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Noesam@Voila.fr

  • : sionazisme
  • : Tout Juif qui se respecte, religieux ou séculier, ne peut plus garder le silence, voir pire, soutenir le régime sioniste, et ses crimes de génocide perpétrés contre le peuple palestinien...La secte sioniste est à l’opposé du Judaïsme. .................... Mensonge, désinformation, agression, violence et désobéissance de la loi internationale sont aujourd’hui les principales caractéristiques du sionisme israélien en Palestine.
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Israèl est contre TORAH

*"Les sionistes me dégoûtent autant que les nazis."
(Victor Klemperer, philologue allemand d'origine juive, 1881-1960)

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L’initiative sioniste de proclamer l’État d’Israël constitue une révolte contre la volonté divine, contre la Torah, une révolte qui a engendré une vague interminable de violence et de souffrance. À l’occasion de la fondation de l’État hérétique, les juifs fidèles à la Torah pleurent cette tentative d’extirper les enseignements de la Torah, de transformer les juifs en une « nation laïque » et de réduire le judaïsme au nationalisme.......Nous déplorons les tragédies que la révolution sioniste a provoquées chez les Palestiniens, notamment des déportations, l’oppression et la subjugation..Que nous méritions que cette année toutes les nations, en acceptant la souverainet

é divine, puissent se réjouir dans une Palestine libre et dans une Jérusalem libre! Amen. Offert par Netouré Karta International : www.nkusa.orglink

                                               


   

 


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FATHER OF SIONAZISJACOB HITLER

La prétendue ascendance juive d'Hitler: Une "explication" par la haine de soi
Une publication parue cette semaine a attiré mon attention. Il s’agit ni plus ni moins de la généalogie d’Adolf Hitler qui aurait des ascendants juifs !! Dans son article, Gilles Bonafi présente une fiche des Renseignements généraux que le magazine Sciences et Avenir a publié en mars 2009, et où on peut clairement lire le deuxième prénom d’Hitler : Jacob. Adolf Jacob Hitler serait le petit-fils de Salomon Mayer Rothschild. Cette information a été divulguée par deux sources de très haut niveau : Hansjurgen Koehler officier d’Heydrich, qui était lui-même l’adjoint direct d’Heinrich Himmler et Walter Langer le psychiatre qui a réalisé le profil psychologique d’Hitler pour l’OSS, les services secrets US pendant la Seconde Guerre mondiale.
SOURCE ;alterinfo

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6 février 2009 5 06 /02 /février /2009 00:09

Gaza – Médias en guerre (6) : Les explications « pédagogiques » du Monde des ados

Le journalisme politique à visée pédagogique est un exercice délicat. Expliquer à de jeunes adolescents le conflit de Gaza, dans un langage accessible mais sans excès de simplification, avec suffisamment d’objectivité pour éclairer les positions antagonistes sans y glisser sournoisement la sienne, cela ne va pas de soi. C’est pourtant l’ambition affichée du bimensuel Le Monde des ados publié par le groupe « La Vie – Le Monde » dans son numéro du 21 janvier quand il annonce en première de couverture : « GAZA : 5 questions pour comprendre ».

Le rédac’ chef donne le ton

« Le mot du rédac’ chef » qui fait office d’éditorial amorce cette entreprise pédagogique d’une manière pour le moins abrupte : « Il ne s’agit pas de décréter qui est coupable et victime dans le drame de Gaza. Il ne s’agit pas de savoir si cette guerre était inévitable ou non. De toute façon, elle ravage la région depuis plus de soixante ans. » On peut lire dans ces précautions liminaires une tentative de se refuser à prendre position sur le fond du conflit. Mais telles qu’elles sont formulées, elles justifient une forme de fatalisme (« de toute façon ») qui ignore délibérément les responsabilités et les causes de la guerre, et par là même ce qui aurait, peut-être, permis de l’éviter. Mais surtout ces précautions interdisent toute compréhension un tant soit peu rationnelle qui se trouve d’emblée fermement exclue (« Il ne s’agit pas » ).

S’il ne s’agit pas de comprendre, comme on aurait pu le croire au vu du titre du magazine (« 5 questions …pour comprendre »), de quoi s’agit-il alors ? C’est ce que nous apprend la suite.

« Mais on peut regretter que les deux camps –Palestiniens du Hamas et Israéliens- aient, une fois de plus, choisi les armes plutôt que le dialogue ». Ce regret aux accents pacifistes est pour le moins étonnant : si la question de savoir si la guerre était « inévitable ou non » ne se pose pas, comment « regretter » qu’elle ait lieu ? Si « les deux camps » ont  » choisi les armes », c’est qu’un autre choix était possible et donc que la guerre était évitable. Pour permettre aux ados de l’évaluer sans le faire à leur place, il fallait leur fournir les éléments d’appréciation correspondants.

Ce tour de passe-passe n’est possible que parce que ce court édito passe progressivement d’un registre rationnel, énoncé pour être aussitôt abandonné (« Il ne s’agit pas de savoir » ), à un registre moralisant, voire sentimental quand, au regret succède la déploration :

« Il s’agit de déplorer qu’une fois de plus dans l’histoire des guerres, des enfants payent de leur vie la folie des hommes. Tués par des bombes ou pris en otage par des combattants installés dans les camps de réfugiés où ils ont leur domicile, leur école, leurs amis, les enfants de Gaza sont les vraies victimes de ce drame. »

Nouvelle contradiction : le rédac’ chef contrairement à son injonction de la première phrase (« Il ne s’agit pas de décréter qui est coupable et victime » …). désigne des victimes… mais sans nommer les coupables, du moins ouvertement.

Les coupables seraient donc les hommes en général, ou plutôt leur « folie ». Formes de cette folie, « des bombes » dont on ne dit pas qu’elles sont envoyées par les soldats israéliens, et des « combattants » qui prennent les enfants « en otage » : on aura reconnu le Hamas, dans une version conforme à celle que donne le gouvernement israélien. De là à suggérer, voire à « décréter » que ce sont eux les vrais coupables…

Quant aux  » vraies victimes », seules le seraient « les enfants de Gaza ». Pourquoi seraient-ils des victimes plus « vraies » que les femmes, les adultes des deux sexes ou les vieillards ? On peut supposer, mais seulement supposer qu’aux yeux du rédac’ chef, ils offrent plus de possibilités d’identification aux « vrais lecteurs » du Monde des ados.

Le mot du rédac’ chef, à travers ses contradictions désinvoltes, exprime grossièrement ce que l’on trouve, en plus dilué sinon plus subtil, dans d’autres médias : l’appel aux sentiments impuissants et le rejet de toute approche rigoureuse des événements et des enjeux en présence. En même temps, le mot du rédac’ chef, en dépit de la compassion affichée pour les « enfants de Gaza, met en circulation, par la bande, un point de vue favorable à la politique de l’Etat israélien. Comme on va le voir à nouveau quelques pages plus loin.

Propagande pour ados

Dans le double page consacrée aux « 5 questions pour comprendre » on apprend - dans un article introductif intitulé : « Gaza : foyer de tensions permanentes » - qu’après l’évacuation de Gaza en 2005 « … la victoire électorale du Hamas, en 2006, change la donne. » Et de préciser : « Après de violents affrontements avec l’autre parti palestinien (Fatah), le Hamas prend le contrôle de Gaza. Depuis, les habitants de Gaza sont privés de toute activité commerciale (c’est un blocus). » Non seulement il n’est pas dit ici que le blocus est instauré par les Israéliens (ce que de jeunes adolescents, mais pas seulement eux, peuvent ignorer..), mais il apparaît comme un effet direct et exclusif de la victoire électorale du Hamas qui « change la donne ».

Viennent les 5 questions. Il suffit de s’arrêter sur quelques réponses pour voir ce qu’elles permettent de comprendre et de ne pas comprendre.

En réponse à la première question sur les raisons de la guerre israélo-palestinienne, la mention de la création en 1948 de l’Etat d’Israël en Palestine est accompagnée de cette heureuse précision : « ce territoire est déjà habité par le peuple palestinien ». Pour illustrer l’article, une carte de la région représente le partage de la Palestine de 1947 avec la part destinée aux juifs et celle destinée aux arabes (Palestiniens). En légende, il est indiqué, pour la part des juifs : « Etat juif », et pour celle destinée aux Palestiniens : « Territoires accordés aux arabes » . Quel adolescent peut lire sans sombrer dans un abîme de perplexité que l’on fait cadeau à un peuple d’une partie du territoire qu’il habite déjà ?

Après une question sur le Hamas - délicatement formulée (« Le Hamas, c’est quoi ? » ) - vient celle qui concerne les « nouveaux combats ». Il est dit que la trêve  » s’est arrêtée quelques jours avant Noël ». Voici comment : « Dénonçant le blocus de Gaza et un raid israélien, le 4 novembre, le Hamas a lancé des tirs de roquettes sur Israël. Les Israéliens indiquent que même durant la trêve, ces agressions n’ont jamais cessé. C’est ce qui a provoqué l’attaque aérienne, puis terrestre, par l’armée israélienne le 27 décembre dernier. » Une fois de plus, c’est – en dépit de quelques précautions - le point de vue israélien qui est ici soutenu.

Pourquoi n’est-il pas précisé que le blocus aux effets dévastateurs sur la population de Gaza avait été maintenu pendant toute la trêve alors que sa levée progressive devait en être la contrepartie [1] et que le raid israélien, faisant 6 morts, était une violation de cette trêve ? Pourquoi parler d’ « agressions » quand il s’agit du Hamas et seulement de « raid » quand il s’agit de l’armée israélienne ? Pourquoi laisser entendre que ce sont les tirs de roquettes du Hamas (« C’est ce qui a provoqué… » ) qui ont provoqué l’attaque israélienne alors que le 15 janvier (date de rédaction de l’article) il était déjà connu qu’Israël préparait cette invasion depuis six mois [2] ? Et si tout cela est controversé pourquoi ne pas le dire ?

La quatrième question porte sur le « bilan de ces affrontements. Le 15 janvier, il y avait déjà plus de 1000 morts [de quel pays ? tués par qui ?], dont plus de 300 enfants [de quel pays ? tués par qui ?]. Plus de 4700 Palestiniens ont été blessés [par qui ?] […] Mais pour l’instant, l’aide humanitaire a du mal à être acheminée sur place [et pourquoi donc ?] » Bien sûr, il est évident que les morts sont des Palestiniens tués par des Israéliens, mais le simple fait de ne pas les mentionner, lorsqu’il est renouvelé, confère aux combattants un caractère de plus en plus indéterminé qui peut aller, pourquoi pas, jusqu’à leur substituer « La folie des hommes ».

Laissons de côté la dernière question (qui porte sur les tentatives de cessez-le-feu). De la guerre elle-même, on ne connaîtra pour l’essentiel que les victimes : rien n’est dit, par ailleurs, sur les forces en présence : dérisoires roquettes artisanales contre une des plus puissantes armées du monde ; sur les bombardements incessants par avion d’un petit territoire surpeuplé, sans aviation ni défense anti-aérienne, sur les bombardements des écoles de l’ONU, des cliniques mobiles de la Croix Rouge, sans parler des bombes au phosphore…

* * *

On pourrait imaginer une information qui, adressée à de jeunes adolescents sur un sujet aussi brûlant, serait accompagnée d’un véritable effort d’explication. Celui-ci devrait s’appuyer sur des faits vérifiés, des citations circonstanciées, une histoire, un contexte. Et mentionner que les faits sont controversés et que les interprétations divergent. Plutôt que de proposer un simulacre de neutralité, on aurait pu restituer la pluralité des points de vue. Ce serait respecter les lecteurs et en particulier les ados, au lieu de laisser libre cours à une propagande insidieuse.

Ainsi « informés », nos ados sont fins prêts à bénéficier de l’abonnement gratuit à un quotidien que leur propose le président Sarkozy pour leurs 18 ans, -une des décisions qu’il a tirées des Etats généraux de la presse écrite-, afin de développer leur éducation à la « citoyenneté » !

Jean Pérès

Notes

[1] Une trêve entre le Hamas et Israël est entrée en vigueur jeudi matin. L’accord, négocié par l’entremise de l’Egypte, prévoit l’arrêt des tirs palestiniens vers Israël et la fin des attaques israéliennes sur la bande de Gaza. Israël s’est également engagé à alléger progressivement son blocus sur la bande de Gaza , en vigueur depuis bientôt un an. (France 24, 19 juin 2008)

[2] Cf. ici même l’article « Médias en guerre (1) Sous couvert de neutralité » . Et l’article de Dominique Vidal dans Le Monde diplomatique de février 2009 paru sous le titre « Plus le mensonge est gros… »


Jeudi 05 Février 2009

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4 février 2009 3 04 /02 /février /2009 18:47

La fureur bien-pensante d'Israël et ses victimes à Gaza par Ilan Pappe



La fureur bien-pensante d'Israël et ses victimes à Gaza par Ilan Pappe
Mon retour chez moi, en Galilée, pour une visite, a coïncidé avec l’attaque israélienne génocidaire contre la bande de Gaza. L’Etat [israélien], via ses médias et avec l’aide de ses universitaires, a diffusé une unique voix, unanime – et même encore plus tonitruante que celle que nous avions entendue lors de l’agression [israélienne] criminelle contre le Liban, durant l’été 2006. Israël, une fois de plus, est gonflé d’une fureur bien-pensante qui se traduit par une politique destructrice dans la bande de Gaza. Cette autojustification ahurissante de son inhumanité et de son impunité ne doit pas seulement nous révulser : c’est en soi un sujet qui mérite d’être étudié, si l’on veut comprendre l’immunité internationale [dont jouit Israël] pour le massacre en train de faire rage, à Gaza.

La fureur bien-pensante d’Israël et ses victimes à Gaza
par Ilan Pappe *, in The Electronic Intifada
http://ilanpappe.com/?p=82
http://electronicintifada.net/v2/article10100.shtml
traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier
 
 
Cette autojustification se « fonde » avant tout, et principalement, sur de purs mensonges transmis par une flambée de propagande qui évoque les jours les plus sombres des années 1930 en Europe. Toutes les demi-heures, un bulletin d’informations, à la radio et à la télévision, présente les victimes, à Gaza, comme des terroristes, et les tueries massives de ces civils, perpétrées par Israël, comme des actes d’autodéfense. Israël se présente à son propre peuple comme la victime innocente, qui se défendrait contre une puissance maléfique. Le monde universitaire a été mobilisé, il est missionné pour expliquer à quel point la lutte [nationale] palestinienne est démoniaque et monstrueuse, dès lors que cette lutte est menée par le Hamas. Ce sont les mêmes intellectuels qui avaient déjà diabolisé le dirigeant palestinien disparu Yasser Arafat, et qui avaient fait perdre sa légitimité à son mouvement, le Fatah, durant la
 deuxième Intifada.
 
Mais ces mensonges et ces caricatures ne sont pas encore ce qu’il y a de pire. C’est l’attaque directe contre les derniers vestiges d’humanité et de dignité du peuple palestinien qui est le plus révoltant. Les Palestiniens vivant en Israël ont montré leur solidarité avec les habitants de Gaza, et voici qu’ils sont stigmatisés comme une cinquième colonne à l’intérieur de l’Etat juif ; leur droit à rester chez eux, dans leur patrie, est présenté comme douteux, au motif qu’ils ne soutiennent pas l’agression israélienne. Ceux d’entre eux qui acceptent – à mon avis, ils ne devraient refuser – d’être « interviewés » par les médias locaux sont soumis à un véritable interrogatoire, et non pas interviewés, comme s’il s’agissait de locataires d’une prison du Shin Bet. Leur apparition est préfacée, puis suivie, de remarques racistes humiliantes, et on les accuse d’être une « cinquième colonne »,
 d’appartenir à un peuple « irrationnel » et « fanatique ». Ce n’est pourtant pas là la pratique la plus méprisable. Il y a une poignée d’enfants palestiniens, originaires des territoires occupés, qui sont traités, actuellement, dans des hôpitaux israéliens. Dieu sait quel prix leur famille a dû payer pour les y faire admettre ! La radio israélienne se rend quotidiennement dans les hôpitaux concernés pour demander à leurs parents de dire aux auditeurs israéliens combien Israël est fondé à passer à l’attaque et à quel point le Hamas est mauvais et n’a aucun droit de se défendre.
 
L’hypocrisie que génère une furie bien-pensante ne connaît pas de limites. Le discours des généraux et des hommes politiques louvoie, de manière erratique, entre les autocongratulations pour l’humanité dont l’armée ferait preuve dans ses opérations « chirurgicales », d’un côté, et la nécessité de détruire Gaza une bonne fois pour toutes – d’une manière humaine, est-il besoin de le préciser ? –, de l’autre.
 
Cette fureur bien-pensante est une constante dans la dépossession israélienne – et précédemment sioniste – de la Palestine. Chaque agissement, qu’il s’agisse d’une épuration ethnique, d’une occupation, d’un massacre ou d’une destruction, a toujours été présenté comme moralement juste et comme un pur acte d’autodéfense perpétré, contre son gré, par Israël dans sa guerre contre la pire engeance d’êtres humains. Dans son excellent ouvrage The Returns of Zionism: Myths, Politics and Scholarship in Israel [Les Avatars du sionisme : mythes, politique et recherche en Israël], Gabi Piterberg explore les origines idéologiques et les développements historiques de cette furie bien-pensante. Aujourd’hui, en Israël, de la gauche à la droite, du Likoud au parti Kadima, du monde universitaire jusqu’aux médias, on peut entendre cette fureur d’un Etat davantage occupé que nul autre au monde à détruire et à déposséder
 une population indigène.
 
Il est fondamental d’explorer les origines idéologiques de cette attitude et d’extrapoler les conclusions politiques inéluctables de sa prévalence. Cette fureur bien-pensante protège la société et les hommes politiques, en Israël, contre toute désapprobation ou toute critique extérieure. Mais il y a bien pire : elle se traduit, toujours, en une politique destructrice contre les Palestiniens. En l’absence de tout mécanisme de critique, à l’intérieur d’Israël, et de toute pression extérieure, chaque Palestinien devient une cible potentielle de cette démence. Etant donné la puissance militaire de l’Etat juif, cela ne peut, inévitablement, que se terminer en des tueries massives, des massacres et une épuration ethnique supplémentaires.
 
L’autojustification est un puissant facteur d’auto-déni et de récidive. Elle explique pour quelle raison la société juive israélienne ne saurait être émue par des paroles de confiance, par la persuasion logique ou par le dialogue diplomatique. Et si l’on ne veut pas adopter la violence comme moyen de s’y opposer, il n’y a qu’une seule manière d’aller de l’avant : il faut contester bille en tête cette démence bien-pensante, qui n’est qu’une idéologie perverse visant à dissimuler des atrocités humaines. Cette idéologie a un autre nom – le sionisme – et un rejet international du sionisme, et non pas seulement pour telle ou telle politique israélienne parmi d’autres, est la seule façon de contrer cette furie auto-justificatrice. Nous devons nous efforcer d’expliquer non seulement au reste du monde, mais aussi aux Israéliens eux-mêmes, que le sionisme est une idéologie qui justifie l’épuration ethnique,
 l’occupation et, désormais, des massacres de masse.
 
 
Ce qui est impératif, dès maintenant, c’est non seulement une juste condamnation du massacre en cours, mais aussi la dé-légitimation de l’idéologie qui a généré cette politique et qui la justifie moralement et politiquement. Espérons que des voix autorisées, dans le monde entier, diront à l’Etat juif que cette idéologie et le comportement général de cet Etat sont intolérables et injustifiables et qu’aussi longtemps qu’ils persisteront, Israël sera boycotté et soumis à des sanctions.
 
Mais je ne suis pas naïf ; je sais que même l’assassinat de centaines de Palestiniens innocents ne suffirait pas pour produire un tel revirement de l’opinion publique occidentale ; il est encore plus improbable que les crimes perpétrés à Gaza soient de nature à inciter les gouvernements européens à changer de politique en Palestine.
 
Reste que nous ne pouvons pas laisser l’année 2009 être simplement une énième année comme les autres, qui aurait moins d’importance que 2008, l’année de commémoration de la Nakba de 1948, qui n’a pas comblé les grands espoirs que nous tous, nous avions, quant à sa capacité à transformer de manière copernicienne l’attitude du monde occidental vis-à-vis de la Palestine et des Palestiniens.
 
Apparemment, mêmes les crimes les plus horrifiants, tel le génocide en cours à Gaza, sont traités comme des événements de peu d’importance, sans aucun lien avec ce qui a pu se passer jadis, et sans connexion avec aucune idéologie ni aucun système. Durant cette nouvelle année qui commence, nous devons nous efforcer de faire prendre conscience à l’opinion publique de l’histoire de la Palestine et des méfaits de l’idéologie sioniste, car c’est là le meilleur moyen à la fois d’expliquer des opérations génocidaires telle que celle qui est actuellement en cours à Gaza et d’empêcher des choses encore pires de se produire.
 
Du point de vue académique, cela est déjà fait. Le principal défi que nous ayons à relever consiste à trouver un moyen efficace permettant d’expliquer le lien entre l’idéologie sioniste et les politiques passées de destruction, et la crise actuelle. Il est sans doute plus facile de le faire pendant que, dans les circonstances les plus abominables, l’attention du monde se focalise, une fois de plus, sur la Palestine. Cela serait encore plus difficile en des périodes où la situation semble être « plus calme » et moins dramatique. Dans de tels moments « détendus », l’attention à courte-vue des médias occidentaux ne manquerait pas de marginaliser, une fois de plus, la tragédie palestinienne et de la négliger, soit à cause de génocides horribles en Afrique, soit à cause de la crise économique et de scénarios écologiques apocalyptiques, ailleurs dans le monde.
 
Les médias occidentaux n’étant vraisemblablement pas intéressés par un quelconque archivage historique, ce n’est qu’à travers une évaluation historique que l’ampleur des crimes perpétrés contre le peuple palestinien tout au long des soixante années passées pourra être dénoncée.. Par conséquent, le rôle d’un monde universitaire engagé et de médias alternatifs est d’insister sur ce contexte historique. Ces actants ne devraient pas négliger d’éduquer l’opinion publique et, on peut l’espérer, y compris d’influencer les hommes politiques les plus conscients afin de les inciter à percevoir les événements dans une perspective historique plus large.
 
De même, nous pourrions vraisemblablement être à même de trouver un moyen populaire – par opposition au moyen universitaire collet-monté – d’expliquer clairement que la politique d’Israël – tout au long des six décennies écoulées – découle d’une idéologie raciste hégémonique, appelée sionisme, protégée par des couches toujours renouvelées d’un blindage de fureur bien-pensante. En dépit de l’accusation prévisible d’antisémitisme, ou que sais-je, il est grand temps d’associer, dans l’esprit de l’opinion publique, l’idéologie sioniste avec des repères historiques désormais familier, des points de repères du terrain palestinien : l’épuration ethnique de 1948, l’oppression des Palestiniens, en Israël, durant les années du régime militaire, la brutale occupation de la Cisjordanie et, désormais, le massacre de Gaza.
 
Exactement de la même manière que l’idéologie de l’apartheid était l’explication de la politique oppressive du gouvernement sud-africain, cette idéologie [le sionisme] – sous sa forme la plus consensuelle et simpliste – a permis à tous les gouvernements israéliens passés et actuel de déshumaniser les Palestiniens où qu’ils se soient trouvés et se trouve, et de s’ingénier à les détruire. Les moyens pour ce faire ont pu varier, d’une période à l’autre, d’un lieu à l’autre, comme d’ailleurs a varié, lui aussi, le discours servant à camoufler ces atrocités. Mais il existe un pattern, un modèle, évident, que l’on ne saurait étudier seulement dans les tours d’ivoire universitaires, mais qui doit faire partie du discours politique sur la réalité contemporaine de la Palestine d’aujourd’hui.
 
Certains d’entre nous, à savoir ceux qui sont engagés dans le combat pour la justice et la paix en Palestine, éludent de manière peu avisée ce débat, se concentrant, et c’est compréhensible, sur les territoires palestiniens occupés – la Cisjordanie et la bande de Gaza. Lutter contre les menées criminelles d’Israël dans ces régions est en effet une mission urgente. Mais cela ne devrait pas envoyer ce message que les pouvoirs en place en Occident ont adoptée si volontiers après qu’Israël le leur a soufflé, à savoir que la Palestine , ça ne serait que la Cisjordanie et la bande de Gaza, et que les Palestiniens ne seraient que les habitants de ces deux territoires. Nous devons étendre la représentation géographique et démographique de la Palestine , en racontant l’histoire des événements de 1948 et la suite, et exiger des droits humains et civils égaux à tous ceux qui vivent – ou vivaient – dans ce qui, aujourd’hui,
 est les Territoires palestiniens occupés ET Israël [c’est moi qui souligne, ndt].
 
En faisant le lien entre l’idéologie sioniste, les politiques israéliennes passées et les atrocités actuelles [qui en découlent], nous serons en mesure de fournir une explication claire et logique en soutien à la campagne de boycott, de désinvestissements et de sanctions [à l’encontre de l’agresseur israélien]. Défier, par des moyens non-violents, un Etat idéologique bien-pensant qui se permet, avec la complicité d’un monde muet, de déposséder et de détruire le peuple indigène de la Palestine , c’est une cause juste, c’est une cause morale. C’est aussi un moyen efficace pour galvaniser l’opinion publique, non seulement contre la politique israélienne génocidaire actuelle à Gaza, mais, aussi, espérons-le, un moyen qui pourra empêcher de futures atrocités.
 
De plus, et c’est là quelque chose de plus important que tout le reste, cela fera éclater la baudruche de fureur bien-pensante qui suffoque les Palestiniens à chaque fois qu’elle se gonfle. Cela contribuera à mettre un terme à l’immunité occidentale à l’impunité d’Israël. Sans cette immunité, on peut espérer que de plus en plus de gens, en Israël, commenceront à comprendre la nature réelle des crimes que l’on commet en leur nom, et que leur colère viserait ceux qui les ont enfermés, eux et les Palestiniens, dans ce cycle absurde de bains de sang et de violence.
 
[* Ilan Pape est professeur à la Faculté d’Histoire de l’Université (britannique) d’Exeter]

Mercredi 04 Février 2009
http://www.alterinfo.net/La-fureur-bien-pensante-d-Israel-et-ses-victimes-a-Gaza-par-Ilan-Pappe_a29415.html?PHPSESSID=b0663d37c8957057f800276d9b3d3fb7
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