Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Noesam@Voila.fr

  • : sionazisme
  • : Tout Juif qui se respecte, religieux ou séculier, ne peut plus garder le silence, voir pire, soutenir le régime sioniste, et ses crimes de génocide perpétrés contre le peuple palestinien...La secte sioniste est à l’opposé du Judaïsme. .................... Mensonge, désinformation, agression, violence et désobéissance de la loi internationale sont aujourd’hui les principales caractéristiques du sionisme israélien en Palestine.
  • Contact

Israèl est contre TORAH

*"Les sionistes me dégoûtent autant que les nazis."
(Victor Klemperer, philologue allemand d'origine juive, 1881-1960)

//////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////


 

 

 

 

 

 

L’initiative sioniste de proclamer l’État d’Israël constitue une révolte contre la volonté divine, contre la Torah, une révolte qui a engendré une vague interminable de violence et de souffrance. À l’occasion de la fondation de l’État hérétique, les juifs fidèles à la Torah pleurent cette tentative d’extirper les enseignements de la Torah, de transformer les juifs en une « nation laïque » et de réduire le judaïsme au nationalisme.......Nous déplorons les tragédies que la révolution sioniste a provoquées chez les Palestiniens, notamment des déportations, l’oppression et la subjugation..Que nous méritions que cette année toutes les nations, en acceptant la souverainet

é divine, puissent se réjouir dans une Palestine libre et dans une Jérusalem libre! Amen. Offert par Netouré Karta International : www.nkusa.orglink

                                               


   

 


Ecrivez nous au ; noesam@voila.fr
visitez    http://www.planetenonviolence.org/link
http://www.aloufok.net/link
http://www.info-palestine.net/link
http://www.ism-france.org/news/link
http://www.europalestine.com/link
http://www.enfantsdepalestine.org/
http://mounadil.blogspot.com/link


 



Recherche

FATHER OF SIONAZISJACOB HITLER

La prétendue ascendance juive d'Hitler: Une "explication" par la haine de soi
Une publication parue cette semaine a attiré mon attention. Il s’agit ni plus ni moins de la généalogie d’Adolf Hitler qui aurait des ascendants juifs !! Dans son article, Gilles Bonafi présente une fiche des Renseignements généraux que le magazine Sciences et Avenir a publié en mars 2009, et où on peut clairement lire le deuxième prénom d’Hitler : Jacob. Adolf Jacob Hitler serait le petit-fils de Salomon Mayer Rothschild. Cette information a été divulguée par deux sources de très haut niveau : Hansjurgen Koehler officier d’Heydrich, qui était lui-même l’adjoint direct d’Heinrich Himmler et Walter Langer le psychiatre qui a réalisé le profil psychologique d’Hitler pour l’OSS, les services secrets US pendant la Seconde Guerre mondiale.
SOURCE ;alterinfo

Archives

28 janvier 2009 3 28 /01 /janvier /2009 12:12
Christian Bouchet
J’étais hier à Paris, monté de ma province pour manifester mon soutien au peuple palestinien. J’avais convié les lecteurs de cette lettre hebdomadaire à faire de même et à se joindre comme moi au cortège qui, derrière une banderole Front uni contre le sionisme, devait rassembler des français patriotes, pour les uns « de souche », pour les autres « de branche ».

Une telle perspective était intolérable pour les vigiles du politiquement correct. C’est ce qui fait que je n’ai pas eu l’occasion de manifester mais de respirer des gaz lacrymogènes et de voir les flics auxiliaires du service d’ordre de la Confédération nationale du travail (1) unir leurs efforts avec les CRS contre un ennemi commun : ceux qui se revendiquaient du drapeau tricolore.

Pour faire simple, l’opération s’est déroulée en trois temps.

Tout d’abord, le lieu de rendez-vous de notre manifestation a été attaqué par un commando d’une cinquantaine de gros bras cénétistes portant sur leur manche un brassard jaune comme signe de reconnaissance (2). Montrant qui ils haïssaient le plus ils s’en sont tout particulièrement pris aux jeunes femmes voilées et aux militants arabes qui étaient présents sur les lieux.

Les robocops des unités anti-émeutes ne sont intervenus qu’une fois que l’échauffourée était terminée et se sont, bien sûr, abstenus d’interpeller quiconque dans les rangs de nos agresseurs.

Malgré cet incident violent qui a fait quelques blessés, notre cortège s’est formé et a entrepris de se déplacer pour se fondre dans la manifestation officielle. Nous étions environ deux cents, très représentatifs de la France d’aujourd’hui puisqu’il y avait parmi nous des beurs et des beurettes (certaine voilées), des blacks, des métis et des souchiens.

Sous des drapeaux tricolores et au cri de « Sioniste, casse-toi la France n’est pas à toi ! » nous avons progressé de quelques dizaines de mètres avant de nous affronter de nouveau aux même agresseurs.

Enfin, nous avons été repoussés par les CRS à coup de grenades lacrymogène et ce sont ceux-ci qui, finalement, devant l’échec de leurs auxiliaires anarchistes, nous ont empêchés de participer à la manifestation.

Je pourrais conclure mon texte ici tant tout ce qui précède est clair et significatif d’une alliance objective entre l’extrême gauche et le système.

Les uns comme les autres ne craignent qu’une chose : que les Français issus de l’immigration s’émancipent politiquement et prennent leur autonomie. L’évolution de Dieudonné ces dernières années, l’ovation qu’il a recueillie – au grand dam des SO totalement impuissants des partis collabos de Buffet et Besancenot – quand il a pris la parole à l’issue de la manifestation pour la Palestine du 10 janvier, tout comme le rapport de force de Strasbourg à la même date (300 personnes dans le défilé des mouvements de gauche, 3000 dans celui du Parti des musulmans de France…), l’influence du mouvement de Kemi Seba dans la jeunesse noire prolétarisée, tout cela montre que quelque chose change, que le contrôle exercé par la gauche et ses pseudopodes sur les Français de branche est en train de se déliter et que ceux-ci se dotent de leurs leaders organiques. Des leaders qui ne se sentent ni particulièrement « de gauche », ni particulièrement obligés de communier dans le politiquement correct.

Cela inquiète le système, cela inquiète ses laquais, cela explique ce qui s’est passé hier tout comme la répression judiciaire qui s’acharne contre Dieudonné et Kemi Seba, et qui est identique, sur le fond, à celle qui s’est exercée hier, et qui s’exerce toujours, contre Jean-Marie Le Pen.

notes

1 - CNT, une organisation qui, curieusement, se revendique de l’anarchie tout en veillant à faire régner un ordre viril et musclé dans les manifs auxquelles elle participe.

2 – Sans doute en subliminal hommage aux milices sionistes du Betar et de la LDJ dont c’est la couleur de reconnaissance.
http://www.voxnr.com/cc/a_la_une/EkFkllkAEyEagJDFiy.shtml
Partager cet article
Repost0
26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 21:34

Ziad Medoukh
publié le lundi 26 janvier 2009.

Malgré quelques dégâts –abus ,roquettes et missiles- qui ont touché l’université Al-Aqsa ;le département de français et le Centre de la paix ;nous avons décidé de reprendre les cours après trois semaines d’arrêt causée par la guerre menée par l’armée israélienne contre la Bande de Gaza et sa population civile.

Notre université est la première université de Gaza qui décide de reprendre les cours et les activités assez rapidement ;il y a une volonté de la part de l’administration ;le corps enseignant mais surtout des étudiants de défier la situation actuelle et continuer leur éducation .

C’est vrai qu’il y a beaucoup de professeurs et d’étudiants qui ont perdu leurs familles ;leurs proches et leurs maisons lors de cette agression israélienne contre Gaza ;mais la vie continue chez nous malgré les pertes et malgré les dégâts.

L’éducation est un élément sacré pour les Palestinien ,la poursuite des cours fait partie de la résistance non violente et populaire de notre peuple contre les attaques ,l’agression israélienne ainsi que toutes les mesures de l’occupation israélienne qui s’est retirée de la Bande de Gaza grâce avant tout à cette résistance populaire remarquable.

La vie reprend lentement lentement dans la Bande de Gaza ,il y a une volonté de montrer la capacité de ce peuple courageux,patient et résistant de reconstruire l’espoir avant les bâtiments détruits.

Ziad Medoukh


Ziad Medoukh

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article6902
Partager cet article
Repost0
26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 21:33
intervention du 15 janvier au Parlement britannique
publié le dimanche 25 janvier 2009.

Au royaume de sa Gracieuse Majesté, des députés sortent du rang pour dénoncer la politique du gouvernement à Gaza. Intervention du député George Galloway, le 15 janvier 2009 au Parlement britannique

Je dis au président de la commission parlementaire d’enquête sur les affaires étrangères, qui n’assiste pas à la séance, que la communauté internationale n’est pas impuissante, mais qu’elle feint simplement l’impuissance pour justifier son manquement à ses devoirs. Même si les déclarations du premier ministre ont été plus fermes, elles ont essentiellement masqué la même inertie que l’indolent et condescendant secrétaire d’état aux Affaires étrangères et au Commonwealth (David Miliband), qui est venu se produire devant nous lundi dernier. Comparez l’attitude de la diplomatie britannique sur le sujet dont nous débattons actuellement avec sa réaction vis-à-vis du Zimbabwe, ou, plus particulièrement, à l’égard du conflit entre la Russie et la Géorgie. A l’époque, le ministre des affaires étrangères était omniprésent, sermonnant la Russie pour lui dire ce qu’il fallait qu’elle fasse. Il est même allé jusqu’à Kiev où, planté sur la ligne de démarcation, il a annoncé à la Russie ce que la communauté internationale exigeait d’elle.

Pour Gaza, nos ministres se vantent d’avoir rédigé une résolution de l’ONU, dont il n’a été tenu aucun compte. Je ne serais pas fier de dire que je suis l’auteur d’une résolution – adoptée, non pas à l’unanimité, comme l’a prétendu le ministre, mais avec l’abstention des Etats-Unis - dont le gouvernement ne comptait absolument pas en faire appliquer les termes. Voilà où nous en sommes.

Le ministre des Affaires étrangères dit qu’il refuse ce qu’il appelle une "politique d’annonce" - qui a été largement soutenue ici même aujourd’hui, à savoir imposer un embargo sur les armes, rappeler les ambassadeurs et exiger le retrait des ambassadeurs d’Israël - parce qu’il ne veut pas isoler Israël.

Pourtant lui et le gouvernement étaient parmi les têtes de file de ceux qui ont isolé le gouvernement élu de Palestine, c’est-à-dire le Hamas. Ils ne veulent pas en entendre parler actuellement. Ils préfèrent parler du président Abbas qui occupe indûment le fauteuil présidentiel à Ramallah. Ils refusent de reconnaître que le peuple palestinien a voté pour le Hamas.

Je n’ai jamais soutenu le Hamas. Comme le député de Manchester-Gorton, Sir Gerald Kaufman (*), j’ai toujours été sympathisant et ami de feu le président Yasser Arafat. L’attitude d’Israël à l’égard du président Arafat et du Fatah quand ils étaient au pouvoir a été exactement la même que celle qu’ils ont aujourd’hui vis à vis du gouvernement du Hamas.

Israël a noyé le gouvernement d’Arafat dans le sang avec sa politique d’assassinats, de colonisation, de construction de murs et d’embargo économique. Le gouvernement britannique a soutenu à fond l’embargo à Gaza pour punir les Palestiniens d’avoir voté pour un gouvernement du Hamas.

Le deux poids-deux mesures du gouvernement dans cette affaire est si éhonté que les gens dans la rue sont fous de rage. Si ce n’est pas si évident d’où nous sommes, les gens qui sont dehors sont furieux. Le danger de radicalisation, en particulier de la jeunesse musulmane de ce pays, est bel et bien réel.

Le gouvernement cherche toujours quelque religieux à qui refuser un visa, ou un organisme musulman à interdire pour tenter de mettre un frein à la radicalisation. Que pense le ministre de l’effet que produisent actuellement sur les musulmans britanniques les images qu’ils voient aux infos du bombardement d’un centre de l’UNrwa et du massacre d’enfants dont il a été question ici ?

La politique du gouvernement visant à prévenir l’extrémisme et la radicalisation a été entravée par sa morgue et son incompétence concernant Gaza, surtout quand on voit le déploiement de zèle, comme, par exemple, dans le conflit entre la Géorgie et de la Russie. Je n’ai pas le temps de dire tout ce que je voudrais dire, mais je veux dire quelque chose à ceux qui se sont glorifiés d’être allés à Sderot. Je suis impressionné par le nombre de députés qui se sont rendus à Sderot. Mais qui parmi eux est-il allé voir les ruines des villages palestiniens sur lesquels est construit Sderot ? Qui s’est renseigné sur l’épuration ethnique qu’ont subie les Palestiniens de Sderot et du sud d’Israël ? L’un d’entre eux savait-il seulement que les camps de réfugiés sont remplis de gens qui vivaient dans ces mêmes villages sur lesquels a été construite la ville de Sderot ?

Tout cela n’a pas commencé le 27 décembre. Tout cela n’a même pas commencé - malgré toute la considération que j’ai pour la députée Phyllis Starkey, et qui a prononcé un discours superbe - en 1967, quand Sderot et d’autres localités ont été évacuées. Cela a commencé ici même, quand Arthur Balfour, a promis, au nom d’un peuple, à un autre peuple le territoire d’un troisième peuple. C’est nous qui sommes les auteurs de cette tragédie.

Tout ce qui en a découlé par la suite découle de cette déclaration. Ne serait-ce que pour cette raison, le ministère des affaires étrangères devrait se bouger et faire entendre sa voix aux côtés des manifestants qui défilent dans les rues de Londres, de Birmingham, de Manchester, de Leeds, d’Edinburgh, de Glasgow et d’ailleurs.

Nous voulons voir le ministre agir. Les actes sont beaucoup plus parlants que les discours. Et de la part du gouvernement, jusqu’à présent, nous n’avons vu absolument aucune action.

George Galloway

député (ancien Labour, aujourd’hui du nouveau parti "Respect") à la Chambre des Communes

http://www.georgegalloway.com/


intervention du 15 janvier au Parlement britannique

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article6897  
Partager cet article
Repost0
26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 21:31
publié le lundi 26 janvier 2009.

Communiqué de Presse CCIPPP/UJFP/AFPS/GP

Nous venons d’apprendre qu’il s’est tenu ce dimanche 25/01/2009 à Paris un concert de soutien et de collecte de fonds en faveur de la police des frontières israéliennes, plus connue sous le nom de MAGAV. Ce concert, annoncé en premier lieu au Bataclan, a fini par se tenir secrètement dans un petit centre communautaire juif du 5ème arrondissement de Paris. Le caractère clandestin et extrêmement réduit auquel ont été acculés les organisateurs est le fruit de la forte protestation et indignation à l’égard d’un tel événement, surtout au moment où l’armée israélienne commettait les pires crimes à Gaza.

Reste que nous nous interrogeons sur la position des pouvoirs publics, qui continuent d’accepter, année après année, la tenue sur le sol français de ce type de soutien à une armée d’occupation. Cette attitude est contradictoire avec les déclarations de M Kouchner qui a affirmé pendant l’agression israélienne sur Gaza vouloir « éviter l’importation du conflit en France ». Elle laisse croire que dans la conception de la France de MM Sarkozy et Kouchner, s’insurger contre le massacre de la population civile de Gaza est « communautariste » et importateur du conflit du Moyen Orient en France, alors que soutenir l’armée israélienne, occupante et auteure de crimes de guerre, est chose normale.

Nos organisations qui comptent parmi leurs membres et leurs soutiens des citoyens de toutes origines ; des étrangers en situation régulières et d’autres sans papiers ; des gens d’ici ou de là-bas…

- dénoncent la logique des deux poids deux mesures pratiquée par ce gouvernement, qui ne fait qu’attiser les communautarismes qu’il prétend combattre ;
- affirment que leur lutte pour la reconnaissance des droits nationaux du peuple palestinien n’est pas une lutte communautariste mais une lutte politique, à l’image de celle menée par ce peuple meurtri, et qu’elle le demeurera, ainsi que l’atteste l’ensemble des mobilisations conduites dans le cadre du « collectif national pour une paix juste et durable entre palestiniens est israéliens ».

Signataires :

Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP)

Union Juive Française pour la Paix (UJFP)

Association France Palestine Solidarité (AFPS)

Génération Palestine (GP)

Contact Presse infos@protection-palestine.org

Partager cet article
Repost0
26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 21:28
publié le lundi 26 janvier 2009
Norman Finkelstein
 
Dans cette intervention dans l’émission d’Amy Goodman Democracy now !, Norman Finkelstein souligne que le Hamas a déclaré souhaiter une résolution diplomatique du conflit en adoptant les frontières de juin 1967. Et que c’est dans le but de contrer cette « offensive de paix » du Hamas, qu’Israël a entrepris de démanteler l’organisation palestinienne. Il ajoute également que pour ce qui concerne l’embargo des Israéliens sur Gaza, celui-ci a été mis en place avant que le Hamas arrive au pouvoir et qu’il n’a rien à voir avec les activités du Hamas.

Certaines archives, que vous pouvez consulter sur le site internet du Ministère des Affaires étrangères israélien, ne souffrent pas de contestation. On peut notamment lire qu’Israël a brisé la trêve en novembre, en entrant dans la bande de Gaza pour tuer 6 ou 7 militants palestiniens. C’est à ce moment là ―et je cite maintenant le site officiel israélien― que le Hamas a riposté ou, en riposte à l’attaque israélienne, en tirant des roquettes.

Maintenant, à savoir pourquoi Israël a attaqué ces derniers jours, encore une fois, les données sont assez explicites. Selon le journal israélien Ha’aretz, le ministre de la Défense Barak avait planifié cette offensive avant même le début de la trêve. En fait, selon l’édition de Ha’aretz d’hier (7 janvier 2009), la planification de l’invasion a débuté en mars. Et la raison en est, je pense, double. Premièrement : il s’agit pour Israël d’augmenter ce que son gouvernement appelle sa force de dissuasion, qui pour le dire plus platement, consiste en la capacité d’Israël à soumettre la région par la terreur. Après leur défaite de juin 2006 au Liban, il leur semblait important de transmettre le message que la force de frappe d’Israël était encore capable de terroriser ceux qui oseraient le défier.

Et la seconde raison de l’attaque tient au fait que le Hamas avait fait savoir qu’il voulait une résolution diplomatique au conflit selon les frontières de 1967. Cela signifiait que le Hamas rejoignait le consensus international, qu’il s’alignait sur la grande majorité de la communauté internationale à la recherche d’une solution diplomatique. Les Israéliens se retrouvaient alors confrontés à ce qu’ils appellent une offensive de paix palestinienne. Et c’est dans le but de contrer cette offensive de paix qu’ils ont entrepris de détruire le Hamas.

Comme il était documenté dans le numéro d’avril 2008 de Vanity Fair par l’écrivain David Rose ―qui s’appuyait lui-même sur des documents officiels américains― ce sont les États-Unis, en collaboration avec l’Autorité palestinienne et Israël, qui ont tenté un putsch contre le Hamas, putsch que celui-ci a anticipé. Cela non plus, ce n’est plus discutable, cette vérité n’est plus controversée.

La question maintenant n’est pas de savoir si le Hamas veut diriger mais s’il le peut sous l’embargo que maintient Israël et qui empêche toute activité économique palestinienne. Le blocus imposé à Gaza n’a rien à voir avec le Hamas. Des Américains ont été envoyés sur place, notamment James Wolfensohn, pour essayer de mettre fin à l’embargo après que les troupes israéliennes eurent été redéployées dans Gaza.

Le problème majeur a toujours été qu’Israël ne veut pas que Gaza se développe, et qu’Israël ne veut pas résoudre ce conflit par la voie diplomatique. Autant à Damas qu’à Gaza, les leaders palestiniens ont déclaré à plusieurs reprises leur volonté de résoudre ce conflit en se basant sur les frontières de juin 1967. Les archives sont assez claires. Elles sont en fait sans équivoque.

Chaque année, l’Assemblée Générale des Nations Unies soumet à un vote une résolution appelée « Pour une résolution pacifique de la question de la Palestine ». Et tous les ans le vote est le même. C’est le monde entier d’un côté ; Israël, les États-Unis et quelques minuscules îles du sud et l’Australie de l’autre. Le vote de l’année dernière a été de 164 contre 7. Chaque année depuis 1989 ―en 1989 le résultat était 151 contre 3- le monde entier d’un côté, les États-Unis, Israël et l’état insulaire de la Dominique de l’autre côté.

Nous avons la Ligue arabe, ses 22 membres, qui sont en faveur d’une solution à deux Etats selon les frontières de juin 1967. Nous avons l’Autorité palestinienne qui est en faveur d’une solution à deux Etats selon les frontières de juin 1967. Nous avons maintenant le Hamas qui est en faveur d’une solution à deux Etats selon les frontières de juin 1967. Le seul et unique obstacle est Israël, soutenu par les États-Unis. Voilà le problème.

Bien, les rapports montrent que le Hamas voulait poursuivre la trêve, mais à la condition qu’Israël allège l’embargo. Bien avant que les roquettes de riposte du Hamas contre Israël soient lancées, les Palestiniens réfugiés dans la bande de Gaza risquaient une crise humanitaire majeure à cause du blocus israélien. L’ancien Haut Commissaire aux Droits de l’Homme, Mary Robinson, a décrit ce qui se passait à Gaza comme une destruction de civilisation. Et cela pendant la période de trêve.

Encore une fois, que montrent les archives ? Elles montrent que depuis les 20 dernières années, la totalité de la communauté internationale a cherché à résoudre ce conflit selon les frontières de juin 1967 et avec une solution juste pour les réfugiés. Est-ce que les 164 états des Nations unies sont des « réjectionistes » ? Qui s’oppose à la paix ?

Pour ce qui concerne le « processus de paix », les archives montrent qu’à Camp David, puis sous l’administration Clinton, et puis à Taba, toutes les concessions faites sur les questions cruciales n’ont toujours été que palestiniennes. Israël n’a fait que très peu de concessions. Toutes sont venues des Palestiniens qui ont à maintes reprises exprimé leur volonté de résoudre ce conflit sur les bases du droit international.

Et la loi est très claire. En juillet 2004, la Court Internationale de Justice (CJI) ―la plus haute instance judicaire du monde― a jugé qu’Israël n’avait aucun droit ni sur la Cisjordanie ni sur la bande de Gaza. Ils n’ont aucun droit sur Jérusalem non plus. Jérusalem- est, est, selon la plus haute instance judiciaire du monde, considérée comme un territoire palestinien occupé. La CJI a jugé toutes les colonies, toutes les colonies implantées en Cisjordanie, illégales au regard du droit international.

Le point important maintenant, sur toutes ces questions, est que les Palestiniens ont accepté de faire des concessions et qu’Israël n’en a fait aucune.

Je pense que ce qui doit se passer maintenant est assez clair. Premièrement, les États-Unis et Israël doivent se joindre au reste de la communauté internationale, et doivent se soumettre à la loi internationale. La loi internationale ne doit pas être banalisée. Je pense que c’est une question sérieuse. Si Israël enfreint la loi internationale, il doit rendre des comptes, comme n’importe quel autre état du monde.

M. Obama doit se mettre au niveau du peuple américain. Il doit être honnête en ce qui concerne l’obstacle principal à la résolution de ce conflit. Ce n’est pas le « réjectionisme » palestinien, mais le refus d’Israël, avec le soutien des États-Unis, de respecter la loi internationale, de se soumettre à la volonté de la communauté internationale.

Et le principal défi pour nous, Américains, est de ne pas nous laisser tromper par les mensonges.

Plus de textes, d’articles, de vidéos sur son site internet www.normanfinkelstein.com

Norman finkelstein est auteur de 5 livres, dont Mythes et réalités du conflit israélo-palestinien, Beyond Chutzpah et L’industrie de l’Holocauste qui ont été traduits dans plus de 40 langues. Il est fils de survivants de l’Holocauste.

Cet article est la retranscription d’une intervention de Pr. Finkelstein dans l’émission d’Amy Goodman, Democracy Now ! (http://www.democracynow.org/2009///former_amb_martin_indyk_vs_author)

Traduction : Florent Barat

transmis par F. Barat

http://www.france-palestine.org/article10960.html

Partager cet article
Repost0
26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 21:25
Mustapha Cherif
 
Cette guerre, question archi-politique et non religieuse, ni raciale, au motif immédiat bassement électoraliste, doit être interrogée.

Les canons, pour le moment, se sont tus, et on découvre l’étendue des tueries et des destructions. Le monde a vécu des moments tragiques, des dialogues de sourds, le détournement du sens des mots et la censure, l’émotion face au carnage, le sentiment d’impuissance, de révolte. Cette guerre, question archi-politique et non religieuse, ni raciale, au motif immédiat bassement électoraliste, doit être interrogée. C’est un tournant dans les relations et les imaginaires entre les Palestiniens et les Israéliens, le Nord et le Sud, le monde musulman et l’Occident.

D’autant que des confusions règnent. La politique d’Israël a pour effet de faire régresser la réflexion. Au Nord, certains, influencés par les discours dominants ont des difficultés à discerner entre l’agressé et l’agresseur. Au Sud, d’autres, à force de tout ramener à une violence injustifiable de l’occupant, oublie ce qui reste à faire pour que le monde arabo-musulman ne prête pas le flanc et tienne sa vraie et digne place dans le monde. C’est-à-dire aussi pour que la simplification ne le réduise pas au statut de simple victime. Car il n’est pas exact que tout l’Occident assimile "musulman" et "fanatique". Tout comme il n’est pas exact qu’au Sud on assimile « sioniste » et « juif ».

Prise de conscience.

Face à la gravité de la situation, les peuples arabes, et des responsables politiques, réagissent d’abord émotionnellement. Cependant, partout, l’immense majorité des manifestants a fait preuve de maturité, gardé son sang froid, respecté les lois de la Cité, et n’est pas tombée dans le piège des provocations. Peu ont appelé à la guerre, mais la plupart ont demandé l’arrêt de l’agression d’une population totalement démunie, soumise au blocus et aux bombardements.

Cependant, des régimes arabes, malgré leur riche histoire nationaliste, sont paralysés par la crainte de voir une seule faction de la résistance, à l’idéologie contestée, profiter de la situation. Prisonniers de visions défaitistes, ils se retrouvent incapables d’une analyse historique qui permet de définir leur stratégie. La tragédie de Gaza risque de se répéter si la priorité n’est pas donnée à la mise en oeuvre de nouvelles alliances. L’arme de notre temps est avant tout informationnelle. Il s’agit de communiquer, de comprendre les enjeux, de soutenir la coexistence pacifique entre les peuples, la logique du mouvement de libération, et d’amener les adversaires à s’inscrire dans la négociation, sur la base du droit et non point de la loi de la jungle. Au sein des Palestiniens, pour défendre leur intérêt fondamental, l’indépendance et la liberté, il y a une unité à fonder, une stratégie à concevoir et un coût à assumer. La lutte de libération en Algérie a triomphé sur ces bases. La résistance palestinienne, malgré ses limites, vient de démontrer qu’elle est capable de sacrifices.

Tirer les leçons du passé

Le monde arabe et musulman prend conscience que durant des décennies il n’a pas su gérer cette question centrale. La proposition de paix, adoptée à l’unanimité des pays arabes depuis 2002, fondée sur la normalisation avec Israël, en échange des territoires occupés en 1967, est conséquente. Mais elle restera ignorée si des mesures concrètes ne sont pas prises. Des régimes arabes et ces dernières années des groupes manipulés, ignorants des réalités du monde, ont succombé à la provocation, alimentant la peur et la propagande islamophobe, dans le contexte de la mondialisation de l’insécurité.

De leur côté, les Israéliens et des Occidentaux ne voient pas l’injustice que subissent les Palestiniens. Aux yeux des Arabes, les Israéliens et des Occidentaux sont intoxiqués par la propagande sioniste, qui apparaît comme l’anti-judaïsme et l’anti-humanisme. Reste à tirer les leçons pour que chacun travaille ses points d’aveuglement, et tenter de comprendre les points d’aveuglement de l’autre. Sans correction de l’autisme israélien et occidental, et sans correction des erreurs arabes par des actions constructives, contrecarrer la désinformation au sujet de la cause palestinienne restera une mission impossible, même si Gaza est devenue le symbole des opprimés, des faibles et des discriminés.

Changer la vision de l’Occident

Il faut tenir au droit à la critique. Si un travail de fond n’arrive pas à élever le niveau, pour rester à la fois ouvert et ferme et changer le regard de l’Occident au sujet de l’Orient, une guerre perpétuelle s’annonce.

La politique des deux poids et deux mesures, au détriment des Palestiniens, a pris des proportions inadmissibles. Elle est en outre contraire aux intérêts des pays occidentaux. Cela ruine leur crédibilité, la sécurité de tous et l’idée d’un ordre mondial juste.

L’Europe n’est pas quitte avec son passé. Des pouvoirs en Occident, traumatisés par le génocide des juifs d’Europe, ont encore mauvaise conscience. L’instrumentalisation de l’innommable, la Shoah, constitue le socle du fait qu’Israël se place au dessus de toute loi. L’inconscient collectif israélien semble avoir des difficultés à assumer l’histoire du judaïsme. Le sionisme mise sur le souvenir de la Shoah et la peur pour la mise au silence de toute critique à l’encontre de sa politique. L’Israélien gère l’immense catastrophe qu’a été pour lui la Shoah, par son exploitation pour se réfugier dans l’impunité. Il amplifie et ne montre que la souffrance des siens. La répression du peuple palestinien est le résultat de cette histoire et de calculs liés à l’ambition d’hégémonie, à la désinformation, à la confusion entretenue au sujet de l’extrémisme mis en avant comme un épouvantail.

Pour obtenir l’aval de la communauté internationale en vue de coloniser, de réprimer, de dominer, la propagande stigmatise, alimente le choc des civilisations, diabolise et inculque que tout musulman serait un extrémiste. Fondée sur l’amalgame, elle fait diversion, même si l’opinion n’est pas dupe et que des courants dénoncent le bellicisme et les crimes de guerre. La cruauté de l’agression contre Gaza a choqué.

Cette guerre est une diversion

Comble de la partialité, les Occidentaux décident de désarmer le Palestinien, la victime, le colonisé, et lui demande de reconnaître son bourreau. L’Occident dit assurer la sécurité au colonisateur et évite de garantir au colonisé sa libération. Le cynisme consiste à prendre seulement des mesures d’aides humanitaires, au lieu de prévoir une conférence internationale pour le règlement définitif de la création de l’Etat palestinien au côté de l’Etat d’Israël.

Gaza impose une question : comment Israël et les USA, et des pays européens consentants, peuvent –ils s’imaginer obtenir sécurité et paix en violant les règles de la guerre et en semant la mort et la haine ? Ce n’est pas un simple aveuglement, ou un racisme ordinaire. Israël et ses alliés considèrent que l’obstacle à l’hégémonie totale des USA, et du libéralisme sauvage sur le monde, c’ est en premier lieu les peuples de culture musulmane. L’invention d’un nouvel ennemi, a pour but non pas de lutter contre le terrorisme, mais de faire diversion, d’empêcher que les questions des crises et des inégalités que vit l’humanité soient abordées.

L’islam, l’autre version de l’humain, est visé. Il est sommé de s’occidentaliser. Lui refusant la possibilité de donner sa propre interprétation sur la marche du monde. L’islam n’est pas seulement une religion de la promesse pour l’au-delà ; il est aussi l’horizon de l’engagement dans le monde. Les réactions irrationnelles qui revendiquent son nom ne peuvent servir de prétexte à la guerre contre les musulmans. Empêcher que le peuple palestinien accède à l’indépendance c’est créer un abcès de fixation, une diversion et, partant, barrer la route à la possibilité de débat au sujet des impasses du système dominant et de la régression du monde musulman.

Aujourd’hui, le risque est celui d’une neutralisation des deux dimensions essentielles de l’homme : le politique (la démocratie) et le religieux (une autre culture) ; rien ne serait politique, rien n’est religieux, dit-on, pour laisser place au nihilisme et mot d’ordre : tout est marchandise. La vision idéologique post-judéo-chrétienne de l’histoire cherche à imposer un seul langage et une seule conception de la modernité. Nier la possibilité d’orienter vers le juste, autrement que par la version occidentale signifie ruiner la possibilité de la démocratie, le lien social et la possibilité de vivre ensemble dans le respect du droit à la différence. Pour être à la hauteur du défi le monde musulman ankylosé doit revivifier ses potentialités à la civilisation.

La violence est totale

Il faut une réponse globale, politique, culturelle, économique. L’idée du progrès de l’humanité sous-entend, en Occident, une généralisation de l’athéisme et du capitalisme, comme corollaire de l’émancipation et du développement. La rationalité ne suppose pas seulement la logique séparation des pouvoirs ; sans l’exiger expressément, elle vise l’abandon de la culture spécifique. La marginalisation des valeurs abrahamiques dans la sphère sociale est une violence qui pose problème pour toutes les cultures, pas seulement les cultures non européennes. Il ne s’agit pas de remettre en cause la sécularité, ni la liberté d’entreprendre, des acquis qui ne sont pas en contradiction avec le monothéisme, mais de rechercher une cohérence.

Confronté à la réalité, il s’agit de dénouer ces nœuds et de ne mépriser aucun langage, aucune opinion, pour tenter de saisir la portée des paroles capables de parler à l’esprit des hommes. La culture politique dominante traite de terroristes ceux qui s’opposent à son totalitarisme.

Israël se veut à la pointe de la répression de toute dissidence. Diviser pour régner, multiplier les colonies, rendre irréversible la domination, est la ligne d’Israël, qui ne semble pouvoir exister que dans le bellicisme. Politique systématique de morcellement des territoires occupés, d’apartheid. Gaza coupée du monde. Israël et des courants aux Etats-Unis imposent un ordre totalitaire, de murs et de contraintes.

C’est le refus de la réciprocité, base de la civilisation. Le tout est habillé par des stratagèmes et des faits accomplis, au lieu et place du droit international. La politique démentielle du président sortant des USA se résume dans cet accord israélo- américain, cinq jours avant la fin de son mandat, qui réduit la question de la résistance à une « contrebande d’armes ». Israël, surarmé pour consolider son rôle de gendarme du monde musulman, tente de fermer le jeu, mais il ne faut pas renoncer à éclairer le nouveau président.

La venue du nouveau président américain Barak Obama peut être une opportunité de corriger cette politique vouée à l’échec. Sa parole apaisante lors de son discours d’investiture sur la nécessité du respect mutuel entre les Usa et le monde musulman sont un tournant, qui démontre qu’il ne s’inscrit pas dans la théorie de la confrontation. Il s’agit de l’aider à garder le cap, de lui préciser que les musulmans se fondent sur le besoin du vivre ensemble, mais que nul ne peut accepter de vivre à l’ombre d’un Etat qui ne ressemble à aucun autre, qui colonise et se place au dessus des lois. « Terre promise » dans le discours théologique juif, concept contesté, devenant « Terre Permise ».

S’allier

S’allier, est un impératif. Personne ne peut seul faire face aux incertitudes. Dans ce contexte, dialoguer ce n’est point refuser la critique mais comporte des conséquences : droit à la dignité, à la démocratie pour tous. Les systèmes politiques sont appelés à pratiquer l’humilité, surtout après les grands séismes politiques et leur répliques encore visibles des temps modernes, depuis trois siècles : colonisation rapaces de peuplement, l’innommable figuré par Auschwitz, Hiroshima, le Goulag, Sarajevo, et aujourd’hui Gaza, qui configurent le tombeau de la modernité.

Aucune époque n’a été plus sombre. Mêmes barbares, les siècles obscurs fondés sur la cruauté n’ont jamais atteint ce degré sophistiqué de la déshumanisation et du refus de l’autre dans une logique du chaos, de la loi du plus fort et du risque nucléaire. C’est ce que Gaza subit. Pourtant, l’époque est aussi sans pareille en ce qui concerne la possibilité de résister et la passion de la liberté. La violence sioniste et néo-conservatrice américaine tentent d’empêcher de réinventer une nouvelle civilisation, une nouvelle Andalousie qui fait défaut au monde. Une nouvelle façon de guérir de la violence aveugle, de se prémunir des idolâtries, des sentiments de haine, pour rechercher le juste de manière publique et commune. Cette civilisation peut se dénommer celle de l’hospitalité, qui n’exclut ni le droit à la résistance, ni le débat, à mille lieues des injonctions qui appellent les peuples de culture musulmane à capituler, à passer à l’Ouest, comme si aucun problème ne se posait.

Ce qui se joue en Palestine est aussi l’avenir du droit à la différence, du droit des peuples, même si certains de ceux qui résistent ont une version réactionnaire de la religion et de la politique. La Turquie, l’Iran, le Vénézuéla, la Bolivie, lieux de civilisations, et d’autres, ont conscience du risque historique.

Revenir au raisonnement

Ce que les peuples de culture musulmane doivent comprendre a trait au fait que la force de la politique occidentale, malgré ses contradictions, repose sur l’exercice de la raison calculante. L’être moderne prend le risque de raisonner sans états d’âme. Le mondial musulman est en crise, mais cela est conjoncturel. La régression n’est pas fatale. Ce que le moderne, de son côté, doit comprendre réside dans le fait que le musulman a participé, et le peut encore, à la civilisation.

L’Occident se mondialise. Ce qui pose problème, pour d’autres cultures, c’est cette hégémonie qui est imposée. Les cultures traditionnelles dans le monde succombent dans la dépersonnalisation. Les musulmans de leur côté résistent, mais sans réformes et créativité cela restera insuffisant. La voix d’un islam digne de ses plus hautes traditions, d’un islam non pas "modéré" - qualificatif faible- mais celle d’un islam de toujours, celui de l’interprétation, du savoir, de la hauteur de pensée : est peu entendue.

L’époque actuelle est celle où il est vital que ce qui apparaît comme monde occidental et le monde musulman, liés, analysent leur devenir. L’Occident ne doit pas se laisser bercer par les avancées significatives qu’il a réalisées, et encore moins influencer par les milieux acquis à la logique de l’exclusion. Il doit faire le bilan sur son histoire et s’interroger sur les risques qu’il fait courir à l’humanité, de par les inégalités qu’il impose. Le monde musulman, sur le plan externe, ne peut céder face aux agressions, et, au niveau interne, doit s’interroger sur les dérives des extrémismes politico-religieux et l’absence de pratiques démocratiques. Cette double résistance, sera salutaire si elle prend en compte ces enjeux. Gaza est le signe qui appelle à la réflexion vigilante.    

Mustafa Chérif est philosophe algérien voir son site :

http://mustapha-cherif.blogspot.com/2006/12/le-site-internet-de-mustapha-cherif.html

http://www.france-palestine.org/article10955.html

Partager cet article
Repost0
26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 21:15

dimanche 25 janvier 2009 - 07h:16

Al Jazeera

 

 

Des blessés palestiniens revenus à Gaza après avoir reçu des soins dans les hôpitaux égyptiens révèlent à Al Jazeera que les forces de sécurité égyptiennes les ont interrogé quand ils étaient à l’hôpital en Egypte.
(JPG)
Un blessé palestinien transporté en Egypte pour y être soigné.

Ces derniers ont exigés des blessés palestiniens de leur livrer des informations sur la localisation de la fabrication de roquettes et sur la façon d’introduire des armes dans Gaza.

Ces blessés ont affirmé que les interrogatoires étaient très violents et les forces égyptiennes les ont menacé de les poursuivre et d’interrompre le traitement dans les hôpitaux égyptiens s’ils refusaient de coopérer.

Un blessé qui se trouve toujours à l’hôpital en Egypte, a contacté Al Jazeera par téléphone pour dénoncer les interrogatoires violents auxquels il est soumis ; les forces de sécurité égyptiennes lui avaient demandé de leur fournir des informations sur la résistance en lui promettant que les informations resteront confidentielles.

Il a ajouté : « Ils m’ont demandé des information sur la résistance, sur les dirigeants du Hamas, sur la façon dont les armes sont stockées et combien de temps, les résistants peuvent-ils tenir face à Israël.

Il a également dit qu’au début, les interrogatoires étaient "corrects" mais dès qu’il leur a expliqué ne rien savoir sur la résistance, les interrogatoires sont devenus violents et un interrogateur lui a donné des coups très rudes sur la blessure et lui a dit : "ne mens pas, tu es de Hamas, et des Kataib Al-Qassam, et tu dois parler sinon nous interrompons les soins et nous te jetterons comme un chien »

20 janvier 2009 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.aljazeera.net/NR/exeres/...
Traduction de l’arabe : Moukawama

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=5957

Partager cet article
Repost0
26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 21:08

lundi 26 janvier 2009 - 10h:06

Mohammed Beghdad - Le Quotidien d’Oran

Imprimer Imprimer la page

Envoyer Envoyer par mail


« La grande illusion, c’est la guerre. La grande désillusion, c’est la paix. »

Marcel Achard

C’est après d’intensifs massacres des forces sionistes, dignes des nazis, sur la population civile désarmée, assoiffée, affamée et de surcroît prisonnière de la bande de Ghaza que le Conseil de sécurité vient de voter, aux premières heures de ce vendredi 9 janvier 2009, 14e jour des bombardements, une résolution tirée presque par les cheveux.

Les Occidentaux, à leur tête la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, ont effectivement arraché cet accord suite à la très mauvaise image qu’a véhiculée leur éternel protégé Israël, pour ne pas l’enfoncer davantage auprès de leurs opinions publiques et en leur évitant de s’enliser dans ce bourbier, mais en sortant quand même par la petite porte. Une guerre supplémentaire sans gloire face à des civils, du rarement vu.

La chaîne qatarie Al Jazeera, par son professionnalisme, a joué un rôle essentiel et central dans cette transmutation en dévoilant le véritable visage d’Israël, qui est passé en quelques jours du statut d’entité en légitime défense vers celui d’un véritable cannibale, dépassant toutes les limites d’oppression commise sur un être humain. Les images filmées et diffusées des enfants de Ghaza par Al Jazeera ont été très révélatrices en choquant et en mettant le monde en émoi.

Le disciple Israël a bien appris les leçons et a dépassé son distingué maître en la matière de l’Allemagne nazie. Olmert et ses acolytes Barak et Livni ont voulu briser toute velléité de résistance des Palestiniens. Mais c’est tout à fait du contraire qu’ils auront à hériter avec, sur les bras, un Hamas plus que jamais conforté en véritable et incontournable interlocuteur.

Comme il était prévu dans les plans des assaillants, les Ghazaouis n’ont pas lâché le Hamas, sorti plus que renforcé et qui demeure le vainqueur moral et politique de ce carnage israélien. Il est sorti, aux yeux de l’Occident et de l’opinion internationale, comme le défenseur des droits et des revendications palestiniennes, antinomique au rôle de terroriste dans lequel voulaient le confiner Israël et ses amis.

Comme vous le constatez, il y a l’avant et l’après-Ghaza. Le cynisme d’Israël et de ses protecteurs est apparu au grand jour. Pour une fois, les thèses machiavéliques de l’Etat sioniste sont défaites non seulement sur le terrain mais aussi sur la place internationale, au grand dam de leurs supporters dans les pays où le lobby sioniste fait des ravages dans sa propagande soutenue par les médias pro-sionistes dans sa majorité. Quand il s’agit de la question palestinienne, le « deux poids, deux mesures » en est le slogan favori et est tout le temps de rigueur sous le regard bienveillant des protecteurs des exactions israéliennes.

On n’arrête pas d’abreuver le monde occidental de la Shoah et de l’antisémitisme, alors qu’une autre Shoah a débuté en 1948 contre le peuple palestinien. La première n’a duré, d’après ses historiens, que quelques années, même pas le temps de la Seconde Guerre mondiale au maximum, alors que la présente, sous leurs yeux, s’éternise depuis 60 ans dans ce monde soi-disant beaucoup plus soucieux de la liberté que les années 40. Le monde occidental a-t-il été aveuglé à ce point ?

Heureusement, des âmes conscientes se sont élevées ces derniers jours en découvrant l’Etat, l’enfant gâté du monde occidental qu’est devenu Israël, un vrai cancer responsable de 11 guerres et conflits depuis 1948 contre les Etats arabes et qui ne cesse d’annexer la quasi-totalité des terres spoliées aux Palestiniens.

Ce cancer est-il curable ou incurable ? Telle est l’exacte question. Il est une menace sans cesse contre la sécurité dans la région moyen-orientale. Si les Occidentaux continuent à le subventionner au détriment de leur développement, ils courent le risque de leur perte. Israël pourrait être la cause d’une 3e guerre mondiale, surtout avec son arsenal d’armes non conventionnelles offert gracieusement par les Américains et les Européens. Cette politique à sens unique pourrait, un jour, se retourner contre eux. Vont-ils réagir à temps pour réparer les injustices ? Il sera trop tard lorsqu’ils se réveilleront et l’histoire est pleine de cas similaires.

En 60 ans, le petit Poucet, comme aiment à le dorloter ses bienfaiteurs, est devenu un véritable ogre qu’il sera très difficile de contenir s’il se dresse un jour contre la communauté internationale. La preuve, ils ne peuvent plus le contrôler, il se moque éperdument de l’ONU et des instances internationales et il se fiche des traités, résolutions et conventions internationaux. Ce sont des chiffons pour lui car il a toujours le veto américain en sa faveur. Par ce privilège, il détient la carte blanche de jouir de toutes les dérives.

En face de cette armée, dont la ressemblance de ses soldats avec les GI’s américains en Irak est trop frappante, et comme l’ont remarqué plusieurs analystes sur le terrain, la résistance palestinienne n’est pas une armée au sens vrai du terme, mais juste de simples militants armés pour défendre leur honneur et leur patrie avec les rares moyens de bord dont ils peuvent encore disposer. Le monde dans sa totalité n’a déniché sur les images de la télévision ni chars, ni avions, ni artillerie palestiniennes. Maintenant, on veut les priver d’armes, ne serait-ce qu’artisanales, pour lutter contre l’occupant qui a outrepassé toutes les normes avec ses armes nucléaires.

Les armes de la résistance sont considérées comme des pétards face à la force de feu de l’entité sioniste. Cette invasion de la bande de Ghaza va certainement laisser des traces au sein des faucons israéliens adeptes de la terre brûlée. Les partisans du criminel de guerre Sharon ont voulu faire de ce carnage de Ghaza un trophée pour les futures élections législatives israéliennes, mais ce sont leurs tombes qu’ils ont creusées avec leurs propres mains.

Dans tous les cas de figure, ceux qui vont les remplacer au commandement ne seront pas des enfants de choeur, loin de là : c’est juste un changement de rôle, comme l’ont montré les évènements du passé avec le Likoud et les travaillistes. Justement, ces derniers, avec Shimon Peres, ont assuré de toute leur bénédiction cette lâche extermination des populations civiles, dont presque la moitié est constituée d’enfants et de femmes sans défense. Dorénavant, on peut coller à cette personne sanguinaire le surnom de « des mains de feu dans des gants de velours ».

Nous avons oublié le plus important : il est détenteur du prix Nobel de la paix, pardon de la guerre. Il n’a rien à envier à Sharon.

Selon un sondage paru le 1er janvier 2009 dans le quotidien israélien Maariv, les va-t-en guerre sont très largement acclamés par cette offensive contre Ghaza en recueillant le soutien de 95% des juifs israéliens. Le chiffre de ce sombre sondage nous laisse perplexe sur les intentions occultes d’Israël et sa définition de la paix. Apparemment, le massacre avoisinant de 300 enfants à ce jour (chiffre publié par l’ONU) ne laisse la place à aucun regret ni remords de la part de la population israélienne.

Ils appliquent parfaitement bien le proverbe « plutôt prévenir que guérir ». Il vaut mieux se débarrasser de ces petits Palestiniens en les tuant dans l’oeuf, avant qu’ils ne deviennent adolescents et conscients de leur cause nationale. Il est vrai qu’aux yeux de l’Occident, le sang d’un bambin palestinien n’a aucune valeur devant celui d’un petit Israélien. Si les rôles étaient renversés, la communauté occidentale aurait remué ciel et terre pour le sang d’un seul être juif. Malheureusement, La Fontaine nous rattrape encore une fois en nous rappelant que la loi du plus fort est toujours la meilleure.

Le nombre hallucinant de ces anges enfants, immaculés de sang dans leurs linceuls, a troublé le monde entier. Dommage que les médias étrangers aient été interdits par les Israéliens d’aller à Ghaza par peur de découvertes macabres.

Par ailleurs, nous n’avons pas beaucoup vu sur les médias les personnalités acharnées à la défense de l’Holocauste juif. Mais par contre, nous avons vu les défenseurs de l’offensive sioniste, comme Enrico Macias, défiler à Paris. Tantôt il chante la guerre, tantôt il chantonne la paix. Que va-t-il faire de sa chanson « Enfants de tous pays » ? Cette chanson est tombée maintenant en désuétude au profit des « enfants d’Israël ». Tant pis pour les enfants de Palestine, voilà un exemple concret de vraies larmes de crocodile.

Maintenant que les cagoules sont déposées, espérons que les réels défenseurs des droits de l’homme, s’ils veulent retrouver une certaine crédibilité, pourront tirer moralement les conclusions nécessaires pour la poursuite des criminels de guerre que sont Peres, Olmert, Barak et Livni, ainsi que leurs généraux sur le terrain du grand camp de concentration qu’est devenu Ghaza. Milosevic et Karadzic ne sont pas moins criminels que ces assassins, mais c’est un rêve de justice qui ne sera jamais exaucé dans l’état actuel du monde.

Mohammed Beghdad est universitaire et syndicaliste.

26 janvier 2009 - Le Quotidien d’Oran - Débat

http://www.info-palestine.net/

Partager cet article
Repost0
26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 20:48

Publié le 26-01-2009


Voici, sous forme de vidéo, une "Lettre à Obama" réalisée par une militante de l’association Machsom Watch, association de femmes qui vont depuis des années sur les check-points, pour essayer d’empêcher les exactions des soldats israéliens.

Obama,
Enlevez-moi cette douleur à l’estomac !

Obama,
Ils disent que vous allez changer le monde.
Faites-moi une faveur !
Venez et changez ma vie, personnellement.

Venez en Israël.
Libérez-nous de contrôler d’autres personnes.
Venez et forcez-nous à faire ce qui est clair et écrit, juste et nécessaire.

Venez et faites-nous sortir des territoires occupés.

Faites-le pour que je n’aie pas à me lever tôt le matin.
Je déteste me lever tôt pour aller aux checkpoints, regarder et pleurer.

Faites-le pour que je n’aie plus à voir des enfants âgés de 19 ans, qui ont été convaincus dans la croyance qu’ils défendent leur foyer, en pointant des fusils sur des enfants âgés de 5 ans.

Faites-le pour que, lorsque ma fille prend une douche pendant une demi-heure, je n’aie pas à penser à ces familles qui apportent de l’eau de puits lointains, sur le dos des ânes, dans des bouteilles de coca-cola.

Faites-le pour que, quand je me tiens dans la file d’un supermarché, je n’aie pas à penser à ces innombrables personnes qui font la queue aux checkpoints, pour entrer ou sortir des villes, sur le chemin de l’école, en visite à des proches, en route vers des hôpitaux ou pour aller travailler.

Faites-le pour que, quand ma soeur se précipite à l’hôpital pour donner la vie, et quand j’emmène mon mari en urgence à l’hôpital, pratiquement avec les feux rouges clignotants, je n’aie pas à penser à ces femmes prêtes à accoucher, aux malades du cœur et aux blessés, qui sont déplacés d’une ambulance sans permis, dans une autre ambulance avec un permis.

Faites-le pour que, quand je vois un soldat en uniforme dans la rue, je ne me demande pas ce qu’il a fait la nuit précédente. Dans quelle maison il est entré, en pointant son arme ? Quel garçon il a tabassé dans les ruelles d’Hawara, parce qu’il n’a pas souri de la « bonne manière » ?

Faites-le pour que, le matin je n’aie pas à entendre la satisfaction dans la voix du présentateur des informations, qui rapporte que l’armée a tué six terroristes : six personnes sans noms, sans mamans.

Obama,
Cette année je ne suis pas allée à la récolte des olives pour aider les palestiniens. Cela n’a pas été possible.
S’il vous plaît, faites en sorte que je ne souffre pas de remords parce que je n’en fais pas assez. Parce que je vis ma propre bonne vie, en poursuivant ma carrière, pendant que, pour les autres, sortir simplement de chez soi, sains et saufs, est une carrière en soi.

S’il vous plaît, soulagez-moi de cette douleur que j’ai tout le temps au plus profond de mon ventre. Elle ne s’arrête jamais. Je ne peux jamais vraiment me réjouir de la vie, de mes amis, de mes enfants, de mon travail.
Parce que mon esprit est préoccupé par l’image de ce garçon ligoté, les yeux bandés, et de cette petite fille âgée de trois ans qui a été frappé à la tête par le carrousel au check-point, et les barrières de crasse, les blocs de béton qui empêchent la vie, de tellement de gens, de couler doucement.

Venez Obama.
Venez et sauvez-nous de nous-mêmes.
Et si c’est ce qu’ils veulent dire quand ils disent que vous n’êtes pas un ami d’Israel.
Alors, ne soyez pas un ami !
Nous avons déjà des amis qui nous arment et justifient chacune des horreurs que nous accomplissons.
Sauvez-nous de la Cour Internationale. Soyez un véritable et vrai, ami ! Sauvez-nous de nous-mêmes.
Et ne faites pas cela pour le monde.
Faites cela uniquement pour moi !
Ainsi je pourrai avoir la paix.

Vous avez cette dette envers moi.
Je ne crois pas en Dieu mais pourtant j’ai prié pour vous !

J’ai écrit cette lettre le jour où vous avez été élu, avant qu’Israël attaque la bande de Gaza.
Avant que les médias israéliens tombent en extase en regardant Gaza en flammes.

Cette lettre a été écrite par une femme israélienne, membre de l’association Machsom Watch.
Machsom Watch-Checkpoint Watch a été crée en 2001 par des femmes israéliennes dans l’objectif de contrôler et rapporter les violations des droits humains commises aux check-points en Cisjordanie et à Jérusalem. Elle rassemble des femmes israéliennes unies dans leur opposition à l’occupation et la volonté du respect des droits de l’homme.

Source : http://fr.youtube.com/watch ?v=EcGm-gxmxHw (Traduction : CL pour CAPJPO-EuroPalestine)

Capjpo-EuroPalestine.

Partager cet article
Repost0
26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 20:46
Par Patrick Cockburn  

Le mouvement islamique Hamas est en train de prendre la succession du Fatah, le parti créé par Yasser Arafat, comme la plus grande organisation nationale palestinienne en résultat de la guerre à Gaza, dit un leader du Fatah. « Nous sommes entrés dans l'ère du Hamas qui est maintenant plus fort qu'il n'a jamais été, » dit Husam Kadr, un vieux leader du Fatah dans la ville de Naplouse en Cisjordanie, récemment libéré après cinq ans et demi dans les prisons israéliennes.


« Cette ère a débuté quand Israël a attaqué Gaza le 27 décembre. »

Le fort déclin des soutiens du Fatah et le discrédit de Mahmoud Abbas, Président de l'Autorité Palestinienne, à cause de son inertie pendant les 22 jours de la guerre de Gaza, rendront très difficile pour les USA et l'UE de prétendre que le Fatah est le véritable représentant de la communauté palestinienne. Il est probable que la communauté internationale trouvera impossible de marginaliser le Hamas dans la reconstruction de Gaza.

« Hamas a parfaitement réussi à se dépeindre lui-même comme un parti de la résistance, et le Fatah et Mahmoud Abbas comme les opposants à la résistance à une période [où] le public veut résister, » dit Ghassan Khatib, un ancien ministre palestinien du planning. Il ajoute que Mr Abbas a gravement terni sa réputation aux yeux des Palestiniens quand il a reproché au Hamas les attaques israéliennes sur Gaza dans les deux premiers jours du conflit.

Mr Kadr, qui dit avoir été torturé par les interrogateurs israéliens pendant sa détention, ne fait pas bon accueil au triomphe du Hamas. Mais il est convaincu que, de la même manière que le long règne du Fatah a commencé par la bataille de Karamah en mars 1968, quand les combattants du Fatah aidés par l'armée jordanienne, ont repoussé une attaque israélienne sur leur QG dans la vallée du Jourdain, de même le Hamas tire parti de la guerre de Gaza. « L'ère du Hamas arrive 40 ans après que Karamah ait marqué le début de la période du Fatah, » dit-il.

Le Hamas est conscient de son succès politique même s'il n'a pas pu faire grand-chose contre l'armée israélienne. Mr Khatib, dans son bureau de Ramallah, la capitale palestinienne de la Cisjordanie, dit que la première priorité doit être la formation d'un gouvernement unitaire entre le Hamas et le Fatah. Mais il ajoute mélancoliquement que « les chances que cela arrive sont minces » parce que la guerre de Gaza a exacerbé la haine entre les deux côtés alors que les supporters du Fatah ont été traqués et parfois exécutés à Gaza.

En dehors de Gaza, il y a une autre raison pour laquelle le Président Abbas et le Fatah sont faibles. De longues années de négociations avec Israël n'ont abouti à rien alors que les colonies israéliennes aux toits rouges ont bourgeonné sur chaque colline de la Cisjordanie. Quand on va dans Naplouse, une cité de 250 000 habitants qui était autrefois le cœur très actif de la Cisjordanie, les rues sont vides et rue après rue les boutiques sont fermées.

« Nous avons eu huit années de fermeture complète alors que les gens ne pouvaient ni entrer ni sortir de Naplouse en dehors des 3% qui avaient des permis, » se plaint le maire de la ville, Adly Yaish. « Beaucoup d'usines ont fermé et 60% des gens vivent en dessous du seuil de pauvreté. » La fermeture s'est un peu desserrée il y a trois mois, mais hier il y avait de longues files de véhicules aux checkpoints israéliens autour de la ville.

Pour les Palestiniens ordinaires, l'ascension du Hamas et la disparition du Fatah s'expliquent davantage par l'échec du Président Abbas de parvenir à quoi que ce soit dans les négociations. « Nous au Fatah n’avons pas réussi à faire lever un seul checkpoint israélien, » admet Mr Kadr. « Cela m'a pris aussi longtemps pour rejoindre Ramallah à 50 kilomètres que si j'avais fait le vol de Jordanie à Ankara. »

Il pense que la guerre de Gaza a répandu les germes d’un autre soulèvement palestinien. « Le soulèvement à venir sera très dur à la fois pour les Palestiniens et pour les Israéliens,» prévient-il, cependant il ne prévoit pas quand cela va arriver. Il pointe une télévision dans son bureau qui montre une jeune fille palestinienne appelée Dalal en train de faire le tri dans les ruines de sa maison à Gaza où toute sa famille est morte et seulement son chat a survécu. « Pouvez-vous imaginer ce que ressentent les Palestiniens quand ils voient ça ? » demande-t-il.
  Traduction : MM pour ISM  
   
Partager cet article
Repost0

Pages