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Noesam@Voila.fr

  • : sionazisme
  • : Tout Juif qui se respecte, religieux ou séculier, ne peut plus garder le silence, voir pire, soutenir le régime sioniste, et ses crimes de génocide perpétrés contre le peuple palestinien...La secte sioniste est à l’opposé du Judaïsme. .................... Mensonge, désinformation, agression, violence et désobéissance de la loi internationale sont aujourd’hui les principales caractéristiques du sionisme israélien en Palestine.
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Israèl est contre TORAH

*"Les sionistes me dégoûtent autant que les nazis."
(Victor Klemperer, philologue allemand d'origine juive, 1881-1960)

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L’initiative sioniste de proclamer l’État d’Israël constitue une révolte contre la volonté divine, contre la Torah, une révolte qui a engendré une vague interminable de violence et de souffrance. À l’occasion de la fondation de l’État hérétique, les juifs fidèles à la Torah pleurent cette tentative d’extirper les enseignements de la Torah, de transformer les juifs en une « nation laïque » et de réduire le judaïsme au nationalisme.......Nous déplorons les tragédies que la révolution sioniste a provoquées chez les Palestiniens, notamment des déportations, l’oppression et la subjugation..Que nous méritions que cette année toutes les nations, en acceptant la souverainet

é divine, puissent se réjouir dans une Palestine libre et dans une Jérusalem libre! Amen. Offert par Netouré Karta International : www.nkusa.orglink

                                               


   

 


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FATHER OF SIONAZISJACOB HITLER

La prétendue ascendance juive d'Hitler: Une "explication" par la haine de soi
Une publication parue cette semaine a attiré mon attention. Il s’agit ni plus ni moins de la généalogie d’Adolf Hitler qui aurait des ascendants juifs !! Dans son article, Gilles Bonafi présente une fiche des Renseignements généraux que le magazine Sciences et Avenir a publié en mars 2009, et où on peut clairement lire le deuxième prénom d’Hitler : Jacob. Adolf Jacob Hitler serait le petit-fils de Salomon Mayer Rothschild. Cette information a été divulguée par deux sources de très haut niveau : Hansjurgen Koehler officier d’Heydrich, qui était lui-même l’adjoint direct d’Heinrich Himmler et Walter Langer le psychiatre qui a réalisé le profil psychologique d’Hitler pour l’OSS, les services secrets US pendant la Seconde Guerre mondiale.
SOURCE ;alterinfo

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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 19:19

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Propagande médiatique, politique, idéologique

Le Grand mufti, les Palestiniens et le nazisme




Dominique Vidal
Jeudi 10 Décembre 2009

Le Grand mufti, les Palestiniens et le nazisme

Quiconque a voyagé en Palestine connaît quasiment par cœur cette phrase cent fois entendue : « Mais pourquoi l’Occident, où s’est produit le génocide des juifs, nous a-t-il imposé de le réparer en cédant la majorité de notre terre, alors que nous n’en portons aucune responsabilité ? »

Confrontée à cette logique populaire, simple mais incontestable, la propagande israélienne exhibe, depuis des décennies, la période durant laquelle le Grand mufti de Jérusalem, Hadj Amine Al-Husseini, collabora activement avec le IIIe Reich comme avec l’Italie fasciste.


Sous le titre La Croix gammée et le turban. La tentation nazie du Grand mufti, Arte consacre à ces événements une émission, mercredi 9 novembre à 20 h 45. Sans préjuger de son contenu, regrettons que les réalisateurs n’aient pas fait appel à notre collaborateur Gilbert Achcar, dont le nouveau livre, Les Arabes et la Shoah. La guerre israélo-arabe des récits (1), constitue une somme sur l’ensemble de cette problématique.

On ne saurait évidemment résumer en quelques lignes plus de cinq cents pages consacrées aux rapports entre le mouvement national arabe, le nazisme et le génocide des années 1930 à nos jours. D’autant qu’elles sont à la fois savantes, riches en références et surtout caractérisées par un sens de la nuance absent de la plupart des ouvrages sur cette thématique.

Quelques idées-forces sur la question du Mufti, auquel Achcar consacre plus de soixante pages, contribueront à informer le téléspectateur et à l’inviter à lire le livre pour en savoir plus. L’auteur éclaire en effet le chemin qui conduisit l’ex-leader palestinien à s’allier à Mussolini et Hitler, au point de constituer en 1942 deux légions SS musulmanes. Composées pour l’essentiel de Bosniasques, celles-ci ne participèrent toutefois pas au « nettoyage ethnique » antijuif des Balkans : elles combattirent surtout les Serbes. A Berlin comme à Rome, les unités palestiniennes proprement dites ne dépassèrent jamais quelques dizaines d’hommes, pour la plupart prisonniers de guerre, contre neuf mille dans la seule armée britannique…

Le mufti a pris fait et cause pour le nazisme, au point d’approuver le judéocide. Ce faisant, il est allé bien plus loin que la logique, certes simpliste, selon laquelle « l’ennemi (allemand) de mon ennemi (britannique) est mon ami ». Et il a ainsi porté un tort considérable à la cause du peuple palestinien, comme en témoigne l’exploitation effrénée par la propagande pro-israélienne de cet épisode de sa vie. Mais il ne fut pas le seul à tisser des relations compromettantes.

Après tout, fin 1940, le Lehi d’Itzhak Shamir, issu d’une scission des Révisionnistes de Zeev Jabotinsky, n’avait-il pas proposé au Reich une alliance stratégique ? Sept ans plus tôt, l’Organisation sioniste mondiale conclut même avec les autorités nazies l’accord dit de la Haavara, grâce auquel plusieurs dizaines de milliers de juifs allemands gagnèrent la Palestine avec une partie de leur capital – mais nul, à l’époque, n’imaginait la Shoah…

Une chose est sûre : la démarche du Mufti et celle du Lehi n’étaient représentatives ni des mouvements nationaux palestinien et arabe dans leur ensemble, ni du mouvement sioniste. Si les juifs de Palestine se rangèrent massivement et naturellement dans le camp des Alliés au cours de la seconde guerre mondiale, le nombre des Arabes qui combattirent dans le même camp et y trouvèrent la mort a été incomparablement plus élevé que le nombre de ceux qui se joignirent aux troupes de l’Axe.

Dominique Vidal
8 décembre 2009

(1) Les Arabes et la Shoah. La guerre israélo-arabe des récits
Sindbad, Actes Sud, Arles, 2009.


http://www.ujfp.org/modules/news/article.php?storyid=634 http://www.ujfp.org/modules/news/article.php?storyid=634

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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 19:16

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Histoire et repères

Golda meir: Non aux Juifs âgés, malades ou handicapés!



Mounadil Djazaïri
Jeudi 10 Décembre 2009

Golda meir: Non aux Juifs âgés, malades ou handicapés!
L'entité sioniste prétend être le refuge de tous les Juifs du monde entier, appelés à faire leur "aliyah," une montée qui serait un prétendu retour vers une terre ancestrale.

Tout Juif qui se respecte est donc appelé par les organisations sionistes à venir squatter la Palestine pour vivre enfin dans un Etat épargné par l'antisémitisme.
C'est du moins ce que veut la propagande sioniste car la réalité est un peu différente. Il y a d'une part le fait que de nombreux Juifs n'ont aucunement l'intention de quitter le pays où ils vivent. Sionistes convaincus ou pas, les organisations sionistes se chargent de les culpabiliser suffisamment pour que, au minimum, ils gardent le silence sur les méfaits de l'entité sioniste ou, encore mieux, qu'ils contribuent de diverses manières au maintien et au développement du squat en Palestine.
Il y a aussi le fait que l'entité est prise dans une contradiction: peupler la Palestine de Juifs et la peupler de Juifs "convenables," c'est-à-dire Ashkénazes et qualifiés professionnellement. C'est cette contradiction qui a amené l'entité sioniste à importer des "Juifs" Ethiopiens (les Falashas) dont elle ne sait généralement que faire à part les incorporer dans l'armée quand c'est possible.
Le quotidien Haaretz publie un texte intéressant sur une démarche de Golda Meir, alors ministre des affaires étrangères, en vue d'introduire un processus de sélection sur l'immigration en provenance de Pologne: oui aux gens bien portants (et qualifiés car la Pologne même communiste n'était pas exactement un pays du tiers-monde), non aux personnes âgées, handicapées ou malades. C'est-à-dire, compte tenu de l'époque de sa tentative, non à une bonne partie des survivants de la fameuse shoah.

On savait que Golda Meir était une salope, mais là, je dois admettre qu'elle avait fait aussi très fort avec cette démarche qui nous rappelle quelque chose.
On apprend par ailleurs par cet article, que des Juifs occupant de hautes fonctions dans le parti communiste polonais ont également fait leur "retour" à Sion. Apparemment sous l'effet d'un atavisme qui se moque des principes idéologiques...
Au bout du compte, on s'aperçoit que, malgré tous les efforts de dissimulation, la réalité du sionisme apparaît de plus en plus au grand jour, démentant l'image en trompe l'oeil construite par la propagande notammant sur le dos des rescapés des camps de concentration nazis.

par Lily Galili, Haaretz (Sionistan) 9 décembre 2009 traduit de l'anglais par Djazaïri
En 1958, Golda Meir, alors ministre des affaires étrangères, avait évoqué la possibilité d'empêcher les Juifs Polonais handicapés et malades d'immigrer en Israël, révèle un document du ministère des affaires étrangères récemment découvert.
"Une proposition avait été avancée devant la commission de coordination en vue d'informer le gouvernement polonais que nous voulions instituer une sélection pour l'aliyah, parce que nous ne pouvons continuer à accepter des personnes handicapées et malades. Je vous prie de donner votre avis sur la possibilité de l'expliquer aux Polonais sans entraver l'immigration," lit-on sur le document rédigé par Meir à l'intention de Katriel Katz, ambassadeur d'Israël en Pologne.
La lettre, marquée du sceau "Top secret" et rédigée en avril 1958, peu de temps après la nomination de Meir aux affaires étrangères, a été découverte par le professeur Szymon Rudnicki, un historien Polonais de l'université de Varsovie.
Ces dernières années, Rudnicki s'est intéressé à des documents qui éclairent les relations israélo-polonaises entre 1945 et 1967.
L'existence de ce document n'était pas connue auparavant et les spécialistes de l'immigration massive de la Pologne vers Israël qui eut lieu entre 1956 et 1958 n'étaient pas au courant de la tentative israélienne d'imposer un processus de sélection aux Juifs qui quittaient la Pologne - des survivants de l'holocauste et des camps de la mort.
La "commission de coordination" dont parle Meir était une instance mixte composée de représentants du gouvernement et de l'Agence Juive.
L'étude de Rudnicki, conduite avec des universitaires Israéliens dirigés par le professeur Marcos Silber de l'université de Haïfa, a déjà publié un livre en langue polonaise..
La version hébraïque de ce livre sera publiée dans quelques mois. Cependant, le document contenant la suggestion d'une procédure de sélection n'apparait pas dans le livre parce qu'elle n'a pas eu d'impact sur les relations entre les deux pays.
"Même s'il existe de nombreux documents sur la question de l'immigration, nous n'avons trouvé dans les archives d'Israël ou de Pologne - où on a aussi ouvert pour nous les archives du parti communiste - aucune réponse à la demande faite par Golda à l'ambassadeur en Pologne," a déclaré Rudnicki à Haaretz. "A cet égard, le document reste une affaire interne à Israël," a-t-il dit.
Néanmoins, Rudnicki concède que le contenu de ce document l'a surpris en tant que chercheur et en tant que Juif.
"Il s'agit d'un document très cynique," dit-il. "On sait que Golda était une femme politique brutale qui défendait plus des intérêts que des personnes."
Katz est mort plus de 20 ans plus tard, et aucune preuve n'a été trouvée que quoi que ce soit ait été entrepris au sujet de le requête ministérielle.
La vague d'immigration depuis la Pologne entre 1956 et 1958, connue aussi sous l'appellation de "Gomulka aliyah" fut la seconde vague d'immigration en provenance de Pologne après la deuxième guerre mondiale. Ces années là, en raison d'une importante levée des restrictions au départ des Juifs du pays, quelque 40 000 Juifs vinrent en Israël.
Lors de la première vague, en 1950, la Pologne avait empêché quiconque avait une qualification essentielle à la société et à l'économie polonaises de partir, y compris les médecins et ingénieurs Juifs. Avec l'accession au pouvoir du président Wadyslaw Gomulka et l'intitiation des réformes du début de ce qu'on appellera le "dégel Gomulka," le gouvernement polonais autorisera des personnes ayant des qualifications recherchées à quitter le pays, dont des Juifs qui avaient des positions importantes dans le parti communiste.
"Jusqu'en 1950, il y avait une sélection de facto par les Polonais sur la base des professions très demandées," explique Rudnicki. "Après 1956, les Polonais n'imposèrent plus de restrictions et ce n'est certainement pas intentionnellement qu'ils envoyaient des personnes âgées et handicapées en Israël. C'est une affaire israélienne, pas polonaise," conclut l'historien.
Pendant les années concernées par ce document, des vagues d'immigration en provenance d'autres pays étaient également en cours, imposant un lourd fardeau au jeune Etat.
Les statistiques montrent que le taux d'immigration de l'époque était similaire à celui correspondant au pic de l'immigration en provenance de l'ex Union Soviétique entre 1990 et 1999.


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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 10:51
telling lies about Josef K., he knew he had done nothing wrong but, one morning, he was arrested.” 
I doubt that anyone has read that devastating incipit from Kafka’s “The Trial” without feeling a bolt of emotion. In its naked simplicity, crude force and powerful arrangement, we see facets of an entire universe in one sentence, where an internal state of mind clashes head-on with a deed taking place. Where a sense of confusion and disparagement meets with the reality of an arbitrary act. The subject attempts to immediately rationalise and understand a situation of a grave personal violation, and we, the reader, without knowing anything at all, sympathise with him, basically under the assumption that whatever follows, we will be on his side. But there is an ambiguity contained even in this scene, an ambiguity that continues throughout the book with the presentation of mental states of guilt, resignation, retreat from clarification and in the end, stoicism that leads to the rejection of personal freedom. As we read, we alternately can identify with Josef K. and resign ourselves to fate or we want to shake him out of his complacency. We at times can even step into his shoes, put down the book and say to ourselves, “yes, this is true”. It is this emotional experience that effects us in a different way each time we face this book (and like all great books, gives us more upon successive reading), that makes the reading experience active, personal and vibrant. 
“The Trial” could only begin with that evocative sentence, but what makes this book an ever-unfolding experience for those who have loved it is the fact that we really don’t know exactly how it would have read if Kafka himself published it and we can leave interpretative and narrative spaces to one day fill. On a literary level, we know that it was published posthumously and without explicit indications of its construction. It is written that the confusing way that Kafka had of organising his manuscripts led to an arbitrary arrangement of the chapters, and even the exclusion of “A Dream” in the corpus of the novel in the edition most of us know, is said by some to be a very bad judgment call made by Max Brod, who we shall be addressing shortly. Indeed, critical editions surface from time to time where speculations on the arrangement of the chapters emerge, including a particularly interesting one following the template of Dostoevsky’s “Crime and Punishment”. There are editions that carry variations and where slight details are modified or even autobiographical footnotes that delight and inform the reader are inserted. Will we ever know the integral version of the book as the author may have intended it? That depends upon Israel.  
For scholars, being able to access the original manuscripts of writers is essential for quite a few reasons. First, one can see the evolution of the thought process by observing the construction of the phrases themselves, the cancellations, the notes, the possible choices that the author leaves for himself before arriving at a definitive solution, and secondly, because it gives historical valence to the work of art itself. Coming into contact with the original manuscript is as close as one can come to sitting next to a writer who clarifies things that are unclear or if we are lucky, he pulls back curtains that we didn’t even know were there so that we can see something different. I can say for myself that I had an epiphany two years ago while examining the original manuscript of one of the most important Italian poems “L’infinito” by Giacomo Leopardi. I was in a state of pure commotion as I saw with my own eyes and could feel his pen crossing off a word that was good, and changing it to one that was perfect… How could there have been “a version” of this poem that fuses the interior with the infinite? It was odd to feel that the sentiment expressed in that poem had an evolution. But realising that it did, and that it was a product of a dynamic human thought, a moment in time, and therefore ineffable and comprised of many facets, I entered for a moment into his mind, seeing how he was now confronting a reality, an incarnation of his thought, and refining it both within himself and beyond himself, just like the subject of the poem. It was a sensation of understanding of him that left me in awe, feelings that I hadn’t at that point experienced, even after years of reading and admiring his work. 
Kafka himself is an interesting element as far as biography goes, and facts of his life are always mentioned in critical studies of his work, and therefore, documents that point to his life, even those that are personal such as letters and notes, add to the comprehension of his opus… and the controversy surrounding the disappearance or lack of access to his documents can only increase as his role as a precursor in existential literature and the testimony of Old Europe in its modernist struggle makes his work as contemporary as ever. 
I personally have felt enormous attraction to him not only for intriguing aspect of the “double” existence he lead as a functionary at an insurance company by day and writer by night, but for something much more banal, the biographical similarities to my own family which help me to piece together a world that has been permanently dismembered and therefore, one I feel an irresistible but impossible nostalgia for. His family originated from the same village as part of my family did; there is the experience of leaving the village for Prague, the tuberculosis, infant mortality… all the stories that one hears about a private saga are there in a literary figure. Of course, he belonged to a different social class and even spoke a different mother tongue than my family did, but part of me believes something is there that can still give insight and drop tiny bits of information that can be examined as perhaps the missing piece, some little detail that fits in with things to make sense of the world that was remembered, but left unspoken. This itself explains to me one of the reasons I embrace him intimately, so that I could comprehend something about a world close to me, but only in an evocative way, bound in a shroud that is tightly sealed and forever distant. But there is a universal attraction to his work: the very ambiguity of his storytelling is oddly reassuring, because one knows there is always a chance for a new interpretation of the signs that take the connotations of a meaningful symbolic order that will one day unfold, leaving a promise and hope that all the absurdities will one day be logical. Although contextually there is the realisation that the deepest meaning is one that the reader gives, because the work itself is not one of redemption, and one can dig as deep as one wants, redemption will not be found there. Things are desperate, so what else is new? 
And yet… one is swept within the womb of the human language, with its fragility and its force, believing that it is capable of expressing the hope of a different and more just world, even where that hope is never uttered. 
Kafka can mean a great deal to millions of people, and many of them want to gain more knowledge. This is possible, of course, through the study of the original manuscripts, and the library of Marbach in Germany has been the pilgrimage site of many a scholar. Yet, if Israel has its way, this manuscript will have to leave Europe, and be “returned” to Israel, as well as the rest of the Kafka documents that are hidden, have yet to be studied and are subject to a bizarre law of “Jewish heritage”, and because of that law, will probably never see the light of day. 
Israel has a law which imposes that material that they consider “important to the Jewish people” be prohibited from leaving the country. The law even states that they will accept a photocopy… but we all know how trustworthy Israel is, and apparently, so do its citizens, and many are simply not caving in to this pressure. In fact, it is reasonable to imagine that thousands of documents of importance not only to the Jewish people, but to humanity as a whole, have taken the road of clandestine sales and then disappearance, in order for their owners to avoid being forced to relinquish them or sell them for a fraction of their value to the Jewish State. Unable to sell literary material to libraries and cultural institutions, (because no library is going to buy a photocopy of a document) ownership passes through secret sales and exportation or, in the case of the bulk of the manuscripts of Kafka, is stored somewhere, perhaps never to be seen. 
Kafka never lived in Israel, nor did he visit. His confidante and doctor, Max Brod, did though, he took to Palestine all of the documents that Kafka had entrusted to him: with the promise that he would personally destroy them. Brod did no such thing, bless his soul, in fact, he made attempts to give some order to the manuscripts, and saw to the publication of six volumes of previously unpublished works, as well as having been his most supportive friend and intimately aware of both the literary Kafka and the human Kafka, and therefore the best suited to reconstructing, rather than destroying. I believe it was no mean feat to deny the will of his close friend, just as it must have been complicated to assemble the material. Helping him in this task was his own private secretary, Esther Hoffe, another Bohemian transplanted to the nascent Jewish State. Upon Brod’s death, entering into possession of the precious documents was Hoffe. She had been able to sell a few of the manuscripts abroad, but the deal was blocked moments before the documents were about to be transferred to their new owner. Upon her own death, her daughters became the owners of this material, and they have refused to surrender it to Israel. Law or not, they do not want to have the State expropriate or obtain for an unfair price something that they believe it has no rights to, or at least, this is what one might be lead to thinking for their resolve in not “collaborating” with the demands made on them to let the Jewish State be the arbiter and custodian of the manuscripts. Included in the group of documents are said to be Brod’s diary, some of Kafka’s drawings and the correspondence that he himself managed to not destroy.  
Once again, Israel is demanding rights to something that does not belong to them. In this case, it does not belong to them or to the Jewish people, and not even to the Hoffe sisters, but belongs to the legacy of Franz Kafka. If we consider his expressed wishes to have a ritual bonfire made of all his writing, and even Dora had burnt some of his stories and a theatrical piece upon his request, we can imagine that this entire situation would not have pleased him in the slightest. With the pressure being made to surrender this material under certain conditions, it is likely that the world may never have access to the material which is rumoured to be quite voluminous and varied, and the study of this giant in literature will remain hindered. All of this due to the Israeli need of claiming rights and ownership to something, for its absolute determination to horde everything that it thinks it has an “ethnic” right to. Is there such a thing as Jewish literature, and is it determined by style or by “blood”, and is Kafka an exemplar of it? Would Kafka himself have identified his work as being patrimony of “the Jewish people” or, would he have felt that others were playing with his fate, just like his most famous character Josef K. thought? 
And, to the point, is it possible that a State can claim rights to material that was brought over from somewhere else, disregarding the fact that this State that did not even exist in Kafka’s lifetime, nor when Brod moved there in 1939? And further, is it not absurd that it is deciding that he is its representative and his handwritten work must remain on Israeli soil? It is implying that a writer whose material happened to find its way to Israel by contingent circumstances and not by election of the author, (who was already violated by the negation of his testament) is held hostage there as a symbol and confined to the status of “a Jewish writer” and if scholars want to study manuscripts, they have to go to Israel to do it, recognising first and foremost that the writer belongs to the State of Israel, then to the Jewish people, and incidentally, maybe is just a human whose entire life and culture was something else. Kafka was a European, a Bohemian, a part of that city of Prague that so totally coloured his perception no less than his travels in central Europe and northern Italy contributed to his attitude. Israel has nothing to do with his work, at least judging by the published material. 
But Israel, just like it has done to the land of Palestine, decides to take what it wants and claims rights to it based on racial, religious and ethnic criteria. It denies the actual historical circumstances, and is hoping to rewrite history and within a generation, everyone will believe that Kafka was born in Tel Aviv and that he was a prominent figure in Jewish cultural affairs. It does not take a lot of work to construct a lovely “Kafka historical centre and library” where students will go to glance at the showcases and see multimedia exhibits while on their way to the gift shop. 
This would indeed be a metamorphosis that would have terrified Kafka. Someone will be telling lies about Franz K.

telling lies about Josef K., he knew he had done nothing wrong but, one morning, he was arrested.” 
I doubt that anyone has read that devastating incipit from Kafka’s “The Trial” without feeling a bolt of emotion. In its naked simplicity, crude force and powerful arrangement, we see facets of an entire universe in one sentence, where an internal state of mind clashes head-on with a deed taking place. Where a sense of confusion and disparagement meets with the reality of an arbitrary act. The subject attempts to immediately rationalise and understand a situation of a grave personal violation, and we, the reader, without knowing anything at all, sympathise with him, basically under the assumption that whatever follows, we will be on his side. But there is an ambiguity contained even in this scene, an ambiguity that continues throughout the book with the presentation of mental states of guilt, resignation, retreat from clarification and in the end, stoicism that leads to the rejection of personal freedom. As we read, we alternately can identify with Josef K. and resign ourselves to fate or we want to shake him out of his complacency. We at times can even step into his shoes, put down the book and say to ourselves, “yes, this is true”. It is this emotional experience that effects us in a different way each time we face this book (and like all great books, gives us more upon successive reading), that makes the reading experience active, personal and vibrant. 
“The Trial” could only begin with that evocative sentence, but what makes this book an ever-unfolding experience for those who have loved it is the fact that we really don’t know exactly how it would have read if Kafka himself published it and we can leave interpretative and narrative spaces to one day fill. On a literary level, we know that it was published posthumously and without explicit indications of its construction. It is written that the confusing way that Kafka had of organising his manuscripts led to an arbitrary arrangement of the chapters, and even the exclusion of “A Dream” in the corpus of the novel in the edition most of us know, is said by some to be a very bad judgment call made by Max Brod, who we shall be addressing shortly. Indeed, critical editions surface from time to time where speculations on the arrangement of the chapters emerge, including a particularly interesting one following the template of Dostoevsky’s “Crime and Punishment”. There are editions that carry variations and where slight details are modified or even autobiographical footnotes that delight and inform the reader are inserted. Will we ever know the integral version of the book as the author may have intended it? That depends upon Israel.  
For scholars, being able to access the original manuscripts of writers is essential for quite a few reasons. First, one can see the evolution of the thought process by observing the construction of the phrases themselves, the cancellations, the notes, the possible choices that the author leaves for himself before arriving at a definitive solution, and secondly, because it gives historical valence to the work of art itself. Coming into contact with the original manuscript is as close as one can come to sitting next to a writer who clarifies things that are unclear or if we are lucky, he pulls back curtains that we didn’t even know were there so that we can see something different. I can say for myself that I had an epiphany two years ago while examining the original manuscript of one of the most important Italian poems “L’infinito” by Giacomo Leopardi. I was in a state of pure commotion as I saw with my own eyes and could feel his pen crossing off a word that was good, and changing it to one that was perfect… How could there have been “a version” of this poem that fuses the interior with the infinite? It was odd to feel that the sentiment expressed in that poem had an evolution. But realising that it did, and that it was a product of a dynamic human thought, a moment in time, and therefore ineffable and comprised of many facets, I entered for a moment into his mind, seeing how he was now confronting a reality, an incarnation of his thought, and refining it both within himself and beyond himself, just like the subject of the poem. It was a sensation of understanding of him that left me in awe, feelings that I hadn’t at that point experienced, even after years of reading and admiring his work. 
Kafka himself is an interesting element as far as biography goes, and facts of his life are always mentioned in critical studies of his work, and therefore, documents that point to his life, even those that are personal such as letters and notes, add to the comprehension of his opus… and the controversy surrounding the disappearance or lack of access to his documents can only increase as his role as a precursor in existential literature and the testimony of Old Europe in its modernist struggle makes his work as contemporary as ever. 
I personally have felt enormous attraction to him not only for intriguing aspect of the “double” existence he lead as a functionary at an insurance company by day and writer by night, but for something much more banal, the biographical similarities to my own family which help me to piece together a world that has been permanently dismembered and therefore, one I feel an irresistible but impossible nostalgia for. His family originated from the same village as part of my family did; there is the experience of leaving the village for Prague, the tuberculosis, infant mortality… all the stories that one hears about a private saga are there in a literary figure. Of course, he belonged to a different social class and even spoke a different mother tongue than my family did, but part of me believes something is there that can still give insight and drop tiny bits of information that can be examined as perhaps the missing piece, some little detail that fits in with things to make sense of the world that was remembered, but left unspoken. This itself explains to me one of the reasons I embrace him intimately, so that I could comprehend something about a world close to me, but only in an evocative way, bound in a shroud that is tightly sealed and forever distant. But there is a universal attraction to his work: the very ambiguity of his storytelling is oddly reassuring, because one knows there is always a chance for a new interpretation of the signs that take the connotations of a meaningful symbolic order that will one day unfold, leaving a promise and hope that all the absurdities will one day be logical. Although contextually there is the realisation that the deepest meaning is one that the reader gives, because the work itself is not one of redemption, and one can dig as deep as one wants, redemption will not be found there. Things are desperate, so what else is new? 
And yet… one is swept within the womb of the human language, with its fragility and its force, believing that it is capable of expressing the hope of a different and more just world, even where that hope is never uttered. 
Kafka can mean a great deal to millions of people, and many of them want to gain more knowledge. This is possible, of course, through the study of the original manuscripts, and the library of Marbach in Germany has been the pilgrimage site of many a scholar. Yet, if Israel has its way, this manuscript will have to leave Europe, and be “returned” to Israel, as well as the rest of the Kafka documents that are hidden, have yet to be studied and are subject to a bizarre law of “Jewish heritage”, and because of that law, will probably never see the light of day. 
Israel has a law which imposes that material that they consider “important to the Jewish people” be prohibited from leaving the country. The law even states that they will accept a photocopy… but we all know how trustworthy Israel is, and apparently, so do its citizens, and many are simply not caving in to this pressure. In fact, it is reasonable to imagine that thousands of documents of importance not only to the Jewish people, but to humanity as a whole, have taken the road of clandestine sales and then disappearance, in order for their owners to avoid being forced to relinquish them or sell them for a fraction of their value to the Jewish State. Unable to sell literary material to libraries and cultural institutions, (because no library is going to buy a photocopy of a document) ownership passes through secret sales and exportation or, in the case of the bulk of the manuscripts of Kafka, is stored somewhere, perhaps never to be seen. 
Kafka never lived in Israel, nor did he visit. His confidante and doctor, Max Brod, did though, he took to Palestine all of the documents that Kafka had entrusted to him: with the promise that he would personally destroy them. Brod did no such thing, bless his soul, in fact, he made attempts to give some order to the manuscripts, and saw to the publication of six volumes of previously unpublished works, as well as having been his most supportive friend and intimately aware of both the literary Kafka and the human Kafka, and therefore the best suited to reconstructing, rather than destroying. I believe it was no mean feat to deny the will of his close friend, just as it must have been complicated to assemble the material. Helping him in this task was his own private secretary, Esther Hoffe, another Bohemian transplanted to the nascent Jewish State. Upon Brod’s death, entering into possession of the precious documents was Hoffe. She had been able to sell a few of the manuscripts abroad, but the deal was blocked moments before the documents were about to be transferred to their new owner. Upon her own death, her daughters became the owners of this material, and they have refused to surrender it to Israel. Law or not, they do not want to have the State expropriate or obtain for an unfair price something that they believe it has no rights to, or at least, this is what one might be lead to thinking for their resolve in not “collaborating” with the demands made on them to let the Jewish State be the arbiter and custodian of the manuscripts. Included in the group of documents are said to be Brod’s diary, some of Kafka’s drawings and the correspondence that he himself managed to not destroy.  
Once again, Israel is demanding rights to something that does not belong to them. In this case, it does not belong to them or to the Jewish people, and not even to the Hoffe sisters, but belongs to the legacy of Franz Kafka. If we consider his expressed wishes to have a ritual bonfire made of all his writing, and even Dora had burnt some of his stories and a theatrical piece upon his request, we can imagine that this entire situation would not have pleased him in the slightest. With the pressure being made to surrender this material under certain conditions, it is likely that the world may never have access to the material which is rumoured to be quite voluminous and varied, and the study of this giant in literature will remain hindered. All of this due to the Israeli need of claiming rights and ownership to something, for its absolute determination to horde everything that it thinks it has an “ethnic” right to. Is there such a thing as Jewish literature, and is it determined by style or by “blood”, and is Kafka an exemplar of it? Would Kafka himself have identified his work as being patrimony of “the Jewish people” or, would he have felt that others were playing with his fate, just like his most famous character Josef K. thought? 
And, to the point, is it possible that a State can claim rights to material that was brought over from somewhere else, disregarding the fact that this State that did not even exist in Kafka’s lifetime, nor when Brod moved there in 1939? And further, is it not absurd that it is deciding that he is its representative and his handwritten work must remain on Israeli soil? It is implying that a writer whose material happened to find its way to Israel by contingent circumstances and not by election of the author, (who was already violated by the negation of his testament) is held hostage there as a symbol and confined to the status of “a Jewish writer” and if scholars want to study manuscripts, they have to go to Israel to do it, recognising first and foremost that the writer belongs to the State of Israel, then to the Jewish people, and incidentally, maybe is just a human whose entire life and culture was something else. Kafka was a European, a Bohemian, a part of that city of Prague that so totally coloured his perception no less than his travels in central Europe and northern Italy contributed to his attitude. Israel has nothing to do with his work, at least judging by the published material. 
But Israel, just like it has done to the land of Palestine, decides to take what it wants and claims rights to it based on racial, religious and ethnic criteria. It denies the actual historical circumstances, and is hoping to rewrite history and within a generation, everyone will believe that Kafka was born in Tel Aviv and that he was a prominent figure in Jewish cultural affairs. It does not take a lot of work to construct a lovely “Kafka historical centre and library” where students will go to glance at the showcases and see multimedia exhibits while on their way to the gift shop. 
This would indeed be a metamorphosis that would have terrified Kafka. Someone will be telling lies about Franz K.



Mary Rizzo is an art restorer, translator and writer living in Italy. Editor and co-founder of Palestine Think Tank, co-founder of Tlaxcala translations collective. Her personal blog is Peacepalestine.
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http://palestinethinktank.com/2009/12/09/let-my-kafka-go-israel%E2%80%99s-ridiculous-ownership-claims/


Let My Kafka Go! Israel’s Ridiculous Ownership Claims
“Someone must have been telling lies about Josef K., he knew he had done nothing wrong but, one morning, he was arrested.” 
I doubt that anyone has read that devastating incipit from Kafka’s “The Trial” without feeling a bolt of emotion. In its naked simplicity, crude force and powerful arrangement, we see facets of an entire universe in one sentence, where an internal state of mind clashes head-on with a deed taking place. Where a sense of confusion and disparagement meets with the reality of an arbitrary act. The subject attempts to immediately rationalise and understand a situation of a grave personal violation, and we, the reader, without knowing anything at all, sympathise with him, basically under the assumption that whatever follows, we will be on his side. But there is an ambiguity contained even in this scene, an ambiguity that continues throughout the book with the presentation of mental states of guilt, resignation, retreat from clarification and in the end, stoicism that leads to the rejection of personal freedom. As we read, we alternately can identify with Josef K. and resign ourselves to fate or we want to shake him out of his complacency. We at times can even step into his shoes, put down the book and say to ourselves, “yes, this is true”. It is this emotional experience that effects us in a different way each time we face this book (and like all great books, gives us more upon successive reading), that makes the reading experience active, personal and vibrant. 
“The Trial” could only begin with that evocative sentence, but what makes this book an ever-unfolding experience for those who have loved it is the fact that we really don’t know exactly how it would have read if Kafka himself published it and we can leave interpretative and narrative spaces to one day fill. On a literary level, we know that it was published posthumously and without explicit indications of its construction. It is written that the confusing way that Kafka had of organising his manuscripts led to an arbitrary arrangement of the chapters, and even the exclusion of “A Dream” in the corpus of the novel in the edition most of us know, is said by some to be a very bad judgment call made by Max Brod, who we shall be addressing shortly. Indeed, critical editions surface from time to time where speculations on the arrangement of the chapters emerge, including a particularly interesting one following the template of Dostoevsky’s “Crime and Punishment”. There are editions that carry variations and where slight details are modified or even autobiographical footnotes that delight and inform the reader are inserted. Will we ever know the integral version of the book as the author may have intended it? That depends upon Israel.  
For scholars, being able to access the original manuscripts of writers is essential for quite a few reasons. First, one can see the evolution of the thought process by observing the construction of the phrases themselves, the cancellations, the notes, the possible choices that the author leaves for himself before arriving at a definitive solution, and secondly, because it gives historical valence to the work of art itself. Coming into contact with the original manuscript is as close as one can come to sitting next to a writer who clarifies things that are unclear or if we are lucky, he pulls back curtains that we didn’t even know were there so that we can see something different. I can say for myself that I had an epiphany two years ago while examining the original manuscript of one of the most important Italian poems “L’infinito” by Giacomo Leopardi. I was in a state of pure commotion as I saw with my own eyes and could feel his pen crossing off a word that was good, and changing it to one that was perfect… How could there have been “a version” of this poem that fuses the interior with the infinite? It was odd to feel that the sentiment expressed in that poem had an evolution. But realising that it did, and that it was a product of a dynamic human thought, a moment in time, and therefore ineffable and comprised of many facets, I entered for a moment into his mind, seeing how he was now confronting a reality, an incarnation of his thought, and refining it both within himself and beyond himself, just like the subject of the poem. It was a sensation of understanding of him that left me in awe, feelings that I hadn’t at that point experienced, even after years of reading and admiring his work. 
Kafka himself is an interesting element as far as biography goes, and facts of his life are always mentioned in critical studies of his work, and therefore, documents that point to his life, even those that are personal such as letters and notes, add to the comprehension of his opus… and the controversy surrounding the disappearance or lack of access to his documents can only increase as his role as a precursor in existential literature and the testimony of Old Europe in its modernist struggle makes his work as contemporary as ever. 
I personally have felt enormous attraction to him not only for intriguing aspect of the “double” existence he lead as a functionary at an insurance company by day and writer by night, but for something much more banal, the biographical similarities to my own family which help me to piece together a world that has been permanently dismembered and therefore, one I feel an irresistible but impossible nostalgia for. His family originated from the same village as part of my family did; there is the experience of leaving the village for Prague, the tuberculosis, infant mortality… all the stories that one hears about a private saga are there in a literary figure. Of course, he belonged to a different social class and even spoke a different mother tongue than my family did, but part of me believes something is there that can still give insight and drop tiny bits of information that can be examined as perhaps the missing piece, some little detail that fits in with things to make sense of the world that was remembered, but left unspoken. This itself explains to me one of the reasons I embrace him intimately, so that I could comprehend something about a world close to me, but only in an evocative way, bound in a shroud that is tightly sealed and forever distant. But there is a universal attraction to his work: the very ambiguity of his storytelling is oddly reassuring, because one knows there is always a chance for a new interpretation of the signs that take the connotations of a meaningful symbolic order that will one day unfold, leaving a promise and hope that all the absurdities will one day be logical. Although contextually there is the realisation that the deepest meaning is one that the reader gives, because the work itself is not one of redemption, and one can dig as deep as one wants, redemption will not be found there. Things are desperate, so what else is new? 
And yet… one is swept within the womb of the human language, with its fragility and its force, believing that it is capable of expressing the hope of a different and more just world, even where that hope is never uttered. 
Kafka can mean a great deal to millions of people, and many of them want to gain more knowledge. This is possible, of course, through the study of the original manuscripts, and the library of Marbach in Germany has been the pilgrimage site of many a scholar. Yet, if Israel has its way, this manuscript will have to leave Europe, and be “returned” to Israel, as well as the rest of the Kafka documents that are hidden, have yet to be studied and are subject to a bizarre law of “Jewish heritage”, and because of that law, will probably never see the light of day. 
Israel has a law which imposes that material that they consider “important to the Jewish people” be prohibited from leaving the country. The law even states that they will accept a photocopy… but we all know how trustworthy Israel is, and apparently, so do its citizens, and many are simply not caving in to this pressure. In fact, it is reasonable to imagine that thousands of documents of importance not only to the Jewish people, but to humanity as a whole, have taken the road of clandestine sales and then disappearance, in order for their owners to avoid being forced to relinquish them or sell them for a fraction of their value to the Jewish State. Unable to sell literary material to libraries and cultural institutions, (because no library is going to buy a photocopy of a document) ownership passes through secret sales and exportation or, in the case of the bulk of the manuscripts of Kafka, is stored somewhere, perhaps never to be seen. 
Kafka never lived in Israel, nor did he visit. His confidante and doctor, Max Brod, did though, he took to Palestine all of the documents that Kafka had entrusted to him: with the promise that he would personally destroy them. Brod did no such thing, bless his soul, in fact, he made attempts to give some order to the manuscripts, and saw to the publication of six volumes of previously unpublished works, as well as having been his most supportive friend and intimately aware of both the literary Kafka and the human Kafka, and therefore the best suited to reconstructing, rather than destroying. I believe it was no mean feat to deny the will of his close friend, just as it must have been complicated to assemble the material. Helping him in this task was his own private secretary, Esther Hoffe, another Bohemian transplanted to the nascent Jewish State. Upon Brod’s death, entering into possession of the precious documents was Hoffe. She had been able to sell a few of the manuscripts abroad, but the deal was blocked moments before the documents were about to be transferred to their new owner. Upon her own death, her daughters became the owners of this material, and they have refused to surrender it to Israel. Law or not, they do not want to have the State expropriate or obtain for an unfair price something that they believe it has no rights to, or at least, this is what one might be lead to thinking for their resolve in not “collaborating” with the demands made on them to let the Jewish State be the arbiter and custodian of the manuscripts. Included in the group of documents are said to be Brod’s diary, some of Kafka’s drawings and the correspondence that he himself managed to not destroy.  
Once again, Israel is demanding rights to something that does not belong to them. In this case, it does not belong to them or to the Jewish people, and not even to the Hoffe sisters, but belongs to the legacy of Franz Kafka. If we consider his expressed wishes to have a ritual bonfire made of all his writing, and even Dora had burnt some of his stories and a theatrical piece upon his request, we can imagine that this entire situation would not have pleased him in the slightest. With the pressure being made to surrender this material under certain conditions, it is likely that the world may never have access to the material which is rumoured to be quite voluminous and varied, and the study of this giant in literature will remain hindered. All of this due to the Israeli need of claiming rights and ownership to something, for its absolute determination to horde everything that it thinks it has an “ethnic” right to. Is there such a thing as Jewish literature, and is it determined by style or by “blood”, and is Kafka an exemplar of it? Would Kafka himself have identified his work as being patrimony of “the Jewish people” or, would he have felt that others were playing with his fate, just like his most famous character Josef K. thought? 
And, to the point, is it possible that a State can claim rights to material that was brought over from somewhere else, disregarding the fact that this State that did not even exist in Kafka’s lifetime, nor when Brod moved there in 1939? And further, is it not absurd that it is deciding that he is its representative and his handwritten work must remain on Israeli soil? It is implying that a writer whose material happened to find its way to Israel by contingent circumstances and not by election of the author, (who was already violated by the negation of his testament) is held hostage there as a symbol and confined to the status of “a Jewish writer” and if scholars want to study manuscripts, they have to go to Israel to do it, recognising first and foremost that the writer belongs to the State of Israel, then to the Jewish people, and incidentally, maybe is just a human whose entire life and culture was something else. Kafka was a European, a Bohemian, a part of that city of Prague that so totally coloured his perception no less than his travels in central Europe and northern Italy contributed to his attitude. Israel has nothing to do with his work, at least judging by the published material. 
But Israel, just like it has done to the land of Palestine, decides to take what it wants and claims rights to it based on racial, religious and ethnic criteria. It denies the actual historical circumstances, and is hoping to rewrite history and within a generation, everyone will believe that Kafka was born in Tel Aviv and that he was a prominent figure in Jewish cultural affairs. It does not take a lot of work to construct a lovely “Kafka historical centre and library” where students will go to glance at the showcases and see multimedia exhibits while on their way to the gift shop. 
This would indeed be a metamorphosis that would have terrified Kafka. Someone will be telling lies about Franz K.



Mary Rizzo is an art restorer, translator and writer living in Italy. Editor and co-founder of Palestine Think Tank, co-founder of Tlaxcala translations collective. Her personal blog is Peacepalestine.
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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 21:47

Le lobby israélien en appelle au Congrès US pour stopper le procès Ergenekon en Turquie

’enquête sur le réseau Ergenekon, qui préparait un coup d’État pour renverser le gouvernement Erdogan et instaurer une dictature militaire pro-US, a mis en évidence que cette organisation terroriste était une nouvelle forme du Gladio turc. Cependant, Ergenekon n’aurait pas seulement obéi à l’OTAN, mais aurait également entretenu des liens étroits avec le Mossad par l’intermédiaire du rabbin Tuncay Guney. On ne sera pas étonné d’apprendre qu’un séminaire s’est tenu, le 18 novembre 2009, au Congrès des États-Unis pour dénier l’existence d’Ergenekon et assurer qu’il s’agirait d’un mythe créé par le gouvernement Erdogan pour discréditer le général Mehmet Yaşar Büyükanıt, chef d’état-major, et les officiers pro-US qui l’entourent en vue d’instaurer un État islamique.
Les participants ont souligné que les États-Unis devaient d’urgence intervenir pour stopper le procès, mais qu’ils ne devaient pas le faire ouvertement car cela alimenterait les « théories conspirationistes" selon lesquelles, l’OTAN aurait créé en Turquie un « État profond » qui manipulerait ou tenterait de manipuler depuis des décennies les institutions publiques.
Ce séminaire a été organisé par l’ARI Foundation, un discret think-tank chargé de promouvoir les relations entre Washington et Ankara. En réalité, l’ARI Foundation est un faux-nez du lobby israélo-atlantique. Dans la ligne du stratège Robert Strausz-Hupé, il préconise un axe Tel-Aviv-Ankara, sous les auspices de l’OTAN, pour contrôler le Proche-Orient.
L’ARI Foundation a été créée à Washington au lendemain des attentats du 11-Septembre. Depuis deux ans, elle édite une revue de sciences politiques, Turkish Policy Quaterly. Elle entretient des liens privilégiés avec l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee) et le JINSA (Jewish Institute for National Security Affairs). Son directeur, Yurter Ozcan, est un salarié du WINEP (Washington Institute for Near East Policy). L’ARI Foundation compterait parmi ses membres les plus actifs Antony Blinken, le conseiller de sécurité nationale du vice-président Joe Biden.
(Photo : le sénateur John McCain en compagnie de Duygu et Yurter Ozcan au dîner annuel du JINSA).
== Lire :
- « Ergenekon : une légende urbaine ? », par Orhan Kemal Cengiz, Réseau Voltaire, 9 juillet 2009.
- « L’organisation Ergenekon mise en cause pour ses relations privilégiées avec Hizb ut-Tahrir », par Mutlu Özay et Mustafa Turan, Réseau Voltaire, 3 août 2009.


http://www.voltairenet.org/article163015.html http://www.voltairenet.org/article163015.html

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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 13:56
Samedi 7 Novembre 2009 - 12:07 Chronologie de la Palestine (1947-2009)
Histoire et repères

Quelques extraits de "La vérité sur les Khazars", par Benjamin H. Freedman

(Source : Facts are Facts, L’HISTOIRE OCCULTÉE DES FAUX HÉBREUX : LES KHAZARS par Benjamin H. Freedman. LES JUIFS MODERNES NE DESCENDENT PAS D’ISRAËL !, 1954 , Cette traduction est consultable en entier ici.)

Benjamin Freedman fut élevé comme un « juif non pratiquant ». Il vivait à New York, et devint un homme d’affaire très efficace, et très riche. À une certaine période de sa vie, il était le principal actionnaire de l’immense Compagnie des Savons Woodbury.

Il fut témoin, et même un peu acteur, des manipulations qui permirent aux talmudistes de dominer la politique et les médias des États-Unis. Dans ses différentes fonctions au service des intérêts sionistes, il eut l’occasion d’avoir un grand nombre d’entretiens personnels et approfondis avec sept présidents des États-Unis.

À la fin de la seconde Guerre Mondiale, il fut écœuré par ce à quoi il avait assisté, et il devint dès lors un « transfuge du sionisme ». Il décida de révéler tout ce qu’il pourrait. Il rompit avec le judaïsme, et se convertit au catholicisme. En 1946, il fonda la Ligue pour la Paix et la Justice en Palestine ; puis passa le reste de sa vie, et une grande partie de sa fortune considérable, à lutter contre la tyrannie sioniste qui enserrait les États-Unis. Il consacra à cette activité plus de 2 millions et demi de dollars, tirés de son portefeuille personnel.

L’ironie du sort voulut que ce transfuge fut justement l’une des personnes qui devait avoir le plus de choses à raconter ; Benjamin Freedman avait appartenu au plus haut niveau de l’organisation juive. Il a connu personnellement : Bernard Baruch, Samuel Untermyer, Woodrow Wilson, Franklin Roosevelt, Joseph Kennedy, et John F. Kennedy. Comme on l’a dit, Monsieur Freedman était très riche, et disposait d’un carnet d’adresses exceptionnel, ce sont sans doute les raisons qui l’ont maintenu en vie.

Le magazine Commentary, publié par le Comité Israélite Américain, l’appelle régulièrement : « le Juif antisémite ».

Arnold Forster, un haut fonctionnaire de la Ligue Anti-Diffamation du B’nai B’rith (A.D.L. : une sorte de CIA privée, travaillant pour le compte d’Israël, et qui épie les faits et gestes des patriotes américains), a défini Benjamin Freedman comme un « riche apostat juif, mu par la haine de soi » ; car lorsqu’un Juif non-talmudiste a une critique à faire sur les Juifs talmudistes, il est inévitablement mu par la haine de soi... il n’y a pas, il ne peut pas y avoir d’autre explication possible ! Mais Benjamin Freedman va nous montrer que tout repose sur une définition correcte du mot « Juif ».


Les faits historiques révélés ici pour la première fois fournissent la preuve incontestable quel la suppression continuelle de ces faits est hostile à la sécurité nationale, la paix dans le monde, le bien-être de l’humanité, et le progrès de la civilisation.

"Mon cher Docteur Goldstein, si le mot « Juif » et le mot « Judéen » désignaient une chose identique, comme cela devrait être le cas si l’on se basait uniquement sur leurs étymologies respectives, soyez bien persuadé que je ne me serais pas lancé dans toutes ces fastidieuses énumérations, et que l’emploi de l’un ou de l’autre pour désigner Jésus-Christ dans le Nouveau Testament ou ailleurs, me serait parfaitement égal. Mais voilà, dans l’esprit des gens, ce que désigne le mot « Judéen », et ce que désigne le mot « Juif », sont deux idées aussi éloignées l’une de l’autre que le blanc l’est du noir. Le mot « Juif » n’est jamais considéré comme synonyme de « Judéen », ni le mot « Judéen » comme synonyme du mot « Juif ». Ainsi que nous l’avons vu, lorsque le mot « Juif » fut introduit dans la langue anglaise au XVIIIe siècle, sa seule signification était celle de « Judéen ». Mais pendant les XVIIIe, XIXe, et XXe siècles, un groupe de pression international, très bien organisé et très bien financé, a généré un sens dérivé au mot « Juif ». Et ce sens dérivé, profondément implanté dans l’esprit des gens, n’a plus rien à voir avec le sens que le mot « Juif » (Jew) avait au XVIIIe siècle. Ce nouveau sens est le résultat d’une déformation calculée.

Le sens dérivé des mots supplante souvent leur sens initial... C’est le résultat d’une quantité astronomique d’argent, dépensée dans des campagnes publicitaires d’envergure mondiale. Aujourd’hui, si vous dites à l’un de vos amis : « passe-moi une Camel », il n’ira jamais vous chercher un chameau. De même que si vous lui demandez « un Coca », il n’ira jamais vous déterrer un arbuste en Amérique du Sud. Ainsi, les sens dérivés parviennent à éclipser presque complètement le sens correct et initial des mots dans l’esprit des gens. Et le sens dérivé du mot Jew aujourd’hui ne fait pas exception, il a pratiquement éclipsé le sens correct et initial du mot Jew, lorsque celui-ci a été introduit dans la langue anglaise, au XVIIIe siècle. Un tel phénomène n’est pas rare.

D’ailleurs, la Cour suprême des États-Unis a reconnu la validité des sens dérivés des mots. L’instance juridique suprême de notre pays nous a donné une loi fondamentale selon laquelle « les sens dérivés des mots peuvent acquérir un droit de préséance sur la définition de n’importe quel dictionnaire ». Et pendant trois siècles, une campagne mondiale abondamment financée et précisément minutée, ayant à son actif tous les médias disponibles du monde entier, a développé un sens secondaire au mot « Juif », qui a fini par oblitérer totalement le sens correct et initial du mot « Juif ». Il n’y a pas l’ombre d’un doute à ce sujet.

Plus une seule personne dans tout le monde anglophone, ne considère encore aujourd’hui un « Juif » comme un « Judéen » au sens littéral. Alors que c’était le seul sens de ce mot au XVIIIe siècle. Dans l’esprit des gens, le mot « Juif » fait maintenant référence à un ensemble de cinq théories qui sont universellement admises :

· Un « Juif » est une personne qui professe la religion du judaïsme.

· Un « Juif » est une personne qui appartient à un groupe racial lié aux anciens Sémites.

· Un « Juif » est une personne dont les ancêtres appartenaient à une nation qui prospérait aux temps bibliques dans la zone géographique de la Palestine : les Israélites, ou les Hébreux.

· Un « Juif » est une personne qui bénéficie de par son origine d’une sorte d’élection divine, et qui présente de part son histoire des caractéristiques culturelles supérieures, dont les autres races sont dépourvues.

· Un « Juif » est « Juif » tout à la fois par sa race, sa religion et son identité nationale.[2]

Or mon cher Docteur Goldstein, ce sens dérivé du mot « Juif » est la cause principale des confusions récentes qui s’observent dans l’esprit des chrétiens au sujets des principes fondamentaux de la foi chrétienne. C’est même la cause principale de la dissolution de la foi chrétienne.

Cependant, sachez que tous les sous-entendus qui se cachent maintenant derrière le mot « Juif », sont petit à petit replacés dans leur juste perspective par un nombre croissant de chrétiens sensés dans ce pays... De tels chrétiens savent que ces sous-entendus sont en contradiction flagrante avec des faits historiques certains. Depuis longtemps déjà, les chrétiens qui ne tolèrent plus qu’on les prenne pour des imbéciles, soupçonnent la hiérarchie ecclésiastique qui lui régurgite à longueur de dimanche son cantique préféré : « Jésus était juif », « Jésus était juif », « et Marie... était juive ! ». Leur litanie commence même à friser la psychose.

Un nombre incalculable de chrétiens comprend que le clergé leur a fait subir un véritable lavage de cerveau, en les matraquant systématiquement par cette phrase : « Jésus était juif, alors vous comprenez... ». Les chrétiens ne veulent désormais entendre qu’une seule chose de la part du clergé : « la vérité, toute la vérité, et rien que la vérité ». Il est urgent maintenant que le clergé dise aux chrétiens ce qu’il aurait dû leur dire depuis longtemps ; car de tous les groupes religieux du monde, les chrétiens sont les moins informés sur ces questions qui les concernent pourtant de très près... La hiérarchie ecclésiastique aurait-elle fait quelques compromis avec la vérité ?


Mon cher Docteur Goldstein, je pense que vous allez être aussi étonné que le furent les 150 millions de chrétiens de ce pays, lorsqu’il y a quelques années, j’ai électrisé la nation avec mes premières révélations sur l’origine et l’histoire des « Juifs » d’Europe orientale (prétendus ou autoproclamés tels). Ces révélations m’avaient coûté de nombreuses années de recherche. Et mes recherches établissent sans l’ombre d’un doute, et à l’opposé de la croyance généralement répandue chez les chrétiens, que les « Juifs » d’Europe orientale ne furent à aucun moment de leur histoire les légendaires « dix tribus perdues d’Israël », comme ils se plaisent à le raconter. Ce mensonge historique est maintenant solidement prouvé.

Des recherches implacables ont montré que les « Juifs » d’Europe orientale ne peuvent légitimement se réclamer d’un seul ancêtre ayant mis un pied sur le sol de Palestine pendant l’ère biblique. La recherche a également révélé que les « Juifs » d’Europe orientale ne furent jamais des « Sémites », ne sont pas aujourd’hui des « Sémites », ni ne pourront jamais être considérés comme des « Sémites », même avec toute l’imagination qu’on voudra. Une enquête exhaustive rejette de manière irréfutable la croyance généralement admise selon laquelle les « Juifs » d’Europe orientale sont « le peuple élu », suivant l’expression consacrée de nos prédicateurs. La recherche dénonce cette thèse comme la plus fantastique des fabrications de l’histoire[2].

Mon cher Docteur Goldstein, peut-être allez-vous pouvoir m’expliquer pourquoi, comment, et par qui, l’origine et l’histoire des Khazars et du Royaume de Khazarie, ont été si bien cachées pendant tant de siècles ? Quelle mystérieuse force a été capable pendant une multitude de générations, de rayer les origines et l’histoire des Khazars de tous les livres d’histoire, et ce dans tous les pays du monde, alors que l’histoire des Khazars et de leur royaume repose sur des faits historiques incontestables ? Faits historiques qui ont une relation certaine avec l’histoire des « Juifs » d’Europe orientale (prétendus ou autoproclamés). L’origine et l’histoire des Khazars et du royaume Khazar, l’origine et l’histoire des « Juifs » d’Europe orientale (prétendus ou autoproclamés), furent l’un des secrets les mieux gardés de l’histoire, jusqu’à ce qu’une large publicité en ait été faite par moi ces dernières années. Ne pensez-vous pas, mon cher Docteur Goldstein, qu’il est temps que toute l’affaire soit tirée au clair pour le public ?


Avant le Xe siècle, le royaume des Khazars avait déjà été réduit par les Russes à la dimension d’environ 1 300 000 km². Mais comme vous pouvez le constater sur la carte de l’Encyclopaedia Judaica, sa surface au Xe siècle était encore bien plus grande que celle d’aucune autre nation. La population du royaume Khazar était composée pour la plus grande partie de Khazars, et pour le reste, par les quelque vingt-cinq nations d’agriculteurs pacifiques, qui peuplaient ces terres d’approximativement 1 600 000 km², avant qu’elles ne soient envahies par les Khazars.

Au premier siècle avant Jésus-Christ, les Khazars, partis de leur mère patrie en Asie, ont envahi l’Europe orientale. Ils ont envahi l’Europe Orientale par la route naturelle des steppes, entre les Monts de l’Oural au Nord et la mer Caspienne au Sud.

Les Khazars n’étaient pas des « Sémites ». Mais une nation Asiatique, de type mongoloïde. Selon les classifications des anthropologistes modernes ce sont des turco-finnois. Depuis des temps immémoriaux, la patrie des Khazars se trouvait au cœur de l’Asie. Ils étaient une nation très belliqueuse. Les Khazars furent finalement chassés de l’Asie par les peuples avec lesquels ils étaient continuellement en guerre. Et ils envahirent l’Europe orientale afin d’échapper à de plus amples défaites chez eux. Les très belliqueux Khazars n’éprouvèrent guère de difficultés à soumettre les vingt-cinq nations de paysans pacifiques, qui occupaient approximativement 1 600 000 km² en Europe orientale. En une période relativement courte, les Khazars établirent le plus grand et le plus puissant royaume d’Europe, et probablement le plus riche.

Les Khazars étaient des païens, lorsqu’ils envahirent l’Europe orientale. Leur pratique religieuse était un mélange du culte phallique, et d’autres formes de cultes idolâtriques pratiqués en Asie par les nations païennes. De tels cultes se sont maintenus en Khazarie jusqu’au VIIe siècle. Les excès sexuels que pratiquaient les Khazars pour « célébrer » leurs cultes religieux les amenèrent à un degré de dégénérescence morale que leur roi ne pouvait plus tolérer. Au VIIe siècle, le roi Bulan décida d’abolir la pratique du culte phallique, ainsi que celle des autres cultes idolâtriques, et choisit l’une des trois religions monothéistes (qu’il connaissait très peu), pour religion d’état. Après avoir fait venir des représentants des trois religions monothéistes, le roi Bulan rejeta le christianisme et l’islam, et choisit comme future religion d’état le culte religieux connu à l’époque sous le nom de « talmudisme », et aujourd’hui connu et pratiqué sous le nom de « judaïsme ». Cet événement est attesté par de nombreux documents.

Le roi Bulan et les 4 000 nobles du système féodal de Khazarie furent rapidement convertis par des rabbins importés de Babylonie à cet effet. Le culte phallique et les autres formes d’idolâtrie furent dès lors interdits. Les rois Khazars invitèrent un grand nombre de rabbins pour ouvrir des synagogues et des écoles, afin d’instruire la population dans la nouvelle religion. Le judaïsme était devenu la religion d’état. Ces Khazars convertis furent la première population de « juifs » (prétendus ou autoproclamés) en Europe orientale. Les « juifs » (prétendus ou autoproclamés) d’Europe orientale, ne sont rien d’autre que les descendants directs des Khazars qui se sont convertis en masse au talmudisme au VIIe siècle de notre ère.

Après la conversion du roi Bulan, seul un « juif » (prétendu ou autoproclamé) pouvait monter sur le trône ; le royaume Khazar devient une théocratie : les autorités religieuses étaient les mêmes que les autorités civiles. Les rabbins imposèrent l’enseignement du Talmud aux populations comme la seule règle de vie possible. L’idéologie du Talmud devint la source de toutes les attitudes politiques, culturelles, économiques et sociales, d’un bout à l’autre du royaume Khazar. Le Talmud avait réponse à tout.


Depuis la victoire des Russes, et la disparition du royaume khazar, la langue khazare est connue sous le nom de « yiddish ». Depuis environ six siècles, les « Juifs » (prétendus ou autoproclamés) d’Europe orientale, se désignent dans tous les pays où on les retrouve après la dislocation de leur royaume, comme étant de nationalité « yiddish ». Ils se désignent comme des « Yiddish », plutôt que comme des Russes, des Polonais, des Galiciens, des Lithuaniens, des Roumains, des Hongrois, etc., ils se refusent d’adopter comme tous les autres peuples, le nom du territoire dans lequel ils ont été absorbés. Ils désignent également leur langue commune comme étant « le yiddish ». Comme vous le savez, mon cher Docteur Goldstein, il existe aujourd’hui à New York un grand nombre de journaux « yiddish », des théâtres « yiddish », et beaucoup d’autres institutions culturelles pour les « Juifs » d’Europe orientale, qui sont publiquement désignées ou répertoriées sous le mot « yiddish ».

Avant qu’elle ne commence à être connue sous le nom de « langue yiddish », la langue maternelle des Khazars, dont le vocabulaire était assez limité, s’est accrue de nombreux mots nouveaux, suivant que les circonstances le réclamaient. Ces mots furent piochés dans le vocabulaire des nations avoisinantes, avec lesquelles les Khazars avaient des relations politiques, sociales ou commerciales. Toutes les langues augmentent leur vocabulaire de cette façon. Les Khazars adaptèrent donc à leurs besoins des mots issus de l’allemand, du slavon, et du baltique. Mais c’est à l’allemand que les Khazars prirent le plus grand nombre de mots. En effet, les Allemands avaient une civilisation beaucoup plus développée que leurs voisins, et ces derniers envoyaient leurs enfants dans des écoles et des universités allemandes.

La langue « yiddish » n’est pas du tout un dialecte de l’allemand. Beaucoup de personnes sont portées à le croire uniquement parce que le yiddish a emprunté un très grand nombre de mots à l’allemand. Si le « yiddish » était un dialecte allemand, issu de la langue allemande, alors quelle était la langue parlée par les Khazars pendant les 1 000 années où ils vécurent en Europe orientale, avant qu’ils n’acquièrent une certaine culture de la part des Allemands ? Les Khazars devaient bien posséder un langage lorsqu’ils envahirent l’Europe orientale... Quand l’auraient-ils donc mis au rebut ? Comment expliquer qu’une population entière renonce à sa langue maternelle, pour en adopter d’un coup une toute nouvelle ? Cette théorie est trop absurde pour être retenue. « Le yiddish » est l’appellation moderne de l’ancienne langue maternelle des Khazars, qui s’est adjoint, en les adaptant, des termes allemands, slavons et baltiques.

De même, le yiddish ne doit pas être confondu avec l’hébreu, parce que ces langues se servent toutes deux du même alphabet. Il n’y a pas un seul mot en yiddish, qui existait aussi en hébreu. Ainsi que je l’ai déclaré auparavant, ces deux langues sont aussi hétérogènes que le sont par exemple le suédois et l’espagnol, qui utilisent pourtant le même alphabet latin.

Sur le plan culturel, la langue yiddish est le dénominateur commun de tous les « Juifs » (prétendus ou autoproclamés) d’Europe orientale, ou en provenance d’Europe orientale. Ces « Juifs » (prétendus ou autoproclamés) utilisent le yiddish, exactement de la même manière que les habitants de nos 48 états utilisent l’anglais dans leurs relations quotidiennes. Sur le plan culturel, le dénominateur commun des habitants de nos 48 états est la langue anglaise, et reste la langue anglaise quel que soit l’état ou le pays où tel ou tel Américain décide de s’installer. La langue anglaise est le lien qui nous unit les uns aux autres. C’est exactement la même chose en ce qui concerne la langue yiddish et les Juifs (prétendus ou autoproclamés) de part le monde.

Ce dénominateur commun remplit une autre fonction très utile pour les « Juifs » (prétendus ou autoproclamés) éparpillés sur toute la surface du monde. Grâce au yiddish, ces « Juifs » (prétendus ou autoproclamés) possèdent ce dont aucune autre nation, aucune autre race, et aucune autre religion, ne peut se prévaloir... Approximativement 90 % des « Juifs » (prétendus ou autoproclamés), vivant aujourd’hui dans 42 pays du monde, sont soit des émigrés en provenance d’Europe orientale, soit des fils d’émigrés en provenance d’Europe orientale. Le yiddish est soit leur langue maternelle, soit la seconde langue qu’ils utilisent. Le yiddish est une langue commune pour eux. Le yiddish est une langue internationale pour eux : une sorte d’espéranto. Quel que soit le pays du monde où ils vont s’installer, ils vont toujours y trouver des coreligionnaires qui parlent également le yiddish. Sur le plan des affaires internationales, l’usage du yiddish offre donc des avantages trop évidents pour être décrits ici. Le yiddish est la langue moderne d’une nation qui a perdu son existence en tant que nation. Le yiddish n’a jamais eu de connotation religieuse ou sacrée, même s’il utilise les lettres hébraïques comme alphabet. « Yiddish » ne devrait donc pas être confondu avec « Juif » et « judaïsme »... Or c’est pourtant toujours le cas.


Au nord du royaume Khazar, à l’époque où il était au sommet de sa puissance, vers l’année 820 de notre ère, un petit état slave avait pris pied sur la rive sud du Golfe de Finlande, juste au niveau où ce golfe donne sur la mer Baltique. Ce petit état fut créé par un petit groupe de Varègues provenant de la péninsule scandinave, de l’autre côté de la mer Baltique. La population de ce nouvel état était composée de nomades de race slave, qui étaient déjà installés ici au tout début des temps historiques. Cette jeune nation était à son origine aussi petite que notre état du Delaware. Quoi qu’il en soit, ce nouveau-né parmi les états est l’embryon d’où va sortir l’empire russe tout entier. Depuis 820, et en moins de 1000 années, cette nation va élargir ses frontières par des victoires ininterrompues, jusqu’à atteindre la taille actuelle de 15 300 000 km², de l’Europe à l’autre bout de l’Asie, soit plus de trois fois la surface de tous les États-Unis d’Amérique... Et ils n’ont pas fini.

Pendant les Xe, XIe, XIIe et XIIIe siècles, la nation russe en pleine expansion a grignoté progressivement le royaume khazar, son voisin direct au sud. La conquête du royaume khazar par les Russes fournit à l’histoire l’explication sur la concentration importante et brutale de « Juifs » en Russie, au XIIIe siècle. Après la destruction du royaume khazar, les nombreux « Juifs » (prétendus ou autoproclamés) de Russie, et de toute l’Europe orientale, n’étaient plus connus comme « des Khazars », mais comme « les populations yiddish » de tous ces pays. Et c’est encore ainsi qu’ils se désignent aujourd’hui.

Au cours de ses nombreuses guerres avec ses voisins européens après le XIIIe siècle, la Russie a tout de même dû céder des territoires importants, qui faisaient originairement partie du royaume khazar. C’est ainsi que la Pologne, la Lituanie, la Galicie, la Hongrie, la Roumanie, et l’Autriche, acquirent de la Russie certains territoires qui faisaient originellement partie du royaume khazar. Et avec ces territoires, ces nations héritèrent aussi de nombreux « Juifs » (prétendus ou autoproclamés), descendants des Khazars, et qui étaient demeurés sur le sol de leur ancien royaume. Ces fréquents partages de frontières entre les différentes nations d’Europe orientale expliquent la présence actuelle de « Juifs » (prétendus ou autoproclamés) dans tous ces pays. Leur langage commun, leur culture commune, leur religion commune, et leurs caractéristiques raciales communes, classent ces « Juifs » sans le moindre doute comme les descendants des Khazars, peuple qui commença à envahir l’Europe orientale au premier siècle avant Jésus-Christ, et qui se convertit au « talmudisme » au VIIe siècle de notre ère.

Dans tout le monde actuel, les « Juifs » d’Europe orientale (prétendus ou autoproclamés tels), composent au moins 90 % de toute la population « juive ». La conversion du roi Bulan (suivie de celle de la nation khazare) est au Talmudisme ce que la conversion de l’Empereur Constantin (suivie de celle des nations occidentales) est au christianisme [lire : catholicisme]. Avant la conversion de Constantin, le christianisme était une religion relativement peu importante, pratiquée principalement dans les pays situés sur le rivage oriental de la Méditerranée ; mais avec sa conversion, l’Empereur Constantin entraîna avec lui toutes les populations païennes de l’Europe occidentale. Le talmudisme (c’est-à-dire, le judaïsme, qui est le nom actuel du talmudisme) connut le plus grand essor de toute son histoire par la conversion de l’immense population khazare, au cours du VIIe siècle. Sans la conversion des Khazars, il est probable que le talmudisme n’aurait pas survécu face au christianisme et à l’islam. Sans la conversion des Khazars, le judaïsme n’aurait probablement pas existé. Le talmudisme, c’est-à-dire le code civil et religieux des pharisiens, aurait disparu, exactement comme a disparu le grand nombre des pratiques religieuses qui existaient dans ces régions, avant que le pharisaïsme ne les supplante au tout début de notre ère. Au VIIe siècle, le talmudisme aurait disparu, car au VIIe siècle, le talmudisme était engagé sur la voie de son plus parfait oubli.

En l’an 986, le prince de Russie, Vladimir III, se convertit à la foi chrétienne, pour épouser une princesse catholique slavonne d’un état voisin. C’était une condition nécessaire pour qu’un tel mariage puisse avoir lieu. Et le prince Vladimir III, fit de sa nouvelle religion, la religion d’état de toute la Russie, remplaçant ainsi le culte païen, pratiqué en Russie depuis sa fondation qui remonte à l’an 820. Vladimir III et ses successeurs tentèrent de convertir au christianisme les « Juifs » (prétendus ou autoproclamés) vivant sur leur territoire, et qui de fait, auraient dû devenir des sujets comme les autres de la monarchie russe. Ils tentèrent également de leur faire adopter les coutumes et la culture de la population chrétienne russe, qui composait la majorité de la population. Mais tous ces efforts furent vains, les « juifs » (prétendus ou autoproclamés) de Russie, refusèrent un tel projet, et lui résistèrent le plus vigoureusement possible. Ils refusèrent d’adopter l’alphabet russe à la place des caractères hébreux dont ils se servaient pour l’écriture du yiddish. Ils résistèrent à l’adoption de la langue russe à la place du yiddish. Ils s’opposèrent à toutes les tentatives visant à l’assimilation de la nation khazare dans la nation russe. Ils résistèrent par tous les moyens dont ils pouvaient disposer. Les nombreuses tensions qui en résultèrent produisirent des situations que les historiens ont décrites par les mots : « massacres », « pogromes », « persécutions », « discrimination », etc.


Le mot « antisémite » est encore un mot qu’on devrait retirer de la langue anglaise. Aujourd’hui, le mot « antisémite » ne sert plus qu’un seul objectif : c’est devenu le mot clef de la diffamation. Lorsque les « Juifs » (prétendus ou autoproclamés) sentent qu’un quidam va s’opposer à l’un de leurs objectifs quelconques, ils le prennent immédiatement pour cible, et ils le discréditent en lui collant systématiquement l’étiquette « antisémite ! ». Et ils le font dans tous les médias qu’ils possèdent ou qu’ils contrôlent indirectement. Je parle ici après une longue expérience personnelle, vous pouvez me croire. Lorsqu’en 1946, j’ai fait ma première déclaration publique sur les événements de Palestine, mes anciens coreligionnaires ont été bien incapables de me réfuter, ils ont donc dépensé des millions de dollars pour me salir, en faisant soudain de moi un grossier « antisémite » ; espérant par là me discréditer aux yeux du public qui manifestait pourtant un grand intérêt à ce que je lui disais. Jusqu’en 1946, j’étais un « petit Saint » pour tous les « Juifs » de ce pays (prétendus ou autoproclamés tels). Mais lorsque j’ai manifesté publiquement mon désaccord envers la politique sioniste en Palestine, je suis devenu d’un coup : « l’antisémite numéro 1 ».

Il est honteux de voir comment le clergé chrétien reprend à son compte l’usage à tout propos du terme : « antisémite ». Les prêtres devraient chercher à savoir de quoi ils parlent. Ils savent pourtant bien que ce mot n’a pas le moindre sens dans l’usage qu’on lui donne aujourd’hui. Ils savent que le terme correct pour désigner une personne qui s’opposerait au judaïsme en tant que religion, n’est pas « anti-sémite », mais bien « judéo-phobe ». Mais s’ils ont préféré la racine « -sémite », à la racine « judéo- », c’est justement pour forger un terme de diffamation ; sachant pertinemment que dans l’esprit des chrétiens, le mot « Sémite » est étroitement lié à celui de « Jésus-Christ ». En tolérant l’usage de ce mot de diffamation, les chrétiens sont devenus des instruments dans l’entreprise de destruction de leur propre foi ; puisque ce mot permet de persécuter, puis de réduire au silence, tous les chrétiens qui s’opposent à la conspiration. (...)


Le plus grand crime de tous les crimes de toute l’histoire (le crime des crimes si vous voulez), l’iniquité qui dépasse toute mesure sur le plan de la politique internationale, a vu le jour en Palestine, il y a quelques années, presque par la seule conséquence de l’intervention des États-Unis, sous l’instigation de l’Organisation Sioniste Internationale, dont le quartier général se trouve à New York. Cette intervention des États-Unis du côté des agresseurs illustre mieux que tout autre exemple la puissance que peuvent avoir sur notre gouvernement ces « chrétiens travestis », qui agissent impunément pour le compte des conspirateurs sionistes... Cette intervention fut la page la plus sombre de toute notre histoire.

La responsabilité d’avoir voulu se compromettre dans cette cause a-chrétienne, anti-chrétienne et non-chrétienne, peut être entièrement inscrite au passif du clergé chrétien. Ce sont eux les seuls coupables de ce crime infernal, commis au nom de la charité chrétienne. Chaque dimanche, d’une saison à l’autre et d’une année sur l’autre, le clergé nous a hurlé dans les oreilles que notre « devoir de chrétien » était de soutenir la conquête sioniste de la Palestine. C’est à nous, les 150 000 000 de chrétiens qui vont régulièrement à la messe, que le clergé a dit cela, vous le savez bien. Maintenant, vous connaissez l’expression : qui sème le vent...

Les 150 000 000 de chrétiens des États-Unis ont été soumis à une très haute pression de la part du clergé, pour qu’ils accordent leur soutien inconditionnel au programme sioniste du « retour » de ces « Juifs » d’Europe orientale dans leur « patrie » de Palestine... « Juifs » prétendus et autoproclamés, qui étaient en réalité les descendants des Khazars. Le clergé nous a sommés de considérer les « Juifs » d’Europe orientale (prétendus ou autoproclamés tels), comme étant le « peuple élu » par Dieu, et que la Palestine était leur « Terre Promise ». Mais en vérité notre clergé savait pertinemment ce qu’il en était. Mon cher Docteur Goldstein, vous pouvez être bien certain que c’est leur cupidité et non leur stupidité qui les a poussés à nous cacher la vérité.

Comme la conséquence directe des activités de ces « chrétiens-travestis », travaillant pour le compte des sionistes, et à l’encontre de toutes les lois internationales, à l’encontre de la justice et de l’équité la plus élémentaire, les 150 millions de chrétiens des États-Unis d’Amérique demandèrent, à peu d’exception près, que le Congrès mette en œuvre tout le prestige et toute la puissance de notre nation, sur les plans diplomatiques, économiques et militaires, pour garantir un résultat heureux au programme sioniste de conquête de la Palestine. Nous sommes directement responsables.

C’est un fait historique bien établi que la participation active des États-Unis à la conquête de la Palestine par les sionistes, fut la condition nécessaire de son succès. Sans la participation active des États-Unis sous l’instigation des sionistes, il est certain que les sionistes n’auraient jamais entrepris la conquête de ce pays par la force des armes. Et la Palestine d’aujourd’hui serait un état indépendant et souverain, que le processus de décolonisation aurait transformé en une nation autodéterminée. Cela fut empêché par le versement de millions de dollar aux « chrétiens-travestis », sur une échelle qu’un novice en cette question de corruption aurait passablement de difficultés à concevoir.

Source: http://newsoftomorrow.org/spip.php?article5363

Jeudi 19 Novembre 2009
Quelques extraits de "La vérité sur les Khazars", par Benjamin H. Freedman
(Source : Facts are Facts, L’HISTOIRE OCCULTÉE DES FAUX HÉBREUX : LES KHAZARS par Benjamin H. Freedman. LES JUIFS MODERNES NE DESCENDENT PAS D’ISRAËL !, 1954 , Cette traduction est consultable en entier ici.)
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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 13:51

Lobbying et conséquences
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Lobbying et conséquences

Israël est devenu une épine dans le flanc du monde


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Israël est devenu une épine dans le flanc du monde
[Cet article a été recommandé pour information par Omar Barghouti de la campagne BDS : « L’auteur, un journaliste israélien connu et influent, semble prédire avec exactitude ce qu’est l’avenir d’Israël en raison de la croissance impressionnante du mouvement mondial BDS, en particulier depuis le massacre de Gaza. »

J’ai été invité à donner une conférence sur l’économie et la société israéliennes à l’université d’Oxford. Comme il s’agissait d’une courte conférence et d’un forum respectable, j’ai accepté l’offre avec plaisir. L’invitation a été lancée il y a environ six mois. Pourtant, maintenant que mon voyage approche, je suis préoccupé. J’hésite.

Mes amis me mettent en garde : n’y va pas ! Des gens hostiles vont créer des perturbations, protester, crier et intervenir. L’atmosphère dans les universités britanniques est anti-israélienne dans une mesure jamais vue dans le passé. Israël est perçu comme une épine dans le flanc du monde civilisé.

Un professeur israélien qui a discrètement quitté une prestigieuse université britannique m’a dit : « Ma vie universitaire et sociale devenait insupportable. Les collègues me tenait à l’écart comme si j’étais un lépreux. Je n’étais pas invité aux réunions, qui se faisaient en-dehors de bâtiments universitaires dans des résidences privées pour me tenir à l’écart. Le fait que j’ai ouvertement exprimé des opinions de gauche a été inutile. Mon opposition à l’occupation et l’approbation d’un retour aux frontières de 1967 ne faisaient aucune différence. Dans la pratique, je me suis senti exclu. »

« Aujourd’hui, vous n’êtes le bienvenu dans le monde universitaire britannique et européen que si vous rejetez l’existence même de la créature colonialiste et impérialiste qui pratique méthodiquement des crimes de guerre et connue sous le nom d’Israël, » dit-il. « Aujourd’hui, il ne suffit pas de condamner Bibi et Barak, afin d’être accepté par les universités à l’extérieur d’Israël, il faut condamner la Déclaration Balfour ».

Le radicalisme universitaire britannique met en lumière la détérioration rapide du statut d’Israël et de son image. Nous sommes en pleine chute libre sur le front des affaires extérieures. La paix froide avec trois États musulmans - l’Egypte, la Jordanie et la Turquie - s’est transformée en une guerre froide. Les Israéliens sont des visiteurs indésirables dans ces pays et de nombreux autres États où, dans le passé nous étions chaleureusement accueillis.

Dans le même temps, Israël a échoué dans ses efforts pour isoler l’Iran d’Ahmadinejad et le disqualifier en tant que membre de la famille des nations. Ahmadinejad traverse une grande période.

Bibi ne voit pas le changement

Le dialogue intime qui dans le passé caractérisait les relations entre le président américain et le premier ministre d’Israël n’existe plus. Le pipeline du dialogue est bouché. L’Inde et la Chine, les deux puissances émergentes, ont voté en faveur de l’adoption du rapport Goldstone à la commission des droits de l’homme des Nations Unies. Depuis, [ce rapport] a été gravé sur le front d’Israël comme un signe de Caïn.

Les gouvernements amis, comme la France et la Grande-Bretagne, nous tournent le dos au profit des sentiments domestiques [de leurs électorats]. L’adhésion d’Israël à l’OCDE et qui paraissait largement un fait accompli dans le passé, s’éloigne à nouveau - en raison des sentiments négatifs croissants vis-à-vis d’Israël et non pas pour des questions de différends techniques. Par pure coïncidence, ou non, les grands investisseurs étrangers se retirent d’Israël.

Est-ce que tout le monde nous déteste ? Peut-être, mais le fait est que jusqu’à il y a six mois, Israël bénéficiait d’un essor extraordinaire sur le front des affaires extérieures, tant dans ses relations avec l’étranger que dans l’opinion publique mondiale. Cela met en évidence une seule source dans la dégradation que nous constatons : le nouveau gouvernement de Jérusalem.

En effet, il s’agit d’un gouvernement élu par le peuple et qui reflète les préférences des électeurs, lesquels voulaient une coalition comprenant le Likoud, le Shas et Yisrael Beiteinu.

Par conséquent, Netanyahu a nommé comme ministre des Affaires étrangères Lieberman. Il n’a pas accepté l’idée d’une rotation de gouvernement avec le Kadima, a été incapable d’organiser une réunion de travail avec le président de l’Autorité palestinienne et a transmis un message d’indifférence à l’égard du processus de paix.

Encore pire, le Netanyahu de 2009 ne comprend pas le monde et il est surtout incapable de saisir les changements en cours au sein des partis conservateurs qui sont proches de ses positions politiques. Aujourd’hui, ces partis sont à l’origine de vives critiques contre le gouvernement israélien, le gouvernement Nétanyahou.

L’actuelle vague anti-israélienne est particulièrement dangereuse, surtout parce qu’elle n’est pas limitée aux médias et aux groupes de gauche qui étaient traditionnellement classés comme « ennemis d’Israël ». Cette vague est montante, elle s’étend en emmenant les jeunes avec elle et détermine l’opinion des classes moyennes et des élites influentes.

L’image d’Israël a atteint son point le plus bas, il est isolé, indésirable et perçu comme mauvais. Le monde est en train de nous dire que si nous continuons sur le même chemin méprisable, nous allons perdre notre légitimité.

11 novembre 2009 - Ynetnews - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.ynetnews.com/articles/0,...
Traduction : Nazem

Lundi 16 Novembre 2009
Sever Plocker
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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 21:25
Pourquoi l’Etat d’Israël s’attaque-t-il de plus en plus fréquemment à la liberté du culte musulman à Jérusalem ?

Anas Fawzy - Al-Ahram/hebdo
C’est qu’un seuil vient d’être franchi : depuis l’agression de Gaza, Israël poursuit désormais ouvertement une politique d’expansion territoriale ayant pour objectif l’expulsion totale des Palestiniens avec, provisoirement, le confinement du peuple palestinien dans des zones territorialement limitées, sous le contrôle total des forces armées israéliennes et dans un asservissement économique dont le seul parallèle récent ne peut être trouvé que dans les bantoustans du régime raciste d’Afrique du Sud.

Affirmer cela n’est aucunement une déclaration haineuse à l’égard des juifs, mais la constatation d’un état de fait dont la confirmation vient de la bouche même des autorités israéliennes lorsqu’elles déclarent tranquillement que le « peuple juif » a besoin d’espace pour faire face à la « croissance naturelle » de sa population. Israël s’attaque désormais à l’identité palestinienne elle-même à travers ce qui fait le fondement de la vie de tout musulman : l’islam. Pour révoltante que soit cette stratégie, elle n’en possède pas moins sa logique : en ôtant aux populations palestiniennes leur identité, Israël nie leur existence et les repousse dans une sorte de sous-humanité.


Lorsque l’on regarde une carte de Palestine, on ne peut pas manquer d’être frappé de la lente unification territoriale israélienne aux dépens des Palestiniens. Qui peut affirmer aujourd’hui qu’avec le contrôle des eaux du Jourdain, Israël ne va pas soudain « découvrir » que l’unification territoriale totale de la Palestine passe par la « rationalisation » des enclaves palestiniennes et une seconde émigration forcée vers d’autres territoires ? C’est aux Etats voisins que, tôt ou tard, la question palestinienne sera posée. Israël proclame son acceptation d’une solution pacifique, mais la rend concrètement impraticable : l’extraordinaire morcellement territorial et la réduction lente mais inexorable des surfaces enlèvent toute réalité pratique à cette solution. Les zones palestiniennes ressemblent de plus en plus aux réserves indiennes en Amérique du Nord : selon les besoins, les frontières sont redessinées.


Tout ceci est sinistre mais connu, ce qui reste obscur c’est la solution. Il faut admettre une fois pour toutes qu’Israël a besoin de la guerre et du fantasme terroriste, pas les peuples de la région et encore moins les Palestiniens. Tout ce qui va dans le sens de la paix est une arme contre Israël, et tout ce qui va dans le sens de la guerre et de la violence est une arme qui lui est fournie.


Les Palestiniens sont supposés maintenant posséder un Etat : aux yeux des populations palestiniennes elles-mêmes, cela a-t-il un sens ? Du côté palestinien, les errements du Fatah ont facilité la création de deux entités palestiniennes qui ne se parlent que du bout des lèvres et sous la pression permanente de l’Egypte qui a la lucidité de comprendre qu’une Palestine à deux vitesses est la mort de l’Etat palestinien. Un peuple n’existe que s’il poursuit une grande idée commune : quelle est cette idée ? L’idée d’un Etat ne suffit pas : c’est un outil politique et non une grande idée qui concentre les énergies comme le sont l’identité ou la liberté ou la paix.


La première clé de la question palestinienne est en réalité le droit à une vie normale, c’est-à-dire le développement : la division actuelle des Palestiniens empêche toute idée d’un grand plan international de développement de la Palestine. Aucun financier n’accepte l’incompétence et la corruption, aucun financier n’accepte les gesticulations héroïques de certaines organisations dont l’impact négatif sur les opinions publiques de pays pourtant souvent favorables est un immense désastre. Le développement a besoin de stabilité, de confiance et de constance. Il a aussi besoin de nombreux amis. La tragédie actuelle vient non seulement des criminelles agressions israéliennes, mais aussi de l’attitude des dirigeants palestiniens plus préoccupés d’occuper le pouvoir que de gérer un pays. Les dirigeants palestiniens sont incapables de soutenir leur droit par des faits : lorsque des milices servent de forces de l’ordre, il n’y a ni droit ni ordre. Il ne s’agit pas de faire porter au peuple palestinien la responsabilité de ce qui lui arrive, mais de questionner avec force la capacité de ses dirigeants actuels de ne plus être des chefs de bande, mais de devenir des chefs d’Etat. C’est ce que le reste du monde attend.


La seconde clé de la question palestinienne est d’accepter comme une donnée de fait qu’il y a un problème intérieur et extérieur, et que dans les deux cas, des ponts doivent être jetés. C’est ce qu’a compris l’Egypte, l’un des très rares pays arabes à entretenir des relations diplomatiques avec Israël. Prenons un exemple concret. Nous assistons tous les jours à des violences à Jérusalem : où est la voix des pays arabes pour y imposer une force internationale, ce à quoi l’opinion publique internationale et l’Europe sont prêtes ? En cas de guerre, les négociations ne peuvent se passer qu’entre Etats, comment en refusant de reconnaître Israël les Etats arabes comptent-ils faire entendre leur voix ? L’Arabie saoudite a fait des propositions dans le sens de la reconnaissance, en les assortissant de conditions pour sortir de cette impasse. Si Israël les a repoussées sans même les examiner sérieusement, c’est que ce qu’il perd en devenant un Etat reconnu par ses voisins est supérieur à ce qu’il gagne en restant un Etat hors la loi dans la région. Israël ne veut, en aucun cas, d’un dialogue avec les pays arabes : il compte sur la supposée faiblesse de ces Etats pour grignoter tranquillement des territoires nouveaux, le temps lui semble jouer en sa faveur. On comprend la difficulté qu’auraient les Etats arabes à reconnaître Israël, il faut cependant, à tout prix, et en se bouchant le nez s’il le faut, que les pays arabes ouvrent un pont.


Le seul moyen pour les Etats arabes de peser sur l’avenir de la région c’est de s’inscrire dans un cercle de plus en plus large d’amitiés et de confiance à défaut d’avoir les moyens militaires d’une autre politique.


Nous devons nous convaincre que si c’est le droit le plus absolu des musulmans de Palestine - et d’ailleurs - d’aller prier dans leurs lieux saints, ce droit ne peut pas être exercé si on n’a pas la force de le faire respecter.


Telle est la leçon que nous fait entendre Jérusalem. L’histoire de la ville sainte est très tourmentée, mais ce qui la caractérise principalement c’est que les périodes de calme et de tolérance les plus longues sont celles qui se situent sous la domination musulmane. Il est extraordinaire que cette vérité ne soit pas plus largement connue et ne nourrisse pas la réflexion sur le sort de Jérusalem à l’échelle internationale. Cette longue période de tolérance ne serait-elle pas le fait de la sagesse de nos ancêtres qui montraient manifestement plus de goût pour la vie que pour le martyre ?
ligne-mediane

ligne-notes
Al-Ahram/hebdo - Semaine du 11 au 17 novembre 2009, numéro 792 (Opinion)
http://www.info-palestine.net
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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 21:18
Pour les utilisateurs de Facebook, la mise à jour de leur statut est destinée à une liste d’amis sélectionnés, mais plusieurs articles disent que l’information que la plupart des gens croient privée est en fait utilisée par Israël pour établir leur profil et les espionner dans le but d’obtenir des informations précieuses. Selon les sources « fiables » citées par Israël Magazine, basé en France, les services secrets israéliens ciblent principalement les utilisateurs arabes et musulmans et utilisent les informations obtenues dans les pages de Facebook pour analyser leurs activités et comprendre leur façon de penser.
Israël se sert de Facebook pour espionner les Arabes et les Musulmans

L’article en aurait froissé quelques-uns dans le gouvernement israélien et les cercles diplomatiques, et l’ambassadeur d’Israël à Paris a accusé le magazine de « mettre à la disposition de l’ennemi des renseignements secrets. »

L’activité clandestine d’Israël a été révélée en mai 2001 par Gérard Niroux, professeur de Psychologie à l’Université de Provence, en France.

« C’est un réseau des services secrets constitué de psychologues israéliens qui trompent des jeunes du monde arabe, en particulier de pays situés dans la ligne du conflit palestino-israélien, et aussi de pays d’Amérique Latine,» a dit Niroux, auteur du livre Les dangers de l’Internet.

Niroux expliquait que beaucoup d’hommes se servaient du site en ligne pour rencontrer des femmes, et il les prévenait que c’était dangereux, car c’était le meilleur moyen pour attirer les hommes et trouver leurs points faibles.

C’est très facile d’espionner les hommes en utilisant des femmes,” a-t-il dit au magazine.

Ce n’est pas la première fois qu’Israël est accusé de se servir de Facebook pour espionner les gens, et, en avril 2008, le quotidien jordanien al-Haqiqa al-Dawliya a publié un article intitulé « L’ennemi caché », faisant les mêmes constatations.

L’article disait que le danger venait du fait que les gens, et surtout les jeunes, révélaient souvent des détails intimes et personnels sur eux-mêmes sur Facebook et d’autres communautés similaires en ligne, faisant d’eux des cibles faciles.

Facebook politique

Facebook n’est pas étranger à la politique et est souvent utilisé pour organiser des manifestations ou lancer des campagnes d’opposition, comme pendant les événements récents en Iran, et Israël Magazine dit que cela donne aux services secrets juifs une vue précieuse sur les activités politiques qui ont lieu dans les pays ennemis.

L’article ajoute qu’il n’est plus nécessaire pour les forces d’occupation, comme Israël et les Etats Unis, de se servir des outils traditionnels pour contrôler les gens ou inciter à la sédition car il suffit maintenant d’utiliser Facebook pour promouvoir certaines idées qui infiltrent la structure sociale et politique d’un pays donné.

Le fait qu’Israël se serve de Facebook pour espionner les Arabes ne se cantonne pas aux articles des médias, c’est un sentiment général partagé par les gens dans la région.

L’article dit que des gens ont travaillé comme espions sans s’en rendre compte, ajoutant qu’entrer dans un chat et parler de tout et de rien avec quelqu’un qu’on ne connaît pas est suffisant pour faire le boulot. Toute information révélée sera analysée et utilisée lors d’une étape ultérieure.

Israël a une longue histoire d’espionnage au Moyen-Orient. Pendant les guerres de 1956, 1967 et 1973, il a soigneusement examiné les rubriques nécrologiques des journaux arabes, ce qui a entraîné l’interdiction de l’armée égyptienne de publier les notices nécrologiques du personnel militaire.

Selon les médias israéliens, l’analyse du contenu des journaux égyptiens a également joué un rôle majeur dans la planification de la guerre de 1967 ; la guerre a en fait lancé lorsque les journaux égyptiens ont révélé que plusieurs officiers de l’armée, de divers rangs, prendraient leur petit-déjeuner ensemble, le 5 juin 1967 à 9h, le jour où Israël a attaqué l’Egypte.

(Traduit de l’Arabe par Sonia Farid)

Source : Al Arabiya  
  Traduction : MR pour ISM
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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 19:43
Internet et les sources d’informations indépendantes du lobby sioniste, je pense surtout à Al Jazeera en arabe, puis en anglais, ont mis fin au monopole de la presse occidentale sur l’opinion publique.
Les médiats occidentaux eux-mêmes ont d’ailleurs du mal à faire l’impasse sur l’information produite par ces sources.
Et puis il y a la réalité ignoble de l’action de l’entité sioniste qui ne saurait indéfiniment cacher le soleil avec un tamis.
Un intérêt de cette évolution est qu’elle oblige le lobby sioniste à intervenir avec une vigueur renouvelée qui fait que son action auprès des décideurs politiques, auparavant souvent discrète, devient dorénavant de plus en plus visible et, pour tout dire, grossière.
L’action de ce lobby permet à l’entité sioniste de remporter des victoires politiques qui semblent non négligeables, comme ce vote des élus étatsuniens rejetant le rapport Goldstone avant même son examen à l’ONU.
Le lobby constatera cependant peut-être plus vite qu’on ne le pense qu’il s’agit en fait d’une victoire à la Pyrrhus où il a été contraint de dévoiler au grand jour l’emprise qu’il détient sur les acteurs politiques aux Etats Unis.
Car le problème est que tout le monde n’est pas nécessairement aussi bête que les parlementaires des Etats Unis et que tout le monde ne dépend pas des sionistes pour sa réélection.
C’est par exemple le cas des journalistes qui exercent dans les quelques médiats non entièrement soumis qui existent encore en Occident et n’hésitent pas à aborder cette question tabou qu’est le lobby sioniste.
Ainsi, la chaîne télévisée britannique Channel 4 s’apprête-t-elle à diffuser un reportage sur le lobby sioniste au royaume de sa Gracieuse Majesté.
Vous ne direz qu’on a déjà eu des reportages sur le lobby sioniste à la télévision française. Certes, mais il s’est toujours agi de reportages sur le lobby considéré aux Etats Unis. Car, comme chacun sait, ce lobby n’existe pas en France, pays où le communautarisme est exclu de la vie politique.
Les seuls lobbies qui existent en France, mettez-vous bien ça dans la tête, ce sont les lobbies des marchands de vin, des restaurateurs ou des agriculteurs.
Channel 4 se penche donc sur le lobby sioniste, non comme un sujet exotique à livrer à la curiosité de l’opinion, mais comme un sujet qui intéresse directement l’opinion publique britannique aussi bien au niveau des orientations diplomatiques de son pays que sur la manière dont des intérêts étrangers exercent une influence sur laquelle les électeurs n’on jamais eu à se prononcer.


A l’intérieur du lobby israélien
Channel 4 (UK) 7 novembre 2009 traduit de l’anglais par Djazaïri

L’émission Dispatches enquête sur un des lobbies politiques les plus puissants et les plus influents en Grande Bretagne, qui œuvre à soutenir les intérêts de l’Etat d’Israël.

En dépit de la grande influence qu’il exerce dans les hautes sphères de la politique et des médiats britanniques, on sait peu de choses sur les personnes et les organisations qu’on connaît sous l’appellation lobby pro-israélien.
Le journaliste politique Peter Oborne cherche à établir leur identité, la manière dont ils sont financés, leur manière d’agir et l’influence qu’ils ont, depuis les organisations les plus importantes jusqu’aux personnages fortunés qui contribuent au financement du lobby.

Il enquête sur le degré de transparence, d’accessibilité à l’enquête publique et de responsabilité devant la loi du lobby, particulièrement au niveau de son financement et se sont soutien pécuniaire à des députés.
Le lobby pro-israélien a pour but de modeler le débat sur les relations de la Grande Bretagne avec Israël et sur l’évolution de la politique à son égard.

Osborne examine comment opère le lobby depuis l’intérieur du parlement et les tactiques qu’il utilise en sous-main pour influer sur la presse écrite et audiovisuelle.

http://mounadil.blogspot.com/ http://mounadil.blogspot.com/
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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 13:30
Le pauvre hère de texte ci-dessous se trouvait à mi parcours et mon entretien avec Machiavel dans le ciel suivait son chemin lorsque j'ai été hospitalisé . Si saint Martin ne m'avait jeté un manteau sur les épaules, mon interview n'aurait pu se trouver conduite à destination. Je remercie l'hôpital Saint-Martin de Caen d'avoir mis à ma disposition les moyens de communication les plus modernes, tant pour diffuser ce texte que pour le ramener sur la terre.



*

La commémoration mondiale du vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin fournit à la simianthropologie critique et à la psychanalyse de l'espèce scindée entre le réel et le songe une occasion à son tour rêvée de faire le point de la pesée du cerveau semi animal dont la géopolitique présente le spectacle sur la scène internationale.

Cinq conséquences majeures découlent de la chute symbolique d'un mur bien réel. La première n'est autre que la première démonstration depuis la Réforme de ce que si vous donnez le pouvoir aux anges et aux séraphins d'un évangélisme politique, cette classe de prétendus innocents aux mains pleines se dotera d'un catéchisme, donc d'une doctrine du salut et de la damnation et que si vous contestez la puissance et la gloire du royaume des cieux qu'elle sera réputée avoir transporté sur la terre, vous verrez une armée de tanks et de canons débouler parmi les bienheureux pour leur rappeler que tout ciel porte bientôt un couteau entre les dents.

La seconde conséquence, c'est que l'euphorie du retour au capitalisme a été fort brève. Les vices mortels de ce régime se sont aggravés dans un sens que Marx n'avait pas prévu: les banques ont oublié leur rôle de payeurs d'intérêts modestes aux déposants et de prêteurs à un taux plus élevé aux entreprises pour se métamorphoser en jongleurs au sein d'une bulle financière mondiale qu'on a coutume d'appeler la Bourse.

Du coup, la troisième conséquence a été la redécouverte que les sociétés simiohumaines sont composées d'individus fort diversement cérébralisés. Depuis les origines, l'histoire est régie par une classe qu'on appelle aujourd'hui les notables et autrefois les patriciens, et par une masse qu'on appelle maintenant le peuple souverain et autrefois, la plèbe. Mais, naturellement, la classe dirigeante demeure fort inférieure, cérébralement parlant, à celle des savants de tous ordres, qui constituent en quelque sorte le nouveau clergé, celui du savoir.

La quatrième conséquence de la chute du mur de Berlin a été la réapparition des mentalités doctrinales et parareligieuses au sein des sociétés censées être devenues rationnelles et laïques, ce qui a mis en évidence le branchement du sacré sur le "temporel". En effet, les huit propriétaires d'une foudre nucléaire prestigieuse, mais inutilisable sur un champ de bataille, donc mythique par définition, ont tenté d'interdire à une nation de soixante-quinze millions d'habitants de se doter de fulminations tempétueuses et bibliques. On a alors assisté au transfert des procès en hérésie du communisme au capitalisme et à la reproduction exacte des méthodes inquisitoriales qui mettent l'accusé dans l'impossibilité de se défendre face aux détenteurs d'une orthodoxie établie a priori et proclamée intangible par les juges du tribunal. Cette quatrième conséquence de la chute du mur de Berlin a fait débarquer le procès de Galilée sous sa forme moderne sur une planète que le marxisme allait conduire au désastre économique et que le capitalisme appelle maintenant à courir vers le même abîme, mais sous des formes différentes.
Dans ces conditions, la cinquième conséquence de la chute du mur de Berlin est le basculement du monde dans une politique consciente de ce que l'heure est venue de peser l'encéphale d'une espèce qui, soixante-dix ans après la mort de Freud et cent trente sept ans après celle de Darwin, n'a pas commencé de découvrir qu'elle demeure inachevée et qu'il n'y a pas d'histoire éclairante, donc éclairée si nous ne fabriquons pas la balance à peser la boîte osseuse du singe cérébralisé. C'est pourquoi j'ai pris la ferme résolution de demander à un mort illustre, un certain Machiavel, ce qu'il pense de l'état actuel de l'évolution de notre boîte crânienne. Mais comme l'illustre Florentin est devenu le conseiller théologique de la démocratie mondiale auprès du Père , il m'a fallu faire appel à un serrurier du royaume des cieux pour me faire ouvrir les portes de l'éternité.

1 - Le conseiller théologique de la démocratie mondiale
2 - Exclusif : Machiavel me parle de l'Europe
3 - Nouvelles révélations de saint Machiavel. Epoustouflant
4 - Quelques rudiments de théopolitique
5 - L'esprit d'inquisition débarque dans la politique mondiale
6 - L'articulation du théologique avec le politique
7 - Les ratés de la religion de la Liberté
8 - L'avenir d'une arme moribonde et l'avenir théologique d'Israël
9 - La Palestine, gibet du monde
10 - Qui va peser le peseur?

 

1 - Le conseiller théologique de la démocratie mondiale

Je ne vais pas lanterner le lecteur par un récit détaillé des ruses auxquelles il m'a fallu recourir pour obtenir une interview de Machiavel dans le ciel. Sans doute les spécialistes du grand Florentin seront-ils curieux de connaître le nom de l'ange des serruriers auquel j'ai fait appel et qui a bien voulu forcer pour moi les portes du royaume des cieux. Il ne serait pas sans intérêt non plus, me semble-t-il, de percer le secret des âpres négociations, comme on dit, qui ont décidé le Créateur à offrir à l'auteur du Prince l'opportunité de mener à titre posthume une carrière diplomatique digne de son génie. On sait que l'illustre penseur se tient désormais aux côtés de son souverain dans le vide de l'immensité. On sait également que la promotion du grand humaniste a conduit l'illustre commentateur de Tite-Live à exercer une fonction fort nouvelle parmi les ressuscités, celle de conseiller théologique de la démocratie mondiale; on sait enfin que, depuis lors, la gestion des relations publiques entre le ciel de la foi et celui de la Liberté politique s'est institutionnalisé. Aussi disposons-nous d'un service de presse épaulé par un centre d'information de réputation mondiale, de sorte que l'histoire des conciliabules et des tiraillements entre Machiavel et le roi du cosmos ne cesse de faire le tour du monde sur les téléscripteurs.

Mais trêve d'atermoiements: venons-en au vif du sujet, qui est de percer les secrets des relations mystérieuses que la planète de la politique entretient avec le sacré démocratique et dont la collaboration insolite de Machiavel avec le ciel nous apporte le témoignage quotidien.

J'ai donc demandé sans détours et de but en blanc au grand théoricien de l'art de gouverner les corps et les têtes, de me raconter globalement et pour les besoins un peu simplistes de la presse quotidienne comment il a fait le siège du Créateur de l'univers, comment il l'a convaincu de confier à la responsabilité exclusive de son éminent génie d'historien la direction générale du département de prospective de la théopolitique, quel rôle ses assistants et ses collaborateurs jouent depuis lors à ses côtés et si le secrétariat de la communication et de la diffusion planétaire de la doctrine du salut par la démocratie se réserve la gestion et l'administration journalières de la Justice et de la Liberté du monde.

- En vérité, dit le grand visionnaire, tout s'est déclenché à Paris le jour où M. Nicolas Sarkozy a paru tout soudainement décidé à ouvrir une réflexion sérieuse sur l'identité de la nation française, mais dont il a aussitôt minusculisé l'ambition en limitant le champ de la pensée à l'exaltation de la terre, du chant national, de la langue, de la laïcité. On ne pouvait ouvrir plus imprudemment les vannes d'une vraie réflexion qu'en limitant la discussion aux légumes du jardin, parce que l'identité réelle d'un grand peuple est la sœur jumelle et même la sœur siamoise de son identité intellectuelle, morale et politique et parce que l'examen de l'identité cérébrale des peuples conduit à jeter les livres scolaires dans le feu afin de peser non seulement l'Etat et ses institutions, mais la classe dirigeante et la démocratie tout entière, ce qui nous conduit tout droit à l'abîme, c'est-à-dire à la pesée du genre humain tout entier. Or, on cherche la balance dont les deux flambeaux s'appellent l'histoire et le destin.

- Et vous pensez la trouver ici?

- Comme vous le savez, la démocratie mondiale n'est qu'un pâle décalque du ciel de la Liberté et de la Justice des juifs, des chrétiens et des musulmans. Je me suis donc appliqué à expliquer au Père éternel qu'à Téhéran et ailleurs M. Nicolas Sarkozy avait jeté sur la table les cartes de ce mimétisme atavique entre le ciel et la terre que les circonstances fournissent à son ciel une occasion exceptionnelle de demander aux Français si leur identité collective et celle de leur République idéale se réfléchissent fidèlement, primo, dans le miroir du népotisme qui fleurit à la cour de leur prince, secundo, dans le miroir de la justice de cour que ce prince met au service de sa famille, tertio, dans le miroir des dépenses somptuaires de la cour. C'est ainsi que j'ai suggéré et même conseillé avec une ferme insistance au Créateur d'ajouter séance tenante à la liste des péchés capitaux celui d'attenter à l'identité du pays et de graver sur l'heure ce crime nouveau et vieux comme le monde dans le code pénal de la France et sur le fronton de toutes les mairies et de toutes les église du pays, ce qui lui a fait comprendre, en théologien forgé par l'épreuve, qu'il n'y a pas d'identité des peuples démocratiques ou chrétiens qui ne soit celle du culte d'une éthique .

2 - Exclusif : Machiavel me parle de l'Europe

- Je vois, répondis-je, que la démocratie mondiale est devenue le théâtre nouveau du conflit multimillénaire entre le "spirituel" et le "temporel", comme on disait autrefois. C'est confesser que vous occupez le poste le plus central de la stratégie du ciel et de la terre. Mais comme notre connaissance scientifique et philosophique de l'homme et de son histoire depuis l'origine de notre espèce s'est un peu approfondie depuis votre décès il y a quatre cent quatre-vingt deux ans, comment, à vos yeux, le plus vieil échiquier de la politique et de la morale s'est-il modifié sur notre astéroïde?

Et lui, un peu sèchement:

- Je ne dispose que d'un petit quart d'heure pour répondre à vos questions - et encore, c'est beaucoup dire.

- Et moi, du tac au tac: "Raison de plus de ne pas barguigner davantage".

- Sachez d'abord, me dit-il d'un ton un peu adouci que si ma place est ici, c'est parce que, depuis le fond des âges, l'éthique qui pilote l'histoire conjointe de l'identité des peuples et de leur logique est l'oracle éternel de toute politique sur cette planète et, par conséquent, la clé du destin de toutes les nations de la terre. Voyez la logique interne qui commande l'immoralité de la corporation des pharmaciens américains et de l'industrie pharmaceutique de cet empire : elle interdit à M. Barack Obama de jamais améliorer le sort des malades dont la bourse est un nid d'araignées. Voyez la logique interne qui pilote l'immoralité dont se réclame la corporation des banquiers et des caissiers: elle interdira pour longtemps à l'économie de ce pays et du monde entier de retrouver les affûtiaux de la santé florissante qu'elle s'efforçait, non sans succès, d'afficher. Voyez la logique interne qui inspire l'immoralité parée des colifichets du patriotisme que la corporation des geôliers impose au drapeau étoilé de la nation américaine: elle interdira à l'Etat d'abolir les tortures du Moyen Age dont les prisons ont retrouvé l'usage légal. Voyez la logique interne qui préside à l'immoralité de la notion même de "devoir national" qui dicte sa tâche à la corporation des armuriers de la patrie d'Abraham Lincoln - celle de remplir les arsenaux sans relâche et à ras bords. Voyez la logique interne qui régit l'immoralité de la corporation des guerriers, qui verrait un péché capital dans la réduction du réseau des garnisons et dans le rétrécissement du tissu des bouches à feu dont l'empire dévot est tissé: c'est cela qui a contraint Washington à dresser partout des boucliers réputés protéger la Maison Blanche d'un ennemi tout imaginaire, puis à les retirer piteusement dans l'espoir que le retrait de la menace vaudra récompense au fanfaron.

Mais voyez comme toute politique est un dosage des armes et des songes, voyez comme les théologies sont les quartiers généraux de ce mélange sur la terre ; et s'il en est ainsi, c'est que l'homme est un animal onirique.

Mais savez-vous que l'identité des nations impies se réclame à son tour d'une éthique universelle et cela, depuis des millénaires? C'est pourquoi il n'y a pas de morale qui ne repose en tout premier lieu sur l'assistance aux lépreux et aux miséreux. Mieux encore: il y a deux siècles environ, toutes les cités civilisées de la mappemonde ont décidé d'aller si loin dans le soulagement des souffrances corporelles des citoyens qu'elles ont aboli la torture d'un seul élan et sur toute la terre. Pourquoi ce déplacement de la frontière entre le civisme et l'incivisme de la torture ou de la faim? Parce qu'à l'instant où vous décidez de priver les pauvres des progrès de la science d'Hippocrate et que vous faites des tortionnaires et des bourreaux les assesseurs de la magistrature, vous frappez toutes les nations d'une gangrène mortelle.

Mais voyez quelles en seront les conséquences politiques et militaires; les troupes d'occupation que l'Amérique croira avoir sainement colloquées à tous les carrefours stratégiques de la planète se changeront en abcès de fixation d'un cancer foudroyant. Alors, il est à craindre que les Etats européens vassalisés par le prétendu messie de la Liberté qu'ils ont importé d'Amérique en 1945 se réveilleront en sursaut; alors, la révolte grondera si fort et se généralisera si rapidement que vous verrez un dangereux tapage agiter les peuples asservis. Alors, ce sera à vue d'œil que le gousset de leur faux rédempteur commencera de se vider. Quel sera le premier peuple à se réveiller d'un sommeil de soixante-cinq ans? Le Japon des Samouraïs. Puis l'on verra les Germains longtemps assoupis par les sortilèges et les élixirs que leur vainqueur leur aura fait boire sortiront de leur sommeil et paraîtront d'abord abasourdis par le spectacle de deux cents forteresses incrustées sur leur sol et armées jusqu'aux dents depuis trois quarts de siècle. Peu à peu, ils se frotteront les yeux de ne voir le casque d'aucun ennemi pointer son aigrette à l'horizon. Enfin, viendra le tour de l'Italie la paresseuse de se tâter et de se pincer; son arrogance naturelle ira-t-elle subitement jusqu'à prétendre retrouver la possession du port de Naples ou bien sa candeur indolente paraîtra-t-elle surprise de découvrir, au saut du lit, que cent trente sept divisions occupent les terres de Rémus et de Romulus?

3 - Nouvelles révélations de saint Machiavel. Epoustouflant

- Comment, repris-je, voyez-vous la suite des évènements défiler sur la rétine du ciel?

- Il faut savoir que l'effronterie soudaine ou le courroux tardif des nations victimes des poisons de la démocratie mondiale et des tyrannies ointes de l'huile sainte du suffrage universel menacera de vider les caisses de l'empire avec une telle précipitation que le toupet de la Liberté contaminera la confiance de tous les gouvernements de la terre en l'escarcelle de l'empire. Comment alimenteraient-ils sans fin le pactole de la monnaie de la grâce, qui est gagée par le ciel le moins intarissable de tous, celui de la docilité? Car, depuis Luther, l'assèchement du trafic des indulgences a ruiné la banque de l'imagination religieuse des peuples dans le monde. Wall Street a les yeux fixés sur la ligne de flottaison de la raison financière qu'il convient de protéger de la submersion. Il apparaît, aux yeux de tout le monde, qu'elle est à fleur d'eau. Qu'adviendra-t-il des trésoriers de l'Eglise démocratique? La Chine, la Russie, le Japon, le Brésil et même la France monteront à l'assaut de la monnaie sacrée. Alors la pluie d' écus de l'étranger cessera d'inonder de son or les autels autrefois austères de la foi démocratique; alors la ruine de l'empire fiduciaire des modernes assèchera les marchés frelatés de Crésus; alors la rédemption capitaliste aura du plomb dans l'aile.

- Je comprends mieux l'étendue de vos responsabilités, repris-je à voix basse. Mais un point de votre clairvoyance m'inquiète: si vous fondez l'identité des peuples sur l'âme de leur éthique, leur éthique sur le souffle de leurs idéaux, leurs idéaux sur la confiance qu'ils gardent en leurs mythes sacrés, tout l'édifice n'est-il pas fissuré d'avance et proche de s'écrouler en raison de la fatigue de tous les ciels?

- C'est pourquoi, me dit modestement l'auteur sommital, vous me voyez siéger le plus discrètement possible aux côtés du Père éternel que voici - et de me montrer de la main une machinerie dorée affalée à ses côtés. S'il m'arrive, ajouta-t-il, de lui parler à l'oreille et de lui dispenser des conseils de bon sens, c'est que je suis parvenu - non sans mal, il est vrai - à lui mettre dans la tête qu'il n'y a pas de paradis crédible sans une politique relativement prudente sur la terre et, vice versa, pas de politique de la foi suffisamment appétissante sans un paradis bien achalandé en prébendes et en châtiments. Tout Eden s'entretient à grands frais dans l'arène de la politique et l'histoire située dans le ciel s'entretient à grands frais sur la terre. C'est dire également qu'il n'y pas de paradis marchand sans filouterie sacrée parmi les hommes, pas de filouterie théologique sans intelligence du cirque des nations, pas d'intelligence des semi évadés de la zoologie sans radiographie des secrets religieux du cerveau schizoïde d'une créature aussi pieusement qu'astucieusement scindée entre le ciel et l' enfer de ses dévotions.

- Et pourtant, repris-je, si vous avez scanné la boîte osseuse des fuyards actuels du règne animal, je suis convaincu que le génie visionnaire qui vous inspire et que vous avez mis à l'école de la scission cérébrale qui caractérise notre bancalité psychogénétique éclaire d'ores et déjà l'avenir politique de la planète tout entière.

- Sans doute, sans doute, me fut-il répondu d'un air entendu, mais comment tenterais-je, ajouta-t-il mi-figue, mi-raisin, de vous suggérer les fondements de la politique trans-euclienne s'il est bien impossible, hélas, de vous initier en un quart d'heure à une connaissance même rudimentaire des ressorts à la fois théologiques et viscéraux de la politique à quatre dimensions, et d'abord de celle des démocraties biphasées depuis la réfutation du théorème de Pythagore? Ne soyez donc pas surpris de me trouver si timidement installé à la gauche d'un Créateur dichotomisé à son tour et sous l'œil de plus en plus perplexe du fils schizoïde ; car l'histoire réelle des démocraties cérébralisées et politisées sur le modèle bipolaire m'a contraint d'éclairer quelque peu un Dieu demeuré bifide - son grand âge l'a rendu aussi dur d'oreilles que l'univers à trois dimensions.

Toute politique est une théologie déguisée et toute théologie est nécessairement scissipare. Puis il m'a donc fallu initier ce personnage coulé dans le creuset biblique au culte de la liberté et des droits désormais réputés se trouver attachés de naissance et indéfectiblement à l'homme en tant qu'homme, ce qui a mis encore davantage en évidence, si possible, non seulement que la théologie politique est la clé de l'inconscient de l'histoire des peuples et de l'identité cérébrale des nations, mais qu'à leur tour les Républiques utilisent - et fort à leur insu - les ressorts religieux inconscients de la créature, ce que, je le confesse, ce grand maladroit en psychanalyse de Père éternel ignorait encore, tellement les monarchies l'avaient sottement trompé à étaler si longtemps sur ses autels l'or et la pourpre de son ciel de polichinelle de l'éternité.

4 - Quelques rudiments de théopolitique

- Je vous remercie, repris-je, de m'instruire du moins des rudiments de la théopolitique qui vous paraissent accessibles à mon entendement. Mais si je vous ai bien compris, un prince qui serait devenu conscient de la scission psychogénétique qui pilote et égare une espèce née flottante entre le "temporel" et le "spirituel", comme disaient nos ancêtres, un tel prince, dis-je, ne devra-t-il pas savoir mieux que personne où faire passer la frontière entre le ciel et la terre, donc entre le rêve et le réel au sein des démocraties? Comment saurait-il à quel moment précis l'un des deux empires empiètera nécessairement sur le territoire de l'autre ? Comment naviguera-t-il sans cesse entre deux récifs de la fatalité aussi redoutables que gigantesques et dont chacun menacera de l'écraser à chaque instant?

- Ce que je vous ai bien insuffisamment appris, reprit Machiavel, est cependant suffisant pour vous permettre du moins de comprendre que le secret le mieux gardé de la théologie est l'art des deux Eglises, celle du ciel et celle des Etats, de mettre en commun l'histoire du monde à l'école du "sens de la vie" que leurs dieux respectifs se partagent et de faire de leurs Olympes subrepticement associés ou conjoints les interprètes assermentés des évènements qui se bousculent et semblent jouer des coudes tout seuls sur la terre. Cette association est aisée à comprendre, puisque les deux confessions obéissent à ce que la raison pratique impose aux deux écoles du politique. Mais les démocraties assermentées par leurs dieux à elles - leurs idéaux idolâtrés - ont réussi l'exploit de paraître changer tout cela : l'autorité de leurs vocables sacrés, prétendent-elles, se serait définitivement substituée à celle des Saintes Ecritures dont nos ancêtres se racontaient les péripéties et les épisodes. Il en résulte que votre nouvelle religion vous fait passer à côté de l'histoire réelle du monde, tellement elle vous est désormais racontée tout de travers par les prêtres de votre langage sacralisé, dont l'ignorance de la nature du politique pilote leur vocabulaire de la rédemption démocratique. Vous êtes devenus les otages de deux totems, la Liberté et la Justice et vous vous perdez dans leur grammaire cahotante et flottante.

Pour que je puisse seulement tenter de vous raconter l' histoire réelle du monde et l'avenir des rêves sacrés qui vous attend ou vous guette, il faudrait que je m'applique quelques instants seulement à vous narrer ce qui est effectivement arrivé sur la terre et ce qui s'y passe aujourd'hui, parce que, pour l'instant, seules les têtes politiques de demain seront en mesure de vous en faire le récit.

- Je crois avoir compris, répondis-je, que les problématiques servent de codes de déchiffrement à la connaissance et que les grilles de lecture étant collectives par nature, elles téléguident les preuves en tant que preuves, donc la croyance en l'intelligibilité du monde. Si je crois, par exemple, que le soleil est un dieu, il me suffira de montrer du doigt les moissons et je dirai : "La preuve est là, ne niez pas les faits les mieux démontrés, un peu d'humilité intellectuelle, je vous prie!" Les peuples primitifs montrent du doigt les fourmilières afin de montrer qu'elles sont l'œuvre des sorciers, les peuples plus modernes montrent du doigt la régularité des trains de la nature pour démontrer, croient-ils, que l'univers obéirait à un ordre juridique calqué sur le modèle des cités. Vous déclarez donc, si je vous ai bien compris, que les évènements n'ont de sens que si l'on croit avoir appris à les lire sur un échiquier consciemment ou inconsciemment socialisé.

- Parfaitement, me dit-il. Je vais donc vous raconter en quelques mots ce que nous narrent aujourd'hui les historiens rescapés du naufrage des théologies d'autrefois et qui errent désormais au milieu des ruines de toute véritable science historique, puisqu'ils ont substitué le monopole de leurs falsifications propres du "sens de la vie" aux falsifications de l'histoire dont les théologiens d'autrefois se réservaient l'exclusivité.

5 - L'esprit d'inquisition débarque dans la politique mondiale

C'est pourquoi nous courons à toute allure vers un affrontement aussi titanesque qu'au Moyen Age et aux siècles des grandes croisades entre les raisonnements et arguments politiques construits sur le modèle du sacré et ceux que construit l'esprit pratique. Nous assistons à un débarquement nouveau et sans précédent de l'irrationnel sur la planète, ce dont M. Ahmadinejad a pris acte en ces termes dans un discours télévisé: "Voyez où nous en sommes maintenant. Il y a quelques années, les Occidentaux nous disaient d'arrêter toutes nos activités nucléaires. Aujourd'hui, ils veulent une coopération nucléaire avec la nation iranienne. Nous passons enfin de la confrontation à la coopération."

Pour comprendre la signification simianthropologique, donc théopolitique du spectacle cérébral auquel la civilisation mondiale peut se trouver conduite en raison de la scission entre ses savoirs et ses Olympes, ses laboratoires et ses temples, ses savants et ses prêtres, il faut observer comment la raison mythologique commence par scinder le monde entre la vertu et le vice - donc entre le Bien et le Mal, la piété et le péché - afin de faire comparaître son "interlocuteur" devant son tribunal. Le sujet se verra alors mis en accusation et jugé pour un seul motif, à savoir une culpabilité prédéfinie en tant que telle et placée hors de tout débat, puisque réputée d'origine transcendante au monde et donc soustraite par définition à toute contestation de sa légitimité.

Que le comportement accusatoire de l'autorité de type religieux soit inquisitorial par définition , vous en avez une démonstration internationale sous les yeux, puisque la question de l'identité morale, intellectuelle et politique du peuple iranien n'est pas liée au brandissement de quelques images à fonction totémique, mais au rang et à la nature même de l'encéphale de ce peuple, donc au pilotage de sa dignité métazoologique en tant qu'animal surréel et pourtant immanent au monde.

Voyons maintenant de plus près comment l'Occident a retrouvé les méthodes et la mentalité des tribunaux de la foi, donc le principe de l'intangibilité de la doctrine et par conséquent, de la légitimité de signifier à l'interlocuteur qu'il lui appartient de jouer docilement son rôle d'accusé - donc de n'argumenter que dans l'enceinte de la problématique précirconscrite par l'autorité absolue. TITRE: L'Iran a apporté une réponse ambiguë au projet de l'administration Obama, qui réclame des clarifications.

Il en était exactement de la sorte devant les tribunaux de la foi. Si les juges avaient entendu Galilée grommelant: "Et pourtant elle tourne", l'hérésie se trouvait irréparablement démontrée par l'aveu, parce que la question n'était nullement de savoir si elle tournait ou non sur son axe, mais si la réponse était conforme à la définition ecclésiale de la vérité. Les Etats-Unis veulent tester le régime iranien, c'est-à-dire savoir si, oui ou non la terre est fixe ou tourne sur elle-même à ses yeux. "La réponse iranienne est jugée très décevante par les Occidentaux. Elle ne satisfait pas aux conditions posées le 21 octobre par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à l'issue de discussions à Vienne." Autrement dit, personne ne soulève davantage la question de la légitimité des juges qu'au Moyen-Age. Le tribunal se contente de froncer les sourcils de l'orthodoxie: "Mais la marge de manoeuvre est incertaine, et le temps compté. Les Etats-Unis donnent des signes d'impatience et réclament de l'Iran "des clarifications". "Nous avons besoin d'une réponse formelle", a déclaré, jeudi, le porte-parole du département d'Etat, Ian Kelly.

Vous remarquerez que, dans les procédures inquisitoriales italiennes de mon temps, les magistrats faisaient preuve de la même patience , de la même apparence de charité, de la même volonté de secourir le pécheur, de le soustraire, si possible, aux flammes éternelles: la vérité religieuse dispose de la tranquillité d'âme et de la sérénité d'esprit des convictions absolues. Comme l'accusé joue sa peau, on lui témoigne une apparence de respect, on lui concède un semblant de liberté, mais s'il se révèle relaps et renégat, que voulez-vous que nous y fassions, le démon se sera emparé de sa proie.

Je force le trait, mais voyez comme les princes de mon temps à Florence préfiguraient la guerre d'aujourd'hui entre l'esprit d'orthodoxie et l'esprit politique, qui demeure paradoxalement désarmé face au vocabulaire du sacré. D'abord, l'orthodoxie actuelle se fait du souci: "Selon les responsables français, britanniques et israéliens, ces travaux-là - l'enrichissement de l'uranium - n'ont jamais cessé, contrairement à ce qu'avaient avancé en 2007 les agences de renseignement américaines."

La presse a évoqué la "diplomatie de M. Nicolas Sarkozy" face aux "agissements nucléaires" de Téhéran. Un Etat de soixante-quinze millions d'habitants peut se trouver accusé "d'agissements" impies par définition, alors que huit Etats, dont Israël, avec ses cinq millions d'habitants, disposent d'une arme incohérente par nature, puisqu'elle ne saurait jouir du double statut d'une arme de guerre et d'une arme de l'apocalypse. Mais, dans le même temps, l'autorité empruntée des coalisés de la foi est branlante, puisqu'une orthodoxie au sein de laquelle apparaît un désaccord sur les dogmes n'est plus une Eglise, mais une entreprise politique à ciel ouvert. C'est pourquoi il faut que vous appreniez à bien distinguer le débat théologique proprement dit, donc doctrinal, du débat politique.

6 - L'articulation du théologique avec le politique

- Il me semble, dis-je, que cette frontière est également observable dans toutes les têtes, puisque M. Obama joue sur les deux tableaux, tandis que M. Nicolas Sarkozy agit en homme politique au sein d'une organisation mentale de type exclusivement religieux. Pouvez-vous préciser l'enjeu théologique et m'éclairer sur son articulation avec l'enjeu politique?

- Fort bien, dit Machiavel. L'enjeu théologique est vieux comme la Genèse: il est interdit de consommer la pomme du nucléaire qui mûrit sur l'arbre de la connaissance, lequel se trouve maintenant planté, comme vous le savez, dans l'Eden des démocraties. Mais pourquoi est-il interdit d'acquérir le savoir, alors que, selon Socrate, l'ignorance serait la source de tous les maux? Parce que si les gouvernements ne savaient pas d'avance d'où vient l'univers, qui l'a fabriqué et organisé, quelles règles et quels principes commandent l'action humaine, et surtout comment l'encéphale de l'espèce doit se trouver préconstruit pour fonctionner sous les ordres d'un chef du cosmos, comment voulez-vous que les Etats disposent d'une autorité reconnue et incontestée afin d'assurer la discipline et l'obéissance des peuples? Si l'Iran se rendra intouchable quand il disposera du succédané de l'omnipotence divine qu'on appelle maintenant le pouvoir de dissuader, comment voulez-vous que les huit autres Olympes continuent de se partager la planète? La notion de dissuasion est donc non seulement le cœur de la théologie et de la politique, mais un cœur dont les battements innervent à la fois les Etats et les Eglises.

- Parmi les têtes politiques, repris-je, vous savez que les unes prétendent que M. Nicolas Sarkozy est d'origine juive et qu'il serait au service des intérêts d'Israël dans le monde ; les autres soutiennent que les Iraniens ont un encéphale microscopique et qu'ils sont à peine évadés des forêts, de sorte que si l'on mettait la bombe entre les mains de ces chimpanzés du monde moderne, ils se rueraient bêtement sur leurs voisins et s'amuseraient à les pulvériser , sans se dire un instant qu'il existe huit Zeus armés de la même foudre, et d'abord Israël. Comment interprétez-vous ces deux positions?

- M. Nicolas Sarkozy est né entre 1950 et 1960. Cette génération s'est trouvée baignée dès le berceau dans un monde biphasé entre le camp du Bien, représenté non seulement par Israël, mais par la civilisation à la fois capitaliste et messianique de l'Amérique. Certes, la presse relève que les autorités israéliennes elles-mêmes reconnaissent que la France fait tout ce qu'elle peut pour Israël et jusqu'à entraîner au besoin l'Europe entière dans le sillage d'Israël: on romprait au besoin les liens transatlantiques au profit de Tel-Aviv: "M. Sarkozy s'est fortement agacé du refus de son homologue américain de mentionner le site secret de Qom lors d'une réunion du Conseil de sécurité consacrée au désarmement nucléaire. Pendant des mois, Paris avait pressé Washington de dénoncer l'existence de ce site clandestin. L'administration américaine n'y a consenti que lorsque les Iraniens avaient déjà avoué. Le ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner, a récemment insisté devant des journalistes sur le risque d'une action militaire israélienne."

Mais M. Nicolas Sarkozy n'est pas un serviteur d'Israël que le suffrage populaire aurait porté par malencontre au pouvoir. C'est un homme d'Etat privé de profondeur d'esprit. Il est sincère dans ses convictions, comme le sont tous les croyants. Or, la politique étrangère est le territoire de l'art de gouverner sur lequel il est impossible de s'avancer sans profondeur d'esprit, parce que le myope n'y voit pas ce qu'il fait. Comment voulez-vous piloter un Etat si vous ne voyez pas sur quelle trajectoire sa situation géographique et son identité propre l'a placé? Aujourd'hui, l'alliance de la Syrie avec l'Iran est plus inébranlable que jamais, l'Egypte elle-même a refusé de participer à une rencontre avec le Ministre des affaires étrangères d'Israël - il s'agit d'un ancien videur de boîte de nuit - la Turquie prend la tête de l'Europe de demain et lui montre avec éloquence le chemin en s'alliant avec l'Iran, la Russie, la Chine et l'Inde - bref, en prenant la place que la France aurait pu prendre . Le monde change de pôle et le manque de profondeur d'esprit de M. Nicolas Sarkozy l'empêche de le comprendre.

Sur le second point, le retard cérébral de la classe dirigeante européenne et mondiale n'est pas tel qu'une fraction significative de cette élite croirait à la thèse du chimpanzé que vous avez évoquée plus haut. La seule question féconde aux yeux de l'anthropologie critique - que j'appelle une simianthropologie - est de découvrir pourquoi Israël parvient à répandre dans le monde entier la croyance à une réaction zoologique du peuple iranien. Un tel prodige n'est possible qu'en raison de la complicité de quatre-vingt quinze pour cent de l'humanité actuelle avec la vocation messianique non seulement d'Israël, mais surtout de la démocratie mondiale, qui est tenue pour salvifique, rédemptrice et eschatologique. C'est sur cet immense retard cérébral du simianthrope actuel que joue Israël en toute sécurité et avec la science que vous savez.

Aujourd'hui, le capitalisme s'est bel et bien révélé ce que Marx en avait dit; mais que faire si l'autre alternative , celle d'un songe évangélico-politique, conduit fatalement au désastre économique? Nous sommes enfin entrés dans le débat de fond, celui de la pesée de l'encéphale de notre espèce. Tout le débat avorté de 1917 à 1989, puis entre 1989 et aujourd'hui, tout le débat sur le développement du cerveau du simianthrope actuel va se placer au cœur d'une véritable connaissance de notre espèce mi-onirique, mi-politique. S'agit-il d'un retard irrémissible, ou bien les "agissements nucléaires" d'un accusé enfermé dans une géopolitique de l'aveu nous donnent-ils une occasion unique de progresser dans la connaissance de l'état de notre boîte osseuse un demi millénaire seulement après ma descente chez les morts?"

7 - Les ratés de la religion démocratique

- Comment en sommes-nous arrivés là?

- Examinons les faits : Israël se situera pour longtemps au cœur du destin onirique de la planète dite des "droits de l'homme", parce qu'au lendemain de la seconde guerre mondiale, l'empire américain avait réussi l'exploit extraordinaire de prendre seul et en toute hâte la tête de la croisade de la planète tout entière pour la décolonisation précipitée des peuples conquis par les nations dominantes d'autrefois, ce qui avait conduit Washington à déclarer la guerre à ses anciens alliés, la France et l'Angleterre, au motif que ces deux nations, secondées par Israël, s'étaient coalisées afin d'interdire au Colonel Nasser de nationaliser le canal de Suez. Mais Paris et Londres avaient rapidement battu en retraite, principalement en raison des menaces de pulvérisation atomique que Washington et Moscou leur avaient conjointement adressées, mais également en raison de l'épuisement du Royaume-Uni, que la guerre contre le nazisme avait laissé exsangue. La débandade des tories à la Chambre des Communes avait été sans remède, parce qu'elle avait été conduite par la poigne des travaillistes de l'époque, qui avaient trouvé des accents révolutionnaires pour prendre la revanche des valeurs de la démocratie, disaient-ils, sur le vieux Churchill et sur son pâle successeur, Anthony Eden.

Israël a compris sur l'heure que les pièces avaient changé de codes sur l'échiquier du monde; et l'on a vu ce petit Etat prendre tout seul et résolument en mains les relations nouvelles et qu'il fallait rendre catastrophiques de l'Amérique avec le monde arabe. Non seulement les gouvernements successifs du peuple hébreu ont réussi l'exploit de mettre en place, d'organiser, de faire fonctionner et surtout de financer sur tout le territoire du Nouveau Monde le plus gigantesque réseau d'influence politique et militaire de tous les temps, mais il est parvenu, de surcroît, à faire bénéficier sa main-mise sur le pays du statut juridique que les droits nationaux réservent aux entreprises privées de leurs ressortissants. Seul le Saint Siège avait réussi, avec l'ordre des Jésuites, à installer ses agents sur le territoire de tous les autres Etats aux fins d'y défendre ses intérêts politiques et religieux au détriment de ceux de ses hôtes. On sait que les Jésuites ont formé les élites françaises, tant nobiliaires que du tiers état pendant près de deux siècles.

Voir - Certus odor dictaturae, Deuxième Lettre ouverte aux Français juifs de mon pays, 7 septembre 2009

- Certus odor dictaturae, Lettre ouverte aux Français juifs de mon pays, 1er septembre 2009

Naturellement le prestige politique et culturel de la civilisation américaine dans le monde musulman n'a pas tardé à s'en trouver compromis et souvent anéanti, parce que la géographie interdisait au peuple hébreu de s'étendre sur un autre territoire de la planète que sur celui de l'Islam. Comme on ne pouvait ressusciter les colonisateurs - la France et l'Angleterre - il ne restait qu'à rendre islamophobe l'Amérique tout entière. Il a fallu un demi siècle à l'empire américain pour comprendre qu'il avait perdu son rôle de croisé mondial de la Liberté et d'ange Gabriel au cœur sur la main, parce que la mappemonde de la rédemption par la décolonisation commençait de changer de pôle politique à l'écoute de la Russie, de la Chine, de l'Inde et de l'Amérique du Sud , qu'on appelait les puissances montantes.

- Vous enseignez maintenant au Père éternel que les évènements changent radicalement de sens historique selon l'échiquier sur lequel on situe leur interprétation. Vous lui enseignez également que la créature a toujours tenu la main et guidé la plume de son prétendu géniteur. Mais si l'histoire sainte truquait tout autant et seulement autrement l'histoire des peuples et celle de leur identité nationale que la théologie des démocraties de la Liberté s'attache aujourd'hui à changer le tissu et l'éthique de Clio, comment le démontrez-vous?

- Voici : supposez seulement que l'empire américain retrouve un jour son prestige et son influence anciens dans un monde arabe aux yeux duquel il avait pris les traits d'un Messie de la décolonisation, Israël reconquerrait-il pour autant le royaume de Salomon? Pour départager le récit surnaturel du récit temporel, il faut commencer par vous demander laquelle des deux interprétations répond le mieux au statut psychobiologique d'une espèce théologisée de naissance par sa schizoïdie cérébrale, qui la fige dans des représentations doctrinales du monde et la lance dans l'inconnaissable. Pour cela, vous observerez en premier lieu que deux stratégies seulement s'offrent désormais à la théopolitique des fidèles de Jahvé. La première remonte aux chimpanzés, qui savent fort bien se proclamer menacés par un ennemi imaginaire pour sortir leurs griffes et montrer leurs crocs. La seconde est plus proche des comportements collectifs propres aux fuyards tardifs de la zoologie, ce qui rend leur examen simianthropologique considérablement plus instructif aux yeux des interprètes récents des millénaires de l'évolution cérébrale de notre espèce.

Pour comprendre ce point décisif, écoutez ce que dit maintenant l'Etat Israël entre quatre yeux aux dirigeants du plus puissant empire du monde. "Depuis soixante cinq ans, je soutiens pleinement et de toutes mes forces la domination sans partage que vous exercez sur l'Europe, depuis soixante cinq ans, je vous ai aidés fidèlement à asservir ce continent tout entier et définitivement, depuis soixante cinq ans, j'ai mis une civilisation brillante à l'école de votre glaive et à l'écoute de votre évangile, depuis soixante cinq ans, je cautionne, je légitime, je sanctifie votre saint empire au profit d'une occupation militaire perpétuelle qui se trouve désormais inscrite dans les constitutions de vos vassaux ; sans moi, votre puissance serait vaine et s' effondrerait en un instant.Cessez donc de vous imaginer que vous occupez l'Europe par l'effet d'un miracle de la démocratie, votre idole, cessez de croire que vos valets ont couru de leur plein gré se placer sous votre bannière en Irak ou en Afghanistan. Votre laquais Rasmussen n'est pas dupe de la solde que vous lui versez, il sait que je suis là. Sans Israël, vous ne sauriez par quel territoire transporter vos armes en Afrique et au Moyen Orient. Songez seulement que si l'Europe tournait maintenant ses regards vers le pôle ascendant du monde de demain et si je l'encourageais à marcher d'un bon pas en direction des puissances qui domineront le monde avant vingt ans, vous pourrez toujours vous vanter d'avoir conquis quelques lopins de Mohammad sur les rives de la Méditerranée, vous en serez réduits à jouer les manchots sur la scène internationale et jamais plus les circonstances ne vous feront passer pour les sauveurs du monde. Songez que vos légions occupent encore fermement l'Allemagne et l'Italie, songez que le port de Naples vous appartient, songez que, sans la docilité des descendants de Salamine, la Méditerranée retomberait bientôt entre les mains de ses riverains, songez que les descendants de l'empire romain se réveilleraient et vous crieraient d'une seule voix: "Mare nostrum, mare nostrum! Voyez, déjà le Japon ne ravitaillera plus vos navires de guerre à partir du mois de janvier! Ecoutez la sonnette d'alarme que je tire pour votre salut."

- Mais croyez-vous vraiment aux chances de succès d'Israël?

- Il est évident que l'Etat juif perdra cette bataille sur les deux fronts, mais nous ne savons pas encore comment. Sur le premier point, le nucléaire vit ses dernières heures. Même Washington s'est décidé à soumettre au monde entier le projet d'abandonner cet agonisant. L'état actuel de l'évolution de la boîte osseuse de notre espèce exclut d'ores et déjà qu'elle se vaporise aveuglement dans l'atmosphère. Si vous mettez l'arme de leur suicide entre les mains de deux macaques simiohumains instruits d'aujourd'hui, ils rengaineront sagement leur foudre.

- Vous jugez donc que l'Iran disposera nécessairement de l'arme moribonde?

- Cela ne fait aucun doute, parce que chacun sait qu'il sera encore longtemps d'usage de la brandir bêtement. Le songe nucléaire ressemble à celui que l'Eglise romaine a laissé mourir de sa belle mort, celui de l'excommunication majeure. Bientôt, seuls les derniers orangs-outangs pousseront leurs terribles hurlements aux frontières de leurs forêts.

8 - L'avenir d'une arme moribonde et l'avenir théologique d'Israël

J'observai, sidéré, le visage attachant du premier philosophe de la politique; et je me disais que cet homme-là avait appris le monde à commenter les dix premiers livres de Tite-Live, comme il le reconnaît lui-même. Or, dans ces premiers livres, le grand historien avait chanté l'avenir glorieux des Romains, mais douté, pour ne pas dire plus, de l'autorité des auspices et de leurs poulets. De plus, ce Voltaire de l'Antiquité avait démontré les ruses des premiers patriciens, qui avaient tué Romulus de leurs mains, puis l'avaient fait dévaler du ciel et lui avaient mis d'exaltantes prophéties dans la bouche afin de donner l'aval des dieux à leur nouvelle puissance sur la plèbe romaine, qui avait besoin de conserver dans le ciel le dieu qu'elle avait adoré sur la terre. Sûrement, me disais-je, ce grand mort a appris, il y avait un demi millénaire de cela, à regarder les hommes et leurs dieux avec les yeux du simiologue. Il reprit d'une voix plus chaude et plus rieuse.

- Voyez la vanité des rodomontades du monde entier à l'égard de la foudre stérile de l'Iran: ce peuple est devenu tellement conscient de ce que l'arme nucléaire n'est qu'un pétard mouillé, mais qu'on ne saurait, pour autant, pousser l'insolence démocratique jusqu'à refuser à une grande nation la dignité suprême de mettre un sabre de bois sur sa hanche et de parader avec un pommeau d'or fixé à la ceinture qu'il aura suffi aux plus ardents des guerriers de Téhéran de feindre au grand jour de renoncer à l'arme d'un prestige de pacotille pour que les partis du centre et de la gauche, saisis d'une sainte ardeur, prennent le relais de la défense tonitruante de ce colifichet de l'honneur national. Voyez la France : elle aussi s'était bien gardée de signer le traité de non-prolifération de l'apocalypse onirique avant d'avoir conquis le prestige de maîtriser une mythologie inutilisable sur un champ de bataille. Les seuls Etats condamnés à renoncer au mythe fascinatoire du jugement dernier sont les vaincus de la dernière guerre: l'Allemagne, l'Italie et le Japon. Quant à Israël, s'il refuse, lui, de signer son renoncement à une apocalypse pour les singes, c'est seulement parce qu'il lui faut, le pauvre, faire semblant de s'en trouver dépourvu - sinon, comment se donnerait-il le rôle de l'innocent menacé, comment convaincrait-il le monde entier de fermer les yeux sur son expansion territoriale continue en Cisjordanie?

Quant à l'autre stratégie des matamores de leurs gosiers, voyez comme ils courent à l'échec : jamais l'Europe ne demeurerait sous la tutelle d'Israël si l'empire américain renonçait à sa laisse et à son collier, jamais l'Europe ne persévèrerait à susciter l'hostilité des Etats arabes et de la religion de Muhammad dans le monde entier si le Nouveau Monde descendait au fond du gouffre où la chute du dollar le précipitera.

- Mais alors, poursuivis-je, qu'en est-il du rendez-vous de notre espèce avec la logique théologique qui pilote ses gènes?

- Il sera religieux, le drame qui attend le peuple juif, me répondit ce grand homme, parce que, depuis les origines, la théologie est la clé du monde et elle le restera. C'est pourquoi Israël s'est condamné à clouer éternellement la démocratie mondiale sur la croix de son péché originel, celui d'être né du viol des principes universel du droit international au profit . De génération en génération et à son corps défendant, l'Etat hébreu sera, sur tout notre astéroïde, l'épine dans le pied de la civilisation du droit Le rappel lancinant de l'illégitimité d'un Etat fondé sur l'expulsion par la force du peuple palestinien du territoire de ses ancêtres démontrera que mon titre de conseiller en théologie de la démocratie mondiale n'est pas usurpé. Un jour les grands Etats comprendront que notre espèce est en cours d'évolution et qu'il est indispensable de savoir à quelle station-service notre pauvre encéphale se trouve arrêté.

9 - La Palestine, gibet du monde

- Mais dans ce cas, m'écriai-je, comment pouvez-vous soutenir la politique d'un Dieu qui croit dur comme fer qu'il existe - alors que vous savez bien qu'il n'en est rien?

- Vous voulez rire , dit Machiavel en relevant un sourcil amusé. Certes, le personnage majestueusement assis à ma gauche semble une machinerie dont les treuils, les câbles et les ressorts sont aussi visibles que les poulets des augures dont Tite-Live se riait. Voyez comme je fais hocher l'idole du bonnet, voyez comme je lui fais tourner la tête à gauche et à droite à ma guise, voyez comme je lui ouvre et lui ferme les yeux à mon gré. Mais Dieu n'est pas ici, parce que la Florence véritable n'est pas davantage dans les uniformes de ses policiers, dans les robes noires de ses juges, dans l'étoffe et la hampe de ses étendards que Rome dans les poulets du sacrifice et Dieu dans ses ciboires. Vous aurez beau chercher Florence dans ses murailles, ses rues et ses chapelles, jamais vous ne trouverez Florence ailleurs que dans l'âme de ses habitants. Qui est Dieu, qui est Florence, qui sont tous les Etats et toutes les nations de la terre, sinon des personnages intérieurs, des acteurs cérébraux? Et qui fait l'histoire, sinon des héros invisibles et qui existent pleinement de ne pas se trouver dans leur chair et leurs ossements? Et quelle est leur identité, à tous ceux-là, sinon celle de leur éthique?

- Mais alors, répondis-je, comment faut-il traiter de l'existence théologique du genre humain et de son histoire?

- Si Dieu et Florence existent dans toutes les têtes, me dit le Platon de la politique moderne et si la démocratie mondiale est calquée sur le culte d'une Liberté casquée, et si son casque est celui de sa Justice, que vous enseigne cette divinité-là? Voyez comme elle se présente en annonciatrice, en messagère, en prophétesse de l'âme de l'humanité! C'est donc en logicien que je vois Israël clouer l'âme et l'esprit de la démocratie mondiale sur la potence de son reniement du dieu que l'homme s'appelle à devenir à lui-même. Mais voyez comme l'Eglise a renoncé à conquérir le monde le glaive dans une main et la croix dans l'autre; voyez comme la démocratie a fini, elle aussi, par se convertir à son existence intérieure. Combien de temps la démocratie mondiale se laissera-t-elle clouer par Israël sur le gibet de sa propre mort, le gibet de la Palestine?

- Machiavel, Machiavel, m'écriai-je, votre poste de conseiller politique de la théologie mondiale des démocraties est plein d'embûches ! Savez-vous quelle potence vous attend?

- Certes, dit le grand Florentin, j'ai sur les bras tout le poids d'un Vatican des cierges et du pain bénit. Mais je suis un esprit politique; et j'ai appris dans Tite-Live que Rome a péri quand l'âme de Rome est devenue le catafalque des Romains. Les peuples morts ont logé leur cercueil dans leur tête.

10 - Qui va peser le peseur?

- Ah! combien j'aurais voulu poser une dernière question à l'auteur du Prince! Mais en quel coin ou recoin de la scène me serais-je blotti pour observer du dehors le prétendu Créateur du cosmos? Car enfin, me disais-je in petto, si la morale politique est une actrice diablement retorse en ce bas monde et si les gestionnaires de génie de l'identité éthique des peuples se révèlent aussi rusés que Lucifer, leur compère, et enfin, si l'âme que notre planète voudrait rendre éternelle est appelée à comparaître, elle aussi, devant un tribunal de l'intelligence dont les juges se révèlent récusables, comment un Bien et un Mal absolus exerceront-ils la magistrature suprême de juger à leur tour les lois et la Justice d'une divinité toujours impotente ? Ce personnage vaporisé dans le vide n'est-il pas aussi schizoïde en diable que ses deux assesseurs? Qui me fournira la balance à peser sa fausse souveraineté? Quelqu'un se cache-t-il seulement derrière toutes les carrosseries du monde?

Bien avant Nietzsche, saint Machiavel a tenté de donner un regard d'aigle aux hommes d'Etat de son temps. Mais quelle sera la super divinité qui dressera le portrait en pied des trois infirmes du ciel d'aujourd'hui? Pourquoi aucun ne me dit-il, primo, pourquoi les pauvres et les malades doivent se trouver secourus et non plus jetés à la voirie, secundo, pourquoi les vrais Etats doivent s'abstenir de torturer leurs citoyens, tertio, pourquoi toutes les démocraties modernes servent de casernes aux vainqueurs implantés sur leurs territoires depuis la fin de la dernière guerre, quarto, pourquoi le singe cérébralisé se scinde dès le berceau entre ses glaives et son bel canto?

Trop tard. Un appariteur a surgi.

- Le temps de l'audience accordée à votre minusculité est écoulé , me dit-il.

Il ne me restait qu'à remercier le maître de la politique moderne pour la grâce dont il m'avait fait bénéficier .

J'ai déjà dit au lecteur pressé que j'avais engagé un filou d'ange-serrurier pour forcer les portes de l'Eden. A la sortie, mon monte-en-l'air m'a rouvert la porte à deux battants.
Le 9 novembre 2009



http://pagesperso-orange.fr/aline.dedieguez/tstmagic/1024/tstmagic/decodage/identite.htm http://pagesperso-orange.fr/aline.dedieguez/tstmagic/1024/tstmagic/decodage/identite.htm
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