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Noesam@Voila.fr

  • : sionazisme
  • : Tout Juif qui se respecte, religieux ou séculier, ne peut plus garder le silence, voir pire, soutenir le régime sioniste, et ses crimes de génocide perpétrés contre le peuple palestinien...La secte sioniste est à l’opposé du Judaïsme. .................... Mensonge, désinformation, agression, violence et désobéissance de la loi internationale sont aujourd’hui les principales caractéristiques du sionisme israélien en Palestine.
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Israèl est contre TORAH

*"Les sionistes me dégoûtent autant que les nazis."
(Victor Klemperer, philologue allemand d'origine juive, 1881-1960)

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L’initiative sioniste de proclamer l’État d’Israël constitue une révolte contre la volonté divine, contre la Torah, une révolte qui a engendré une vague interminable de violence et de souffrance. À l’occasion de la fondation de l’État hérétique, les juifs fidèles à la Torah pleurent cette tentative d’extirper les enseignements de la Torah, de transformer les juifs en une « nation laïque » et de réduire le judaïsme au nationalisme.......Nous déplorons les tragédies que la révolution sioniste a provoquées chez les Palestiniens, notamment des déportations, l’oppression et la subjugation..Que nous méritions que cette année toutes les nations, en acceptant la souverainet

é divine, puissent se réjouir dans une Palestine libre et dans une Jérusalem libre! Amen. Offert par Netouré Karta International : www.nkusa.orglink

                                               


   

 


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FATHER OF SIONAZISJACOB HITLER

La prétendue ascendance juive d'Hitler: Une "explication" par la haine de soi
Une publication parue cette semaine a attiré mon attention. Il s’agit ni plus ni moins de la généalogie d’Adolf Hitler qui aurait des ascendants juifs !! Dans son article, Gilles Bonafi présente une fiche des Renseignements généraux que le magazine Sciences et Avenir a publié en mars 2009, et où on peut clairement lire le deuxième prénom d’Hitler : Jacob. Adolf Jacob Hitler serait le petit-fils de Salomon Mayer Rothschild. Cette information a été divulguée par deux sources de très haut niveau : Hansjurgen Koehler officier d’Heydrich, qui était lui-même l’adjoint direct d’Heinrich Himmler et Walter Langer le psychiatre qui a réalisé le profil psychologique d’Hitler pour l’OSS, les services secrets US pendant la Seconde Guerre mondiale.
SOURCE ;alterinfo

Archives

12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 16:01
Salut/shalom:
Le Diable et Satan

Parfois, le mot original hébreu ou grec de la Bible est laissé non traduit. "Mammon", par exemple, dans Matthieu 6:24, est le mot original aramaïque. Le mot "satan" est le même mot hébreu qui signifie "adversaire", tandis que "diable" est une dérivation du mot original grec "diabolos", lequel signifie un menteur, ennemi, ou faux accusateur. Si on croyait que Satan et le Diable sont des êtres réels qui sont responsables de nos péchés, alors il faudrait leur donner cette signification où qu’on les trouve dans la Bible. Mais ces mots sont employés souvent dans la Bible comme de simples adjectifs ordinaires, décrivant des gens ordinaires. Ce fait rend donc impossible leur description comme être puissant et méchant en dehors de nous.

Le Mot "Satan" Dans La Bible :-Rois 11:14 nous raconte que "Le Seigneur agitait un adversaire (satan en hébreu) contre Salomon, c.-à-d. Hadad l’Édomite".

-Pierre avait essayé de dissuader Jésus d’aller à Jérusalem afin de ne pas mourir sur la croix. Jésus se tournait et disait à Pierre: "Va-t-en derrière moi, Satan... tu ne savoures pas les choses de Dieu, mais celles des hommes". Jésus appelait donc Pierre un satan. Il est bien clair que Jésus ne s’adressait pas à un Ange ou à un monstre lorsqu’il exprimait ces paroles; c’était à Pierre qu’il s’adressait

Le Mot "Diable" Dans La Bible

Et c’est ainsi avec le mot "diable". Jésus déclarait: "Ne vous ai-je pas choisis, vous, les 12 (disciples), et un de vous est un diable? Il parlait de Judas Iscariot...", un homme ordinaire et mortel. Il ne parlait donc pas d’un être personnel avec cornes, ou d’un prétendu "être spirituel". Le mot "diable" ici ne se réfère qu’à un homme méchant. Nous avons un autre exemple dans 1 Timothée 3:11.

Le Péché, Satan et Le Diable

Les mots "satan" et "diable" sont employés figurativement pour décrire nos tendances naturelles au péché, dont nous avons parlé dans la section 6.1. Elles constituent notre "satan", ou adversaire, principal. Et comme ces tendances sont personnifiées aussi comme tel, on peut en parler comme étant "le diable" - notre ennemi, ou calomniateur de la vérité.

La Personnification

Cependant, vous pourriez répondre avec raison: "Mais on parle réellement du diable comme d’une personne!" Cela est tout à fait correct; Hébreux 2:14 parle de "celui qui a le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable". Dès qe l’on commence à lire la Bible, on s’aperçoit qu’elle utilise beaucoup la personnification - par exemple parlant d’une idée abstraite comme si elle était une personne. Ainsi, Proverbes 9:1 parle d’une femme appelée "Sagesse" construisant une maison; et Romains 6:23 compare le péché à un payeur qui donne le salaire de la mort. La personnification a été discutée davantage dans la Digression 5. Notre diable, le "diabolos", représente souvent nos mauvais désirs. Mais on ne peut pas avoir de diabolisme abstrait; les mauvais désirs qui sont dans notre coeur ne peuvent pas exister séparément de nous; par conséquent, "le diable" est personnifié. Le péché est souvent personnifié comme quelqu’un en autorité (par exemple, Romains 5:21; 6:6,17; 7:3). Il est donc compréhensible que "le diable" soit personnifié aussaussi car "le diable" réfère aussi au péché.

Diable" Et "Satan" Dans Le Contexte Politique

Ces mots "le diable" et "satan" sont utilisés aussi pour décrire les autorités méchantes et pécheresses du monde. Les hiérarchies sociales, politiques et pseudo-religieuses dans le monde peuvent aussi être considérées comme étant "le diable". Le diable et satan, dans le Nouveau Testament, réfèrent souvent aux pouvoirs politiques et sociaux des systèmes juifs et romains. Ainsi lit-on au sujet du diable qui jette les croyants en prison (Apocalypse 2:10), faisant allusion aux autorités romaines emprisonnant les croyants. Dans ce même contexte, on dit que l’église dans Pergamos était située là où Satan siégeait, ou régnait - c.-à-d. que le gouvernement d’une colonie romaine était là à Pergamos, où il y avait aussi un groupe de croyants. On ne peut pas dire que Satan lui-même, s’il existait, avait personnellement un trône à Pergamos.http://www.biblebasicsonline.com/french/06/0602.html

CE texte est une vision sur satan dans la bible ,mais notre grands satans depuis la fin du 19 éme siècle se sont hertzel;weizmman et leurs disciples sionistes qui ont mené le monde vers des guerres et des crimes anti-humanitaires .Israèl n'est q'un pseudo état satanique qui a trahit notre yahwah et torah  par des crimes successives  envers l'humanité et surtout  envers le peuple palestinien et la terre sacrée de yahwah/dieu/allah .mais yahwah ne pardonne pas il se vengera par mettre fin à un pseudo état criminel dans notre 21 ème siécle;afin d'&tablir la paix et la tolérance et pour que le peuple palestinien obtiendra ses droits territoriaux


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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 15:19
Israël :Préférence ethnico-religieuse
 

Ce soir (ou jamais !) , l’émission du jeudi 20 mars 2008

Débat : "L’avenir d’Israël : une identité en crise ? une société en débat." avec Avraham Burg, Avirama Golan, Shlomo Sand, Gil Mihaely, Noam Ohana

Sujet bien caché par les médias français , et qu’il ne faut surtout pas ébruiter car cela nuirait à l’image de la supposé démocratie (n’est-ce pas messieurs les philosophes du Paf ) :

Un débat entre des juifs dans l’émission de taddeï sur France 3, Shlomo Sand ose l’impensable ,révéler au monde qu’il est impossible en Israël d’épouser un(e) non-juif(ve) !

Un autre pays voulant copier ce modèle de préférence ethnico-religieuse serait condamné très vite pas l’ONU ou la Ligue des droits de l’Homme .

Comme le dit si bien , Shlomo Sand , Israël est une théocratie !

<EMBED src=http://www.youtube.com/v/zzOkpCTsdss width=425 height=350 type=application/x-shockwave-flash></EMBED>
 
 
Publié le jeudi 27 mars 2008
par brok

 
 
 
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Publié le mardi 25 mars 2008 par brok
 
Publié le mardi 25 mars 2008 par brok
 
Publié le lundi 24 mars 2008 par brok
Mis à jour le mardi 25 mars 2008
 
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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 15:18
Après la diffusion du film anti-Coran de Geert Wilders, le gouvernement néerlandais craint les réactions dans les pays musulmans - Voilà comment les médias participent activement à la propagande de ce film sous forme d’information "le gouvernement néerlandais craint..." BLA BLA BLA... Le loup est-il blessé à ce point pour vouloir déclencher une GUERRE DE "RELIGION"...

vendredi 28 mars 2008

Annoncé depuis novembre 2007, le film anti-Coran du député populiste néerlandais Geert Wilders a été diffusé, jeudi 27 mars au soir, sur le site Internet britannique d’échanges Liveleak.com. Des extraits ont ensuite été placés sur le site de partage de vidéos YouTube. Dans ce film de montage, qu’il a appelé Fitna (qui signifie en arabe la discorde dans la communauté des croyants), le leader du Parti pour la liberté (PVV) affirme vouloir illustrer le caractère "fasciste" du Coran, dont il réclame l’interdiction aux Pays-Bas. Il le compare au Mein Kampf d’Adolf Hitler, censuré dans le pays.

Consulté par 2 millions de personnes au cours des trois premières heures de sa mise en ligne, rapidement attaqué par des pirates informatiques, le court-métrage de 17 minutes a aussitôt été condamné, jeudi soir, par le gouvernement néerlandais. Le film n’a ni acteurs ni véritable scénario. Il montre des extraits de livres, des coupures de presse et des citations du Coran destinées à fonder l’idée d’une religion intolérante voulant conquérir le monde. Des images brutales de divers attentats, notamment à New York et à la gare Atocha de Madrid, sont assorties de citations de sourates invitant à punir les infidèles. Le film montre aussi une séquence où le cinéaste Theo Van Gogh, poignardé et égorgé en 2004 par un islamiste radical à Amsterdam, évoque avec ironie les menaces qui pèsent sur lui alors qu’il vient de réaliser, avec l’ex-députée néerlandaise Ayaan Hirsi Ali, musulmane d’origine somalienne, le film Submission, dénonçant les violences contre les femmes autorisées par le Coran.

Fitna s’attarde sur des exécutions en Irak ou des prêches d’imams contre les homosexuels et les juifs. Evoquant "les Pays-Bas demain", il montre des femmes voilées, des enfants ensanglantés et des homosexuels pendus. Il se poursuit par un bruit de page déchirée : non pas celle du Coran, comme cela avait été annoncé, mais celle d’un annuaire téléphonique : Geert Wilders veut ainsi inviter les musulmans à "déchirer eux-mêmes un texte qui propage la haine". "Les musulmans vous demandent de la place pour l’islam, mais l’islam ne vous en fait aucune", souligne aussi le texte. Il conviendrait de "vaincre" cette religion, comme ont été vaincus le nazisme et le communisme, a expliqué le député.

La première et la dernière image reproduisent, apparemment sans l’aval de son auteur, Kurt Westergaard, une caricature du prophète Mahomet parue au Danemark. On entend, à la fin, une explosion mais qui serait plutôt, selon M. Wilders, le bruit "des éclairs et du tonnerre". Le leader populiste a affirmé, jeudi soir, que son film était "beau et net", s’en tenait aux "faits" et respectait la loi. "Si des musulmans se sentent insultés par de telles images, ils sont insultés par la vérité", a-t-il déclaré. "Mon but, a-t-il poursuivi, est de montrer que l’islam représente un danger pour les Pays-Bas, un grand danger. Il est minuit moins cinq."

M. Wilders a indiqué qu’il organiserait des débats en vue d’avoir des "discussions adultes" avec des musulmans. Au cours des dernières semaines, il avait refusé toute discussion. Affirmant ne pas être opposé aux croyants mais bien au Coran, il a dit espérer que Fitna favoriserait l’émergence d’un livre "plus doux", "sorte de Nouveau Testament". Récusant l’idée que son film soit destiné à déclencher des affrontements, il a estimé qu’il ne pourrait être tenu pour responsable d’éventuels affrontements, attentats, ou d’un boycottage des Pays-Bas.

Après une réunion des ministres concernés, le premier ministre néerlandais, le chrétien-démocrate Jan Peter Balkenende, a "déploré", en néerlandais et en anglais, ce film qui, selon lui, vise à "offenser". La Haye, qui craint des représailles, a pris contact avec ses ambassades dans les pays musulmans ainsi qu’avec ses partenaires de l’Union européenne. "Se sentir offensé ne doit pas être une excuse pour agresser ou menacer", a déclaré M. Balkenende.

Le chef du gouvernement s’est réjoui des premières réactions modérées chez les musulmans néerlandais. Le président du Conseil national des Marocains, Brahim Bourzik, s’est dit "apaisé" après avoir vu le film qui s’en tient, selon lui, au cadre légal. Un imam turc d’Amsterdam, Mustafa Bitunku, a invité les fidèles à ne pas prêter attention à Fitna.

Vendredi, les mosquées devaient être ouvertes à tous en signe de tolérance. On attendait la fin de la prière, dans l’après-midi, pour mesurer l’ampleur des réactions. Erwin Seydel, un spécialiste de la psychologie des foules, s’attendait, jeudi soir, à des réactions violentes. Pour Maurits Berger, islamologue de l’université de Leyde, il serait pourtant "particulièrement excessif" que le court métrage déclenche des manifestations dans les pays musulmans. La qualité du film elle-même est mise en doute. Il comporte au moins une erreur : son auteur a confondu le visage d’un musicien de rap avec celui de l’extrémiste qui a assassiné Theo Van Gogh.

Jean-Pierre Stroobants

http://www.lemonde.fr/europe/articl...

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Qui est Geert Wilders ?
Agence
Étranger
Geert Wilders voit le jour le 06 septembre 1963 à Venlo (Pays-Bas), où son père dirige l’entreprise de photocopieurs Océ. Après ses études secondaires, il passe plusieurs mois dans un moshav, un village agricole israélien, il en reste très proche d’Israël «la seule démocratie au Moyen-Orient», répète-t-il ce qui est pour lui « un antidote qui le prémunit contre l'extrême droite européenne." Il suit ensuite des études de Droit à l’Open University d’Amsterdam puis travaille quelques années dans une compagnie d’assurance santé.

En 1990, Geert Wilders devient assistant parlementaire de Frederik Bolkestein, dit Frits Bolkestein, commissaire européen et député du Volkspartij voor Vrijheid en Democratie (Parti Populaire pour la Liberté et la Démocratie, VVD en néerlandais, un parti libéral fondé en 1948). Avec lui, il voyage beaucoup aux États-Unis, en France, en Israël, en Iran et en Irak.

En 1997, Geert Wilders est élu sur une liste VVD au conseil municipal d’Utrecht, quatrième plus grande ville des Pays-Bas. L’année suivante, il est élu député du VVD au Parlement national néerlandais (Tweede Kamer). Dès 1999, il dénonce le multiculturalisme et dépose des motions anti-Islam au Parlement, s’inspirant notamment des positions ouvertement de Frits Bolkestein et surtout de Wilhelmus Simon Petrus Fortuijn, dit Pim Fortuyn, le député homosexuel leader du mouvement anti-immigration qui sera assassiné en 2002.

En septembre 2004, Geert Wilders quitte le VVD à la suite de désaccords politiques, entre autres sur l’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne. Il crée son propre parti, le Groep Wilders, qu’il rebaptise Partij voor de Vrijheid (PVV, Parti de la Liberté) en février 2006. En novembre 2004, à la suite de l’assassinat par un islamiste radical du réalisateur néerlandais ite Théo Van Gogh — auteur de documentaires consacrés à Pim Fortuyn et à la situation de la femme dans l’Islam (Soumission) — il s’en prend violemment à la communauté musulmane, ce qui lui vaut des menaces de mort. Il bénéficie depuis cette date d’une protection policière assurée par l’Etat néerlandais. Le PVV fait campagne aux législatives de 2006 sur les thèmes de prédilection de Pim Fortuyn. Coutumier des provocations contre l’Islam, le politicien soutient activement le journal danois Jyllands Posten, dont la publication de caricatures de Mahomet provoque une vague de protestations dans le monde arabo-musulman. À l’instar de l’hebdomadaire français Charlie-Hebdo, il prend l’initiative de reproduire ces caricatures très controversées, justifiant sa décision par "le droit à la liberté d’expression". Son "Parti de la Liberté" obtient 5,9% des suffrages aux élections législatives, soit 9 sièges sur 150 à la Seconde chambre du Parlement néerlandais, constituant ainsi la cinquième force politique des pays-Bas.

Comme de nombreux autres islamophobes tels Oriana Fallaci, Ayaan Hirsi Ali ou Robert Redeker, Geert Wilders ne cesse depuis d’amalgamer Islam, Intégrisme et Terrorisme et de défendre les "valeurs occidentales" dans ses diatribes. Militant sioniste, lié semble-t-il aux services secrets israéliens, Geert Wilders se rend souvent à Jérusalem où il a, selon ses dires, rencontré à plusieurs reprises Ariel Sharon et Ehud Olmert. Il soumet régulièrement au Parlement néerlandais des propositions de lois inspirées par ce qui se pratique en Israël, comme entre autres un projet sur le durcissement de la détention administrative des "étrangers" ou un autre sur l’obligation d’indiquer sa religion sur les documents d’identité. Il s’oppose au port du voile et à la construction de mosquées. À titre d’élu, il exige l’interdiction du Coran aux Pays-Bas, estimant que le livre saint n’est compatible ni avec la Démocratie ni avec le droit néerlandais. Selon lui, le Coran est un "livre fasciste" qui "incite à la haine et à l’assassinat" et doit donc être interdit au même titre que le Mein Kampf d’Adolf Hitler. Il souhaite également que le texte de la Convention européenne des Droits de l’Homme soit modifié afin de mieux protéger les citoyens européens de "l’extrémisme islamique" et réclame que les musulmans désirant s’installer aux Pays-Bas renient officiellement leur religion. Ses opposants soulignent que si Wilders avait dit sur les juifs et l’Ancien testament que ce qu’il a dit sur les musulmans et le Coran, il aurait été depuis longtemps accusé d’antisémitisme et déchu de ses mandats politiques pour haine raciale.

Le 28 mars 2008, après plusieurs tentatives ratées (dont notamment l’impossibilité de trouver un distributeur et le blocage de son site web par l’hébergeur américain Network Solutions), faisant fi des menaces des intégristes, de l’indignation des pays arabo-musulmans et des appels à la raison du gouvernement néerlandais qui craint un boycott et une nouvelle crise internationale, Geert Wilders diffuse sur internet un film documentaire vidéo de 17 minutes intitulé Fitna (terme arabe signifiant "division", "discorde", "guerre" dans l’Islam). Fitna, mis en ligne sur le site web de son parti et sur Youtube, est un film de propagande parsemé d’images d’attentats islamistes (New York septembre 2001, Madrid mars 2004), de graphiques évoquant la croissance de la population musulmane en Europe et, bien entendu, de la fameuse caricature de Mahomet montrant celui-ci coiffé d’un turban en forme de bombe, avec un "tic-tac" en fond sonore suivi d’une explosion et d’un écran noir. Des images de lapidations, de mutilations génitales féminines, de pendaisons d’homosexuels, de femmes portant la Burqa, etc, sont diffusées sur fond de sourates du Coran, entrecoupées de slogans haineux et de commentaires tels que "L’Europe du futur ?". Des personnalités faisant l’objet d’une fatwa y sont listés, dont Geert Wilders, et une petite fille y explique même que Dieu dit dans le Coran que les juifs sont des singes et des porcs. Le film se termine sur un appel à "déchirer les versets malveillants du Coran". "Stoppons l’islamisation, défendez votre liberté", conclut Geert Wilders.

 

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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 15:17

L'Ancien Testament et la notion de race

Pour bien comprendre ce qu'il se passe au Proche-Orient et dans le monde, il est nécessaire de cerner la notion de racisme qui est dans l'Ancien Testament bien que souvent les traductions occidentales de la Bible n'ont rien à voir avec les textes massorétiques. Ce que beaucoup de gens ignorent. La vraie Bible des religieux est le Talmud et la Kabala qui est inculquée dès leur plus jeune âge aux jeunes juifs avec des préceptes du style :

«Vous autres Israélites, on vous appelle des hommes, alors que les nations du monde ne méritent pas le nom d'hommes, mais seulement d'animaux» (talmud de babylone. Traité Baba Metzia, 114 ).

«Les fils et les descendants d'un étranger sont comme une progéniture d'animaux» (talmud de babylone. Traité Yebamoth, 94).

«Une âme juive a plus de valeur et est plus agréable à Dieu, que toutes les âmes des autres peuples de la terre, qui descendent du démon et sont semblables aux âmes des animaux» (Sefa Tel, feuillet 4. Sela, feuillet 1 c ; Sepher Ha-Nechamma, feuillet 221, colonne 4 et Jalqut Chad, feuillet 154 b).

Il est bien clair que jamais Moïse n'a prononcé ces mots mais les rabbins mentent effrontément en affirmant le contraire. Il y a ainsi des milliers de phrases qui incitent à la haine et au racisme que doit apprendre tout juif religieux. Nous en savons quelque chose. Ceci est donc toujours d'actualité et il ne peut pas y avoir d'amélioration tant que ces mensonges seront savamment entretenus en secret. Car on vous fait bonne figure par devant mais par derrière -en coulisses-, il faut voir ce que prennent tous les "peuples du monde" et notamment les chrétiens. Car les rabbins talmudiques haissent Yeshoua. De toute leur âme. Et inculquent cette haine à leurs adeptes.

Nous sommes en train de traduire entièrement le Talmud et la Kabale pour vous montrer où se situe le danger...


L'Ancien Testament et la notion de race

Les rédacteurs de l'ancien testament s'appliquèrent a donné un caractère "légal" aux différences raciales. En effet, il est de nombreuses fois fait mention du terme "race" associé avec un adjectif avilissant ou glorificateur. Afin de comprendre pourquoi un tel concept fut mis en place, il faut replacer son écriture dans le contexte de son époque. Une époque où la notion de l'unicité d'une même espèce, l'Homo Sapiens, n'avait pas germé dans les esprits des historiographes. La race est une désignation péjorative lorsqu'elle est appliquée à une même espèce. Les souches dérivées d'une même espèce étant des variétés et non des races dans un sens excluant autrui. A l'époque primitive de la rédaction de l'ancien testalent, il fallait donc trouver un moyen fort de renforcer les groupes. La race misE en avant par la bible se définiT par le sang, le patrimoine culturel et religieux était étroitement lié à l'héritage sanguin, qui impliquer aussi une pureté du sang que l'on retrouve dans le Judaisme orthodoxe. Le sang était donc le véhicule de la race, et de sa pureté découlait la pérénité de la lignée. La race était donc un autre élément fédérateur de l'éthnie, autour d'un lien puissant qui était inscrit dans le sang des membres du groupe. Et comme dans tous concepts ethnocentristes il faut un élément qui s'oppose pour prouver de la validité de ces concepts. Voila pourquoi, les rédacteurs de l'ancien testament inventèrent des notions fortement subjectives comme celles de "race juste ou purE" et de "race incirconcise ou impurE". On voit encore ici les liens du sang symbolisée par la circoncision qui marque dans sa chair l'appartenance à une lignée "pure" du nouveau-né.

----Voici donc exposé ci-dessous divers extrait de l'ancien testament dans l'objectif d'appuyer ma thèse consistant à démontrer l'archaisme dangereux de tels écrits. L'ancien testament fut écrit à une époque d'ignorance profonde des humains qui le rédigèrent, c'était à l'époque une évolution puisque les hommes purent enfin mettre des mots sur leurs actes et trouver plus ou moins de solutions pour avancer l'humanité. Il est vrai que malgré son caractère raciste l'ancien testament a contribué à faire sortir l'humanité de profonde barbarie sans nom de son époque. Et comme la vie n'est qu'une succession d'évolutions qui comme le disait Newton montent sur les épaules de la précédente, l'ancien testament doit au 21ème siècle figuré dans les évolutions pré-historiques des comportements humains. L'ancien testament a fortement critiqué à son époque les cultes paiens, il est monté sur leurs épaules pour pouvoir faire évoluer. Aujourd'hui, comme lui, l'humanisme monte sur ces épaules en le critiquant respectueusement, le critiquer de manière objective afin de faire nous aussi avancer l'humanité dans son long continum évolutif. L'important est de comprendre et non de condamner l'ancien testament afin que celui-ci nous aide à y voir plus clair sur nos racines sociales, pour que puissions en faire fleurir un bel arbre où tous les humains y viendront s'y reposer.

Extraits du Pentateuque :

----« A l'âge de huit jours, tout mâle parmi vous sera circoncis, selon vos générations, qu'il soit né dans la maison, ou qu'il soit acquis à prix d'argent de tout fils d'étranger, sans appartenir à ta race. » (Genèse17:12)

----« C'est un souvenir pour les enfants d'Israël, afin qu'aucun étranger à la race d'Aaron ne s'approche pour offrir du parfum devant l'Éternel et ne soit comme Koré et comme sa troupe, selon ce que l'Éternel avait déclaré par Moïse. » (Nombres 16:40).

----« S'ils se sont corrompus, à lui n'est point la faute; La honte est à ses enfants, race fausse et perverse. » (Deutéronome 32:5).

----"Toi, Éternel ! tu les garderas, Tu les préserveras de cette race à jamais." (Psaumes 12:8).

----« C'est alors qu'ils trembleront d'épouvante, Quand Dieu paraîtra au milieu de la race juste. » (Psaumes 14:5).

----« Si un étranger en séjour chez toi veut faire la Pâque de l'Éternel, tout mâle de sa maison devra être circoncis; alors il s'approchera pour la faire, et il sera comme l'indigène; mais aucun incirconcis n'en mangera. » (Exode – 12 ; 48).

----« Réveille-toi ! Réveille-toi ! Revêts ta parure, Sion ! Revêts tes habits de fête, Jérusalem, ville sainte ! Car il n'entrera plus chez toi ni incirconcis, ni impur. » (Isaïe – 52 ; 1).

----« Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel : Aucun étranger, incirconcis de cœur et incirconcis de chair, n'entrera dans mon sanctuaire, aucun des étrangers qui seront au milieu des enfants d'Israël. » (Ezéchiel – 44 ; 9).

----« Un mâle incirconcis, qui n'aura pas été circoncis dans sa chair, sera exterminé du milieu de son peuple: il aura violé mon alliance. » (Genèse – 17 ; 14)

----« Ils mangeront ainsi ce qui aura servi d'expiation afin qu'ils fussent consacrés et sanctifiés; nul étranger n'en mangera, car ce sont des choses saintes. » (Exode – 29 ; 33)

----« Celui qui blasphémera le nom de l'Éternel sera puni de mort : toute l'assemblée le lapidera. Qu'il soit étranger ou indigène, il mourra, pour avoir blasphémé le nom de Dieu. » (Lévitique – 24 ; 16)

----« Quand le tabernacle partira, les Lévites le démonteront; quand le tabernacle campera, les Lévites le dresseront ; et l'étranger qui en approchera sera puni de mort. » (Nombres – 1 ; 51)

----« Si ton frère, fils de ta mère, ou ton fils ou ta fille ou la femme que tu serres contre ton cœur, ou ton prochain qui est comme toi-même, vient en cachette te faire cette proposition : "Allons servir d'autres dieux" - ces dieux que ni toi ni ton père vous ne connaissez, parmi les dieux des peuples proches ou lointains qui vous entourent d'un bout à l'autre du pays - tu n'accepteras pas, tu ne l'écouteras pas, tu ne t'attendriras pas sur lui, tu n'auras pas pitié, tu ne le défendras pas ; au contraire, tu dois absolument le tuer. Ta main sera la première pour le mettre à mort, et la main de tout le peuple suivra ; tu le lapideras, et il mourra pour avoir cherché à t'entraîner loin du Seigneur ton Dieu. » (Deutéronome - 13, 7-11)

----« Je vais punir Amalec de ce qu'il a fait à Israël en s'opposant à lui quand il remontait d'Égypte. Va maintenant, tu battras Amalec et vous vouerez à l'anathème tout ce qui est à lui : tu n'auras pas pitié de lui et tu mettras à mort hommes et femmes, enfançons et nourrissons, boeufs et moutons, chameaux et ânes » (Samuel XV, 2-3).

----« Vous chasserez devant vous tous les habitants du pays car c'est à vous que je le donne à titre de possession... Si vous ne dépossédez pas à votre profit tous les habitants, ceux que vous aurez épargnés seront comme des épines dans vos yeux et vous harcèleront sur le territoire que vous occuperez » (Nombres, 35, 53-55). Ici une belle justification du sionisme meurtrier en Israel.

----« Fille de Babylone, la dévastée, Heureux qui te rend la pareille, Le mal que tu nous as fait ! Heureux qui saisit tes enfants, Et les écrase sur le roc ! » (Psaume - 137 ; 8-9). Violence gratuite, et haine du non-juif exacerbée.

----« Qu'Israël se réjouisse en son Créateur, que les enfants de Zion se réjouissent en leur Roi [...] Qu'ils chantent pour la joie sur leurs couchettes ! Que les louanges élevées vers Dieu ne quittent pas leurs gorges et que les sabres à deux pointes ne quittent pas leurs mains, afin de faire descendre la vengeance dévastatrice sur les nations et le châtiment sur les peuples » (Psaume 149).

----« Tu pourras tirer un intérêt de l'étranger, mais tu n'en tireras point de ton frère, » (Deutéronome – 23 ; 20)


L'ancien testament et l'esclavagisme :

----« Tu circonciras tout esclave acquis à prix d'argent; alors il en mangera. » (Exode 12:44)

----"Si tu achètes un esclave hébreu, il servira six années; mais la septième, il sortira libre, sans rien payer". (Exode 21:2).

----« Si un homme frappe du bâton son esclave, homme ou femme, et que l'esclave meure sous sa main, le maître sera puni. »(Exode 21:20)

----« Mais s'il survit un jour ou deux, le maître ne sera point puni; car c'est son argent. » (Exode 21:21)

----« Si un homme frappe l'oeil de son esclave, homme ou femme, et qu'il lui fasse perdre l'oeil, il le mettra en liberté, pour prix de son oeil. » (Exode 21:26)

----« Et s'il fait tomber une dent à son esclave, homme ou femme, il le mettra en liberté, pour prix de sa dent. » (Exode 21:27)

----« Il ne sied pas à un insensé de vivre dans les délices; Combien moins à un esclave de dominer sur des princes ! » (Proverbes 19:10)

 ----Comme vous avez pu le constater, les preuves ne manquent pas pour affirmer que la notion de race etait une donnée non négligeable de l'ancien testament. Encore une fois, le contexte l'imposait peut être dans un monde si hostile, mais il est évident que dans notre 21ème siècle ces valeurs ne sont plus utiles, elles apparaissent comme les principales causes des désequilibre sociaux. La notion de race n'a plus aucune réalité, nous savons que les diffèrences ne sont que les diversités d'une même espèce, les variétés multiples et colorées d'une même appartenance. L'interculturalité efface peu à peu par le métissage les diffèrences que soulevaient les rédacteurs de l'ancien testament. Ils ont souligné la diffèrence pour se protéger des autres peuples car ils se croyaient unique, et tous les peuples de l'époque de leurs côtés se croyaient aussi unique. Ces éloignements géographiques qui permit à ces peuples d'êtres les seules valables, puisque leurs cerveaux leurs faisait percevoir la vie en fonction de leurs environnements. Ils ne leurs venaient pas à l'esprit de réaliser que des cerveaux indentiques percevaient avec les mêmes processus un environnement qui leurs était propre.

----Nous savons désormais que le cerveau humain est formé de la même façon au sein de toute l'espèce, grâce à la sociologie, la psychologie et les neurosciences. Sachant cela les différences archaques fondées sur la culture et surtout la "race" n'ont plus aucune valeurs, elles sont un frein à l'évolution de l'espèce humaine. Voila pourquoi le racisme ignorant doit faire face au métissage éclairant, il faut sans cesse affiner la réflexion dans ce sens, une mue doit être effectuée, perdre notre écorce ancienne teintée de peur d'autrui contre une nouvelle qui intégrera autrui dans un même processus évolutif et tendra j'en suis certain à l'avèqdwnement d'un monde de paix.

Article venant de l'Ancien site Critique du Judaïsme qui n'est plus visible sur le net

Posté par Adriana Evangelizt

publié par Adriana Evangelizt dans: Le Racisme du Sionisme
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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 15:10


PESSACH CONTRE LE SIONISME
A partir du 19 avril au soir jusqu’au 27 avril 2008 à la tombée de la nuit, nous célébrons Péssach, la Pâque Juive. <O:P></O:P>


Notre Fête illustre parfaitement l’antagonisme entre le Judaïsme de la Torah et le Sionisme. <O:P></O:P>

Nos ancêtres esclaves en Mitsraïm [Egypte ancienne] n’en sont pas sortis par une révolte nationale et par la voie militaire, mais uniquement par la Rédemption divine. Ils n’ont pas été libérés de l’esclavage en vue de constituer une « nation comme les autres » avec un territoire, un Etat, une économie, un drapeau, une armée, une culture... Mais ils ont été conduits dans le Désert pour y recevoir la Loi Divine, la Torah. La présence Juive en Terre Sainte sans sainteté, hors de l’application de  la Torah, est contraire à la volonté divine. Enfreindre la Thora en Terre Sainte amène à l’Exil. L’Exil et la sortie d’Egypte sont à la base de l’identité juive. Nous illustrons cela avec l’argumentation d’une école rabbinique autre que la nôtre, la tradition lithuanienne :<O:P></O:P>

<O:P> </O:P>

« En soulignant que tout retour à la Terre sainte ne se ferait que par la volonté divine, le rabbin  WASSERMAN[1], disciple de ‘Hafets Haïm[2], rappelle lui aussi, que le nationalisme juif ne serait pas vraiment une innovation mais plutôt une imitation d’un original balkanique (que connaissait bien le rabbin ALKALAÏ[3] d’origine serbe) ou allemand (qui entourait le rabbin KALISCHER[4] en Prusse). Ceux  pour qui est familière l’histoire européenne n’auraient guère besoin de ce rappel de WASSERMAN ; il est plutôt destiné à la majorité des juifs dont la naïveté et la foi messianique pourraient, selon lui, facilement induire en erreur face à la propagande sioniste qui faisait usage de termes traditionnels du judaïsme. Ce genre d’usage est pourtant courant. Le nationalisme italien s’inspire de l’histoire romaine, la formation d’un Etat grec se légitime par des références à la Grèce antique.<O:P></O:P>

<O:P> </O:P>

Un autre commentaire de WASSERMAN vise également à faciliter la compréhension du sionisme. D’abord il met en relief l’importance que la Torah attribue au respect du non-juif. Il rapporte trente-six citations dans lesquelles la Torah enjoint les Juifs de bien traiter, voire gâter tout étranger, même descendants de Haman, le personnage sinistre du Livre d’Esther. Par contre, la Torah est assez sévère à l’égard d’un juif apostat ou d’un juif qui ne pratique pas les préceptes. « Il est pire qu’un chien […] Nous voyons en conséquence que l’origine sans la Torah n’a pas de valeur, ce qui montre que l’idée nationale n’est rien d’autre qu’une idole moderne […] » Cette condamnation du sionisme formulée quelques années avant la Shoah vise la nature même de l’entreprise sioniste.<O:P></O:P>

La stratégie du retour à la Terre que privilégie Haféts Haim est constamment celle dont les contours se retrouvent chez Ezéchiel :<O:P></O:P>

Et je vous retirerai d’entre les nations, je vous rassemblerai de tous les pays et vous ramener sur votre sol. Et j’épancherai sur vous des eaux pures afin que vous deveniez purs ; de toutes vos souillures et de toutes vos abominations je vous purifierai. Je vous donnerai un cœur nouveau et je vous inspirerai un esprit nouveau ; j’enlèverai le cœur de pierre de votre sein et je ferai en sorte que vos observiez mes statuts et pratiquiez mes lois. Vous demeurerez dans le pays que j’ai donné à vos pères, vous serez pour moi un peuple, et je serai  pour vous un Dieu. (Ezéchiel 36, 24-28)<O:P></O:P>

Une transformation morale, un rapprochement à Dieu serait donc à la fois le moyen et l’objectif du retour à la Terre. C’est dans ces termes-là que la tradition classique du judaïsme entrevoit le rassemblement des juifs en Terre Sainte, et Hafets Haïm ne fait que le rappeler aux masses juives de l’Europe de l’Est tout en soulignant que la tentation sioniste serait un piège qui en réalité prolongerait l’exil plutôt qu’y mettre fin.<O:P></O:P>

Hafets Haïm illustre ce point à l’aide du texte de la Haggada de Pâque, un des textes les plus connus des juifs. Le repas pascal est conclu avec des chansons qui louent la providence divine et sa générosité. Ainsi la chanson « Dayénou » (« Il nous aurait suffi » proclame : « Cela nous aurait suffi si tu nous avais donné la Torah et ne nous avais pas amené en Terre d’Israël ». Hafets Haïm souligne que la Haggada ne dit pas « cela nous aurait suffi si tu nous avais amenés en Terre d’Israël et ne nous avais pas donné la Torah ». Il conclut que quels que soient les efforts des sionistes, il sera impossible de s’installer et de se maintenir en Terre d’Israël sans pratiquer la Torah. Plusieurs de ses élèves ne manquent point de remarquer que la violence chronique qu’engendre l’entreprise sioniste depuis plus d’un siècle s’explique par cette impossibilité foncière qu’avait décelé leur maître. Cette vision du sionisme comme une entrave sur le chemin de la rédemption précède de quelques décennies l’essor du sentiment d’impasse de l’entreprise sioniste qui plane actuellement sur Isra-l. »<O:P></O:P>


(Citations dans l’ouvrage du professeur Yakov M. RABKIN Au nom de la Torah Une histoire de l’opposition juive au sionisme Les Presses de l’Université Laval, Montréal  2004 pp.98-99<O:P></O:P>

Voir revue de cet ouvrage dans notre bloc en dates du 24 mars ‘08)<O:P></O:P>



[1] (1875-1941) porte-parole du rabbin Chofets Chaïm<O:P></O:P>

[2] KAGAN, Israël Meïr (1838-1933), connu en tant que Choféts Chaïm, rabbin législateur , auteur du compendium légiste Michna Broure et de Haféts Haïm (Celui qui aime la vie), ouvrage dirigé contre la médisance.<O:P></O:P>

[3] ALKALAÏ, Yehuda, (1798-1878) réputé kabbaliste,  proto-sioniste<O:P></O:P>

[4] KALISCHER, Zwi Hirsch (1795-1874) rabbin de Thorn ( de nos jours Torun, Pologne), opposant au « judaïsme réformé, libéral » , proto-sioniste <O:P></O:P>


Jeudi 17 Avril 2008

http://www.bloggen.be/yechouroun/ http://www.bloggen.be/yechouroun/
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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 15:08








L’ONU déplore la "discrimination" de l’islam dans les médias - Quelle est la part de responsabilité des médias fasse à cette montée des actes Islamophobe... ? (LBS)
</EMBED>
Comment les médias français répandent la haine ?
envoyé par Marcusgarvey
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07-04-2008

GENEVE (AFP) 28/03/2008 - Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a condamné jeudi la diffamation des religionsdans une résolution qui mentionne uniquement l’islam et critique les "stéréotypes délibérés visant des religions et des personnes sacrées dans les médias".

La résolution, soumise par le Pakistan au nom de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), a été adoptée par 21 voix pour, 10 contre dont l’ Union européenne et 14 abstentions.

Le texte s’inquiète "vivement" que "les déclarations dans lesquelles les religions - notamment l’islam et les musulmans - sont attaquées, ont eu tendance à se multiplier ces dernières années". Il mentionne les "stéréotypes délibérés visant des religions, leurs adeptes et des personnes sacrées dans les médias".

Il "déplore l’utilisation de la presse écrite, des médias audiovisuels et électroniques", afin d’inciter "à des actes de violence, à la xénophobie ou à l’intolérance" et à "la discrimination à l’égard de l’islam ou de toute autre religion". Le Conseil se dit "vivement préoccupé par l’intensification de la campagne de diffamation des religions et le profilage ethnique et religieux des minorités musulmanes depuis les événements tragiques du 11 septembre 2001."

En outre, le Conseil se préoccupe des "tentatives ayant pour objet d’assimiler l’islam au terrorisme , à la violence et aux violations des droits de l’homme". Le représentant de l’ UE, l’ambassadeur de Slovénie Andrej Logar, a regretté un texte "unilatéral, qui se focalise seulement sur l’islam".

La publication des caricatures de Mahomet dans la presse danoise en janvier et février 2006 avait provoqué une vague de violences dans le monde musulman. Plusieurs journaux de par le monde avaient repris à leur compte ces images au nom de la liberté d’expression. En février, dix-sept journaux danois ont publié, en signe de solidarité, une caricature du prophète Mahomet réalisée par un dessinateur visé par un projet d’attentat déjoué.

http://www.islamophobie.net/dev/ind...

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L’incendie de la mosquée de Colomiers n’est pas un acte "organisé" pour le préfet de Midi-Pyrénées


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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 15:07

CONCLUSION

Dissocier la résistance de l’occupation, amalgamer résistance et terrorisme, ignorer le terrorisme d’Etat pratiqué par la puissance occupante sont loin d’être des actes isolés. Ce sont autant de subterfuges qui participent d’une politique plus large qui vise à dénaturer le conflit, à culpabiliser d’autorité le peuple palestinien et à délégitimer sa cause. La désinformation et l’intimidation s’ajoutent aux manœuvres de paralysie du Conseil de Sécurité et de la Cour Internationale de Justice pour mieux isoler le peuple victime de l’occupation et le rendre impuissant à valider ses droits et, a fortiori, à les reconquérir.   

Le peuple palestinien, poussé à renoncer à la résistance, serait acculé à se soumettre à l’occupation indéfinie ou à la perte de ses droits politiques et territoriaux. Les mêmes Etats qui le poussent dans cette impasse reconnaissent à Israël le bénéfice de la légitime défense comme si Israël était la victime et le peuple palestinien la puissance occupante. Comment ne pas voir dans cette inversion et dans l’unité de cette politique la volonté de liquider les droits reconnus du peuple palestinien ? La force brute n’ayant pu aboutir complètement, le jeu de la confusion et de la spéculation s’efforce ainsi d’achever moralement la victime. Dans ce jeu, la responsabilité des Etats d’Occident est entière. Le refus de clarification équivaut en fait au reniement de leur propre tradition juridique, à la négation des principes qui fondent la société démocratique et l’Etat de droit dont ils se réclament et à l’éclipse d’une page héroïque de leur propre histoire. C’est ainsi que la persistance du conflit israélo palestinien pose aujourd’hui un problème de civilisation.

Pour toute nation victime de l’occupation, la libération nationale s’impose dans l’absolu et dans la conscience claire de la lutte à mort. Les héros de la libération choisissent la résistance par devoir, non par réalisme : contre l’ennemi triomphant, les chances sont minces ; toute résistance est traquée par l’absolutisme de la puissance occupante. Pour la résistance, une  doctrine claire à l’appui du sacrifice sur le champ d’honneur pourrait briser cet absolutisme. Aussi l’effort de clarification conceptuelle, juridique et historique est-il plus qu’un devoir d’intelligibilité, c’est une contribution essentielle à la fin de la violence et à l’avènement de la paix et c’est aussi l’effort indispensable de définition d’une base commune de civilisation.

© Ahmed A. Ounaïes – Carthage, 11 avril 2008



Source : Fériel Berraies Guigny


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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 15:06
Conférence sur le terrorisme et la résistance en Palestine

Résistance nationale et terrorisme
Ahmed A. Ounaïes

Carthage, 11 avril 2008

Deux thèmes constituent une source de divergence dans le dialogue difficile que le monde arabe cherche à nouer avec l’Occident : la confusion entretenue entre terrorisme et résistance et la nature de la résistance palestinienne. Un effort de clarification conceptuelle s’impose afin de mieux cerner la problématique et d’analyser plus au fond une telle divergence qui mine la politique de partenariat entre l’Union Européenne et les pays arabo méditerranéens, ainsi que l’avenir des relations entre l’Occident et les pays islamiques dans leur ensemble, notamment depuis que l’effet déstabilisateur du 11 septembre expose l’islam à une propagande qui vise à l’assimiler à la violence aveugle et au terrorisme. Il est nécessaire et salutaire de dissiper la confusion, de fonder en toute clarté la légitimité de la résistance palestinienne et de définir les bases communes du dialogue. Mais sans doute convient-il de lever d’abord la confusion entretenue entre islam et violence.    

ISLAM ET VIOLENCE. Un mouvement réactionnaire a sévi en Afghanistan et en Algérie au nom de l’islam et commis des violences injustifiables. S’il n’avait été combattu auparavant dans d’autres pays, notamment en Egypte, en Tunisie, au Maroc et en Arabie Saoudite, le cercle des violences aurait été étendu dans des proportions incalculables. Il était nécessaire de le réduire et de préserver ces pays contre un mouvement destructeur et rétrograde. Mais il est certainement abusif de rattacher à l’islam ce phénomène essentiellement politique même s’il s’est donné une étiquette religieuse. Il faut comprendre les raisons de son émergence dans ces pays en particulier. On ne saurait vaincre de tels mouvements sans en saisir la genèse et sans approfondir les conditions historiques où ils ont surgi. Il faut également reconnaître que, bien  avant l’apparition du phénomène dans les sociétés islamiques, des mouvements fanatiques s’étaient manifestés en Israël où prospéraient des mouvements religieux d’extrême droite ainsi que dans la communauté juive aux Etats Unis ayant des prolongements en Israël sous forme de partis politiques extrémistes ; d’autre part, reconnaître l’apparition ou la résurrection de mouvements hindous violents et sanguinaires. Les uns et les autres frappent ceux qu’ils désignent comme étant leurs ennemis aussi impitoyablement que les autres fanatismes apparus dans la longue histoire de l’hindouisme, de la chrétienté et de l’islam.    

Sur ce point, il est important de lever une triple confusion qui consiste à réduire aux sociétés islamiques tout le fanatisme qui sévit dans le monde et qui commet des atrocités intolérables, d’autre part à assimiler ce facteur au terrorisme qui, de toute évidence, le dépasse, enfin à pousser la confusion entre terrorisme et résistance nationale. Cette triple confusion témoigne d’une méconnaissance de l’islam, d’une approche superficielle des situations historiques et d’une méthode abusivement réductrice. <o:p></o:p>

Divers types de mouvements théocratiques ont effectivement pris racine en Afghanistan et au Soudan et failli s’implanter en Algérie dans des conditions qui s’expliquent par les situations spécifiques de ces sociétés. Mais l’échec même de leur gestion politique et sociale là où ils ont pu s’implanter, et les méthodes qu’ils ont utilisées dans la lutte pour le pouvoir en Algérie les ont résolument discrédités dans ces pays mêmes et dans l’ensemble de la communauté arabe et islamique. Les témoignages des repentis sont éloquents : ils admettent leur échec, réalisent l’impact catastrophique de leurs excès et avouent leur conception irréaliste de la société qu’ils prétendaient vouloir instituer. Ces mouvements réactionnaires, dogmatiques et anachroniques, sont vaincus. La menace qu’ils représentent désormais n’est pas plus que résiduelle.

Il faut se garder de confondre ce type de formation qui visait à gouverner au nom de principes théocratiques, avec des mouvements qui se réclament de l’islam pour une finalité essentiellement réformatrice. Ces mouvements en appellent en effet à l’islam libérateur pour mener un combat total contre la régression sociale et politique. Ils trouvent un terreau favorable dans les sociétés islamiques victimes de l’oppression, de la corruption, de la discrimination et parfois de l’occupation étrangère. Leur finalité, leur enracinement et leur audience les distinguent des mouvements réactionnaires dans la mesure où ils captent à leur profit l’aspiration à la liberté et à la moralité et, dans d’autres cas, l’exigence de libération nationale. La rhétorique religieuse mise au service de telles causes leur confère certes une plus large audience mais c’est la cause politique, celle de la liberté, de la justice et du progrès, qui les identifie plus que l’islam dont ils se prévalent. Dans d’autres contextes, ces mouvements s’appuieraient plutôt sur la tradition démocratique ; dans les sociétés islamiques, l’absence de tradition démocratique renvoie au référentiel religieux. En outre, l’élan induit par le retour de l’occupation militaire de l’Afghanistan, par l’extension de l’occupation à l’Irak et par l’ampleur des exactions israéliennes dans les territoires occupés, leur confère un rayonnement supérieur appelé à durcir la solidarité communautaire.

S’il est vrai que les régimes répressifs aussi bien que les régimes d’occupation s’empressent de qualifier de terroristes ces mouvements réformateurs, la confusion est calculée pour discréditer en fait deux ennemis distincts. Un effort s’impose certes pour clarifier les conditions de la réforme politique des sociétés arabes ou islamiques, mais cet effort ne nous concerne pas dans l’étude présente. Nous retiendrons dans cet exposé la distinction entre terrorisme et résistance et la légitimité de la résistance palestinienne.

TERRORISME ET RESISTANCE.  Si le terrorisme et la résistance font usage de violence, ils s’inscrivent néanmoins dans des contextes politiques et juridiques distincts et obéissent à des définitions radicalement différentes par leur genèse, leur finalité, leur insertion dans le tissu social et politique ainsi que par la nature de leur commandement.

·      Le terrorisme est une action offensive pouvant survenir partout et à tout moment ; imprévisible et délocalisé, il s’exerce à froid et se donne les objectifs les plus divers. La résistance est la réaction à l’invasion et à l’occupation étrangère ; elle est prévisible, essentiellement défensive et guidée par un objectif national. La mobilisation pour la résistance n’obéit ni à un calcul d’opportunité ni à une quelconque idéologie, c’est un acte intime qui exprime le devoir naturel de défendre l’intégrité et l’honneur de la nation.

·      La résistance n’est pas le fait d’un chef, ni d’un parti, ni d’une religion, elle procède de l’âme même du citoyen, en un élan spontané, que le citoyen reçoive l’appel d’un chef ou qu’il ne le reçoive jamais. Le peuple résiste à l’oppression avec ou sans direction politique en place. L’émergence de la direction politique dérive de l’impératif de résistance et non l’inverse. Les directions politiques se constituent et, même décimées, se reconstituent non parce que des chefs en ont décidé mais parce que le peuple, à la base, assume l’impératif de la résistance.   

·      Le terrorisme recherche et recrute ses agents et ses exécutants. La résistance n’a pas à recruter, elle ne fait que canaliser la mobilisation spontanée des militants dans la base nationale la plus large. L’élan de mobilisation est irrésistible parce que, sous l’occupation, la nation n’existe et ne survit que dans la résistance. Hors la résistance, elle cesse d’être et  cesse de représenter une entité pour elle-même et pour les autres nations. La dynamique de la résistance maintient la nation en vie, donne un contenu à la solidarité nationale, ennoblit l’esprit de lutte et investit le militant d’une responsabilité qui dépasse sa personne. Par lui-même, l’esprit de résistance affermit l’espoir. Un jour, grâce à l’abnégation de ses propres enfants, la nation retrouvera la liberté. Parce que la résistance maintient cet espoir, nul ne s’y dérobe et on ne se pardonne pas de faiblir. Le destin des faibles est tranché à l’égal de celui des traîtres.

·      La résistance est l’expression du droit de légitime défense inhérent à l’existence d’une nation. En réaction à l’occupation, la nation est en droit d’assurer sa légitime défense, de préserver son intégrité et d’opposer une résistance cohérente dans le but de mettre fin à l’occupation. Le terrorisme, expression d’une stratégie d’intimidation et d’une capacité purement destructrice, ne saurait se prévaloir d’un droit quelconque de défense et ne saurait donc jouir d’aucune légitimité.

·      La base nationale qui, dans toutes ses composantes, subit l’oppression des forces d’occupation, détermine en dernier ressort le contenu politique de la résistance et lui confère son sens, sa finalité et la reconnaissance nationale et internationale. A l’inverse, le terrorisme dérive de la volonté d’un noyau dirigeant qui détermine et modifie à son gré son programme et ses exigences en fonction de ses calculs ou de son idéologie. Le terrorisme, qu’il soit individuel ou de groupe, peut se prévaloir d’une idéologie ou d’un dogme, mais jamais de l’autorité d’une nation.

·      La résistance prévaut tant que sévit l’occupation et cesse avec la fin de l’occupation ; le terrorisme dure autant qu’en décident ses dirigeants et ne disparaît qu’avec la disparition de ses dirigeants.

·      Le principe du terrorisme est le calcul. Le principe de la résistance est l’honneur. C’est pour l’honneur que les résistants acceptent le sacrifice suprême, et pour l’honneur que la nation reconnaissante les porte au Panthéon.    

Au-delà de la distinction théorique entre les deux notions, deux questions subsistent relativement à la violence contre les civils et au principe du martyr. <o:p></o:p>

LA  VIOLENCE  CONTRE  LES  CIVILS  <o:p></o:p>

La thèse occidentale présente admet la résistance pourvu qu’elle épargne les civils innocents. Or, dans le contexte de l’occupation, quelle place subsiste pour les valeurs civiles ? L’espace social est totalement absorbé par l’administration militaire. La demeure familiale, la rue, l’école, l’hôpital, le lieu de travail sont à la merci des forces d’occupation qui surgissent en tout lieu, à tout moment, qui arrêtent et emportent quiconque leur semble utile à leurs fins ; les notions d’adulte, d’enfant, de vieillard ne sont plus valides. Dans ce face à face, l’ordre civil n’est plus qu’une fiction. Quelle convention internationale, quel scrupule humaniste ont jamais troublé la besogne des forces d’occupation quant au respect des valeurs civiles ? Où se dresse la limite de l’usage légitime de la force ? Quand le destin des prisonniers ne fait pas mystère, que l’assassinat ciblé, les maisons défoncées, les parents outragés et humiliés devant leurs propres enfants sont l’ordinaire des forces d’occupation, le terrorisme d’Etat submerge l’ordre social.  

Ce régime tend à abolir la notion même de violation. Les forces d’occupation ne s’embarrassent guère de normes ni de principes, elles affichent la force pure, elles tuent à vue, torturent en bonne conscience et humilient par le fait de la dégradation délibérée de la personne humaine. La démarcation entre civil et militaire relève d’une logique de droit ; la logique et la pratique de l’occupation abolissent le droit. Si l’occupant taxe de terroriste l’acte de résistance sous le prétexte qu’il frappe des civils, une telle prétention ne vise qu’à se donner à bon compte l’apparence d’un ordre de légalité. <o:p></o:p>

Lorsqu’en juillet 2006 la résistance libanaise et la résistance palestinienne avaient conduit des opérations contre des militaires des forces d’occupation et fait prisonniers non pas des civils mais des soldats, l’accusation de terrorisme ne les a guère épargnés pour autant. Dans ces circonstances, le déchaînement des gouvernements et des médias occidentaux trahit le caractère flagrant de l’amalgame. La confusion est encore plus manifeste quand on compare le calme total du front syrien à la vivacité de la résistance sur les fronts libanais et palestinien. A l’égard de la Syrie qui veille à conserver le calme sur le front du Golan, on s’attendrait à la recherche active d’un règlement négocié en vue de l’évacuation du Golan. Or, c’est le Sud Liban en mai 2000 et Gaza en août 2005 qui ont fait l’objet de la décision d’évacuation. L’action violente et persévérante de la résistance était donc payante. Mais au-delà de ces retraits ponctuels, c’est la même politique de harcèlement, de sanctions et de bombardements qui se poursuit sans nuance sur les trois fronts. Ainsi l’enjeu de la politique occidentale n’est-il pas en fait la protection des civils mais le rejet du droit à la résistance.    <o:p></o:p>

LA  QUESTION  DU  MARTYRE  <o:p></o:p>Contemplons cet exemple typique, celui du soldat israélien dans son tank ou du pilote israélien dans la cabine du chasseur bombardier ou de l’hélicoptère tueur, assurés l’un et l’autre d’être à l’abri de toute atteinte de la part de la défense palestinienne. Ils ne courent aucun risque, mais les dommages qu’ils provoquent sont incommensurables : ils peuvent bombarder, détruire, tuer à distance puis rejoindre en toute sécurité leur famille dans la conviction du devoir accompli. Est-ce véritablement un fait de guerre ? A quelles normes doit-on rapporter leurs actes ? S’agit-il d’établir la balance des victimes civiles et militaires dans les rangs palestiniens ? <o:p></o:p>

Le peuple victime, soumis à l’occupation et confronté à la toute puissance de l’ennemi, est dépourvu de la moindre capacité de défense. Il est en fait éliminé du combat car, dans un tel contexte, il n’y a plus de combat concevable. C’est à partir de ce constat que la victime se donne les ressources de briser l’étau, de percer la cuirasse de l’ennemi et de lui faire subir une partie du mal qu’il inflige. Surprendre et défier l’ennemi, ce n’est pas seulement le vaincre, c’est surtout ébranler son sentiment d’immunité, le ramener à la condition de vulnérabilité à l’égal de sa victime. C’est le ramener à la condition humaine, à l’égal de tous les hommes qui ont en commun l’amour de la vie. Mais il y a plus. Il n’y a pas d’honneur à frapper en lâche. Le militant palestinien qui affronte la mort en sachant qu’il la donne s’impose à lui-même le sort qu’il réserve à l’ennemi. Cette abnégation, on ne l’exige guère des pilotes ni des commandos blindés, comme on ne l’exige pas des tortionnaires. Une telle force d’âme, en effet, n’est pas facile à admettre lorsqu’on croit avoir trouvé dans le terrorisme d’Etat la parade absolue à la résistance du peuple occupé, assiégé et désarmé. Le martyr, au nom de son peuple, s’élève à cette force d’âme. Tant qu’il relève le défi des blindés, des bombardiers et de l’hélicoptère tueur, qu’il ne déserte pas le champ d’honneur et qu’il accepte, en donnant la mort, de mourir pour sa cause, son peuple cesse d’être la victime absolue : le martyre rétablit le combat et les termes du combat. Il n’y a pas de martyre sans une grande cause. 

La tragédie du martyre tient à la fois à la force d’âme de la victime et à l’impuissance du bourreau à réduire cette force ultime. Le principe du martyre dépasse le fait de la puissance et donne à sentir la mesure de la transcendance humaine. Dénoncer le martyre, c’est fuir les vraies questions. Ces questions posent le problème des limites de la puissance matérielle et de l’usage indéfini de la force. Poser les limites de la puissance, tel est l’enjeu essentiel de l’ordre international.

Un ordre international mou, sélectif et intermittent est un ordre défaillant qui génère la violence et la contre violence. S’il est vrai qu’un certain ordre international existe, qu’il est fondé sur des principes universels, il ne saurait échapper à l’obligation de qualifier et de sanctionner la violation de ses normes et de dénoncer rigoureusement et sans équivoque les violations des principes et des valeurs qui le fondent. La responsabilité de l’Occident est très lourde dans le pourrissement des conflits qui affligent le Proche Orient, notamment dans les territoires occupés. Pourquoi le Conseil de Sécurité ne sanctionne-t-il pas l’utilisation de moyens militaires disproportionnés contre un peuple désarmé ? Pourquoi rejette-t-il la présence d’observateurs internationaux dans les territoires ? Pourquoi les Etats occidentaux refusent-ils les enquêtes sur les bombardements du camp palestinien de Jenine et sur les massacres répétés de Cana et de Beit Hanoun ? Pourquoi l’occupation doit-elle durer quarante ans, cinquante ans ? Au-delà des responsabilités du maintien de la paix et de la sécurité internationale, cette défaillance pose un problème de civilisation.

LES  ENSEIGNEMENTS  DE  L’HISTOIRE <o:p></o:p>


LES  ENSEIGNEMENTS  DE  L’HISTOIRE <o:p></o:p>

Le Nord et le Sud de la Méditerranée ont traversé l’expérience de l’occupation, de la résistance et de la libération nationale. Ces épreuves ont forgé la conscience politique des peuples. Au-delà des contextes historiques différents, le contenu humain et la portée de civilisation de ces épreuves sont comparables. L’édification de l’ordre méditerranéen et la conception des rapports d’avenir entre ses peuples ne sauraient ignorer ces enseignements. L’analyse de ces expériences est précieuse pour situer la problématique présente ainsi que les responsabilités des acteurs. Quatre facteurs déterminent cette analyse. <o:p></o:p>

Le précédent européen. Lorsque les peuples européens subissaient l’occupation, ils étaient soutenus dans leur résistance nationale par d’autres alliés européens qui, politiquement, soutenaient leur cause et, militairement, poursuivaient la guerre contre la puissance occupante. De 1940 à 1945, l’Angleterre fournissait l’asile et les moyens de lutte aux dirigeants de la résistance de toute l’Europe occupée. Quand les gouvernements serviles, aux ordres de l’occupant, endossaient l’accusation de terrorisme contre leurs propres nationaux, la légitimité de la résistance n’en était jamais ébranlée dans les rangs des alliés. De surcroît, la poursuite de la guerre contre la puissance occupante constituait pour la résistance nationale une force d’équilibre. L’entrée en guerre des Etats Unis en décembre 1941 donnait à la résistance un espoir accru. Le champ d’honneur réparti sur deux fronts, le front de la guerre et le front intérieur, offrait à la lutte des peuples européens occupés une capacité stratégique supérieure grâce à la synergie des deux fronts. La résistance palestinienne est réduite au seul front intérieur. Si elle bénéficie de la caution morale et de la reconnaissance politique des Nations Unies, la défaillance du système international et des systèmes régionaux à limiter et à sanctionner les exactions de la puissance occupante et à alléger la charge de la résistance conduit cette résistance à concentrer sur le seul front intérieur la totalité de l’action directe de libération nationale. <o:p></o:p>

La stratégie de libération européenne. Au cours de la deuxième guerre mondiale, aucun camp n’avait épargné les civils. Les bombardements allemands sur Londres et les représailles alliées contre les villes allemandes n’obéissaient à aucun scrupule. Les Alliés, après avoir réussi les débarquements en Normandie et en Italie et après avoir réduit les défenses allemandes, avaient lancé contre Dresde une série de bombardements meurtriers qui n’avaient épargné ni femmes ni enfants ni vieillards. Pendant plus de deux mois, du 14 février jusqu'au 17 avril 1945, ces bombardements avaient fait plus de 100.000 victimes, peut-être 140.000. Pour les Alliés en guerre, résistance nationale et offensive militaire sont destinées à briser l’ennemi par tous les moyens. Sur le front asiatique, l’ordre de bombarder Hiroshima à l’arme atomique obéissait à ce même objectif. Après avoir froidement analysé les dommages civils immenses causés par la première frappe sur Hiroshima, comment justifier la seconde frappe sur Nagasaki ? Du reste, l’arme atomique était-elle censée épargner les civils et frapper les seuls militaires ? <o:p></o:p>

Face à un ennemi imbu de sa supériorité et qui ignore les lois de la guerre, le choix des Alliés pour une stratégie d’escalade offensive signifie, de toute évidence, la volonté de ruiner son potentiel civil et pas seulement militaire, dans le but de lui infliger des dommages intolérables et de le contraindre à mettre fin au conflit. Telle est la stratégie de libération de toute résistance. L’angélisme que ni les européens sous la résistance ni les alliés en guerre n’avaient jamais endossé pour eux-mêmes, deviendrait-il une exigence quand la résistance est palestinienne ou libanaise ? La résistance, il est vrai, est amère, mais elle représente dans la culture des nations une nécessité historique et un devoir supérieur que l’amalgame et la confusion ne sauraient entacher pour toute conscience ayant foi dans l’égalité des hommes et des peuples.

Le facteur temps. Si les peuples européens n’ont vécu le régime d’occupation que cinq années, nous comprenons ce qu’il en coûte de subir ce régime pendant plus de quarante ans. L’oppression dans la longue durée altère l’équilibre de l’oppresseur et de la victime. Les rapports exacerbés de violence, la violation banalisée des droits et de la dignité de la personne ne contribuent guère à préserver le sens de la mesure, ni les valeurs de la vie civile, ni les normes du droit. Deux peuples, sur deux générations, sont confrontés à la réalité de la domination et du rejet, à la banalisation des provocations les plus odieuses, à la volonté de destruction réciproque. Le pourrissement de la situation contribue en définitive à la déshumanisation. La responsabilité politique, dans cette dégradation, ne saurait être égale, car s’il suffit de mettre fin à l’occupation pour mettre fin à toute violence, le choix incombe non pas à la victime mais à la puissance occupante.  <o:p></o:p>

La responsabilité des puissances mondiales n’est pas moindre dans la mesure où elles perpétuent l’immunité de la puissance occupante en dépit de ses violations flagrantes des normes du droit et qu’elles s’abstiennent de qualifier formellement les faits et de dénoncer les infractions significatives aux Conventions de Genève, aux résolutions des Nations Unies, aux jugements de la Cour Internationale de Justice et aux résolutions du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies : la violation répétée et assumée de la légalité internationale, l’ampleur des dommages infligés aux civils dans les territoires occupés, l’annexion et la confiscation de territoires palestiniens, l’assassinat ciblé élevé au rang d’une politique de gouvernement, les bombardements des villes et des camps de réfugiés dans les territoires occupés et dans les pays voisins, l’usage disproportionné des armes et des munitions létales… La dérobade des puissances mondiales est manifeste.

Au lendemain de l’occupation de la France, le général de Gaulle lançait dans son Appel aux Français le 18 juin 1940 : ‘‘La résistance ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas !’’  Parce que la résistance nationale ne s’éteint pas, qu’elle tient toujours après quarante ans d’occupation, les palestiniens ne sont pas devenus un peuple soumis. La permanence de la résistance affirme, aussi longtemps que dure l’occupation, l’expression nationale du peuple palestinien et l’ultime garantie de ses droits.

La dimension coloniale de l’occupation israélienne. Dans le contexte palestinien, l’occupation n’est pas seulement matérialisée par l’appareil militaire mais aussi par l’expansion massive de la colonisation. Les colons, venus d’ailleurs et installés par la force dans les territoires occupés, jouissent au milieu des indigènes d’un statut privilégié écrasant. Ces colons armés et retranchés au cœur des territoires occupés sont représentatifs de la nature de l’occupation israélienne. Le régime d’occupation aggravé par la dimension coloniale acquiert un caractère expansionniste qui se prolonge dans les stratégies d’expulsion et d’expatriation du peuple palestinien, parfois dans l’assassinat et l’extermination. De ce fait, la résistance nationale acquiert la charge des mouvements de libération propres aux luttes anticoloniales. Cette charge politique ne saurait être sous-estimée par les Etats européens avec qui nous avons traversé et surmonté l’épreuve de la décolonisation.<o:p></o:p>

Un facteur distinct complique le problème colonial israélien comparé au problème des Métropoles coloniales européennes, celui de la continuité géographique des territoires. Les colonies européennes étaient distantes du territoire métropolitain où la classe politique et l’opinion publique manifestent toujours un recul, une élévation et une distance par rapport aux communautés de colons immergées dans la masse des indigènes. Ce recul offre aux uns et aux autres la faculté de faire appel à l’arbitrage de l’autorité métropolitaine qui n’est pas totalement soudée, politiquement et psychologiquement, au front des colons. Les traditions et les mœurs politiques métropolitaines se distinguent par une pondération et une ouverture démocratique qui contrastent avec le fanatisme et le manichéisme caractéristiques des sociétés coloniales. En Israël, cette faculté de recul n’existe pas dans la mesure où les implantations et les concentrations coloniales prolongent le même territoire et que l’interpénétration des colons, des soldats et des agents de l’administration militaire avec la société israélienne forme une seule et même société coloniale, comparable à la société sud-africaine de l’ère de l’apartheid. La violence inhérente à cette société est ainsi aggravée par l’absence d’un recours modérateur. Pour le commun des israéliens, les conditions d’affranchissement de la mentalité coloniale ne sont pas aisées même si, pour une partie de l’élite israélienne, comme dans toute société coloniale, les contradictions mêmes de la société provoquent précisément le déclic libératoire.

LA PORTEE  ET LA LEGITIMITE  DE LA  RESISTANCE  PALESTINIENNE <o:p></o:p>

Pour pouvoir qualifier la nature de la violence qui s’exerce dans les territoires occupés, il faut réaliser le caractère discriminatoire de la législation qui privilégie statutairement le colon au détriment de l’indigène. L’inégalité institutionnalisée atteint l’équilibre profond de l’individu et du groupe. Il faut également réaliser l’impact des provocations et des brimades où le zèle des forces d’occupation et l’humeur des colons font loi. Quelle capacité de défense ou de recours peuvent opposer les victimes, individuellement ou collectivement, aux cas d’abus et de violation de leurs droits ? Dans ce tête-à-tête où la présence d’observateurs internationaux est formellement refusée, le déséquilibre est écrasant entre les institutions et les capacités de l’Administration militaire et celles du peuple victime de l’occupation et de la colonisation. Aucune autorité impartiale, ni locale ni internationale, n’existe pour témoigner, ou pour juger et sanctionner les abus commis par les colons, les institutions et l’appareil militaire. C’est à cette violence réelle, dans toutes ses composantes, que répond la résistance nationale palestinienne.

 La doctrine de paix. Pour éliminer les fondements de la violence et instaurer les conditions de la paix, un consensus international existe, fondé sur le respect de la légalité internationale. Les résolutions du Conseil de Sécurité et les Avis de la Cour Internationale de Justice déterminent en dernier ressort les droits du peuple palestinien et les limites indépassables de la puissance occupante. Sur cette base, le Conseil de Sécurité déclare ‘‘que les politiques et les pratiques d’Israël consistant à installer des éléments de sa population et de nouveaux immigrants dans les territoires occupés constituent une violation flagrante de la Convention de Genève’’ et demande à la puissance occupante de ‘‘rapporter ces mesures, démanteler les colonies de peuplement existantes et, en particulier, de cesser d’établir, édifier et planifier des colonies de peuplement dans les territoires occupés en juin 1967, y compris Jérusalem’’ (Résolution 465 du 1er mars 1980).

Le 9 juillet 2004, la Cour Internationale de Justice déclare dans son Avis Consultatif : ‘‘L’édification du mur qu’Israël, puissance occupante, est en train de construire dans le territoire palestinien occupé, y compris à l’intérieur et sur le pourtour de Jérusalem-Est, et le régime qui lui est associé, sont contraires au droit international.’’ Israël est tenu, ajoute la Cour, ‘’de cesser immédiatement les travaux d’édification de ce mur, de démanteler l’ouvrage et d’abroger les actes législatifs et réglementaires qui s’y rapportent.’’  Elle confirme que ‘’les colonies juives en territoire occupé sont contraires au droit international.’’ Or, Israël poursuit l’édification du mur et continue à ce jour de développer les colonies et de les multiplier en usant de violence et de contrainte.

Un lien existe entre l’activité de colonisation, le blocage du règlement négocié et la montée de la résistance. Au cours des négociations de Camp David en juillet 2000, la délégation israélienne tirait argument de l’existence de colonies pour revendiquer la souveraineté sur les territoires correspondants. Au cours des négociations consécutives à la Conférence d’Annapolis, commencées le 12 décembre 2007, la même revendication est reprise à nouveau. Dès lors, et tant qu’aucune autorité ne garantit l’invalidation de la colonisation comme base d’acquisition de territoire, la résistance nationale palestinienne ne saurait se limiter à contester le principe des colonies, elle est acculée à s’attaquer à leur viabilité et à leur sécurité.

Violer délibérément le droit et refuser la paix fondée sur la légalité internationale revient à perpétuer indéfiniment l’occupation. Cette politique n’a d’autre finalité que de contraindre le peuple palestinien par l’intimidation et par la terreur à concéder telles parts de ses droits politiques et territoriaux qu’Israël choisit de spolier. C’est cette politique de terrorisme d’Etat qui constitue le fond du débat, non la violence qui en est la conséquence. Quand les décisions du Conseil de Sécurité ne sont pas mises en œuvre, que les mêmes violations sont répétées par la puissance occupante dans l’impunité totale, l’enjeu dépasse le seul peuple victime, c’est le fondement même de la paix et de la sécurité internationales qui est en cause.  

Le principe de la résistance et l’ordre international. Juger la violence palestinienne en la dissociant de l’occupation confine à la complicité. Cette attitude est inexplicable quand on la rapporte à l’héroïsme des peuples Européens sous l’occupation, aux actes de la résistance, aux chants des partisans. Les Européens libérés ont élevé des monuments à la gloire de la résistance et pérennisé l’épreuve dans la littérature et dans les arts. Les alliés mûris par la tragédie européenne se sont hâtés d’en prévenir la répétition dans l’ordre politique de l’après-guerre en édifiant un système de paix et de sécurité internationale garanti par les Nations Unies. Ils se sont empressés de hâter la révision des Conventions applicables aux conflits armés et de conclure des Conventions nouvelles (les Conventions de Genève du 12 août 1949 et les Protocoles additionnels) afin de développer et de perfectionner les normes du droit à la lumière des souffrances subies par les victimes du conflit. Or, dans le contexte des territoires arabes occupés, la puissance occupante jouit toujours d’une impunité parfaite, en dépit des violations du droit dénoncées par des résolutions formelles des Nations Unies et de la Cour Internationale de Justice.

Quand les puissances mondiales se dérobent à leur obligation de faire respecter la légalité internationale, quand les structures régionales s’abstiennent de tirer les conséquences de cette défaillance, la résistance des peuples opprimés ne saurait ni se dérober ni s’abstenir : elle reste la garantie ultime de la justice, de l’intégrité des valeurs et de la force du droit. Quand le peuple victime de l’agression est résigné, lâche et finalement complice, la loi de la jungle menace. La résistance maintient l’agresseur sous pression et reste la seule force en mesure d’assumer la sanction des abus et de sanctionner le dépassement des limites indépassables. La résistance rappelle, à la face du monde, la limite du tolérable et le sens du juste et de l’injuste. Si elle exige des sacrifices immenses, du moins, à ce prix, contribue-t-elle à préserver au-delà de la dignité de la victime, la défense des valeurs universellement défendables. C’est ainsi que la résistance se substitue aux puissances mondiales défaillantes pour assumer, à sa mesure, une telle obligation.

Au Maghreb, c’est la résistance nationale qui a mené le combat pour la reconquête de la liberté, pour la fin du colonialisme et pour le respect de nos droits et de notre intégrité. Il est vrai qu’une élite clairvoyante, au sein des Métropoles européennes, avait compris le sens de nos sacrifices et soutenu notre combat qui était devenu son combat ; son action était décisive contre la prépondérance coloniale, contre la désinformation et contre la diabolisation de la résistance. Aujourd’hui, la résistance palestinienne reste, à la base, la garantie de toutes les garanties, en espérant que les élites israéliennes éclairées lui fassent écho et que la solidarité internationale, en toute responsabilité, soutienne son combat et valide sa légitimité.

Le débat qui nous retient illustre en fait le malaise des Etats collectivement responsables d’un ordre mondial défaillant et qui, à défaut de trancher, préfèrent noyer le débat dans une spéculation indécise sur le thème du terrorisme.

La portée de la résistance transpalestinienne. Dans le contexte présent du déséquilibre qualitatif des forces, une guerre conventionnelle entre Israël et les pays arabes n’est plus concevable. Pour Israël, l’alliance stratégique avec les Etats Unis et la faculté de bénéficier des technologies avancées de la Révolution des Affaires Militaires lui confèrent une domination militaire presque totale et expliquent sa propension à défier le droit, à oser annexer d’autorité des territoires au détriment de ses voisins et à ignorer les offres de règlement négocié sur la base du droit. Ce même déséquilibre explique l’impuissance des armées arabes à se porter au secours des peuples voisins victimes d’exactions flagrantes.

Ce déséquilibre s’aggrave. Le 16 août 2007, un nouvel accord est signé entre Israël et les Etats-Unis pour une aide supplémentaire d’un montant de $30 milliards sur les dix ans à venir, en supplément de l’aide annuelle militaire qui prévalait déjà et qui avait connu une impulsion exceptionnelle à l’issue de la visite officielle à Washington du Premier Ministre Ehud Barak le 19 juillet 1999. De ce fait, les armées arabes accusent un retard technique insurmontable à moyen terme, qui met en question l’institution militaire elle-même. Quelle armée arabe pourrait s’opposer efficacement à une offensive israélienne ? Seul subsiste le recours à l’arme non conventionnelle ou à la résistance populaire. La guerre du Liban de juillet – août 2006 a illustré la pertinence de la résistance populaire qui avait réussi à défier le surarmement israélien et à empêcher, non pas certes les destructions, mais la victoire de l’armée d’invasion israélienne. Pour l’ensemble des pays voisins d’Israël, ce précédent dicte la nécessité de repenser la doctrine militaire et, à défaut d’induire l’arme non conventionnelle, de revaloriser la stratégie de résistance. Dans ce contexte, la confusion que les Etats occidentaux s’attachent toujours à entretenir entre terrorisme et résistance nationale prend une portée plus vaste et une signification stratégique plus profonde.

CONCLUSION

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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 15:04
L'énigme des trois religions expliquée.
Pour ne pas mourir croyant



L'énigme des trois religions expliquée.
Note de la rédaction Alter Info :
Il n'est pas dans nos habitudes de nous positionner ouvertement par rapport à un article publié. Nos articles même s'ils ne reflètent pas toujours nos convictions et visions du monde, ils sont généralement publiés sans annotations de notre part.
Le texte ci-dessous, loin de représenter l'avis de la rédaction, est aux antipodes de nos perceptions des religions et particulièrement de l'Islam.
Nous refusons toujours la censure dans la mesure du possible, c'est pourquoi nous vous proposons à la lecture ce texte.
Par ailleurs, nous invitons au passage M. Dakar Michel, l'auteur de l'article, à répondre à un commentaire d'une de nos lectrices qui l'interpelle au sujet d'un autre publié sur ce site. Voici le lien de l'article et des commentaires:
http://www.alterinfo.net/index.php?SEED=j6gd26inpkkkq5n2
Nous invitons aussi les croyants, musulmans et autres à faire preuve d'ouverture d'esprit et répondre avec respect, arguments et raisons.

Bonne lecture à tous.












Les trois religions du "Livre de compte", ou enfin, l'exposé d'une vue simple et directe sur le judaïsme, le christianisme et l'islam, de la part du service "analyse sans fioritures ni prétentions" du site aredam.net.

Recette de la pizza aux trois (fromages) religions.



Il faut arrêter de s'encombrer de complications artificielles et pussillanimes, craintives de la foudre des croyants fanatisés, et des rabbins, curés et imans qui les articulent, et enfin dire la réalité toute bête en ce qui concerne les religions dites du Livre, religions qui empoisonnent l'air de la planète et les esprits, quand il en reste après leur lessivage par ces religions.

Le fameux livre évoqué par chacune de ces trois religions, est en fait un seul et même livre, il s'agit du "Livre de compte", du commerçant, du banquier, du financier, du marchand.

Pourquoi ?

Voici enfin révélé, l'histoire de la religion.

Le premier mode de prédation qui a été utilisé par l'homme pour exploiter d'autres hommes, les voler, piller les fruits de leurs travaux, se saisir de leurs biens, violer leurs conjoints, utiliser leurs enfants, a été la violence brute, directe, imagée par le guerrier, et qui a donné lieu à la création du culte de la force, de la violence, culte dont le but était d'imposer l'estime du crime et le respect des criminels, soit le respect des guerriers à leurs victimes.

Toute religion a pour but réel de légitimer l'oppression, de la faire reconnaître comme étant juste par ses victimes, et de blanchir les oppresseurs.

Dans le cas de la première génération des religions, il s'agissait d'annoblir les brutes, et cette première giclée religieuse a produit ce qu'on nomme d'ailleurs les "Nobles", la caste des nobles et les chefs de ces castes, les rois, les empereurs, tous des annoblis par les religions imposant le respect de ces brutes et leur considération, à leurs victimes.

Il s'agissait pour que leur pouvoir devienne stable et leur exploitation durable sur la masse de leurs victimes, de dissoudre l'esprit de révolte dans ces populations opprimées, de dissoudre la conscience de leur propre opression, de leur état d'opprimé, jusqu'à ce que ces populations finissent par trouver "naturelle", normale, leur condition. Il s'agissait de rendre supportable l'insupportable.

On retrouve ce cheminement dans la Bible, dont le début correspond à l'époque de l'existence de ce premier type de culte, le culte des brutes, dans le passage où Adam et Eve sont chassés du Paradis par Dieu, qui est la personnification du Maître, du Roi, de l'Empereur, de la brute, du guerrier, en raison de leur infraction à son interdiction de manger du fruit défendu de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, soit en raison de leur infraction à l'interdit de devenir lucide, conscient de leur condition. Cet interdit est réitéré dans le livre ultérieur (Nouveau testament) qui traite de la vie de "Jésus", où "Jésus" affirme "Heureux les simples d'esprits, il seront assis à la droite de Dieu (après leur mort)", prônant ainsi la valorisation de l'idiotie, de l'inconscience, comme valeur suprême pour les opprimés. "Jésus" prônait de même et logiquement l'immaturité, l'innocence, l'ingénuité : "Laissez venir à moi les petits enfants" ...





Le second type de religion.



La second type de religion est apparu avec le développement du second mode de prédation, celui de la violence indirecte, qui s'est mis à concurencer la violence directe, violence indirecte qui est le commerce, la finance; les commerçants et les financiers entrant en compétition très rapidement dans l'histoire humaine, pour la recherche de la suprématie sociale, avec les guerriers, les nobles et leurs rois.

La caractéristique de la violence indirecte par le commerce et la finance, est à la différence de la violence par le guerrier, de se camoufler; le commerçant, le financier se présentant comme ami de leur future victime. Ce qui est original par rapport à la brute, chez le commerçant, est le port du masque à la place du port du casque, soit le mensonge, la dissimulation, la falsification de l'identité, la falsification de la réalité, poussés le plus loin possible, comme axe, comme principe central de la violence, du pouvoir du commerçant-financier. Le mensonge est l'arme absolue du commerçant.

Or, il y a une communauté de principe entre l'esprit du commerce et celui de la religion, puisque le prêtre se présente aussi devant sa proie comme étant à son service, comme étant son ami, agissant pour son bien, pour la sauver, exactement comme le fait le commerçant ou le banquier, qui se présentent devant leurs proies comme étant indispensables à l'existence de ces proies, affirmant leur rendre service, existant pour leur bien.

Il ne pouvait y avoir qu'alliance entre les prêtres et les commerçants, et cela immédiatement, alliance menant à la domination du guerrier par le commerçant, très tôt, le guerrier se retouvant peu à peu au service du commerce et de la finance, et ne conservant que la façade, l'apparence seule du pouvoir.

Très tôt, le prêtre s'est mis au service du commerce et de la finance, quasiment sans doute immédiatement après l'apparition des premières cités des premiers Etats au Moyen Orient, et les rois et leurs guerriers n'ont été très tôt que des marionnettes entre les mains de prêtres et des commerçants, qui eux détenaient la réalité du pouvoir, jusqu'à la période moderne en Europe, qui a vu l'élimination physique du roi-guerrier, ce dernier devenant inutile, et n'étant conservé que comme objet de prestige; les armées, les Etats, les administrations, les appareils judiciaires n'étant plus que des services privés appartenant à l'oligarchie commerçante et financière qui domine actuellement le monde.

La plus ancienne religion du commerce qui soit restée active est le judaïsme, mutée en christianisme, qui n'est que son adaptation au contact d'avec le premier empire guerrier d'importance mondial, l'Empire romain, l'islam étant une seconde adaptation du judaïsme et du christianisme au contexte particulier de la péninsule arabique, région qui était unique au monde car se trouvant être à l'époque de la création de l'islam, le carrefour central mondial du commerce, par où transitait obligatoirement tous les biens échangés par toute l'humanité.







Le problème que pose le règne du commerçant par rapport à celui du guerrier.



Ce problème est celui du lien social. Le lien social est en partie préservé dans le système d'exploitation de la population par les guerriers, car ces derniers comptent sur la production de leur troupeau humain pour entretenir leur propre force, donc comptent sur la force même de ce troupeau, ce qui conduit ces guerriers à respecter en partie ce troupeau, à l'entretenir de façon à ce que ce dernier reste en bonne santé, et donc à limiter sa nuisance sur son troupeau.

Les commerçants tirent leur pouvoir du profit, soit de l'amnenuisement, de l'affaiblissement des non-commerçants, à chaque échange réalisé avec eux. Les commerçants se renforcent à mesure que les non-commerçants s'affaiblissent, s'appauvrissent.

C'est la loi unique du commerce.

Le commerce "équitable" n'est qu'un artifice de la propagande commerçante, artifice inventé pour mieux tromper les proies des commerçants, pour mieux les dévorer.

C'est la loi unique du commerce.

Le commerce "équitable" n'est qu'un artifice de la propagande commerçante, artifice inventé pour mieux tromper les proies des commerçants, pour mieux les dévorer.

Si le commerce devient réellement équitable, il n'y aura plus de commerçants et plus de commerce. Il n'y aura plus que des échanges scrupuleusement mesurés entre producteurs, respectant le travail investi par chacun, dans l'intérêt de chacun et de la communauté humaine.

Le commerçant lui, va bien quand tout va mal autour de lui, et il va de mieux en mieux quand tout va de plus en plus mal autour de lui.

C'est exactement ce que nous constatons maintenant. Les populations sont peu à peu toutes détruites, disloquées, l'environnement de même, et peu à peu toutes les autres espèces non-humaines, tout ce qui vit, tout ce qui existe disparaît.

Dans l'absolu, si rien ne met un terme à ce processus inhérent au commerçant, soit à ce qu'on nomme le capitalisme, le commerçant restera seul à survivre au milieu d'un monde mort, il errera seul dans un cimetière, dans un désert.

C'est ce qu'on pourrait sans doute trouver comme rêve si on pouvait creuser dans l'inconscient du commerçant, rêve qui est actuellement illustré aux yeux du monde entier par l'Etat d'Israël, place unique au monde où se matérialise la plus ancienne religion qui a subsisté du "Livre de compte", religion légitimant la suprématie du commerçant et du financier sur le monde, jusqu'à faire retourner le monde au néant, Etat qui est une sorte de trou noir cosmique, qui attire, dévore et fait disparaître toute l'énergie, toute la matière, toute la pensée, toute la lumière du monde.

Le rêve du commerçant est le cauchemard de l'univers.



Bonne continuation à tous, on n'en a plus pour très longtemps ...







Appendice :



Pour compléter ce texte sans l'alourdir, il est bon de savoir que :

Pour son malheur, le Proche-Orient (Palestine, Syrie, Egypte et Irak actuels), ont toujours été une région privilégiée pour le développement humain, en raison de la présence des trois fleuves Nil, Tigre et Euphrate, et des mers Méditerrannée, Rouge et d'Oman, permettant une circulation régionale, puis internationale, ouvrant sur les trois continents (Europe, Asie et Afrique) et sur l'océan indien, l'Inde et la Chine. Ce n'est pas un hasard si les premières cités Etat ont été retouvées au Proche-Orient, et que cette région a vu l'apparition de l'écriture, soit de ce qui est considéré comme étant la période historique.

Très tôt, la maîtrise des échanges, soit du commerce, a dû primer la capacité militaire, la capacité militaire ne résidant qu'en la capacité à s'approprier les voies et des noeuds de communication.

Il n'y a d'histoire réelle qu'économique, l'économie primant sur tous les autres domaines de l'activité humaine.

L'illustration type de cette réalité est Napoléon 1er, que l'histoire officielle présente comme un militaire de génie et un administrateur de premier ordre, alors qu'il a été porté au pouvoir par un lobby de banquiers suisses, à qui il devait tout, et envers qui il était entièrement soumis, allant jusqau'à leur concéder la création de la Banque de France, qui est en réalité une banque privée sous un nom trompeur divisée en parts détenues par les banques privées, la capacité à battre la monnaie, à lever les impôts, et à s'enrichir de plus avec la fourniture des matériels de guerre. Cela c'est l'histoire vraie, très éloignée de l'histoire officielle des soit-disant grands hommes. Napoléon 1er n'était qu'une marionnette sans autonomie, des banquiers suisses.

Il en est de même vis à vis des deux guerres dites mondiales, qui n'étaient que des affrontements par populations interposées, de groupes d'intérêts capitalistes mondiaux, celui anglo-saxon-juif, contre celui de la "vieille Europe".

Il a toujours été considéré comme vital par la propagande marchande, de camoufler cette réalité. Les individus croyaient se battre pour défendre leur pays et la civilisation, mais en fait se faisaient tuer pour des groupes financiers, qui ne faisaient qu'à travers les guerres, rééquilibrer leurs zones d'influence, ne cherchant surtout pas à réellement s'éliminer.

Concernant les religions chrétienne et l'islam, elles ont rajouté toutes deux un masque supplémentaire de mensonge, par rapport à la religion juive qui est très claire vis à vis du profit, quelle favorise envers les non-juifs et qui est interdit vis à vis des juifs (voir la Bible, avec le prêt à intérêt).

Le christianisme, lui hypocritement, qui se veut la religion des pauvres ("Les premiers seront les derniers"), fait déclarer à son prophète "Jésus", un personnage historique fictif, qu' "Un riche a moins de chance d'entrer au paradis qu'un chameau de passer par le chat d'un aiguille", et l'Islam, de son côté interdit carrément le prêt à intérêt, ce qui n'empêche nullement, comme on peut le constater, l'état florissant des banques musulmanes, ni le commerce musulman, alors que le prêt bancaire à intérêt est la base même de toute activité marchande.

Pour ceux que cela intéresse, ils peuvent lire le livre de Kramer "L'histoire commence à Sumer", qui expose bien que la Bible n'est qu'un vulgaire plagiat de textes bien plus anciens, comme pour les curieux irrévérencieux, qui en creusant la question, verront que le judaïsme est sans doute apparu très tardivement, vers 500 avant le fameux "Jésus", et a été inventé par la caste marchande au service du roi de Babylone. pour d'autres irrévérencieux, ils peuvent se renseigner sur la religion égyptienne, et constater l'étendue des emprunts faits à cette religion, qu'on retrouve dans le culte chrétien (eucharistie, virginité après la fécondation etc ...).

Cette invention du judaïsme est surtout remarquable - sinistrement - par celle de l'idée du dieu unique, alors qu'auparavant, les populations de Palestine étaient toutes polythéistes, dont celles qui devront se plier à la nouvelle religion dite juive et qui formeront après 500 avant "Jésus", la population juive. L'idée de dieu unique est sans doute à relier à la fréquantation par ces marchands de la cour de Babylone, et de son souverain absolutiste, terrifiant, exterminateur, déportateur et dévastateur.

En effet, le dieu unique, est le maître unique, l'esprit unique, le dogme unique, la pensée unique, le discours unique, le régime unique, soit l'essence même du totalitarisme, et de ce qui en découle, soit ce qu'on nomme actuellement les crimes contre l'humanité, soit le génocide et le racisme, racisme qui n'est qu'une idéologie de légitimation de l'élimination d'autres populations, populations présentées comme inférieures, nuisibles, non-humaines, ce qui autorise à les opprimer, à les exploiter et s'il le faut à les détruire. C'est ce qui se passe en Palestine, en ce qui concerne la population originelle de Palestine, qui est en voie d'anéantissement par les suprématistes juifs. Ce génocide est une illustration de ce que signifie le monothéisme, monothéisme qui est présenté par la Propagande occidentale comme étant une évolution par rapport aux anciennes religions à plusieurs dieux, qui étaient de fait plus humaines, plus équilibrées, moins nocives.

Pour finir, il faut rappeller à ceux qui manquent de connaissances religieuses que la fiction "Jésus" prônait le respect du pouvoir, de la propriété, de la banque et de la finance. Il a déclaré à un pauvre qui avait trouvé une pièce de monnaie romaine, perdue par son propriétaire, pièce qui portait le portrait de Jules César : "Il faut rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu", sous entendu, en ce monde, obéissez, acceptez votre oppression, respecter le pouvoir des riches, et l'Etat des riches, vous vivrez mieux après votre mort, dans le royaume de Dieu. "Jésus" expose clairement ce qu'est un prophète, soit un vulgaire escroc, en osant persuader des humains qu'ils vivront après leurs décès, et de plus dans le bonheur qui leur a été refusé durant la vie dite "terrestre", alors que d'évidence les cimetières sont remplis d'os qui peu à peu finissent à s'effriter et par se mélanger aux cailloux des allées (j'en ai moi-même trouvé et rapporté dans mon jardin).



Signé : le mec créant numéro 1.







Appendice numéro 2 :



Il est conseillé de lire le livre de l'ethnologue Margaret Mead, "Moeurs et sexualité en Océanie", Plon 1963, sans doute réédité.

Margaret Mead possède le vrai talent d'être ouverte à d'autres cultures et d'autres sensibilités, et la capacité à appréhender ce qui lui est étranger, ce qui est tout à fait à l'opposé de l'ethnologue imposteur Lévy Strauss et de son sinistre livre "Tristes tropiques".

On découvre grâce à Mead, trois tribus, trois civilisations, très proches géographiquement, sur la même région de Nouvelle Guinée. On découvre ainsi que les manières de s'organiser, d'établir des règles sociales, sont infiniment variées, et que l'idéologie qui imprègne une culture est toujours une création, que l'être humain est donc au fond entirèrement libre de créer sa manière d'être, son état d'esprit. Il peut être agressif ou pacifique, coopérant ou concurrent, fabriquer du bonheur ou du malheur.

L'une des tribus vit dans la paix et le bonheur, une autre ressemble à notre monde occidental (une caricature), et une autre est une véritable création artistique vivante.

C'est à nous de décider ce que nous voulons être, il n'y a pas de déterminisme, de fatalité, d'instincts qui s'imposent, de modèles, nous sommes une page vierge qu'il appartient à nous seuls de remplir, et consciemment.

Mais dans tous les cas, pour continuer d'exister, il faut défaire ce qui a été fait au Proche-Orient, et se défaire des agressifs, des dominateurs, des malins, des rusés, des bonimenteurs, des menteurs, des falsificateurs, et autres guides vers le néant.



Signé : le mec créant numéro 2.








Dimanche 29 Octobre 2006
dakarmichel@yahoo.fr


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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 15:03
Paix, islam et philosophie musulmane

mis en ligne le lundi 28 avril 2008
par Sari Nusseibeh

Sari Nusseibeh se livre ici à une méditation (terme galvaudé mais adéquat ici) sur les racines universalistes, laïques, humanistes, proches des Lumières et par conséquent (pour Nusseibeh) constitutives d'une philosophie de la paix dans la philosophie musulmane et dans la philosophie tout court.

http://sari.alquds.edu/peace.pdf

Conférence au Symposium « Trois voix pour la paix - perspectives philosophiques sur la paix » organisé par le département de philosophie de l'université de Turin - 15 avril 2008

Traduction : Gérard Eizenberg pour La Paix Maintenant

Washington Irving, une célébrité en Andalousie, raconte une anecdote peu connue ayant à voir avec le verset ("ayah") du Coran à cause duquel l'islam est parfois accusé d'être une « religion guerrière » [1] Le Prophète, peu soucieux de se rendre à la réunion annuelle de pèlerins et de commerçants arabes à La Mecque, durant laquelle il est de tradition d'observer un cessez-le-feu entre toutes les tribus en guerre, y délègue Abou Bakr pour s'exprimer en son nom. Mais, au dernier moment, Ali, neveu de Mahomet, apparaît en disant que le Prophète l'a envoyé pour déclarer la dernière révélation, une ayah qui annonce que les musulmans doivent reprendre leur guerre contre la tribu des Kuraish dès que les festivités annuelles auront pris fin. Ayant été à l'origine de la fin de l'état de belligérance avec les Kuraish, cet incident est ainsi interprété comme un point de rupture dans la politique du Prophète. Comme le décrit Irving, jusqu'alors, le Prophète était presque « chrétien » dans ses enseignements. Mais, à partir de ce moment, l'islam devient une force guerrière. Les exégètes du Coran ne sont pas en désaccord entre eux sur la question de savoir si le Coran exhorte les musulmans à se défendre contre des agresseurs. Mais leur désaccord porte la question de savoir si les versets coraniques traitant de conflit et de guerre peuvent être interprétés comme une indication que le Coran exhorte les musulmans à prendre l'initiative d'une guerre contre des non-musulmans. Les versets Kuraishi se distinguent particulièrement, parce qu'il s'est agi d'une exhortation explicite faite à des musulmans à un acte guerrier. De ce fait, ils constituent une clé de voûte dans l'argumentation qui présente l'islam comme étant en faveur d'un « prosélytisme forcé ». A l'appui de cette thèse, les critiques de l'islam comme ses radicaux citent également parfois une parole censée avoir été prononcée par le Prophète où, en opposant sa religion à celle de Moïse et de Jésus, il aurait dit que l'islam était la religion du glaive. Mais les experts musulmans n'acceptent pas tous l'authenticité de cette citation. La question de savoir si l'islam est bien une religion du glaive, textuellement parlant, ne fait donc pas l'objet d'un consensus chez les érudits musulmans. Cela dit, j'espère qu'il est assez clair que, nonobstant le texte, les tenants d'une religion donnée (communauté de croyants) peuvent, au nom de cette religion, être soit des praticiens de la violence, soit des pacifistes, compte tenu de toutes sortes de facteurs externes. Saint-François d'Assise se distingue par sa propension au dialogue et à la négociation précisément à cause de la violence des Croisades qui constituaient son contexte historique et politique. La forme de son christianisme, bien qu'en accord avec les enseignements du Christ, constituait l'exception et non la règle. En ce temps-là, la règle chrétienne était le glaive, et ce n'était pas une exception. On peut trouver des exemples similaires dans d'autres religions comme le judaïsme, l'islam, le bouddhisme et même l'hindouisme, ainsi que dans différentes idéologies, dont les idéologies nationales. Naturellement, même les fanatiques religieux magnifieront les vertus de la paix, mais cette paix en laquelle ils nous encouragent à croire se trouve dans l'au-delà et non dans ce monde-ci. Quant à ce monde, justement, depuis Platon, que ce soit dans le domaine de la religion ou de la philosophie, les intellectuels opérant dans un milieu particulier caractérisé par un conflit ont, plus souvent qu'à l'inverse, reflété dans leurs écrits politiques l'humeur de leur milieu, par exemple en étudiant la meilleure manière de faire la guerre, ou bien se sont tus. Il n'est pas fréquent, de trouver dans les archives du passé, et jusqu'au 20e siècle, des philosophes qui furent objecteurs de conscience, comme Bertrand Russell, ou qui s'élevèrent contre une guerre menée par leur pays, comme Noam Chomsky. Ce n'est que très récemment que la théorie de la non-violence en tant qu'attitude face à un conflit et la philosophie de la paix en tant qu'expression d'amour et d'harmonie universels sont devenues à la mode. Dans le passé, les bardes et les poètes (et cela vaut aussi pour les mondes arabe et musulman) chantaient plus souvent les louanges de preux chevaliers que ceux de paysans pacifiques.

Dans ce contexte, il peut se révéler utile d'opposer Gandhi à [Rabindranâth] Tagore et, ce faisant, comprendre un peu plus profondément ce que pourrait être une philosophie de la paix. Alors que Gandhi, semble-t-il, a adopté la non-violence comme forme de lutte, il était malgré tout animé de motivations nationalistes, et ne pensait pas qu'il fût moralement mauvais de mourir pour son pays. Sur une échelle morale, mourir pour son pays peut se situer un cran au-dessus du fait de tuer pour son pays, mais cela entraîne malgré tout d'être prêt à sacrifier une vie humaine pour une cause. Pour sa part, Tagore, éducateur, poète et philosophe, évitait même cela. Aucune cause ne peut justifier qu'on interrompe une vie, aurait-il dit. De fait, la conception holistique de Tagore sur la vie lui a permis de transcender son propre particularisme et, ainsi, de contempler l'harmonie symphonique de l'univers dont il faisait partie. Il est compréhensible que, vus de ces hauteurs, les combats mortels pour des causes idéologiques ou nationales peuvent paraître bien petits. Les nationalismes, les religions, les idéologies, les cultures, les langues, les époques et les lieux en arrivent à ne ressembler à rien d'autre qu'à des coquilles dans lesquelles réside la même âme du monde entier. Dans le même esprit ou presque, dans une ode aux enfants, Mark Twain se lamente devant le conflit militaire américano-japonais de la fin du 19e siècle, en résumant le désespoir de l'humaniste par le constat que le monde se divise désormais en boîtes : nos mères et les leurs ; nos enfants et les leurs ; nos douleurs et nos larmes, et les leurs. Imaginez que vous soyez profondément émus à la vue d'un enfant qui pleure, ou que votre cœur se soulève de joie à la vue du même enfant éclatant de rire. C'est précisément cette capacité, peut-être, à l égard de son frère humain, en faisant abstraction de toute notion de couleur, de race, de religion ou de nationalité, qui se rapproche le plus d'une perspective philosophique de la paix. Mais cette perspective suppose une transcendance fondamentale, une capacité à se libérer de sa coquille personnelle.

Ce qui nous conduit à la philosophie musulmane ! Ou, plus précisément, à cette philosophie qui était pratiquée dans la culture musulmane. Ici, je dois avouer que j'ai eu beaucoup de mal à préparer cette conférence. Car, après tout, combien de Kant peut-il y avoir, qui puissent se vanter d'avoir écrit un traité sur la paix ? Mais ce qui paraissait pire encore était que je n'arrivais pas à penser à un philosophe de culture musulmane qui eût écrit sur la guerre. Au début, j'ai pensé que cela aurait pu m'être d'une certaine aide, car alors, j'aurais pu au moins en déduire a contrario que cet auteur avait pu réfléchir à la paix. Pas de chance. Mais, finalement, en lisant les pages et en feuilletant les livres de divers philosophes qui me sont familiers, il m'est apparu que l'impasse dans laquelle je me trouvais était simplement le résultat de ma quête même : le fait de formuler à moi-même la question comme je l'avais fait, c'est-à-dire comme j'aurais pu la formuler à un philosophe israélien ou arabe, obstruait totalement la question ou me conduisait à commettre une erreur fatale. Il y aurait eu du sens à poser cette question d'un Martin Buber, confronté comme il l'a été au pétrin des futures relations entre Juifs et Arabes, ou d'une Hanna Arendt, qui avait à démêler les horreurs de la Shoah. Mais comment importer un Avicenne, un al-Farabi ou un Ibn Tufayl, pour citer quelques exemples, dans ce genre d'interrogation ? La leur, semble-t-il, consistait en des quêtes totalement abstraites, intellectuelles ou romanesques.

Or, c'est précisément au moment où je parvenais à cette conclusion que j'ai vu la lumière. Et voici où réside le lien entre la thèse que je vais développer et les références à l'humanisme d'un Mark Twain ou à l'universalisme d'un Tagore qui seront maintenant perçues, je l'espère, comme étayant ma thèse. Car, comme je vais maintenant tenter de démontrer, c'était précisément du fait que mes philosophes ont su aborder la vie et l'univers qui les entourait en s'extrayant de leurs coquilles particularistes que je peux défendre l'idée qu'ils représentaient d'authentiques voix humanistes de paix. Prenons l'allégorie d'Avicenne, Epître aux Oiseaux : il ne s'agit pas de musulmans et de non-musulmans, ni d'Arabes et de Perses, ni de sunnites et de chiites, ni de rien de tout cela. Il s'agit plutôt des complexités de l'humain vues par Avicenne, ou de la quête de l'âme qui veut se défaire de son enveloppe mortelle pour trouver un état d'immortalité et de bonheur intellectuels. C'est cette capacité d'Avicenne, alors qu'il décrit les affres de l'être humain, à s'abstraire de la nation et de la religion, du temps et de l'espace, de la langue et de la culture, qui en fait, de manière transcendantale, une voix de paix humaniste.

Alfarabi, célèbre auteur politique de la même tradition, abstrait explicitement, dans ses divers écrits sur la cité idéale, sa République du contexte religieux particulier dans lequel il vit. Platon lui-même n'avait pas eu à présenter à ses lecteurs contemporains un modèle de communauté complètement différent de celui d'Athènes. Mais Alfarabi, pour respecter son message politique, a dû le faire : sa cité idéale n'était pas nécessairement une communauté musulmane comme celle où il vivait, ni d'ailleurs une communauté régie par un prophète. La sienne était une communauté non spécifique, dont le ciment n'était pas les liens du sang ni les appartenances tribales, mais des mécanismes laïques et des structures permettant à l'être humain de se réaliser en tant que personne plutôt qu'en tant que Turc ou musulman. Je veux dire que ces philosophes se considéraient d'abord comme des êtres humains, et plutôt que de se laisser enrôler d'un côté ou de l'autre des schismes sans fin qui envahissaient leur vie réelle, ils se sont d'abord élevés au-dessus de ces schismes et de ces appartenances, puis ils ont considéré que leur vraie difficulté avait à voir, non avec les combats mortels entre les différentes factions et identités qui les entouraient, mais avec la quête par l'être humain du savoir et du bonheur. En cela, ils ont incarné, à mes yeux, une véritable philosophie de la paix.

Ibn Tufayl, dans son allégorie politique Hayy Bin Yaqzan, est peut-être celui qui exprime ce message sous la forme la plus radicale : Salaman et Absal grandissent ensemble dans une communauté religieuse, et tous deux se sentent enfermés par les croyances de cette communauté. Pour fuir sa mélancolie intellectuelle, Absal se rend seul sur une île voisine, où il espère entamer une méditation solitaire sur la difficulté de l'humain. Là, il rencontre un sage, d'un genre rousseauiste, « à l'état de nature ». Par le savoir que lui transmet cet homme, Absal en arrive à considérer les croyances religieuses de sa communauté dans leur perspective appropriée. Ayant le sentiment qu'ainsi, sa mélancolie intellectuelle a été guérie, il invite son nouvel ami à l'accompagner dans sa ville. Là, peut-être sera-t-il capable de guider ses compatriotes sur le chemin de la vérité. Le sage « à l'état de nature » accepte. A leur arrivée, Absal découvre que Salaman, son ami d'enfance, est entre temps devenu le maître politique de la ville. Clairement, la voie choisie par Salaman pour guérir de leur mélancolie adolescente commune était le contraire absolu de celle d'Absal : non une méditation solitaire, mais une immersion totale dans la vie de la cité. Chacun à sa manière, l'un par la pratique, l'autre par la connaissance théorique, avait surmonté sa mélancolie. Mais maintenant, ils étaient à des kilomètres l'un de l'autre. L'histoire exprime cette distance insurmontable qui les sépare en montrant comment la communauté, d'abord joyeuse et hospitalière envers Absal et son compagnon, leur devient progressivement hostile et intolérante à l'égard de ce qu'ils ont à dire. Le message de l'allégorie est clair : la société ne peut pas tolérer les porteurs de vérité et de sagesse, et ceux-ci ne peuvent poursuivre leur quête en son sein. Dans l'histoire, le compagnon d'Absal demande l'autorisation de retourner sur son île solitaire, et Absal décide que lui non plus n'a pas sa place parmi les hommes. Il décide lui aussi de partir.

Ici, notre philosophe modèle n'est donc ni celui qui cherche à dépeindre la société, ni donc celui qui souhaite la changer. Le centre de son attention est plutôt l'âme de l'individu. Dans l'une de ses épîtres allégoriques, Avicenne, qui a vécu avant Ibn Tufayl, dit ceci à ses lecteurs : "Si vous appreniez jamais une histoire sur Salaman et Absal, alors sachez que Salaman est tout sauf un exemple pour vous, et qu'Absal est un exemple de sagesse." Dans son Epître aux Oiseaux, Avicenne compare l'âme à un oiseau emprisonné dans le corps humain et qui veut s'en libérer pour partir à la recherche de la connaissance. Il est clair que l'oiseau d'Avicenne, Absal, n'est pas retenu par des contingences comme la religion, la culture, la langue, ni même par l'espace ou le temps, toutes associées à une communauté spécifique et, par là, soumises aux vicissitudes de l'homme. Absal est plutôt l'être humain en quête de la sagesse absolue. Dans une autre de ses épîtres allégoriques, qui porte le même titre que celle d'Ibn Tufayl, le philosophe à l'état de nature d'Avicenne raconte à ses disciples que, bien qu'il vienne de Jérusalem (Bayt el-Maqdes), sa "profession" est "visiteur du monde". Le philosophe modèle d'Avicenne est donc un "citoyen du monde", un chercheur de "Lumières" et de vérité, plus proche des autres âmes en recherche que d'une culture particulière, d'une religion ou d'un lieu géographique.

Je terminerai cette brève présentation en revenant à Alfarabi qui était bien plus politique qu'Avicenne et Ibn Tufayl après lui. Contrairement à Avicenne, Alfarabi accordait plus d'importance à l'intellect qu'à l'âme, et il pensait que c'était par l'intellect que l'être humain pouvait prétendre à la perfection du savoir et donc de l'existence. Mais même pour lui, dirais-je, la quête est laïque. Si, pour Avicenne, les vrais compagnons du philosophe sont des âmes qui se ressemblent et non des voisins ou des compatriotes, pour Alfarabi, ce sont des intellects qui se ressemblent et qui subsistent librement dans l'espace et dans le temps. En résumé, tous ces philosophes, qui cherchaient à se débarrasser de leurs contingences et se considéraient comme les voix de l'humanité plutôt que comme les voix des coquilles où il se trouvait qu'ils vivaient, incarnaient de véritables voix de la paix, ou bien étaient eux-mêmes des philosophes de la paix. Je tiens à dire qu'ils ressemblaient beaucoup à Tagore, ou à ces autres voix de par le monde, poètes, philosophes qui, en observant leur moi intérieur puis le monde autour d'eux, ne voient pas de différence suffisante pour tuer un autre être humain.

Pour conclure, j'aimerais dire que, dans mon esprit, une philosophie de la paix - et peut-être même la philosophie tout court - serait vraiment cela : faire un signe à ce cœur, ou intellect, ou âme, qui bat à l'intérieur de la coquille humaine, l'encourager à se libérer de ses particularismes, non tant pour les renier ou y renoncer, que ce soit son sexe, sa religion, sa nation ou sa culture, mais pour l'aider à les reconnaître comme telles afin de ne pas les laisser soumettre ou submerger l'humanité sous-jacente qui nous unit tous : une alerte rouge devrait clignoter au fond de nous au moment même où nous passe à travers l'esprit que le sentiment d'être juif, chrétien ou musulman - israélien, palestinien européen - prend le dessus sur notre sentiment d'être humain.

[1] Washington Irving (1783-1859) a travaillé un temps à la légation américaine à Madrid. Il est essentiellement célèbre pour avoir porté l'Alhambra à l'attention du voyageur occidental. Sa Vie de Mahomet ((Ipswich Press, Massachusetts,1989) se réfère (p.178-179) à l'ayah coranique Tawbah:5), annoncée à La Mecque par Ali, neveu du Prophète, alors que celui-ci se trouvait à Médine. Voir aussi les pages 84 et suivantes pour la référence à une hadith - parole rapportée du prophète, ndt - (à l'authenticité douteuse) par laquelle le Prophète aurait déclaré que l'islam était la religion du glaive. Pour une discussion contemporaine sur cette question, voir l'interprétation de Sheikh Qardawi sur IslamOnline.net - S.N..

Sari Nusseibeh est professeur de philosophie et président de l'université Al-Qods (Jérusalem-Est). Il fut l'un des principaux leaders de la 1e Intifada.

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