique ?

Si on veut être strictement honnête, c'est extrêmement délicat, mais cela peut amener à réviser, avec beaucoup de circonspection ses certitudes, en évoquant plusieurs points de vue si on en dispose.

Mais quoiqu'il en soit, une chose est absolument incontestable, pour toute personne honnête, si David Gryn dit Ben Gourion (né en 1886) a rêvé de la Palestine à l'âge de huit ans, et est devenu professeur d'hébreu bénévole à l'âge de 14 ans dans sa ville polonaise de Plonsk sous contrôle russe natale, il y a eu un jour où il a aveuglément voulu ignorer, par racisme ou fanatisme ou les deux réunis, sinon par ambition de laisser son nom dans l'Histoire, qu'il était impossible de créer « son » état juif sans terroriser, tuer et expulser, démontrant ainsi une inhumanité foncière qui, toutes choses inégales par ailleurs, n'a rien à envier à celle d'Hitler, sinon de Staline.

Et ça c'est également éthiquement absolument inadmissible, donc indéfendable encore en 2008, pour toute personne informée et honnête, qu'elle ignore ou pas le nombre de crimes quotidiens commis jours et nuits par les Forces d'Occupation Sionistes (Tsahal et Magav), les services secrets qui s'occupent de l'Est de la Palestine occupée depuis 1948 (Shin Beth) et les occupants civils armés grignoteurs et voleurs de terres (très improprement appelés colons). Avec l'accord bien évidemment des hypocrites gouvernements sionistes successifs de droite ou de « gauche », mais aussi, malheureusement, avec une certaine complicité de certains dirigeants palestiniens qui, au titre de l'OLP, comme au titre de la pseudo « Autorité », ne sont plus représentatifs de l'ensemble du peuple d'ascendance palestinienne.

C'est pourquoi toute terre palestinienne qui ne sera pas rendue au peuple palestinien lors d'un traité de non agression mettant plus ou moins fin, en une première étape, à ce qui n'a jamais été une guerre entre sionistes et Palestiniens (vu l'énorme disproportions des armes), cette terre ne constituera pas un maintien normal et éthiquement défendable de la possession d'un bien « juif », mais une « généreuse » concession palestinienne, espérons-le provisoire, le temps d'une cicatrisation des ressentiments très légitimes palestiniens. A l'exception relative, concédons-le, des 6 ou 7 % de terres acquises, en une soixantaine d'années, avant le 29 novembre 1947, dans des conditions plus ou moins douteuses et moralement défendables, par le Fond National Juif ; en particulier soit auprès de riches propriétaires palestiniens plus souvent non résidents que résidents, soit avec la complicité du mandataire britannique sur ordre de gouvernements successifs indécis et tergiversants.

L'ironie tragi-comique de cette histoire, c'est qu'il n'est pas improbable que l'ultra-sioniste polonais David Ben Gourion, pas plus que de nombreux « Juifs » européens (et autres) n'était pas le descendant d'Israélites, c'est à dire de sujets du mythique Roi David (qui fut probablement moins « magnifique et glorieux » que le « roman » biblique nous le dit ), mais un descendant des Khazars, une tribu d'origine asiatique dont on l'Histoire parle entre le VI° et le XIII° siècle, et dont des rois finirent par régner sur un certain nombre de territoires à l'Est de la Mer noire et de la Mer caspienne, avec l'un d'entre eux qui s'enticha d'une des version du judaïsme, religion devenue monothéiste, mais pas plus monolithique que les deux autres ; en obligeant évidemment la majorité de ses sujets à le suivre dans sa nouvelle foi. D'où, expliquent certains, l'appellation d'Ashkénazes pour les « Juifs » d'Europe centrale et orientale en particulier. Mais allez savoir ? Quel Israélite peut prétendre connaître sa généalogie ne serait-ce que le début de notre ère quand il invoque, derrière Ben Gourion, la terre de ses ancêtres ?

Mais quoiqu'il en soit, qu'il soit un authentique descendant d'Israélites ou pas, quand on lit les discours de Ben Gourion depuis les débuts de sa vie politique, truffés qu'ils sont de références bibliques, cautionnantes, alors qu'il était athée, en particulier « Du rêve à la réalité », Editions Stock – 1986, mais pas seulement, lui qui déclara « Toute force qui n'a pas de base morale n'a pas de raison d'être », on est frappé par l'abîme qu'il y a entre ses « belles paroles », et ses arrogants agissements inadmissibles de sioniste fanatique, dès sa « période terroriste » (face aux Britanniques du mandat).

Alors, David Gryn, pour le plus grand malheur de la majorité du peuple palestinien, voire israélien, dans un contexte unique dans l'Histoire de la Terre, ce démocrate totalitaire et despotique dans un état encore sans constitution en 2008 où il y a, depuis le début, autant d'affrontements et d'ambitions et de chausse-trappes politiques qu'ailleurs, fut-il le roi cruel et inhumain des hypocrites ?

* Parmi d'autres tout aussi édifiants, il faut relire ce long discours, à la fois tellement si noble et généreux … et si plein de contradictions ... qu'on en pleurerait ... de rage, quand on connaît ses crimes inqualifiables.
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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 13:34
L’accusation d’antisémitisme comme arme aux service d’Israël
Palestine : l’ampleur de la tragédie exige un soutien sans faille

Les mots servent à penser. Celui qui possède le pouvoir d’en polluer le sens, et de se glisser ainsi subrepticement dans la tête d’autrui, parvient à assurer son emprise sur l’opinion, et à imposer sa domination.

Il faut y prendre garde. Les mots dévoyés de leur sens deviennent des armes capables de nous détruire, capables aussi de nous empêcher de penser. C’est ce processus effrayant, et son usage abusif par les pouvoirs, que George Orwell avait décrit dans son roman prophétique « 1984 ».

Manifestation contre l’Apartheid israélien, le 10 avril 2003 à Hébron

C’est ce qui arrive avec le mot magique « antisémitisme ». Ce mot détourné de son vrai sens, ce mot tabou, ce mot épouvantail, vise le plus souvent à museler ceux qui mettent le doigt sur les véritables enjeux : le danger du sionisme.

Israël - un Etat raciste violent, exclusif, où tout non juif est considéré comme un paria - a élaboré des plans terrifiants, des plans conçus pour spolier, asservir et détruire l’identité d’un peuple entier. Or, les Palestiniens tiennent tête. La preuve qu’ils n’accepteront jamais de voir leurs terres bradées, leurs droits violés, leurs enfants humiliés et que, s’il le faut, ils se battront jusqu’au dernier pour leur dignité.

Ils n’en sont pas moins très inquiets. Car la politique engagée par le président Abou Mazen, si elle enchante MM. Bush et Sharon, ne les enchante pas. Car elle risque de les amener vers quelque chose d’encore plus terrible que l’échec du processus Oslo.

Il faut le dire haut et fort. Des générations de Palestiniens, ont payé de leur sang les lâchetés de la communauté internationale, mais aussi nos incompréhensions, nos divisions. Constamment confrontés au déni de justice, mal compris par les médias et l’opinion, les Palestiniens ne pourront pas surmonter les immenses défis qui sont les leurs, sans un soutien extérieur sincère et affranchi de toute ambiguïté.

Les massacres, les assassinats et les emprisonnements d’enfants, les punitions collectives, auraient dû inciter l‘ensemble de l’opinion israélienne et internationale à plus de sévérité envers les violations de l’Etat hébreu. Maintenir une attitude de « neutralité » dans un conflit où Israël occupe une position de pouvoir absolu, est une attitude immorale.

Une question se pose ici : les Palestiniens seraient-ils tombés si bas s’il y avait eu des Etats capables d’imposer à Israël les sanctions urgentes et nécessaires, et des associations capables d’apporter un soutien sans faille aux résistants ?

Dans une guerre d’une puissance contre un peuple, il n’y a qu’une seule attitude possible pour toute personne humainement engagée : choisir le camp du peuple opprimé.

Or, à quoi avons-nous assisté durant ces années si traumatisantes où les Palestiniens étaient laissés livrés à eux-mêmes, dans une situation d’abandon et de blocage complet, et où l’unité de toutes les forces politiques et intellectuelles disponibles aurait dû s’imposer ? A des attaques et calomnies qui avaient pour but principal de semer la zizanie dans les rangs de ceux qui voulaient se consacrer en toute sincérité aux victimes.

Les choses sont allées trop loin. Des messages ont circulé, semaine après semaine, qui incitaient à ne pas lire tel auteur ou à ne pas fréquenter un tel, sous peine d’être soi-même condamné, exclu. Ainsi, pendant que certains responsables d’associations succombaient à la paranoïa de « l’antisémitisme », les forces d’occupation pouvaient, elles, continuer tranquillement leurs exactions. Paranoïa, entendons-nous, savamment entretenue.

Tout le monde sait qu’Israël a quadrillé le monde d’informateurs et d’agents pour espionner, établir des listes, rédiger des rapports sur ses « ennemis », et que l’infiltration et la diffamation font partie de sa stratégie guerrière. Mais quand ce sont des prétendus "antisionistes" qui désignent les personnes et les écrits à bannir, cela devient incompréhensible.

Cela se traduit concrètement par la fâcheuse tendance qu’ont certaines personnes, qui se croient apparemment investies d’une supériorité, à parler au nom des Palestiniens, à taxer sans se gêner d’autres personnes « d’antisémites notoires », de « néo-nazi notoires », et à disqualifier ce qui leur déplait par l’affirmation péremptoire : « cela ne sert pas la cause palestinienne ! »

Les dirigeants de l’Union Juive Française pour la paix (UJFP) - proches de Gush Shalom - sont de ceux-là. Se disant antisionistes ou solidaires des palestiniens, ils animent néanmoins fréquemment des campagnes d’intimidation et appellent à « la plus grande vigilance » les associations : « On voit apparaître sur des sites, dans des textes de soutien à la Palestine ou lors de réunions publiques des propos dangereux. Il y a d’abord, même minoritaires, des antisémites, des révisionnistes ou des négationnistes notoires, démasqués depuis longtemps et dont on s’étonne qu’ils puissent infiltrer aussi facilement dans certains collectifs ou qu’ils figurent sur des listes de diffusion… ». [1]

C’est ainsi que, durant ces années si cruelles pour les Palestiniens, où les critiques contre la politique brutale d’Israël sont allées en s’amplifiant, nous avons vu le vice président de l’UJFP, Pierre Stambul, intervenir auprès des sites ou des personnes qui donnaient (et c’est leur droit) la parole à des personnalités, telles qu’Israël Shamir ou Dieudonné, en affirmant que c’étaient des antisémites : « Je suis assez ahuri de trouver cet "entretien" de Sylvia Cattori et de Dieudonné (…) Si ce genre d’article continue de passer sur « Marseille solidaire » je demanderai à être désinscrit ». [2]

Le président de l’UJFP, Richard Wagman, n’est pas en reste. En effet, quand, à la veille d’une manifestation, il se pose en gendarme et avertit qu’ « un dispositif spécial est prévu pour séparer le cortège de tout élément douteux (…) dont les mots d’ordre risqueraient de discréditer le mouvement de solidarité". [3] A la question d’un militant outré :«  Qui sont les commissaires politiques et autres grands inquisiteurs chargés de faire la liste des "éléments douteux" ? M. Wagman répond : « Moi (…) et ajoute « les "éléments douteux" qu’il faut tenir à l’écart et dont il faut se démarquer sont des partisans d’Israël Shamir qui ont fièrement brandi son ouvrage antisémite "Le visage caché d’Israël"… ». [4]

Pourquoi Israël Shamir est-il calomnié avec une telle persévérance ? Et, par assimilation, tous ceux qui le lisent ou l’évoquent ?

Parce que cet écrivain israélien de talent - connaisseur aussi bien du Talmud et de la Bible que des turpitudes de l’armée israélienne - a osé briser des tabous et enfoncer des portes que des non juifs ne se seraient jamais hasardés à toucher.

Vous l’avez compris ! Israël Shamir a une vision qui va à l’opposé de ces personnes qui dans la mouvance de la solidarité - en Israël et en France notamment - s’arrogent le monopole et le contrôle de ce qui doit et peut être dit.

Que dit Shamir qui embarrasse tellement ceux qui ont avalisé, de façon plus ou moins opportuniste, tant de prétendues solutions de paix ?

Que l’on ne peut séparer la politique criminelle d’Israël de la notion « de peuple élu ». Que les personnes de confession juive doivent se dissocier de cet Etat qui, au nom du « peuple juif » et de la judaïté, bafoue la vie et les valeurs humaines. Qu’il ne pourra pas y avoir de paix juste sans le démantèlement de l’Etat d’Israël comme Etat juif, et son remplacement par un Etat unique où juifs et non juifs ont des droits égaux. Que les Palestiniens ne gagneront jamais leur guerre des pierres, si au-dehors, leurs amis, ne se distancient pas de ceux qui cherchent à ménager les intérêts sionistes.

Dans les partis politiques les choses ne se présentent guère mieux pour les victimes de l’oppression israélienne. Les élus qui vouent un soutien aveugle à l’Etat raciste d’Israël ne s’en cachent même pas. Ainsi Dominique Strauss-Kahn « considère que tout juif de la diaspora, et donc de France, doit, partout où il peut, apporter son aide à Israel. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est important que les juifs prennent des responsabilités politiques. En somme, dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, à travers l’ensemble de mes actions, j’essaie d’apporter ma modeste pierre à la construction d’Israel » (Citation tirée du Magazine "La Vie en France", 11.4.2002).

Les exemples d’exclusion sont foison et n’ont pas de frontières. Les gens qui ont vent de ces calomnies vont les répéter, les organisations juives et les ambassades d’Israël archivent leurs noms et les citent à la nausée. En Suisse, Patrick Mugny, député écologiste et membre de la LICRA suisse, [5] a suivi les conseils de la LICRA française en refusant une salle de spectacle à Dieudonné en février 2004 à Genève.

Ce sont encore des élus socialistes qui, en 2004, ont voulu écarter d’une liste électorale la candidate des Verts, Alima Boumédienne-Thiery, qu’ils soupçonnaient « d’antisémitisme » pour sa critique de l’Etat d’Israël. Elle a eu beau protester : « Je mets quiconque au défi de me prêter des déclarations antisémites », le mal était fait.

Les Palestiniens qui, en juin 2004, se sont rendus à la conférence de Lausanne « Un seul Etat démocratique en Israël Palestine », n’oublieront pas de sitôt l’hostilité avec laquelle une poignée de jeunes ont accueillis les participants. Se revendiquant du collectif Urgence Palestine, ils ont encouragé le boycottage de cette conférnce. Le communiqué de presse du Collectif disait qu’ils avaient été « informés notamment par des membres UJFP que Israël Shamir, notoirement réputé pour ses propos antisémites » - ainsi que d’autres personnes françaises, dont je vous épargne la liste - participait à cette conférence. [6]

Les participants Palestiniens, qui avaient mis beaucoup d’espoir en cette rencontre internationale, étaient ahuris de découvrir que des gens qui disaient agir au nom de leur cause, conduisaient des campagnes sur le thème de « l’antisémitisme », arme favorite utilisée par les sionistes contre les opposants à la politique d’Israël !

L’occasion était trop belle pour Johannes Gurfinkiel, Secrétaire général du CICAD [7] qui ne rate jamais une occasion de porter le débat sur les thèmes de « l’antisémitisme » et des calomnies. Fort de la polémique ouverte par le « Collectif Urgence palestine », M. Gurfinkiel pouvait renchérir, augmenter la pression en intervenant par des déclarations dans les médias pour tenter de faire capoter la conférence ?

Résultat : en instaurant un faux débat qui ne pouvait que ruiner la cause qu’ils prétendent servir, les responsables du Collectif Urgence palestine - à l’instigation de l’UJFP et de Michel Warshawsky - ont agi, en vérité, contre les intérêts du peuple palestinien. Et les médias, peu regardants, ont donné un large écho à ce qui n’était qu’une manipulation.

Depuis lors, M. Gurfinkiel ne s’est pas privé de se servir des noms listés par l’UJFP. Ainsi, lors de la venue de Dieudonné en Suisse en décembre 2004, M. Gurfinkiel a ressorti les noms incriminés, pour les associer à l’humoriste et dire qu’ « engagé dans un combat de dénigrement de la mémoire des millions de victimes de la Shoah, Dieudonné multiplie les collaborations avec des acteurs et des idéologues négationnistes et antisémites, tels que (…) » en ajoutant, cette fois, également le nom de « Noam Chomsky », [8] pourtant considéré par le NY Times comme le plus important intellectuel vivant.

Tout cela ne tient pas la route mais permet d’évacuer les véritables enjeux. Si je n’avais pas vu de mes yeux, en décembre 2003, Israël Shamir se battre contre de jeunes soldats israéliens qui brutalisaient de pauvres paysans, si je n’avais pas entendu un résistant, à Jenin, dire que les écrits de Shamir étaient parmi les meilleurs outils intellectuels dont ils disposaient pour « expliquer la barbarie dont ils sont victimes », j’en serais encore à croire ce que l’UJFP proclame. Voilà pourquoi il est important de se méfier des diabolisations et de chercher à savoir ce qu’elles cachent.

Que cela soit clair. Il ne s’agit pas de prendre le parti d’Israël Shamir ou de Dieudonné. Mais s’il y a des coupables, il y a des tribunaux pour juger et des avocats pour défendre et il faut que toutes ces calomnies cessent.

Tout porte à penser que ceux qui se servent de mots tels « néo-nazi », « négationniste », « antisémite » ne sont pas « neutres » ! Ce qui est au centre des préoccupations de ceux qui s’en servent est, le plus souvent, le contrôle idéologique de la question palestinienne.

Une question se pose ici. Ceux d’entre eux qui ont des attaches particulières avec Israël, ou qui se définissent par leur confession avant leur citoyenneté, sont-ils les mieux placés pour parler au nom des Palestiniens dans une guerre où l’Etat d’Israël se définit par la religion et mène une guerre impitoyable contre les mouvements religieux musulmans ? Leur propension n’est-elle pas parfois de se servir – consciemment ou inconsciemment - du projet de paix pour imposer leurs vues, et relativiser les effets terribles du régime colonial d’apartheid de l’Etat juif sur la vie des Arabes et des musulmans ?

On peut jusqu’à un certain point comprendre que des personnes - captives de leurs attaches à Israël - puissent se sentir parfois agressées par des projets qui bousculent les idées reçues et les privilèges sur lesquels Israël est assis. D’autant que, déchirées entre leur désir de justice et leurs attaches affectives et religieuses, elles ne sont pas aidées par les idéologues qui ont intérêt à brouiller les débats.

En effet, des messages électroniques particulièrement venimeux circulent abondamment qui instruisent des « procès » contre des personnes précises et ont manifestement pour but de convaincre les gens que « l’ennemi à combattre » n’est pas là où on le pense.

Il suffit de répéter à l’envi qu’Israël Shamir est d’extrême droite (alors qu’il est à la gauche de la gauche), que des «  groupuscules néo-nazis (…) rassemblés autour d’Israël Shamir (…) un antisémite pathologique (…) Ce qui me fait penser que ces gens sont des agents du Mossad ou de la CIA, plus quelques néo nazis patents comme (…) Il n’y a pas qu’à propos de la palestine que cette peste nazie comme par hasard rassemblée autours des juifs russes … » [9]

« Peste, néo-nazi, antisémite pathologique … » Ceux qui usent et abusent de ces mots tabous, de ces mots glaçants capables de marquer durablement les consciences, savent fort bien pourquoi ! Ils savent que la personne ainsi souillée, va être tantôt assimilée à ce moment terrifiant de l’histoire : aux crimes d’Hitler, aux chambres à gaz, aux camps de concentration, donc exclue à jamais du débat.

Tout cela est attristant. Car la calomnie n’apporte rien de positif. Elle contribue à désorienter et à détourner les gens sincères d’une cause juste qui a besoin d’appui.

N’y a-t-il pas une autre manière d’être présents dans le débat et de lutter pour la justice si l’on ne veut pas créer de nouvelles injustices ? La lutte pour la justice ne devrait pas séparer les gens. Elle devrait idéalement les humaniser.

Combien d’intellectuels de premier plan n’ont-ils pas été calomniés à tort ? Les Rabbins Weiss, Friedmann, Webermann, les intellectuels engagés comme Noam Chomsky, Norman Finkielstein, en savent quelque chose ! [10]

Interrogés sur leur engagement, en tant que juifs, voici ce qu’ils répondent :

- Vous avez été nommé néo-nazi, vos livres ont été brûlés, n’en avez-vous pas assez ?

Noam Chomsky : « Je suis accusé de tout ce que vous pouvez rêver : d’être un propagandiste nazi, un antisémite…Je pense que par les temps qui courent c’est un bon signe ».

- Vous êtes juifs…Qu’êtes-vous en train de faire ?

Rabbin M. Webermann : « C’est précisément parce que nous sommes juifs que nous marchons avec les Palestiniens et que nous hissons leur drapeau ! C’est précisément parce que nous sommes juifs que nous demandons la restitution aux Palestiniens de leurs maisons et de ce qui leur appartient ! ».

Nous sommes tous capables, ensemble, j’en suis sûre, de nous inspirer de leur exemple, pour aller vers plus d’humanité.

Silvia Cattori



[1] « Vigilance s.v.p. Des propos dangereux ». Communiqué à l’attention de toutes les associations amies de la Palestine, 14 mars 2004, Bureau National de l’UJFP.

[2] Texte que M. Stambul adressé au Forum du site « Marseille solidaire » le 30.11. 2004, pour protester contre la diffusion de l’entretien de Dieudonné enregistré par Silvia Cattori.

[3] Communiqué du 21 décembre 2004 où M. Wagmann délimite d’avance le cadre de la manifestation prévue le 12 janvier 2005 contre la venue à Paris de Police des frontières.

[4] Le titre du livre cité par R. Wagman n’est pas « Visage caché… », mais L’autre visage d’Israël. Israël Shamir. Ed. Al Qalam, 2004. Livre qui est en vente libre.

[5] LICRA : Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme est une organisation qui se différencie de moins en moins du CRIF (Conseil représentatif des israélites de France) et d’autres organisations juives racistes.

[6] Communiqué de presse du « Collectif Urgence Palestine/Vaud » concernant la tenue de la conférence « Un seul Etat démocratique en Israël/Palestine », rédigé par Pierrette Iselin et P.A Weber, 15. 6.2004. (Nous avons coupé les noms de personnes citées qui, dans le cas présent, servent à discréditer Dieudonné et Shamir).

[7] « Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation » fonctionne un peu sur le model de l’ADL, que l’on peut considérer comme une antenne au service de l’Etat d’Israël.

[8] Opinion exprimée dans « 24 Heures », le 18 décembre 2004 par M. Gurfinkiel.

[9] Texte diffusé via courriels, par D.Breitrach, en 2004.

[10] L’Editeur de Norman Finkelstein a été poursuivi en justice par William Goldnadel, président de l’association Avocats sans frontières, pour avoir publié : L’Industrie de l’Holocauste. Ed. La Fabrique, Paris, 2001. Un livre qui dénonce l’instrumentalisation de l’Holocauste par un certain nombre de personnes et de groupes juifs qui se servent de la souffrance de leur peuple à des fins matérielles et politiques.


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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 13:32

Antisémite ? NON ! Antisioniste ? OUI !

Il ne se passe pas une journée tant à la radio qu’à la télévision où on me ressasse une triste histoire juive, ou un fait marquant juif, ou un chansonnier juif qui vient me seriner ses sentiments, ou un philosophe juif qui vient me dire comment il faudrait que je me comporte envers l’État hébreux, enfin, au moins deux juifs par jour qui me racontent leur histoire, leur shoah et toutes les raisons du monde pourquoi Israël a raison de se défendre contre les affreux terroristes arabes.

Autrement dit, que ce soit du sport aux mouvement politiques, c’est souvent un juif qui vient me rassurer ou m’angoisser. Que le grand CRIF me croque !!! Sans lui je ne puis plus penser en ce pays de France. Alors qu’on ne vienne pas me dire que les Juifs en France, n’ont pas d’influence autant sur le peuple que sur ceux qui dirigent notre pays. La place est prise, n’en rajoutez pas.

Ce qui fait qu’il est beaucoup question aussi dans les médias du premier ministre israélien, Ehud Olmert, qui continue comme son prédécesseur d’exhorter les juifs de France et d’ailleurs à immigrer en Israël à cause de l’antisémitisme.

Heureusement nous commençons à voir et entendre de plus en plus de Juifs et de certains organismes juifs, qui au risque de passer pour antisémites, nous rappellent qu’il existe des juifs opposés au sionisme.

De plus en plus, cette paranoïa de l’antisémitisme manifestée par Israël et par les porte-parole des politiques israéliennes m’agace au plus haut point, parce qu’elle est dangereuse et contribue à alimenter le racisme et la xénophobie qu’elle prétend dénoncer.

Si au moins cela s’arrêtait là, cela serait un moindre mal...mais depuis la venue à la présidence de Nicolas Sarkozy, nous assistons à une recrudescence d’un soutient éhonté envers le sionisme israélien. Les dîners du CRIF en sont le plus bel exemple. De gros pontes Juifs du parti socialiste se sont même joints aux politiques néo sionistes de l’UMP afin d’assurer leurs arrières. Du salon du livre en l’honneur d’Israël à la réception des Olmert et Peres, nous sentons tous cet inquiétant virage qui vient entacher l’image de la France à soutenir sans condition un État fasciste se vautrant dans un apartheid sordide.

LA LÈCHE : VOILÀ MA SOLUTION. - 9.8 ko
LA LÈCHE : VOILÀ MA SOLUTION.

Seuls les néo sionistes viendront me dire que je me trompe en me traitant d’antisémite, tout simplement parce que je ne fais que constater une évidence.

Eh OUI ! On peut mener une lutte au racisme, à la xénophobie en dénonçant les politiques israéliennes et tout particulièrement celles d’Ehud Olmert à l’égard des palestiniens. On peut s’opposer au sionisme criminel du premier ministre et à l’État d’Israël qu’il incarne sans être pour autant antisémite. Quand je critique les politiques toutes aussi criminelles de George W. Bush envers les Iraquiens, personne ne vient m’affubler du nom d’anti américaniste.

Vous n’allez quand même pas me dire qu’Ehud Olmert n’inflige pas aux palestiniens des punitions ? Que les territoires de ces derniers ne sont pas occupés ? Qu’Olmert ne se fout pas totalement des recommandations de l’ONU qui condamne ses actions colonialistes et la construction de ce mur de la honte qu’il continue de construire ? Vous n’allez pas me dire qu’il n’entretient pas une situation d’apartheid, symbole même d’une politique raciste ?

Étrangement, en dépit de ce que les sionistes et notre gouvernement veulent nous faire croire, on peut être antisioniste, dénoncer, critiquer toutes les actions racistes de l’État hébreux et en même temps désapprouver les attentats kamikazes contre des civils israélien. Même si nous comprenons que quand on pousse à bout un peuple, il faut s’attendre à ce qu’il commette à son tour des gestes de défenses condamnables.

En d’autres termes, c’en est assez de cette paranoïa entretenue et de cette récupération de l’antisémitisme.

VÉRITÉ IMMANENTE - 23.8 ko
VÉRITÉ IMMANENTE

Ce n’est pas parce que nous sommes en désaccord avec les dirigeants de l’État d’Israël et ses politiques expansionnistes qu’on en a contre les Juifs. L’opposition au sionisme ne mène pas, aussi stupidement qu’on veut nous le faire croire, à la profanation des cimetières juifs. Il ne faut pas tout confondre. Olmert exagère, le CRIF exagère. Les groupes de défense des intérêts juifs qui jouent les laquais d’Israël exagèrent. Notre propre gouvernement exagère. Et en agissant ainsi, ils ajoutent à l’obscurité et alimentent une confusion déjà assez importante.

Il faut effectivement combattre le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme, mais on n’est pas obligé d’épouser le fanatisme du premier ministre de l’État d’Israël et de tous les sionistes de France qui appuient la politique d’apartheid de ce dernier.

Toutefois, que les sionistes nous traitent de tous les noms parce que nous osons critiquer leurs positions ségrégationnistes, nous pouvons le comprendre, mais que notre propre président et son gouvernement se fassent les valets de ces gens-là devient beaucoup plus difficile à avaler.

Sarkozy est prêt à boycotter les jeux olympiques en Chine pour ce qu’elle fait subir aux tibétains, mais fait en même temps des courbettes à Israël. Pourquoi ne pas boycotter le salon du livre dédié à l’État hébreux, pour les mêmes raisons que ce qu’il fait subir aux palestiniens ? Toujours le deux poids deux mesures. La Chine dérange nos plans, Israël les arrange. Si notre président estime que les tibétains ont raison de se défendre contre l’usurpateur chinois...pourquoi n’accorde-t-il pas la même compassion envers les Palestiniens qui sont aussi spoliés par l’usurpateur sioniste ?

Qu’on m’explique cette différence.....

De plus, on entend à travers les branches en France, qu’il serait peut-être important qu’une loi vienne sanctionner toutes critiques sur Israël. Qu’une taupe mise en place par l’Élysée pourrait espionner les sites et blogs, afin qu’ils ne puissent plus dire la vérité sur certaines situations et personnages. L’affaire du sous-préfet Bruno Guigue, démis de ses fonctions par le gouvernement, parce qu’il a osé dire la vérité sur des actions criminelles de l’État d’Israël, nous interpelle joliment. Même l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP) dénonce cette mise à pied abusive.

Toutes ces assertions ne sont malheureusement pas de la fiction...un courant malsain est en train d’envahir la France, ce pays qui s’est toujours targué de défendre les droits de l’homme. Ce n’est pas en soutenant des États qui ont des tendances criminelles que nous allons redorer notre blason.

Mehr Licht






http://www.quebecogres.info/article.php3?id_article=680






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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 13:32

*1961 : Quand un compromis sur le droit au retour était possible

*1961 : Israel ignores a possible compromise on the Right to Return

Publié le 29-03-2008


 
Sous l’impulsion des Etats-Unis, l’ONU lance en 1961 une mission sur la question des réfugiés palestiniens, confiée à l’Américain Joseph Johnson. Il s’agit de mettre en œuvre la résolution 194, votée 13 ans plus tôt, qui établit le droit au retour dans leurs foyers de toutes les personnes déplacées par la guerre.

Sont concernés, à cette date, un peu plus d’un million de Palestiniens enregistrés comme réfugiés par l’agence spécialisée des Nations Unies, l’UNRWA, et quelques milliers de Juifs de Palestine qui ont perdu leur foyer dans la partie du pays non conquise par Israël en 1948-49. Johnson estime que la question des réfugiés peut et doit être abordée au seul plan humanitaire, c’est-à-dire indépendamment, dans un premier temps, de la résolution du conflit entre les Etats, arabes et israélien.

Tout comme le droit au divorce n’est pas synonyme de divorce, le droit au retour n’est pas synonyme de retour. Joseph Johnson propose un plan consistant à sonder un échantillon de 20.000 réfugiés, dans les différents camps où ils croupissent, leur offrant trois options : 1) retour chez eux en Israël, après avoir été informés des difficultés matérielles et humaines qui les attendraient dans l’Etat juif, où les Palestiniens sont soumis à un impitoyable régime militaire ; 2) aide à une installation décente dans les pays où se trouve leur camp ; 3) aide matérielle à une émigration plus lointaine

Les dirigeants des pays arabes non concernés par la présence de réfugiés, comme l’Irak, font de la surenchère nationaliste, et refusent toute espèce de relation avec « l’entité sioniste ». Idem pour les pseudo-« représentants officiels » des Palestiniens que sont l’ex-grand mufti de Jérusalem Hadj Amin al Husseini et Ahmad al Chukeyri, inféodés à ce moment-là aux rois de Jordanie et d’Arabie Saoudite. Mais le Liban, qui n’a pas envie d’accorder un statut citoyen à « ses » réfugiés, la Syrie, et surtout le Président égyptien Nasser manifestent de l’intérêt. Johnson tire de son enquête la conclusion qu’au grand maximum, 40% des réfugiés pourraient, sur 10 ans, être intéressés par le retour.

Finalement, c’est Israël qui enterre le plan Johnson, ne voulant même pas entendre parler d’une consultation des réfugiés. Pour les dirigeants israéliens, un Palestinien exilé n’est pas un réfugié, mais un « infiltré » potentiel, qui n’a qu’à rester là où il est. Avec la guerre de 1967, Israël expulsera d’ailleurs des centaines de milliers de Palestiniens supplémentaires, d’Israël vers la Cisjordanie, ou bien de Cisjordanie vers la Jordanie.

Dans un rare moment de sincérité, les négociateurs israéliens du « processus de paix » reconnaîtront, 40 ans plus tard, dans ce qu’on a appelé le « document de Taba », leur part de responsabilité dans la création du problème des réfugiés. Et ils évoqueront des solutions de compromis inspirées du vieux plan Johnson. Mais Israël se gardera bien de transformer le « document de Taba » en proposition officielle, et continuera sa politique de nettoyage ethnique. Aujourd’hui, 4,2 millions de Palestiniens sont toujours des réfugiés, dont 1 million dans la bande de Gaza, et 700.000 en Cisjordanie occupée.

par CAPJPO-EuroPalestine


ENGLISH TEXT--------------------------------

1961

Israel ignores a possible compromise on the Right to Return

At the behest of the United States, the United Nations decided in 1961 to tackle the issue of Palestinian refugees, the task being given to the American Joseph Johnson.

UN Resolution 194, voted 13 years earlier, had established the right of return for all those who had been displaced by the war. At that time, just over one million Palestinians were registered as refugees by the UN Specialized Agency UNRWA, together with a few thousand Palestinian Jews who had lost their homes in the part of the country not conquered by Israel in 1948-49.

Johnson considered that the refugee issue could and should be addressed initially on a purely humanitarian level, separate from the resolution of the conflict between Arab and Israeli states.

However, just as the right to divorce does not mean that a divorce will happen, the right to return is not synonymous with a return. Joseph Johnson put forward a plan to poll a sample of 20,000 refugees vegetating in the camps, offering them three choices : (1) a return to their homes in Israel, after being made aware of the material and human hardships which would await them in the Jewish state, where the Palestinians were subjected to a merciless military regime ; (2) aid to allow them a decent home in the area where their camp was situated ; or (3) financial aid to enable them to emigrate further afield.

The leaders of Arab states like Iraq, unaffected by the presence of refugees, refused to have any sort of relationship with the "Zionist entity". This was also the case for the pseudo "official representatives" of the Palestinians, i.e. the ex-Grand Mufti of Jerusalem Hadj Amin al Husseini and Ahmad al Chukeyri, with their allegiance to the kings of Jordan and Saudi Arabia. But Lebanon, which did not wish to grant citizenship to "her" refugees, Syria, and especially the Egyptian president Nasser, did show interest. Johnson concluded from his survey that 40%, at the very most, of the refugees would be interested in returning.

Finally, it was Israel which buried the Johnson plan, not wishing to even hear about any consultation with the refugees. For the Israeli leaders, an exiled Palestinian was not a refugee, but a potential "infiltrator", who had to stay where he was. Moreover, with the 1967 war, Israel expelled hundreds of thousands more Palestinians, either from Israel to the West Bank or from the West Bank into Jordan.

In a rare moment of sincerity, Israeli negotiators in the "peace process" recognized 40 years later, in what was called the "Taba document", their role in the creation of the refugee problem. And they evoked the compromise solutions inspired by the old Johnson plan. But Israel took care not to transform the "Taba document" into an official proposal, and continued with its policy of ethnic cleansing. Today, 4.2 million Palestinians are still refugees, 1 million of them in the Gaza Strip and 700,000 on the occupied West Bank.

By CAPJPO-EuroPalestine



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