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Noesam@Voila.fr

  • : sionazisme
  • : Tout Juif qui se respecte, religieux ou séculier, ne peut plus garder le silence, voir pire, soutenir le régime sioniste, et ses crimes de génocide perpétrés contre le peuple palestinien...La secte sioniste est à l’opposé du Judaïsme. .................... Mensonge, désinformation, agression, violence et désobéissance de la loi internationale sont aujourd’hui les principales caractéristiques du sionisme israélien en Palestine.
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Israèl est contre TORAH

*"Les sionistes me dégoûtent autant que les nazis."
(Victor Klemperer, philologue allemand d'origine juive, 1881-1960)

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L’initiative sioniste de proclamer l’État d’Israël constitue une révolte contre la volonté divine, contre la Torah, une révolte qui a engendré une vague interminable de violence et de souffrance. À l’occasion de la fondation de l’État hérétique, les juifs fidèles à la Torah pleurent cette tentative d’extirper les enseignements de la Torah, de transformer les juifs en une « nation laïque » et de réduire le judaïsme au nationalisme.......Nous déplorons les tragédies que la révolution sioniste a provoquées chez les Palestiniens, notamment des déportations, l’oppression et la subjugation..Que nous méritions que cette année toutes les nations, en acceptant la souverainet

é divine, puissent se réjouir dans une Palestine libre et dans une Jérusalem libre! Amen. Offert par Netouré Karta International : www.nkusa.orglink

                                               


   

 


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FATHER OF SIONAZISJACOB HITLER

La prétendue ascendance juive d'Hitler: Une "explication" par la haine de soi
Une publication parue cette semaine a attiré mon attention. Il s’agit ni plus ni moins de la généalogie d’Adolf Hitler qui aurait des ascendants juifs !! Dans son article, Gilles Bonafi présente une fiche des Renseignements généraux que le magazine Sciences et Avenir a publié en mars 2009, et où on peut clairement lire le deuxième prénom d’Hitler : Jacob. Adolf Jacob Hitler serait le petit-fils de Salomon Mayer Rothschild. Cette information a été divulguée par deux sources de très haut niveau : Hansjurgen Koehler officier d’Heydrich, qui était lui-même l’adjoint direct d’Heinrich Himmler et Walter Langer le psychiatre qui a réalisé le profil psychologique d’Hitler pour l’OSS, les services secrets US pendant la Seconde Guerre mondiale.
SOURCE ;alterinfo

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10 février 2009 2 10 /02 /février /2009 14:31
La Palestine représente pour les gens honnêtes beaucoup plus qu’elle même ; elle est un révélateur permanent, depuis un siècle, de toutes les dérives du monde.
Elle nous enseigne aussi, à travers son génocide permanent, le pire et le meilleur des hommes. Le pire s’exprime à travers une idéologie que je crois pire encore que le nazisme en ce sens que, contrairement au sionisme, celui-ci a été dénoncé sans relâche et pour ce qu’il représentait exactement ; face au sionisme, il n’y a au contraire que chape de plomb et complicité de toute part et, dans ce drame, c‘est peut-être ce qui nous interpelle le plus.

Par Nelly Leboucher
LEBOUCHER Nelly, membre du collectif Cheikh Yassine

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La liberté au prix de la mort, voilà ce que la Palestine a enseigné à ma conscience.
Cette absence de volonté internationale à arrêter le monstre exterminateur nous laisse, en effet, plongés dans des abîmes d’interrogations.

Depuis un siècle (je pense en effet que le drame a commencé bien avant la création d’Israël) ce n’est que « petits et grands arrangements » entre amis qui applaudissent et trinquent de bon cœur face aux caméras du monde entier pour féliciter l’ami israélien du bon travail accompli.

C’est la négation de l’existence d’un peuple que nous observons depuis plus de soixante ans et c’est au nom même de cette négation du Palestinien en tant que personne humaine, que ce dernier est sacrifié au nom de l’idéologie sioniste du peuple élu.

En effet, Gaza au même titre que Deir Yassine, Kafr Qassam, Sabra et Chatila, Cana, et bien d’autres drames encore, ne représentent que des épisodes plus visibles d’une agonie sans fin (car portées sous le feu des projecteurs) mais en rien, le quotidien des Palestiniens depuis 60 ans ne m’apparaît moins violent que Gaza.

La colonisation, avec la barbarie qui la caractérise, jours après jours, années après années, décennies après décennies, n’est aucunement moins infamante que Gaza.
C’est juste qu’au quotidien, les caméras ne sont pas là pour montrer l’ignominie des pratiques sionistes.

C’est si facile de les massacrer - aujourd’hui encore plus qu’hier - puisqu’après des années et des années de propagande sioniste et occidentale éhontée, les Palestiniens sont tellement bien assimilés à des islamistes, extrémistes, terroristes, qu’ils peuvent être décimés sans que cela ne soulève plus que cela toutes les consciences du monde ; même celles qui se présentent comme les plus humanistes.

En face de la barbarie abjecte des dirigeants sionistes et de leurs soldats qui s’exécutent, le Talmud à la main, il y a aussi le meilleur des hommes qui s’expriment en Palestine. A titre personnel, cette terre et ses habitants m’ont donné plus que ce que je ne pourrai jamais leur rendre : ils m’ont appris ce qu’est la valeur des hommes qui combattent pour la liberté et cet enseignement n’a aucun prix.

Oui, je le dis avec beaucoup de respect, la Palestine est depuis presque un quart de siècle mon phare et je pense quelle l’a été aussi pour de nombreuses personnes éveillées. Qui mis à part elle, aurait pu nous apprendre à ce point des valeurs telles que, résistance, invincibilité des hommes libres dans leur tête, justice, constance dans la lutte, don de soi pour une cause, absence de peurs face à l’ennemi ? Oui, nul doute que ce sont de grandes leçons de choses pour qui a su en comprendre l’essence.

Gaza a été et reste terriblement douloureux ; nous sommes encore dans ce sentiment du deuil et ce n’est facile à vivre mais en même temps Gaza représente peut-être le temps de l’espoir ; non pas que des jours meilleurs arrivent en terre de Palestine (je crois au contraire que des heures très sombres sont à craindre) mais je pense que Gaza a réveillé quelque peu les consciences humaines et cela me semble nouveau.

Des mots tels que Shoah et Holocauste, jusque-là injustement labellisés, sont enfin sortis des dictionnaires et ont été utilisés partout à travers le monde pour qualifier les massacres de Gaza ; cela n’est pas rien eu égard à l’Histoire !

Des gens que nous n’avions pas l’habitude de voir à nos côtés dans les manifestations sont sortis dans la rue et ont pris sur eux de qualifier Israël du nom d’assassin ; des gens se sont aussi engagés à mettre la justice en marche pour juger des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité avec une détermination toute nouvelle ; des appels à un boycott rigoureux des produits israéliens ont été lancés partout à travers le monde pour fragiliser l’économie israélienne… cela n’est pas rien que de vouloir s’en prendre à l’intouchable Israël…

Alors en dépit de notre peine, nous espérons que ce moment grave et douloureux dans l’histoire de l’humanité n’aura pas été vain et que le génocide de tous ces innocents conduira à une profonde réflexion sur l’attachement des hommes aux valeurs humaines, dans ce monde frappé de la pire des amnésies.

Est-il besoin de rappeler que les Palestiniens sont des hommes, des femmes et des enfants au même titre que n’importe quel autre être humain ?

Je le rappelle avec une grande force dans mes interventions, car, la façon dont le monde entier a laissé faire ce génocide depuis plus de soixante ans, m’a interrogée profondément sur ce point en particulier.

Pour que les consciences puissent vivre, manger et dormir avec le génocide de Gaza en direct, eh bien cela veut dire que probablement la visibilité humaine des Palestiniens n’est plus si évidente pour beaucoup.

Je le dis haut et fort, les Palestiniens sont aussi humains que nous le sommes ; ils ont les mêmes peurs que nous, les mêmes larmes de douleur quand ils perdent ceux qu’ils aiment ; les mêmes inquiétudes que nous lorsqu’ils n’ont rien à donner à manger à leurs enfants.

Les Palestiniens ont les mêmes rêves que chaque homme et chaque femme à travers le monde a pour lui-même et pour sa famille ; ils ont aussi les mêmes droits : vivre dignement sur leur terre si injustement confisquée en toute impunité dans un Etat indépendant reconnu et respecté par l’ensemble de la communauté internationale. Des milliers de Palestiniens sont à ce jour apatrides… est-ce pensable ?

Ce qu’ils ont par contre, et que beaucoup d’hommes n’ont plus sur cette terre, c’est un amour indéfectible pour la liberté, car si l’humanité entière connaissait encore, ne serait-ce qu’un tout petit peu, ce sentiment si particulier, eh bien jamais, oh non jamais, elle ne se serait privée de combattre à leurs cotés en paroles et en actes jusqu’à la victoire finale.

La liberté au prix de la mort, voilà ce que la Palestine a enseigné à ma conscience.

Pour rappel : prochaine mobilisation : samedi 14 février, 14h30, à partir de Place Denfert-Rochereau, en direction de l'ambassade d'Egypte


http://ism-france.org/news/article.php?id=11176&type=analyse&lesujet=R%E9sistances http://ism-france.org/news/article.php?id=11176&type=analyse&lesujet=R%E9sistances

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9 février 2009 1 09 /02 /février /2009 21:09
Saleh Al-Naami donne quelques exemples de la cruauté des forces d’occupation israéliennes.
(JPG)
Des quartiers entiers de Gaza transformés en champs de ruines... - Photo : PCHR

Bien qu’il ait vu le bulldozer s’attaquer à sa maison, Youssef Al-Najjar, 75 ans, paralysé, est resté dans son lit, incapable d’agir et subissant son destin. Il passait la nuit seul, sa famille ayant quitté la maison parce qu’elle redoutait l’invasion israélienne de la zone méridionale de la Bande de Gaza où elle vit, le village de Khazaa.

Tandis que Youssef gisait impuissant, un voisin nommé Sobhi risqua sa vie en grimpant par la fenêtre pour entrer. Il souleva le vieil homme paralysé et le porta par la porte arrière, hors de vue des soldats de l’occupant, qui protégeaient le bulldozer rasant les trois étages de l’immeuble et ses six appartements. Sobhi le porta au-delà des autres immeubles encore intacts pour atteindre une oliveraie qui les dissimulerait à la vue des soldats. Puis il emmena le vieil homme chez des parents dans les environs, où celui-ci est resté depuis cette nuit, leur imposant la charge de ses besoins particuliers. Le fauteuil roulant de Youssef a été détruit par les bulldozers de l’occupant.

Al-Ahram Weekly a visité les ruines de la maison de Youssef et a vu les restes du fauteuil roulant qui l’aidait à se déplacer de manière autonome. Mais impossible de rester dans la portion sud de la maison, car l’air est rendu pestilentiel par le cadavre d’un âne en décomposition. Les soldats occupants ont rasé la maison par-dessus l’âne de la famille, le tuant sur le coup. La famille, dépendante de l’agriculture, utilisait l’âne pour les transports entre son village et les hameaux environnants.

L’histoire de Youssef est celle de la souffrance que les Palestiniens ont subie depuis l’occupation israélienne. Le fils aîné de Youssef nous a raconté que la paralysie de son père est la conséquence d’une attaque par des soldats occupants fin 1987, lors de la première intifada. Un soir, son père rentrait à la maison après avoir passé la soirée chez un ami habitant dans les environs, quand il fut surpris par un groupe de soldats de l’occupation au milieu de la route. Ils l’arrêtèrent et le rouèrent de coups à la tête, dans le cou et dans le dos, avec des bâtons, des crosses de fusil et leurs poings. Il perdit conscience et ils l’abandonnèrent étendu sur la route. Des voisins le ramenèrent à la maison. Le lendemain matin on l’emmena l’hôpital et les médecins dirent que son système nerveux avait été endommagé et qu’il devait recevoir un traitement à l’étranger pour prévenir une paralysie. Mais les sévères restrictions imposées par Israël après le début de l’intifada empêchèrent son transport et son état ne fit qu’empirer. Finalement il fut transporté en Egypte puis en Jordanie, où les médecins confirmèrent que la paralysie était irréversible.

Ahmed dit qu’en plus de son père, deux de ses frères sont largement handicapés. Samir est aveugle et se déplace très difficilement, de même que Shadi. Al-Ahram Weekly a rencontré Shadi assis sur les décombres de leur maison familiale, les pieds encore ensanglantés d’une chute au cours da tentative de fuite. Shadi raconte que malgré la catastrophe qui les accable, lui et sa famille, il a l’intention de poursuivre ses études. Même s’il doit étudier au milieu des décombres de sa maison, il est déterminé à réaliser son rêve de devenir médecin. Shadi ajoute que malgré qu’Israël a réussi à détruire sa maison et tous les biens de sa famille, il ne détruira jamais sa volonté de vivre.

Des ruines de sa maison familiale, on aperçoit la destruction de la zone agricole environnante. Les riches vergers et les champs sont réduits à des terrains vagues avec les restes des arbres mis en pièces par de gigantesques bulldozers.

Des dizaines de milliers de Palestiniens ont vu leur maison détruite et dans bien des cas ils ne peuvent même pas vivre dans les restes de leurs maisons, à cause de la présence de bombes larguées par les avions de l’occupant et qui n’ont pas explosé. Zuweid Al-Nueimat, par exemple, a passé un mois entre la famille de sa femme et de sa fratrie, jusqu’à ce qu’il puisse enfin retourner à sa maison dans le village de Jahar Al-Dik, entre Gaza City et le camp de réfugiés de Al-Bureij dans le centre de la Bande de Gaza, près de la frontière israélienne. Bien que sa maison soit partiellement endommagée, Zuweid a décidé de retourner et d’utiliser une pièce ou deux pour y vivre, afin de mettre un terme à son long séjour auprès de sa famille. Mais lorsqu’il est arrivé à sa maison, il a trouvé une grande bombe plantée dans le sol juste au sud de sa maison, une bombe d’une demi-tonne larguée par un F-15 israélien durant la guerre sur Gaza. Alors qu’il regardait la bombe, sa femme cria qu’une autre bombe était plantée le long de la limite est de la maison. Ils n’avaient d’autre choix que de retourner chez leurs parents en attendant que ces explosifs soient enlevés, de peur qu’ils n’explosent et ne détruisent la maison. Comme Zuweid l’expliquait à Al-Ahram Weekly, s’ils étaient capables de détruire un immeuble de quatre étages, on peut imaginer ce qu’ils feraient à la maison de Zuweid qui n’a qu’un étage.

Zuweid n’est pas le seul Palestinien de la campagne qui n’a pu retourner chez lui à cause des explosifs jonchant le territoire autour de la maison. Dans la zone de Um Al-Jamal, à l’est du camp de réfugiés de Al-Maghazi, les agriculteurs ne peuvent même pas collecter les arbres détruits par les bulldozers de l’occupant, pour s’en servir comme bois de chauffage, en raison des nombreux missiles et bombes non explosés dans la zone. Adnan Al-Rajadi, dont l’oliveraie a été détruite par les soldats de l’occupation, a dit à Al-Ahram Weekly qu’il n’avait pu transporter ses arbres sur un chariot tiré par son âne, de peur de passer sur ces bombes et de les faire exploser. Au moment où nous écrivons, des explosifs laissés par les forces d’occupation ont tué deux enfants à Beit Hanoun dans le nord de la Bande de Gaza. Ce nombre réduit de victimes résulte de la grande prudence des gens se déplaçant dans les zones agricoles près de la frontière. Les avions F-15 ont largué des centaines de tonnes d’explosifs dans ces zones, expliquant que c’était une nécessité afin d’empêcher les combattants résistants d’utiliser leurs rampes de missiles contre Israël.

Mohamed Al-Agha, le Ministre de l’Agriculture du Cabinet du Hamas, nous a raconté que son ministère est préoccupé par les ramifications des bombardements en zones agricoles, y compris par l’effet sur la fertilité du sol. Il dit que le travail agricole est dangereux en ce moment en raison des missiles non explosés, difficiles à localiser par manque de moyens. Il ajoute que l’armée de l’occupation a détruit des dizaines de milliers d’arbres et la plupart des cultures, sans compter les centaines de puits et d’infrastructures agricoles. Les dégâts ont été causés par les tanks de l’occupant passant au milieu des terres cultivées. Al-Agha dit que les premières estimations chiffrent les pertes du secteur économique dues à la guerre de Gaza à plus de 100 millions de dollars.

Mais en plus de tous les problèmes causés par les bombardements et les destructions, les problèmes consécutifs au siège continuent à causer une grande détresse aux Palestiniens de Gaza. Sans parler du problème du manque de trésorerie qui affecte actuellement les fonctionnaires recevant leur salaire via les banques. Israël a bloqué le transfert de fonds vers les banques de Gaza, qui ne traitent donc qu’une partie des salaires des fonctionnaires, malgré leur besoin pressant de revenus. En conséquence, les gens s’empruntent de l’argent les uns aux autres et leur niveau de vie baisse, les femmes vendent leurs bijoux afin de nourrir leurs familles.

Du même auteur :

-  Le calme après la tempête ? - 27 janvier 2009
-  Gaza : pas de drapeau blanc ! - 19 janvier 2009
-  Gaza : la fin de la « tahdia » - 21 novembre 2008
-  Quand on veut, on peut - 13 novembre 2008
-  Gaza : de si utiles mercenaires... - 28 septembre 2008

29 janvier 2009 - Al Ahram weekly - Vous pouvez consulter cet article ici :
http://weekly.ahram.org.eg/2009/932...
Traduction de l’anglais : Marie Meert

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6083

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9 février 2009 1 09 /02 /février /2009 09:58
Libération de 1000 prisonniers palestiniens, dont Marwan Barghouti : info ou intox ?

Publié le 8-02-2009


Le quotidien Al-Hayat basé à londres fait état d’informations selon lesquelles Israël serait prêt à libérer un millier de prisonniers palestiniens, parmi lesquels Marwan Barghouti, en échange du prisonnier israélien Gilad Shalit, et ceci avant les élections de mardi.

Selon des "sources palestiniennes" non identifiées, la liste des personnes susceptibles d’être libérées comprendrait plus de 25 prisonniers condamnés à des emprisonnements de longue durée, ainsi que l’ensemble des femmes, des enfants, des députés et des ministres palestiniens détenus.

De même source, on précise que le Hamas aurait insisté sur la libération de huit prisonniers, dont le Secrétaire général du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP) Ahmad Sa’adat, et l’homme fort du Fatah, Marwan Barghouthi.

Mais Israël aurait, ajoute-t-on dans ce quotidien, accepté la libération de Marwan Barghouthi, mais pas celle de Sa’adat.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx ?id=73175&language=fr

CAPJPO-EuroPalestine

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9 février 2009 1 09 /02 /février /2009 09:44
Les témoignages de ma famille, d'amis, des témoins et d'autres sont tout à fait décourageants...
Beaucoup maintenant en Palestine parlent de Ramallah comme étant la version de la "Zone Verte" irakienne en Palestine et comparent la situation vécue par les étudiants qui ont tenté d'exprimer leur colère et leur frustration face à ce que les sionistes font/ont fait à la population de Gaza à celle vécue dans d'autres pays et régimes arabes despotiques, en particulier à celle de l'Egypte !

Par Mike Odetalla > Hanini@comcast.net



Photo (MaanImages/Fadi Arouri) : Répression des services de sécurité palestiniens à Ramallah lors d'une manifestation le 15 décembre 2008
Photo (MaanImages/Fadi Arouri) : Répression des services de sécurité palestiniens à Ramallah lors d'une manifestation le 15 décembre 2008
Les étudiants de l'Université de Bir Zeit ont été roués de coups par des forces de sécurité de l’Autorité Palestinienne masquées lorsqu'ils ont tenté de manifester contre les crimes de guerre dans la bande de Gaza.

De nombreux étudiants ont été blessés, certains victimes de fractures, alors que l’Autorité Palestinienne tentait d'étouffer toute forme d'expression de sympathie parmi la population palestinienne de Ramallah et dans d'autres parties de la Cisjordanie (beaucoup d'entre vous peuvent donc maintenant comprendre pourquoi les Israéliens ont autorisé l'Autorité palestinienne à envoyer des centaines de ses membres de services de sécurité formés par les Egyptiens et les Jordaniens à Hébron/Jénine/Naplouse, en préparation de l'invasion israélienne de la bande de Gaza) !

Alors qu’Israël affamait et imposait un blocus à la population de Gaza et effectuait son invasion barbare dans la bande de Gaza, les services de sécurité de l'Autorité Palestinienne écrivaient les sermons de la prière du vendredi et prévenaient les imams de ne pas s'écarter des sermons écrits pour eux ET comme précaution supplémentaire, les services de sécurité de l’Autorité Palestinienne, masqués et vêtus de leurs équipements anti-émeutes (fournis par les États-Unis et formés par les États-Unis en Égypte et en Jordanie) attendaient les fidèles qui sortaient de la prière du vendredi, pour veiller à ce qu'ils n'osent pas manifester ou exprimer leur colère face à ce qui arrivait à leurs frères et sœurs dans la bande de Gaza (merci à Israël et à l'Amérique pour leur enseignement de la démocratie et de la liberté de parole et d'expression à l’Autorité Palestinienne. Je suppose que ces libertés sont réservées seulement aux Américains et aux Israéliens et qu’elles ne s'appliquent pas aux Palestiniens) !

Les abrutis de l’Autorité Palestinienne qui font le sale boulot pour leurs maîtres israéliens sont des jeunes au chômage qui, après six mois de formation en Jordanie ou en Égypte, sont envoyés dans des zones qui leur sont "étrangères" (les jeunes hommes de Ramallah sont envoyés à Naplouse ou Hébron, tandis que ceux d’Hébron ou Naplouse sont envoyés à Ramallah et ainsi de suite afin d'éliminer ou de réduire les chances que les personnes qu'ils sont chargés de maltraiter et d'opprimer ne les reconnaissent pas. Je suppose qu'ils ne veulent pas que "des frères" frappent leurs frères ou leurs pères et ainsi de suite) ...

Les quelques marques de sympathie autorisées par l'Autorité Palestinienne étaient des veillées aux "chandelles" dans le centre de Ramallah, où les jeunes devaient suivre un script (je peux le comprendre en Europe ou aux États-Unis, MAIS PAS en Palestine) et il semble que les jeunes de Ramallah aient été infiltrés par ces soi-disant "pacifistes étrangers" qui les ont pour l’essentiel "neutralisés", en les transformant en rien de plus que des "pacifistes" fumeurs de narguilés/buveurs de café stupéfaits.

Il semble que la fameuse rue palestinienne, qui a résisté à l’une des forces les plus barbares et inhumaines de la terre, ait été pacifiée dans la «zone verte» où fleurissent les cafés, les restaurants et les magasins à la mode pour distraire les jeunes pendant que la population de Gaza était massacrée et affamée, permettant ainsi de "couper le lien" avec les habitants de Gaza comme s’ils vivaient sur une terre "lointaine" et "très éloignée" !

La «Zone Verte» maintient ses prisonniers "heureux" et distraits, et fait des "exemples" de ceux qui ne sont pas si "contents que ça de leur cage» d'une façon ou d'une autre ...

Un triste jour s’est abattu sur nous lorsque nous avons constaté qu’en effet il y avait beaucoup plus de manifestations de solidarité dans les rues européennes et américaines que dans la «Zone Verte» de la Palestine.

C'est précisément ce que les sionistes voulaient du défunt Yasser Arafat lorsque le défunt Premier ministre israélien Rabin a dit qu'il ne voulait pas "de démocratie en Palestine", il a dit : "Nous avons besoin d'un dictateur fort et impitoyable pour diriger les Palestiniens" ...

Traduction : MG pour ISM
 
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7 février 2009 6 07 /02 /février /2009 22:39
Stephen Shalom
Le 27 Décembre 2008, Israël a lancé son attaque brutale, l’opération « Cast Lead », sur la bande de Gaza. L’objectif ici est de rassembler dans un même endroit les questions le plus fréquemment posées et d’y apporter des réponses et des sources.
Première partie - Introduction
(JPG)
De façon méthodique et avec un large soutien occidental, l’état raciste et colonialiste israélien a détruit tout moyen de subsistance pour la population assiégée de Gaza, rendant celle-ci totalement dépendante d’une aide fournie par les Nations Unies via les postes-frontière israéliens. Une stratégie d’une grande efficacité et d’une grande cruauté - Photo : AFP

1. Israël n’a-t-il pas le droit de se défendre et de défendre sa population contre les attaques à la roquette ?

Les roquettes provenant de la bande de Gaza visant des civils israéliens violent le droit international.

Mais toute évaluation pour déterminer si les actions militaires israéliennes constituent une légitime self-défense doit tenir compte du contexte et de la question de la proportionnalité.

Le contexte général est que l’occupation israélienne des territoires palestiniens est illégale et injuste et Israël ne peut prétendre à l’auto-défense du moment que les Palestiniens luttent par des moyens légitimes pour mettre fin à l’occupation. (De la même manière que les troupes japonaises ne pouvaient pas prétendre à l’auto-défense quand ils ont été attaqués par la guérilla dans la Chine occupée ou les Philippines occupés pendant la Seconde Guerre mondiale.)

La bonne réponse israélienne à de telles actions palestiniennes n’est pas « l’auto-défense », mais un retrait complet des territoires occupés.

Gaza

2. Alors que les conquêtes d’une guerre d’agression sont clairement illégales, Israël n’a-t-il pas obtenu la Cisjordanie et Gaza suite à une guerre défensive contre une attaque menée par les États arabes voisins ?

La Cisjordanie (y compris Jérusalem-Est) et la bande de Gaza, ainsi que le Sinaï et le Golan ont été conquis par Israël durant la guerre de Juin 1967, une guerre dans laquelle Israël a attaqué en premier. Les partisans d’Israël estiment que même si Israël a tiré les premiers coups, cette guerre était préventive et justifiée, étant donné que les armées arabes se mobilisaient sur les frontières avec Israël, avec une rhétorique meurtrière. la rhétorique était à figer le sang (préoccupante), et de nombreuses personnes dans le monde entier s’inquiétaient pour la sécurité d’Israël Mais ceux qui ont compris la situation militaire - à Tel-Aviv et au Pentagone - savaient bien que même si les Arabes ont frappé en premier, Israël devrait prévaloir dans n’importe quelle guerre.

Le leader égyptien était à la recherche d’une échappatoire et a décidé d’envoyer son vice-président à Washington pour des négociations. Avant que cela arrive, Israël a attaqué, en partie parce qu’il rejetait les négociations et toute perspective d’un compromis pour sauver la face à l’Egypte. Menachem Begin, qui était un fervent partisan de cette guerre israélienne (entre autres) a été très clair sur la nécessité de lancer une attaque : En Juin 1967, il a dit, Israël « avait le choix ». Les concentrations de l’armée égyptienne ne prouvaient pas que Nasser était sur le point d’attaquer ». « Nous devons être honnêtes avec nous-mêmes. Nous avons décidé d’attaquer » [1].

Toutefois, même si la guerre de 1967 était entièrement défensive de la part d’Israël, cela ne justifie pas le fait de continuer de dominer les Palestiniens. Un peuple ne perd pas son droit à l’autodétermination, parce que le gouvernement d’un État voisin fait la guerre. Bien sûr, punissez la Jordanie et ne lui retournez pas la Cisjordanie (à laquelle elle n’avait pas le droit en premier lieu, après avoir participé avec Israël au découpage d’un État palestinien mort-né envisagé dans le plan de partition de 1947). Et ne retournez pas la bande de Gaza au contrôle administratif égyptien. Mais il n’y a aucune raison de punir la population palestinienne en la forçant à se soumettre à une occupation militaire étrangère.

Israël a immédiatement inclus le Jérusalem-Est occupé, annonçant que Jérusalem était sa capitale éternelle et unie. Il a alors commencé d’établir des colonies dans les territoires occupés en violation des Conventions de Genève, qui interdisent à une puissance conquérante d’installer sa population sur un territoire occupé. Le conseiller juridique du gouvernement israélien à l’époque, le distingué juriste Theodor Meron, a prévenu que toute colonie serait illégale, [2], mais il a été ignoré.

Et la Cour internationale de justice a statué - par une partie de l’opinion qui avait l’appui unanime de tous ses juges, y compris celle des États-Unis - que toutes les colonies dans les territoires occupés sont illégales [3].

3. Israël ne s’est-il pas retiré de Gaza, mettant ainsi fin à son occupation ?

Le retrait israélien n’a pas mis fin à l’occupation. Comme l’a noté en 2006 John Dugard, qui à l’époque était rapporteur spécial des Nations Unis sur les territoires palestiniens occupés.

Les déclarations du gouvernement israélien soulignant que le retrait a mis fin à l’occupation de la bande de Gaza sont totalement inexactes. Même avant le début de l’opération « Pluies d’été », suite à la capture du caporal Shalit, Gaza était restée sous le contrôle effectif d’Israël. Ce contrôle s’est manifesté de plusieurs façons. Israël conservait le contrôle de l’espace aérien, maritime et des frontières extérieures de Gaza. Bien qu’une disposition spéciale a été faite pour ouvrir de point de passage de Rafah vers l’Égypte, sous le contrôle de l’Union européenne, tous les autres points de passage sont restés fermés. Les actions des FDI [Forces de défense israéliennes] à l’égard de la bande de Gaza ont clairement démontré que la technologie moderne permet à une puissance occupante de contrôler efficacement un territoire, même sans présence militaire [4].

Le 20 Novembre 2008, Human Rights Watch a écrit au Premier ministre israélien Ehud Olmert, en indiquant, entre autres :

« Même si Israël a retiré ses forces militaires permanentes et démantelé ses colonies en 2005, il reste une puissance occupante à Gaza, en vertu du droit international, car il continue d’exercer au quotidien le contrôle des principaux aspects de vie dans la bande de Gaza » [5].

Si Israël s’est vraiment retiré de la bande de Gaza, alors il ne peut pas interdire les échanges commerciaux par mer ou par air entre la bande de Gaza et les autres pays, ni interdire les gens de voyager par bateau ou par avion de ou vers la bande de Gaza, ni survoler l’espace aérien de Gaza, patrouiller dans les eaux côtières, ou déclarer qu’il n’y a pas de « zones où aller » (no go zones) dans la bande de Gaza. Par ailleurs, Israël contrôle le Registre de population de Gaza et perçoit les droits d’importation sur les marchandises qu’il y laisse entrer [6].

4. Indépendamment du fait que l’occupation continue légalement, Israël n’a t il pas renoncé à ses colonies et ses bases militaires dans la bande de Gaza ?

Le "désengagement" d’Israël de Gaza était une initiative unilatérale, et pas du tout coordonné avec aucun des leaders palestiniens. Les colons israéliens ont été déménagés de la bande de Gaza, mais de nouveaux colons et plus que ceux qui sont partis de Gaza se sont installés en Cisjordanie en 2005, et les terres palestiniennes envahies en Cisjordanie sont beaucoup plus que celles données dans la bande de Gaza [7]. Il semble clair pour beaucoup que le désengagement était en fait une manœuvre pour sécuriser l’emprise d’Israel sur la Cisjordanie et pour nier toute existence indépendante du peuple palestinien, plutôt qu’une étape vers un éventuel État palestinien.

Comme a déclaré Dov Weisglass, l’Etat major d’Ariel Sharon, à un journal israélien : L’importance du plan de désengagement :
« Est le gel du processus politique. Et quand vous gelez ce processus, vous empêchez la création d’un Etat palestinien et vous évitez une discussion sur les réfugiés, les frontières et Jérusalem. En effet, l’ensemble de ce paquet que l’on appelle l’Etat palestinien, avec tout ce que cela implique, a été retiré de notre ordre du jour indéfiniment. "[8]

5. Pourquoi Israël a l’obligation d’ouvrir ses frontières avec Gaza et d’y transmettre l’électricité ou le carburant ? N’a-t-il pas le droit de souveraineté et de fermer ses frontières comme il le souhaite ?

Quand un pays contrôle un territoire 40 ans, et interdit tous travaux de construction ou de développement qui pourraient permettre à ce territoire de fonctionner indépendamment, il a des obligations Lorsqu’en plus, ce pays interdit à ce territoire les échanges par voie aérienne ou maritime, il ne peut pas revendiquer le droit d’y couper les accès terrestres.

6. Gaza a une frontière terrestre avec l’Égypte. Pourquoi on reproche à Israël de couper les frontières avec la bande de Gaza ?

Quand Israël s’est retiré de la bande de Gaza, il n’a pas remis le point de passage de Rafah - la connexion avec l’Égypte - entre les mains des Palestiniens. En revanche, il a fait l’objet d’un accord de circulation et d’accès (« agreement on Movement and Access - AMA ») signé en Novembre 2005 par l’Autorité palestinienne et Israël, avec le soutien des États-Unis, qui prévoit sa prise en charge par du personnel de l’Union européenne (UE). Selon l’accord, Israël aurait un droit de veto sur tout ce qui peut entrer et sortir par la frontière (bien que les Israéliens ne seraient pas présents sur le point de passage, mais ils auraient un feedback et une notification en temps réel par vidéo sur toute personne qui cherche à traverser).

Comme l’organisation israélienne des droits de l’homme GISHA a noté, « À l’exception des effets personnels transportés par les voyageurs, les importations par le biais de Rafah, le seul passage vers la bande de Gaza non contrôlé directement par Israël, ne sont pas autoriséés." [9]

De toute façon, l’Egypte pourrait, bien sûr, ignorer l’AMA et ouvrir les frontières Et elle doit le faire. Et les gouvernements de l’Union européenne et des États-Unis peuvent et doivent mettre fin à leur étranglement financier de la bande de Gaza et envoyer des fournitures à Gaza par la mer, ignorant tout blocus israélien, du fait qu’Israël ne va probablement pas couler leurs navires. Le comportement de l’ensemble de ces gouvernements est répréhensible.

Notes :

[1] "Excerpts from Begin Speech at National Defense College," New York Times, Aug. 21, 1982.

[2] Donald Macintyre, "Secret memo shows Israel knew Six Day War was illegal," The Independent, May 26, 2007.

[3] International Court of Justice, Legal Consequences of the Construction of a Wall in the Occupied Palestinian Territory, Advisory Opinion, July 9, 2004 ; Declaration of Judge Buergenthal (agreeing that the Israeli settlements violate Article 49, paragraph 6, of the Fourth Geneva Convention and thus violate international humanitarian law).

[4] John Dugard, Special Rapporteur on the situation of human rights in the Palestinian territories occupied since 1967, report transmitted by the Secretary General, "Situation of human rights in the Palestinian territories occupied since 1967," UN General Assembly doc. A/61/470, Sept. 27, 2006.

[5] Human Rights Watch, "Letter to Olmert : Stop the Blockade of Gaza," Nov. 20, 2008.

[6] Sari Bashi and Kenneth Mann, Disengaged Occupiers : The Legal Status of Gaza, Tel Aviv : Gisha : Legal Center for Freedom of Movement, Jan. 2007.

[7] Chris McGreal, "Israel redraws the roadmap, building quietly and quickly ; Settler population grows as Sharon grabs more West Bank land than he returned in Gaza," Guardian, Oct. 18, 2005.

[8] Avi Shavit, "The big freeze," Haaretz, Oct. 8, 2004.

[9] Bashi and Mann, Disengaged Occupiers, p. 41.

(JPG)

* Steve Shalom enseigne les sciences politiques à à l’Université William Paterson dans le New Jersey.
Il a notamment écrit : Which Side Are You On ? : An Introduction to Politics, publié aux éditions Longman

16 janvier 2009 - ZNET - Vous pouvez consulter cet article ici :
http://www.zcommunications.org/znet...
Traduction de l’anglais : Cha’am

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6074

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6 février 2009 5 06 /02 /février /2009 12:51
LEMONDE.FR | 03.02.09
Jean François-Poncet, vice-président UMP de la commission des affaires étrangères du Sénat, a rencontré à la fin du mois de janvier à Damas un haut responsable du Hamas, dans le cadre d'une mission sénatoriale sur la situation au Proche-Orient. Dans la foulée de cet entretien, Israël a annoncé, mardi 3 février, avoir annulé tous les rendez-vous prévus par la délégation sénatoriale, à laquelle participait également la sénatrice PS
Monique Cerisier-Ben Guiga. M. François-Poncet, qui fut ministre des affaires étrangères de Raymond Barre (1978-1981), estime que le Hamas est désormais ouvert au dialogue avec Israël et doit être considéré comme un interlocuteur à part entière.
Quelles conclusions tirez-vous de vos échanges avec le Hamas ?



Jean François-Poncet : nous avons rencontré Khaled Mechaal, le responsable de l'aile politique du Hamas, qui a son siège à Damas. L'objectif était de savoir où en est le Hamas, qui est manifestement devenu un acteur incontournable de la scène moyen-orientale et un partenaire dont on ne pourra pas se passer dans le cadre d'un règlement du conflit entre Israël et les Palestiniens. Le Hamas n'est plus le mouvement révolutionnaire et religieux que l'on veut bien décrire. Ce mouvement a aujourd'hui une audience réelle parmi les Palestiniens, probablement plus que n'en a Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne. Le sentiment que j'ai eu est qu'il se situe désormais dans le cadre d'une négociation avec Israël. Le Hamas est encore sur la liste des organisations terroristes, mais nous avons le sentiment que cette phase de son développement est dépassée.


Vous ne considérez donc pas les tirs de roquettes comme des actes terroristes ?


Les tirs s'inscrivent dans le cadre des échanges entre Israël et le mouvement palestinien à Gaza. Vous ne demandez pas si l'attaque israélienne à Gaza est terroriste. Il ne faut pas oublier que la trêve que le Hamas avait conclue avec Israël et qui a été dénoncée il y a trois mois comportait la possibilité pour l'enclave de Gaza d'avoir des relations normales avec l'extérieur, or les Israéliens ont imposé un blocus extrêmement strict. Ce qui a incité le Hamas à ne pas renouveler la trêve et à commencer à envoyer des missiles. Il a eu tort, sûrement, mais cela fait partie du bras de fer qui se déroule au Proche-Orient.


Mais vous êtes bien placé pour savoir qu'Israël ne considère pas le Hamas comme un interlocuteur...


Il est sûr qu'Israël a très mal réagi à notre entretien avec M. Mechaal. Ils ont annulé tous nos rendez-vous car ils refusent pour le moment qu'on ait des contacts avec le Hamas. En agissant ainsi, Israël signifie clairement à tout le monde que ceux qui prennent contact avec le Hamas seront mis au frigidaire. Mais nous sommes dans une évolution...

Aujourd'hui, ni la France ni l'Europe ne considèrent le Hamas comme un partenaire. Mais le moment viendra où tout le monde, à commencer par les Américains, sera obligé de reconnaître les faits. On parle de rassembler les Palestiniens, ce qui signifie réunir Abou Mazen [Mahmoud Abbas] et le Hamas dans un gouvernement d'union nationale, qui est incontournable si on veut qu'un accord de paix tienne. Nous avons pris l'engagement de négocier avec ce gouvernement d'union nationale, or dans ce gouvernement, il y aura le Hamas. Ils sont des acteurs de fait.


On évoque souvent la charte du Hamas, qui prévoit la destruction d'Israël. Est-elle toujours d'actualité ?


Non, nous en avons parlé. M. Mechaal l'a balayée d'un revers de la main. C'est une charte, comme celle que l'OLP a longtemps eue avant d'y renoncer. Il n'a pas parlé d'y renoncer, mais il ne s'y est pas non plus référé. C'est un stade qui me paraît aujourd'hui dépassé.


Cette charte n'est-elle pas incompatible avec le statut d'interlocuteur que vous reconnaissez au Hamas ?


A partir du moment où ce mouvement se situe dans la perspective d'une négociation, c'est forcément avec Israël. Certes, il ne se propose pas de reconnaître Israël. Mais le fait d'entrer dans une négociation serait difficile à comprendre s'il n'implique pas de reconnaître le partenaire avec lequel on parle.

http://www.palestinefr.net/modules.php?name=News&file=article&sid=429
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6 février 2009 5 06 /02 /février /2009 10:10


Les négociations entre le Hamas et le régime sioniste n'ont rien donné
Les négociations indirectes entre les représentants du mouvement de la résistance islamique de la Palestine (Hamas) et ceux du régime israélien, avec l'Egypte pour médiateur, sur un cessez-le-feu, n'ont rien donné. A Gaza, le porte-parole du Hamas Faouzi Barhoum a confirmé la dépêche rendant Israël responsable de cet échec en raison de son maximalisme et ses tergiversations. Fawzi Barhoum a affirmé que le régime sioniste cherchait à lier la levée du blocus de la bande de Gaza, exigé par son mouvement, au sort du soldat israélien Gilad Shalit arrêté par les combattants palestiniens.

"Ils veulent lever le blocus en le liant à la libération de Gilad Shalit", a affirmé M. Barhoum. "Mais la question de la levée du blocus ne doit pas être liée au sort de Shalit", a-t-il ajouté avant de préciser que le prochain tour de ces négociations devraient reprendre dimanche au Caire. Un autre responsable du Hamas, Ghazi Hamad a accusé le régime sioniste de vouloir gagner du temps en vue d'éviter une interaction constructive pour régler le conflit de Gaza et la signature d'un accord de cessez-le-feu durable.

"En dépit de la souplesse dont le Hamas a fait preuve, le régime sioniste n'a pas donné de réponse claire aux questions posées dans le texte du cessez-le-feu, en particulier la réouverture des points de passage" a-t-il dit indiquant que les sionistes gagnaient du temps en faveur de leur jeu électoral. "Ils voudraient remettre tous les sujets pour après leurs législatives de la semaine prochaine et resserrer encore l'étau autour des habitants de Gaza" a-t-il poursuivi. Le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal avait auparavant averti que les Palestiniens avaient parfaitement le droit d'être pessimistes et méfiants envers les accords de cessez-le-feu, en référence à aux nombreuses violations des accords précédents par le régime israélien.

"Tant que les menaces et l'occupation persisteront, un cessez-le-feu durable avec Israël n'aura pas de sens, c'est pourquoi les groupes palestiniens à Gaza soutiennent un cessez-le-feu limité" a-t-il poursuivi. Par ailleurs, les médias israéliens ont annoncé qu'une délégation politico-militaire du ministère de la guerre du régime sioniste s'était rendue au Caire pour reprendre leurs discussions avec le chef des renseignements égyptiens, Omar Souleimane.

Le général Amos Gilad, est arrivé jeudi au Caire dans le cadre de la médiation de l'Egypte pour conclure une trêve dans la bande de Gaza. Parallèlement aux efforts menés pour instaurer une trêve à Gaza, le PM démissionnaire, le ministre de la Guerre et celle des AE du régime sioniste ont déclaré tour à tour qu'Israël prendrait toutes les décisions nécessaires pour assurer la sécurité de ses citoyens allant jusqu'à lancer une nouvelle offensive contre la bande de Gaza, sans faire allusion aux attaques de l'armée sioniste qui se poursuivent sur le terrain.

Les quotidiens israéliens, Maariv et Haaretz ont mis en garde contre l'incurie des responsables israéliens et les effets négatifs de l'offensive contre Gaza sur l'économie israélienne. Ces deux journaux ont appelé le cabinet du régime sioniste à respecter le cessez-le-feu.

Vendredi 06 Février 2009

http://french.irib.ir http://french.irib.ir
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6 février 2009 5 06 /02 /février /2009 00:39
Lorsqu’on m’a interrogé sur l’identité palestinienne, une idée m’est venue à l’esprit. Je me suis demandé comment cette idée pourrait se traduire en anglais, et on m’a dit que ce serait la « constance ».
(JPG)
Rafa, 18 janvier 2009 - Photo : Hatem Omar/MaanImages

C’est une définition assez proche de ce que j’avais en tête, mais quelque peu incomplète - il est difficile de saisir tout un peuple en un seul mot. La constance, s’agissant précisément de notre identité palestinienne, c’est de ne jamais - jamais - renoncer.

Cela renvoie à notre façon de survivre encore et toujours aux mauvais moments, sans un seul ami à proximité. Cela renvoie à notre identité écrasée et maltraitée par tous les moyens humains connus, mais seulement pour que nous revenions la tête haute.

C’est impressionnant, mais si la constance était comprise de cette façon seulement, elle pourrait facilement être échangée avec un autre mot, moins attractif : l’entêtement. Ne pas renoncer, en soi, n’est pas une qualité admirable. Après tout, le groupe plutôt louche et raciste des colons de Tel Rumeidand d’Hebron, pourrait également être décrit comme constant. Après tout, eux aussi affichent une "indéfectible fidélité" ou des "convictions solides", et ils paraissent "ne jamais renoncer".

La raison pour laquelle notre constance est admirée et mythologisée dans le monde entier, c’est non seulement de notre persévérance, mais la justice de notre cause et les méthodes par lesquelles nous avons choisi de la défendre. Notre cause, c’est la liberté, la démocratie et la pluralité, et nos méthodes sont très largement non-violente à l’encontre de notre "tout-puissant" adversaire et sa brutale occupation de notre terre.

La perception de notre identité

Il est important de nous rappeler cette définition plus large de notre identité et notre détermination. Il est encore plus important pour nous de clamer haut notre identité, à travers le monde entier.

La raison en est simple : Israël a travaillé énergiquement et a consacré une quantité considérable de ressources pour pervertir notre identité et le caractère de notre lutte. Sa puissance assure un contrôle quasi total des médias et du message que le monde reçoit sur ce conflit et sur nous en tant que Palestiniens.

Les Israéliens ont eu recours à cette force pour transformer et manipuler la réalité à leurs propres fins. Ils ont tellement perverti la vérité, que - en dépit de notre existence massacrée dans les rues de Gaza -, nous ne sommes pas seulement à blâmer, mais encore "indigne de l’intervention".

Malgré le fait que des milliers de nos frères civils, des fils, des pères, des sœurs, des mères et des filles sont systématiquement soumis à la torture dans les prisons israéliennes, on attend de nous que nous que nous libérions immédiatement un unique soldat israélien - sinon, nous aurons à affronter une nouvelle vague de brutalité high-tech.

Bien que nous ayons toutes les lois internationales et les droits de l’homme de notre côté, nous sommes "têtus", dans notre refus de céder à l’occupation du reste de notre historique de la naissance.

A travers les mensonges d’Israël et le prisme des médias qu’il contrôle, nous les Palestiniens ne sommes perçus comme "constants" que dans notre sauvagerie, notre irrationalité, et notre propension à la violence.

Perception versus Réalité

Quatre-vingt-dix-neuf pour cent de la résistance palestinienne à partir des années 1920 a été non-violente. Le nombre de Palestiniens, désarmés et pacifiques, martyrs de ce conflit dépasse de loin celui de ceux d’entre nous qui ont combattu l’ennemi avec ses propres méthodes violentes.

De boycotts des entreprises en grèves de la faim, de manifestations en diplomatie, nous les Palestiniens sommes engagés quotidiennement dans la lutte non-violente contre l’occupation israélienne de notre terre et le viol de notre dignité et de notre sécurité.

Evidemment, les médias internationaux ne se concentrent pas sur cet aspect, à la place les journalistes préfèrent souligner les quelques rares cas de violence des Palestiniens à un point tel que, aux yeux de la communauté internationale, ils semblent être comparables aux crimes de masse notre occupant. Il n’y a pas de meilleur exemple de cette attitude que la couverture internationale du massacre en cours de nos frères et sœurs dans la bande de Gaza.

Le monde est au courant, et, en tire la conclusion qu’il existe une « guerre » se déroulant entre deux égaux, plutôt qu’ un massacre asymétrique mené par le cinquième plus important complexe militaro-industriel du monde sur l’un des derniers apatrides peuples de la Terre.

Leurs bombes ont tué des centaines d’enfants, de femmes, d’hommes et de civils tout en détruisant systématiquement l’économie et les infrastructures de l’étroite bande côtière. Ils ont utilisé illégalement des armes incendiaires contre des zones densément peuplées de civils et des munitions qui brûlent les chairs de l’intérieur jusqu’aux os. Ils ont tué aussi bien des médecins, des journalistes que des secouristes dans leur "guerre contre le Hamas et le terrorisme » - et ils se moquent éperdument de faire des excuses.

Nos morts se comptent par milliers alors que l’agresseur déplore un peu plus d’une dizaine de tués - pour la plupart des soldats - dont beaucoup sont morts par suite de "tirs amis" israéliens. Pourtant, les gens tout autour de la planète en sont encore à croire qu’ils assistent à une "guerre" plutôt qu’à un génocide.

Pourquoi Israël déforme la vérité

Autant d’efforts sont déployés pour fausser le caractère des Palestiniens, pour une seule raison : si le monde était en état de vraiment savoir ce qui se passe ici, son émotion collective se transformerait, de l’indifférence envers la lutte que nous menons, à de la colère à l’encontre notre oppresseur.

Israël sait que si les peuples du monde étaient en situation de voir la Palestine, ils seraient contraints de tirer des conclusions et faire des comparaisons. Si les Américains pouvaient observer le quotidien de brutalités commises contre des manifestants pacifiques, ils compareraient immédiatement notre sort avec celui du Mouvement pour les droits civiques des afro-américains des années 1950 et 1960 dirigé par le Dr Martin Luther King, Jr.

Si les Africains pouvaient voir les conditions d’occupation de la Cisjordanie, ils seraient incapables de distinguer cette situation du mouvement anti-apartheid des années 1970 et 1980 - le triomphe de Mandela.

Mais le monde n’est pas autorisé à voir ces vérités. Il s’agit plutôt d’alimenter une dose quotidienne de rhétorique sortie de son contexte ou de fournir des images de riposte désordonnée de la part d’un Palestinien qui n’a "plus rien à perdre".

En dépit du fait que notre non-violence passe complètement inaperçue dans un monde déformé selon notre oppresseur - nous continuons sans relâche.

Nous continuons, non pas parce que la non-violence, la résilience et la recherche continuelle de la justice est une "stratégie" qui, nous l’espérons, un jour renversera la tendance de l’opinion publique en notre faveur. Nous continuons parce que c’est ainsi que nous sommes.

C’est notre intégrité qui guide notre combat - et non pas l’humiliation et la provocation continuelle de notre oppresseur.

Cette intégrité, la justice de notre cause, et les moyens par lesquels nous luttons, sont la plus grave menace pour Israël et l’Agenda sioniste pour notre pays - bien plus grave que les autres méthodes. Israël comprend cela et travaille avec force pour déformer cette réalité dans l’esprit des Israéliens et de la communauté internationale. Cette crainte est évidente dans les moyens avec lesquels Israël occulte la non-violence populaire dans toute la Cisjordanie. A Nihlin, au cours des six derniers mois, quatre jeunes non-violents ont été transformés en martyrs par les FDI. De nombreux autres ont subi des blessures graves causées par des gaz d’asphyxiants, des passages à tabac, et des balles - du type "non-létales", en acier revêtu de caoutchouc.

Récemment, à Bil’in, les protestataires ont enfilé le costume rayé des juifs incarcérés dans le Ghetto de Varsovie afin de rappeler à Israël la façon dont leurs actions sont de pures répétitions des crimes commis contre leur propre peuple. Ce rappel a rendu les soldats israéliens si furieux qu’ils ont quitté leurs positions et chassé les manifestants directement jusqu’au centre du village. Un certain nombre d’entre eux ont été battus - sans doute pour rappeler aux Israéliens leur passé et en blessant leur sensibilité contemporaine.

Régulièrement, les militants de la paix sont humiliés, les yeux bandés, on leur tire une balle dans la rotule, ils sont arrosés avec des eaux usées et des produits chimiques, on les rend sourds, ils sont emprisonnés, torturés, et ils sont "micro-traités" par les plus modernes et encore plus sadiques méthodes de contrôle de foule. Ces militants de la paix conduisent des protestations, encore et encore, généralement le vendredi, mais souvent tout au long de la semaine. Ils mobilisent l’armée plus fréquemment que tout ou partie des milices en Palestine, et ils avancent non armés - ou tout au plus avec des pierres - pour combattre Goliath, encore et encore.

La raison pour laquelle Israël traite si durement ces jeunes gens et ces femmes est claire. Chaque jour où la non-violence est utilisée pour obtenir justice, l’image des Palestiniens qu’Israël s’est acharné à fabriquer est sapée par la vérité. Par crainte et par vengeance, ils ont recours à la seule arme à la disposition de ceux qui ne possèdent ni intégrité ni une juste cause à faire valoir : la violence.

Israël agit ainsi avec l’espoir que nous allons riposter "pareillement". Avec l’espoir que nous nous battrons à leurs conditions au lieu des nôtres. Israël agit ainsi avec l’espoir qu’il peut modifier ce qui constitue l’identité d’un Palestinien : la constance dans notre quête de justice. Leurs efforts ont échoué et continueront d’échouer. Notre caractère et notre détermination sont inébranlables- et nous obtiendrons la justice à laquelle nous avons droit dans cette vie ou la prochaine ...

Regard vers l’avenir

Le tout récent crime d’Israël contre notre peuple dans la bande de Gaza est seulement une autre tentative dans sa quête de destruction de notre identité et de dénaturation de nos méthodes.

Les occupants hurlent du haut de leurs tours de guet et de leurs F-16, « Nous comprenons que la violence ! Battez-vous ! Battez-vous ! Battez-vous ! "Ils nous supplient de mordre à leurs appâts et de les déshumaniser comme ils l’ont fait systématiquement pour nous.

Ils sont comme les toxicomanes qui ne peuvent pas supporter de consommer seul leur poison. Leur drogue, c’est la violence et la destruction, et les effets secondaires de leur dépendance sont l’occupation et la haine. Ils haïssent et ils tuent, et ils veulent que nous haïssions et que nous tuions afin qu’ils ne se sentent pas seuls - afin qu’ils se sentent justifiés. Ils sont constants dans leur dépendance, et ils sont en train de pourrir de l’intérieur.

Nous sommes constants à l’égard de notre cause et de nos méthodes. Nous sommes armés par la vérité, la justice, par des pancartes, des drapeaux, et parfois des pierres - rien de plus.

Nous serons de nouveau en marche vendredi, dans toute la Cisjordanie, et de nouveau vendredi suivant, et encore, et encore ... Jusqu’à ce que nous vainquions Goliath.

(JPG)

* Le docteur Mustafa Barghouthi est le secrétaire général de l’Initiative Nationale Palestinienne (PNI) et membre du Conseil législatif palestinien (PLC).

Du même auteur :

-  "Israël est le seul responsable de la situation à Gaza" - 12 janvier 2009
-  Gaza : et je lirai demain dans vos journaux... - 3 janvier 2009
-  Dire les choses comme elles sont - 18 décembre 2008

31 janvier 2009 - Ma’an News Agency - Vous pouvez consulter cet article ici :
http://www.maannews.net/en/index.ph...
Traduction de l’anglais : Laurent G
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6 février 2009 5 06 /02 /février /2009 00:26
La résistance palestinienne bouleverse la région
Par CIREPAL > cirepal2005@yahoo.fr
ISM
 

Il y a ceux qui refusent de reconnaître la victoire de la résistance palestinienne à Gaza en janvier 2009, comme ils ont refusé de reconnaître celle de la résistance islamique au Liban, en juillet 2006. Ils mettent en avant les destructions, le nombre élevé de martyrs, les blessés, pour continuer à « crâner » et défendre le point de vue antique : contre Israël, il faut faire chapeau bas, contre la puissance militaire, il faut s’écraser et mendier auprès des amis d’Israël, non seulement l’argent pour la reconstruction, mais aussi les maigres pressions sur l’Etat sioniste pour récupérer des droits légitimes.


Pour ces défaitistes qui vivent encore dans les années 70, années qui ont suivi la défaite écrasante des armées arabes face à Israël, la résistance armée contre Israël est vaine. Ils ont oublié les leçons de la révolution palestinienne, en 1965, lorsque le mouvement Fateh a décidé de battre l’esprit du défaitisme, en reprenant les armes : c’est par la résistance que le monde arabe, les peuples arabes et surtout le peuple palestinien, parviendront à modifier les données stratégiques, qu’elles soient militaires, politiques, médiatiques, etc… et battre Israël.

Les nouvelles victoires contre l’ennemi sioniste, au Liban (2000, 2006) et en Palestine (2009) mais aussi à Jénine (2002), comment les comprendre ? Personne ne nie les massacres, ni les destructions, ni les pertes humaines, ni les dégâts, mais personne ne doit nier la résistance, la poignée des résistants qui a su faire face, pendant 10 jours à Jénine, 22 jours à Gaza, 33 jours au Liban, à l’armée la plus puissante dans la région.

Plus que les armes, c’est la volonté de résister, la détermination des combattants, la solidité et ténacité de la population palestinienne à Gaza, prête à tous les sacrifices, qui est une victoire en soi, ce que semblent oublier ou ne pas vouloir prendre en compte les défaitistes.

La victoire de janvier 2009, comme celle de juillet 2006, consiste aussi à avoir empêché les sionistes et leurs alliés dans le monde, et leurs complices dans le monde arabe, de réaliser leurs objectifs : détruire la résistance palestinienne (et le Hamas en particulier), changer le pouvoir dans la bande de Gaza pour porter un coup au camp de la résistance dans la région. Ce fut un échec aussi cuisant qu’en 2006, même si les conditions étaient beaucoup plus difficiles, pour les résistants et la population civile. Les sionistes et leurs alliés et complices mènent désormais la guerre contre quelque chose qu’ils ne peuvent plus écraser : une volonté puisée dans l’espoir d’une victoire inéluctable. Chaque défaite sioniste ne fait que renforcer cet espoir et cette volonté.

Lorsque sayyid Hassan Nasrullah, dirigeant du Hezbollah, déclarait que le temps des défaites était fini et que le temps des victoires a commencé, beaucoup ont ri, souri ou ricané. Mais il faut les voir rire jaune quand ils constatent les difficultés israéliennes à réaliser les objectifs qu’il s’est fixés, quand ils contastent que les Etats-Unis sont impuissants à modifier la situation dans la région mais qu’au contraire, ce sont les victoires successives de la résistance qui sont en train de bouleverser toutes les données, à leur dépens et à leur détriment.

Massacres au phosphore et millions de manifestants

La résistance palestinienne a vaincu Israël, en janvier 2009 parce qu’elle ne s’est pas soumise et n’a pas levé le drapeau blanc. Israël, acculé, qui voulait obtenir des acquis en quelques jours, a commis des massacres, des monstruosités inouïes, par pure vengeance. Israël s’est vengé sur la population civile, les enfants surtout, parce qu’il n’a pu toucher les résistants ni arrêté les lancements de fusées. Il a bombardé au phosphore des écoles, même de l’UNRWA, agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, où la population civile s’était réfugiée, après la destruction de nombreux quartiers. Qui peut considérer qu’Israël est victorieux parce qu’il a tué des enfants de la Palestine ? Seuls les défaitistes et les criminels le pensent. La résistance est toujours là et c’est avec elle que la question d’une trêve est en train d’être discutée, indirectement. Le Hamas est sorti de cette guerre avec une popularité inégalée en Palestine, dans le monde arabe et musulman, mais aussi dans le monde, même si l’Autorité palestinienne empêche que cette popularité ne s’exprime en Cisjordanie. Mais les Palestiniens ne vivent pas seulement en Cisjordanie et Gaza, ils sont aussi en exil et en Palestine occupée en 1948.

Les manifestants, par millions, ont secoué les capitales et les villes du monde entier, en soutien à la résistance et aux droits palestiniens, dénonçant les crimes sionistes et les dirigeants criminels de l’Etat sioniste. Les multiples affaires de jugements des criminels sionistes, qui sont en train d’être préparées, dans le monde entier, témoignent de ce renouveau de la question palestinienne et des droits palestiniens dans la conscience collective des peuples du monde. Une fois de plus, Israël montre son vrai visage, et subit une défaite morale et ethique..

Bien que les médias dans le monde soient contrôlés par le lobby sioniste, surtout en France et aux Etats-Unis, l’information juste à réussi à briser ce mur pour exposer ce qu’a été l’enfer de Gaza, pendant 22 jours, grâce aux médias arabes (al-Jazeera, en premier lieu) et musulmans. Plusieurs chaînes satellitaires ont consacré, pendant un mois, leurs émissions à la guerre menée par Israël contre la bande de Gaza, sous formes d’informations, de reportages, de témoignages, de déclarations, mettant en avant le courage de cette population qui ne s’est pas rendue, fière et résistante : les secouristes, les journalistes, les médecins, les diverses personnes qui se sont portées volontaires pour secourir, aider, alors que leurs propres maisons étaient sous les décombres.

La décision du retour des enfants aux écoles, deux jours après la fin de la guerre, montre la détermination à lutter et à se relever. Quel peuple, sinon ce peuple héroïque et combattant, habitué depuis un siècle, à résister et à se sacrifier, peut vivre de tels moments ? Des actes de courage et d’abnégation superbes ont permis à la population de résister : de simples gens se privant de couvertures pour les donner aux combattants, afin que ceux-ci puissent rester inaperçus, dans cet espace plat à la merci des avions et des divers capteurs. Toutes ces images et tous ces reportages ont influé sur les mouvements des rues dans le monde et largement contribué à la dénonciation de l’Etat criminel d’Israël et au soutien à la cause et la résistance palestiniennes. Dans la bataille médiatique, Israël a perdu, une fois encore, après son échec au cours de la guerre de 2006.

La Turquie, l’Iran, l’Egypte et les autres

Mais le plus important reste le bouleversement régional qui pointe, du fait de la victoire de la résistance palestinienne à Gaza, en 2009, venue renforcer la tendance déjà en cours après la victoire de la résistance islamique au Liban, en 2006. La Turquie, d’abord. Il faut rappeler que ce pays est encore lié par des accords militaires, des accords diplomatiques et des accords économiques avec l’entité sioniste. Bien que la population soit en majorité favorable au peuple palestinien, il a fallu attendre le changement de pouvoir dans ce pays musulman pour que s’exprime finalement une attitude turque nettement antisioniste. Les manifestations de la population ont montré l’ampleur de son engagement aux côtés de la Palestine et de la ville d’al-Quds. Le temps où la Turquie mendiait son entrée dans l’Union européenne semble fini. Le nouveau pouvoir en Turquie va probablement renouer avec son passé - le journaliste palestinien Abdel Bari Atwân n’hésite pas à parler du retour à la politique ottomane – et jouer un rôle plus important dans la région, et s’il reste en symbiose avec son peuple, son rôle sera assurément aux côtés de la Palestine et de sa résistance. L’entrée de la Turquie dans l’échiquier régional, aux côtés de la résistance, pendant la guerre criminelle contre Gaza, a suscité plus d’un remous : la résistance, Hamas en premier lieu, a pu compter sur une aide inespérée face au pouvoir égyptien, complice de l’agression. Face à ceux qui accusent Hamas d’être le pion iranien (shi’ite) dans la région (le croissant « shi’ite » selon les termes des régimes arabes pro-américains), le pouvoir en Turquie, sunnite, allié de la résistance, contrebalance les gouverneurs arabes sunnites, complices de l’agression. Le coup de colère du premier ministre turc, Erdogan, à Davos, salué par la population en Turquie, va encore plus loin, puisqu’il dénonce implicitement l’attitude de la Ligue arabe, dont le secrétaire général était assis aux côtés du criminel sioniste Pérès, sans broncher. A Davos, comme dans la région, c’est la Turquie qui défend la Palestine et les martyrs de Gaza. Cette nouvelle donnée risque de bouleverser les cartes régionales. Désormais, le camp de la résistance ne sera plus accusé de jouer une carte régionale, au bénéfice de l’Iran, puisque la Turquie est là, aussi. Les relations israélo-turques risquent de s’envenimer, le gouvernement turc prenant des positions de plus en plus radicales, s’appuyant sur la volonté de son peuple. Dernier exemple : les compagnies commerciales turques exigent de leurs partenaires israéliens de se dédouaner de leur gouvernement qui a commis des crimes de guerre à Gaza. Les Israéliens sont époustouflés, semble-t-il ! et commencent à accuser les Turcs d’antisémitisme !

La victoire de la résistance à Gaza renforce également la position de l’Iran dans la région, c’est-à-dire le camp de la résistance. Les complices arabes de l’agression criminelle (notamment les ministres des affaires étrangères égyptien et saoudien) ont essayé de jouer la carte confessionnelle (shi’ites contre sunnites) mais malheureusement pour eux, le Hamas, et le peuple palestinien en général, sont sunnites et le soutien à la résistance n’est pas une question confessionnelle. S’ils ont pu jouer cette carte, pour un moment, au Liban, au moment de l’agression sioniste, en 2006, cette fois-ci, ils ont perdu, notamment après l’intervention massive de la diplomatie turque, aux côtés de la résistance palestinienne.

De plus, ni l’Iran ni le Hezbollah, ni la Syrie, n’ont craint les diverses accusations qui leur furent portées : ils ont clairement affirmé leur soutien à la résistance en Palestine, parce qu’elle est légitime. La visite de Khaled Mech’al en Iran témoigne de cette alliance anti-impérialiste et anti-sioniste qui se consolide, de la Palestine, à l’Iran, en passant par le Liban, la Syrie, le Qatar, la Turquie, sans compter les peuples arabes dont les régimes ont été complices de l’agression criminelle. La mise sur orbite du nouveau satellite iranien, fabriqué localement, permet à la résistance de compter sur des photos aussi sophistiquées et détaillées que celles fournies aux Israéliens par les satellites espions étrangers, américains et européens. En voie de disparition, la suprématie occidentale pro-sioniste dans le ciel du Moyen-Orient !!!

L’Egypte est, par contre, en pleine déconfiture. Le régime égyptien doit d’abord affronter son peuple, qui bouillonne de colère, depuis des mois, depuis que le passage de Rafah a été fermé, tuant à petits feux la population de Gaza. Pendant les manifestations, des centaines de militants ont été arrêtés. Mais ce que le ministre des affaires étrangères égyptien, Abul Ghayth, n’a pu supporter, c’est l’appel de Sayyid Hassan Nasrullah au peuple égyptien, lui demandant de faire pression sur son gouvernement pour ouvrir le passage de Rafah, accusant ouvertement le pouvoir égyptien de complicité criminelle avec l’Etat sioniste. Car c’est bien le pouvoir égyptien qui participe au siège de Gaza, en fermant le passage de Rafah. Pris entre deux feux, les puissances impérialistes et les sionistes, d’une part, et son peuple et le camp de la résistance, de l’autre, le pouvoir égyptien lance ses « fusées » contre…. les médecins arabes, les journalistes d’al-Jazeera, les personnalités solidaires de la résistance à Gaza et contre sayyid Nasrullah et le Hezbollah, et l’Iran…. Jusqu’à quand pourra-t-il tenir face à la pression populaire et régionale, renforcée par la victoire de la résistance ? Jusqu’à quand va-t-il jouer le rôle de complice de l’entité sioniste, ouvertement ou en cachette ? Nul n’ignore l’importance de l’Egypte dans le conflit contre l’Etat sioniste.

C’est pour toutes ces raisons, et d’autres encore certainement, que nous pouvons dire qu’une nouvelle période va s’ouvrir, grâce à la victoire de la résistance palestinienne à Gaza. Ce qui ne signifie absolument pas que la bataille est terminée, au contraire. L’ennemi est puissant et n’abandonnera pas le terrain. Ses prochaines guerres risquent d’être encore plus meurtrières et plus monstrueuses, mais elles ne feront que le précipiter vers sa disparition. Le temps de l’illusion d’une paix avec l’occupant ou d’une soumission à ses volontés, est fini. C’est dans cette optique que le combat est dorénavant mené contre l’Etat sioniste et ses alliés. C’est pourquoi l’illégitimité de l’existence de l’Etat sioniste doit être sérieusement posée dans les tribunes internationales, et en face, la légitimité de la résistance et de son armement.

Même si le monde entier se ligue contre l’entrée des armes en Palestine, il ne pourra l’arrêter. D’abord, depuis quand l’armement de la résistance a-t-il été tributaire de la volonté des puissances impériales ?

Centre d’Information sur la résistance en Palestine

   
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6 février 2009 5 06 /02 /février /2009 00:25
Le mécanisme du nouveau siège de Gaza
Par Nicola Nasser
L’auteur est un éminent journaliste arabe basé à Bir Zeit, en Cisjordanie occupée. Cet article a été traduit de l’arabe et publié par Al-Ahram Weekly, dossier n° 932, 29 janvier – 4 février 2009.
 

La reconstruction de Gaza est devenue la dernière arme du siège. L’occupation israélienne, les Etats-Unis qui ont soutenu son offensive, et l’Union Européenne qui n’a rien fait pour l’arrêter, conspirent à transformer le processus de reconstruction en moyen de trouver un ‘partenaire de paix’ convenable, tandis que le sommet arabe au Koweït espère l’utiliser pour amener la réconciliation palestinienne.



























Pendant ce temps, le gouvernement de l’Autorité Palestinienne (AP) exhorte toutes les parties à le considérer comme seul canal habilité à administrer le processus de construction, au motif qu’il est le gouvernement formé par l’Organisation de Libération de la Palestine, reconnue comme seul représentant légitime du peuple palestinien. Nous verrons bientôt le gel de la reconstruction devenir l’outil commun pour extirper à la résistance ce que trois semaines de guerre et le long blocus qui les a précédées a été incapable d’obtenir.

Israël, la puissance occupante, est déterminé à maintenir une poigne de fer sur le processus de reconstruction, et c’est la raison pour laquelle il maintient fermés les carrefours frontaliers après son cessez-le-feu « unilatéral ». C’est évidemment pour cela qu’il a déclaré le cessez-le-feu unilatéralement : il ne voulait être lié par aucun accord – l’initiative égyptienne ou aucun autre cadre – qui l’obligerait à lever l’embargo, même partiellement, pour faciliter la reconstruction. Tel Aviv a aussi cherché à obtenir des « garanties » des agences internationales telles que l’UNRWA.

Le 19 janvier, Reuters a rapporté que des diplomates occidentaux ont révélé qu’Israël a demandé aux Nations Unies et autres agences de lui soumettre la liste détaillée des biens, équipements et équipes qu’ils avaient l’intention d’envoyer à Gaza, que ce soit pour une aide d’urgence ou pour un processus de reconstruction à plus long terme. Selon ces sources, Israël envisage de contrôler étroitement ces démarches en insistant que ces diverses agences obtiennent son accord préalable pour chaque projet. Une des conditions pour obtenir cet accord sera que le projet ne bénéficie ni au Hamas ni à son gouvernement à Gaza. Le Premier ministre Ehud Olmert a nommé le Ministre des Affaires sociales, Isaac Herzog, coordinateur de la conduite de la reconstruction.

Les USA ne se contentent pas d’apporter leur soutien total à ce stratagème ; ils sont d’accord pour que le processus de reconstruction serve à aider l’AP à réaffirmer son autorité et son influence à Gaza. L’Union Européenne est tout aussi franche dans son approbation. La Commissaires aux Relations Extérieures de l’Union Européenne, Ferrero-Waldner, n’a pas caché que l’Union Européenne ne contribuerait pas à la reconstruction si Gaza ne présentait pas un partenaire de paix viable, et qu’elle ne verserait pas d’aide à un gouvernement conduit par le Hamas. Reuters a rapporté qu’un diplomate européen de haut rang avait dit que c’était « une recette pour l’échec ». « Soyons réalistes. Si l’AP doit être responsable, sa direction et ses institutions doivent exister sur le terrain. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas, » a-t-il dit.

Il est évident qu’à Tel Aviv, Washington et Bruxelles, le rétablissement de l’autorité de l’AP sur Gaza est l’argument le plus fort pour brandir la reconstruction comme une épée de Damoclès sur Gaza, et pour la puissance occupante, cette condition est sa plus forte « garantie » de maintenir sa griffe sur cette épée.

La crainte maintenant est qu’Israël et les puissances internationales qui l’ont aidé à perpétuer son occupation depuis 1967 utilisent une façade palestinienne étayée par un soutien officiel arabe pour organiser à Gaza une redite de l’expérience irakienne au lendemain de la guerre de 1991, lorsque la reconstruction et le développement ont été perpétuellement différés pour affaiblir davantage le pays, en préparation du renversement du régime par l’invasion qui a eu lieu en 2003. C’est peut-être, ou ce n’est pas une coïncidence si l’invasion israélienne de Gaza s’est terminée presque à la même date que la guerre contre l’Irak a débuté, il y a 18 ans. Et ce n’est pas non plus de bon augure pour les lendemains d’un scénario de « changement de régime » à Gaza que l’infrastructure de l’Irak aujourd’hui, six ans après que le régime de Saddam ait été renversé, soit pire qu’elle était auparavant.

On retrouve la tentative de manigancer un tel scénario dans la demande du Président de l’AP Mahmoud Abbas au sommet arabe, la semaine dernière, que l’AP et ses institutions canalisent le processus de reconstruction, demande reprise par le Président de la Banque Mondiale Robert Zoellick, qui a rencontré Abbas en marge du sommet au Koweït. Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon et les autres dirigeants occidentaux ont proposé de créer une commission internationale intérimaire pour surveiller le financement et l’organisation du travail de reconstruction. Cependant, Abbas et ses partisans ont rejeté un tel mécanisme au motif que « il présumait que la séparation entre Gaza et la Cisjordanie continuerait, » comme l’a déclaré le Premier ministre de l’AP Salam Fayyad, ajoutant que les donateurs internationaux qui désirent vivement reconstruire Gaza « risquaient d’approfondir la division palestinienne en ignorant le rôle de l’AP ».

La position de l’AP, si elle était suivie, condamnerait les promesses arabes faites au Koweït –comme toute promesse faite lors d’une possible conférence internationale sur la reconstruction de Gaza appelée par l’Egypte, l’AP et le président de l’UE- à rester en instance jusqu’à ce qu’un « partenaire de paix viable » obtienne un fauteuil stable à Gaza.

Bien que les participants au sommet de Koweït aient souligné la nécessité de reconstruire Gaza, en principe, ils n’ont pas réussi à parvenir à un accord sur le mécanisme. Des divergences entre dirigeants ont fait obstruction à une proposition de création d’un fonds pour la reconstruction, et la plupart des participants se sont arrangés à être d’accord pour conditionner la reconstruction à la réconciliation palestinienne, une tâche qu’ils ont confiée aux ministres arabes des affaires étrangères sans fixer ni une date ni un lieu pour une réunion ministérielle à ce sujet, nous laissant avec la question sur quand et comment les ministres arabes pourraient réussir là où leurs chefs d’Etat ont échoué.

Evidemment, cette procrastination au moyen de délégations donne à la promesse de reconstruire Gaza la valeur du papier sur lequel elle est écrite, et il est vraisemblable qu’elle subira le même sort que tant d’autres résolutions de sommet arabe oubliées.

Une de ces résolutions oubliées fut celle adoptée par le sommet arabe réuni en urgence au Caire, en octobre 2000, appelant à la création d’un fonds Al-Aqsa et Jérusalem pour la reconstruction de l’infrastructure palestinienne, en particulier dans les secteurs de la santé, l’éducation, l’agriculture et le logement.

Apparemment, les dirigeants arabes à Koweït ne souhaitaient pas rappeler que cette résolution n’a pas limité le versement des fonds au canal de l’AP mais l’a aussi fourni à d’autres canaux comme l’UNWRA, les Croissants Rouges égyptiens et qatari, l’Organisation philanthropique royale jordanienne, le Programme du Golfe arabique des Nations Unies et autres agences humanitaires régionales et internationales. Peut-être également n’ont-ils pas voulu rappeler que lorsque cette résolution a été prise, il n’y avait pas de « problème Hamas » derrière lequel se cachent ceux qui ne veulent pas vraiment reconstruire les territoires occupés, que ce soit à Gaza ou en Cisjordanie.

La raison sous-jacente pour laquelle le Fonds Al-Aqsa et Jérusalem n’a pas été adopté par le sommet de Koweït comme mécanisme pour la reconstruction de Gaza est que la mission humanitaire urgente a été politisée alors qu’elle devait rester au-dessus de la mêlée politique entre Palestiniens, Arabes, puissances étrangères et quiconque autre dont les voix sont assez puissantes pour couvrir les appels de ceux qui sont dans le besoin. Il n’y a rien à débattre quand il s’agit d’aide humanitaire.

L’offensive israélienne a détruit toute l’infrastructure civile du gouvernement à Gaza sous prétexte qu’elle servait de base au Hamas, alors qu’en fait, c’était une infrastructure de l’AP payée par les contribuables des pays donateurs. Des zones résidentielles entières ont été rasées, détruisant complètement 4.000 maisons et endommageant gravement 16.000 autres. 100.000 civils ont maintenant un besoin urgent d’abri, provisoirement hébergés dans une douzaine de refuges ouverts par l’UNWRA dans des écoles qui ont aussi été visées par les canons israéliens, et qui ont donc besoin elles aussi de réparations.

De plus, il faut remettre en valeur les terres agricoles ruinées par les bombardements, fournir de l’eau potable doit à un demi-million de Palestiniens, rétablir l’électricité pour à peu près le même nombre de personnes, et fournir une aide alimentaire d’urgence à environ 80% des habitants de Gaza (tous ces chiffres sont des estimations des Nations Unies).

Tout argument politique qui ajourne cette aide urgente est moralement scandaleux.

La liste israélienne de « matériaux interdits » même avant son offensive comprend des articles comme le fer, l’acier et le ciment, qui sont maintenant absolument vitaux pour la reconstruction. John Olmes, le commissaire pour les affaires humanitaires aux Nations Unies, a souligné cette vérité évidente lors d’une déclaration, mardi dernier, disant que si Israël refusait l’entrée de ces matériaux de construction, la reconstruction ne pouvait pas commencer. Comme il est évident qu’adopter l’AP comme unique canal pour le financement de la reconstruction signifie autoriser de fait la puissance occupante, qui a détruit Gaza, à en superviser la reconstruction.

Il ne faut pas s’attendre à ce que l’AP, qui est aux ordres d’Israël, gère de façon indépendante et efficace le processus de reconstruction par un contrôle à distance depuis Ramallah, et encore moins qu’elle verse des fonds pour des projets sans l’approbation préalable d’Israël. Souvenez-vous que le Président Abbas lui-même a invoqué la difficulté d’obtenir une permission de sortie d’Israël dans un bref délai comme raison de sa non participation au sommet de Doha sur Gaza, selon le Premier Ministre qatari et Ministre des Affaires étrangères Sheikh Hamed Ben Jasem Al Thani.

De même, il y a deux mois, le gouvernement d’Abbas à Ramallah n’a pu verser les salaires de quelques 70.000 fonctionnaires de l’AP dont on pense qu’ils sont payés à rester chez eux à cause de la scission palestinienne interne. Si, comme le répète le Premier Ministre en poste Fayyad à la moindre occasion, l’AP est dans l’incapacité de verser le budget alloué à Gaza, qui représente environ la moitié de son budget total, comment peut-on compter sur ce gouvernement pour verser les fonds qui ont été promis – ou qui seront promis – pour la reconstruction ?

Le Koweït, pour une fois, a agi correctement lorsque, au lieu d’attendre que le sommet arabe parvienne à un accord, il a versé 34 millions de dollars directement à l’UNWRA. De même, la Norvège a fait don de 20 millions de couronnes à des organisations capables d’atteindre les civils directement à Gaza, comme la Croix Rouge Internationale.

De tels exemples nobles confirment l’existence de canaux pratiques et sérieux pour satisfaire les besoins humanitaires urgents. Ceux-ci ne devraient pas être le jouet de la demande de l’arrivée d’un « partenaire de paix » palestinien à Gaza, contrairement au Ministre des Affaires étrangères de l’AP, Riyad Al-Maliki au Koweït, qui a insisté pour que tout soit coordonné avec l’AP, « dans tous les domaines », avant de démarrer le processus d’aide et de reconstruction.

Si on accepte cette exigence, c’est la garantie que le processus de reconstruction sera soumis aux desiderata de la puissance occupante et deviendra un autre moyen d’assiéger Gaza pour la mettre à genoux.
  Source : Palestine Think Tank  
  Traduction : MR pour ISM
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