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Noesam@Voila.fr

  • : sionazisme
  • : Tout Juif qui se respecte, religieux ou séculier, ne peut plus garder le silence, voir pire, soutenir le régime sioniste, et ses crimes de génocide perpétrés contre le peuple palestinien...La secte sioniste est à l’opposé du Judaïsme. .................... Mensonge, désinformation, agression, violence et désobéissance de la loi internationale sont aujourd’hui les principales caractéristiques du sionisme israélien en Palestine.
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Israèl est contre TORAH

*"Les sionistes me dégoûtent autant que les nazis."
(Victor Klemperer, philologue allemand d'origine juive, 1881-1960)

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L’initiative sioniste de proclamer l’État d’Israël constitue une révolte contre la volonté divine, contre la Torah, une révolte qui a engendré une vague interminable de violence et de souffrance. À l’occasion de la fondation de l’État hérétique, les juifs fidèles à la Torah pleurent cette tentative d’extirper les enseignements de la Torah, de transformer les juifs en une « nation laïque » et de réduire le judaïsme au nationalisme.......Nous déplorons les tragédies que la révolution sioniste a provoquées chez les Palestiniens, notamment des déportations, l’oppression et la subjugation..Que nous méritions que cette année toutes les nations, en acceptant la souverainet

é divine, puissent se réjouir dans une Palestine libre et dans une Jérusalem libre! Amen. Offert par Netouré Karta International : www.nkusa.orglink

                                               


   

 


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FATHER OF SIONAZISJACOB HITLER

La prétendue ascendance juive d'Hitler: Une "explication" par la haine de soi
Une publication parue cette semaine a attiré mon attention. Il s’agit ni plus ni moins de la généalogie d’Adolf Hitler qui aurait des ascendants juifs !! Dans son article, Gilles Bonafi présente une fiche des Renseignements généraux que le magazine Sciences et Avenir a publié en mars 2009, et où on peut clairement lire le deuxième prénom d’Hitler : Jacob. Adolf Jacob Hitler serait le petit-fils de Salomon Mayer Rothschild. Cette information a été divulguée par deux sources de très haut niveau : Hansjurgen Koehler officier d’Heydrich, qui était lui-même l’adjoint direct d’Heinrich Himmler et Walter Langer le psychiatre qui a réalisé le profil psychologique d’Hitler pour l’OSS, les services secrets US pendant la Seconde Guerre mondiale.
SOURCE ;alterinfo

Archives

12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 16:28
Adultère et lapidation - Ce que disent les textes !
INTERVIEW AVEC UN SPÉCIALISTE DE L’ISLAM  

mercredi 14 janvier 2004, par Arthur Nourel

En France et ailleurs, certaines pratiques des musulmans semblent contestables ou dérangent. Ces pratiques sont elles l’Islam « véritable » ? De partout fusent des réponses approximatives ou tout à fait erronées. Les prises de position se multiplient ; souvent l’ignorance habite les esprits.

Il nous a semblé important d’interroger un spécialiste de l’islam, le Professeur Mahmoud Azab [1], pour qu’il nous éclaire sur l’Islam en nous donnant des indications historiques et académiques sur les textes fondateurs de la religion et nous expliquera la doctrine religieuse et son évolution qui sont, bien différentes des pratiques populaires de l’Islam. Nous inaugurons avec lui une série d’entretiens sur les sujets qui questionnent les sociétés occidentales et les communautés musulmanes, notamment en France.

Arthur Nourel : Qu’est ce que l’adultère selon l’Islam ?

Mahmoud Azab : C’est une relation sexuelle, hors mariage, entre un homme et une femme ou entre deux hommes ou entre deux femmes. Le but fondamental des religions sémites monothéistes, est de protéger la vie et de lui offrir un cadre organisé comme celui d’une cellule familiale. Or un adultère entre un homme et une femme non mariés peut conduire à la procréation. Le nouveau né risque ainsi de se retrouver sans structure familiale pour l’accueillir. La relation sexuelle entre deux hommes ou entre deux femmes place le plaisir devant la possibilité de donner la vie. Cette relation est donc réprouvée par l’Islam qui, comme le christianisme ou le judaïsme privilégie la procréation et la famille, c’est à dire la continuité du genre humain.

AN : Comment prouver l’adultère selon les règles de l’Islam ?

MA : La preuve de l’adultère est très difficile à établir : Le texte du Coran (Sourate 4 « Les Femmes », Verset 15) dit : « appelez quatre témoins que vous choisirez contre celles de vos femmes qui ont commis une action infâme. S’il témoignent ; enfermez les coupables, jusqu’à leur mort, dans des maisons, à moins que Dieu ne leur offre un moyen de salut ». C’est la première Sourate qui parle de punition à l’encontre des femmes en cas d’adultère caractérisé.

Le Coran exige donc quatre témoins dont le témoignage concorde. Et si la règle posée par le texte sacré reste générale, les juristes l’affinent : Le texte par exemple n’indique pas comment seront entendus les quatre témoins ni ce que doit comporter leur témoignage. Les quatre principales doctrines juridiques de l’Islam sunnite donnent à ce titre des détails extraordinaires. Ces écoles doctrinales nous apprennent qu’il faut qu’un fil passé entre les corps des protagonistes au moment de l’adultère présumé, rencontre un obstacle pour que l’adultère soit matérialisé. Les quatre témoins doivent donc voir le fil bloqué par un obstacle ! Ils doivent être entendus séparément !

AN : Cela veut-il dire que la preuve de l’adultère est tellement difficile qu’elle en devient impossible ?

MA : Cela veut dire qu’il n’est pas suffisant de trouver un homme et une femme nus dans un lit pour conclure à l’adultère. En ce qui concerne le témoignage, le Coran est aussi très exigeant : si l’un des quatre témoins venait à contredire les trois autres ou émettait un doute sur la réalité de l’adultère, alors il convient d’inculper les trois autres témoins pour « faux témoignage ». Les trois témoins qui disent la même chose, s’exposent à quatre-vingts coups de fouet si un seul sur les quatre mettait en doute leur témoignage ! De la même manière, celui ou celle qui accuse son époux ou son épouse d’adultère sans pouvoir faire témoigner quatre personnes s’expose à la même sentence (Sourate 24 « La Lumière », Verset 2). Il faut savoir que l’une des règles essentielles de la pratique juridique dans l’Islam est celle de la présomption d’innocence. Il ne faut jamais appliquer la sentence lorsqu’il y a un doute nous disent les juristes les plus rigoristes de l’Islam. Ils nous disent également qu’il est préférable de libérer un coupable que de condamner un innocent. Enfin, dès les origines, l’Islam insiste sur le fait qu’il ne faut juger que les femmes et les hommes qui peuvent être reconnus responsables de leurs actes, donc écarter les déments et les mineurs.

AN : Que peut-on déduire de tout cela ?

MA : Que la preuve de l’adultère est difficile sinon presque impossible à faire !

AN : Que peut faire un homme ou une femme témoin de l’adultère de son conjoint et qui ne peut pas faire témoigner quatre personnes ?

MA : Lorsqu’un homme accuse sa femme d’adultère (ou inversement d’ailleurs une femme accuse son mari d’adultère), sans pouvoir fournir les quatre témoins, il lui reste la possibilité de jurer par quatre fois de suite devant Dieu et devant un juge de la véracité de son accusation et d’appeler sur lui à la cinquième reprise la malédiction divine s’il ment. (Sourate « La Lumière », Versets 6 et 7). Cela ne fait pas la preuve de la culpabilité de l’accusé (é) mais fait la preuve de la sincérité de son accusateur.

AN : L’accusé(e) peut-il (elle) se défendre ?

MA : Bien entendu ! A son tour, la personne accusée jure par quatre fois successives devant Dieu et devant un juge de sa sincérité et une cinquième fois en appelant sur elle la malédiction divine si elle ment (Sourate « La Lumière », Versets 8 et 9). Cette personne ne fait pas ainsi la preuve définitive de son innocence, mais exprime de cette manière sa bonne foi. Elle indique aussi au juge que la vie de couple est devenue impossible puisque la confiance est rompue. Le juge prononce alors le divorce sur le champ tout en prenant soin de ne laisser aucune des deux parties dans le besoin financier par rapport à l’autre.

AN : La preuve de l’adultère est donc très difficile à faire selon vous. Pourtant, dans certains pays musulmans, l’adultère est passible de nombreuses peines dont la lapidation. Quels sont les fondements textuels et historiques d’une telle pratique ?

MA : La question de la lapidation est vraiment problématique en Islam parce qu’elle n’est jamais mentionnée dans le Coran comme châtiment possible des adultères. Elle est cependant pratiquée sur la base de Hâdith [2] tenus par le prophète dont la véracité pose problème à de nombreux exégètes.

Dans le Coran, texte fondateur de l’Islam, il n’y a aucune trace d’incitation à la lapidation. Ce sujet n’est pas évoqué. Même si le Coran, à plusieurs reprises, répète que l’adultère est un acte mauvais, un crime dont il faut s’éloigner, vous ne trouverez pas la lapidation citée comme châtiment de cet acte pourtant fortement réprouvé.

AN : Que faut-il alors appliquer, le texte du Coran ou les recommandations des Hâdith ?

MA : Le Coran est le niveau hiérarchique supérieur à partir duquel toutes les interprétations des autres textes musulmans, comme les récits de la vie du Prophète, doivent être réalisées. Les musulmans rappellent que l’adultère est interdit dans toutes les religions monothéistes. Dans l’Islam, comme dans les deux autres grandes religions monothéistes, il y a trois éléments essentiels et la non observation d’un de ces éléments est de la plus grande gravité : en effet, il est impératif d’adorer un seul Dieu ; de ne pas tuer ; de ne pas commettre l’adultère. Et bien, même dans le cas de non observation de l’un de ses trois points, le Coran ne prévoit pas la mise à mort, ni par lapidation, ni autrement.

AN : Vous dites que la lapidation des hommes et femmes adultères n’est pas Coranique. Comment est-elle apparue dans la pratique musulmane ?

MA : Historiquement, la lapidation nous vient de la Loi juive. Les juifs lapidaient les femmes et les hommes adultères. Cela existe dans la Loi de Moïse. Le Christ est le premier à contester cette pratique. La lapidation est l’objet d’un débat « polémique » entre le Christ et les membres du Sanhédrin (les juges et juristes juifs). Ces derniers présentent au Christ une femme adultère, lui disent que selon la Loi de Moïse, elle doit être lapidée et lui demandent son avis. Le Christ leur répond « que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre », et « ils se retirèrent à commencer par les plus âgés » nous disent les textes chrétiens. A mon avis, ce moment est une révolution extraordinaire dans l’histoire de la Loi sémitique monothéiste.

Dans le texte fondateur de l’Islam, le Coran, il n’y a aucune trace d’incitation à la lapidation. Il n’y a aucun Verset Coranique qui dise d’appliquer la lapidation. Seuls des récits de la vie du prophète viennent donner aux croyants des directives en ce sens, et il convient de bien les interpréter. Même s’ils sont d’une grande importance, les récits de la vie du Prophète restent d’une portée moindre que le texte du Coran. Des récits (Hâdith) rapportent que le prophète à laissé faire dans certain cas.

AN : Vous dites que la lapidation n’est pas un châtiment prévu en cas d’adultère. Quel est le châtiment prévu alors ?

MA : La Sourate « les femmes » (Sourate 4, Verset 15) prévoit qu’une femme convaincue d’adultère soit « enfermée dans une maison jusqu’à sa mort, à moins que Dieu ne lui offre un moyen de salut ». Cependant, la Révélation s’est déroulée sur 23 ans. Des Versets plus précis sur cette question de l’adultère par exemple sont venus après celui compris dans la Sourate des femmes (qui prévoit l’enfermement ; NDLR). L’inscription dans le temps de la Révélation à permis de développer ce que les savants musulmans appellent « la science de l’abrogation ». Ainsi, la recommandation de l’enfermement a été abrogée par un Verset de la Sourate de la lumière qui recommande de châtier les adultères par le fouet. Lorsqu’il a reçu ce Verset, le Prophète a dit « voilà l’issue offerte par Dieu aux femmes adultères dans la Sourate plus ancienne ».

AN : Lorsque la preuve de l’adultère est faite, les châtiments successivement prévus par le Coran, l’enfermement dans une maison jusqu’à la mort, remplacé par le fouet, s’appliquent aux femmes uniquement. Les hommes ne sont pas punis ?

MA : Le Coran (Sourate 24 la Lumière, Verset 2) recommande « frappez le débauché et la débauchée... ». Cela indique que la peine du fouet est prévue pour les hommes comme pour les femmes. De plus, le texte ajoute « sévissez contre ceux (hommes) qui commettent l’adultère (homosexuel) à moins qu’ils ne se repentent. »

AN : Les hommes peuvent donc échapper au châtiment en se repentant alors que les femmes attendent leur salut de Dieu ?

MA : Nous avons déjà indiqué que la preuve de l’adultère commis par les femmes est quasiment impossible à rapporter. Souvenez vous, quatre témoins, le fil passé entre les corps, la nécessaire concordance des témoignages, le fouet pour les témoins affirmatifs si un seul vient à exprimer des doutes... Comme le châtiment des femmes adultères est théoriquement impossible parce que la preuve de leurs actes est elle même impossible à faire, le châtiment des hommes doit être allégé par la possibilité de se repentir. Je répète, l’Islam à un but pédagogique et d’organisation de la société. Se repentir et invoquer Dieu de manière publique valent mieux que le châtiment. Mais dans la Sourate de la lumière, le texte est sans ambiguïté. Ceux qui commettent l’adultère, hommes et femmes, doivent recevoir chacun cents coups de fouets. Dans la pratique, qui n’a rien de Coranique mais qui est issue de la tradition, les adultères non mariés sont exilés pour une période d’un an alors que les adultères mariés sont lapidés après avoir été fouettés.

AN : Certains Hâdiths évoquent la lapidation ; le Coran est muet à ce sujet. Comment expliquer l’insistance du Prophète sur cette pratique ?

MA : Il convient d’analyser la portée ainsi que le sens symbolique des histoires rapportées selon lesquels le prophète a laissé appliquer la lapidation ou a prononcé la peine de lapidation. Notons déjà que du vivant du Prophète, la lapidation n’a été appliquée qu’à ceux qui s’accusaient eux même d’adultère et demandaient au Prophète de les « purifier » par l’application de la peine.

Arrêtons nous sur les cas de lapidation à l’époque du Prophète et, faute de références dans le Coran, étudions ce que la tradition orale nous rapporte des faits et gestes du Prophète.

Une femme vient s’accuser d’adultère devant le prophète. Il la renvoie une première fois en lui demandant si elle est certaine de ce dont elle s’accuse. Elle revient disant qu’en conséquence de son adultère, elle est enceinte et demande à être lapidée, selon la Loi mosaïque. Le prophète la renvoie encore en lui disant qu’il s’oppose à la lapidation de celle qui porte une vie. Elle revient à la charge après avoir accouché et le prophète la renvoie encore en lui recommandant de finir d’allaiter son enfant. Elle revient à la charge une quatrième fois et là, in fine, le prophète laisse pratiquer sur elle la lapidation. On peut déduire de cette histoire tragique que le Prophète s’oppose à la lapidation et repousse autant que possible ce châtiment.

AN : Est-ce qu’il y a des cas d’hommes qui viennent également s’accuser d’adultère ?

MA : Oui ! dans un autre Hâdith on apprend le cas d’un homme qui vient s’accuser d’adultère devant le prophète et demande que la lapidation lui soit appliquée. Le prophète le renvoie une première fois en lui disant « ce ne sont probablement que des embrassades ». L’homme revient quelques jours plus tard miné par le remords et le prophète le renvoie encore en lui disant qu’il exagère peut-être un flirt. Mais l’homme revient encore à la charge. Le Prophète alors se résigne à lui faire appliquer la peine prévue. Les Hâdiths nous disent que le prophète avait détourné son regard au moment de la lapidation. Preuve supplémentaire de son désaccord avec ce châtiment.

AN : Pourquoi les lapider alors que vous nous expliquez que le Coran ne prévoit pas ce châtiment ?

MA : La lapidation est fondée sur un Hâdith. Celui qui rapporte ce Hâdith indique qu’il ne lui est pas parvenu par un savant mais par un simple boucher. C’est une manière très claire de dire qu’il doute de la véracité du Hâdith qui lui est rapporté !

Un autre rapporteur de Hâdith nous indique aussi l’avis livré par le prophète sur la question de l’adultère ; il en ressort que les adultères non mariés doivent être fouettés puis exilés pour une durée d’un an alors que ceux qui sont mariés doivent être fouettés puis lapidés. Et tout de suite, Abu Bakr nous indique que « ce Hâdith est bizarre ».

AN : Il est souvent question d’une Sourate prévoyant la lapidation et qui manquerait au texte aujourd’hui. Qu’en est-il exactement ?

MA : « Ô vous les hommes, Dieu a envoyé Mohammad avec la vérité et lui a donné le Livre. Parmi ce qui est écrit dans ce Livre, se trouve le Verset de la lapidation. ». C’est ce que nous dit un récit qui rapporte les propos de Omar Ibn el Khatab, le deuxième Calife successeur du Prophète et contemporain de la Révélation. Et il ajoute : « nous ne trouvons plus aujourd’hui dans le texte cette peine, mais c’est une recommandation divine ; le Prophète l’a appliquée et nous l’avons appliquée après lui ».

AN : Cela complique singulièrement les choses puisqu’un contemporain de la Révélation indique que la lapidation existait dans le texte sacré...

MA : Là aussi intervient la science de l’abrogation. Nous avons deux exemples distincts d’abrogation : l’abrogation d’un Verset par un autre plus récent ; et l’abrogation totale d’un Verset auquel un témoin direct de la Révélation fait référence, mais qui n’existe plus dans le texte. Sans doute qu’Omar Ibn El Khatab fait appel à ce texte abrogé parce qu’à ce moment la communauté menaçait de se déliter. Aussi, la menace de la peine doit être aussi grande que la menace que l’adultère représentait pour la société à l’époque.

AN : La lapidation aujourd’hui est-elle légitime ?

MA : De mon point de vue , non. C’est catégorique. De plus, d’un point de vue formel, j’indique que la balance penche du côté du texte que nous avons aujourd’hui et qui ne prévoit pas la lapidation. Il faut donc rechercher et vérifier les anciennes interprétations et en trouver de nouvelles, qui répondent aux besoins de notre temps. Je crois que le Coran porte toujours plusieurs sens et qu’il peut répondre aux besoins de l’homme à un moment précis de l’histoire. Je rappelle que tous les récits du Prophète qui indiquent qu’il aurait laissé appliquer cette peine font débat entre les docteurs de l’Islam.

AN : Pour résumer, le texte du Coran ne prévoit pas la lapidation et ceux qui rapportent les Hâdith supposés la légitimer indiquent systématiquement leurs doutes sur la question. Vous même, quelle est votre opinion sur l’application des châtiments corporels ?

MA : Je suis personnellement opposé à l’application aujourd’hui des peines corporelles, du fouet à la lapidation en passant par l’ablation des membres, etc. Le châtiment corporel, en Islam comme dans le christianisme ou le judaïsme à une histoire, c’est à dire un début, des raisons et une fin. Il faut replacer les choses dans leur contexte. Lorsque la communauté musulmane était balbutiante, comme un jeune enfant, le propos qui lui était tenu était celui de la punition et de la récompense. Un jeune enfant fait plus facilement ses devoirs parce que ses parents lui promettent une récompense matérielle. Lorsqu’il devient plus grand, il fait le choix de travailler parce qu’il sait qu’il construit ainsi sa liberté et son indépendance. Je ne veux pas dire par cela qu’on peut laisser tomber les devoirs et obligations des musulmans. Il faut d’abord bien éduquer les sociétés sur les principes de la vertu et de la morale.

AN : C’est à dire qu’il faut à nouveau « interpréter » le texte ?

MA : L’interprétation et l’effort de compréhension du texte ne se sont jamais arrêtés. C’est « l’ijdithad », l’effort. Je ne pense pas qu’il faille prendre, par exemple, au pied de la lettre l’image du Paradis avec les Houris qui attendent. Ce sont des allégories destinées à la société musulmane naissante. Aujourd’hui, le musulman doit défendre son opinion parce qu’il y croit et ne pas se déterminer par rapport à un « après » imagé. Il en va de même pour les peines corporelles. Elles avaient pour but d’organiser la société naissante. Aujourd’hui, il faut rechercher, dans la lettre du texte, son esprit.

P.S.

Pour les citations du Coran, la traduction utilisée est celle de Denise Masson, Essaie d’Interprétation du Coran Inimitable, Dar Alkitab Allubnani, Beyrouth, Liban.

-  Illustration : F. Vignale, WartArt

1] Après des études à l’université d’Al Azhar au Caire, Mahmoud Azab obtient en France un Doctorat en études sémitiques (Sorbonne 1978). Il a été professeur de langues sémitiques à l’université d’Al Azhar au Caire. Il a été professeur coopérant chargé de l’enseignement bilingue au sein de nombreuses universités africaines (Niger, Tchad...). Il a également été délégué de l’Université d’Al Azhar aux conférences internationales de dialogues interculturels. Il a été nommé en 1996 à Paris comme professeur associé d’arabe classique (langue et littérature) à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (langues « O ») où il est professeur titulaire d’islamologie depuis 2002.

[2] Hâdith : Recueil des actes et des paroles du Prophète Mahomet et de ses compagnons à propos de commentaires du Coran ou de règles de conduite.  http://www.oulala.net/Portail/article.php3?id_article=1128

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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 16:27
QU'EST-CE QUE L'ISLAM ?

Par Pr. Abdelaziz Benabdallah
Revue AL-QODS n12

Avant de donner une définition réelle de l'Islam, nous devons écarter tous les préjugés qui sont de nature à fausser l'orientation de notre pensée. Eviter notamment de voir l'Islam à travers les Musulmans ou le Christianisme à travers les Chrétiens: une telle identification fut, chez certains Occidentaux, pourtant sincères et dignes de foi, la source d'une regrettable aberration. Nous nous devons donc, pour rester objectifs, d'analyser le contenu de l'Islam, son dogme, ses principes, les moteurs de sa vitalité et de son dynamisme. Nous remonterons, pour cela, aux sources pures auxquelles se sont référés d'éminents penseurs des premiers siècles tels qu'Ibn Hanbal et Ibn Taimia ou des réformateurs tels qu'Abdou et Afghani, promoteurs modernes du mouvement Salafi. C'est là le procèdé le plus sûr pour dégager l'Islam de ses fatras, pour en esquisser une fresque vivante, simple à l'image de la réalité. C'est alors seulement que nous pouvons nous rendre compte de l'ampleur de ce génie universel de l'Islam qui s'impose à l'esprit de ses adeptes convaincus, de par sa souplesse et son adaptabilité.

Un autre préjugé qui sépare réformistes et traditionnalistes consiste dans le pseudoantagonisme préalable entre l'Islam et tout modernisme d'empreinte occidentale. Or, la réalité est une quelles que soient ses perspectives ! La force de l'Islam, à son avénement, résidait dans le caractère remarquablement humain de ses optiques et de ses options. L'Ethique universelle a des composantes dont les valeurs n'ont pas de frontières, quelles que soient les étiquettes d'ordre régional, susceptibles d'en réduire la portée éminemment idéale et humaine. C'est pourquoi l'Islam se considère comme solidaire avec les religions révélées. Aucune espèce de civilisation ne doit être considérée, à priori, comme viciée; certains courants peuvent se contrecarrer dans les détails, mais avoir un aboutissement unique; certaines manifestations de la pensée peuvent varier d'un continent à un autre ou d'une religion à une autre, mais, le fond de cette pensée, reste le même: parce qu'il est la résultante de cette communion humaine que l'lslam cherche sinon à édifier, du moins à consolider. C'est dans cette optique que doit se faire notre analyse des tendances initiatrices de l'Islam, en éliminant, néanmoins, toute tentative de rechercher dans le Coran ou le Hadith « les anticipations de découvertes scientifiques ».

C'est l'importance de cette communion de pensée originelle, de ce fructueux échange entre civilisations diverses et religions différentes, qui inspira Mohamed Iqbal, le célèbre leader indien musulman quand il affirme, dans ses Six Conférences sur la reconstruction de la pensée religieuse en Islam: «le phénomène dit-il le plus remarquable de l'histoire moderne est la rapidité étonnante avec laquelle le monde de l'Islam se meut spirituellement vers l'Ouest. I n'y a rien de vicieux dans ce mouvement, car la culture européenne, dans son aspect intellectuel, n'est que le développement postérieur de quelques-unes des phases les plus importantes de la culture de l'Islam... Rien de surprenant donc que la jeune génération musulmane d'Asie et d'Afrique demande qu'on oriente de nouveau sa foi ».

Le caractère personnel des devoirs religieux imposés par l'Islam au croyant est moins marqué, dans la masse de, obligations canoniques, que l'empreinte socio-économique. Les impératifs d'ordre communautaire créent, entre citoyens une solidarité sociale qui prime toute pratique dévotionnelle. Pourtant, I'esprit de collectivité ne doit, en aucun cas, ni émousser la personnalité de l'adepte, ni dégénérer en individualisme égoïste.

Les caractéristiques essentielles de la foi sont loin de se cantonner dans des actes purement culturels. Elles touchent, en premier lieu, les élans du cœur et le comportement des âmes. Tout mérite est surtout conditionné par l'efficience sociale de l'acte accompli par le fidèle.

Toutes les prescriptions coraniques de l'Islam bien entendu, prières ou autres, sont imprégnées d'un certain « cachet social ». Tout acte individuel, était jugé plus méritoire, quand il était accompli collectivement, car il donnait, alors, une nouvelle occasion d'affermir le rapprochement des citoyens.

Le souci de bien ordonner les rangs des fidèles, dans les prières collectives, est présenté comme une marque effective du rapprochement des cœurs. La prohibition des jeux de hasard, de l'usure, n'avait pas une raison en soi: elle était surtout dûe au sentiment qui animait le législateur, soucieux de diminuer, au sein de la communauté, toute cause de tension ou de malentendu, provoquée par un complexe d'injustice et de spoliation. Toute pratique, toute œuvre initialement légale, devraient être exclues ou mitigées, si elles risquaient de dégénérer en élément de discorde. Une franchise brutale qui blesse n'est plus une qualité. Le mensonge qui pallie un danger, qui réconcilie deux êtres séparés, est un acte très méritoire. Une bonne intention est susceptible de légitimer un acte originellement illégal, à condition qu'aucune des parties en cause ne soit lésée. Les « mou-amalat» ou rapports sociaux prévalent sur les «ibadat», purs actes de culte. La notion même de souplesse et d'adaptabilité, dans l'espace et dans le temps, des principes islamiques, est étroitement liée au souci qui portait le législateur à multiplier les chances, en vue d'édifier une cité idéale. Les larges possibilités qui caractérisent l'exégèse des textes coraniques ou l'interprétation des hadiths ou paroles du Prophète, laissent aux autorités de l'Islam, une vaste latitude qui permet de tenir compte, de toutes les conjonctures, en recherchant, pour chaque cas particulier, la solution adéquate. C'est là le secret de la pluralité des rites ou écoles juridiques. Rites aussi méritoires les uns que les autres. C'est aussi le secret de l'expansion rapide et spontanée de l'Islam, qui, en l'espace d'un quart de sièclé, touchait des contrées allant de l'Atlantique jusqu'au Golfe Arabe ou Persique. La viabilité de l'Islam, son universalisme transcendant, procèdent surtout de sa simplicité tout humaine.

La Force de l'Islam réside dans ses principes qu'il faut se garder d'observer avec trop de rigueur (d'après Bezzar).

« L'Islam est une religion aisée dans s conception et sa pratique. Il exclut toute étroites d'esprit et tout rigorisme. En conséquence: évite ~ les complications, être accommodant, recherche l l'apaisement des cœurs, agir avec pondération e ~ mesure, tels sont les principes réalistes prêchés p l le Prophète, comme moyen efficace d'aboutir» I (Boukhari, Moslim et Nassaï).

« Le Moumin, par la souplesse qui le caractérise, est comparable à un champ de blé dont les tiges flexibles se plient, sous l'effet du vent: tandis que l'infdèle est semblable à un cèdre qui demeure l raide, à moins qu'il ne soit abattu». (Boukhari,Tirmidhi).

L'Islam est un système éthique, dont la simplicité, la clarté et l'idéalisme l'imprégnent profondément d'un humanisme transcendant mais pratique.

«Le but de ma mission, en tant qu'envoyé de Dieu -affirme le Prophète- est de parfaire la morale universelle ». (Moslim et Mousned Ahmed).

Le fameux leader arabe Chakib Er-Salân est l'auteur d'un ouvrage dans lequel il s'est posé, avec une objectivité saisissante, cette question cruciale: « Pourquoi ce recul des musulmans alors que d'autres peuples réalisent un progrès constant» ?.

L'lslam, en tant que système social est-il vraiment responsable de la régression de ses adeptes ? Ses principes constituent-ils récllement un handicap au progrès économico-social et à l'évolution de la science ? Pourquoi donc l'Islam, à: son avènement, a-t-il pu, au contraire, réaliser, à l'échelle mondiale, cette heureuse expansion cristallisée par une civilisation éminemment h~ maine où le spirituel agissant s'alliait harmonieusement au rationnel bien entendu. L'lslam abbasside et andalous a légué à l'humanité un précieux patrimoine qui fut le point de départ de la Renaissance en Occident.

Quels sont donc les éléments générateurs de progrès et qui constituent l'essence même de l'lslam ?

Tout progrès est conditionné, en premier lieu, par l'épanouissement spontané de l'Etre, dans un milieu approprié et dans une ambiance non viciée par la démagogie ou la religiosité. Une communauté où les citoyens se sentent solidaires est le champ idéal pour un rayonnement heureux. Le citoyen libre, protégé contre l'injustice et l'abus, doit pouvoir agir, sans contrainte ni heurt, avec un sentiment accru de dignité. L'efficience de sa

contribution dans l'édification de la communauté est fonction d'impondérables dont l'Islam a fait le fonds même de son dogme. Le comportement de l'individu, au sein de la société et la nature des rapports créés par le brassage quotidien des citoyens, sont le ressort essentiel et le secret réel du progrès.

L'Islam protège la liberté et encourage l'affranchissement des esclaves; de nombreux hadiths rapportés par d'éminents traditionnalistes tels Bokhari, Moslim et Tirmidhi, mettent en relief le souci du législateur, dans ce domaine. Maintes infractions à la loi divine ne sont expiées que par la libération des esclaves. Le Prophète, tout en ménageant les traditions de son époque (traditions d'esclavage communes à plusieurs Nations, même des plus civilisées comme les Persans, Les Grecs et les Romains), profitait de toutes les occasions, pour démontrer aux fidèles le caractère sacré de la liberté. Il s'ingéniait à résorber cet esclavage, alors que plus d'un tiers des Nations modernes refusent, encore aujourd'hui, d'adhérer à la Convention Internationale sur son abolition. Il multipliait les chances de cet affranchissement qui devient

obligatoire, quand le ma~tre use de violence à l'égard de son domestique (Moslem et Daoud). Le Khalifa Omar, s'adressant un jour à ceux qui prenaient plaisir à subjuguer les hommes, leur dit: « Pourquoi donc imposer votre joug à des hommes nés libres ! » (1).

L'édifice éminemment humain que l'Islam s'ingénie à consolider, refuse de reconnaitre toute discrimination raciale; nulle distinction entre les hommes, si ce n'est celle fondée sur la valeur personnelle de chacun. « Le degré de piété (qualité essentielle de l'homme conscient de la nature de son être) est-affirme le Prophète « le seul critère de supériorité entre les hommes; un croyant de souche arabe ne peut surpasser, en mérite, un nonarabe, que par une piété plus grande » (Tabarani). La Cité musulmane enveloppait dans son sein, non seulement des musulmans d'éthnicités différentes, mais même des Juifs, des Chrétiens et des Sabéens. «La religion de Dieu -précise le Coran- est l'Islam (S. de la Famille d'Imran, verset 17) et l'Islam s'identifie à la religion d'Abraham qui englobe les religions révélées. « Dis-leur -ordonne le Coran: « Dieu ne dit que la vérité; suivez donc la religion d'Abraham qui était pieux et n'associait point d'autres divinités à Dieu ». (id. verset 89). On questionna, un jour, le Prophète sur la meilleure des religions: « C'est -répondit-il sans hésiter- la religion la plus aisée, celle d'Abraham». (Tabarani)

Les barrières dressées, entre les êtres humains, de par les distinctions de confession ou de race sont factices: I'Islam ne reconnait aucun antagonisme opposant Musulmans aux Chrétiens ou l'Orient à l'Occident. De l'interpénétration des deux religions et de leur interférence naquit, à notre sens, « un nouveau mode de civilisation spiritualiste et d'un moral élevé qu'on a qualifié de méditerranéen ». Les apports mutuels sont là pour démontrer la corrélation effective entre les deux tendances. Le baron Carra De Vaux affirme dans ses «Penseurs de l'Islam» que «c'est bien l'IsIam qui a donné au Christianisme un mode de philosopher, fruit du génie naturel de ses enfants. Malheureusement, cette harmonie entre les adeptes des deux religions révélées a été envenimée par les mobiles politico-économiques du colonialisme occidental qui faussa le cours de l'histoire. Dans cette ascension vers les plus hautes destinées humaines, les rapports de l'Islam et de l'Occident ne sauraient marquer cette note discordante qui doit accompagner, facticement, toute lutte pour la vie. C'est que les peuples qui appartiennent à la civilisation du XXè siècle possèdent, en commun, une même morale individualiste et universaliste qui « prolonge l'homme au-delà de sa destinée terrestre ». Ce fait essentiel marque « I'humanisme moderne qui caractérise le Christianisme et l'Islam et que le rationnalisme bien compris a contribué à enraciner dans l'âme façonnée par les religions révélées.

Si on avait pris soin de méditer sur la portée des principes de l'Islam, on n'aurait pas manqué d'y voir un spiritualisme accompli où l'idéalisme transcendant s'accommode du positivisme le plus réaliste.

L'avènement de l'Islam avait bouleversé, en l'espace de quelques décades, la carte du monde, mit en branle une révolution scientifique, intellectuelle et socio-économique. D'esprit «eclectique» et syncrétisateur, le musulman qui a créé une connaissance islamique après un stade de décantation, devint initiateur. « Malgré le grand nom d'Euclide -fit remarquer E.F. Gautier -ce ne sont pas les Grecs, ce sont les Sarrasins (c'est-àdire les Musulmans) qui furent les professeurs de mathématiques de notre Renaissance ».

Le maghrébin Idrissi est présenté comme le « Professeur de Géographie de l'Europe », « L'optique d'Alkhazen est bien supérieure -note Bigourdan- à celle de Ptolémée ». « Si l'on compte -dit Delambe dans son « Histoire de l'Astronomie»- à peine deux ou trois observateurs parmi les Grecs, on en voit, au contraire, un assez grand nombre parmi les Arabes ». Albitrugi critiqua le système planétaire de Ptolémée et en proposa un plus simple. En chimie, Avicenne se rendit compte, très tôt, de la vanité de l'Alchimie comme science prétendant opérer la transmutation des métaux en or, par l'intermédiaire de la pierre philosophale (appelée élixir chez les Arabes). Parmi les principes énoncés par le savant musulman dans un de ses ouvrages (traduit en latin dès 1200 après J.C.), figure celui de Lavoisier (I'un des créateurs de la chimie moderne), à savoir que «rien ne se crée de rien», «rien ne peut se réduire au néant ». Tout un chapitre est consacré, dans le même ouvrage, à l'analyse de différentes opérations chimiques dont les résultats procèdent bien d'une méthode expérimentale fondée sur l'observation. Les constatations d'Avicenne sur les métaux, leurs natures, leurs variétés et leurs propriétés ont contribué à la création de la métallurgie moderne. Le rôle joué par Avicenne, en tant que physicien, a été mis en relief par la découverte d'un de ses ouvrages sur la physique (Winter-Review. Endevour London. Avril 1950, p. 76).

C'est de la théorie avicennéenne sur la formation des roches et des montagnes par des soulèvements de l'écorce terrestre que l'ingénieur et artiste italien, Léonard de Vinci, devait s'inspirer, cinq siècles plus tard, pour jeter les bases de la science géologique (cf. Makers of Chemistry by Holmyard).

Al Birouni, au XIème siècle, se livra, lui aussi, à des études de physique très poussées et eut l'idée, extraordinaire pour l'époque, de comparer la vitesse de la lumière à celle du son. Il semble surtout avoir eu la conviction du rôle essentiel joué par l'expérience dans la méthodologie scientifique.

C'est Avicenne aussi qni a jeté les fondements de l'embryologie moderne, en procédant à la dissection de l'embryon et à l'analyse~minutieuse de ses divers organes. Il est le premier à avoir décrit le mécanisme de l'afflux sanguin; le Syrien Ibn Nafis découvrit, trois siècles plus tard, le système de la

circulation pulmonaire dite «petite circulation». Mais déjà, au Xllème siècle, le maghrébin Averroès esquissait dans ses « Kolliât », (Colliges) le schéma de la grande circulation du sang, préparant ainsi le terrain à la théorie de William Harvey, sur le système sanguin de l'homme. Dans un passage célèbre du canon d'Avicenne (12 p. 44), la méningite est signalée, pour la première fois, avec une description précise de ses symptômes et de son état évolutif. Les différentes théories d'Avicenne devaient bouleverser certaines données grecques, tels l'analyse des causes qui déterminent la congestion cérébrale, I'usage de la glace dans la thérapeutique contre la fièvre ainsi que les injections hypodermiques et la chloroformissation du patient, avant les opérations chirurgicales (Ibn Khallikâne t I p. 312).

Avenzoer décrit la vie microbienne avant Pasteur et Al Khazen avait entrevu le système de la pesanteur (chute des corps) avant Galilée.

Ce ne sont là que quelques exemples des découvertes scientifiques islamiques qui contribuèrent à mettre sur pied d'importan~s secteurs de I'industrie moderne et à préparer l'ère de la mécanisation. Ce sont les Arabes qui créèrent -affirme Gautier- I'industrie chimique dont certains produits pharmaceutiques, toujours en vogue dans l'industrie moderne, tels le rhubarbe, le tamarin, le Kermès, le camphre et des préparations comme les sirops, les juleps, les loocks, les emplâtres, les pommades, les onguents, I'eau distillée, etc... Si, plus tard, I'industrie à base chimique put bouleverser les données de la production moderne, ce fut grâce à certains corps découverts par les Arabes et complètement ignorés des Grecs, tels la potasse, le nitrate d'argent, I'alcool, I'acide sulfurique, I'acide nitrique, le sel ammoniac, le sublimé corrosif et la préparation du mercure.

Ce fut, par suite de l'introduction du ver-à-soie, en Espagne, par les Arabes, vers le XIIIè siècle, que le tissage de la soie se propageait, empruntant des motifs dont «les carrés de l'actuel faubourg Saint-Honoré ne sont qu'une réplique industrielle ». Certaines soieries des plus fines gardent encore en Europe leurs noms arabes tels la mousseline, - (de Mossoul), le Damas, I'Atlas. Après les Croisades, I'importation des tissus d'Orient en France atteignit des proportions telles que des mesures furent prises, pour en arrêter l'afflux. C'est l'Italie qui profita la première de la technique industrielle arabe qu'elle répandit, ensuite, dans toute l'Europe. Mouliéras signale en 1895 que les indigènes des Jbala, au nord du Maroc, traitaient le lin, le chanvre et le coton à peu près comme en Europe (le Maroc inconnu t. 2. p. 502).

Il en est de même de l'industrie des armes. L'invention de la poudre à canon fut longtemps rattachée aux noms de Roger Bacon, d'Albert le Grand et de Berthold Sehwartz. Les recherches de M. Reinaud et de M. Favé ont permis de découvrir que les musulmans avaient su produire et utiliser la force projective qui résulte de la poudre. Les recettes de la poudre à canon se trouvent consignces dans un manuscrit arabe du Xlllè siècle, alors que ce n'est qu'au siège d'Algésiras, en 1342, que les Anglais ont vu un canon pour la première fois (d'où le nom de Crécy).

On a retrouvé récemment dans les archives médiévales, d'après Gautier, I'analyse d'un procédé de fabrication de la glace; c'est au XVlè siècle seulement que l'Europe en conçut l'idée.

La raison d'être de l'lslam est, en effet, la stricte nécessité d'édif~er une société dont les conditions de viabilité restent fonctions d'une double productivité sur le plan matériel et spirituel.

La notion d'une authenticité islamique est, donc, étroitement liée à une pensée souveraine et éminemment exigente, à savoir l'aspiration à un équilibre qui assure le véritable Etre d'un vrai musulman.

L'lslam, malgré les dérèglements et les incartades, a pu marquer, d'un cachet indélébile, I'infrastructure de la société. Il a joué un rôle primordial dans la structuration des fondements de l'Etat, dans chaque pays musulman.

L'objectivité est une vertu essentielle, chez un musulman il est vrai qu'objectivité ne veut pas dire traditionnalisme conformiste, ni absence d'esprit critique, mais seulement inspiration rigoureuse des faits, doublée le cas échéant, d'interprétations élaborées en fonction de données réelles et d'axiomes bien entendus.

Quand, dans l'orientation du jugement, le travail brusqué de la pensée se double de partis pris plus ou moins systématiques, on aboutit à des contradictions édifiantes.

Le sens critique est indispensable, mais il faut se garder de le confondre avec un conformisme systématique. Il est dangereux de forcer la méthode inductive au dépens des sources naturelles de l'histoire.

L'lslam, au dogme simple, accessible à tous, sans hiérarchie, sans formalisme, a pu conquérir une grande partie de l'Humanité, dans l'espace record de quelques décades. L'Histoire a rarement donné l'impression d'une spontancité aussi nette dans la conquête pacif~que des cœurs. «Jamais l'Arabe, -reconnait E.F. GAUTIER- dans toute l'ardeur de sa foi nouvelle, n'a songé à éteindre dans le sang une foi concurrente ».

Si le Musulman a prêché l'lslam, il s'est toujours abstenu de faire pression sur le cœur des infidèles. Quand le Monde de l'lslam était à l'apogée de sa puissance et de son épanouissement, des communautés chrétiennes et juives menaient, dans son sein, une vie heureuse et paisible.

Grâce à ces impondérables du génie arabe, on comprend mieux ce qu'avait dit l'ltalien Libri: « Effacez les Arabes de l'Histoire et la Renaissance sera retardée de plusieurs siècles en Europe ».

L'lslam n'est donc plus, ce que certains croyaient, « un pur sujet d'érudition ». Sa tendance au renouveau, sa foi dans sa mission politicosociale, toute son histoire avec ses longues péripéties de splendeur et de déclin et les mobiles constitutifs de ce processus, révèlent au monde un effort continu d'adaptation, alimenté par un riche potentiel qui puise sa force dans le pragmatisme de !'lslam.

Le dynamisme et le pragmatisme créateur de l'lslam sont un solide garant pour un Fenouveau réel qui insufle à l'Etat islamique modernisé une structuration où le support spirituel de la civilisation islamique forme corps avec les données d'une technicisation qui assure le bien-être matériel du peuple. L'apport de l'lslam, extrait de sa théorie originelle, est susceptible de concrétiser cet élan qui allie le spirituel et le temporel au prof~t de toute l'humanité dont une des bases du progrès consiste dans la jouissance d'une vie où le confort matériel s'allie à l'idéal.

La réalisation du bonheur de l'humanité et du bien-être de l'homme, constitue le but suprême d'un islamisme bien entendu, tel qu'il fut défmi par le mouvement salafi, grâce à son efficience concrète et pragmatique. L'économie islamique doit assurer aux citoyens une vie digne, confortable~ et égale pour tous, sans considération de confession, de race ou de couleur. La misère, I'ignorance et la maladie sont les fléaux que tout régime islamique doit s'ingénier à combattre, avec les moyens les plus appropriés et les méthodes les plus modernes.

Notre économie rurale doit donc être développée et planifiée, mais les réformes agraires saines et rentables doivent aller de pair avec une industrialisation tendant à exploiter toutes les ressources nationales et à doter notre première industrie, qui est l'agriculture, de tous les moyens modernes susceptibles d'aboutir quantitativement et qualitativement à une production maxima.

Certes, I'industrialisation accentue la force du travail et amplifie les problèmes qui en découlent. Mais notre législation, celle de l'lslam dans ce domaine, est la plus progressiste de toutes les législations du monde, car elle met en connexion l'idéalisme spirituel, la sécurité sociale et le confort matériel que doit atteindre l'ouvrier, en tant que capital-travail. La dignité de ce capital humain est le plus sûr garant de la stabilité et de la prospérité de la communauté musulmane toute entière.

(1) L'esclavage tel qu'il est conÇu en Islam est un fait de guerre; le véritable esclave est le prisonnier de guerre; toute traite, en dehors de ce principe, demeure illégale quoiqu'elle fût pratiquée, de tous temps en terre d'lslam, contrairement à ses prescriptions. http://www.abdelaziz-benabdallah.org/doc10.html

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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 16:26

salut/shalom


Il y a tellement de textes plus ou moins sérieux qui circule sur le net, certains sortent tout droit de l'esprit de fous dangeureux, qui pour justifier leur ''prophéties'' sont prêts à provoquer les signes de leurs fantasmes spirituels, sans doute dans le seul but de prouver la véracité de leurs délires collectifs et autres conneries attribuées à la religion.

Voici un exemple de délire des sionistes chrétiens :


'' Cette prophétie est si impressionnante par son sérieux et sa précision, provenant d'un homme si doux et affectueux, Maurice Sklar, également violoniste virtuose, que j'aime et respecte comme un vrai frère et serviteur du Seigneur, que je pense devoir vous l'envoyer dans son intégralité, ou presque, en espérant que ce texte nous poussera à rechercher la face de Dieu de tout notre cœur et nous purifiera en nous détournant de tout ce qui nous rend encore captifs.

Qu'il en soit ainsi !

Jan Willem van der Hoeven, Director
International Christian Zionist Center


LA PREPARATION DE L'EPOUSE
24 Novembre 2005


"Ecris à l'ange de Laodicée :
Voici ce que dit l'Amen, le témoin véritable et fidèle, l'auteur de la création de Dieu:
Je connais tes œuvres : Tu n'es ni froid ni bouillant ! Ainsi, parce que tu es tiède et que tu n'es ni froid ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche. Parce que tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi et je n'ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, je te conseille d'acheter chez moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. Moi je reprends et je corrige ceux que j'aime. Aie donc du zèle et repens-toi ! Voici je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi. Le vainqueur, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône. Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux Eglises ! (Ap. 3:14-22)


Comme je lisais et méditais ces versets, le Seigneur me dit.

Je suis en train d'envoyer le feu purificateur dans l'Eglise. Je suis en train de séparer mon épouse de l'Eglise de Laodicée d'aujourd'hui. Je la prépare, je la purifie. Elle sera sans tache ni ride. Je reviendrai pour elle à minuit. Seulement ceux qui veillent et qui prient, seulement ceux qui vivent complètement le message de la croix et de la sainteté, seulement ceux qui marchent dans la puissance de mon Esprit par l'obéissance de chaque instant, les vainqueurs, seront une partie de mon épouse.

La plupart dans l'église ne seront pas prêts pour moi quand j'arriverai. Beaucoup pensent qu'ils sont sauvés et ne le sont pas du tout. Ils servent les plaisirs, la chair, et sont amoureux d'eux-mêmes. Consumés par ce monde actuel et égoïstes, amoureux de leur argent, de leur réussite, et convoitant la gloire, la position et le pouvoir, ils ne veulent pas se renier, prendre leur croix et me suivre. Ils refusent de tout lâcher. Ainsi, ils ne seront pas prêts, et seront laissés pour les grands jugements qui arrivent sur le monde. Avertissez ces tièdes qui ont quitté leur premier amour, et s'ils ne repentent pas, je les vomirais du Corps de l'église.

Je suis en train de préparer mon épouse. C'est son heure de gloire, je la purifie, l'embellis avec mes couronnes, mes joyaux, mes belles robes. Elle sera sans tache ni ride.

Elle sera habillée de mes vêtements de sainteté, pure, propre et blanche.

Qui viendra à moi et achètera de moi ce dont ils ont besoin si désespérément?

Ce n'est pas encore trop tard. Repentez-vous et revenez à moi de tout votre cœur afin de ne pas périr avec le monde méchant

J'envoie une puissante armée de la chine, le long des vieux chemins du commerce de la soie, qui vont aller évangéliser les nations pauvres non atteintes, qu'on appelle fenêtre 10/40. Quand enfin ils atteindront Jérusalem ALORS, SACHEZ que le jour des noces est là.

Levez la tête car votre rédemption approche, et je viendrai sur les nuées, et je vous rencontrerai en l'air.

Mais, les pays qui restent doivent encore entendre mon évangile de grâce. Ce sera la moisson finale et la plus grande que le monde n'ait jamais vue.


Plusieurs centaines de millions attendent pour entendre la bonne nouvelle(satanique-sioniste) dont la Chine, dont l'Inde, et les autres régions d'Asie, dominées par le Bouddhisme et l'Islam, le Proche et le Moyen-Orient ainsi que les pays les plus pauvres dont l'Afrique et l'Amérique Centrale et Sud, Ainsi que des centaines d'Iles dans les océans de la terre.


Je déplace mon attention sur eux. Mais toi, Eglise d'Occident et d'Amérique, en te prostituant(vient du verber prostituer) à chaque occasion devant chaque haut-lieu et autel d'idoles, tu as substitué la religion à ma présence. Tu vas certainement périr quand la plénitude de ma colère arrivera sur Babylone, tu seras complètement brûlée avec le feu. Tu as entendu et reçu la plénitude de mon amour et de ma grâce, Amérique. Malgré cela, tu me craches au visage et endurcis ton cœur et refuses de revenir.


Europe, tu m'as rejeté et m'as mis dehors pendant des centaines d'années et as provoqué ma colère. Tu as méprisé mon peuple d' Israël et l'as exterminé dans une rage qui a atteint les cieux, après avoir volé le peuple juif et l'avoir rejeté de pays en pays, et tu as fait tout cela en mon nom !!! :C'est la sionisation du chrétiannisme

Comment peux-tu échapper à la colère à venir? Tu ne le peux pas.
Tu recevras et boiras la pleine coupe de ma fureur. Prépare-toi à rencontrer Dieu, Europe ! Europe, tu recevras " le roi" que tu désires adorer au lieu de Moi. Il va apparaître bientôt et quand tu recevras sa marque tu seras condamné éternellement.

O Babylone, Tu as chassé mon peuple de leur maison à Gaza et tu as commencé en Judée et à Samarie en Israël. Alors, je vais vous chasser de vos maisons en proportion exacte, comme vous avez vu à la Nouvelle Orléans , Louisiane, et dans le golfe. Suivront encore deux autres jugements : un dans une grande ville d'Europe et un dans les pays arabes du Moyen-Orient avant la fin de cette année:c'est la mort du régime sionazis à cause de la trahison de yahwah


Je vais secouer la Californie en avertissement et finalement, par un tremblement de terre que j'ai, dans ma grâce, retenu pendant de nombreuses années. Des millions vont périr, submergés dans les inondations, et la Côte Ouest de l'Amérique tombera dans l'océan et disparaîtra. Boston va vivre un attentat majeur dans une grande école qui auparavant prêchait mon évangile et qui a quitté la foi des pères pour ne plus revenir. Elle ne sera jamais rebâtie.

Il y aura cinq attentats terroristes (executer par les sionazis avec l'accusation des islamistes)qui frapperont l'Amérique, qui seront de plus en plus dévastateurs, dans les grandes villes.
Avant la fin de 2007, une bombe au nucléaire "sale" explosera dans une grande ville du sud de l'Amérique:mais elle s'explosé par erreur au cervelet de satan-sharon.

La ville de New York recevra 3 grands jugements avant la fin 2008. Chacun sera plus dévastateur que le précédent.

Le premier va secouer le monde des finances en entier et rendra invalide la puissance fiscale de l'Amérique autrefois invincible. Des millions de gens vont tout perdre en un instant . Cela fera apparaître le crash de 1929 comme une toute petite chose. L'Amérique ne sera plus la première puissance financière mondiale.: C'est à cause de la domination du monde par les sionazis et la politique de busharon

Un autre jugement détruira un grand stade pendant un évènement sportif. Encore une autre explosion détruira une grosse partie de New York Mais à cause des juifs qui s'y trouvent, je les épargnerai surnaturellement. :savez-vous porkoi? parceque les sionazis et évangiliste des obscuristes /pessimiste/satanique ,ils n'aiment que la violance , tuer et detruire....

Après cela, je provoquerai le plus grand Alyia (c'est le retour vers satan et contre torah et c'est la trahison de yahweh ) en Israël, de toute l'histoire et de tous les temps, de mon peuple (le peuple juif) de New-York (Et de toutes les autres régions du monde développé) Mais seulement après que le système financier entier duquel ils dépendent, s'effondre. Alors, ils retourneront tous au pays promis (à l'enfer de satan).


Tokyo, Japon. Hong Kong, Chine. Johannesburg, Afrique du sud. Calcutta, Inde. Sidney, Australie. Chicago, Illinois. Los Angeles, Californie. Paris, France. Et beaucoup d'autres villes expérimenteront une catastrophe majeure dans les cinq prochaines années. Des millions vont périr.:c'est vraiment des idées d'un malade psychopathes et qui n'est pas un vrai croyant en dieu mais il est un croyant de satan .

Le sida va dévaster la population d'Afrique par moitié dans les prochaines quatre années. Beaucoup d'autres maladies incurables, famines, sècheresses, et malnutrition, vont bientôt dévaster les pays sous-développés du monde comme jamais auparavant. La Corée du Nord lancera soudainement une attaque nucléaire et sera complètement détruite à son tour. Seulement les prières de Corée du Sud peuvent arrêter cela. Le Pakistan deviendra une plaque tournante pour le terrorisme mondiale et subira aussi une attaque nucléaire.:ca sent rasciste et du terrorisme sionazis


Israël va bientôt envoyer ses avions et pour faire sauter les installations nucléaires en Iran. La Syrie va s'effondrer économiquement et aura un nouveau gouvernement.

Islam fanatique. Une attaque coordonnée d'Al Qaeda( c'est la C IA), fera sauter en même temps plusieurs endroits historiques en Europe, qui étaient auparavant les bastions de la vraie foi chrétienne, pour la louange, l'art et la musique.

Si l'Amérique ne prend pas position pour défendre Israël au lieu de la forcer à quitter sa terre, nous allons continuer à en subir les conséquences dévastatrices.

Ce n'est qu'une fraction de ce qui arrivera s'il n'y a ni repentance, ni retour à moi.

Je vais secouer tous les pays et après chaque désastre, je vais déverser ma grâce et ramener une grande moisson d'âmes pour mon Royaume : verset satanik

Comme les contractions d'une naissance arrivent chez une femme enceinte, ainsi ces évènements arriveront plus rapidement et plus grands. Chacun sera plus dévastateur que le précédent et sera de plus en plus rapproché. Mais n'ai-je pas dit exactement cela dans ma Parole? Chaque désastre jugera et brisera une idole adorée par le système mondiale de Babylone. Je vais me montrer comme étant le seul vrai Dieu au dessus de tout.

Je vais juger Hollywood et l'industrie entière du film pour les millions et les millions d'âmes qui ont été séduites et envoyées en enfer. Je vais juger les médias et l'industrie de la télévision ainsi que l'industrie de la musique . Je vais renverser l'industrie de la musique entière de telle façon qu'elle ne puisse plus jamais polluer le monde. Je vais juger l'industrie pornographique sur Internet. Les système entiers de l'informatique sur Internet, seront définitivement fermés... /C'est vraiment des hallucinations des psychopathes)

Je vais juger ceux qui s'occupent d'avortements et ceux qui les soutiennent. Juger et renverser la cour suprême des Etats-Unis. Pendant un peu de temps, ils vont changer les lois pour me craindre et m'honorer.

Il y aura un sursaut de moralité et religion aux Etats-Unis, résultant de ces calamités, mais cela sera en majorité faux. Dieu deviendra populaire dans la culture, mais non la Bible et mon nom (Jésus). Ce sera un faux message de l'évangile. Peu seront vraiment nés de nouveau. Seulement un reste de mon église demeurera vraiment fidèle dans la communion avec moi.

Quand vous verrez que je reprendrai B. Graham et Oral Roberts à la maison, vous saurez que l'Amérique et l'Occident auront reçu leur dernier appel. Comme je l'ai dit dans ma Parole, si le Père ne raccourcissait pas ces jours de tribulation, même les élus ne seraient pas sauvés. La déchéance des religions chrétiennes sera si grande qu'il sera presque impossible de reconnaître les vrais prophètes et les faux enseignants. Les miracles contrefaits et les faux signes et merveilles vont arriver et en tromper beaucoup. Les églises vont prêcher un évangile de "réussite et accomplissement personnel"


Même les réunions de guérisons fausses arriveront avec des vrais miracles. Mais ne m'amèneront pas le peuple. Les prédications sur ma suprême Seigneurie, la croix, mon sang, ma sainteté, et la crainte de l'Eternel deviendront de plus en plus rare, même plus que ce ne le fut pendant ces 35 dernières année.

Néanmoins j'ai préservé mon épouse surnaturellement et je l'ai gardée pure et fidèle et je vais continuer de le faire. La plus grande partie de mon épouse est actuellement en Chine. Beaucoup sont en Asie, en Corée, en Inde, au Brésil, en Russie, au Kenya, au Nigéria, et partout en Afrique.

La majorité de mon épouse est cachée à l'écart, dans la chambre de prière, ou a été persécutée et chassée des églises par des pasteurs abusifs, des faux prophètes, des responsables de ministères et des présidents oppressifs. Beaucoup sont en prison. Quelques- uns meurent quotidiennement de maladie, de malnutrition, la plupart de mon épouse ont été battus, et laissés à côté de la route par les "loups religieux dans leur peau d'agneau".

Ils ont été oubliés par l'avarice aveugle de ceux qui thésaurisent leur argent et leurs richesses. Seuls, les bons samaritains peuvent les repérer et les voir. Les autres sont aveuglés. Seulement peu aiment réellement mon épouse comme moi.

Mon Epouse est en train d'être purifiée par le feu de beaucoup d'afflictions et persécutions à l'heure actuelle. Ceux qui marchent dans mon amour et "embrassent la croix" sont en train d'être séparés et persécutés par l'Eglise de Laodicée. Ceux qui sont vraiment oints et qui apportent la Parole pure de mon trône sont en train d'être rejetés de la prédication et n'ont plus le droit de prêcher à la télévision chrétienne afin de favoriser la prédication de l'église de Laodicée

" Je suis riche, je me suis enrichi et je n'ai besoin de rien, je suis guéri, je suis béni," Vraiment???? L'êtes- vous????

Cela n'a pas l'air comme ça, vu de mon trône au ciel.


Méfiez-vous de tout enseignement égoïste qui appelle votre convoitise et nourrit l'amour de l'argent dans vos vies. Cet enseignement, ne vient pas du ciel. Ce n'est pas ma voix. Mes bénédictions passent par "cherchez d'abord le royaume et ma justice" et non pas par l'appât du gain pour soi. Lorsque le reste du monde meurt de faim et va en enfer à cause de votre égoïsme et gourmandise. Vous verrez quand vous serez devant Moi ce que sont les VRAIES RICHESSES. Les âmes des perdus sont des joyaux dans la couronne de mon épouse.


Mais, adorateurs musiciens, artistes avec onctions spéciales ont été systématiquement écartés des ministères et des positions de leaders en faveur de ce qui est populaire, qui peut plaire aux gens, et amener plus d'argent. Cela est une abomination à mes yeux


Veillez e t priez. Que vous soyez trouvés dignes d'échapper aux choses qui viennent sur cette terre. Recevez ma grâce à travers le feu du St-Esprit qui purifie afin que vous puissiez être une partie de cette belle dame et épouse. Je la prépare ! Il n'est pas encore trop tard ! Rejoignez-là et prenez votre croix. Reniez-vous vous-même et suivez- moi.


C'est ainsi que vous serez VRAIMENT bénis et guéris et délivrés et satisfaits dans la vie. C'est la seule façon pour que mon don de vie éternelle puisse briller dans les ténèbres de ce monde autour de vous.


2 Cor.6/17-18; 7/1, 1Ap.18/4:


" C'est pourquoi, Sortez du milieu d'eux, Et séparez-vous, dit le Seigneur; Ne touchez pas à ce qui est impur, Et je vous accueillerai."

"Je serai pour vous un père, Et vous serez pour moi des fils et des filles, Dit le Seigneur tout-puissant."

"Ayant donc de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l'esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu".

"Et j'entendis du ciel une autre voix qui disait: Sortez du milieu d'elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n'ayez point de part à ses fléaux."

Avec amour dans notre Messie ''

C'est vraiment des hallucinations et du délire des gens qui ne sont pas des humains et qui ne sont pas des croyants en dieu et jésus..ce sont vraiment des psychopathes incapables de suivre le chamin de jésus c'est pour celà qu'ils suivent le chemin de satan et le satanisme ...selon ce texte tout personne croira qu'il est un prophète par ces hallucations;c'est un vrai délire des sionazis qui visent detruire le monde .

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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 16:22
Les trotskistes français sont-ils des islamophobes ?

En avalisant la version grotesque des néo-conservateurs sur le 911, les trotskistes se sont délibérement rangé dans le camp des islamophobes. En refusant tout débat sur la question, ils crédiblisent les projets Bushiens. De la même façon, ils ont condamné Dieudonné sans chercher à connaître les réponses de ce dernier. Du coup, leur anti-impérialisme et leur anti-sionisme apparaît comme une coquille vide, un masque idéologique.

Les dirigeants de LO et de la LCR, continuez d’ hurler avec les partisans de Bush, contre tous ceux, dont Meyssan le premier, qui ont mené des enquêtes approfondise du 11.9, sur les mensonges et manipulations médiatiques de l’administration Bush.

Face à tous ceux qui dénoncent les mensonges et manipulations des impérialistes Bushiens, quelle est leur réponse aux troskistes français ? :

"Nous, sauveurs du monde, génial penseur, nous ne tenons pas à lire et à étudier les enquêtes menées par Meyssan et d’autres aux Etats-Unis. Mais nous condamnons des enquêtes que nous n’avons jamais lu, nous condamnons ces hommes et ces femmes pour leur propos contre la version officielle de Bush, ces personnes avec qui nous refusons de débattre. Il faut soit les censurer soit les calomnier, mais n’écoutez et ne lisez jamais leur argument, ils sont perfides. Voilà pour nos méthodes intellectuels. Les incohérences, les manipulations, les mensonges sur le 911, les nombreuses opérations militaires programmées le 11.9, tous ceux-ci ne nous regardent pas, nous avo ns intégré la version officielle accusant le monde musulman. Revenir en arrière et débattre sérieusement des faits, de tous les faits, équivaudrait à nous dédire et à reconnaître que nous, communistes révolutionnaires sommes pleins de préjugés de "petit-blanc" à l’encontre des musulmans, que nous sommes des islamophobes."

Je vous conseille, ce documentaire étatsunien : Confronting the évidence. Il est sous-titré en français. Que l’on peut obtenir gratutement auprès du Réseau Voltaire. Il fait la démonstration que l’administration Bush a perpétré les attentats du 911, de manière à avoir un prétexte pour concrétiser ses projets militaires. Regardez-le et jugez par vous-mêmes !

Il existe d’autres documentaires en anglais comme Welcome to terrorland sur d’autres sites comme http://www.prisonplanet.tv/ ou http://www.madcowprod.com/

Regardez ces documentaires et faites-vous votre propre opinion. Tout comme sur les Ogres, on peut se faire sa propre opinion en écoutant ceux que d’autres accussent des pires atrocités. Oui, les néo-conservateurs sont prêts pour déclencher une guerre nuclaire parce que nous nous sommes laissés guider par nos préjugés anti-arabe et anti-musulman et que nous avons étouffé notre raison, notre critique. Rares sont ceux qui se sont interrogés à la lumière du passé de l’impérialisme étatsunien, rares sont ceux qui ont interrogé les faits et rien que les faits, avant, pendant et après. Et l’aveuglement islamophobe continue aujourd’hui !

Cependant, de plus en plus de personne, y compris des responsables militaires, réalisent leur naïveté et l’extrême gravité de la situation. Le problème qui se posent à eux : comment arrêter ces fous machiavéliques sans que l’opinion publique découvre la vérité sur les responsabilités intérieurs du 911 ? La démocratie parlementaire étatsunienne s’effondrerait alors sous les coups d’une révolution sociale qui viserait l’oligarchie étatsunienne.

Pour les néo-conservateurs, il leur faut et très vite déclencher un nouveau 911 de manière à stopper toutes les enquêtes intérieurs sur l’adminsitration Bush, consolider le Patriot Act qui légitime un régime de terreur aux Etats-Unis, au nom de la lutte contre le terrrorisme, poursuivre et étendre la guerre en utilisant l’arme nucléaire. Ressortir Benladen et alqaîda de son chapeau de temps à autre n’est plus suffsant, arrêter des suspects musulmans, faire des amalgames quotidiens ne suffit plus à entretenir la peur de l’ennemi, l’Islam. L’islamophobie est le terreau du racisme.

Les néo-fascites sont condamnés à une perpétuelle fuite en avant. OUi. Car toute leur politique est guidé par ce principe destructeur : LA GUERRE POUR LA GUERRE. Le but ultime n’est pas de vaincre mais d’épuisser toutes les armes dont ils disposent.

En France, Chirac et les Grandes familles néo-conser

conservatrices viennent de se rallier à ce principe.

Nous sommes engagés dans une course pour ou contre une guerre nucléaire mondiale. Il faut arrêter de cracher et d’ignorer ceux qui accussent l’administration Bush d’être l’auteur et l’ acteur ’des attentats du 11 septembre, qui leur a servi de détonnateur pour toutes les autres guerres et massacres de populatiions civiles.

Si nous ne les arrêtons pas, ils nous plongerons dans un hiver nucléaire.

Pour finir. Ce que je reproche fondamentalement à la LCR et aux trotskystes, c’est de reprendre sans s’interroger, la version officielle de l’impérialisme étatsunien, pleines de mensonges, d’incohérence et de grotesque. Ils craignent tout débat sur cette question et pratique la censure et la calomnie CONTRE QUICONQUE S’INTERROGE ET PROPOSENT D’ETUDIER LES FAITS DE PRES.

Le FBI a retrouvé intact le passeport d’Atta sur les ruines fumantes du WTC, parti en miniscule particules (laissez moi rire,un miracle du FBI), sur les 19 noms d’arabes donné par le FBi, pas un seul de ces noms ne figurent sur les listes de passagers, et 5 sont toujours vivants (voilà la preuve éclatente de la manipulation mais silence). Atta le chef de ces terroristes islamistes mangeait du porc et fréquentait des prostitués (bien sûr ,il n’y a rien de risible puisque Bush et les médias nous disent que c’est bien de dangereux islamistes qui ont fait le coup). la tour 7 s’efondre à 17h00 alors qu’aucun avion ne s’est abbattu sur cette tour. Non, pas d’interrogations ? c’est normal. Comment des gratte-ciel peuvent-ils s’écrouler si rapidement (la tour nord et sud) alors que jamais un gratte-ciel ne s’est effondré sur lui même, suite à un incendie, y compris des gratte-ciel qui ont brûlé pendant une semaine. Si des gratte-ciel ne se sont jamais effondrés, c’est parce que le température produite par un incendie n’est pas suffisante pour faire fondre la structure métalique. Des exercices d’évacuation du WTC ont eu lieu la semaine précédent le 911, au moins une dizaine d’opération d’exercice militaire eurent lieu le 911 autour du WTC dont une par la CIA qui simulait l’écrassement d’un 707 sur le WTC. C’était un tout petit échantillon des faits qui montrent qu’on ne peut écarter d’un revers de main hautain, les responsabilités intérieures comme le font nos virulents anti-impérialistes.

Les Trotskystes sur le 911 se sont alignés sur Bush et l’impérialisme. Comme les néo-conservateurs, de fait, ils censurent et traînent dans la boue tous ceux (journalistes, parlementaires, ingénieurs en explosifs, pompiers, témoins, fonctionnaires civils ou militaires, familles de victimes) qui apportent les preuves de l’implication de l’administration Bush dans les attentats du 11 septembre. Leur stratégie est simple : de ne pas discuter des faits et calomnier avec panache de manière à faire peser le discrédit sur tous ceux qui oserait regarder de plus près.

Devant le refus de l’extrême-gauche de s’interroger sur des faits aussi accablant pour les néo-conservateurs, on ne peut qu’en déduire que Les trotskystes sont atteints d’un grave scotome à l’encontre des arabes en particulier et des musulmans en général. Voilà pourquoi, ils ne sont pas en mesure de s’interroger. Leur attitude est analogue à celle des "petits blancs" qui ne pouvait imaginer qu’un noir puisse être innocent à partir du moment ou il était accusé par l’adminsitration judiciaire. Si bien que tous raissonnement, toute interrogation n’a aucune prise sur ses "petits blancs", guidés dans leur choix par leur unique morale laïque (le bien et le mal), ils se refusent à toutes interrogations, à toute confrontations contradictoires, qui viendraient ruiner leur petit monde de préjugés moraux.

Au delà, de la comparaison avec "le petit blanc", leur cas est bien plus grave. Ils ont choisi de se ranger dans le camp de leur pire ennemi, l’impérialisme étatsunien en acceptant sans broncher la version grotesque de Bush sur le 911.

Leur prostestation ou leur dénonciation de l’impérialisme apparaît alors comme une coquille vide.

Leur islamophobie les a conduit à se ranger, illico presto, derrière l’administation Bush depuis le 11.9, ils ont du même coup approuvé les lois racistes de Sarkozy sur le port du voile à l’école.

Pourquoi s’en prendre aux trotskistes français ? Quand on prétend combattre l’impérialisme etatsunien, on ne reprend pas sans interroger, sans étudier la version officielle des criminels de guerre qui dirigent les Etats-Unis. Quant au réformistes, ils défendent le système, c’est pourquoi, en toute logique, il rejettent avec violence toutes vérités qui menaceraient le capitalisme.

Alors lisez, visionnez le travail de journalistes à travers le monde qui apportent des faits qui évidemment ont été censurés par les médias commerciaux. La vérité est toujours révolutionnaire. les trotskistes sont gangrénés par le choc machiavélique du 911, matrice de l’islamophobie.

http://lesogres.org/ 




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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 16:21
salut/shalom par ces articles sur l'islam je voudrai montrer une vision qi est différente à celle que propagande les memristes(centre memri sionistes) par ce que je crois au dialogue entre cultures /civilisations et religions:
Voilà un jugement de maxim rodinson sur l'islam:
Interview Maxime Rodinson
« Ce qui s'est passé à New York n'est pas isolable de la lutte Orient-Occident. »

Jérôme Cordelier avec Marie-Sandrine Sgherri

Maxime Rodinson, 86 ans, l'un des plus grands orientalistes contemporains, a dédié sa vie à l'islam et aux civilisations arabes (sa biographie de Mahomet fait référence). Historien des religions, il parle l'arabe, l'hébreu, le turc et le guèze (éthiopien ancien).

Le Point : Dans « La fascination de l'islam », vous présentiez déjà - en 1980 - l'islam comme le grand rival de l'Occident chrétien, bien avant Huntington. Pensez-vous, comme lui, que nous vivons aujourd'hui un « choc des civilisations » ?

Maxime Rodinson : On peut y déceler une origine de cette sorte. Il existe une concurrence entre l'Orient et l'Occident, c'est évident. Mais le phénomène est complexe. On ne peut pas affirmer globalement que tel événement ressort de la civilisation et que tel autre, non...

Le Point : Aviez-vous constaté des signes avant-coureurs ?

Maxime Rodinson : La guerre entre les pays de l'islam et les pays chrétiens sous leurs étendards religieux respectifs dure depuis le début de l'islam, il y a plus de quatorze siècles. Le conflit a même parfois été plus dur qu'aujourd'hui. Prenez les croisades, les guerres coloniales, entre autres... Actuellement, la tendance est à tout réduire au facteur national. Mais c'est une erreur. Un exemple : le film du cinéaste égyptien Youssef Chahine sur l'expédition en Egypte de Bonaparte en 1799. Chahine nous présente les choses avec la vision nationaliste contemporaine : les Arabes qui habitaient l'Egypte se révoltèrent contre l'intrusion des étrangers. En vérité, c'était davantage une indignation de musulmans. De musulmans, plus que d'Arabes... Le fait national agissait de manière complexe, caché, mais les contemporains considéraient les événements d'un point de vue religieux : les infidèles viennent nous attaquer.

Le Point : Cette dimension religieuse, la retrouve-t-on dans le conflit actuel ?

Maxime Rodinson : Naturellement. C'est ainsi depuis le début : l'islam fut considéré dès sa formation au VIIe siècle comme une hérésie chrétienne. Des individus sous la direction d'un faux prophète proclament des faussetés sur la nature de Dieu, les obligations des fidèles, le rôle de Jésus...

Le Point : Qu'est-ce qui arme le bras des terroristes musulmans ? L'islam ?

Maxime Rodinson : D'une certaine manière, oui. En tout cas, l'islam tel qu'ils le comprennent. C'est l'idéologie principale qui gouverne leurs actes.

Le Point : La religion est-elle l'unique facteur ?

Maxime Rodinson : Evidemment, non. Quand deux mondes s'affrontent, tout joue. L'argent, le pouvoir, la foi... Quelle motivation l'emporte sur l'autre ? C'est indémêlable. Ce qui s'est passé à New York n'est pas isolable de la lutte Orient-Occident dans sa globalité.

Le Point : Comment expliquer cette haine de l'Occident ?

Maxime Rodinson : Qu'est-ce que l'Occident pour les musulmans ? Un monde chrétien, donc un monde d'infidèles, d'incroyants, de gens qui disent des horreurs sur le prophète Mahomet. Ils doivent être combattus par la parole si c'est possible, et sinon, dans certaines circonstances, par le glaive. Cette haine a aussi une dimension patriotique si l'on peut dire. Tant que l'Occident ne vous dérange pas, ça va. Mais aussitôt qu'il veut ou paraît vouloir imposer ses valeurs... Au nom de ses valeurs à soi, le spectre resurgit. Aujourd'hui, on regarde les choses avec plus de modération, mais depuis une cinquantaine d'années à peine. Le concile Vatican II, en 1965, a considéré qu'il y avait des valeurs précieuses dans l'islam. Mais les papes récents ont eu beaucoup de difficulté à imposer cette version des choses.

Le Point : De quelle manière cette haine a-t-elle été nourrie par les ressentiments, les frustrations ?

Maxime Rodinson : Le décalage de la prospérité joue évidemment un grand rôle. Les musulmans subissent l'influence des modes et des représentations européennes, non sans humiliation.

Le Point : Les ressentiments des musulmans sont-ils liés à la colonisation ?

Maxime Rodinson : Cela a commencé bien avant. Dès le... VIIe siècle. Les musulmans n'en ont pas toujours conscience, mais ils se sont imposés les premiers en Europe comme concurrents, avec des aspirations dominatrices. La plupart des pays musulmans actuels étaient alors chrétiens - l'Egypte, la Syrie, la Turquie... Pendant longtemps, les musulmans ont été les plus forts, les plus riches, les plus civilisés.

Le Point : Comment l'Occident a-t-il fini par l'emporter ?

Maxime Rodinson : Au bout de plusieurs siècles, par la force, mais aussi par les idées et le commerce. Ce processus a commencé dans les années 1300-1400. L'Occident chrétien a définitivement emporté la partie quand, à partir des années 1800, sa domination technologique a été écrasante. En fait, quand les canons et les fusils occidentaux se sont mis à tirer plus vite...

Le Point : Pourquoi, comme vous l'avez analysé, l'islam a-t-il toujours suscité autant de ferveur chez les masses ?

Maxime Rodinson : C'est une religion aux préceptes assez simples et convaincants. Un seul Dieu, qui ordonne toute chose dans le monde... Pour adhérer à l'islam, il suffit de prononcer une formule : « J'atteste qu'il n'y a de divinité que Dieu et que Mahomet est son prophète. » Avec cela, vous êtes musulman. Il est de coutume de circoncire les nouveaux fidèles. Mais ce n'est pas obligatoire. Si les soldats de Napoléon ne se sont pas convertis à l'islam, c'est que les savants musulmans, en fait très ennuyés par la perspective d'une conversion aussi massive, ont imposé deux conditions : la circoncision et l'interdiction de boire du vin. Cette dernière était inacceptable. Et voilà pourquoi les Français sont chrétiens et pas musulmans.

Le Point : Les uns soutiennent que l'islam prône la paix, les autres qu'il porte en germe la violence. Peut-on en fait être catégorique ?

Maxime Rodinson : Aucune religion n'est totalement pacifique ou totalement belliqueuse. On trouve dans le Coran des sourates qui prônent l'amour, d'autres, la violence. Les prédicateurs citent tel passage du Coran ou tel autre, suivant leurs préférences et les besoins du moment. Le texte comprend des choses tout à fait contradictoires. Parmi les versets les plus anciens du Coran, il est indiqué par exemple que l'on peut boire du vin, d'autres, à la suite, l'interdisent. C'est pourquoi les ouvrages classiques musulmans ont élaboré la doctrine dite de l' « abrogeant et de l'abrogé ». Il y a contradiction ? C'est que Dieu a changé d'avis.

Le Point : Pourquoi l'islam ne parvient-il pas à donner une meilleure image de lui-même en Occident ?

Maxime Rodinson : Peut-être parce que les musulmans n'ont pas compris les rouages de l'opinion européenne. Ils gaffent en permanence. Le problème, c'est l'ignorance. Des musulmans vis-à-vis des chrétiens. Mais aussi des chrétiens vis-à-vis des musulmans

*Historien des religions, auteur d'une biographie de Mahomet

<LINK href="/css/mac/main.css" rel=stylesheet>http://www.lepoint.fr/dossiers_societe/document.html?did=72809
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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 16:20
Les piliers de l'islam et la doctrine musulmane
Pendant les vingt ans qui ont précédé sa mort en 632, le prophète Mahomet a énoncé la parole du Dieu unique (Allah) au fil de nombreuses révélations qui s'exprimaient par une agitation de tout son corps.

Les premiers fidèles ont appris par cœur ces révélations sorties de la bouche du Prophète ou le plus souvent les ont transcrites sur des supports variés : tessons de poterie, morceaux de cuir, omoplates de chameau,... Pour couper court à toute contestation future, le calife
Othman en a confié la compilation à un groupe de travail puis fait détruire les supports d'origine.

La recension du calife Othman est désormais la seule trace physique qui reste de la Révélation divine, appelée Coran (d'après un mot arabe, Qr, qui signifie récitation). Ce texte sacré est devenu le fondement de la religion musulmane.

Le Coran se présente sous la forme de 114 sourates classées par longueur décroissante (à part la première) et divisées en 6226 versets. Les sourates sont exprimées en langue arabe, la langue de la Révélation. Pour les musulmans, il n'est pas de langue plus respectable que celle-là car c'est celle que Dieu a choisi pour parler aux hommes... Il n'empêche qu'aujourd'hui, seule une petite minorité d'érudits maîtrise suffisamment l'arabe du VIIe siècle pour pouvoir comprendre le Coran et en saisir les subtilités.

Les sourates dessinent les contours d'une doctrine simple, accessible au plus grand nombre, plus proche du déisme de Voltaire que des théologies chrétienne ou hébraïque.

Le Coran proclame la restauration d'un monothéisme authentique, dépouillé des influences corruptrices du judaïsme (
*) et du christianisme. Il prescrit à chaque homme de se soumettre ou s'en remettre à Dieu (se soumettre se dit aslama en arabe ; de ce mot dérivent islam, nom de la religion fondée par Mahomet, et musulman, appellation courante des fidèles de Mahomet).

Il organise la religion de façon très simple autour de cinq rituels fondamentaux, les «piliers», qu'il suffit à chaque fidèle de suivre pour accéder à la vie éternelle. Il détaille aussi de façon précise les règles de vie en société, y compris le droit de la guerre, le droit commercial et le droit familial.

Les cinq piliers

Les rituels de la foi musulmane s'organisent autour de cinq «piliers»...

- la profession de foi en un Dieu unique et en son Prophète Mahomet (du mot chahadah qui désigne un témoignage) : «Il n'y a de Dieu que Dieu et Mahomet est son Envoyé».

- la prière quotidienne (salah) : elle doit être précédée par des ablutions et prononcée en direction de La Mecque, cinq fois par jour, à l'aube, à midi, l'après-midi, au coucher du soleil et le soir. Le vendredi, les musulmans sont invités à la prononcer à la mosquée (masjid), lieu de rassemblement attitré des fidèles. Il revient au muezzin de lancer l'appel à la prière par la formule : «Allah 'akbar» (Dieu est grand) qui, notons-le, ne figure pas dans le Coran.

- le jeûne du mois de Ramadan : les musulmans se doivent de jeûner du lever au coucher du soleil chaque jour du mois de Ramadan, neuvième mois du calendrier lunaire des Arabes, parce que le Prophète aurait reçu ce mois-là la première révélation divine.
Du jeûne sont dispensés les malades, les femmes enceintes, les enfants et les personnes qui accomplissent le jihad.
La fin du jeûne est marquée par la grande fête de l'Id ad-Fitr ou fête de la rupture du jeûne.

- l'impôt islamique (zakat) : il se monte à un dixième environ des revenus et il s'y ajoute l'aumône charitable, au bon vouloir de chacun (çadaqa).

- le pèlerinage à la Mecque (hadj) : il est recommandé à tous les musulmans au moins une fois dans leur vie et se déroule chaque année,du 7 au 13 du dernier mois de l'Hégire.
Comme le calendrier islamique est aligné sur les cycles de la Lune et décalé par rapport au calendrier civil, aligné sur le Soleil, le moment du pèlerinage comme celui du jeûne se déplace d'une année sur l'autre de onze jours.
A l'époque du pèlerinage se déroule la fête du sacrifice ou Grande Fête (Aïd el Kébir). En souvenir du sacrifice d'Abraham, père du monothéisme, chaque famille sacrifie un mouton.

À noter que le jihad ne figure pas parmi les cinq piliers de l'islam.

Le Coran, la foi et la société

Comme la plupart des grands textes religieux ou philosophiques, le Coran est un texte abscons et plein d'apparentes contradictions. Il donne lieu à de multiples interprétations qui tiennent à son élaboration progressive dans le contexte mouvementé de la vie du Prophète (guerres et trêves, alliances et ruptures,...) ainsi qu'à sa rédaction dans la langue arabe du VIIe siècle que seule comprend aujourd'hui une infime minorité d'érudits.

Les musulmans formalistes (aussi appelés intégristes ou islamistes) prétendent que la piété commande une lecture littérale des textes sacrés et en particulier du Coran. Eux-mêmes portent avec ostentation la barbe et une robe blanche comme le prophète tel qu'ils se l'imaginent ! Ils imposent à leurs femmes de se voiler et ressuscitent les traditions les plus barbares de l'Arabie du temps de Mahomet (lapidation,...).

Les musulmans libéraux revendiquent une adaptation des pratiques religieuses à notre époque. Ce n'est pas parce qu'Aïsha partagea le lit du prophète à 9 ans qu'on devrait comme dans certains pays légaliser le mariage des fillettes à cet âge ! Ce n'est pas parce que le Coran légitime l'esclavage qu'on doit le maintenir au XXIe siècle (*) !

- Le Coran et les femmes

À l'égard des femmes, Mahomet a manifesté de la bienveillance au regard des coutumes très archaïques en vigueur chez les Bédouins de son époque : femmes réduites à l'état d'animal domestique, infanticide des fillettes,...

C'est ainsi qu'il offre avec le Coran un statut juridique aux femmes, même si ce statut les maintient dans une infériorité vis-à-vis des mâles et donne à ceux-ci le droit de les battre (*). Elles acquièrent un droit à l'héritage inférieur de moitié à celui des homme et leur témoignage a devant les tribunaux la moitié de la valeur de celui d'un homme (*).

Le Coran permet aux musulmans d'avoir jusqu'à quatre épouses légitimes... à condition d'être capables de traiter les orphelins de façon parfaitement équitable dans le cas où ils viendraient à mourir (*). Des médisants ayant soupçonné d'adultère Aïsha, l'épouse préférée du Prophète, celui-ci eut peu après une vision qui lui dicta de très sévères sanctions pour ceux qui accuseraient une femme d'adultère sans preuves suffisantes (sourate XXIV, 4).

A noter que le Coran n'impose pas formellement aux femmes le port du voile. Il leur recommande seulement la pudeur et «la nécessité de rabattre leur [voile] sur leur poitrine» (sourate II, 31). Encore les érudits ne s'entendent-ils pas sur la définition que le Coran donne du voile... Le voile était pratique courante dans l'Orient ancien, y compris chez les non musulmans (Hindous,...) mais est resté ignoré jusqu'à nos jours des musulmans d'Europe et des Berbères d'Afrique du nord.

- Le paradis des hommes

Le Coran décrit de façon très détaillée le paradis et les plaisirs qui attendent les croyants, du moins les hommes (*). Ainsi chaque bienheureux aura-t-il en récompense 72 «houris / que ni homme ni djinn, / n'a jamais touchées avant eux.» (sourate LV, 74). Les femmes sont également promises au paradis mais le texte sacré ne s'attarde pas à décrire les délices qui les y attendent... Le Coran évoque ar ailleurs «le feu de la Géhenne» destiné aux incrédules (sourate XXXV, 36).

L'islam entre obscurantisme et ouverture

Les obscurités du Coran ont amené au fil des siècles les musulmans à compléter leur instruction en se référant aux faits relatifs à la vie du Prophète : les hadith. Ces hadith, au nombre d'environ 75.000, sont réunis dans un recueil, la suna (tradition). Leur interprétation est à l'origine de nombreux commentaires de la part des imams, les personnes chargées par leur communauté de présider à la prière dans la mosquée.

Jusqu'aux alentours de l'An Mil, les commentaires autour du Coran sont innombrables, en liaison avec une grande effervescence intellectuelle. Une école réformiste propose en particulier de distinguer le Coran incréé, parole de Dieu, restée près de Dieu, dénuée de toute équivoque, et le Coran créé, celui-là même qui est sorti de la bouche de Mahomet et se doit d'être analysé et interprété.

En l'an 1019, le calife abasside de Bagdad, Al Qadir, craignant que la libre discussion ne mène à de nouvelles scissions, fait lire au palais et dans les mosquées une épître dite «épître de Qadir» (Risala al-qâdiriya) par laquelle il interdit toute exégèse nouvelle et ferme la porte à l'effort de recherche personnel des musulmans (l'ijithad).

Cette décision a été d'une importance capitale pour l'islam. Elle a tué l'esprit critique et favorisé l'imitation servile (le taqlid). On en voit les conséquences dans l'attitude des intégristes qui réduisent leur foi au mimétisme le plus stupide qui soit et les blocages des théologiens face à toute approche historico-critique du texte sacré, comme en mènent de leur côté les théologiens chrétiens ou juifs.

Au XXe siècle, toutefois, on a pu rêver d'une réinterprétation libérale des prescriptions coraniques. Habib Bourguiba, leader de l'indépendance de la Tunisie, a ainsi interdit la polygamie dans son pays en arguant du fait qu'aucun homme, sauf le Prophète, ne peut montrer une parfaite équité entre ses femmes et les orphelins éventuels. Il n'a cependant pas été suivi sur ce point par les autres pays à majorité musulmane (Turquie mise à part).

Habib Bourguiba a aussi autorisé ses concitoyens engagés dans le développement du pays à ne pas jeûner pendant le Ramadan, estimant que leur travail était une forme de jihad et justifiair une dispense. Lui-même a donné l'exemple en buvant publiquement un verre d'eau devant les députés en plein Ramadan. Geste courageux qui occasionna un grand scandale.
 

Les symboles de l'islam

Les symboles ordinaires de l'islam rappellent le Coran et les enseignements du prophète :

- L'étoile à cinq branches qui figure sur le drapeau du Maroc évoque les cinq piliers de l'islam,

- La couleur verte habituelle sur de nombreux drapeaux de pays à majorité musulmane évoque le vert du paradis, tel que l'imaginent les croyants,

- Le croissant de lune, que l'on voit sur de nombreux drapeaux comme celui de la Turquie, rappelle que Mahomet a préféré le cycle lunaire au cycle solaire pour la mesure du temps.
 


Bibliographie

Sur le Prophète de l'islam, sa vie, ses actions, ses combats... et sa vie conjugale, les historiens disposent du témoignage de ses nombreux disciples. Les connaissances historiques sont donc bien établies et il n'y a guère de divergence entre les ouvrages sérieux et les grandes encyclopédies.

Il existe en français une célèbre biographie par l'islamologue Maxime Rodinson, Mahomet (Seuil). On peut aussi trouver des synthèses intéressantes dans l'Encyclopedia Universalis ainsi que dans l'Histoire de la civilisation, par Will Durant (éditions Rencontre). Des lecteurs arabisants préfèrent pour leur part les ouvrages de Martin Lings et Roger Caratini.

Sur les malentendus entre l'Occident et l'islam, on peut lire un petit livre de Paul Balta aux éditions Le Cavalier Bleu : L'islam, idées reçues (2001).
 
  



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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 16:19

ans donner une vision objective sur cette religion du ciel.mais il ya plusieurs intellects occidentaux nous donnent une analyse différente à celle de ce centre
La disparition de Maxime Rodinson http://www.babelmed.net/index.php?menu=6&cont=828&lingua=fr
Antonia Naim
L’historien, linguiste, sociologue, spécialiste du monde arabe et musulman, Maxime Rodinson est mort à Marseille le 23 mai, à l'âge de 89 ans.
L’hommage de la presse est quasi unanime: cet intellectuel prodigieux, fils d’ouvriers communistes, immigrés juifs originaires de Russie et de Pologne qui mourront à Auschwitz, autodidacte, réussit le concours d’entrée à Langues-O, entra ensuite au CNRS et devint un auteur prolifique et un érudit hors pair, il parlait une trentaine de langues dont le guèze (l’éthiopien ancien), l’arabe, le turc, l’hébreu.

Maxime Rodinson fut aussi un intellectuel engagé: juif laïque et anti-sioniste, il s’était opposé à tout communautarisme qu’il définissait comme «peste communautaire». Militant du Parti communiste français – il sera exclu du parti en 1958 –, il s’était battu dès 1968 en faveur de la cause palestinienne en créant avec un autre grand orientaliste, Jacques Berque, le Groupe de recherches et d'actions pour la Palestine, ce qui lui valut menaces et ostracisme.
Marxiste convaincu et créatif, sa lecture de l’Islam était devenue rapidement une référence pour les intellectuels occidentaux mais aussi arabes. Sa biographie de Mahomet, qui situe la vie du prophète dans son contexte social et politique, fut longtemps interdite dans le monde arabe.
Mahomet, Islam et capitalisme, La Fascination de l’Islam, L’Islam: politique et croyance sont parmi ses œuvres les plus significatives qui ont permis à plusieurs générations de lecteurs, étudiants, militants de connaître et de comprendre les sociétés arabes, non pas à partir de la religion mais dans les rapports qu’elles entretiennent avec la religion, en forme de causalité dialectique. Maxime Rodinson publia aussi de nombreux livres sur l’actualité du monde arabe, l’intégrisme et naturellement le conflit israélo-palestinien, il n’a jamais cessé de prôner le dialogue des cultures et le rapprochement des deux rives de la Méditerranée.
Dans le numéro spécial devenu célèbre de la revue Temps modernes, en 1967, à la veille de la guerre des Six jours, il avait publié un article intitulé «Israël, fait colonial?» où il répondait positivement à la question tout en affirmant que si la création de l’Etat d’Israël avait été une injustice pour les Palestiniens, il était là et avait le droit d’exister mais qu’il fallait aussi un Etat pour les Palestiniens.
En 1998, dans un entretien accordé à la revue Confluences Méditerranée (n°26, 1998), il confirmait cette vision et avait rappelé encore une fois qu’Israël n’est pas un Etat comme les autres: «Il est clair que ce n’est pas un Etat comme les autres, parce que il y a à la base un “mythe fondateur”. (…) Les Israéliens se considèrent comme les héritiers légitimes de la vieille nation israélite établie depuis le temps de Moise, pour le moins, 14, 15 siècles avant J.-C. S’ajoute ou se juxtapose à cela la version religieuse, c'est-à-dire: “Nous sommes sur cette terre parce que c’est la volonté de Dieu”. (…) Mais il y a un minimum si l’on veut établir les notions de droit à un territoire ; il faut quand même avoir un vague critère de base, sinon pourquoi les Allemands n’auraient-ils pas droit à la France par exemple ? Il y a un minimum à ce minimum, c’est qu’un peuple qui occupe un territoire depuis des années ou des siècles, qui a cultivé les terres, qui a construit des maisons et des ateliers, est occupant légitime de ce territoire, au moins pour une longue période historique. C’est cela que les Juifs sionistes n’ont pas appliqué en Israël vis-à-vis des Arabes de la terre palestinienne».
Une vision utile à rappeler aujourd’hui pour réintroduire les notions de droit dans la question de la Palestine.
Maxime Rodinson manquera beaucoup.
Antonia Naim
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Bibliographie:
Mahomet, Club français du livre, 1961, réédité par Le Seuil en 1994.
Islam et capitalisme, Seuil, 1966.
Israël et le refus arabe, 75 ans d'histoire, Seuil, 1968.
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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 16:18
Réponse de Roger Garaudy à ses calomniateurs

Le 19 mars, j'ai reçu une inculpation, avec menace d'une année de prison ferme, à la suite de la publication de mon dernier livre : Les Mythes fondateurs de la politique israélienne, dans lequel je démontre que ni les textes bibliques, ni les persécutions d'Hitler ne peuvent justifier le vol des terres des Palestiniens, leur expulsion et la répression sanglante exercée contre eux, pas plus qu'ils ne peuvent justifier le plan de désintégration de tous les États arabes, fondement de la politique israélienne exposée dans la revue sioniste : Kivounim, plan que je publie et dénonce dans mon livre. Quelques jours après, des frères palestiniens m'apportent deux journaux : El Majella et Okaz et d'autres journaux du Golfe, illustrés de plusieurs photos de moi. Je crus d'abord naïvement que ces journaux contenaient des articles pour me défendre. Au contraire, ils essayaient de me discréditer avec les prétextes les plus mensongers. L'opération des sionistes et des dirigeants saoudiens qui financent ces journaux était bien synchronisée par leurs maîtres communs : les dirigeants américains de la CIA.

Les dirigeants saoudiens ne me pardonnent pas de les avoir dénoncés comme traîtres à l'Islam et à la paix mondiale lorsqu'ils ont appelé, dans le pays où ils se prétendaient « protecteurs des lieux saints », une armée américaine gigantesque et servant de base permanente pour les agressions américaines contre les autres pays musulmans détenteurs de pétrole. Cela commença avec la destruction de l'Irak. L'Irak n'avait jamais accepté la menace d'intervention anglaise de 1962, lorsque le général Kassem eut le courage d'écarter les pirates occidentaux des pétroles de son pays. Alors fut enlevée à l'Irak une région pétrolifère qui avait toujours fait partie de la province de Bassorah. Ainsi les Anglais, les Américains, et leurs complices occidentaux purent contrôler les prix du pétrole en créant le Koweit qui n'est une « nation » que sur le papier, aux Nations-Unies, où les Anglo-Américains l'ont imposé. Le Koweit est une compagnie pétrolifère dont les maîtres véritables sont en Amérique avec la complicité d'émirs corrompus dont le premier acte, après l'écrasement technique de l'Irak, fut d'expulser les Palestiniens et tous les opposants possibles au régime imposé, dans le sang du peuple irakien, par les Américains.

Ce fut un crime impardonnable lorsque des dirigeants arabes acceptèrent, en échange de compensations financières, de servir au camouflage de cette nouvelle agression colonialiste en opération « internationale ».

Il y eut pire : n'hésitant pas à discréditer notre religion en la mettant au service de la politique de ses pires ennemis, les colonialistes américains et occidentaux, le roi Fahd convoqua un rassemblement d' « oulémas » pour leur faire cautionner, au nom de l'Islam, cette opération. De divers pays, en particulier de l'Arabie Saoudite, du Golfe et de bien d'autres, des « oulémas » serviles vinrent sacraliser cette politique américaine visant à contrôler tous les pétroles du monde. J'ai alors dénoncé publiquement cette prostitution politique. Et ce sont les mêmes oulémas serviles qui, aujourd'hui, cherchent à se venger en me présentant comme un mauvais musulman au moment où, une fois de plus, j'affronte le sionisme.

Ils me reprochent calomnieusement de « semer le doute » sur Abou Hanifa et Chafi, alors précisément que je donne en exemples, dans tous mes livres et articles, ces deux juristes de génie qui ont su créer, à partir des principes éternels de la « sharia », telle que la définit le Coran (Dieu seul possède, Dieu seul commande, Dieu seul sait — message qu'Il a envoyé au monde par tous ses prophètes) un « fiqh » répondant aux besoins de leur pays et de leur temps, nous donnant ainsi l'exemple de cette « réflexion », à laquelle nous appelle sans cesse le Coran, pour créer, à partir de l'immuable « Sharia », un « fiqh » du XXe siècle.

Alors que mes critiques veulent fossiliser l'Islam en prétendant imposer au XXe siècle un « fiqh » du Xe siècle. Ils me reprochent de rejeter la « Sunnah ». Autre mensonge : je leur reproche l'usage politique qu'ils en font : lorsque Sadate, brisant l'unité arabe, va à la « Knesset » sioniste, puis en Amérique, à Camp David, signer une paix séparée avec Israël, une « fatwa d'El Azhar » cautionne sa démarche. Lorsqu'à Charm el Cheikh les anciens colonialistes occidentaux et leur chef de file américain organisent, à grand spectacle, une assemblée de chefs d'État pour « combattre le terrorisme » en se solidarisant avec les pires terroristes : les dirigeants israéliens, et désigner la prochaine cible : l'Iran, en attendant que ce soit le tour de la Libye, les mêmes dirigeants arabes, avec leur chef de file saoudien, accourent à l'appel du maître américain et (à l'exception de 3 d'entre les chefs musulmans), vont, un à un, se prosterner à Tel-Aviv devant les dirigeants israéliens. Les « oulémas » qui m'accusent ont-ils protesté contre Charm el Cheikh ? Ont-ils convoqué une réunion internationale de solidarité avec les Palestiniens après le massacre terroriste par des Israéliens d'Hébron, de musulmans en prière ? Ils se sont tus. Ont-ils dénoncé le placement de milliards de dollars saoudiens dans les banques américaines comme une violation de l'interdiction du « riba » ? Non. Ils l'ont, à El Azhar, officiellement accepté ! Ont-ils dénoncé le crime permanent de l'embargo américain qui tue chaque année cent mille enfants irakiens ?

Ont-ils dénoncé « l'Organisation mondiale du commerce » (ex GATT) et le « Fonds monétaire international » dont les diktats imposent au « Tiers-Monde » l'équivalent de morts de un Hiroshima tous les deux jours ? Non, car leurs maîtres américains et saoudiens ne le leur permettraient pas ! Leur principale préoccupation, la déformation des propos de Garaudy. Ma seule réponse est le livre dans lequel je résume l'histoire de l'Islam : Grandeur et décadences de l'Islam (1996) en rappelant ma foi en l'Islam et en combattant les dirigeants politiques qui le déshonorent. Ce qu'osent demander ces fossoyeurs de l'Islam, c'est que l'on crée un « Comité » pour juger quels sont les musulmans orthodoxes comme eux, ou hérétiques, ce qui transformerait la Ligue islamique mondiale en Tribunal d'Inquisition permettant, comme le Pape de Rome, d'excommunier ceux qui dénoncent leurs trahisons.

Les pays arabes gouvernés par de tels dirigeants, ayant à leur service de tels « religieux », sont les fossoyeurs de l'Islam qui ne retrouvera sa grandeur et son rayonnement mondial que lorsque les peuples les auront chassés et auront renvoyé leurs protecteurs américains dans leur pays, emportant dans leurs bagages les dirigeants indignes et ceux des oulémas qui ont collaboré avec eux. Alors l'Islam retrouvera le dynamisme du premier siècle de l'Hégire et ses forces de renouvellement constant : celle de « la vivification des sciences religieuses » du Grand Al Ghazali, comme de la « reconstruction de la pensée religieuse de l'Islam » de Mohammed Iqbal, celle de mes maîtres vénérés : El Afghani, Mohammed Abdou, Rachid Ridda, Hassan El Bannah, Ibn Badis, Malek Bennabi, et mon frère fidèle jusqu'à la mort : Mahmoud Abou Saoud, dont j'essaye, en humble disciple, de continuer l'œuvre, à la fois en Andalousie où j'ai créé, à Cordoue, capitale du Califat d'Occident, à la Tour Calahorra, le seul musée consacré, en Espagne, à évoquer le vrai visage de l'Islam d'Andalousie contre ses détracteurs, et qui est chaque année visité par 100 000 personnes, ou lutter, en France, aux États-Unis et dans tous les pays d'Occident, contre le « lobby » sioniste pour en dénoncer les crimes.

C'est ainsi que je crois remplir ma tâche de musulman fidèle à un Coran qui nous appelle sans cesse à servir Dieu « qui ne cesse de créer et de recréer le monde ».

Etre fidèle au foyer des ancêtres ce n'est pas en conserver les cendres mais en transmettre la flamme.

 

Roger Garaudy


 

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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 16:17
Contrairement à une idée encore répandue, la civilisation musulmane a été une civilisation de tolérance et de progrès.
   L'Europe lui doit la plupart de son savoir : il s'est tranmis principalement par l'Espagne et l'Italie, et fut à l'origine de notre siècle de la Renaissance.
Il y a beaucoup de légendes tissées autour du prophète Mahomet. Autant de légendes de glorification par les croyants que de calomnies par ses ennemis. Des chrétiens se sont parfois moqués de ses Visions . Pourquoi seraient-elles moins authentiques que celles de Saint Paul, de Jeanne d'Arc et de Sainte Thérèse d'Avila ? Qu'il y ait eu des imposteurs dans l'histoire de l'Islam qui eurent des "visions" sur mesure comme dans la chrétienté chez Constantin Le Grand et Pierre L'Hermite ce n'est pas impossible. Mais Muhammad n'était pas un imposteur.
   Comme le Nouveau Testament et le Talmud, Le Coran, indépendamment de l'usage qu'on a fait de ces trois livres, est un message d'Amour de son prochain, de tolérance et de miséricorde. Mais comment inspirer de tels principes à son peuple qui en était tant éloigné et qui répondit à leur proclamation par des actes de violence et de vengeance. Dans sa biographie de prophéte Mahomet, je  rappelle deux fois le cas de Hind, cette tigresse de femme d'un des persécuteurs de Muhammad, Abou Sofyan, devenu après la victoire du Prophète un allié et le chef suprême de ses armées victorieuses. Mahomet fut répudié et persécuté par presque toute sa Tribu qui le chassa de La Mecque et n'aspirait plus qu'à sa mort. Entre Mahomet émigré à Médine et sa tribu Quraysh ce fut la guerre sans merci. Pendant une de ces batailles où il fut vaincu par une armée Quraychite commandée par Abou Sofyan et grièvement blessé, Hind, dans sa rage contre le Prophète, avait ouvert la poitrine d'un oncle de Mahomet nommé Hamza (tombé en combattant pour la cause de son neveu) et en arracha le foie.
   C'était ces moeurs que voulut réformer Muhammad, et il y réussit. Son oeuvre ne fut cependant pas une Réforme mais une véritable Révolution. De la persévérance, et de la foi en Allah, il n'en a pas manqué. Il finit par soumettre tous les potentats de sa Tribu Quraysh et en faire ses alliés, parce que ce n'était pas la vengeance qui l'inspirait. Sa réconciliation systématique servit d'exemple ensuite pour l'Islam envers les peuples qu'il soumit à sa Loi. Tant Hachémites qu'Umayyades de sa Tribu, il fit de tous ses amis et alliés. Mahomet n'aspirait qu'à prêcher pacifiquement la religion d'Allah. A ses prêches les Quraychites opposèrent la force armée et la violence auxquelles il répondit par la violence. Il n'avait pas affaire à un peuple comme celui de Mahatma Gandhi... Sorti à la fin victorieux de cette guerre fratricide à laquelle on l'avait acculé, il retourna à La Mecque, pour "abattre les idoles", comme dans les passages qu'on lui avait lus dans l'Ancien Testament (Deut. XII, 3) :
"Il fit abattre les idoles amassées dans le Temple. Puis il se fit donner la clef de la Ka'ba et y entra. Al'intérieur, il y avait un trésor qu'il respecta, quoique composé de dons offerts par les païens à leurs dieux. Il y avait aussi des fresques qu'il fit effacer sauf, dit-on, les images d'Abraham, de Jésus et de la Vierge."   Ceci explique pourquoi ses successeurs, à l'occasion de toutes leurs victoires, respectèrent toujours les lieux des Cultes juif et chrétien. Quand Omar I entra victorieux à Jérusalem, il fut respectueux du St. Sépulcre dont cinq siècles après, les Croisés pillèrent le trésor et furent sur le point de se battre pour se partager le butin (voir plus loin, "Les Croisades").
   Après la mort de Mahomet en 632, commença l'ère des successions. Son ami de toujours Abou Bakr fut le premier et un des plus compétents et plus honnêtes de ses successeurs. Parmi les faits et gestes qui honorent la mémoire de ce grand Musulman, on trouve le texte du manifeste qu'il adressa aux troupes de Yazid, le fils du fameux Abou Sofyan, partant à la conquête de la Syrie, dont voici quelques extraits :
"Quand vous serez en présence de vos ennemis comportez-vous en vrais musulmans, et montrez-vous de dignes descendants d'Ismaël... ne tournez jamais le dos à l'ennemi, rappelez-vous que vous combattez pour la cause d'Allah... Si Allah vous donne la victoire n'en abusez pas. Ne teignez pas votre épée dans le sang des prisonniers, d'enfants, de femmes, de vieux et des infirmes... Ne troublez jamais le repos des moines et des solitaires, et ne détruisez pas leurs demeures..."
   Le Prophète avait bien choisi son successeur. Dire que son appel ait été entendu de tous et en toute circonstance ce serait croire au Père Noël. Le fait est que ce sont des hommes comme Abou Bakr qui furent les fondateurs de l'Islam. À Abou Bakr succéda Omar Ibn al-Khattab, le grand Khalife  Omar I, celui qui prit Jérusalem en 636 en donnant une leçon de modestie aux vaniteux officiers supérieurs byzantins qui l'attendaient tout chamarrés des pieds à la tête pour lui remettre les clefs de la ville. Quelle surprise de voir arriver Omar sur une mule en burnous déchiqueté. C'est que le deuxième Khalife de l'Islam, qui se nourrissait en accompagnant en général son pain de dattes, voulait être un modèle de modestie et de tempérance pour ses coreligionnaires. On était encore loin des temps somptueux des Khalifes de Bagdad... Les premiers fondateurs de l'Islam étaient comme les premiers chrétiens, comme les premiers... républicains aussi, ils croyaient. Ils n'étaient pas de présomptueux conquérants ; une fois une terre conquise par le glaive, ils le mettaient dans son fourreau pour commencer les conversions. A l'exemple de son homonyme, Omar II, auprès duquel ses administrateurs des finances se plaignaient un jour que par l'affluence des convertis les caisses du Trésor ne se remplissaient pas , leur répondit rondement : "Allah m'a chargé de convertir les infidèles, pas de me transformer en collecteur d'impôts". Tels étaient les premiers Khalifes.
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Lundi 13 Mars 2006

Clairandrée Cauchy
Édition du samedi 11 et du dimanche 12 mars 2006

Mots clés : Québec (province), Femme, Religion, hijab, musulman

L'islam est devenu, lors du dernier recensement, la religion la plus pratiquée au Québec après les cultes chrétiens, devançant la religion juive. Quelque 108 000 personnes, dont 49 000 femmes, pratiquent la religion musulmane, pour la plupart à Montréal. Plusieurs s'interrogent sur le statut de la femme musulmane. Le Devoir a tenté de poser un regard de l'intérieur sur ces femmes musulmanes aux croyances et aux parcours divers. On peut lire ces textes aujourd'hui et lundi.



«Soumise», «asservie», «arriérée» : ces qualificatifs se lisent dans le regard de plusieurs passants, et à plus forte raison de passantes, qui croisent une femme voilée. «C'est votre mari qui vous oblige à le porter ?», voilà la question qui surgit fréquemment lorsqu'une discussion s'entame.

Ce jugement agresse les musulmanes. Elles en ont assez d'être perçues comme un bloc monolithique, comme la «nation Islam incarnée dans un foulard», comme les victimes d'une religion oppressante.

Certaines d'entre elles souscrivent à l'interprétation voulant que le port du voile soit une obligation divine. D'autres y voient un choix motivé par une quête spirituelle, la revendication d'une identité musulmane ou la volonté de se soustraire aux rapports de séduction. Une autre catégorie de femmes musulmanes considèrent que le voile est une tradition culturelle, n'entrant tout simplement pas dans l'équation de leur pratique religieuse. Cependant, toutes craignent que l'incompréhension, voire le mépris et la discrimination, n'accentue l'isolement des musulmanes.

Pour Nadia Jakubowska, une jeune femme d'origine marocaine qui travaille en marketing à Montréal, la décision de porter le voile est venue sur le tard, au milieu de la vingtaine. «Pour moi, c'est un jalon dans mon cheminement spirituel. Est arrivé un moment où je me sentais gênée de sortir sans mon voile», confie la femme de 31 ans.

Loin de représenter une soumission, le voile lui confère un certain pouvoir sur son image. «Le voile sert à dire que mon être est plus important que mon paraître. Je gère mon corps comme je l'entends. Mon corps m'appartient», fait valoir Nadia, dont la garde-robe est composée de foulards aux couleurs pastel.

De toute évidence, ceux qui la regardent ne donnent pas à son hijab la même signification. Elle voit dans le regard de plusieurs femmes qu'elle rencontre de la colère, du dégoût et de la pitié. Les réactions épidermiques à l'égard du voile sont, selon plusieurs musulmanes, beaucoup plus fréquentes au Québec qu'en terre anglo-saxonne. «C'est peut-être à cause de ce que les femmes ont vécu ici avec l'Église. On représente un retour du religieux pour des femmes qui se sont battues contre la religion pour se libérer», expose Nadia, «achalée» de voir les jugements s'abattre sur elle.

Si le voile relève pour elle d'un cheminement spirituel, son amie Sarah Elgazzar y ajoute une dimension identitaire. La psychoéducatrice de 27 ans a décidé de le porter en octobre 2001, un mois après les attentats contre les tours jumelles de New York. «C'était irréaliste, la manière dont on parlait des musulmans. Pour mes amis, j'étais l'exception. "Toi, tu es différente", me répétaient-ils. Je me suis dit : non, ce n'est pas juste. Ce sont eux [les terroristes] qui sont l'exception, nous sommes la réalité. Je suis fière d'être musulmane, d'être ce que vous pensez être l'exception», raconte Mme Elgazzar, qui agit aujourd'hui à titre de porte-parole francophone pour le Canadian Council on American-Islamic Relations (CAIR-Can), en marge de son travail dans un centre jeunesse.

À des lieues de l'archétype de la musulmane soumise, Sarah est gardienne de but au hockey. Rieuse et enjouée, elle ose défier avec humour ceux qui la traitent en pauvre victime. Cela ne l'empêche pas de s'insurger devant l'attitude condescendante de plusieurs femmes : «On ne réalise pas que les femmes qui portent le voile font un choix. On a un féminisme impérialiste qui nous dit : non, tu ne peux pas choisir, on va te dire ce qui est bon pour toi, et c'est d'enlever ton voile.»

Les interprétations du Coran varient au sujet du voile. Est-ce une suggestion ou une injonction «divine» ? Vise-t-on seulement les femmes du Prophète ou toutes les musulmanes ? Plusieurs y voient une tradition, érigée depuis en exigence de l'islam. Une chose est certaine, les mouvements islamistes en émergence depuis les années 1970 préconisent une interprétation littérale qui consacre l'obligation de porter le voile et les inégalités entre hommes et femmes.

Lorsqu'on lui demande si elle porte l'habit politique imposé par les fondamentalistes, Nadia Yakubowska se rebelle. Elle rejette l'interprétation rigoriste qui impose le voile aux croyantes : «Je n'accepterais pas plus qu'on m'oblige à porter le voile que je ne voudrais me soumettre aux diktats de la mode et de la marchandisation du corps.»

Elle remet en perspective le verset coranique traitant du voile. La «révélation» qui aurait été faite par Dieu au prophète Mahomet sur le voile ne serait survenue que 14 ans après la première révélation. «Dieu avait beaucoup de choses à dire avant cela ! [...] Des femmes ne ressentent pas le besoin de porter le voile et elles sont tout aussi croyantes», affirme Nadia.

Professeur de théologie spécialiste de l'islam, Patrice Brodeur invite à ne pas juger trop rapidement les femmes portant le hijab. «Une bonne partie d'entre elles le font par choix et non par choix idéologisé. C'est un choix, au terme d'un processus où il y avait liberté dans la décision. Il faut être conséquent avec soi-même. Si on est pour la liberté d'expression, de choix, dans la façon dont on s'habille, dont on développe ses croyances et ses comportements, il faut respecter ces choix», fait valoir le professeur de l'Université de Montréal, soulignant que des féministes musulmanes portent le voile.



Ras le bol d'être stigmatisée

Le voile cristallise les tensions vécues par plusieurs musulmanes. Celles qui le portent essuient le jugement de la société majoritaire; celles qui ne le revêtent pas subissent les pressions de certains membres de leur propre communauté. Étudiante à la maîtrise en droit, Noreen Majeed a goûté aux deux médecines. Elle a décidé de délaisser le voile récemment après l'avoir porté pendant une dizaine d'années. La femme de 32 ans n'en pouvait plus d'attirer les regards suspicieux. «Il y en a qui pensent que plus tu souffres, plus tu fais de sacrifices, mieux c'est. Moi, je ne suis pas d'accord avec cela.» L'Indo-Pakistanaise, bardée de diplômes en sciences de la santé et en droit, a choisi de l'enlever pour «gagner son pain» et cesser d'être stigmatisée.

Lorsqu'elle avait adopté le voile, sa famille et son entourage avaient vivement critiqué son choix. Entre-temps, elle est devenue un exemple et a fait des émules. La réprobation n'en a été que plus importante quand elle a fait volte-face et remisé son foulard. «Je suis tombée en disgrâce. Il y a toujours un jugement. [...] Je suis coincée entre une société laïque devant qui je dois me défendre chaque jour et ma communauté où on me dit que deux ou trois cheveux dépassent», explique la femme, visiblement écorchée.

Alors qu'elle espérait se soustraire aux regards trop insistants des hommes en adoptant le voile, elle a constaté que les musulmans lui lançaient des oeillades. «Cela ne m'a pas protégée. C'était une expérience similaire, dans un autre monde», confie Mme Majeed.

Son amie Siham Barakat l'écoute en berçant son bambin de dix mois. Elle se désole de voir le hijab alimenter ainsi les clivages. La Marocaine d'origine qui vit au Québec depuis 15 ans s'habille selon des «critères de modestie» en se couvrant jusqu'aux poignets, mais sans pour autant cacher sa chevelure ondulée. «C'est malheureux que le voile prenne autant de place. Dans la communauté musulmane, on le voit comme une panacée. Dans la société majoritaire, t'es moins qu'un être humain parce que tu le portes.» Elle constate que les pratiquantes non voilées peinent à s'engager dans leur communauté parce qu'elles «n'entrent pas dans le moule». De l'autre côté, des femmes très actives portant le hijab se voient fermer les portes dans la société québécoise à cause des préjugés.

Elle considère le voile comme «archi-secondaire» dans l'islam, un élément qui relève plutôt des traditions culturelles que de la religion en tant que telle.

«Une obligation»

Pour Dalenda Ben-Saïd, une Tunisienne de 36 ans, le voile n'est absolument pas optionnel. Ses petites filles de cinq et six ans le portent aussi, afin qu'elles n'aient pas l'ombre d'un doute sur la nécessité de le porter lorsqu'elles arriveront à l'adolescence.

Cette mère de trois enfants, qui vit au Québec depuis six ans, assure qu'il ne s'agit pas de «sexualiser» ses fillettes. «Lorsqu'elles arriveront à la puberté, qu'elles auront leurs menstruations et que leurs seins se développeront, elles seront obligées de le porter. Je veux qu'elles soient habituées, qu'elles ne trouvent pas ça difficile», fait valoir la mère de famille, convaincue que les musulmanes non voilées ne connaissent pas suffisamment les textes religieux.

Pourtant, Dalenda se promenait elle-même tête nue il n'y a pas si longtemps. C'est l'écoute d'un prêche sur cassette qui l'a convaincue de porter le hijab. «Parfois, on lit le Coran, mais on ne comprend pas le vrai sens du mot. Sur la cassette, on expliquait très bien», explique la femme, en ponctuant ses phrases de remerciements à Dieu.

Pour elle, le voile a deux fonctions : la protéger du regard des hommes, mais aussi «protéger» les hommes qui pourraient être troublés à sa vue. «Si les hommes regardent les femmes, ils vont commettre des pêchés. Comme cela, les hommes ne peuvent faire des choses qui vont fâcher Dieu», croit Dalenda.

Cette façon de rendre les femmes responsables, voire coupables, du désir des hommes contribue probablement au grand malaise des Québécoises à la vue du voile. La pomme et le péché originel commis par Ève ne sont peut-être pas si loin dans l'imaginaire collectif. L'éventail des motifs qu'invoquent certaines musulmanes pour porter le voile est néanmoins beaucoup plus large.


Voir aussi les autres articles dans cette rubrique : Nos Soeurs à Montréal (témoignage média) (3)


http://stephanlajeunesse.over-blog.com/article-2134257.html
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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 16:15

salut: voilà un article sur le judaisme :
Le judaïsme: est la plus ancienne des religions du Livre (c'est-à-dire de la Bible) et la moins importante en nombre de fidèles.

Le mot "judaïsme" est formé sur Juda (Yehoudah), qui a aussi donné le terme Juif (Yehoudi), qualificatif qui apparaît dans le Livre d'Esther pour désigner Mardochée.
Etymologiquement le Juif est donc un "Judéen", c'est à dire un Hébreu ou un converti, vivant selon les lois, coutumes et croyances du royaume de Judée (dont la capitale était Jérusalem), rapportées dans la Bible hébraïque.

Pendant au moins les deux précédents milliénaires, le judaïsme fut à peu près aussi monolithique que ce qu'en décrit auparavant la Bible : il fut fait de schismes, de divergences, de différences, d'hétérogénéité, et on peut affirmer que depuis le Roi Salomon, il n'y eut plus d'autorité fédératrice, ni parfois de croyance commune.
En dépit de cela, les membres du Judaïsme s'en sont toujours tenus à quelques principes de foi, le plus important étant la croyance en un Dieu Un, Unique, omniscient, omnipotent, juste, charitable, miséricordieux et transcendant, qui a créé le monde, et continue de S'impliquer dans sa destinée.
Selon la pensée juive, le Dieu Créateur du monde, et providentiel Sauveur de Son peuple en Egypte a établi avec celui-ci une Alliance, et lui a révélé ses lois, commandements, sous la forme de la Torah.

Diversités au sein du Judaïsme

Diversité théologique

Le judaïsme n'est pas monolithique ; on y rencontre des courants orthodoxes voire ultra-orthodoxes , des courants médians, tel le mouvement "conservateur" ou Massorti, qui n'a rien de conservateur contrairement à ce que son nom suggère et toutes sortes de courants libéraux tel le judaïsme libéral et le judaïsme reconstructionniste. Voir Libéralisme théologique

Les courants orthodoxes sont bien représentés en Europe mais on y connaît aussi un mouvement libéral. Les Massortis et les reconstructionnistes sont surtout présents aux États-Unis d'Amérique et les Massortis ont une forte présence en Israël.

Les courants ultra-orthodoxes, comme les Haredim ou les Hassidim, sont minoritaires par le nombre d'adhérents. Néanmoins, ce sont eux qui frappent le plus l'imagination populaire, avec les "hommes en noir qui portent du vison, et des tire-bouchons sur les rouflaquettes". Toutefois, s'ils évoquent chez tout le monde Rabbi Jacob, ces mouvements présentent une vraie richesse, tant de culture, que de pensée.

Enfin, aux États-Unis d'Amérique et en Israël (à Ramle) se sont réfugiés les karaïtes, chassés d'Égypte vers les années 1952-1956, dont quelques petits groupes demeurent en Lituanie.

Diversité "ethnique"

En outre, deux courants principaux traversent le judaïsme :

  • les Séfarades historiquement sur le pourtour de la Méditerranée, principalement issue d'Espagne il y eu ensuite de grandes migrations vers l'Afrique du nord notement vers le Maroc ; « Sefarad » pourrait être apparenté au mot Sefer qui signifie Livre. Ce mot a donné son nom à l'Espagne en hébreu.
  • les Ashkénazes en Europe centrale et Russie, particulièrement de langue allemande médiévale (Yiddish). Ashkenaz est l'un des fils de Japhet. Ce n'est que dans le Talmud et les commentaires de Rachi qu'il est explicitement associé (par glissement de sens ?) à "Germamia" ou "Germania", c'est-à-dire l'Allemagne.

La distinction est culturelle, liturgique, linguistique et géographique. Elle trouve ses origines dans les fondements mêmes du judaïsme et son histoire.
En effet, la Torah, sous sa forme écrite, révélée et irréfutable pour un croyant, bien que contenant tout en elle, ainsi que l'enseigne un Sage du Talmud, ne permet pas de connaître la conduite à tenir sur base de sa simple lecture (ceci est le point de vue des Juifs rabbanites, les karaïtes réfutant cette idée) : elle nécessite une tradition orale, ne fût-ce que pour s'assurer que ce qui se transmet a été bien compris.
Les tourments et exils connus par le peuple Juif firent naître la nécessité de compiler la tradition orale (dans la Mishna, la Tossefta, le Talmud et le Midrash) afin d'assurer sa survie, et d'y confronter toutes les opinions.
Toutes les divergences ne furent cependant pas résolues, et lorsque deux pôles se développèrent dans le peuple Juif, tant au niveau géographique que spirituel, les uns adoptèrent tel point de vue, les autres tel autre (il importe de faire remarquer à ce sujet que le Rav Ovadia Yossef, bien que présidant le parti religieux orthodoxe sépharade Shass n'est PAS Sépharade, mais Irakien (Bagdadi), ET NE TRANCHE PAS la Halakha comme les Sépharades).

On pourrait estimer en première approximation que le canevas commun aux Ashkénazes ayant été défini par Rabbenou Guershom, ces différences apparurent avec lui. Cependant, les études des Juifs d'Espagne n'étaient pas inconnues de l'autre côté des Pyrénées, et il existait ,sinon une communauté d'idées, une libre circulation, ainsi que le montrent d'une part Rachi, s'inspirant du Yessod de Moshé HaDarshan et des travaux du grammairien Menahem ibn Sarouk, et de l'autre Ramban, formé par l'un de ses maîtres, Nathan de Trinquetaille, à l'école des Tossafistes.

C'est donc bien lors de la Reconquista espagnole du XVIe siècle, lorsque la radicalisation du catholicisme contraignit à l'exil une très large majorité des Juifs qui s'étaient installés sur la terre de tolérance que représentait l'Espagne musulmane que ces courants furent tout-à-fait séparés et que les différences s'affirmèrent, du fait de terreaux géographiques et culturels fondamentalement diffférents.

Les différences de coutumes, de chants, de nourriture, tiennent en définitive moins de divergences religieuses que d'habitat différent. De même, le sentiment de différence tient plus des mentalités du pays d'asile (ou d'exil, c'est selon).


Ainsi, lorsque Voltaire compose son article dénigrant et diffamatoire sur le Juif dans l'Encyclopédie, un Juif amstellodamois lui répond qu'il ne faut pas confondre les "Ashkénazes", lie de la terre, et les Sépharades, "authentiques" descendants de la noble tribu de Juda.
Il faut savoir que ce Juif est un Juif "portugais", tout imprégné des idées d'hidalgo et de pureté du sang (la limpienza de sangre, qui est, ironiquement, une mesure parmi les plus antisémites qui soient, visant à discriminer les nuevos christianos, impurs, des vieilles familles catholiques espagnoles).


De même, la méfiance et la répulsion qu'inspireront deux siècles plus tard les Juifs Sépharades et Orientaux aux "pionniers" Ashkénazes se nourrira moins de préjugés "naturels" que de considérations "culturelles" d'Européens "civilisés et cultivés", d'une élite intellectuelle voyant débarquer ces gens qui leur apparaîtront avant tout comme des "vilder hayyes" (bêtes sauvages en Yiddish). H.N. Bialik exprimera le plus adéqutement ce sentiment : "je n'aime pas les Arabes, ils me rappellent trop les Sépharades". Cependant, personne n'exprimera mieux la détresse de l'émigrant sépharade qu'un satiriste ashkénaze, Ephraïm Kishon.
De plus, cet état d'esprit ne pouvait que se diluer avec les générations, les mélanges de population et les mariages "mixtes".

En conclusion, les courants séfarades et ashkénazes sont de nos jours plus ou moins mélangés géographiquement, tant en Israël qu'en France et dans le reste du monde, sauf pour les États-Unis où les Ashkénazes sont en très grande majorité.
Ce mélange est surtout dû aux pogroms et aux départs des pays européens.

En France, la répartition est d'environ 70 % de séfarades, 30 % d'ashkénazes, les deux plus grandes synagogues de Paris étant ashkénaze (Victoires) et sépharade (Tournelles).

Autres particularismes géographiques

Certaines régions du monde telles que l'Afghanistan, l'Inde, la Chine, abritent des communautés juives, souvent réduites et isolées du judaïsme contemporain jusqu'à leur redécouverte au gré du hasard.
Par exemple, le premier et piquant témoignage européen de la présence de Juifs en Chine fut donné en 1605 par le Jésuite Matteo Ricci, abordé par un dénommé Ngai, Juif de Kaifeng, qui, ignorant jusqu'à l'existence du christianisme, prit le missionnaire pour un correligionnaire, et une icône de la Vierge à l'enfant pour une représentation de Rebecca et Jacob !

Une fondation pour les tribus perdues s'emploie à les retrouver, comme ce fut le cas pour les Falashas d'Éthiopie.

Au Haut Moyen-Âge, le judaïsme fut la religion officielle de l'empire khazar, qui fondèrent peut-être la ville de Kiev, entre autres. L'existence de cet empire Juif est parfois encore avancé pour expliquer les nombreuses communautés juives du Caucase.

Foi et pratique

Ecoute Israël, le Seigneur est notre Dieu, le Seigneur est UN

"Shema Israel, A. Elohénou, A. Echad"

Affirmation de l'Unité divine, le Shema est la prière première et fondamentale du judaisme. Elle est composée des versets 4-9 de Deutéronome 6, puis 13-21 de Deutéronome 11, enfin des versets 37-41 de Nombres 15. Elle institue en particulier les commandements de la Mezouzah, des Tsitsit et des Tefilines.

Chaque juif pieux se doit de la réciter deux fois par jour: Au lever ('Cha'harit), et le soir (Arvit). Selon la tradition, cette prière a été dite par les fils de Jacob à leur père. Au fil des siècles cette prière a été associée aux dernieres paroles que prononçaient les Juifs qui mourraient pour la sanctification du Nom Divin.

Cf Dictionnaire encyclopédique du judaïsme, adaptation française sous la direction de Sylvie-Anne Goldberg, Bouquins, Cerf/Robert Laffont, 1996.

Ce qu'on trouve dans une bibliothèque juive traditionnelle

Les Juifs ont souvent été appelés le "Peuple du Livre", sur lequel ils ont beaucoup disserté, et ce depuis le début de la révélation, à en croire le Rav Adin Steinsalz.
Voici une liste structurée des livres de base dans les domaines de la pensée et la pratique du Judaïsme :


Le Tanakh est le livre le plus saint pour le peuple Juif: il commence par la création du monde jusqu'à la construction du Second Temple. La Torah est la partie la plus sainte du Tanakh; selon la foi juive, elle a été dictée à Moïse par Dieu, et n'a fait l'objet d'aucune discussion lorsqu'il a été décidé quels livres devraient figurer dans le canon biblique (y figurent ceux qui ont été incontestablement inspirés par Dieu;en sont exclus ceux qui ne proviennent que de la sagesse humaine).
En revanche, les livres des Prophètes, plus encore les Hagiographes, furent soumis à des débats intenses.


Le judaïsme tient grand compte du Talmud, recueil des règles de vie juives, fondé sur l'interprétation exégétique et/ou poétique (c'est-à-dire allégorique) du texte biblique.
Les explications et interprétations des versets contenues dans la Michna et la Guemara ont pour but de déterminer comment appliquer les préceptes positifs et négatifs énoncés dans la Torah, ainsi que l'esprit qui les accompagne (un rabbin contemporain disait que, si le sens littéral d'un verset en est le "coeur", les sens allusifs, allégoriques et secrets en sont l'"âme").
C'est autour de cela que repose l'enseignement dans les instituts talmudiques juifs (Yéchivot).


La Torah comporte 613 préceptes, dont 248 positifs (Mitsvot Asse ex:"tu aimeras ton prochain comme toi-même"), et 315 négatifs (Mitsvot lo Ta'asse ex:"tu n'auras pas d'autre dieu que Moi").
D'autres subdivisions ont été envisagées au Moyen Age (Mitsvot envers Dieu et mitsvot envers les hommes, etc.)

  • Pensée et éthique Juives
    • La philosophie juive
    • Les principes de la foi (Ikkarim) : il s'agit du fruit de réflexions rabbiniques pour distinguer croyance d'apostasie. Ne peut se prétendre croyant celui qui ne souscrirait pas à l'un de ses principes.
    • La Kabbale, et les écrits Hassidiques
    • Ethique juive, en particulier le Moussar
  • Le Siddour et la liturgie juive
  • Piyyutim (Poésie le plus souvent liturgique)

Voir aussi

Principes fondamentaux du Judaïsme

Les plus célèbres sont les 13 principes de foi de Maïmonide ou il y est notamment exprimé la foi dans l'unicité de Dieu, dans Sa non-materialité ainsi que la foi dans la prophétie de Moïse et l'origine divine de celle-ci. S'y trouvent également la foi dans la résurrection des morts, dans le monde futur, et dans la venue du Messie.

Par ailleurs, certains voient dans le Judaïsme une religion qui ne préconiserait qu'un train de vie et énoncerait des lois. Ainsi dès le début de l'ère moderne, certains ont essayés de dissocier la religion de ces "principes de foi".

Noms de Dieu

Un des noms couramment rencontrés dans les textes sacrés pour désigner Dieu est le tétragramme, mot imprononçable formé des quatre lettres hébraïques Youd--Vav- (i.e. YHWH en translitteration approximative), et pouvant provenir de la contraction du verbe être conjugé à l'accompli et à l'inaccompli (il était, il est, il sera); ce nom étant utilisé pour désigner le caractère transcendant du divin. La meilleure traduction en serait l'Éternel si ce mot ne contenait un sens d'immuabilité transmis par la langue grecque. Ce tétragramme est conçu comme trop saint pour être prononcé. Dans le judaïsme contemporain, on entend souvent HA CHEM, c'est-à-dire Le NOM qui est donc une périphrase.

On rencontre aussi dans le texte biblique :

  • ELOHIM (pluriel), EL, ELOAH (féminin), ELYON n'a rien à voir avec les précédents (il s'écrit en hébreu avec un « aïn » et non pas un « aleph » comme les autres - seule cette racine signifie « élevé »), ces 3 derniers mots étant au singulier, construit sur une racine qui signifie haut, élevé. Les noms de Dieu formés sur cette racine (comme Allah qui suit la même racine sémite) peuvent être rendus par le Très-Haut.
  • ADON, ADONAI (Seigneur, mes Seigneurs (interprété comme un pluriel de nombre) ou le très grand Seigneur (interprété comme un augmentatif)

Les pluriels ELOHIM, ADONAÏ ou SHADDAÏ sont le plus souvent expliqués par un pluriel qualificatif, un augmentatif (superlatif), et non comme un pluriel classique. Néanmoins, certains historiens, comme Israël Finkelstein, estiment qu'il pourrait s'agir d'un résidu du polythéisme originel de la religion juive, considérant les passages bibliques où ces termes apparaissent comme les plus anciens.

  • SHADDAÏ Les montagnes
  • EL SHADDAÏ. Dérivé du précédent, il se lit cependant aussi HA-CHEM.
  • TSEVAOT. Traduit par « Dieu des armées ». Il est compris par « Dieu des armées célestes » ou par les cabbalistes « Dieu de l'armée des lettres » (Tseva-ot)
  • YAH Nom dérivé du tétragramme. Formé du yod, masculin, et du hé, féminin, il symbolise la force du couple. Il est présent dans la formule de louange Allélouia/Hallélouyah (rendez louange à Yah)


Conversions au judaïsme

Le judaïsme ne manifeste aucune velléité expansionniste. Il peut accueillir l'individu adulte qui demande à se convertir après avoir longuement examiné ses motivations, mais ne va en aucun cas le solliciter. Les rabbins exigent une forte motivation et une adhésion sincère à la Torah chez ceux qui désirent se convertir. Ainsi la conversion ne peut avoir pour seuls motifs la satisfaction d'un conjoint juif et de sa famille.

Quelques conversions de groupe, plus ou moins spontanées, jalonnent apparemment l'histoire mais elles peuvent correspondre, à l'inverse, à l'assimilation partielle aux populations environnantes de groupes juifs coupés de leurs traditions (légendes des "Dix Tribus" disparues) :

  • la conversion des Jébuséens, sous David,
  • celle de la tribu iduméenne des Hérode, sous les Hasmonéens,
  • après la fin de l'Empire romain, celle d'une partie des Francs ripuaires et des Souabes,
  • celle de Berbères (Djeraouas de l'Aurès et Nefoussas de Tripolitaine)
  • celle des Falashas d'Éthiopie
  • celle de peuples ouralo-altaïques comme les Khazars de Russie.


Voir Fraternité d'Abraham
Lire Emmanuel Lévinas, le philosophe présente sa vision du dialogue judéo-chrétien.

Littérature juive religieuse

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