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Noesam@Voila.fr

  • : sionazisme
  • : Tout Juif qui se respecte, religieux ou séculier, ne peut plus garder le silence, voir pire, soutenir le régime sioniste, et ses crimes de génocide perpétrés contre le peuple palestinien...La secte sioniste est à l’opposé du Judaïsme. .................... Mensonge, désinformation, agression, violence et désobéissance de la loi internationale sont aujourd’hui les principales caractéristiques du sionisme israélien en Palestine.
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Israèl est contre TORAH

*"Les sionistes me dégoûtent autant que les nazis."
(Victor Klemperer, philologue allemand d'origine juive, 1881-1960)

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L’initiative sioniste de proclamer l’État d’Israël constitue une révolte contre la volonté divine, contre la Torah, une révolte qui a engendré une vague interminable de violence et de souffrance. À l’occasion de la fondation de l’État hérétique, les juifs fidèles à la Torah pleurent cette tentative d’extirper les enseignements de la Torah, de transformer les juifs en une « nation laïque » et de réduire le judaïsme au nationalisme.......Nous déplorons les tragédies que la révolution sioniste a provoquées chez les Palestiniens, notamment des déportations, l’oppression et la subjugation..Que nous méritions que cette année toutes les nations, en acceptant la souverainet

é divine, puissent se réjouir dans une Palestine libre et dans une Jérusalem libre! Amen. Offert par Netouré Karta International : www.nkusa.orglink

                                               


   

 


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FATHER OF SIONAZISJACOB HITLER

La prétendue ascendance juive d'Hitler: Une "explication" par la haine de soi
Une publication parue cette semaine a attiré mon attention. Il s’agit ni plus ni moins de la généalogie d’Adolf Hitler qui aurait des ascendants juifs !! Dans son article, Gilles Bonafi présente une fiche des Renseignements généraux que le magazine Sciences et Avenir a publié en mars 2009, et où on peut clairement lire le deuxième prénom d’Hitler : Jacob. Adolf Jacob Hitler serait le petit-fils de Salomon Mayer Rothschild. Cette information a été divulguée par deux sources de très haut niveau : Hansjurgen Koehler officier d’Heydrich, qui était lui-même l’adjoint direct d’Heinrich Himmler et Walter Langer le psychiatre qui a réalisé le profil psychologique d’Hitler pour l’OSS, les services secrets US pendant la Seconde Guerre mondiale.
SOURCE ;alterinfo

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17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 20:35

Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi l’impérialisme américain et ses pions dans la région, y compris Israël et les monarchies corrompues et dépendantes que sont la Jordanie, le Qatar, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, aimeraient voir un « changement de régime » en Syrie.". Article de www.workers.org publié par la site de Michel Collon.

"Le caractère dual de la Syrie

La Syrie est l’un des rares pays arabes à n’entretenir aucune relation avec Israël. Plusieurs organisations de résistance palestinienne ont des « bureaux en exil » en Syrie, y compris le Hamas. La Syrie est alliée de façon étroite à l’Iran et au Liban.

La Syrie aujourd’hui n’est ni un pays socialiste, ni un pays révolutionnaire. Le capitalisme - et l’inégalité qui en résulte - n’y a pas été renversé. Il existe une classe capitaliste, en Syrie : nombreux sont ceux qui, en son sein, ont bénéficié des « réformes » au cours desquelles des industries anciennement aux mains de l’État ont été vendues à des capitaux privés.

Toutefois, l’État syrien représente des forces contradictoires. Le pays a été un bastion de protection des gains obtenus lors des luttes et soulèvements anticoloniaux des masses arabes dans les années 60 et 70. Au cours de cette période, de nombreux gains sociaux importants ont été réalisés, des industries et ressources majeures ayant appartenu au capital étranger ont été nationalisées et d’importants progrès ont été enregistrés dans la garantie des soins de santé, dans le niveau de vie et l’enseignement.e

La Syrie sous le parti socialiste arabe Ba’ath est résolument laïque. Elle a maintenu la liberté religieuse pour tous tout en n’autorisant aucun groupement religieux à dominer l’État ou à être promu par ce dernier.

Mais le régime syrien a également réprimé sévèrement les efforts des mouvements de masse basés au Liban et en Syrie et qui voulaient poursuivre la lutte. Il a justifié sa répression des mouvements passés en insistant sur sa position précaire à proximité d’Israël, sur l’impact des deux guerres contre Israël, en 1967 et 1973, et sur l’occupation et l’annexion par Israël de l’importante région syrienne que sont les hauteurs du Golan, et ce, depuis 44 ans.

Les années de sanctions de la part des États-Unis et les efforts de déstabilisation du passé ont également eu un effet cumulatif. L’appareil d’État, craignant depuis longtemps les perpétuelles interventions de l’extérieur, craint désormais le changement.

Il est essentiel de reconnaître ce caractère dual et de ne pas excuser ni d’ignorer tous les problèmes qui en découlent.

La Syrie a assumé le fardeau supplémentaire de nourrir et d’héberger plus de 500.000 réfugiés palestiniens et leurs descendants ces 63 dernières années. Les conditions sont meilleures que dans n’importe quel pays avoisinant parce que, contrairement à ce qui se passe au Liban et en Jordanie, les soins de santé, l’éducation et le logement sont accessibles aux Palestiniens vivant en Syrie

L’impact de la guerre en Irak

L’invasion et la destruction massive par les États-Unis du pays voisin, l’Irak, la discussion entre Bush et Blair d’une semblable agression contre la Syrie en 2003 et les nouvelles sanctions très dures contre la Syrie ont encore accru l’intensité des pressions.

Mais le facteur le plus destructeur n’a jamais été discuté dans les médias traditionnels : plus de 1.500.000 Irakiens ont afflué en Syrie afin d’échapper à l’occupation américaine de ces huit dernières années.

Ceci a eu une importante influence sur un pays dont la population était de 18 millions d’habitants en 2006. Selon un rapport sorti en 2007 par le bureau du haut commissaire américain pour les Réfugiés, l’arrivée quotidienne de 2000 Irakiens désespérés a eu un impact extrême sur toutes les facettes de la vie en Syrie, particulièrement sur les services proposés par l’État à tous ses citoyens et à tous les réfugiés. La Syrie a le plus haut niveau de droits civiques et sociaux pour les réfugiés, dans toute la région. D’autres pays des alentours exigent un minimum de solvabilité bancaire et expulsent les réfugiés nécessiteux.

L’arrivée inattendue de ces réfugiés irakiens a eu un impact dramatique sur les infrastructures, sur les écoles primaires et supérieures à la gratuité garantie, sur les soins de santé gratuits, sur la disponibilité des logements et sur les autres domaines de l’économie. Elle a provoqué une hausse des prix dans toute l’alimentation. Les prix des denrées alimentaires et des biens de première nécessité ont augmenté de 30 pour 100, les prix des propriétés de 40 pour 100 et les prix des loyers de 150 pour 100.

Les réfugiés irakiens ont également bénéficié de la part de l’État syrien de subsides pour le carburant, la nourriture, l’eau et autres produits essentiels pour tout le monde. Une telle masse de personnes sans emploi a amené une baisse des salaires et a augmenté la concurrence autour des emplois. L’impact du ralentissement économique mondial durant cette période difficile a encore aggravé les problèmes. (Middle East Institute, 10 décembre 2010, rapport sur la Coopération au profit des réfugiés).

Les États-Unis ont créé la crise des réfugiés, qui a amené le déplacement de plus de 25 pour 100 de la population irakienne en raison des violences sectaires. Pourtant, ils acceptent le nombre le plus bas de réfugiés et ils ont contribué aux frais des secours des Nations unies pour une somme moindre que le coût d’un seul jour de guerre en Irak. Les sanctions américaines contre la Syrie ont encore accru la désorganisation économique du pays.

Tout cela a accru la conscience du gouvernement et du peuple de Syrie à propos des dangers de l’occupation américaine et de la déstabilisation interne et du bain de sang qui pourraient venir de la violence sectaire attisée par les États-Unis.

Washington prétend être ennuyé à propos de l’instabilité qui règne en Syrie. Mais l’impérialisme américain en tant que

système est amené à créer l’instabilité. La domination et le pouvoir débordants de l’armée et des sociétés pétrolières sur l’économique américaine et les énormes profits résultant des contrats militaires renforcent cette motivation à rechercher des solutions militaires.

Chaque déclaration faite par le gouvernement syrien a reconnu l’importance de réaliser des réformes internes tout en maintenant en place l’unité nationale dans un pays extrêmement diversifié présentant des différences historiques sur le plan de la religion, des tribus et des régions, et qui héberge actuellement près de deux millions de réfugiés.

Les diverses nationalités, religions et groupes culturels en Syrie ont absolument le droit de faire partie de ce processus. Mais ce dont ils ont le plus besoin, c’est que soit mis un terme à l’intervention constante et sans relâche des États-Unis.

USA, bas les pattes !"

Source : workers.org

Traduction : JMF / Investig’Action

CAPJPO-EuroPalestine

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17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 20:24

http://www.voltairenet.org/article169815.html

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La Contre-révolution au Proche-Orient
par Thierry Meyssan*

Un clan saoudien, les Sudairi, est au cœur de la vague contre-révolutionnaire lancée au Proche-Orient par les États-Unis et Israël. Dans une vaste synthèse, parue en épisodes dans le plus important quotidien de langue russe, Thierry Meyssan dresse depuis Damas le tableau général des contradictions qui agitent cette région.


 


11 mai 2011

Depuis
Damas (Syrie)

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Thèmes
 CentCom : Contrôle du « Grand Moyen-Orient »

Pays
 Arabie saoudite
 Bahreïn
 Syrie
 Egypte
 CCG

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L’image a fait scandale aux Etats-Unis : lors du G20, le président Obama s’incline devant le souverain saoudien et lui baise la main.

En quelques mois, trois gouvernements pro-occidentaux ont chuté dans le monde arabe : le parlement a renversé le gouvernement de Saad Hariri au Liban, tandis que des mouvements populaires ont chassé Zine el-Abbidine Ben Ali de Tunisie, puis arrêté Hosni Moubarak en Égypte.

Ces changements de régime s’accompagnent de manifestations contre la domination états-unienne et le sionisme. Ils profitent politiquement à l’Axe de la Résistance, incarné au plan étatique par l’Iran et la Syrie, et au plan infra-étatique par le Hezbollah et le Hamas.

Pour mener la contre-révolution dans cette région, Washington et Tel-Aviv ont fait appel à leur meilleur soutien : le clan des Sudairi, qui incarne plus que nul autre le despotisme au service de l’impérialisme.

Les Sudairi

Vous n’en avez peut-être jamais entendu parler, pourtant les Sudairi constituent l’organisation politique la plus riche du monde depuis plusieurs décennies.

Les Sudairi, ce sont parmi les cinquante-trois fils du roi Ibn Séoud fondateur de l’Arabie saoudite, les sept qui ont été enfantés par la princesse Sudairi. Leur chef de file était le roi Fahd, qui régna de 1982 à 2005. Ils ne sont plus que six depuis sa mort. L’ainé, c’est le prince Sultan, ministre de la Défense depuis 1962, 85 ans. Le plus jeune, c’est le prince Ahmed, ministre adjoint de l’Intérieur depuis 1975, 71 ans. Depuis les années 60, c’est leur clan qui a organisé, structuré, financé, les régimes fantoches pro-occidentaux du « Moyen-Orient élargi ».

Ici, un retour en arrière est indispensable.

L’Arabie saoudite est une entité juridique créée par les Britanniques durant la Première Guerre mondiale pour affaiblir l’Empire Ottoman. Bien que Lawrence d’Arabie ait inventé le concept de « nation arabe », il n’est jamais parvenu à faire de ce nouveau pays une nation, et encore moins un État. C’était et c’est toujours, la propriété privée de Séoud. Ainsi que l’a montré l’enquête judiciaire britannique lors du scandale Al-Yamamah, au XXIe siècle, il n’existe pas encore de comptes bancaires ni de budget du royaume ; ce sont les comptes de la famille royale qui servent à administrer ce qui reste leur domaine privé.

À l’issue de la Seconde Guerre mondiale, le Royaume-Uni n’ayant plus les moyens de son impérialisme, ce territoire passa sous suzeraineté états-unienne. Le président Franklin D. Roosevelt conclut un accord avec le roi Ibn Seoud : la famille des Séoud garantissait l’approvisionnement en pétrole des États-Unis qui, en échange, garantissaient l’aide militaire nécessaire au maintient des Séoud au pouvoir. Cette alliance est connue sous le nom d’Accord du Quincy, car négociée à bord du navire du même nom. C’est un accord, pas un traité, car il ne lie pas deux États entre eux, mais un État et une famille.

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L’Accord du Quncy lie les Etats-Unis à la famille des Séoud.

Le roi fondateur, Ibn Séoud, ayant eu 32 épouses et 53 fils, de graves rivalités entre successeurs potentiels ne tardèrent pas à se faire jour. Aussi fut-il tardivement décidé que la couronne ne se transmettrait pas de père en fils, mais de demi-frère en demi-frère.

Cinq fils d’Ibn Seoud sont déjà montés sur le trône. Le roi actuel, Abdallah Ier, 87 ans, est un homme plutôt ouvert d’esprit, bien que totalement déconnecté des réalités contemporaines. Conscient que le système dynastique actuel va à sa perte, il souhaite réformer les règles de succession. Le souverain serait alors désigné par le Conseil du royaume —c’est-dire par des représentants des diverses branches de la famille royale— et pourrait être d’une plus jeune génération.

Cette sage idée ne fait pas l’affaire des Sudairi. En effet, compte tenu des diverses renonciations au trône pour raison de santé ou par sybaritisme, les trois prochains postulants appartiennent au clan : le prince Sultan —déjà nommé— ministre de l’Intérieur, 85 ans ; le prince Nayef, ministre de l’Intérieur, 78 ans, et le prince Salman, gouverneur de Riyadh, 75 ans. Si elle devait être appliquée, la nouvelle règle dynastique le serait à leur détriment.

On comprend donc que les Sudairi, qui n’ont jamais porté dans leur cœur leur demi-frère, le roi Abdallah, le haïssent désormais. On comprend aussi qu’ils ont décidé de jeter toutes leurs forces dans la bataille actuelle.

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Le prince Bandar et son « frère » George W. Bush.
Le retour de Bandar Bush

À la fin des années 70, le clan des Sudairi était dirigé par le prince Fadh. Il remarqua les rares qualités d’un des enfants de son frère Sultan : le prince Bandar. Il l’envoya négocier des contrats d’armement à Washington et apprécia la manière dont il acheta l’accord du président Carter.

Lorsque Fadh monta sur le trône, en 1982, il fit du prince Bandar son homme de confiance. Il le nomma attaché militaire, puis ambassadeur à Washington, poste qu’il occupa tout au long du règne, jusqu’à son renvoi brutal par le roi Abdallah, en 2005.

Fils du prince Sultan et d’une esclave libyenne, le prince Bandar est une personnalité brillante et sans scrupules qui a su s’imposer au sein de la famille royale malgré le déshonneur attaché à son origine maternelle. Il est aujourd’hui le bras agissant des gérontocrates du clan Sudairi.

Durant son long séjour à Washington, le prince Bandar s’est lié d’amitié à la famille Bush, particulièrement à George H. Bush avec qui il était inséparable. Ce dernier aime à le présenter comme le fils qu’il aurait aimé avoir, au point qu’on le surnomme dans la capitale, « Monsieur Bandar Bush ». Ce que George H. —ancien directeur de la CIA, puis président des États-Unis— apprécie le plus chez lui, c’est son goût pour l’action clandestine.

« Mr. Bandar Bush » s’est intégré dans la haute société états-unienne. Il est aussi bien administrateur à vie de l’Institut Aspen que membre du Bohemian Grove. Le public britannique a découvert son existence lors du scandale Al-Yamamah : le plus grand contrat d’armement de l’Histoire et aussi la plus importante affaire de corruption. Durant une vingtaine d’années (1985-2006), British Aerospace, bientôt renommé BAE Systems, a vendu pour 80 milliards de dollars d’armement à l’Arabie saoudite tout en reversant discrètement une partie de cette manne sur les comptes bancaires d’hommes politiques saoudiens et probablement britanniques, dont 2 milliards de dollars pour le seul prince Bandar.

C’est que Son Altesse a beaucoup de frais. Le prince Bandar a repris à son compte nombre de combattants arabes levés par les services secrets saoudiens et pakistanais durant la Guerre froide pour combattre l’Armée rouge en Afghanistan à la demande de la CIA et du MI6. Bien sûr, la figure la plus connue de ce milieu n’était autre que le milliardaire anti-communiste devenu guru jihadiste, Oussama Ben Laden.

Il est impossible de dire précisément de combien d’hommes dispose le prince Bandar. Au fil du temps, on voit sa main dans de nombreux conflits et actes de terrorisme dans tout le monde musulman, du Maroc au Xinkiang chinois. À titre d’exemple, on se souvient de la petite armée qu’il avait implanté dans un camp palestinien libanais, à Nahr el-Bared, sous le nom de Fatah al-Islam. La mission de ces combattants était de soulever les réfugiés palestiniens, majoritairement sunnites, de proclamer un émirat indépendant et de combattre le Hezbollah chiite. L’affaire tourna mal, les salaires des mercenaires n’ayant pas été payés à temps. En définitive, en 2007, les hommes du prince Bandar se retranchèrent dans le camp. 30 000 Palestiniens furent obligés de fuir, tandis que l’armée libanaise livra bataille durant deux mois pour reprendre le camp. Cette opération coûta la vie à 50 mercenaires, à 32 civils palestiniens et à 68 soldats libanais.

Début 2010, Bandar fomenta un coup d’État pour renverser le roi Abdallah et placer son père, Sultan, sur le trône. Le complot fut découvert et Bandar partit en disgrâce sans pour autant perdre ses titres officiels. Mais fin 2010, la santé du roi déclinant et ses opérations chirurgicales se multipliant, les Sudairi reprirent la main et imposèrent son retour avec l’appui de l’administration Obama.

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Binational saoudo-libanais, Saad Hariri, s’est rallié aux Sudairi. Premier ministre démissionnaire du Liban, il bloque la constitution d’un nouveau gouvernement depuis trois mois et, en attendant, expédie les affaires courantes.

C’est après avoir rendu visite au roi, hospitalisé à Washington, et avoir conclu un peu vite qu’il était agonisant que le Premier ministre libanais Saad Hariri se rallia aux Sudairi. Saad Hariri est un saoudien, né à Riyadh, mais disposant de la double nationalité. Il tient sa fortune de son père, lequel devait tout aux Séoud. Il est donc un obligé du roi et est devenu Premier ministre du Liban à sa demande pressante, alors que le département d’État US s’interrogeait sur sa capacité à occuper le poste.
Durant la période où il obéissait au roi Abdallah, Saad Hariri entreprit de se réconcilier avec le président Bachar el-Assad. Il retira les accusations qu’il avait formulées à son égard à propos de l’assassinat de son père, Rafik el-Hariri, et déplora avoir été manipulé pour créer artificiellement une tension entre le Liban et la Syrie. En se ralliant aux Sudairi, Saad fit une volte-face politique. Du jour au lendemain, il renia la politique d’apaisement du roi Abdallah vis-à-vis de la Syrie et du Hezbollah et se lança dans une offensive contre le régime de Bachar el-Assad, pour le désarmement du Hezbollah et un compromis avec Israël.
Cependant le roi Abdallah se réveilla de son état semi-comateux et ne tarda pas à demander des comptes. Privé de ce soutien indispensable, Saad Hariri et son gouvernement furent renversés par le Parlement libanais au profit d’un autre milliardaire bi-national Najib Mikati, moins aventuriste. A titre de punition, le roi Abdallah lança une enquête fiscale sur la principale société saoudienne des Hariri et fit arrêter plusieurs de ses collaborateurs pour fraude.

Les légions des Sudairi

Les Sudairi ont décidé de lancer la contre-révolution tous azimuts.

En Égypte où ils finançaient d’une main les Moubarak, de l’autre les Frères musulmans, ils ont désormais imposé une alliance entre la confrérie et les officiers pro-US.
Ensemble, cette nouvelle coalition s’est partagé le pouvoir en excluant les leaders de la révolution de la Place Tahrir. Elle a refusé de convoquer une Assemblée constituante et s’est contentée d’amender marginalement la constitution.
En premier lieu, elle a déclaré l’islam religion d’État, au détriment de la minorité chrétienne copte (environ 10 %) qui avait été opprimée par Hosni Moubarak et s’était mobilisée en masse contre lui. De plus, le docteur Mahmoud Izzat, numéro deux des Frères, a appelé à la rapide instauration de la Sharia et à la restauration des châtiments islamiques.

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Porte-parole des Frères musulmans en Egypte, Essam Elarian ne centre pas sa campagne électorale sur l’abrogation des Accords de Camp David, mais sur la criminalisation de l’homosexualité. Selon lui, même si la majorité de la population accepte ce « vice », un Etat musulman se doit de le réprimer selon la Sharia.

Le jeune Waël Ghoneim, qui avait joué un rôle de premier plan dans le renversement du tyran, a été interdit de podium dès la manifestation de la victoire, le 18 février, qui réunit près de 2 millions de personnes. À l’inverse, le prêcheur vedette des Frères, Youssef al-Qardawi, de retour après 30 ans d’exil à Qatar, a pu longuement s’exprimer. Lui, qui avait été déchu de sa nationalité par Gamal Abdel Nasser, s’est érigé en incarnation de la nouvelle ère : celle de la Sharia et de la coexistence pacifique avec le régime sioniste de Tel-Aviv.
Le Prix Nobel de la paix Mohammed el-Baradeï, —que les Frères musulmans avaient choisi comme porte-parole durant la révolution pour se donner une image ouverte— a été physiquement agressé par les mêmes Frères lors du référendum constitutionnel et a été écarté de la scène politique.
Les Frères musulmans ont annoncé leur entrée en bonne et due forme sur la scène politique avec la création d’un nouveau parti, Liberté et Justice, soutenu par la National Endowment for Democracy (NED) et imitant l’image de l’AKP turc (Ils ont choisi la même stratégie en Tunisie avec le Parti de la Renaissance).
Dans ce contexte, des violences ont été perpétrées contre les minorités religieuses. Ainsi deux églises coptes ont été brûlées. Loin de punir les agresseurs, le Premier ministre leur a donné un gage : il a démis de ses fonctions le gouverneur qu’il venait de nommer dans la province de Qenna, le respecté général Imad Mikhael… parce que celui-ci n’est pas musulman sunnite, mais chrétien copte.

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Le Conseil de coopération du Golfe (CGC) a appelé de ses voeux l’intervention de l’OTAN en Libye et a envoyé l’armée saoudienne et la police émiratie écraser la contestation à Bahreïn.

En Libye, les Sudairi ont transféré des combattants armés en Cyrénaïque avant que les franco-britanniques ne donnent le signal de l’insurrection contre le pouvoir de la Tripolitaine. Ce sont eux qui ont distribué des armes et des drapeaux rouge-noir-vert à l’étoile et au croissant, symboles de la monarchie senoussi, protectrice historique des Frères musulmans.
Leur objectif est d’en finir avec le trublion Kadhafi et de restaurer le prince Mohammed sur le trône de ce qui était jadis le Royaume-Uni de Libye.
C’est le Conseil de coopération du Golfe qui, le premier, a demandé une intervention armée contre le gouvernement de Tripoli. Et c’est, au sein du Conseil, la délégation saoudienne qui a conduit les manœuvres diplomatiques pour que la Ligue arabe cautionne l’attaque par les armées occidentales.
De son côté le colonel Kadhafi avait assuré dans plusieurs discours qu’il n’y avait pas de révolution en Cyrénaïque, mais que son pays devait faire face à une opération de déstabilisation d’Al Qaïda ; des propos qui ont fait sourire, à tort, et qui furent confirmés par le commandeur de l’US Africom en personne : on se souvient du malaise du général Carter F. Ham, commandant des premières opérations militaires états-uniennes avant qu’il ne soit relevé par l’OTAN. Il s’était étonné de devoir choisir ses cibles en s’appuyant sur des espions au sol connus pour avoir combattu les forces alliées en Afghanistan : en clair, les hommes de Ben Laden.

Le Bahreïn, quant à lui, se présente comme un royaume indépendant depuis 1971. En réalité, il est toujours un territoire gouverné par les Britanniques. Ceux-ci avaient choisi en leur temps comme Premier ministre le prince Khalifa et l’ont maintenu à ce poste depuis 40 ans sans discontinuer, après la fiction d’indépendance et encore aujourd’hui. Une continuité qui n’est pas pour déplaire aux Sudairi.
Le roi Hamad a accordé une concession aux États-Unis qui ont installé au port de Juffair le quartier général naval du Central Command et la Ve flotte. Dans ces conditions, la demande populaire de monarchie constitutionnelle signifie l’accès à une véritable indépendance, la fin de la tutelle britannique, et le départ des troupes US. Une telle évolution ne manquerait pas de faire tâche d’huile en Arabie saoudite et de menacer les bases du système.
Les Sudairi ont convaincu le roi du Bahreïn d’écraser tout espoir populaire dans le sang.

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Garant de l’ordre établi, le prince Nayef est l’inflexible ministre saoudien de l’Intérieur et de l’Information depuis 41 ans.

Le 13 mars, le secrétaire US à la Défense Robert Gates est venu installer la coordination des opérations à Manama, lesquelles ont débuté le lendemain avec l’entrée de troupes spéciales saoudiennes, placées sous le commandement du prince Nayef et connues comme « les Aigles de Nayef ».
En quelques jours, tous les symboles de la contestation ont été détruits, y compris le monument public érigé jadis sur la place de la Perle. Des centaines de personnes sont mortes ou portées disparues. La torture —qui avait été presque abandonnée depuis une dizaine d’années— a été à nouveau généralisée. Les médecins et infirmiers qui ont soigné des manifestants blessés ont été arrêtés dans leurs hôpitaux, incarcérés au secret, puis traduits devant des tribunaux militaires.

Cependant, le plus important dans cette terrible répression est la volonté de transformer un classique combat de classe opposant une population entière à une classe de privilégiés vendus à un impérialisme étranger, en un conflit sectaire. La majorité des Bahreinis étant chiites alors que la famille régnante est sunnite, c’est le chiisme —véhicule de l’idéal révolutionnaire de Rouhollah Khomeiny— qui a été désigné comme cible. En un mois, les « Aigles de Nayef » ont rasé 25 mosquées chiites et endommagé 253 autres.
21 des principaux leaders de la contestation politique seront prochainement jugés par un tribunal d’exception. Ils encourent la peine de mort. Plus encore que sur les chiites, la monarchie s’acharne sur Ibrahim Chérif, le président du parti Waed (gauche laïque), auquel elle reproche de ne pas jouer le jeu confessionnel alors qu’il est sunnite.

À défaut de pouvoir déstabiliser l’Iran, les Sudairi ont concentré leurs attaques contre la Syrie.

La déstabilisation de la Syrie
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Les révolutions mises en scène pour les médias ont leur logo. Ici, celui de « The Syrian Revolution 2011 » sur Facebook. .

Début février, alors que le pays ne connaissait aucune manifestation, une page intitulée The Syrian Revolution 2011 était créée sur Facebook. Elle appelait à une « Journée de la colère », le vendredi 4 ; appel relayé par Al-Jazeera, mais qui ne rencontra aucun écho, nulle part. La chaîne qatarie déplora cette absence de réaction et stigmatisa la Syrie, ce « royaume du silence » (sic).
La dénomination The Syrian Revolution 2011 laisse songeur : formulée en anglais, elle est caractéristique des slogans publicitaires. Mais quel révolutionnaire authentique penserait que s’il ne parvient pas à réaliser son idéal en 2011, il rentrera se coucher à la maison ?
Plus étrange, le jour de sa création, cette page Facebook a enregistré plus de 80 000 amis. Un tel engouement en quelques heures, suivi de rien du tout, évoque une manipulation réalisée avec des logiciels de création de comptes. D’autant que les Syriens ont un usage modéré d’Internet et n’ont accès à l’ADSL que depuis le 1er janvier.

Les troubles ont débuté un mois plus tard à Deraa, un bourg rural situé à la frontière jordanienne et à quelques kilomètres d’Israël. Des inconnus ont payé des adolescents pour qu’ils taguent des graffitis antigouvernementaux sur les murs de la ville. La police locale a arrêtés les lycéens et les a traités comme des criminels au grand dam de leurs familles. Les notables locaux qui se proposaient de régler le contentieux ont été éconduits par le gouverneur comme des mal-propres. Les jeunes gens ont été passés à tabac. Les familles furieuses ont attaqué le commissariat pour les libérer. La police a répondu avec plus de brutalité encore, tuant des protestataires.

Le président Bachar el-Assad est alors intervenu pour sanctionner les policiers et le gouverneur —lequel n’est autre qu’un de ses cousins qu’il avait nommé à Deraa, loin de la capitale, pour qu’il se fasse oublier—. Une enquête a été ouverte pour faire toute la lumière sur cette bavure policière, les fonctionnaires responsables des violences ont été mis en examen et placés sous écrou. Des ministres se sont déplacés pour présenter les excuses et les condoléances du gouvernement aux familles de victimes ; excuses et condoléances qui ont été publiquement acceptées.
Tout aurait du rentrer dans l’ordre. Soudain des snipers cagoulés, postés sur des toits, ont tiré à la fois sur la foule et sur les policiers, plongeant la ville dans le chaos.

Profitant de la confusion, des individus armés se sont rendus à l’extérieur de la ville pour attaquer un bâtiment public qui abrite les services de renseignement chargés de l’observation du territoire syrien du Golan occupé par Israël. Les services de sécurité ont ouvert le feu pour défendre le bâtiment et ses archives. Il y a eu des morts de part et d’autre.

Ce type d’affrontement s’est reproduit. Les notables ont demandé la protection de l’armée face aux assaillants qui ont investi la ville. Trois mille hommes et des blindés ont été déployés pour protéger les habitants. En définitive, une bataille a opposé les combattants infiltrés à l’armée syrienne dans une sorte de remake du siège de Nahr el-Bared par l’armée libanaise. Sauf que cette fois, la presse internationale déforme les faits et accuse l’armée syrienne d’attaquer la population de Deraa.

Pendant ce temps, des heurts ont éclaté à Lattaquié. Ce port abrite de longue date des mafias qui se sont spécialisées dans la contrebande maritime. Ces individus ont reçu des armes et de l’argent en provenance du Liban. Ils ont vandalisé le centre ville. La police est intervenue. Sur ordre présidentiel, les forces de l’ordre n’étaient armées que de matraques. Les gangsters ont alors sortis des armes de guerre et ont tués des dizaines de policiers désarmés.

Le même scénario s’est reproduit dans la localité voisine de Banias, une ville de moindre importance, mais bien plus stratégique en ce qu’elle abrite la principale raffinerie pétrolière du pays. Cette fois, les forces de l’ordre ont fait usage de leurs armes et l’affrontement a tourné en bataille rangée.

Enfin, à Homs, une ville importante du Centre, des individus sont venus participer à une prière dans une mosquée intégriste et ont appelé les fidèles à manifester contre « le régime qui tue nos frères de Lattaquié ».

Réagissant aux troubles, la population syrienne est descendue en masse pour affirmer son soutien à la République. Des manifestations monstres, comme le pays n’en avait jamais connues de son histoire, ont réuni chaque fois des centaines de milliers de personnes à Damas, à Alep et même à Lattaquié, au cri de « Dieu, la Syrie, Bachar !  ».

Tandis que les affrontements se durcissaient dans les localités concernées, les forces de l’ordre sont parvenues à arrêter des combattants. Selon leurs aveux télévisés, ils ont été recrutés, armés et payés, par un député haririste libanais, Jamal Jarrah, ce que ce dernier dément.

Jamal Jarrah est un ami du prince Bandar. Son nom avait été cité dans l’affaire du Fatah al-Islam à Nahr el-Bared. Il est le cousin de Ziad Jarrah, un jihadiste accusé par le FBI d’être responsable du détournement du vol UA93 qui s’est écrasé en Pennsylvanie le 11 septembre 2001. Il est également cousin des frères Ali et Youssouf Jarrah, arrêtés par l’armée libanaise, en novembre 2008, pour espionnage au profit d’Israël.

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Depuis Londres et Paris, Ali Saad-al-din Bayanouni (secrétaire général de la section syrienne des Frères musulmans) et Abdel-Halim Khaddam (ancien vice-président de Syrie) appellent au renversement de Bachar el-Assad.

Jamal Jarrah serait un membre secret des Frères musulmans, ce qu’il dément également. En 1982, les Frères tentèrent de prendre le pouvoir en Syrie. Ils échouèrent et furent alors victimes d’une effroyable répression de masse. On croyait ce douloureux souvenir oublié depuis l’amnistie proclamée par Bachar el-Assad. Il n’en est rien, cette branche des Frères étant désormais financée par les Sudairi, qui jadis les excommuniaient. Le rôle de la confrérie dans les affrontements de Banias est maintenant reconnu par tous.

Jamal Jarrah aurait également utilisé des militants libanais du Hizb ut-Tahrir, une organisation islamiste basée à Londres et surtout active en Asie centrale. Le Hizb ut-Tahrir, qui se déclare non-violent, est accusé d’avoir organisé de nombreux attentats dans la vallée de la Ferghana. C’est notamment pour le combattre que la Chine a initié son rapprochement avec la Russie au sein de l’Organisation de coopération de Shanghai. Malgré plusieurs débats à la Chambre des Communes, les responsables londoniens du groupe n’ont jamais été inquiétés et occupent tous des postes de cadres de haut niveau dans des multinationales anglo-américaines.

Le Hizb ut-Tahrir a ouvert une section au Liban l’an dernier. À cette occasion, il a organisé un congrès où il a invité des personnalités étrangères, dont un intellectuel russe de renom international. Au cours des débats, les organisateurs ont appelé à l’instauration d’un État islamique en précisant que pour eux, les chiites et les druzes libanais, —et même certains sunnites— ne sont pas de vrais musulmans et devraient être expulsés comme les chrétiens. Stupéfait par ces outrances, l’invité russe s’est empressé de donner des interviews télévisés pour se démarquer de ces fanatiques.

Les forces de sécurité syriennes sont d’abord apparues débordées par les évènements. Formés en URSS, les officiers supérieurs ont fait usage de la force sans trop se soucier des conséquences sur la population. Cependant, la situation s’est progressivement renversée. Le président Bachar el-Assad a repris la main. Il a changé de gouvernement. Il a abrogé l’état d’urgence et a dissous la Cour de sûreté de l’État. Il a octroyé la nationalité syrienne aux milliers de Kurdes qui en étaient historiquement privés depuis un recensement contesté. En outre, il a pris diverses mesures catégorielles, comme l’abrogation des amendes pour retard de paiement des entreprises publiques (électricité etc.). Ce faisant, il a donné satisfaction aux principales demandes populaires et a tari l’opposition. Lors du « Jour de défi », le vendredi 6 mai, la totalité des manifestants dans le pays n’a pas atteint les 50 000 personnes, pour une population de 22 millions d’habitants.

Surtout, le nouveau ministre de l’Intérieur Mohammad al-Sha’ar, a appelé toute personne qui se serait laissée entraîner dans les émeutes de se rendre spontanément à la police et de bénéficier d’une amnistie complète en échange d’informations. Plus de 1 100 personnes ont répondu. En quelques jours, les principales filières ont été démantelées et de nombreuses caches d’armes saisies. Après cinq semaines de violences, le calme revient lentement dans presque toutes les villes troublées.

Parmi les meneurs identifiés et arrêtés, plusieurs seraient des officiers israéliens ou libanais, et un serait un politicien libanais proche de Saad Hariri. Cette tentative de déstabilisation aura donc une suite.

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Au sein du gouvernement saoudien, les Sudairi ont profité de la maladie du roi Abdallah pour le marginaliser. Avec l’aide des Etats-Unis et d’Israël, ils ont mit fin au rapprochement Abdallah-el-Assad et supervisent la contre-révolution arabe.
Un complot à découvert

Ce qui était originellement un complot pour renverser les autorités syriennes s’est transformé en un chantage public à la déstabilisation. Constatant que la révolte ne prend pas, les quotidiens arabes anti-syriens ont évoqué sans pudeur les marchandages en cours.

Ils ont relaté les voyages de négociateurs venus à Damas présenter les exigences des Sudairi. Si l’on en croit ces journaux, les violences ne s’arrêteront que lorsque Bachar el-Assad se sera plié à deux ordres :
- rompre avec l’Iran ;
- et cesser de soutenir la Résistance en Palestine, au Liban et en Irak.

La propagande internationale

Les Sudairi souhaitent une intervention militaire occidentale pour en finir avec la résistance syrienne, à la manière dont se déroule l’agression contre la Libye. Pour ce faire, ils ont mobilisé des spécialistes de la propagande.

À la surprise générale, la chaîne de télévision satellitaire Al-Jazeera a brutalement changé de ligne éditoriale. C’est un secret de polichinelle que cette station a été créée par la volonté des frères David et Jean Frydman, des milliardaires français qui furent conseillers d’Ytzakh Rabin et d’Ehud Barak. Ils souhaitaient créer un média qui permette un débat entre Israéliens et Arabes, alors que ce débat était interdit par la loi dans chacun des pays concernés.
Pour constituer la chaîne, ils ont sollicité l’émir de Qatar qui a, au départ, joué le rôle de couverture. L’équipe de rédaction a été recrutée au sein du service arabe de la BBC, de sorte que la majorité des journalistes de départ sont des agents du MI6 britannique.
Cependant, l’émir a pris le contrôle politique de la chaîne qui est devenue le bras agissant de sa principauté. Durant des années, Al-Jazeera a effectivement joué un rôle d’apaisement en favorisant le dialogue et la compréhension dans la région. Mais la chaîne a aussi contribué à banaliser le système d’apartheid israélien, comme si les violences de Tsahal n’étaient que des bavures regrettables d’un régime acceptable, alors qu’elles sont l’essence même du système.

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En fuite, l’ex-président Ben Ali a trouvé refuge en Arabie saoudite auprès du prince Nayef.

Al-Jazeera, qui a couvert de manière exceptionnelle les révolutions en Tunisie et en Égypte, a brusquement changé de ligne éditoriale avec l’affaire libyenne pour devenir le porte-parole des Saidari.

Cette volte-face mérite une explication. L’attaque de la Libye est originellement un plan franco-britannique conçu en novembre 2010, c’est-à-dire bien avant le « printemps arabe », auquel les États-Unis ont été associés. Paris et Londres entendaient régler des comptes avec Tripoli et défendre leurs intérêts coloniaux. En effet, en 2005-06, la NOC, compagnie nationale des pétroles libyenne, avait lancé trois appels d’offres internationaux pour l’exploration et l’exploitation de ses réserves, les plus importantes d’Afrique. Le colonel Kadhafi avait imposé sa règle du jeu. Les compagnies occidentales avaient conclu divers accords, certes avantageux, mais bien peu à leurs yeux. Il s’agissait même des contrats les moins favorables à des multinationales dans le monde. À cela s’ajoutaient divers contentieux liés à l’annulation de juteux contrats d’équipement et d’armement.
Dès les premiers jours du prétendu soulèvement de Benghazi, Paris et Londres ont mit en place un Conseil national de transition que la France a officiellement reconnu comme représentant légitime du peuple libyen. Ce Conseil a créé une nouvelle compagnie pétrolière, la LOC, qui a été reconnue par la communauté internationale au sommet de Londres comme exploitant de plein droit les hydrocarbures du pays. Lors de ce hold-up, il a été décidé que la commercialisation du pétrole volé par la LOC serait effectuée par… le Qatar, et que le groupe de contact des États alliés se réunirait désormais à Doha.

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Youssef al-Qardawi considère que la libération de la Palestine est importante, mais moins que l’instauration de la Sharia.

Immédiatement, le consultant religieux de la chaîne, Youssef al-Qardawi, se déchaîna chaque jour pour appeler au renversement de Bachar el-Assad. Cheikh al-Qardawi est le président de l’Union internationale des Oulémas et également du Conseil européen pour la recherche et la fatwa. Il est l’égérie des Frères musulmans et prône un islam original, mélange de « démocratie de marché » à l’américaine et d’obscurantisme à la saoudienne : il admet le principe de dirigeants élus pourvu que ceux-ci s’engagent à faire appliquer la Charia dans son interprétation la plus bornée.

Youssef al-Qardawi a été rejoint par l’ouléma soudien Saleh El-Haidane qui a appelé à « tuer un tiers des Syriens pour que les deux autres tiers vivent » (sic). Tuer un tiers des Syriens ? Cela signifie occire les chrétiens, les juifs, les chiites, les alaouites et les druzes. Pour que vivent les deux tiers ? C’est-à-dire pour instaurer un État sunnite avant que celui-ci n’épure sa propre communauté.

À ce jour, seule la branche palestinienne des Frères musulmans, le Hamas, semble réfractaire au pouvoir de séduction des pétro-dollars des Sudairi. Son chef, Khaled Mechaal, non sans un moment d’hésitation, a confirmé qu’il resterait en exil à Damas et qu’il soutenait le président el-Assad. Avec l’aide de ce dernier, il a cherché à prendre de court les plans impérialistes et sionistes en négociant un accord avec le Fatah de Mahmoud Abbas.

Depuis mars, Al-Jazeera, la BBC en arabe et France24 en arabe se sont mués en organe de propagande massive. À coup de faux témoignages et d’images manipulées, ils relatent des événements fabriqués pour plaquer sur la République syrienne les stéréotypes du régime tunisien de Ben Ali.
Ils cherchent à faire croire que l’armée syrienne est une force de répression comparable à la police tunisienne, et qu’elle n’hésite pas à tirer sur de paisibles citoyens luttant pour leur liberté. Ces médias ont même annoncé le décès d’un jeune soldat qui aurait refusé de tirer sur ses concitoyens et aurait été torturé à mort par ses supérieurs. En réalité, l’armée syrienne est une armée de conscrits, et le jeune soldat dont l’état-civil avait été publié était en permission. Il s’en est expliqué à la télévision syrienne où il a affirmé sa volonté de défendre son pays face aux mercenaires étrangers.
Ou encore, ces chaînes satellitaires ont essayé de présenter plusieurs personnalités syriennes comme des profiteurs, à l’instar de la belle-famille de Ben Ali. Elles ont concentré leurs critiques sur Rami Makhlouf, l’homme le plus riche du pays, qui est un cousin du président el-Assad. Elles ont prétendu que, sur le modèle tunisien, il exigeait des parts dans toutes les sociétés étrangères désirant s’implanter au pays. C’est absolument infondé et inimaginable dans le contexte syrien. En réalité, Rami Makhlouf a bénéficié de la confiance du président el-Assad pour obtenir la concession du téléphone mobile. Et, comme tous ceux qui ont obtenus de telles concessions dans le monde, il est devenu milliardaire. La vraie question est de savoir s’il a ou non profité de sa situation pour s’enrichir au détriment des consommateurs. La réponse est non : Syriatel propose les tarifs de téléphone mobile les moins chers au monde !
Quoi qu’il en soit, la palme du mensonge revient à Al-Jazeera. La chaîne qatarie est allée jusqu’à présenter des images d’une manifestation de 40 000 moscovites réclamant l’arrêt du soutien russe à la Syrie. Il s’agissait en fait d’images tournées lors de la manifestation annuelle du 1er mai, dans laquelle la chaîne avait implanté des acteurs pour réaliser de faux micro-trottoirs.

La réorganisation des réseaux du prince Bandar et de l’administration Obama

Le dispositif contre-révolutionnaire des Sudairi se heurte à une difficulté : jusqu’à présent les mercenaires du prince Bandar se battaient sous la bannière d’Oussama Ben Laden, que ce soit en Afghanistan, en Bosnie, en Tchétchénie ou ailleurs. Initialement considéré comme un anticommuniste, Ben Laden était progressivement devenu un anti-occidental. Sa mouvance était marquée par l’idéologie du clash des civilisations, énoncée par Bernard Lewis et popularisée par son élève Samuel Huntington. Elle a connu son ère de gloire avec les attentats du 11-Septembre et la guerre au terrorisme : les hommes de Bandar perpétraient les troubles partout où les Etats-Unis souhaitaient intervenir.

Dans la période actuelle, il est nécessaire de changer l’image des jihadistes. Désormais, ils sont invités à se battre aux côtés de l’OTAN, comme jadis ils se battaient aux côtés de la CIA en Afghanistan contre l’Armée rouge. Il convient donc de revenir au discours pro-occidental d’antan et de lui trouver une autre substance que l’anti-communisme. Ce sera le travail idéologique du cheik Youssef al-Qardawi.

Pour faciliter ce relookage, Washington a annoncé la mort officielle d’Oussama Ben Laden. Cette figure tutélaire disparue, les mercenaires du prince Bandar peuvent être mobilisés sous une nouvelle bannière.

Cette redistribution des rôles s’accompagne d’un jeu de chaises musicales à Washington.
Le général David Petraeus qui, en qualité de commandant du CentCom, devait traiter avec les hommes de Bandar au Proche-Orient, devient directeur de la CIA. Il faut donc s’attendre à un retrait accéléré des troupes de l’OTAN hors d’Afghanistan et à un engagement accru des hommes de Bandar dans les opérations secrètes de l’Agence.
Léon Panetta, le directeur sortant de la CIA, devient secrétaire à la Défense. Selon l’accord interne de la classe dirigeante états-unienne, ce poste devait être réservé à un membre de la Commission Baker-Hamilton. Or le démocrate Panetta —comme le républicain Gates— en faisait partie. Dans le cas de nouvelles guerres, il devrait limiter les déploiements au sol, hormis pour les Forces spéciales.

À Riyadh et à Washington, on dresse déjà l’acte de décès du « printemps arabe ». Les Sudairi peuvent dire du Proche-Orient ce que le Guépard disait de l’Italie : « Il faut que tout change pour que rien ne change et que nous restions les maîtres  ».



 Thierry Meyssan

Intellectuel français, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Il publie des analyses de politique étrangère dans la presse arabe, latino-américaine et russe. Dernier ouvrage en français : L’Effroyable imposture : Tome 2, Manipulations et désinformations (éd. JP Bertand, 2007).


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Source Komsomolskaïa Pravda (Fédération de Russie)
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8 mai 2011 7 08 /05 /mai /2011 21:51


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James Corbett
Jeudi 5 Mai 2011


Oussama Ben Laden déclaré mort... pour la neuvième fois

The Corbett Report, James Corbett, 2 mai 2011


      La nuit dernière, quand Obama a annoncé la mort d’Oussama Ben Laden lors d’un discours télévisé entendu dans le monde entier, c’était au moins le neuvième grand chef d’État ou officiel gouvernemental de haut rang qui le faisait.


      Compte tenu des problèmes rénaux avérés de Ben Laden et de la nécessité de dialyse qui en découlait, des officiels gouvernementaux, des chefs d'États et des experts du contre-terrorisme ont maintes fois exprimé l'avis qu’Oussama Ben Laden était mort en fait depuis quelque temps. Ces affirmations se fondaient sur sa santé défaillante en fin 2001, des signes visibles de détérioration de son état et des rapports concrets sur sa mort à la même période.


      En juillet 2001, Oussama Ben Laden a été transporté à l'hôpital zunien de Dubaï pour traitement rénal. Selon des sources du Renseignement français, il a été visité là-bas par un attaché local de la CIA. Quand plus tard l'agent s’est vanté de sa rencontre auprès d’amis, il a été promptement rappelé à Washington.


      À la veille du 11 septembre, Oussama Ben Laden séjournait dans un hôpital militaire pakistanais sous l'œil vigilant de l'ISI, l'homologue pakistanais de la CIA, qui a des liens profonds avec la communauté du Renseignement zunien.



      En octobre 2001, paraissant visiblement pâle et décharnée, portant un treillis militaire et une coiffure islamique, Ben Laden est apparu dans une vidéo. En décembre 2001, une autre vidéo a été rendue publique. Elle montrait cette fois un Ben Laden gravement malade, apparemment incapable de bouger le bras gauche.


      Puis, le 26 décembre 2001, Fox News a rapporté un article du journal Pakistan Observer, signalant que les Talibans afghans avaient annoncé officiellement la mort d’Oussama Ben Laden au début du mois. Selon cet article, il avait été enterré moins de 24 heures après dans une tombe anonyme, conformément aux pratiques sunnites wahabites.


      Il s'en est suivi une série de déclarations d’officiels qui confirmaient ce qui était déjà évident : Supposé vivre dans des grottes et des bunkers dans les passes montagneuses entre l’Afghanistan et le Pakistan, Oussama aurait été privé de l'équipement de dialyse qui lui était nécessaire pour vivre.



Oussama Ben Laden en décembre 2001


      Le 18 janvier 2002, le président pakistanais Pervez Musharraf a annoncé sans ambages : « Franchement, je pense à présent qu’il est mort. »


      Le 17 juillet 2002, Dale Watson, alors chef du contre-terrorisme au FBI, a dit lors d'une conférence des représentants de l’ordre : « Je pense personnellement qu’il [Ben Laden] n’est sans doute plus parmi nous, » avant d’ajouter prudemment, « Je n'en ai aucune preuve. »


      En octobre 2002, Hamid Karzaï, le président afghan, a déclaré à CNN : « J’en viens à penser qu’il [Ben Laden] est probablement mort. »


      En novembre 2005, le sénateur Harry Reid a révélé qu’il lui avait été dit qu’Oussama était peut-être mort dans un séisme en octobre de cette année-là au Pakistan.


      En septembre 2006, le Renseignement français a divulgué un rapport suggérant qu’Oussama était mort au Pakistan.


      Le 2 novembre 2007, Mme Benazir Bhutto, ancienne premier ministre du Pakistan, a déclaré à David Frost d’Al-Jazira, qu’Omar Sheikh avait tué Oussama Ben Laden.


      En mars 2009, Angelo Codevilla, ancien officier du Renseignement extérieur de Zunie et professeur de relations internationales à l'université de Boston, a déclaré : « Tout porte à croire qu’Elvis Presley est plus vivant aujourd'hui qu’Oussama Ben Laden. »


      En mai 2009, le président pakistanais Asif Ali Zardari a confirmé que ses « homologues des agences de renseignement zunien » n'avaient eu aucune nouvelle de Ben Laden en sept ans, et il a précisé, « Je ne pense pas qu'il soit vivant. »


      Aujourd’hui, en 2011, le président Obama a rejoint la mêlée des personnalités en situation de pouvoir qui ont annoncé la mort d’Oussama Ben Laden. Certains pourraient alléguer que les rapports antérieurs n’étaient pas crédibles, mais, comme il est apparu à présent que le corps d'Oussama a été immergé en mer moins de 12 heures après sa mort, sans possibilité de garantir son identité d’une manière indépendante, le même problème de crédibilité se pose à propos de cette dernière attaque. Sur ce point, l’unique preuve, qui nous a été fournie sur le fait qu’Oussama Ben Laden aurait été tué hier, se borne à quelques images télévisées d'un complexe en feu et à la parole du zèbre qui occupe actuellement le bureau ovale.


      Au surplus, étant donné qu'un consensus averti s'est formé autour de l'opinion que Ben Laden est mort depuis longtemps du fait de son insuffisance rénale, les Zuniens auront de leur président une meilleure opinion s’il présente la preuve que la personne tuée était effectivement Oussama Ben Laden, et qu'il est vraiment mort de la manière décrite. Sinon, cette annonce sera-t-elle plus tangible que celles de tant d'autres morts dans l’interminable guerre contre le terrorisme ?



      Restez connectés pour les autres développements de cette histoire...



Original : www.corbettreport.com/osama-bin-laden-pronounced-dead-for-the-ninth-time/
Traduction copyleft de Pétrus Lombard


 


 

http://www.alterinfo.net/Oussama-Ben-Laden-declare-mort-pour-la-neuvieme-fois_a58351.html

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8 mai 2011 7 08 /05 /mai /2011 21:49


Paul Joseph Watson
Jeudi 5 Mai 2011


Selon un haut fonctionnaire initié, Ben Laden est mort en 2001 et le 11 septembre était une opération sous fausse bannière


      Steve R. Pieczenik, ancien sous-secrétaire adjoint au ministère des Affaires étrangères sous trois administrations différentes, déclare être prêt à indiquer à un grand jury fédéral le nom du général de haut rang qui lui a directement révélé que le 11/9 était un attentat sous fausse bannière


Prison Planet, Paul Joseph Watson, 4 mai 2011


      Haut fonctionnaire zunien initié, le Dr Steve R. Pieczenik est quelqu’un qui a occupé plusieurs postes influents divers sous trois présidents différents, et qui travaille toujours pour le ministère de la Défense. Hier, à l’émission d’Alex Jones, il a révélé ce qui est un véritable scandale : Oussama Ben Laden est mort en 2001. Et il s’est dit prêt à témoigner devant un grand jury de la manière dont un général lui a directement dit que le 11/9 était un attentat sous fausse bannière monté de l’intérieur.


      Pieczenik ne peut être traité de « théoricien du complot. » Il a servi comme sous-secrétaire adjoint au ministère des Affaires étrangères sous trois administrations différentes, Nixon, Ford et Carter, tout en travaillant sous Reagan et Bush père, et travaille toujours comme consultant pour le ministère de Défense. Ancien capitaine de la marine de guerre, Pieczenik a obtenu deux prix Harry C. Salomon prestigieux à la Harvard Medical School, en terminant simultanément son doctorat au MIT.


      Recruté par Lawrence Eagleburger au poste de sous-secrétaire adjoint à la gestion du ministère des Affaires étrangères, Pieczenik est passé au développement « des principes de base de la guerre psychologique, du contre-terrorisme, des stratégies et tactiques de négociations transculturelles pour le ministère des Affaires étrangères, les communautés militaire et du renseignement, et d'autres organismes gouvernementaux de Zunie, » tout en développant des stratégies de base pour le sauvetage des otages, qui ont été ensuite utilisées dans le monde.


      Pieczenik a aussi servi à titre de planificateur principal des politiques sous les ministres Henry Kissinger, Cyrus Vance, George Schultz et James Baker, et a participé à la campagne électorale de George W. Bush contre Al Gore. Ses antécédents mettent en évidence le fait qu'il est l'un des hommes les plus étroitement liés aux milieux du Renseignement depuis plus de trente ans.


      Jack Ryan, un personnage apparaissant dans de nombreux romans de Tom Clancy et aussi joué par Harrison Ford dans Jeux de guerre, un film populaire de 1992, s’inspire également de Steve Pieczenik.


      En avril 2002, plus de neuf ans auparavant, Pieczenik avait déclaré à l’émission d’Alex Jones que Ben Laden était déjà « mort depuis des mois, » et que le gouvernement attendait le moment le plus propice politiquement pour étaler son cadavre. Il se pourrait bien que Pieczenik soit en situation de savoir. Il a personnellement rencontré Ben Laden et travaillé avec lui pendant la guerre par procuration contre les Soviétiques, en Afghanistan, au début des années 80.


      Pieczenik a dit qu’Oussama Ben Laden est mort en 2001, « Non pas parce que les forces spéciales l’ont tué, mais parce qu'en tant que toubib, je savais que les médecins de la CIA l'avaient soigné et qu'il était indiqué dans la liste de renseignements qu'il avait le syndrome de Marfan. » Il a ajouté que le gouvernement savait que Ben Laden était mort avant l’invasion de l'Afghanistan.


      Le syndrome de Marfan est une maladie génétique dégénérative pour laquelle il n'existe aucune rémission permanente. Cette maladie réduit considérablement la durée de vie de la victime.


      Relevant la manière dont des toubibs de la CIA avaient visité Ben Laden en juillet 2001 à l'hôpital zunien de Dubaï, Pieczenik a déclaré : « Il est mort du syndrome de Marfan ; Bush junior le savait ; la communauté du Renseignement le savait. »


      Affirmant que Ben Laden est mort dans son complexe de grotte à Tora Bora peu après le 11/9, Pieczenik a continué : « Étant déjà très affecté par le syndrome de Marfan, il était déjà mourant. C’est pourquoi, personne n’avait à le tuer. »


      Se référant aux racontars de dimanche prétendant que Ben Laden a été tué dans ses quartiers au Pakistan, Pieczenik a déclaré : « La communauté du Renseignement ou le médecin de la CIA étaient-ils au courant de sa situation, la réponse est oui, catégoriquement oui. » Se référant aux images publiées par la Maison Blanche, qui prétendent montrer Biden, Obama et Hillary Clinton regardant l’opération d’assassinat de Ben Laden en direct sur un écran de télévision, il a ajouté : « La totalité de ce scénario où vous voyez un groupe de zèbres assis là à zieuter un écran, et qui regardent comme s’ils étaient concentrés, c’est des balivernes. »


      « Il s’agit d’une tromperie intégrale faisant penser que nous sommes dans un théâtre de l'absurde à la zunienne... Pourquoi nous faire ça en plus... Cet homme était déjà mort il y a neuf ans... Pourquoi le gouvernement a-t-il menti à plusieurs reprises au peuple zunien, » a demandé Pieczenik.


      « Oussama Ben Laden étant mort de pied en cap, ils ne pouvaient donc ni l’attaquer, ni l’affronter, ni le tuer, » a dit Pieczenik qui a rajouté en plaisantant que, la seule façon que cela se puisse arriver aurait été que les forces spéciales attaquent un cimetière.


Top US Government Insider: Bin Laden Died In 2001, 9/11 A False Flag 210311banner


      Selon Pieczenik, la décision de lancer cette mystification a été prise maintenant parce qu’Obama a atteint des abysses avec la chute de sa côte de popularité et l’affaire de son certificat de naissance bidonné qui lui saute à la gueule.


      « Il a dû démontrer qu'il était plus que Zunien... Il a dû se montrer énergique, » a dit Pieczenik selon qui cette farce était aussi un truc pour isoler le Pakistan en représailles à sa vive opposition au programme de drones Predator, qui massacre des centaines des Pakistanais.


      Qualifiant cet épisode de « Plus grand mensonge jamais entendu, » Pieczenik a continué, « C'était orchestré. Voilà des zèbres assis à ne rien faire regardant un sitcom, en fait le cœur opérationnel de la Maison Blanche, et un président déboulant quasiment à la manière d’un zombie vous raconte qu'ils viennent de tuer un Oussama Ben Laden qui était déjà mort il y a neuf ans. Je veux dire que c’est aberrant. »


      Rejetant l’affabulation gouvernementale de l'assassinat de Ben Laden comme un « blague d’un goût douteux » faite au peuple zunien, Pieczenik a dit : « Ils se désespèrent tellement de la viabilité d’Obama, de nier le fait qu'il ne peut pas être né ici, des questions sur ses antécédents, de toutes les irrégularités sur ses origines, de lui donner un air sûr de soi... de réélire ce président pour que les Zuniens soient dupés une fois de plus. »


      L'affirmation de Pieczenik, que Ben Laden est mort il y a environ dix ans, est reprise par de nombreux professionnels du Renseignement ainsi que par des chefs d'États à travers le monde.


      Ben Laden, « a été utilisé tout comme le 11/9 a servi à mobiliser les émotions et les sentiments du peuple pour l’entraîner dans une guerre qui devait être justifiée par un roman que Bush junior et Cheney ont imaginé à propos du monde du terrorisme, » a déclaré Pieczenik.


      Hier, lors de son entretien à l’émission d’Alex Jones, Pieczenik a aussi affirmé qu'il avait été directement informé par un général de premier plan que le 11/9 était un laissez-faire (stand down) et une opération sous fausse bannière, et qu'il est prêt à aller devant un grand jury pour révéler le nom du général.


      Citant Dick Cheney, Paul Wolfowitz, Stephen Hadley, Elliott Abrams, et Condoleezza Rice, entre autres, comme directement impliqués, Pieczenik a affirmé : « Ils ont organisé les attentats. »


      Ajoutant être « furieux » et « savoir ce qui s'est passé, » Pieczenik a déclaré, « C’était appelé un stand down, une opération sous fausse bannière visant à mobiliser l'opinion publique sous de faux prétextes... Cela m’a même été dit par le général du personnel de Wolfowitz – J’irai devant un comité fédéral et dévoilerai sous la foi du serment le nom de cet individu afin que nous puissions le forcer à avouer. »


      « J'ai enseigné le stand down [*] et les opérations sous fausse bannière au National War College, je les ai enseignés avec tous mes agents, je savais donc exactement ce qui a été monté pour le public, » a-t-il ajouté.
[* Ndt : Au sens militaire stand down signifie se démettre de son devoir. Wayne Madsen a récemment révélé que Cheney avait, juste avant les attentats, fait passer un décret présidentiel interdisant à l’aviation de défense d’intervenir contre les menaces aériennes sans son autorisation explicite. Le stand down dont il est question fait sans doute référence à la non intervention (obligée) des forces aériennes de défense contre les drones israéliens précipités sur les tours.]


      Pieczenik a répété qu'il était parfaitement disposé à révéler devant un tribunal fédéral le nom du général qui lui avait dit que le 11/9 était un coup monté de l’intérieur, « de sorte que nous puissions éclaircir cette affaire en toute légalité, et non pas avec la stupide Commission sur le 11/9 qui était une absurdité. »


      Pieczenik a expliqué n’être ni un libéral, ni un conservateur, ni un membre du tea party, seulement un Zunien profondément préoccupé par la direction prise pas son pays.


      Visionnez l'interview complète (en zunien) avec le Dr Pieczenik ci-dessous.











Original : www.prisonplanet.com/top-us-government-insider-bin-laden-died-in-2001-911-a-false-flag.html
Traduction copyleft de Pétrus Lombard

http://www.alterinfo.net/Selon-un-haut-fonctionnaire-initie-Ben-Laden-est-mort-en-2001-et-le-11-septembre-etait-une-operation-sous-fausse_a58371.html

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8 mai 2011 7 08 /05 /mai /2011 21:45

Les semaines se comptent sur les doigts de la main qui nous séparent d'un tournant irréversible de la politique internationale, celui qui aboutira à une confrontation ouverte, donc claire et franche, mais sans issue entre Israël et le reste de la planète. En juin, la coalition retrouvée de la France et de l'Angleterre pour la reprise en mains des affaires du globe terrestre nous ramènera à 1830, donc au retrait de l'avant-scène du monde d'une Allemagne qui n'aura pas su saisir sa chance aux côtés de Paris. Parallèlement, l'arrivée inutile de la "Flottille de la Liberté" à Gaza achèvera de convaincre Paris et Londres qu'Israël n'est pas un Etat comme les autres, qu'il est vain de lui faire entendre la voix de ses intérêts temporels, vain de lui dépeindre les avantages immédiats et tangibles d'un accord de sa politique étrangère avec les vues de la communauté internationale, vain de prétendre placer cette nation sur l'échiquier ou dans l'arène des relations habituelles et convenues des nations entre elles. Un Etat eschatologique, messianique et sotériologique ressortit à la science anthropologique des théologies rédemptrices que je tente de développer sur ce site depuis le mois de mars 2001.

L'échec inévitable des négociations de Paris en juin 2011 feront cependant progresser la "solution" du conflit du Moyen Orient.

Premièrement M. Netanyahou mettra froidement entre les mains de M. Barack Obama le choix entre un soutien inconditionnel de la Maison Blanche à Israël et sa non-réélection à un second mandat par le peuple américain.

Secondement, M. Barack Obama aura le choix de suivre les directives de l'AIPAC ou d'apporter son soutien aux initiatives de Paris et de Londres, ce qui, pour la première fois depuis 1945, attribuerait à Washington un rôle de second, sinon de subordonné sur la scène internationale face à l'Europe de Talleyrand ressuscitée.

Troisièmement, l'accord de l'Egypte avec l'Iran et la Turquie, ainsi que la conclusion d'un accord entre le Hamas et le Fatah ont d'ores et déjà reçu la signature non seulement de la France et de l'Angleterre, mais de Mme Ashton; et Paris se situe au cœur de l'émergence d'un pôle mondial que rallieront un jour la Chine et la Russie.

Quatrièmement, l'avenir d'une Europe placée au gouvernail du monde de demain rencontre encore l'obstacle de convertir Pékin et Moscou à la cause du printemps arabe.

Cinquièmement, dans la perspective d'une épopée moderne du mythe démocratique, on demande à nos diplomates de lire et d'étudier de près la correspondance de Talleyrand avec Napoléon, Louis XVIII, Louis-Philippe, Metternich, l'empereur Alexandre de Russie et d'autres. Je leur signale que les Mémoires de Talleyrand, éditées pour la première fois en 1891 ont été rééditées en 1982 sur vergé de cent vingt grammes fabriqué spécialement pour cette publication en reliure plein cuir et frappé de fers exécutés d'après des motifs du XIXè siècle.

Si le Quai d'Orsay disposait de fonds spéciaux pour financer l'achat de ces neuf volumes par tous nos ambassadeurs, notre diplomatie redeviendrait une pépinière d'initiés secrets aux affaires du monde.

Afin d'illustrer l'obstacle central qu'Israël présente désormais sur le chemin de l'Europe, ils liront avec profit le passage suivant d'un dialogue de Talleyrand avec l'empereur de Russie. "L'empereur: Que prétendez-vous? - Talleyrand: Je mets le droit d'abord et les convenance après. - L'empereur: Les convenances de l'Europe sont le droit - Talleyrand: Ce langage, Sire, n'est pas le vôtre, il vous est étranger et votre cœur le désavoue. - L'empereur: Non, je le répète les convenances de l'Europe sont le droit. Je me suis alors tourné vers le lambris près duquel j'étais; j'y ai appuyé ma tête, et frappant la boiserie, je me suis écrié: " Europe, Europe, malheureuse Europe." (t.III, p. 249)

M. Juppé sera-t-il le Talleyrand de l'Europe du droit face à Israël ?

1- Les cerveaux individuels et les cerveaux collectifs
2 - La Liberté
3 - Comment délégitimer la démocratie avec les armes de la démocratie?
4 - L'Egypte et la Turquie
5 - L'Europe et l'islam
6 - La liberté de la presse et le rang de la France
7 - Qu'est-ce qu'une grande puissance?
8 - La vraie voix de la France
9 - La France et le bâillonnage de la presse
10 - L'anthropologie historique et Israël
11 - Le verbe tricher
12 - Le verbe tricher et l'anthropologie critique
 

1 - Les cerveaux individuels et les cerveaux collectifs

Le monde entier a rendez-vous avec ses chérubins. Déjà la planète tout entière se coiffe des auréoles de son éloquence; mais, sur les cinq continents, la religion du saint concept de Liberté est à l'épreuve du sang de l'histoire universelle. Demain, nous saurons si le culte de nos idéalités est un simulacre, une mascarade, un jeu de dupes avec les mots séraphiques qui nous donnent des ailes ou si notre religion de la justice conduira le genre humain à quelques progrès cérébraux.

C'est l'heure que quelques esprits choisissent pour élever leur raison au rang de vigie du ciel des uns et des autres et pour rappeler notre langage à ses devoirs de sentinelle de la vérité, c'est l'heure où la magistrature des serviteurs de notre intelligence politique se voit appelée comme jamais à présider le tribunal de la mémoire du monde. Pour cela, il faudra lui enseigner à séparer les lois du temps des nations des vaines péripéties qui égrènent la course des flots. L'Océan est un roi séparé de la houle qui ride seulement la surface de ses eaux, l'Océan se rit des tempêtes qui démâtent les vaisseaux, l'Océan ignore les voiles que le sourire de son roulis suffit à déchirer.

En tout premier lieu, il faut savoir que l'humanité grouille de cerveaux protégés des caprices du vent et solidement meublés. On recrutera les esprits sans cesse en partance pour des destinations inconnues et avides de suivre des chemins périlleux. En revanche, l'encéphale collectif de notre espèce est lent, lourd et sommeilleux. Pour déplacer cet organe et le rendre quelque peu prospectif, il faut des lustres et quelquefois des générations. Tous nos efforts pour le mouvoir, même sur de faibles distances, mais sur des routes peu fréquentées demeureront vains. Au XIXe siècle, quelques boîtes osseuses plus lucides que celles des foules , mais encore mal outillées, ont remarqué qu'il était impossible de rassembler les multitudes dans de vastes ateliers. Mais comme les remèdes aux malheurs de ce pachyderme étaient empruntés aux recettes de quatre évangélistes, qui avaient pourtant averti les consommateurs que leur thérapeutique trop honnête exigeait une métamorphose préalable et radicale de leur nature, le cerveau collectif des médicastres du salut a négligé cette prescription, de sorte que les élixirs d'un ciel naïf se sont changés en utopies sanglantes.

Mais il a fallu soixante dix-ans aux croisés de leur propre candeur pour apercevoir les fissures qui lézardaient leur saint édifice ; et l'on attendit que leur église tombât dans les crimes attachés aux orthodoxies pour que la démence de leur inquisition devînt visible au globe oculaire du clergé d'un vaste songe. Mais les rétines des survivants de cette pharmacologie en ont conclu qu'elles détenaient les clés de l'histoire véritable du genre humain et de ses déconvenues sous le soleil: il fallait revenir, disaient-elles à l'Eden capitaliste qui avait précédé la catastrophe des apothicaires de la vertu; et comme le sauvetage de l'or et des écus en tas ne résultait nullement des perfections du paradis des marchands, mais seulement des maladies plus inguérissables encore dont les cités idéales sont frappées par leur commerce, il devenait indispensable de travailler à la guérison des infirmités dont souffre l'encéphale des évadés de la zoologie.

2 - La Liberté

Alors un furoncle immense est apparu au Moyen Orient, alors un cancer galopant a commencé de dévorer le cœur du genre simiohumain , alors la civilisation de la liberté, la civilisation de l'intelligence, la civilisation des explorateurs des ultimes secrets de la matière a commencé, sous la direction d'Israël, d'affamer et de briser une ville peuplée de quinze cent mille descendants d'un primate à fourrure.

Il nous faut donc observer de quelles facultés cérébrales nous devrions doter une espèce vaporisée pour moitié dans le ciel de la démocratie et pour moitié dans celui des Eglises et lancer quelques dépisteurs de notre perversité native inspecter les anfractuosités des murailles de cette ville, puis préciser l'itinéraire que ces éclaireurs devront emprunter pour les escalader. Bien que le paysage demeure enseveli sous des brumes épaisses, de sûrs indices nous permettent de tracer les sentiers qui nous permettront de nous approcher des sinistrés et de secourir les premiers blessés. Mais, dans le même temps, il faudra tenir le gouvernail de la raison d'une main ferme et maintenir le cap sans faiblir ; sinon le tribunal de l'intelligence oubliera les responsabilités de sa haute magistrature et se laissera égarer par la jurisprudence des casuistes que les avaries du navire imposeront au droit international public.

Que dit le pilote dont la sagesse dissipera le rideau de fumée des circonstances? Que la liberté est une lionne intelligente. Si vous la lâchez dans la nature, rien ne la ramènera à sa cage. Mais comme elle ne sait où courir, il lui arrive de s'égarer dans la brousse. Alors, elle trouve son chemin à bien observer les tireurs embusqués autour d'elle. Bientôt elle apprend à les reconnaître, à les éviter, à les leurrer; et c'est ainsi que, mieux informée de sa destination et de la nature du port qui l'attend, elle reprend la route et va droit au but. Puis elle s'assagit encore à limer ses crocs - mais jamais elle ne doit oublier ce qu'elle a appris dans la jungle où elle est née et qui lui a servi de premier pédagogue.

Aujourd'hui, elle sait que la jeunesse arabe ne retrouvera pas son éducateur dans les nues, parce que les fauves se civilisent à l'école de leur propre chasse et ne rebroussent jamais chemin pour seulement retourner se loger dans les nues. Comment les aiguilles des horloges dérouleraient-elles le fil du temps à l'envers ? Mais quelle sera la feuille de route de la liberté sur le cadran d'une histoire du monde encore inconnue?

Car le Hamas et le Fatah viennent de signer un accord selon lequel ils s'engagent à former un semi gouvernement. Leur intention est de peser sur les négociations prévues pour le mois de septembre avec l'organisation des membres des Nations-Unies, qui siège à New-York et dont une écrasante majorité votera pour la création immédiate d'un Etat palestinien dont les frontières seront reconnues par la communauté internationale. (voir chapeau)

3 - Comment délégitimer la démocratie avec les armes de la démocratie ?

Quel éloquent retour au bercail ! En 1947, la même assemblée avait enfanté Israël; et elle avait pris grand soin d'assigner ce jeune Etat à résidence: "Tel-Aviv sera ta capitale" était le mot d'ordre qu'on lui avait non point murmuré à l'oreille, mais gravé sur le front. La Liberté arabe serait-elle d'ores et déjà devenue tellement sage qu'elle se serait quelque peu initiée à l'histoire et à la politique réelles du monde? Dans ce cas, parions qu'elle connaît quelques secrets des peuples et des nations. Mais sait-elle qu'ils se ruent sur les enclos qu'on prétend dresser autour de leurs arpents et qu'ils dévorent les lopins qui attendent leurs mâchoires ? De quel œil Israël regardera-t-il le jeune Etat qu'on va loger à ses côtés? Comment saluera-t-il ce frère puîné? "Sûrement, se dira-t-il, il aura les dents aussi agacées que moi en 1947, sûrement, il se fera une pitance légitime des hectares qui attendent sa denture, sûrement, il prendra si bien exemple sur son aîné qu'il criera à pleins poumons: "Liberté, Liberté , et cela non point seulement afin de mettre à son tour la main sur les terres de ses lointains aïeux, mais sur celles, toutes proches, de ses parents et de ses grands-parents. Comment vais-je délégitimer cette jeune démocratie avec les armes mêmes de la légitimité démocratique dont je me réclame depuis soixante-quatre ans?"

4 - L'Egypte et la Turquie

On voit que le navire de l'histoire qu'on appelle la Liberté doit se trouver commandé par un amiral pour lequel les cartes marines n'auront pas de secrets ; sinon sa navigation serait si mal assurée que des rochers cachés sous la surface des eaux viendraient en éventrer la coque. En premier lieu, le capitaine demeurera jour et nuit en communication avec le centre de commandement de la flotte ; car seule l'Egypte est en mesure de prêter aux Achéens la rade d'où s'élanceront leurs vaisseaux. Et puis, la question des préséances n'est pas à négliger sur la scène internationale. Le peuple des pharaons, dont la masse est égale à celle de la Turquie, saura-t-elle tenir d'une main ferme la barre de l'histoire du monde, alors que l'empire ottoman renaît? Le niveau de vie de la population et la production industrielle y ont déjà quadruplé face à la stagnation relative du pays du Nil.

Et pourtant, c'est impérieusement que les avantages diplomatiques de l'Egypte lui dictent le devoir de prendre la tête du tournant de l'histoire qui replacera la civilisation musulmane au centre de l'échiquier du monde. La Turquie, elle, ne parle pas l'arabe, et il faut une nation arabe pour délivrer Gaza. De plus l'Egypte contrôle le Canal du Suez, qui la situe au cœur du monde musulman. Enfin, l'Egypte a une revanche à prendre sur les grands désastres militaires qu'Allah a subis face à la coalition des armes d'Israël et de celles des Etats-Unis. Ses défaites l'ont tellement humiliée que l'âme politique de la nation se nourrit désormais de la fierté bafouée des grands Etats. Enfin, l'Egypte est la fille immortelle de sa propre éternité. Elle a repris les hostilités avec Israël sur le front des six millénaires de la mémoire du monde qui l'ont rendue impérissable. Sans l'alliance de l'Egypte avec la démocratie mondiale, pas d'épicentre musulman du temps de l'histoire dans cette région du monde; mais sans la Turquie, pas de pont à jeter en direction de l'Occident des sciences et des techniques. Par bonheur, les généraux du Caire se révèlent des guides avertis d'un peuple écarté du soleil des arènes depuis un demi-siècle.

5 - L'Europe et l'islam

La seconde difficulté que rencontrera la remise en marche du monde arabe sera le flottement politique d'une Europe qui a quitté ses habits de lumière et qui dort à l'écart de la corrida. Seule La France semble peu à peu sortir du toril: elle se risque à dire que le futur Président de la République sera gaullien. Mais aucun toréador ne se pose encore publiquement la question chirurgicale de l'impossibilité psychologique, pour un Président sioniste, de se montrer favorable à un avenir éclairé et vivant du Vieux Continent, alors qu'on ne saurait placer à la tête d'aucune nation un homme qui se révèlerait déchiré au plus profond de son être entre deux patries, donc entre deux identités nationales. Redisons-le fermement: la cohérence de la personnalité qui s'attache nécessairement à l'identité comme à la fonction d'un Président de tout Etat souverain est incompatible avec la dichotomie psychique d'un dirigeant scindé entre les intérêts fatalement contraires de deux nations aux vocations radicalement ennemies l'une de l'autre.

Or, la planète court à toute allure vers une alliance indéfectible entre les idéaux universels de la démocratie et les sceptres locaux. On disait: "Tel terroir, telle religion". Maintenant on dit: "Tels arpents, tel régime politique" - mais comme il n'existe plus qu'un seul monothéisme, celui du saint concept de liberté, l'antiquité de l'occupation d'un territoire impose son cadastre au ciel des modernes: "possession vaut titre", de sorte que Dieu lui-même perd ses droits par péremption s'il s'est rendu en villégiature pour deux millénaires. C'est ainsi qu'en réalité , la terre seule tient le sceptre de l'universel à la place du Dieu absent, ce qui est démontré du seul fait qu'un autre Dieu vient alors s'emparer des lieux et piloter les têtes en lieu et place du précédent.

C'est ainsi que le conflit intérieur entre les devoirs opposés auxquels l'esprit d'un Président sioniste de la France servirait de théâtre en ferait nécessairement un otage habilement masqué de l'étranger, mais seulement aussi longtemps que la question de la validité des titres à l'existence même de l'Etat hébreu sur la scène internationale ne sera pas ouvertement posée à la conscience démocratique mondiale et résolue par la négative. Mais sitôt qu'elle sera fatalement posée au grand jour de l'opinion publique de la planète, l'heure sonnera inévitablement où il s'agira de savoir si la civilisation de la Liberté se suicidera pour les beaux yeux d'Israël, ce qu'elle ferait immanquablement si elle entérinait l'occupation d'un Etat souverain par la force des armes d'un Dieu périmé et antérieur au dernier arrivé. Or, une telle prétention demeurera étrangère à la nature, au rang et aux attributs de toute nation réelle et reconnue à ce titre au regard du droit international d'hier, d'aujourd'hui et de demain. Comment la conscience universelle introduirait-elle une exception et une seule à sa loi fondamentale, et cela au profit du glaive du peuple élu?

Cette question est d'autant plus primordiale qu'Israël s'est lié corps et âme aux Etats-Unis d'Amérique, dont il a acheté les institutions et dont il contrôle un par un, et pour longtemps encore les sénateurs et les députés de la chambre des représentants. C'est dire qu'un président sioniste de la République française se trouverait non seulement entre les mains de l'Etat d'Israël, mais entièrement au service du titanesque serviteur américain du ciel et de la terre du peuple élu, de sorte que la dépendance à l'égard de la nation la plus puissante du globe terrestre à l'égard d'un petit Etat puissamment ramifié sur notre astéroïde s'étalerait tellement au grand jour et de manière si criante qu'il lui serait impossible de faire un pas sur la scène internationale sans provoquer l'indignation ou la fureur de ses compatriotes.

6 - La liberté de la presse et le rang de la France

Mais il y a plus : Israël a aussitôt obtenu de l'Allemagne qu'elle s'oppose à la politique de Paris et de Londres. Mais aussi longtemps que l'Allemagne demeurera occupée par deux cents bases militaires américaines et que la péninsule italienne ne sera qu'un gigantesque porte-avion d'outre-Atlantique amarré au travers de la Méditerranée, l'Europe aura seulement passé du rang de vassale affichée du Nouveau Monde à celui d'arrière-cour de l'empire américain et d'Israël. La vocation européenne de la diplomatie française s'inscrit donc tout entière dans la mission qu'une vieille civilisation lui a confiée, celle de la délivrer de l'occupation étrangère. Comment un Président ni entièrement sioniste, ni entièrement français, mais condamné, en fin de parcours, à toujours placer les intérêts de l'Etat d'Israël au-dessus de ceux de la démocratie mondiale tout entière, comment un président dichotomisé, bipolarisé et biphasé sur ce modèle se convertirait-il à la responsabilité d'exercer la première et la plus fondamentale de ses responsabilités à la tête de l'Etat, celle de délivrer l'opinion publique d'une presse nationale et mondiale bâillonnée par Israël?

7 - Qu'est-ce qu'une grande puissance ?

Jamais, depuis l'occupation allemande, la France ne s'était vue contrainte de s'informer auprès de la presse étrangère de ce qui se passe sur le territoire du pays. Comment un Président sioniste consacrerait-il toutes ses forces à redonner immédiatement et en toute hâte leur ancienne liberté d'expression aux journaux de l'hexagone? Comment un Président bifide verrait-il seulement qu'une presse privée de tout vrai regard sur le monde extérieur n'est jamais qu'un effet dûment prévu et recherché du ligotage en amont qui permet à l'étranger de fausser la balance à peser le poids des Etats? Or, c'est la primauté absolue accordée à la puissance industrielle et marchande des nations qui permet de faire croire aux citoyens que la France occuperait seulement le cinquième rang dans le monde, derrière le Japon, l'Allemagne et le Canada, alors que le pays des Samouraïs est un enfantelet du fait qu'il demeure occupé par de puissantes bases américaines soixante-dix ans après la fin des hostilités, qu'il ne dispose pas de l'arme mythologique actuellement régnante sur les imaginations et qu'il n'a pas le droit de veto au Conseil de Sécurité.

De même, l'Allemagne a beau vendre des dizaines de milliers d'excellents aspirateurs et soumettre l'euro à un minimum de discipline prussienne - tant que plus de deux cents garnisons américaines quadrilleront son territoire et qu'elle ne possèdera ni la foudre théologale, ni le fameux droit de veto dont seuls les Etats-Unis osent se servir, elle ne saurait passer avant la France sur la scène internationale. De plus, la littérature et la philosophie allemandes n'ont que quarante lustres, alors que notre langue a exercé un règne continu depuis quatre siècles et qu'elle demeure largement répandue. Quant au Canada, quel ridicule de qualifier de puissance mondiale une pâle ombre portée de son gigantesque voisin!

8 - La vraie voix de la France

Non seulement la France fait jeu égal avec la Chine et la Russie, mais elle pourrait jouer le rôle du dernier et du seul interlocuteur de poids des Etats-Unis si elle savait se servir du levier de l'Europe et défendre les vrais intérêts de la démocratie mondiale face à Israël.

Quelle chance, pour un Talleyrand, que le 14 janvier 2011, les Etats-Unis aient promis à Israël d'opposer à jamais leur refus inflexible et imperturbable à toute tentative de la communauté internationale, y compris de l'immense majorité de l'Assemble générale des Nations Unies, de s'opposer à l'expansion territoriale de Jahvé en Cisjordanie et à Jérusalem! Face à un obstacle diplomatique dont la taille devrait inspirer à la France l'audace de mener une véritable politique étrangère, de quelles armes de guerre disposons-nous? Une seule s'élèvera à la hauteur d'un défi stratégique aussi titanesque, celle de la démonstration patiente et jour après jour dans la presse nationale de ce qu'il n'existe plus, pour l'heure, de Président des Etats-Unis réellement en exercice, plus de décisions politiques autonomes de la Maison Blanche, plus de nation américaine au service des descendants de la guerre d'indépendance de 1775 à 1783, parce qu'une Amérique au service de l'illégitimité morale, juridique et politique d'Israël, ce n'est plus l'Amérique.

On voit que c'est à juguler la presse mondiale qu'Israël impose son hégémonie politique à la planète tout entière et que si la France élisait à la présidence de la République un Français sioniste, ce serait dans l'œuf que le véritable avenir de la démocratie mondiale en serait étouffé, tellement seul notre pays occupe une position tellement centrale sur la planète qu'elle se trouve en mesure de faire basculer le monde entier vers un épicentre nouveau, celui dont le monde arabe et la démocratie mondiale se partageraient l'influence à la faveur du déclin de Washington et de l'ascension de la Chine, de la Russie et de l'Amérique du Sud.

9 - La France et le bâillonnage de la presse

Ce sont ces cartes-là que la presse française et européenne asservie commence de se voir contrainte de faire connaître partiellement, ce sont ces atouts-là que la conjuration internationale des défenseurs de l'hégémonie américaine tente de cacher à tous les regards. Mais, en juin, l'échec des Etats-Unis en Afghanistan coïncidera avec un spectacle dont la portée politique et le retentissement seront immenses, celui du second secours à Gaza de la "Flottille de la Liberté". Cette fois-ci, la France et l'Europe ne pourront ignorer cette croisade, puisque le divorce entre l'opinion mondiale et Israël deviendra spectaculaire à l'échelle de la planète, et cela en raison du changement de cap de cent quatre-vingts degrés qu'Alain Juppé a imposé à une diplomatie française à laquelle il a dessillé les yeux: je rappelle que, sous sa houlette, la France et l'Europe sont désormais entièrement engagées en faveur du tournant de l'histoire du monde qu'illustre le printemps arabe.

Aussi , les historiens futurs seront-ils ahuris, abasourdis et tout pantois de faire connaître à leurs lecteurs et aux écoliers de leur temps que le Quai d'Orsay du début du XXIe siècle avait encore placé des agents d'Israël à tous les points névralgiques de la diplomatie de la France dans le monde et que la représentante de la Ve République en Cisjordanie, pour ne prendre qu'un seul exemple, avait contraint la ministre des affaires étrangères de l'époque à ne se rendre à Gaza qu'après avoir rendu une visite apitoyée et très médiatisée aux parents du soldat Shalit. Mais la presse française laisse ignorer au pays que cent trente professeurs et chercheurs des plus célèbres Universités des Etats-Unis ont protesté publiquement contre la décision du Conseil d'Etat de légitimer l'interdiction prononcée par la directrice de l'Ecole Normale supérieure, Mme Canto-Sperber, de débattre du blocus de Gaza en présence de l'ancien Ambassadeur Stéphane Hessel, de Régis Debray, d'Edgar Morin, de Leila Shahid, représentante de l'Autorité palestinienne auprès des Communautés européennes.

Mais si un peuple de six millions d'habitants a réussi l'exploit diplomatique le plus extraordinaire de tous les temps, celui de mettre la main sur tout l'appareil d'Etat d'une nation de trois cent cinquante millions d'habitants - et, de surcroît, la plus puissante du monde, celle qu'on appelle la Mecque de la démocratie mondiale - comment s'étonner de ce que le public français ne soit pas informé de l'histoire réelle du monde? Décidément, il faudra que la foi en la démocratie nous demeure chevillée au corps pour que la France se souvienne de la vaillance de la liberté, celle que ni Robespierre, ni Napoléon, ni Charles X, ni Louis-Philippe, ni Napoléon III, ni Vichy n'ont réussi à faire retourner dans la jungle. Mais si la Liberté court sur toute les terre habitée sitôt qu'un peuple ardent la chevauche, c'est parce qu'elle s'appelle l'humanité.

10 - L'anthropologie historique et Israël

Il faut une lente et sûre patience pour recenser un par un les obstacles les plus rudes qui se dresseront sur le chemin de la liberté politique de la France, mais également pour peser sur une sûre balance les chances qui souriront à une démocratie qu'Israël menace dans le monde entier et dans son principe même. Mais la science politique d'aujourd'hui n'est pas suffisamment informée des secrets psychobiologiques de l'histoire pour connaître la nature des obstacles à surmonter et les chemins qui conduiront à en dessiner les contours.

Pourquoi sera-t-il à jamais impossible à Israël d'accepter le retour des réfugiés chassés de leurs terres depuis trois-quarts de siècles? C'est que le "peuple élu" est porté par l'orgueil d'incarner le messianisme religieux qui lui donne son souffle. Et pourquoi cet orgueil est-il organique et rivé à une terre déterminée? Parce que les saintes Ecritures de ce peuple ne se focalisent pas sur une seule charpente mythifiée, donc tenue pour immortelle - celle d'un fils unique et souverain de Jahvé, donc chargé de concrétiser à lui seul leur ascendance céleste. Le créateur fabuleux de la chair et du sang du peuple juif contraint chacun à substantifier l'eschatologie collective à titre individuel, à chosifier la sotériologie du groupe à son propre compte, à matérialiser la rédemption de tous à titre personnel.

Le phénomène de la mise en charge du salut du monde sur les épaules des fidèles se retrouve dans toute la théologie protestante, cette religion de l'élection de phalanges de privilégiés de la grâce. On voit que l'enracinement du mythe de la rédemption dans les gènes du fidèle donne à la foi une implantation impossible à éradiquer et qu'Israël n'est pas d'abord un Etat, mais la création d'une humanité radicalement séparée du troupeau commun et dont les pâturages seront à leur tour choisis et définitivement mis à part à l'école du sacré. Dans la mesure où les Etats-Unis s'inscrivent dans la descendance de Calvin, leur connivence avec Israël est d'ordre théologique, ce qui seul explique le poids politique immense du message divin que l'AIPAC adresse à l'inconscient religieux du Nouveau Monde.

On voit qu'il faut une anthropologie du sacré pour apprendre Israël; on voit que si nos sciences humaines devaient demeurer dans l'incapacité d'observer l'origine, l'évolution, l'épanouissement et le trépas des champignons théologiques qui naissent, croissent et s'enracinent dans l'encéphale de notre espèce, les millénaires de l'évolution cérébrale d'un animal espèce onirique de naissance demeureraient indéchiffrables.

Et pourtant, la communauté internationale du XXIe siècle tentera en vain, de légitimer la théologie qui sous-tend les conquêtes territoriales d'Israël entre 1947 et 1973, donc l'occupation de Jérusalem par la force du glaive. Comment tout le genre humain accepterait-il tout subitement de se délégitimer face aux guerriers de Jahvé, comment notre espèce sacraliserait-elle contre vents et marées non seulement la colonisation inaugurale de 1947, mais son extension continue en échange d'un renoncement fatalement provisoire à la colonisation de la Cisjordanie?

C'est parce que le genre simiohumain actuel se trouve encore enfermé des pieds à la tête dans une nasse aux mailles serrées que le blocage de l'anthropologie scientifique , donc l'asphyxie de l'humanisme mondial d'aujourd'hui, conduit à une tragédie dont on ne voit pas l'issue. La planète d'hier se faisait fort d'ignorer le massacre des Incas ou l'extermination des Indiens d'Amérique, parce que l'image et le son n'avaient pas conquis l'ubiquité et l'instantanéité d'aujourd'hui. Mais nos sciences humaines sont tellement bousculées par l'accélération de la rotation de la planète du savoir qu'elles ont l'œil vissé aux " étranges lucarnes ". Déjà la France jette en prison les citoyens français qui refusent de consommer les produits des bouchers de Gaza. Qu'avons-nous à apprendre au spectacle de cinq continents placés sous le joug d'Israël et vers quelle explosion planétaire courons-nous?

11 - Le verbe tricher

Il faut savoir que, pour l'instant et en raison du peu de profondeur anthropologique de nos sciences humaines la reconnaissance éventuelle, par la communauté internationale, d'un Etat palestinien en septembre 2011 se révèlera non seulement bancale, mais nulle et non avenue, parce que la dictature de l'Etat d'Israël sur tout l'appareil d'Etat américain a de beaux jours devant elle, et cela du seul fait que la démocratie mondiale n'est pas près de se résigner à appeler un chat un chat. C'est dire, encore et encore, qu'il nous faut une anthropologie abyssale pour comprendre que seul le Hamas joue la carte gaullienne, que seul le Hamas appelle une occupation par son nom, que seul le Hamas sait que la souveraineté ne se partage pas. Car la science des arcanes de l'espèce humaine nous enseigne que si la logique politique finit toujours par triompher des casuistes, c'est parce qu'elle est l'œil de l'honnêteté d'esprit. Mais qu'est-ce que l'honnêteté d'esprit ? Pour le comprendre, observons un instant comment les idoles trépassent dans les têtes, suivons leurs pas sur le chemin de leur agonie.

Talleyrand, encore lui, raconte qu'après la capture des princes espagnols et leur enfermement à Valençay, Napoléon "prenant un ton goguenard, se frottant les mains et se promenant dans la chambre et me regardant d'un air moqueur, il me dit : 'Eh bien ! vous voyez à quoi ont abouti vos prédictions sur les difficultés que je rencontrerais pour régler les affaires d'Espagne selon mes vues; je suis cependant venu à bout de ces gens-là; ils ont tous été pris dans les filets que je leur avais tendus et je suis maître de la situation en Espagne comme dans le reste de l'Europe.' Impatienté de cette jactance, si peu justifiée à mon sens, et surtout des moyens honteux qu'il avait employés pour arriver à ses fins, je lui répondis, mais avec calme, que je ne voyais pas les choses sous le même aspect que lui et que je croyais qu'il avait plus perdu que gagné par les évènements de Bayonne: 'Qu'entendez-vous par là, répliqua-t-il? - Mon Dieu, repris-je, c'est tout simple et je vous le montrerai par un exemple. Qu'un homme dans le monde y fasse des folies, qu'il ait des maitresses, qu'il se conduise mal envers sa femme, qu'il ait même des torts graves envers ses amis, on le blâmera sans doute ; mais s'il est riche, puissant, habile, il pourra rencontrer encore les indulgences de la société. Que cet homme triche au jeu, il est immédiatement banni de la bonne compagnie, qui ne lui pardonnera jamais."

Depuis soixante ans, non seulement Israël triche à la table des négociations, mais cet Etat ne rembourse pas ses dettes de jeu. Mais si Israël triche à Gaza, en Cisjordanie, à Jérusalem, aux Nations Unies, si Israël triche au sein de toutes les nations de la terre, nous ne serons pas plus avancés si nous ignorons la nature et les racines anthropologiques du verbe tricher et si nous trichons sans le savoir, puisque nous occultons tous le sens caché du verbe fondateur de notre étrange espèce. Serions-nous des tricheurs des pieds à la tête en ce que notre langage nous cacherait sous nos auréoles verbales? Le cœur d'une espèce tricheuse serait-il le vocabulaire même de la démocratie universelle ? La tricherie démocratique serait-elle le cœur battant du monde, quand nous confions à Israël la tâche de nous aider à tricher davantage au chapitre de la définition même de la démocratie ? Car enfin, que demandons-nous à cet Etat, sinon de rendre schizophrénique une démocratie mondiale dont l'oracle proclamerait: "En deçà de telle frontière, tes conquêtes seront démocratiques, au delà, tu seras un conquérant."

12 - Le verbe tricher et l'anthropologie critique

Mais voyez comme le tricheur s'empêtre dans ses tricheries, voyez comme la vérité politique se fait jour sur les pas du tricheur. Fort de la blessure dont la démocratie porte la cicatrice, le chef du gouvernement israélien l'étale sans vergogne à tous les regards: "Puisque la légitimité de notre occupation de cette terre se trouve souverainement acquise, s'écrie-t-il et que vous en proclamez vous-mêmes à cor et à cris les titres à jamais irrévocables, aucune négociation de paix n'est désormais possible avec les premiers occupants et vous vous contredisez jusqu'à la moelle à entériner l'alliance du Fatah avec le Hamas, lequel n'a cessé, depuis son acte de baptême, de contester méchamment notre droit de nous promener en long et en large en ces lieux. Comment trahiriez-vous votre vocation de fidèles hérauts des droits de Jahvé d'aller et venir sur ses terres? Commencez donc par demander au "peuple palestinien", comme vous dites, qu'ils reconnaissent Israël comme l'Etat du peuple juif."

Voyez comme M. Netanyahou se prend les pieds dans le tapis, voyez comme il fait progresser la vraie question en sous-main et à son corps défendant, voyez comme elle se démasque malgré elle, la tricherie à laquelle la planète se livre à lever les yeux au ciel et à joindre les mains pour la prière: ou bien, de guerre lasse, la communauté internationale entérine, aux yeux d'un droit international de confection, les conquêtes arbitraires par nature et par définition d'Israël et, dans ce cas, je ne donne pas cher de l'âme et de la foi de votre démocratie mondiale, car jamais ce régime politique ne se relèvera d'un péché originel non seulement indélébile, mais qu'elle ne cessera d'infecter davantage. Comment l'Europe n'éteindrait-elle pas l'esprit d'une civilisation à contraindre la religion de la Liberté à offrir l'assassinat d'un peuple sur l'autel de l'histoire du monde!

Mais, si vous légitimez un Etat juif ramené à ses frontières de 1947, regardez comment l'encéphale du genre humain s'y prend pour ramper encore de quelques pas vers la vérité politique; car vous n'obtiendrez jamais de la masse cérébrale d'un Etat viscéralement sotériologique et rédempteur qu'elle se glisse hors de la coquille de son messianisme. Elle s'auto-détruira donc, me direz-vous, son eschatologie innée se dissoudra d'elle-même et le "peuple élu" retournera à la diaspora.

Vous n'y êtes pas. Comment voulez-vous que les occupant de cette terre chue du ciel, ce corps et ce sang de Jahvé, ces quelques arpents de la délivrance d'une nation où les élus de l'éternité ont fait leur trou se changent en un Robinson Crusoé enfermé sur son île déserte, alors que les places financières du monde entier lui font une enceinte de forteresses inexpugnables.

Mais alors, la spectrographie anthropologique d'une tricherie inscrite dans nos gènes et dont notre espèce s'est fait son joyau se nourrit depuis des millénaires se changera en une science de notre cervelle d'une valeur inestimable, celle dont le peuple juif aura fait don à l'humanité de demain; car cette épine dans notre chair nous rappellera que "Dieu", Israël et nous ne ferons jamais qu'un seul et même tricheur.

Quel confesseur du monde que Tartuffe, le conquérant masqué, quel casuiste invétéré que le tricheur !
Le 8 mai 2011

http://www.alterinfo.net/Israel-et-le-destin-de-la-democratie-mondiale_a58450.html

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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 12:09

Hollywood, l’islamophobie et le sionisme (+vidéo)

http://www.alterinfo.net/Hollywood-l-islamophobie-et-le-sionisme-video_a58076.htmllink


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Clap36
Mercredi 27 Avril 2011


Hollywood, l’islamophobie et le sionisme (+vidéo)
Clap36 était invité au 29ème Festival International du film en Iran à partager son expérience de résistance filmique à la propagande hollywoodienne. L’occasion pour notre reporter Francesco Condemi de recueillir les interventions de Thierry Meyssan, Dieudonné, Paul-Eric Blanrue.

Extrait de la contribution de Clap36 aux actes du colloque iranien :
Le cinéma hollywoodien n'a pas pour seul but le développement d'une industrie à fort capital ajouté. Il est utilisé pour diffuser dans la mentalité collective des valeurs et des idées ayant comme dessein la recherche d’un «impact historique».
Ainsi, depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux USA, pléthore de longs métrages, documentaires, séries télé, etc. ont comme vocation la défense du « bon » pouvoir en place (le capitalisme dans sa version mondialiste, le sionisme et le retour décomplexé d'entreprises coloniales) et l'acceptation de ce que cela implique (assentiment de la torture, banalisation du cynisme de « l'urgence contreterroriste », images épouvantables et sanguinaires) dans tous les vecteurs et supports médiatiques.
Sortir du mensonge hollywoodien c’est produire un cinéma indépendant qui mette en scène d’autres représentations de notre réalité et permette aux citoyens d’ouvrir les yeux sur les enjeux de notre temps.

http://www.clap36.net/index.php?option=com_content&view=article&id=92:hollywood-lislamophobie-et-le-sionisme&catid=8:blog-note&Itemid=29 http://www.clap36.net/index.php?option=com_content&view=article&id=92:hollywood-lislamophobie-et-le-sionisme&catid=8:blog-note&Itemid=29

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29 décembre 2010 3 29 /12 /décembre /2010 21:10

L’opération Wikileaks est une opération Rothschild.


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Mercredi 29 Décembre 2010 - 12:08 Robert Muller, un mondialiste fanatique
Mardi 28 Décembre 2010 - 10:54 LA PILLULE BLEUE

http://www.alterinfo.net/L-operation-Wikileaks-est-une-operation-Rothschild_a53204.html

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Mercredi 29 Décembre 2010


L’opération Wikileaks est une opération Rothschild.
Voici la preuve que l’avocat de Julian Assange de Wikileaks est lié à la branche anglaise des Rothschild.
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L’avocat de Julian Assange, de Wikileaks, est Mark Stephens.
La preuve en est, par exemple, ce tout premier paragraphe d’une dépêche AFP datée du 15/12/2010 à 11:34, intitulée « WikiLeaks : l’avocat de Julian Assange se plaint de n’avoir pas accès à son client » et publiée notamment dans le point au lien suivant :
http://www.lepoint.fr/monde/wikilea…
Extrait :
« Mark Stephens, l’un des avocats du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, s’est plaint mercredi de n’avoir pas un accès suffisant à son client, emprisonné depuis plus d’une semaine dans l’attente d’une décision sur son éventuelle extradition vers la Suède. »
Or Mark Stephens est aussi un avocat au service des Rothschild.
En effet, le Waddesdon Manor appartient aux Rothschild. En voici la preuve :
http://fr.wikilingue.com/es/Waddesd…
htmlA htmlB
(Au passage, on remarquera que le Wiki-Lingue est vraiment beta !)
Et l’un des cabinets d’avocats du Waddesdon Trust, dont l’un des buts est l’entretien du Waddesdon Manor, est Finers Stephens Innocent (FSI) :
http://www.charityperformance.com/c…
htmlA htmlB
Voici maintenant le site internet du cabinet d’avocats Finers Stephens Innocent (FSI). Vous pourrez y voir défiler sur la gauche une série de photos dont celle de Mark Stephens et à droite une publicité pour le Julian Assange Defence Fund :
http://www.fsilaw.com
htmlA htmlB
CQFD : l’avocat de Julian Assange est au service des Rothschild.
L’on a appris récemment que Julian Assange était en Angleterre depuis trois mois. C’est par conséquent depuis sa résidence anglaise qu’il a organisé les trois dernières séries de "fuites" de documents "secrets".
Si Julian Assange a organisé ces diverses séries de "fuites" depuis l’Angleterrre, c’est bien sûr pour être au plus prêt de ses maîtres, les Rothschild, propriétaires du Waddesdon Manor dont l’avocat est aussi celui de Wikileaks.
htmlA


Les Rothschild sont les grands maîtres du sionisme
C’est à Lord Rothschild que fut adressée en 1917 la déclaration Balfour sur la création d’un foyer national juif en Palestine.
http://www.monde-diplomatique.fr/ca…
2 novembre 1917
Cher Lord Rothschild,
J’ai le plaisir de vous adresser, au nom du gouvernement de Sa Majesté, la déclaration ci-dessous de sympathie à l’adresse des aspirations sionistes, déclaration soumise au cabinet et approuvée par lui.
« Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif, et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte ni aux droits civils et religieux des collectivités non juives existant en Palestine, ni aux droits et au statut politique dont les juifs jouissent dans tout autre pays. »
Je vous serais reconnaissant de bien vouloir porter cette déclaration à la connaissance de la Fédération sioniste.
Arthur James Balfour


La loi Rothschild, cause de l’endettement de la France
Extraits d’une biographie de Georges Pompidou :
Georges Pompidou fit parti du cercle restreint des proches du général de Gaulle, et cette proximité lui valut d’être nommé chef de son cabinet d’avril 1948 à 1953.
En 1953, il entra à la banque Rothschild, où il occupa rapidement les fonctions de directeur général et d’administrateur de nombreuses sociétés. Ce fut pour lui l’occasion de participer à la vie économique du pays, d’accroître le champs de ses compétences et d’établir un éventail plus large de relations.
Il rédigea néanmoins, durant cette période d’intense activité, trois présentations de classiques illustrés sur Racine, Taine et Malraux.
Le général de Gaulle élu à la présidence, Georges Pompidou retourna pendant quelques temps vers le monde de l’entreprise en réintégrant la banque Rothschild.
Membre du conseil constitutionnel en 1959, il profita également de cette période pour rédiger une anthologie de la poésie française.
Georges Pompidou s’installa à l’Élysée le 15 juin 1969. Son mandat fut écourté par son décès le 2 avril 1974 à Paris.
3 janvier 1973, réforme de la Banque de France
Dans la loi portant sur la réforme des statuts de la banque de France, nous trouvons en particulier cet article 25 très court, qui bloque toute possibilité d’avance au trésor :
« Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la banque de France. »
Ce qui signifie que l’article 25 de la loi 73-7 du 3 janvier 1973 interdit à la Banque de France de faire crédit à l’État, condamnant la France à se tourner vers des banques privées et à payer des intérêts ; alors qu’avant cette loi, quand l’État empruntait de l’argent, il le faisait auprès de la banque de France qui, lui appartenant, lui prêtait sans intérêt.
Autrement dit : auparavant, l’État français avait le droit de battre monnaie, et avec cette nouvelle loi, il perd ce droit qui est du même coup légué aux banques privées, qui en profitent pour s’enrichir aux dépends de l’État en lui prêtant avec intérêt l’argent dont il a besoin.
Cette décision correspond à une privatisation de l’argent et ramène la nation au même rang que n’importe lequel de ses citoyens.
L’accroissement sans fond de la dette publique trouve son origine précisément là. Voici en effet un graphique représentant l’évolution de la dette, avec et sans intérêt. La courbe rouge représente bien sûr la dette constatée, calculée avec les intérêts.

Cliquer sur l’image pour l’agrandir.
La dette à fin 1979 était de 239 milliards d’euros (*), déjà injustifiables ; la dette à fin 2008 s’établit à 1327 milliards d’euros ! Ainsi, entre 1980 et 2008, la dette a augmenté de 1088 milliards d’euros et nous avons payé 1306 milliards d’euros d’intérêts.
1327 - 1306 = 21 Milliards d’Euros ! : Si nous avions pu créer notre monnaie — faire exactement ce qu’ont le droit de faire les banques privées —, la dette publique serait quasiment inexistante aujourd’hui.
Georges Pompidou a été le directeur général de la banque Rothschild ; il en était le valet, il n’est par conséquent pas étonnant qu’il ait fait cette loi du 3 janvier 1973 qui interdit à l’État français de battre monnaie et qui a endetté la France d’une façon structurelle et incommensurable auprès de banques privées comme la banque Rothschild.
C’est pourquoi, cette loi, je propose de l’appeler désormais la loi Rothschild.
NOTE (*) : La dette à la fin 1979 était en réalité de 82,8 milliards d’Euros, soit 21% du PIB ; mais en tenant compte de l’inflation, cela fait aujourd’hui 239 milliards d’Euros.


« Libération » abrite WikiLeaks
http://www.liberation.fr/making-of/…
Libération a décidé de participer au mouvement de soutien qui se met en place sur le Net pour empêcher l’asphyxie du site.
http://www.liberation.fr/making-of/01012307421-liberation-abrite-wikileaks
Par LIBÉRATION.FR
Nous avons choisi d’empêcher l’asphyxie de WikiLeaks à l’heure où des gouvernements et des entreprises cherchent à bloquer son fonctionnement sans même une décision de justice. Comme des milliers d’autres sites, Libération.fr a décidé de participer au mouvement de soutien qui se met en place sur le Net en répliquant le contenu de WikiLeaks à la virgule près. Ces sites dits « miroirs » peuvent être hébergés par tout un chacun disposant d’espace sur des serveurs. C’est ce que nous avons fait afin d’empêcher que disparaissent de la Toile les informations de WikiLeaks sélectionnées avec les journaux partenaires. Nous avons donc ouvert cette adresse :
wikileaks.liberation.fr .


« Libération » de Sartre à Rothschild
http://www.monde-diplomatique.fr/li…
htmlA htmlB Fondé en 1973 par Jean-Paul Sartre, Libération voulait « donner la parole au peuple » et « lutter contre le journalisme couché ». Pour accomplir un tel projet, l’équipe du journal s’accordait sur l’essentiel : pas de publicité, égalité des salaires, le capital aux salariés.
Au début des années 1980, Libération s’est lancé à la conquête des annonceurs publicitaires et des cadres urbains à haut revenu. Il a ouvert son capital. Le journal militant s’est transformé en entreprise de presse, rachetée par le groupe Chargeur en 1996 puis renflouée en 2005 par le banquier Edouard de Rothschild. Aux salariés, ce dernier a expliqué qu’il était « utopique de vouloir différencier rédaction et actionnaire ».
Depuis vingt-cinq ans, le quotidien camoufle son conservatisme économique par ses « audaces » culturelles. Car Libération fut aussi le laboratoire d’une métamorphose. Celle d’une gauche convertie au libéralisme, aiguillonnée par des médias eux-mêmes acquis à ce nouveau culte. A travers l’analyse d’un cas exemplaire, ce livre examine les ressorts d’une révolution conservatrice dans la vie intellectuelle française.


Tentative de traduction du passage de Chossudowsky intitulé : « Wikileaks Social and Corporate Entourage »


http://mai68.org/spip/spip.php?article1865
Entourage social et entrepreneurial de Wikileaks
Wikileaks et The Economist ont conclu une relation très étrange. En effet, Julian Assange, le fondateur et rédacteur en chef de Wikileaks, a remporté en 2008 The Economist’s New Media Award.
The Economist est étroitement lié aux élites financières de Grande-Bretagne. Il s’agit d’un organe d’information qui a, tout compte fait, soutenu la participation de la Grande-Bretagne à la guerre en Irak. Le rédacteur en chef de The Economist, John Micklethwait, a aussi participé à la réunion du groupe Bilderberg en Juin 2010.
The Economist porte également la marque de la famille Rothschild. Sir Evelyn Robert Adrian de Rothschild a été président de The Economist de 1972 à 1989. Son épouse Lynn Forester de Rothschild siège actuellement au conseil d’administration de The Economist. La famille Rothschild détient également un grand nombre d’actions de The Economist. Ancien rédacteur en chef de The Economist (1974-86), Andrew Stephen Bower Knight est actuellement président de la J. Rothschild Capital Management Fund. On dit aussi de lui qu’il est membre du Comité de direction (1986) du Bilderberg.
La grande question est de savoir pourquoi Julian Assange reçoit le soutien d’un organe d’information anglais, The Economist, connu avant tout pour être toujours impliqué dans la désinformation ?
N’avons-nous pas affaire à un cas de « dissidence fabriquée », où l’action de soutenir et récompenser les efforts d’Assange pour Wikileaks, devient un moyen de contrôler et manipuler le projet Wikileaks ; et, du même coup, de l’intégrer aux médias traditionnels ?
Il convient également de mentionner un autre fait important : L’avocat de Julian Assange, Mark Stephens, du Finers Stephens Innocent (FSI), un important cabinet d’avocats de l’élite londonienne, se trouve être aussi le conseiller juridique du Rothschild Waddesdon Trust. Bien qu’en soi cela ne prouve rien, ce fait doit néanmoins être examiné dans le contexte plus large de l’entourage social et d’entreprise de Wikileaks : le New York Times, le CFR, The Economist, Time Magazine, Forbes, Finers Stephens Innocent (FSI), etc.


Mercredi 29 Décembre 2010


http://mai68.org/spip/spip.php?article1838 http://mai68.org/spip/spip.php?article1838

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29 décembre 2010 3 29 /12 /décembre /2010 21:06

ADL : Wikileaks est vital pour les desseins du Renseignement d'Israël


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Gordon Duff
Mardi 28 Décembre 2010


ADL : Wikileaks est vital pour les desseins du Renseignement d'Israël

 

Veterans Today, Gordon Duff, 27 décembre 2010


« Il existe une liste du « groupe de travail » du régime Bush qui a donné le feu vert au 11/9. Parmi les cinq noms, trois sont juifs. »


      La semaine dernière, réagissant au déluge de bulletins d’informations reliant Israël à Wikileaks, Julian Assange a annoncé qu'il projetait finalement de publier 3700 câbles de l'ambassade zunienne de Tel-Aviv, des documents cachés précédemment au public. Dans un communiqué de presse, Assange a déclaré qu'il prévoyait un « largage » sur 6 mois, mais n'a pas indiqué combien d'autres documents impliquant Israël ont été retenus.


      Veterans Today a été informé par des sources au sein de l'ADL que, en coordination avec l'annonce de Julian Assange, leur organisation a été « chargée » par le régime de Tel-Aviv de commencer les opérations contre les journalistes et publications en ligne qui permettent de dévaloriser Wikileaks en l’associant à une opération du Renseignement israélien. Ces sources indiquent que Tel-Aviv considère Wikileaks comme un atout vital pour le façonnage de l'opinion publique et procurer une couverture aux opérations à haut risque.


      Le site Internet de l'ADL est chargé d’avertissements et d’attaques, tous défendant Wikileaks et Julian Assange et attaquant les sources d’informations qui, soit critiquent Julian Assange, soit citent l'accord entre Israël et Wikileak qui permet de censurer la documentation critique à l’égard d’Israël.

      « Si Wikileaks avait été opérationnel, nous n’aurions pas du tout entendu parler du Rapport Goldstone. Plus rien ne pourra être étouffé en cas de scandale Julian Assange. J'espère juste que les choses ne deviendront pas d’une gravité telle que cela nécessite l’assassinat d’Assange. C’est vraiment un dindon adorable. » (Source : ADL)


      La source de l’ADL cite les publications de www.opinion-maker.org et www.veteranstoday.com comme les plus grandes menaces, suivies par celles de l'auteur Jeff Gates [qui écrit, entre autres, sur criminalstate.com].

      « Nous savons que nous ne pourrons pas atteindre leur public. Notre job consiste à isoler notre propre base, la population juive de Zunie, des publications alternatives progressistes de plus en plus sympathiques. Avec Israël et le président Obama comme chien et chat, et 78% de la population juive de Zunie ayant soutenu Obama à l'élection présidentielle, il se pourrait que nous soyons là en train de jouer avec le feu. » (Source : ADL)



LES RETOURS DE FLAMMES DE LA STRATÉGIE D’ISRAËL


      Ce n’est pas un secret très bien gardé que l'ADL et l'AIPAC sont des organes du Renseignement israélien. Leur litanie d’infractions est apparue au grand jour lors du procès en diffamation intenté contre l’AIPAC par Steve Rosen, un ancien lobbyiste de l’organisation. En 2004, ayant tenté de fermer définitivement l'AIPAC pour espionnage, le FBI a seulement obtenu que son affaire criminelle soit bloquée par le régime Bush.


      À présent, avec l'ADL dressée ouvertement contre la presse qui signale les liens entre Julian Assange et Israël et l'accord d’Assange permettant que Wikileaks censure à la fois Israël et les organismes de presse qui travaillent avec eux, Wikileaks est exposé à encore plus d’emmerdements.


      Les actions de l’ADL défendant publiquement Wikileaks lui sautent à la gueule.

      « Je n'ai aucune idée de ce qu'ils pensaient au retour de Tel-Aviv. Quel genre d'imbécile tenterait de maintenir le silence sur le truc entre Israël et Wikileaks avec l'ADL courant ça et là comme des cinglés en criant le nom des gens. L'ADL devrait s'en tenir à peindre des croix gammées au vaporisateur sur les synagogues et à envoyer des articles au « Stormfront » * et laisser penser les gens mieux équipés, s'il y a encore des gens comme ça autour d’eux... ce dont je ne suis pas très sûr. » (Source : ADL)
[* Ndt : Stormfront désigne sans doute ici le site Internet servant à parer les coups de sabots zuniens contre l’ADL.]



LE 11/9, C’EST ÇA QUI EST CACHÉ ?


      Avec l’affaire du 11/9 de plus en plus exposée à l’opinion publique, en particulier par Fox News et la « Conspiracy Theory » de Jesse Ventura qui construit un dossier solide sur la participation du régime Bush à la planification et exécution des événements du 11/9 sous forme d’attentats terroristes sous « fausse bannière, » il est probable qu'Israël se sente un tantinet vulnérable. Si un lien solide entre Israël et le 11/9 est établi, Israël aura son premier réel problème de sécurité depuis 1973.

      « Je n’ai jamais su qu’Assange travaillait pour nous, pas même quand il a commencé à attaquer le 9/11 Truth movement. Je n’en étais pas vraiment sûr jusqu'à il y a quelques jours. Comme pour le 11/9, c'est autre chose. Courant ça et là, il y a quelques hauts zèbres qui racontent qu'ils ont planifié le 11/9, pas du Mossad, des spécimens militaires. Je ne sais pas si ce sont ou non des vantards. Ils disent ça comme ça... « Bien sûr, nous l'avons fait, qui d'autre ? Nous n'en avons rien à foutre, dites ce que vous voulez, qui a besoin de cacher quelque chose, nous pouvons faire ce que nous voulons là-bas [en Zunie]. »

      C'est dit comme ça. Je ne connais pas ceux qu'ils racontent cela ni pourquoi ils le disent maintenant. Ce que je sais, c'est que le 11/9 pourrait en quelque sorte être derrière ce machin, Wikileaks.

      « Il existe une liste du « groupe de travail » du régime Bush qui a donné le feu vert au 11/9. Parmi les cinq noms, trois sont juifs. » (Source : ADL)



Original : www.veteranstoday.com/2010/12/27/gordon-duff-adl-wikileaks-vital-to-israels-intelligence-program/
Traduction copyleft de Pétrus Lombard

http://www.alterinfo.net/ADL-Wikileaks-est-vital-pour-les-desseins-du-Renseignement-d-Israel_a53170.html

Mardi 28 Décembre 2010
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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 23:13


De rabbin Yosef à Marx

Gilad Atzmon, 20 octobre 2010


      Au cas où les Goïm ne trouveraient pas de but dans la vie, le grand rabbin séfarade israélien Ovadia Yosef est là pour les aider. Dans son sermon de samedi, le rabbin Yosef a révélé que le seul but des Gentils est de servir les Juifs. « Les Goïm sont nés seulement pour nous servir. Sans cela, ils n'ont pas de place dans le monde. »


      Le rabbin a eu l’amabilité de préciser quelques tâches pour les Goïm. « Pourquoi les Gentils sont nécessaires ? Ils travailleront, ils laboureront, ils récolteront. Et assis comme des effendi, nous mangerons. C'est pour ça que les Gentils ont été créés. »


      J’estime qu'il est temps que les amis d'Israël dans la politique occidentale commencent à bien comprendre leur rôle dans notre univers judaïsé. L'AIPAC et les Amis conservateurs d'Israël ont une fonction vraiment cruciale : Ils sont là pour « aider » nos politiciens à comprendre pourquoi ils ont été créés.


      Et leur rôle est, apparemment, de « servir les Juifs, » comme l’a éloquemment présenté le grand rabbin.


      Mais il y a un sens beaucoup et même beaucoup plus sinistre dans le sermon du rabbin Yosef : selon lui, les Goïm « travailleront » dur, ils « laboureront » et « moissonneront » pendant que le Juif « sera assis comme un effendi » (maître) et « mangera. » Il exprime en quelques mots le profond mépris judaïque envers le travail.


      Le grand rabbin nous donne un aperçu dévastateur de la désaffection judaïque envers ces aspects de la condition et expérience humaines. D'une manière non équivoque, il dépeint une distinction claire : les Juifs sont la race des maîtres et les Goïm ne sont rien, sauf une force de travail. Les Goïm sont là pour suer et se démener pendant que le Juif est « assis » et « mange. » J’estime que, en quelques mots, le rabbin Yossef a réussi à décrire les relations intrinsèques entre le judaïsme et le capitalisme.


      Or, en réalité, le rabbin Yossef n'a-là rien inventé de neuf. Son sermon de samedi a un son assez familier pour moi. Karl Marx, dans son étude Sur la question juive, a identifié des aspects de l'idéologie juive au cœur du capitalisme : « C'est l'humanité (les Chrétiens et les Juifs) qui doit s'émanciper du judaïsme, » écrit Marx.


      Marx est parvenu à identifier une inclination envers l'exploitation au cœur de la culture juive.


      Mais, étant humaniste, Marx voulait croire que l'humanité (les Juifs et les autres) pourraient surmonter cette tendance. Beaucoup de premiers Sionistes étaient également convaincus que, à Sion, les Juifs se libéreraient et finiraient par devenir une nation comme les autres, grâce à la productivité et au travail.


      Seulement, apparemment, le rabbin Ovadia Yosef n'est guère impressionné par les idéaux de Marx ou certains rêves du début du sionisme. Le rabbin Yossef est assez courageux (ou fou) pour esquisser le lien intrinsèque entre culture juive et capital.


      Combien de temps le reste de l'humanité tolérera ce genre d'arrogance rabbinique ? est la seule question toujours en suspens.



Original : www.gilad.co.uk/writings/gilad-atzmon-from-rabbi-yosef-to-marx.html
Traduction copyleft de Pétrus Lombard



Mardi 26 Octobre 2010
http://www.alterinfo.net/De-rabbin-Yosef-a-Marx_a51089.html


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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 23:00

 


24 octobre 2010

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 Communication

Wikileaks enfonce des portes ouvertes



Le site Wikileaks, qui avait publié 72 000 documents de l’armée de terre US en Afghanistan, vient de publier près de 391 832 télégrammes de rapports d’incidents de l’armée de terre US en Irak datés de la période 2004-2009.

Les documents ont été présentés dix semaines avant publication à quatre médias atlantistes, le New York Times, le Guardian, Le Monde et Der Spiegel afin qu’ils les analysent.

La presse dominante réagit principalement en s’étonnant de l’ampleur des violences de toutes sortes dont ces documents attestent. Elle en tire également des conclusions sur le rôle des mercenaires ou sur la faiblesse du gouvernement irakien.

Cette opération spectaculaire permet à la presse dominante de rattraper son retard en matière d’information. Les documents divulgués rapportent des événements dont la presse irakienne et la Résistance se sont fait l’écho au fur et à mesure au cours des dernières années et que la presse dominante s’est efforcée d’ignorer et de cacher à ses lecteurs.

Le Réseau Voltaire s’était étonné en son temps de cet aveuglement. Il avait alors, à titre d’exemple et pendant une période limitée à un mois, publié une sélection des principales informations connues, sous la forme d’une publication séparée : Janvier en Irak. Cette expérience, réalisée il y a plus de 5 ans, montre que tout était déjà disponible pour qui voulait le savoir.

Il s’en suit également que nos analyses des 5 dernières années sur ce sujet se trouvent aujourd’hui confirmées, alors que les analyses de la presse dominante sont désormais infirmées par elle-même. Notez, que le New York Times, le Guardian, Le Monde et Der Spiegel présentent leur remise à niveau comme un exploit journalistique, un scoop de très grande ampleur, au lieu de s’excuser auprès de leurs lecteurs pour leur avoir si longtemps menti.

===

« Gates : les "fuites" de Wikileaks sont sans conséquences », Réseau Voltaire, 19 octobre 2010.
- « Communiqué du Réseau Voltaire - Wikileaks : une diversion politique », Réseau Voltaire, 28 juillet 2010.
- « Something Stinks About Wikileaks Release of "Secret" Documents », par F. William Engdahl, Voltaire Network, 20 août 2010.

http://www.voltairenet.org/article167407.html

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