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Noesam@Voila.fr

  • : sionazisme
  • : Tout Juif qui se respecte, religieux ou séculier, ne peut plus garder le silence, voir pire, soutenir le régime sioniste, et ses crimes de génocide perpétrés contre le peuple palestinien...La secte sioniste est à l’opposé du Judaïsme. .................... Mensonge, désinformation, agression, violence et désobéissance de la loi internationale sont aujourd’hui les principales caractéristiques du sionisme israélien en Palestine.
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Israèl est contre TORAH

*"Les sionistes me dégoûtent autant que les nazis."
(Victor Klemperer, philologue allemand d'origine juive, 1881-1960)

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L’initiative sioniste de proclamer l’État d’Israël constitue une révolte contre la volonté divine, contre la Torah, une révolte qui a engendré une vague interminable de violence et de souffrance. À l’occasion de la fondation de l’État hérétique, les juifs fidèles à la Torah pleurent cette tentative d’extirper les enseignements de la Torah, de transformer les juifs en une « nation laïque » et de réduire le judaïsme au nationalisme.......Nous déplorons les tragédies que la révolution sioniste a provoquées chez les Palestiniens, notamment des déportations, l’oppression et la subjugation..Que nous méritions que cette année toutes les nations, en acceptant la souverainet

é divine, puissent se réjouir dans une Palestine libre et dans une Jérusalem libre! Amen. Offert par Netouré Karta International : www.nkusa.orglink

                                               


   

 


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FATHER OF SIONAZISJACOB HITLER

La prétendue ascendance juive d'Hitler: Une "explication" par la haine de soi
Une publication parue cette semaine a attiré mon attention. Il s’agit ni plus ni moins de la généalogie d’Adolf Hitler qui aurait des ascendants juifs !! Dans son article, Gilles Bonafi présente une fiche des Renseignements généraux que le magazine Sciences et Avenir a publié en mars 2009, et où on peut clairement lire le deuxième prénom d’Hitler : Jacob. Adolf Jacob Hitler serait le petit-fils de Salomon Mayer Rothschild. Cette information a été divulguée par deux sources de très haut niveau : Hansjurgen Koehler officier d’Heydrich, qui était lui-même l’adjoint direct d’Heinrich Himmler et Walter Langer le psychiatre qui a réalisé le profil psychologique d’Hitler pour l’OSS, les services secrets US pendant la Seconde Guerre mondiale.
SOURCE ;alterinfo

Archives

10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 13:18

60 ANS DE NAKBA, 60 ANS D’ETAT SIONISTE ANTI-TORAH,  FINISSONS EN !<O:P></O:P>

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Yechouroun documentation historique<O:P></O:P>

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Yechouroun Judaïsme contre Sionisme apporte quelques chroniques diplomatiques d’époque, dont voici la deuxième, de la diplomatie belge. <O:P></O:P>

En pleine guerre froide, la constellation et les rivalités des grandes puissances ont favorisé la Nakba, l’établissement de l’Etat terroriste sioniste anti-Torah en Palestine. Ces documents d’époque si éloquents doivent être sortis des oubliettes, car ils dévoilent mainte complicité, responsabilité et culpabilité parmi les « grands de ce monde » et sont riches en enseignements pour notre lutte antisioniste. <O:P></O:P>

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Cte Henry Carton de WIART (1869 - 1951), Ministre d’Etat<O:P></O:P>

Chroniques hebdomadaires parues dans ‘La Libre Belgique’<O:P></O:P>

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2. EFFERVESCENCE EN ORIENT (16 février 1948)<O:P></O:P>

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  Tandis que de lourds nuages planent au-dessus de la cuve balkanique, toute la vaste région d’Orient qui s’étend de la Méditerranée jusqu’au Golfe Persique connaît une effervescence qui risque de tourner au tragique. Cette effervescence n’a pas sa seule cause dans la question palestinienne, mais elle s’est singulièrement précisée et aggravée depuis que l’assemblée de l’O.N.U. a décidé le partage de la Palestine en un Etat juif et un Etat arabe, avec un régime de tutelle internationale pour la ville de Jérusalem. Depuis que cette décision imprudente, ou tout au moins prématurée, est intervenue, les désordres et les attentats se sont multipliés, et l’on évalue déjà à plus d’un millier le nombre des vies humaines qui en ont été les victimes.  Un mémorandum officiel, envoyé à la commission que l’O.N.U. a chargée de suivre le déroulement de ce problème, signale que la situation s’empire chaque jour par suite de l’infiltration de groupes de guérilleros armés et entraînés, venant des pays limitrophes de la Palestine.  Il précise qu’à la fin de janvier des forces arabes se sont installées dans la région Safad et ont attaqué des communautés juives avec des mortiers et des armes automatiques.  Dans la nuit du 20 janvier, 700 Syriens ont pénétré en Palestine par la Transjordanie, munis de moyens de transport mécanisés et bien équipés.  Les dernières nouvelles évaluent à 15.000 hommes les forces de l’ « armée arabe de la Libération » qui campent au nord de la Galilée et dans le district d’Hébron. <O:P></O:P>

  Il ne s’agit plus d’attaques locales, sans coordination entre elles. A la suite de délibérations qui ont eu lieu entre les chefs arabes et auxquelles le Grand Mufti a participé, le commandement en chef de l’Armée de la Libération a été confié au général Ismaïl SATWAT, chef d’état-major adjoint de l’armée d’Irak. Un plan d’opération a été arrêté, suivant lequel la Palestine sera divisée en quatre secteurs où l’action des troupes régulières sera combinée avec celle des corps de volontaires. Tout fait prévoir, à bref délai, le déclenchement d’une redoutable « guerre sainte ».<O:P></O:P>

  Le fanatisme religieux, qui demeure une caractéristique de l’Islam, joue assurément son rôle dans cette fièvre qui va croissant. Mais d’autres causes ont contribué à la faire monter, les unes d’ordre psychologique et politique, les autres d’ordre économique, et il est difficile d’en apprécier l’ampleur si l’on ne tient compte de l’évolution extraordinairement rapide que l’Orient a subie en ces dernières années.<O:P></O:P>

  Libérés de la vassalité que les a si longtemps assujettis à l’autorité de la Sublime Porte, les nouveaux Etats arabes, qu’exalte un nationalisme qui se mue en xénophobie, entendent se dégager, les uns après les autres, des entraves de tutelle ou de mandat qui les lient encore aux Puissances occidentales.  Celles-ci leur ont apporté l’industrie.  Elles ont substitué brusquement aux lentes caravanes de chameaux, qui étaient demeurées ce qu’elles étaient au temps des Rois Mages, le rythme de l’automobile et de l’avion, introduisant au désert une notion nouvelle : celle de la vitesse trépidante.  Le silence des espaces est troublé désormais par les ondes radiophoniques. Les communautés pastorales et les tribus nomades sont passées sans transition du régime féodal aux spéculations du marché noir.  Toute la zone située entre l’Egypte et la Perse, la Méditerranée et l’Océan Indien, s’est révélée comme un immense champ pétrolifère dont la grande République étoilée à besoin, non moins que l’U.R.S.S., toutes deux s’inquiétant pour l’avenir, et même pour le présent, de l’insuffisance de leurs propres réserves.  Les esprits nostalgiques du passé ne peuvent plus se faire d’illusions sur ce bouleversement et leur mélancolie se devine dans cette conclusion par laquelle s’achève un ouvrage de M. Robert MONTAGNE Institut français de Damas : « L’Occident s’est emparé de l’air et de la terre. Mais il n’a pas conquis les cœurs, et c’est pourquoi aujourd’hui, et peut-être pour quelques années encore, la civilisation du désert survit dans les âmes de ceux qui sont à la fois les plus misérables et les plus orgueilleux des hommes ».<O:P></O:P>

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  Quant à la vie politique de cette vaste région, elle est dominée désormais par la Ligue des Etats Arabes qui a été officiellement constituée en mars 1946. Les sept Etats dont elle se compose : l’Egypte, l’Arabie saoudite, le Yémen, l’Irak, la Syrie, le Liban et la Transjordanie, groupent une population de 45 millions d’habitants.  Leur superficie dépasse celle de l’Europe occidentale et leur position géographique importante exceptionnelle au point de vue stratégique, maritime et économique. La mission que cette Ligue s’est donnée consiste, dit-elle, à assurer aux peuples arabes leur indépendance, à compléter ou à consolider leur unité, à relever leur niveau intellectuel et social, à améliorer leur situation économique, à faire d’eux, dans cet Orient qui a souffert d’une longue léthargie, un élément d’ordre, de travail et de progrès.  Symbole et instrument de l’unité arabe, la Ligue n’a pas manqué de concerter à Lake Success l’action de ses affiliés, qui sont en même temps membres de l’O.N.U. On sait avec quelle véhémence cette action s’est manifestée dans le débat palestinien.   <O:P></O:P>

  La sagesse eût été pour l’O.N.U. d’assurer aux milliers et milliers de Juifs disséminés aujourd’hui ou parqués dans des camps de rassemblement la possibilité de s’établir ailleurs encore que dans cette Palestine où ils sont déjà au nombre de six cent mille, et dont l’étendue et les ressources sont très limitées.  Plutôt que d’exaspérer la résistance arabe, l’O.N.U. pouvait canaliser ce flot israélite vers les contrées américaines, australiennes, voir sibériennes et africaines où la place ne manque pas.  Il est certain, en effet, que le plus grand nombre de Juifs qui affluent en Palestine n’y vont pas tant pour des raisons idéologiques ou religieuses, mais pour fuir l’isolement ou la misère, et rien ne le prouve mieux que les chiffres très modestes de l’immigration juive en Palestine avant 1932, à une époque où cette émigration était pratiquement libre. D’autre part, les Anglais ayant annoncé leur intention formelle de quitter cette région brûlante, l’O.N.U. aurait dû substituer, au moins à titre temporaire, un mandat international au mandat britannique qui prenait fin. Plutôt que de s’arrêter à ces solutions de bon sens, l’O.N.U. a préférer décréter le partage de la Palestine en deux Etats ennemis imbriqués l’un dans l’autre et coupés par des couloirs plus compliqués que celui de Dantzig. <O:P></O:P>

  La Belgique avait tout d’abord l’intention de s’abstenir dans cette affaire, ainsi que l’a fait l’Angleterre. Tel avait été l’avis de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants sur l’exposé que lui en avait fait M. P.H. SPAAK. La surprise a été grande d’apprendre que la délégation belge s’était, au dernier moment, prononcée en faveur du partage, et ce vote, on le sait, a entraîné déjà dans plusieurs Etats arabes des réactions singulièrement fâcheuses pour nos intérêts d’expansion.<O:P></O:P>

  Depuis lors, afin de mettre à exécution le plan de partage, une commission a été désignée par l’O.N.U. La première chose que cette commission ait faite a été de réclamer au Conseil de Sécurité la création d’une force internationale qui pourra tenir en respect l’offensive déjà commencée de l’armée de la Libération.<O:P></O:P>

  En se prononçant eux aussi pour le partage, les Etats-Unis ont certainement compté avec l’intense des groupes sionistes et la force électorale que ceux-ci représentent. Toutefois, la grande République américaine, peu soucieuse de se heurter plus directement aux Etats arabes et de compromettre ses concessions de pétrole de l’Arabie séoudite, laisse déjà entendre que cette force internationale, dont le Conseil de Sécurité de l’O.N.U. devra assurer la formation, sera constituée uniquement par des contingents fournis par les moyennes et petites nations. Le rôle qui de ce chef incomberait à celles-ci – puissions-nous échapper à une telle aventure ! – serait aussi dur qu’il ne serait ingrat. <O:P></O:P>

  Quant à l’O.N.U. elle-même, la maladresse dont elle a fait preuve en toute cette affaire n’a pas fait mentir, mais aggravé, hélas ! l’amère prophétie de KIPLING : « L’Occident est l’Occident. L’Orient est l’Orient. Et ils ne se rencontrent jamais. »<O:P></O:P>

(16 février 1948)<O:P></O:P>

Extraits de  Cte Carton de WIART  Chronique de la Guerre Froide 1947-1949

Ad. Goemaere  Bruxelles 1950 pp.61 à 83<O:P></O:P>

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Cet homme d’Etat conservateur et réaliste sera-t-il aussi traité d’ « antisémite » par les hystériques de la propagande sioniste ? <O:P></O:P>

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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 13:17

Rav Samson Raphael HIRSCH <O:P></O:P>

              (1808-1888)<O:P></O:P>

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PATRIOTISME, OBLIGATIONS CIVIQUES  DES JUIFS <O:P></O:P>

ENVERS LES ETATS OU NOUS VIVONS ET <O:P></O:P>

  INTERDICTION FORMELLE DE DOMINER LA TERRE SAINTE <O:P></O:P>

POUR TOUTE LA DUREE DE L’EXIL ET DE LA DISPERSION<O:P></O:P>

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«…Etant affligés par la perte de cet Etat [celui de l’Antiquité], nous regrettons le péché qui l’a causée, nous prenons à cœur la rudesse qui nous est advenue en pérégrination comme correction paternelle visant notre amélioration. Nous regrettons les manquements dans l’application de Thora qui ont causé cette ruine. Si dans nos prières et souhaits, notre espoir va vers la réunification dans le Pays, ce n’est nullement pour briller là-bas comme Etat parmi les Etats, mais bien en vue d’être réunis pour y accomplir notre vocation spirituelle en appliquant la Thora dans le Pays et sur le sol qui nous a été promis, accordé et promis de nouveau. Précisément, cette vocation spirituelle religieuse nous impose : tant que Dieu ne nous appelle pas vers là-bas, de vivre et de travailler avec amour de la patrie, là où Il nous a désignés, d’y rassembler nos forces physiques et mentales, nos biens et tout le noble contenu de l’action de Ysroél, pour contribuer au bien-être de l’Etat qui nous a accueillis; En vue du pays lointain, uniquement l’affliction, les souhaits et l’espoir nous sont permis.  Nous sommes obligés d’attendre la réalisation de cet espoir par l’accomplissement fidèle de tous les devoirs de Ysroél ; mais il est nous interdit d’acquérir la réunification ou la possession du pays par un moyen extérieur quel qu’il soit. – Trois Serments, disent les Sages, ont été imposés par Dieu, lorsqu’Il envoya Ysroél en pérégrination : 1) que les fils de Ysroél n’essayent jamais de rétablir leur Etat par eux-mêmes  2) qu’ils ne deviennent jamais infidèles envers les Etats qui les ont accueillis 3) que les Etats ne les oppriment pas excessivement (Talmud, Traité Kesuvoss 111,1) – Les chroniques historiques témoignent au sujet de l’application des deux premiers serments, quant à celle du troisième, les Etats doivent se jugent eux-mêmes. » <O:P></O:P>

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Extrait de Haurèw, essais sur les devoirs de Ysroél dans la Dispersion, Chapitre 96, § 608 Devoirs de sujets et de citoyens. (1837, en langue allemande)<O:P></O:P>

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Dans la voie du Rabbin S.R. HIRSCH : Les Juifs qui s’en tiennent avec droiture, honnêtement et en connaissance de cause à la Thora ne peuvent pas être en aucun cas être sioniste ou même faire des compromissions  avec le Sionisme.<O:P></O:P>

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Lire : Déclaration programmatique de Yechouroun Judaïsme contre Sionisme.<O:P></O:P>

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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 13:16
Yechouroun documentation historique<O:P></O:P>

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Yechouroun Judaïsme contre Sionisme apporte quelques chroniques diplomatiques d’époque, dont voici la troisième, de la diplomatie belge. <O:P></O:P>

En pleine guerre froide, la constellation et les rivalités des grandes puissances ont favorisé la Nakba, l’établissement de l’Etat terroriste sioniste anti-Torah en Palestine. Ces documents d’époque si éloquents doivent être sortis des oubliettes, car ils dévoilent mainte complicité, responsabilité et culpabilité parmi les « grands de ce monde » et sont riches en enseignements pour notre lutte antisioniste. <O:P></O:P>

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Cte Henry Carton de WIART (1869 - 1951), Ministre d’Etat

Chroniques hebdomadaires parues dans ‘La Libre Belgique’<O:P></O:P>

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3. L’ESPRIT DE L’ESCALIER (30 mars 1948)

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  Quand survient quelque accident de travail ou de roulage, ceux qui avaient crié : casse-cou ! à l’ouvrier imprudent ou au conducteur maladroit, obéissent à un réflexe où la charité prend moins de part que l’amour propre. « Nous l’avions bien dit. » Tels sont les premiers mots qui leur échappent. <O:P></O:P>

  En assistant aujourd’hui à la brusque débâcle du plan de partage de la Palestine, si imprudemment adopté en novembre dernier par l’Assemblée générale de l’O.N.U., la même remarque nous vient au bout de la plume.  En vérité, nous l’avions bien dit lorsque, il y a près d’un an, nous consacrions la première de ces chroniques hebdomadaires à dénoncer le péril auquel la création d’un Etat juif exposerait les Juifs eux-mêmes. Nous opposions à ce projet une double méthode : 1° la substitution d’un « trustee » international au mandat britannique qui doit prendre fin le 15 mai 1948 ; 2° la résorption par les puissances de l’O.N.U. des quelques 250.000 Israélites « déplacés » qui se trouvent encore parqués dans des camps de rassemblement. <O:P></O:P>

  Le général MARSHALL, secrétaire d’Etat américain, vient de révéler, dans un discours prononcé à Los Angeles, que c’est lui qui a recommandé au Président Truman de renoncer à la « partition » de la Palestine. L’abandon de cette décision s’impose, a-t-il déclaré, non seulement pour des considérations d’ordre humanitaire, mais aussi en raison de facteurs vitaux pour la sécurité internationale. « En l’absence de tout gouvernement susceptible de maintenir l’ordre à l’expiration du mandat britannique, il appartiendra à l’O.N.U., a-t-il ajouté, de donner une solution pacifique à la question palestinienne et d’établir sans retard là-bas une tutelle qui prendra fin dès que cette solution pacifique aura été trouvée. » C’est ce qui s’appelle proprement : renverser la vapeur.  Opération scabreuse… <O:P></O:P>

  Voici donc le Conseil de Sécurité invité à convoquer d’urgence une assemblée extraordinaire, puisque l’assemblée ordinaire, qui ne doit se réunir à Paris qu’en septembre, arriverait trop tard pour statuer utilement. Le temps presse. Sur les victimes d’hier (on compte déjà près de deux mille morts depuis la décision de novembre) s’amoncellent, chaque jour, de nouvelles victimes. La Semaine Sainte a été, comme les autres, tout ensanglantée.  « A moins de mesures appropriées, une guerre de grande envergure éclatera inévitablement entre les populations du pays » a déclaré, jeudi, le Président TRUMAN.  De fait, les groupes sionistes s’équipent pour la bataille.  Quant à l’armée arabe, elle organise ouvertement ses forces, avec, dit-on, le concours expérimenté d’un certain nombre d’officiers allemands en disponibilité d’emploi.<O:P></O:P>

  Peut-on du moins entrevoir un répit ? Est-il permis d’espérer que l’Angleterre consentira à prolonger au delà du 15 mai le rôle de gendarme qu’elle remplit au Proche Orient… ?… Cette expérience lui a déjà coûté bien cher depuis qu’en 1917, les troupes du général ALLENBY ont conquis la Palestine, jusqu’alors dépendante de l’Empire Ottoman, et que la déclaration Balfour y a inauguré un foyer national juif…Ne comptons pas sur cette prorogation.  M. BEVIN a annoncé, mardi, aux Communes, que la proposition américaine tendant à l’ajournement du partage de la Palestine et à la création d’un Conseil de tutelle temporaire ne changerait en rien sa volonté formelle de retirer les troupes britanniques.  Celles-ci s’apprêtent déjà à rembarquer. « Je regrette, a-t-il conclu, que d’autres nations, avant de voter allègrement comme elles l’ont fait à Lake Success, n’aient pas compris ce qu’impliquait un recours à la force ». Reconnaissons que ce reproche atteint le gouvernement belge qui, en dépit de l’avis de nos commissions parlementaires et à leur surprise, s’est rallié, à la dernière minute, à la formule du partage.<O:P></O:P>

* * *

Comment sortir de l’impasse ?…Faisant chorus avec les groupes sionistes et avec M. WALLACE, la plupart des journaux du parti républicain stigmatisent cette capitulation. De-ci de-là, s’élèvent des voix gouvernementales<O:P></O:P>

  Une opinion qui mérite, à notre avis, de retenir l’attention et qui peut à tout le moins justifier une réouverture des débats, est celle exprimée par Hussein HEYKAL PACHA, qui siégeait à l’Assemblée de l’O.N.U., en qualité de président de la délégation égyptienne.<O:P></O:P>

  Commentant la décision prise par cette Assemblée, ce délégué égyptien qui est un juriste d’une autorité reconnue, a développé la thèse que voici : « Une raison qui doit inciter le Conseil de Sécurité à refuser de prendre des dispositions pour l’exécution de la décision, c’est qu’en admettant que l’Assemblée générale ait pris une décision relevant de sa compétence, cette décision n’est pas obligatoire parce qu’elle n’a pas obtenu les deux tiers des voix comme prévu par la Charte.  Ceux qui ont exprimé leurs votes à l’Assemblée étaient au nombre de 56 pays : le tiers est 19 et les deux tiers 38.  Ceux qui ont approuvé la décision étaient au nombre de 33. Il s’agit donc d’une recommandation n’ayant pas obtenu les deux tiers des voix exigés par la Charte. » Appuyant cette thèse de deux précédents que lui enseigne l’histoire bien jeune encore de l’O.N.U., HEYKAL PACHA ajoute : « Il s’agit d’une recommandation qui ne diffère pas de celle faite en 1946, qui demandait aux Puissances membres de l’O.N.U.  de retirer leurs représentants diplomatiques en Espagne. Elle ne fut pas exécutée. De même, l’Union sud-africaine a refusé d’exécuter la recommandation relative au traitement des Indiens. »l<O:P></O:P>

  L’U.R.S.S. se tait, Radio-Moscou se borne à expliquer le revirement américain par le souci d’obtenir des concessions pétrolifères dans le Moyen-Orient. Allons nous voir M. MOLOTOV qui, au vote pour le partage, s’est trouvé d’accord avec les Etats-Unis – une fois n’est pas coutume –, se présenter comme le  champion de l’O.N.U. en réclamant l’exécution pure et simple de la décision de novembre ? D’aucuns le croient même tout prêt à s’offrir pour faire respecter cette décision.  Sous couleur de rétablir l’ordre, et avec le concours de l’un ou l’autre groupe mi-sioniste mi-communiste, le Kremlin pourrait imaginer la transformation du nouvel Etat juif en une « démocratie populaire » tout à sa dévotion. Il est certain, en tous cas, que de nouvelles procédures, de nouvelles commissions d’enquête, de nouveaux appels à la concorde ne suffiront pas à dénouer cet imbroglio. Entre les forces arabe et juive, qui sont déjà aux prises, une troisième force peut, seule, conjurer le grand conflit.  Le Conseil de Sécurité envisageait, hier, le recours à une intervention militaire pour faire appliquer le partage. Il devra s’accommoder du même moyen pour en faire respecter l’annulation ou l’ajournement. Certes, un régime de tutelle internationale serait possible.  Il ne serait que l’élargissement de celui que l’Assemblée de novembre avait prévu pour la ville de Jérusalem qui devait bénéficier d’un statut spécial, indépendant de celui des deux Etats. Mais cette tutelle internationale devrait être complétée par une armée en bonne et due forme qu’il faudra constituer de toutes pièces.  Cette armée sera moins facile à recruter que la petite milice internationale qui assure aujourd’hui la police à Tanger.  Et la première tâche de cette armée serait d’opérer le désarmement des terroristes de toutes races et de toutes religions.  <O:P></O:P>

  Avant même qu’une telle force ne surgisse du sol, pourquoi l’O.N.U. n’organiserait-elle pas, enfin, et sans plus différer, l’immigration des Juifs, aujourd’hui privés d’abri, dans les Etats de ses membres qui disposent de vastes territoires où ces « déplacés » pourraient s’établir et vivre normalement ? La détresse, l’incertitude et la fermentation morale auxquelles demeurent encore abandonnés ces malheureux, qui ont connu les abominables persécutions de l’hitlérisme, entretiennent chez eux la fièvre d’un mysticisme aveugle qui les pousse tous vers une problématique Terre Promise.  En leur assurant au Texas, au Transvaal, au Brésil ou en quelque Queensland, un habitat convenable, l’O.N.U. faciliterait singulièrement le règlement général d’une question aussi complexe.  Du même coup, s’atténuerait la crainte qu’éprouvent aujourd’hui les Arabes du Proche-Orient de voir une contrée, qu’ils occupent depuis tant de siècles, devenir un pays de peuplement pour tous les Juifs du monde.  Si les Puissances responsables de la paix avaient la sagesse de résorber elles-mêmes et sans aucun retard, les 250.000 Juifs « déplacés », elles ne seraient certes pas au bout de leurs difficultés palestiniennes. Mais elles entreraient, sans nul doute, dans « une atmosphère plus respirable », ainsi que disait Dante, au sortir de son Enfer.<O:P></O:P>

(30 mars 1948)<O:P></O:P>

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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 13:15

Présentation de l'ouvrage du professeur Yakov M. RABKIN: Au nom de la Torah Une histoire de l'opposition juive au Sionisme<O:P></O:P>

Parue dans le Courrier (Suisse) le 26 Février 2005 www.lecourrier.ch <O:P></O:P>

PARUTION - Un livre trace l'histoire de l'opposition juive au sionisme et à l'Etat d'Isra-l... au nom de la Torah!
Yakov Rabkin reste perplexe face à la chape de plomb qui s'abat sur toute remise en cause du sionisme en Isra-l et dans la diaspora. «Le refus d'en débattre me rappelle l'Union soviétique de mon enfance», s'exclame l'historien, professeur à l'Université de Montréal au Canada. Portant la kippa, ce «juif orthodoxe moderne», comme il se qualifie, présentait jeudi au Club suisse de la presse Au nom de la Torah, une histoire de l'opposition juive au sionisme
[1]. A ses dires, le titre même de l'ouvrage en a fait rager plus d'un, tant le sionisme, ce mouvement politique visant à l'établissement d'un Etat juif en Palestine, est assimilé au judaïsme. Ce qui est faux et dangereux, estime l'historien: quand Sharon dit parler au nom du peuple juif, il crée un amalgame qui favorise les actes antisémites en Europe, dénonce-t-il. En secouant le dogme du sionisme à travers le prisme de ses détracteurs juifs, le livre a un mérite certain: celui de susciter le débat. L'antisionisme juif est issu d'une farouche opposition aux théories de Théodor Herzl, dès le XIXe siècle. En Europe centrale, des cercles de juifs laïcisés, mal à l'aise dans leur société, mettent en place le projet d'une nation juive. Ils s'appuient sur la pensée messianique du retour à Sion pour légitimer la construction politico-militaire d'Israël autour de Jérusalem. «Ce mouvement, et plus tard la proclamation de l'Etat d'Isra-l, provoquent une des plus grandes déchirures de l'histoire juive», écrit Yakov Rabkin.
Les traditionalistes accueillent très mal ce qu'ils considèrent comme contraire au judaïsme, explique l'auteur. En s'accordant une terre promise par Dieu, les premiers colons sont considérés comme des transgresseurs, précise-t-il.
Les antisionistes, principalement issus des haredim, ces ultra-orthodoxes habillés de noir et blanc, s'organisent. Mais leurs adversaires, alors minoritaires, leur couperont l'herbe sous les pieds. En 1924, Jacob Israël De Haan, figure centrale de l'antisionisme, est assassiné.
Après la création d'Isra-l, l'opposition au sionisme laisse place au rejet de l'Etat lui-même. Certains vont jusqu'à refuser la citoyenneté israélienne. Avec les haredim, le premier chef d'Etat israélien David Ben Gourion fait un marché, acceptant de les exempter de l'impôt et du service militaire.
Aujourd'hui, les haredim, concentrés sur l'étude talmudique, sont pointés du doigt dans la société israélienne, observe Yakov Rabkin. David Ouellette, sur le site de Proche-Orient.info, critique violemment le travail «tendancieux» de Yakov Rabkin et un manque de distance entre lui et ces juifs: «Son discours est largement tributaire des sectes ultra-orthodoxes marginales pour lesquelles la destruction d'Isra-l est passée du dogme théologique à l'obsession idéologique.» Et d'accuser l'historien d'exagérer l'importance quantitative des juifs antisionistes.
L'ampleur numérique de cette opposition reste limitée, reconnaît Yakov Rabkin, qui qualifie son détracteur d'«enragé», dont le brûlot circulant sur Internet serait une critique marginale de son livre. Une majorité incontestable de ceux qui maintiennent et interprètent la tradition du judaïsme s'opposent dès le début au nouveau concept du juif, à l'immigration massive en Terre Sainte et au recours à la force pour y établir une hégémonie politique, écrit toutefois l'historien. Parmi eux, il y a tant des rabbins occidentaux, tels le fondateur de l'orthodoxie moderne allemand Samson Raphaël Hirsch (1808-1888), que des libéraux. Aujourd'hui, les juifs modernes qui osent braver le consensus sioniste sont rares. <O:P></O:P>

[1] Presses de l’Université Laval, 2004 Montréal, Canada, 274 p. ISBN  2-7637-8024-5   Prix FNAC:  € 25,77. <O:P></O:P>

Comme il fallait s’y attendre, les sionistes religieux sont en colère, vu le succès que connaît ce livre. Rien que ceci est déjà une garantie qu’il s’agit d’une publication sérieuse et crédible.<O:P></O:P>

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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 13:14
Je m’appelle Ramzi. Je suis né en 1979 à Bethléem en Palestine. Originaire de Yebna, pris comme environ 420 autres villages par l’occupant israélien, je vis dans le camp de réfugiés d’Al Amari à Ramallah. C’est là que ma famille a dû s’installer en 1948.

Je m’adresse à vous qui soutenez le peuple palestinien dans sa lutte pour la réalisation de ses droits nationaux. Je m’adresse à vous après la lecture de tracts fustigeant « 40 ans d’occupation, 40 ans de spoliations… ». 40 ans… Alors que dans les souvenirs de mon grand-père et de plus de 4 millions de réfugiés palestiniens il s’agit de 60 ans. Je m’adresse à vous car je ne souhaite pas qu’en notre nom, on efface 20 ans de notre histoire. [1]

En effet, il y a 60 ans, d’habitant de la Palestine, ma famille devient réfugiée dans son propre pays.

29 novembre 1947, c’est la Naqba : l’expulsion de 800 000 Palestiniens et l’occupation de leurs terres par les Israéliens.

Le 11 décembre 1948, la résolution 194 oblige les occupants Israéliens à laisser rentrer les réfugiés palestiniens chez eux. Jusqu’à aujourd’hui aucun réfugié n’a pu revenir.

1967, Israël poursuit les Palestiniens là où ils ont pu trouver refuge en Cisjordanie, dans la Bande de Gaza, dans le Sinaï en Égypte, dans le Golan en Syrie. 300 000 Palestiniens se retrouvent à nouveau sur les routes de l’exil.

1977, le nombre de colons israéliens en territoire palestinien est de 5 000, il est actuellement de 500 000.

Printemps 2002, Israël détruit la quasi-totalité de l’infrastructure civile, des centaines de Palestiniens perdent la vie et des milliers d’autres subissent des mois entiers de couvre-feu.

2004, malgré l’injonction de la Cour Internationale de Justice de la Haye et la décision de l’Assemblée Générale des Nations Unies, Israël continue en toute impunité à construire un Mur d’Apartheid qui pénètre profondément à l’intérieur du territoire palestinien.

2006, alors que les élections palestiniennes sont déclarées démocratiques par l’ensemble des observateurs internationaux, la communauté internationale décide de condamner la population palestinienne à un embargo économique.

2007, la Palestine est défigurée par 730 kilomètres de murs et plus de 10 000 Palestiniens, hommes, femmes, enfants, sont retenus dans les prisons israéliennes.

La situation des réfugiés prévue pour n’être que temporaire, va perdurer jusqu’à ce jour. Les camps de réfugiés, montés dans la hâte de la catastrophe, sont faits de tentes en tissus, qui seront petit à petit remplacées par des maisons en tôles puis des maisons en dur.

Les camps de réfugiés sont la base de développement de la résistance palestinienne. Ils sont le lieu de transmission de la mémoire et des traditions.

Après 60 ans d’exil, 4 millions de Palestiniens attendent toujours qu’on leur donne le droit de rentrer chez eux.


Texte envoyé par Ramzi avec photos

[1] Il s’agissait d’un tract, à l’occasion des 40 ans de la guerre de 67, dénonçant donc 40 ans d’occupation et de colonisation. Nous sommes bien maintenant, en novembre 2007, dans le cadre de 60 ans de dépossession du peuple palestinien, six décennies après le plan de partage des Nations unies qui décidait de la création de deux Etats sur la terre des Palestiniens. L’Etat palestinien n’a jamais eu le droit de voir le jour.

Note : C. Léostic, Afps Photo : après le massacre de Deir Yassin, en avril 1948 .
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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 13:13
Ce qui est important de mon point de vue, en tant que Palestinien, c’est la nécessité pour nous de comprendre ce qui nous est arrivé, en 1948 et autour de 1948 ; pourquoi cela s’est produit de cette façon ; et ce que nous devrions faire pour libérer notre avenir d’Al-Nakba.
(JPG)
Plus de 60 années, ça c’est sûr, mais combien de temps encore va-t-elle durer ?


Je ne sais pas vraiment à quel moment nous avons commencé à appeler ce qui est arrivé à notre peuple et à notre pays, après l’établissement de l’Etat d’Israël, « Al-Nakba ». Mais ce n’est pas réellement le point le plus important. Ce qui est important de mon point de vue, en tant que Palestinien, c’est la nécessité pour nous de comprendre ce qui nous est arrivé, en 1948 et autour de 1948 ; pourquoi cela s’est produit de cette façon ; et ce que nous devrions faire pour libérer notre avenir d’Al-Nakba.

Telle que définie officiellement, Al-Nakba, ou « la catastrophe », est la formule consacrée pour désigner le désastre qui a frappé le peuple et la société palestiniens en Palestine historique, en 1948 et autour de 1948, quand Israël s’est autoproclamé Etat indépendant. Dès lors, nous avons commencé à mettre en équation et à associer l’« indépendance » d’Israël - à savoir le 15è jour du mois de mai de chaque année depuis 1948 -, avec notre « catastrophe ». Ce faisant, nous avons réduit le mal qui avait été sciemment perpétré contre nous, peuple et société, à une date commémorative dans notre agenda ; un jour où nos ennemis chantent et où, nous, nous pleurons.

Al-Nakba ne devrait pas être considérée comme une « catastrophe » dans le même sens que ces bouleversements soudains, ces destructions, etc., qui sont provoqués par des catastrophes naturelles inexpliquées, des tremblements de terre gigantesques, des inondations, des tornades, ou par une attaque inattendue de météorites venant de l’espace. Ce que je veux dire par là, c’est qu’il est nécessaire d’élargir notre conception d’Al-Nakba et de la voir comme un processus désastreux, dont les graines furent sciemment semées au moins au début du siècle dernier, et dont les objectifs clairs ont été de nous déplacer et de nous isoler de notre terre originelle, pour nous remplacer par des colons juifs sionistes, lancés contre nous depuis d’autres parties du monde.

Mon appel à revoir notre conceptualisation de ce qui a été appelée Al-Nakba, ne vise absolument pas à nier, ni à sous-estimer, le mal qui a nous a été fait et qui a affecté toute une société, une histoire et un territoire. Al-Nakba se pose comme un repère incontournable dans la vie d’au moins trois générations de Palestiniens depuis 1947-48 ; un repère qui restera ineffaçable dans l’esprit des futures générations palestiniennes. Il s’agit, assurément, d’une rupture, d’une séparation violentes des Palestiniens d’avec leur passé : tout ce à quoi ils étaient accoutumés dans leur cadre quotidien, leur environnement immédiat et leur rapport naturel avec leur milieu. Il s’agit d’un processus qui a conduit au nettoyage (c’est-à-dire à des meurtres et des expulsions) d’au moins 86% de la population palestinienne indigène qui vivait sur le territoire devenu Israël ; et à l’effacement d’au moins 531 de ses villes et villages, dans le but explicite de créer un Etat exclusivement juif sur ce même territoire. Al-Nakba est un processus, toujours en cours, de « mémoricide » (pour employer le terme d’Ilan Pappe), visant à effacer une mémoire individuelle et collective, avec l’espoir qu’elle ne pourra être ranimée.

Processus d’Al-Nakba : les intermédiaires et les cibles

(JPG)
L’objectif était (et est toujours) de déloger la population arabe indigène de Palestine.

A partir de ce qui précède, et selon toutes les analyses historiques sérieuses connues, il ressort qu’Al-Nakba n’a pas été un évènement soudain venant de nulle part. Ce qui est arrivé en 1947-1948 est le point culminant d’un processus d’implantation coloniale dont l’objectif était (et est toujours) de déloger la population arabe indigène de Palestine et de la remplacer par des colons juifs sionistes venant d’autres pays. Ces colons et leurs descendants ont été le fer de lance d’un processus systématique - commencé au début des années 20, au siècle dernier - pour le nettoyage du territoire de sa population palestinienne, le transformant pour qu’il devienne un prolongement du centre du capitalisme mondialisé. Ce processus se poursuit encore aujourd’hui, avec l’autorisation directe et indirecte des Etats-Unis, de l’Europe et d’une multitude de leurs vassaux, Etats et organismes non étatiques.

Pour parvenir à comprendre clairement et en profondeur ce vaste processus, je propose de prendre le « processus Al-Nakba » à deux niveaux : les phases de son développement et ses cibles. S’agissant de ses phases, nous pouvons en relever trois, qui se chevauchent quelque peu : 1) la phase de la conception/planification, 2) la phase de la réalisation, et 3) la phase de l’achèvement. Traversant ces trois phases, trois cibles nettes que je veux mettre en avant : 1) le peuple, 2) la terre, 3) les institutions.

La phase conception/planification

Il est reconnu que cette phase a commencé avec la tenue du premier congrès sioniste, en 1897. L’idée de créer un Fonds national juif (FNJ) dans le but d’acquérir des terres appartenant aux Arabes de Palestine - et de la région - pour l’usage exclusif des Juifs a été proposée lors de ce premier congrès sioniste, il y a plus de cent ans. L’idée d’un FNJ a été officiellement approuvée en 1901 et il a été enregistré comme entreprise en Grande-Bretagne en 1907, avec l’objectif explicite d’acquérir des terres et des immeubles « en Palestine, en Syrie, et en certaines parties de la Turquie et de la Péninsule du Sinaï ». Il fut stipulé par la suite que la terre acquise par le FNJ - quel que soit le moyen utilisé - et détenue par lui était « la propriété inaliénable du peuple juif et que, seule, une main-d’œuvre juive pourrait être employée sur ces implantations. » (Lesch). Par la suite, une commission britannique a conclu que « la terre était exterritorialisée. Elle cessait d’être une terre dont un Arabe (un Palestinien) pourrait tirer profit, pour l’époque et pour le futur. Non seulement afin qu’il ne puisse jamais la louer ni la cultiver, mais pour qu’il soit définitivement privé de son usage » (Lesch). En mai 1954, par une note officielle du gouvernement israélien, le FNJ a été officiellement subsumé comme entreprise en Israël. Ce Mémorandum signé a gardé ses objectifs tels qu’ils étaient dans l’enregistrement original, mais il a identifié les activités du FNJ « dans l’Etat d’Israël et dans tout secteur placé sous sa juridiction aux fins d’implanter des Juifs sur ces terres et propriétés. » En outre, le FNJ a été reconnu comme l’un des bras du mouvement sioniste mondial. (Abu Ras). On estime aujourd’hui que 13% (soit 2,5 millions de dunums [250 000 hectares]) de la superficie du territoire d’Israël sont détenus par le FNJ ; dont la majorité sont des terres appartenant à des Palestiniens exilés, des terres accaparées dans le cadre du processus de nettoyage ethnique.

Ainsi, il est flagrant que le Fonds national juif a bien été l’intermédiaire sioniste primordial pour Al-Nakba, le bras sioniste de la colonisation de la Palestine.

La mise en œuvre d’Al-Nakba en Palestine a suivi un double mouvement : politico-diplomatique, et économique. Le processus d’implantation coloniale a été codifié (ou officialisé) en 1917 par la Déclaration du Britanique Balfour, quand le gouvernement britannique s’est déclaré « favorable à l’établissement, en Palestine, d’un foyer national pour le peuple juif ». Avec la fin de la Première Guerre mondiale et la création de la Société des Nations, la Grande-Bretagne fut désignée par la SDN, en 1923, puissance mandataire pour la Palestine. Le préambule du Mandat britannique reprenait la Déclaration Balfour avec des ajustements mineurs (Mallison dans Abu-Lughod, 61).

Ceci veut dire que les puissances occidentales, sorties victorieuses de la Première Guerre mondiale et fondatrices de la Société des Nations (puis, plus tard, des Nations unies après la Seconde Guerre mondiale) s’engageaient à créer « un foyer national pour le peuple juif » en Palestine, et à le réaliser. En d’autres termes, la SDN, le Mandat britannique et les Nations unies furent les entremetteurs essentiels au niveau politico-diplomatico-économique pour Al-Nakba.

(JPG)
Un réfugié palestinien de 48 brandit ses titres de propriété.

Pour bétonner le contrôle sioniste sur la terre et toutes les ressources économiques essentielles, des hommes d’affaires juifs de premier plan ont reçu du gouvernement britannique des concessions monopolistes aussitôt que fut imposer le Mandat, dans les années 20 et 30 du siècle dernier, ceci bien que, « dans chaque cas, la concession ait été disputée par d’autres prétendants sérieux » (Lesch). De sorte que l’entreprise sioniste a été autorisée à mettre la main sur les ressources naturelles les plus importantes (par exemple, la Compagnie d’Electricité de la Palestine, l’exploitation des minerais de la Mer Morte, la Compagnie de la mise en valeur de la Terre de Palestine, etc.) en préparation d’Al-Nakba.

Parallèlement, le système d’enseignement sioniste-juif a été séparé du système qui prévalait dans la population indigène et il devenait totalement centralisé sous le contrôle exclusif du mouvement sioniste, celui-ci lui affectant environ 40% de son budget. L’objectif était clair : inculquer la revendication mythique du sionisme aux générations de colons ; renforcer le contrôle colonial sur le territoire ; et préparer une présence juive hégémonique séparée en Palestine.

Je reste convaincu que si le sionisme n’avait pas été un mouvement d’implantation coloniale avec l’objectif d’établir un « foyer national juif » exclusif en Palestine, et s’il n’avait reçu le soutien politique, économique et militaire des principales puissances occidentales sorties victorieuses des deux guerres mondiales, tout ce processus n’aurait probablement pas abouti à Al-Nakba. L’insistance récurrente à partager le territoire pour permettre un Etat juif hégémonique et exclusif en Palestine - contre la volonté manifeste de la population originaire de ce pays - qui persiste encore, malheureusement, au moment où j’écris, est le prélude direct d’Al-Nakba.

Tout réexamen sérieux des machinations et des délibérations - dans le contexte des Nations unies et des puissances occidentales dominantes cherchant à rendre opérationnelle la « Déclaration Balfour » conduisant à la création d’Israël - devrait conduire à la conclusion que le partage de la Palestine (indépendamment de la superficie attribuée à chaque partie) ne pouvait qu’entraîner le nettoyage de la population indigène vivant sur ce territoire, c’est-à-dire la recette infaillible pour Al-Nakba. Si nous réfléchissons à cette question du partage de la Palestine, qui répond aux aspirations sionistes et aux projets capitalistes occidentaux, dès le début de 1937 et tel que proposé par la Commission Peel, nous pouvons noter qu’aucun effort sérieux n’a été fait dans le cadre des Nations unies pour éviter Al-Nakba. La société palestinienne fut alors, comme aujourd’hui, complètement exposée, sans défense, à des forces extérieures et soumise au contrôle des éléments de ces forces à l’intérieur du pays. Sa structure intérieure sociale, économique et culturelle manquait du recul requis pour pouvoir résister à ces forces. Ainsi, un nouvel Etat juif-sioniste s’est implanté en 1948, sur une société indigène, rurale, décimée, appelée Palestine.

La pression persistante des centres impérialistes et capitalistes, et de leurs Etats vassaux, poussait alors, à l’instar du mouvement sioniste, en faveur de la partition physique de la Palestine afin de créer un Etat séparé pour les Juifs ; ils n’ont jamais été favorables à l’instauration d’une société juste et démocratique dans toute la Palestine. Cela aurait pu être possible si tel avait été leur objectif. Mais jamais cela ne fut le projet du mouvement sioniste - ni l’intention de la Déclaration Balfour, trente années plus tôt - ni de l’harmoniser avec l’objectif de création d’une agence juive suprême pour la colonisation (Fonds national juif), près de 46 années plus tôt.

Phases réalisation et achèvement

(JPG)
Massacre de Deir Yassin, 9 avril 1948.

Je ne m’attarderai que très peu sur les détails de cette partie, parce qu’elle est très documentée et qu’elle est débattue par nombre d’historiens, palestiniens et non palestiniens, depuis les années 50 de l’autre siècle ; et qu’elle a été, ces derniers temps, documentée et analysée d’une façon plus globale par l’historien Ilan Pappe dans son beau livre, Le nettoyage ethnique de la Palestine (2006 - édité chez Fayard en 2008).

Pour en rester à quelques images, disons que les opérations de nettoyages ont démarré en décembre 1947. A l’époque, les Palestiniens constituaient les deux tiers de la population (alors qu’ils représentaient près de 90% de la population de la Palestine au début du Mandat britannique en 1923). Les Palestiniens possédaient alors environ 97% de la terre. Lors des opérations de nettoyage ethnique, 531 villages palestiniens ont été rasés ; plus de 86% de la population palestinienne indigène a été anéantie, expulsée ou déplacée. Ainsi, seuls, 14 à 15% de la population palestinienne (environ 130 000, 150 000) est restée dans son pays, pendant que les autres devenaient des déplacés ou des réfugiés sans abri.

Alors qu’une partie de la population palestinienne restait sur la terre qui était la sienne (en Israël), elle est estimée aujourd’hui à environ 1,3 million de Palestiniens, le vol de sa terre se poursuivait par le biais de la législation du gouvernement. En 1967, la Knesset israélienne votait la Loi du règlement agricole qui « interdisait la sous-location à des non-Juifs des terres à propriété juive du FNJ... Cette loi stipulait aussi que les quotas d’eau réservés aux terres FNJ ne pouvaient être transférés à des terres non FNJ » (Ilan Pappe - Fayard p. 286). La minorité palestinienne en Israël, qui constitue actuellement environ 18% de la population totale, « a été contrainte de subsister avec 3% seulement des terres »... « Selon les estimations,... 70% de la surface foncière appartenant aux Palestiniens d’Israël a été saisie ou leur a été rendue inaccessible ». (p. 287)

Comment pouvons-nous libérer notre avenir d’Al-Nakba ?

Sur la base de ce qui précède, je suis convaincu que le processus d’Al-Nakba restera récurrent dans l’avenir palestinien à moins que, et jusqu’à ce que, nous, et toutes les forces dans le monde qui refusent une Nakba récurrente, nous nous engagions sans équivoque dans les étapes suivantes :

1) - Arrêter de penser et d’agir en faveur du partage de la Palestine historique au prétexte qu’il faut trouver une solution à la situation injuste actuelle, résultat du processus de ces cent dernières années.

2) - Agir pour le démantèlement de l’Etat israélo-juif-sioniste, exclusiviste, raciste, pour aller vers un Etat démocratique, non hégémonique, pour tous les habitants de la Palestine historique.

3) - Mettre en avant le mal historique commis contre le peuple palestinien, et agir au niveau mondial pour contraindre le mouvement sioniste et l’Etat d’Israël à reconnaître leur responsabilité directe dans la perpétration de ce mal historique, et pour que de véritables mesures soient prises pour y remédier.


(JPG) Khalil Nakhleh est Palestinien, anthropologue, consultant indépendant pour le développement et l’éducation, et écrivain. Ses deux derniers livres sont : Le mythe du développement palestinien (2004) et, avec Tafeeda Jirbawi, L’émancipation des générations futures (2008).

Il est l’éditeur d’un prochain livre L’avenir de la minorité palestinienne en Israël.

Le Dr Nakhleh réside à Ramallah et peut être joint à l’adresse : abusama@palnet.com.



(JPG)
Le partage de la Palestine de 1947 à 1949
(Philippe Rekacewicz - avril 1998 - Monde diplomatique)

21 mars 2008 - CounterPunch - Traduction : JPP

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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 13:12
De Nuremberg à New York : éclats d'Histoire ou la traversée du miroir, par André Bouny


De Nuremberg à New York : éclats d'Histoire ou la traversée du miroir, par André Bouny

Le Procès de Nuremberg était un tribunal international mit en place par les pays vainqueurs de <PERSONNAME w:st="on" productid="la Guerre">la Guerre</PERSONNAME> mondiale et composé de leurs magistrats. Il visait à juger en terre allemande, dans un premier temps 24 acteurs du régime nazi vaincu. Ils étaient accusés de complot, de crime contre la paix, de crime de guerre et de crime contre l’humanité : crimes bien nommés et définis. Pour gagner cette guerre, les vainqueurs avaient aussi commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, mais ils étaient les vainqueurs. Un des buts de ce procès était son retentissement.

Le Procès de New York, intenté par des victimes vietnamiennes de l’Agent Orange sur le sol et devant les juges de l’ancien ennemi vaincu, vise à juger 37 compagnies chimiques américaines afin d’obtenir une compensation et la décontamination de leur pays. Audacieux procès sans précédent historique. Cette fois le vainqueur est dévasté et appartient au tiers-monde tandis que le vaincu se trouve être la super-puissance mondiale. Malgré le nombre de victimes du produit incriminé, dont l’ampleur aurait peu ou prou celle de la shoah ainsi qu’une envergure intercontinentale, où est son retentissement ?

Un entrefilet: « …une cour d’appel américaine ... rejette une plainte de vietnamiens… » Un fait divers. Encore que celui-là a le mérite d’en parler. Même s’il faut mettre sur le compte de l’actionnariat croisé une bonne part du silence commis par les plus grands médias internationaux au sujet de l’Agent Orange et de son procès, n’oublions pas les pressions des Etats-Unis brandissant l’interruption d’aides économiques ou la fin d’avantages douaniers et autres mesures de rétorsions envers des pays ayant, par exemple, signés et ratifiés le Traité de Rome instituant <PERSONNAME w:st="on" productid="la Cour P←nale"><PERSONNAME w:st="on" productid="la Cour">la Cour</PERSONNAME> Pénale</PERSONNAME> Internationale (CPI). Ces derniers sont alors contraints de passer des accords bilatéraux avec les USA, annihilant ainsi les possibles effets de <PERSONNAME w:st="on" productid="la CPI">la CPI</PERSONNAME>, pour préserver leurs intérêts et/ou leur développement économique. Difficile dans ces conditions de dire, de montrer et d’écrire ce qui est et ce que l’on en pense.

Après le Procès de Nuremberg, douze autres procès suivirent menés par des tribunaux militaires américains, appelés Tribunal militaire de Nuremberg, ciblant plus précisément les tranches de responsabilités et notamment celles des industriels allemands ayant fourni le régime nazi, par exemple, Krupp et son staff furent inculpés et condamnés dans le procès N°10. Les quatre chefs d’accusation étaient:

1. Crimes contre la paix en participant à la préparation de guerres d’agression en violation de traités internationaux;

2. Crimes contre l’humanité, pour le pillage, la destruction et l’exploitation des territoires occupés;

3. Crimes contre l’humanité pour participation au meurtre, à l’extermination, à l’esclavage, à la déportation, à l’emprisonnement, à la torture et à l’utilisation du travail forcé de civils des territoires occupés par les troupes allemandes, d’Allemands et de prisonniers de guerre;

4. Participation à un complot contre la paix.

Tout y est. Krupp condamné à juste titre, pourquoi ne pas condamner Raytheon, Chromcraft, Lockheed Martin ? Et comment dans ces conditions les compagnies chimiques américaines ayant fabriqué l’Agent Orange en pleine connaissance de cause pour l’Armée américaine seraient-elles innocentes ?

Les avocats qui défendent les fabricants américains de l’Agent Orange ne s’y sont pas trompés, eux ont tout de suite pris la mesure du Procès de New York, faisant référence au Procès de Nuremberg au sujet du fournisseur du Zyklon B ¹ pour les chambres à gaz nazies (IG-Farben, consortium allemand de sociétés chimiques et pharmaceutiques, ayant des capitaux américains) et n’ayant pas versé de dédommagements à qui que ce soit.

Dès la fin de <PERSONNAME w:st="on" productid="la Guerre">la Guerre</PERSONNAME> mondiale, la hardiesse des technologies et des sciences états-uniennes exhibées à grand renfort de médias naissants de ces mêmes technologies et sciences, contrairement à l’image secrète de l’ex-URSS, forcera une admiration planétaire sans borne fabricante d’allégeance à venir. Une forme de colonisation des esprits de la jeunesse internationale d’après-guerre. Effet garanti d’un but recherché et avoué : celui d’un mode de vie imposé par l’avènement d’une dictature de l’envie et de la consommation, d’une justice, d’une vérité, d’un droit : ceux et celles du plus fort.

Fin 1946, les Nations Unies confirmaient les principes de droit international reconnus par le Statut du tribunal de Nuremberg en valeur permanente ouvrant la voie à une juridiction internationale comme <PERSONNAME w:st="on" productid="la CPI. Mais"><PERSONNAME w:st="on" productid="la CPI.">la CPI.</PERSONNAME> Mais</PERSONNAME> ces Nations Unies, devenues l’ONU, fonctionnent grâce aux cotisations des pays membres versées au prorata du Produit National Brut (PNB), pondéré par le « niveau de vie » du pays membre cotisant. De fait, le principal « actionnaire » se trouvait être les Etats-Unis qui pesaient à eux seuls 30% du budget de cette institution internationale. Mais lorsque les décisions de l’ONU entravent les visées des USA, ceux-là retardent le paiement de leur cotisation asséchant les moyens de l’institution. Maintenant que l’Europe pèse 36% du budget de l’ONU, perdant de leur influence, les USA font la moue et disent qu’ils vont abaisser leur participation de 2%, et de 3%, puis de 10%, finissant même par ne pas la payer du tout, asphyxiant de la même manière le système, se jouant ainsi des Forces de maintient de la paix et du Conseil de sécurité en retournant le « machin » financé provisoirement par les autres à leur avantage, intérêts géopolitiques, énergétiques via militaro stratégiques : une ONU devenue accommodante perçoit alors son dû. Alors que dire des thèmes programmés dans les instances onusiennes si ceux-ci abordent des sujets qui fâchent, comme l’Agent Orange. Il devient très difficile voire quasi impossible de mettre à l’ordre du jour un sujet qui dérange, et à plus forte raison une demande de résolution à l’Assemblée Générale de New York sur ce même sujet.

Sale temps pour les victimes. Le Droit international se réduit à des écrits.

¹ http://www.cbgnetwork.org/262.html

Les victimes vietnamiennes de l’Agent Orange ont déposé une requête auprès de <PERSONNAME w:st="on" productid="la Cour">la Cour</PERSONNAME> d’appel fédérale de New York. Si celle-ci est acceptée, une nouvelle plaidoirie aura lieu devant les juges de cette Cour. Dans le cas contraire, les victimes ont décidé de se pourvoir en Cour suprême (Washington). Le CIS les soutiendra sans faille.

André Bouny, père adoptif d’enfants vietnamiens, préside le « Comité International de Soutien aux victimes vietnamiennes de l’Agent Orange et au procès de New York » (CIS)


Mercredi 26 Mars 2008
andre-bouny [andre-bouny@wanadoo.fr]
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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 13:12

1958 : les « bons » Arabes de l'État d'Israël
1958 : Israel comes to the aid of the Arab monarchies

Publié le 25-03-2008

En 1958, quand la monarchie jordanienne est menacée par un soulèvement populaire, les dirigeants israéliens montrent de quel côté ils se trouvent.

Les bouleversements qui traversent le monde arabe au cours de l'année 1958 n'inquiètent pas particulièrement les dirigeants israéliens, pour ce qui concerne la sécurité de leur propre pays.

La remise en cause du régime pro-occidental de Camille Chamoun au Liban au printemps, puis la révolution en Irak en juillet qui renverse la monarchie inféodée aux compagnies pétrolières européennes, menaçant de s'étendre au royaume de Hussein de Jordanie, sont en revanche une source de préoccupation majeure pour la Grande-Bretagne et les Etats-Unis.

Le gouvernement israélien décide donc, dans ce contexte, de montrer aux grandes puissances qu'il est leur allié le plus sûr, sinon le seul dans la région, pour défendre leurs intérêts.

Lorsque le trône de Hussein vacille, au mois de juillet, et que le roi concentre ses forces autour de son palais à Amman pour contrer une insurrection populaire, le chef de l'armée israélienne Chaïm Laskov suggère d'en profiter pour attaquer la Cisjordanie dégarnie en troupes jordaniennes. Pas maintenant, lui répond le Premier ministre David Ben Gourion, dans la mesure où la Grande-Bretagne et les Etats-Unis soutiennent la monarchie. En conséquence, Israël manifeste sa bonne volonté occidentale en autorisant le survol de son espace aérien par des transports de troupes britanniques, qui se portent au secours du roi Hussein. Israël et la Jordanie sont pourtant toujours théoriquement en situation de belligérance !

Il faudra une autre situation, la guerre de 1967 lancée avec l'autorisation préalable de Washington, pour qu'Israël s'empare de Jérusalem-Est et de la Cisjordanie.

par CAPJPO-EuroPalestine

ENGLISH TEXT----------------------------------

1958

Israel comes to the aid of the Arab monarchies

The upheavals taking place all across the Arab world during the year of 1958 did not particularly bother the Israeli leaders, as far as their own country's safety was concerned.

On the other hand, the pro-West regime of Camille Chamoun in Lebanon was being called into question that Spring. Shortly afterwards, in July, this was followed by the revolution in Iraq overthrowing a monarchy wedded to the European oil companies, which threatened to have a domino effect on Hussein of Jordan. These events were the source of major concern to Great Britain and the U.S.

The Israeli government therefore decided that this was the right moment to show the major powers that, for the defence of their interests, Israel was their most dependable ally, if not their only ally, in the region.

In July, while Hussein's throne was faltering and the king was amassing his troops around his palace in Amman in order to put down the popular uprising, the Israeli army chief Chaim Laskov suggested taking advantage of the situation by attacking the West Bank, denuded of Jordanian troops. Not now, replied the Prime Minister, David Ben Gurion, in view of the support towards the monarchy displayed by Great Britain and the U.S. Therefore, Israel showed its goodwill towards the West by authorizing the British to overfly Israel's airspace when transporting British troops to come to Hussein's aid. Israel and Jordan were, however, still theoretically in a state of war !

It was to be a later event, the 1967 war launched with the agreement of Washington, which enabled Israel to take over East Jerusalem and the West Bank.

* "Israel : 60 years of smokescreens - 22 000 days of Palestinian resistance"

by CAPJPO-EuroPalestine


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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 13:11

*1957 : Dimona, une usine « textile » ?
*1957 : The big lie about nuclear weapons

Publié le 24-03-2008

Dans le plus grand secret, au début de 1957, des ingénieurs français s'installent dans la ville de Dimona (désert du Neguev), pour aider leurs collègues israéliens à la construction d'un site industriel qu'Israël présentera pendant plusieurs années comme étant une usine textile.

Parallèlement, commencent à arriver à Dimona de lourdes caisses, convoyées par la société française St Gobain. L'accord entre la France et Israël pour co-développer l'énergie nucléaire, qui à cette époque est d'abord synonyme de nucléaire militaire, a été conclu au moment de l'attaque contre l'Egypte, un an plus tôt.

Côté israélien, c'est un jeune haut fonctionnaire, Shimon Peres -devenu dans l'intervalle président d'Israël- qui a mené les pourparlers avec le gouvernement français du « socialiste » Guy Mollet. Outre la participation de son armée à la tentative de renverser Nasser, Israël s'est engagé à activer ses réseaux de sympathisants sionistes, en Algérie, pour aider la France à combattre le F.L.N. Le rôle joué par le Mossad en Algérie sera un facteur important de la rupture, dramatique, entre les communautés juive et musulmane de ce pays, où elles vivaient en harmonie depuis des siècles.

Mais les dirigeants israéliens n'en ont cure. En échange des services fournis à l'impérialisme français, ils demandent une aide pour avoir eux aussi la bombe, que les Français sont en train de développer à la même époque pour leur propre compte.

Ils l'auront, tout en gardant officiellement le plus grand silence. Dans les années 1960, leur premier protecteur, les Etats-Unis, qui n'ont pas été partie prenante au projet développé avec la France, demandent des explications au gouvernement israélien : celui-ci n'en donnera pas, et Washington n'insistera pas.

Selon plusieurs historiens, le bombardement meurtrier, en juin 1967, du navire-espion américain USS Liberty par l'aviation israélienne, était dû au fait que le bateau s'intéressait un peu trop au site de Dimona. Mais les deux alliés se mirent rapidement d'accord pour parler d'un « tragique accident », et il ne fut plus jamais question de l'USS Liberty ni des dizaines de marins américains tués par les chasseurs-bombardiers de « Tsahal ».

Bientôt, Israël disposera de plusieurs centaines d'ogives nucléaires, lançables à partir des missiles Jericho développés dès les années 1960 par la firme française Dassault, et même, plus récemment, de sous-marins porteurs de l'arme nucléaire, qui dotent le pays de ce que l'on appelle une capacité de « deuxième frappe » (la possibilité d'utiliser le feu nucléaire même si les avions et les engins tirés du sol ont été atteints par l'ennemi).

Le mensonge des dirigeants israéliens sur leur arsenal nucléaire leur permet, entre autres, de poursuivre la course aux armements conventionnels, et de disposer d'équipements incomparablement plus sophistiqués que ceux de toutes les armées du Proche et du Moyen-Orient.

Lorsque Mordechai Vanunu, un technicien de la centrale nucléaire de Dimona inquiet, pour l'avenir de son propre pays, de la folie belliqueuse ambiante, décide de s'adresser à l'opinion publique internationale, en 1986, il est kidnappé, en Europe, par des agents du Mossad, et jeté en prison pour « trahison ».

Mais c'est quand même Israël qui est aujourd'hui à la pointe de la campagne occidentale pour empêcher l'Iran de développer une technologie nucléaire, et qui fait pression, sur les Etats-Unis, pour qu'ils bombardent l'Iran, au besoin avec des bombes ... nucléaires !

* Chronique : "Israël : 60 ans de mystifications - 22 000 jours de résistance palestinienne"

par CAPJPO-EuroPalestine

ENGLISH TEXT----------------------------------

1957

The big lie about nuclear weapons

At the beginning of 1957, French engineers installed themselves, in the greatest secrecy, in the town of Dimona in the Negev desert in order to help their Israeli colleagues to construct an industrial site. For several years, the Israelis claimed that it was a textile factory.

Simultaneously, heavy containers began to arrive in Dimona, transported by the French company St Gobain. The Franco-Israeli agreement to jointly develop nuclear energy, then synonymous with the development of nuclear arms, had been made at the time of the attack on Egypt, one year earlier.

It was a young official, Shimon Peres - later to become president of Israel - who had led the negotiations with the French "socialist" government of Guy Mollet. Apart from its army's participation in the attempted overthrow of Nasser, Israel had agreed to activate its network of Zionist sympathisers in Algeria, in order to help France combat the Algerian struggle for independence. The role played by Mossad was to be an important factor in the dramatic break between the Jewish and Muslim communities in Algeria , where they had for centuries lived in harmony. But that was of no concern to the Israeli leaders. In exchange for services rendered to French imperialism, they demanded help to also obtain the bomb, which the French were at that time developing for themselves.

And they got their wish, while maintaining total silence about it. In the Sixties, their main protector, the United States, which had not been party to the plan developed with France, asked for explanations from the Israeli government : they received none, and Washington did not persist. According to many historians, the murderous bombardment in June 1967 by the Israeli air force of the American spy-ship, the USS Liberty, was due to the fact that the ship was a little too interested in the Dimona site. However, the two allies quickly agreed to speak only of a "tragic accident" and nothing more was said about the USS Liberty nor about the dozens of American sailors killed by the Tsahal's fighter-bombers.

The Israelis soon disposed of several hundred nuclear warheads which they could launch using Jericho missiles developed by the French firm Dassault. They subsequently obtained nuclear submarines, giving them a "second-strike" capability (the ability to use nuclear arms even if ground-based ones had been hit by the enemy). The Israeli leaders' lies about their nuclear arsenal also allowed them to pursue their conventional-arms race and to obtain equipment which was incomparably more sophisticated than that of all the armies of the Near and Middle East.

Mordechai Vanunu, a technician at the Dimona nuclear plant, was worried about the future of his country, along with its reckless warmongering. When he voiced his concerns to international public opinion in 1986, he was kidnapped in Europe by Mossad agents and thrown into prison for "treason".

Even so, today Israel is the principal promoter of the West's campaign to prevent Iran from developing nuclear technology, pressurizing the United States to attack Iran, if necessary with.... nuclear weapons !

* "Israel : 60 years of smokescreens - 22 000 days of Palestinian resistance"

by CAPJPO-EuroPalestine


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9 janvier 2009 5 09 /01 /janvier /2009 21:42

Vaincre Hitler. Pour un judaïsme plus humaniste et universaliste (version longue)
Le lundi 17 mars 2008

Version longue de l'entretien avec Avraham Burg
Publié en 2007, "Vaincre Hitler" a crée une vive polémique en Israël.
Avraham Burg, qui fût tour à tour conseiller du Premier ministre chargé de la diaspora, président de l'Agence juive et du mouvement sioniste mondial, vice-président du Congrès juif mondial, et président de la Knesset, y dénonce le repli nationaliste et ethnique de son pays au détriment des valeurs fondatrices qu'il voit dans le judaïsme, l'humanisme et l'universalisme.
Fustigeant "l'industrie de la Shoah", il écrit "Israël est devenu un royaume sans prophétie."

Agenda :
- SALON DU LIVRE : AVRAHAM BURG
Avraham Burg est l'invité du Forum des auteurs du magazine LIRE, le mardi 18 mars de 18h30 à 19h30
infos pratiques : SALON DU LIVRE DE PARIS
Porte de Versailles, Hall 1
Métro : Ligne 12 / Porte de Versailles - Ligne 8 / Balard
Tramway : Ligne 3 / Porte de Versailles
Autobus : Lignes 39, 80, Petite Ceinture (PC)

Livre :
- Avraham Burg
Vaincre Hitler
éditeur : Fayard
parution : 5 mars 2008

- revue Manière de Voir
Numéro coordonné par Dominique Vidal
Histoires d'Israel (1948-2008) N°98
parution : avril-mai 2008
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