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Noesam@Voila.fr

  • : sionazisme
  • : Tout Juif qui se respecte, religieux ou séculier, ne peut plus garder le silence, voir pire, soutenir le régime sioniste, et ses crimes de génocide perpétrés contre le peuple palestinien...La secte sioniste est à l’opposé du Judaïsme. .................... Mensonge, désinformation, agression, violence et désobéissance de la loi internationale sont aujourd’hui les principales caractéristiques du sionisme israélien en Palestine.
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Israèl est contre TORAH

*"Les sionistes me dégoûtent autant que les nazis."
(Victor Klemperer, philologue allemand d'origine juive, 1881-1960)

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L’initiative sioniste de proclamer l’État d’Israël constitue une révolte contre la volonté divine, contre la Torah, une révolte qui a engendré une vague interminable de violence et de souffrance. À l’occasion de la fondation de l’État hérétique, les juifs fidèles à la Torah pleurent cette tentative d’extirper les enseignements de la Torah, de transformer les juifs en une « nation laïque » et de réduire le judaïsme au nationalisme.......Nous déplorons les tragédies que la révolution sioniste a provoquées chez les Palestiniens, notamment des déportations, l’oppression et la subjugation..Que nous méritions que cette année toutes les nations, en acceptant la souverainet

é divine, puissent se réjouir dans une Palestine libre et dans une Jérusalem libre! Amen. Offert par Netouré Karta International : www.nkusa.orglink

                                               


   

 


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FATHER OF SIONAZISJACOB HITLER

La prétendue ascendance juive d'Hitler: Une "explication" par la haine de soi
Une publication parue cette semaine a attiré mon attention. Il s’agit ni plus ni moins de la généalogie d’Adolf Hitler qui aurait des ascendants juifs !! Dans son article, Gilles Bonafi présente une fiche des Renseignements généraux que le magazine Sciences et Avenir a publié en mars 2009, et où on peut clairement lire le deuxième prénom d’Hitler : Jacob. Adolf Jacob Hitler serait le petit-fils de Salomon Mayer Rothschild. Cette information a été divulguée par deux sources de très haut niveau : Hansjurgen Koehler officier d’Heydrich, qui était lui-même l’adjoint direct d’Heinrich Himmler et Walter Langer le psychiatre qui a réalisé le profil psychologique d’Hitler pour l’OSS, les services secrets US pendant la Seconde Guerre mondiale.
SOURCE ;alterinfo

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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 16:14
Un peu d’histoire...
Traces de soufisme en Europe occidentale


Le soufisme, à travers ses différentes voies spirituelles, se présente avant tout comme un support de méditation et il a rarement eu une implication visible dans des phénomènes de société tels que conflits politiques et sociaux ou luttes pour le pouvoir. Cette discrétion apparente a parfois conduit les historiens à sous-estimer l’impact réel que l’esprit soufi a pu exercer sur les fondements de la civilisation islamique, ainsi que l’influence plus ou moins directe qu’il a eu sur l’europe chrétienne médiévale. http://www.soufisme.org/site/article.php3?id_article=33


Cependant, la sagesse et la sainteté de certains maîtres soufis ont eu un tel rayonnement dans le monde musulman qu’elles ont fortement marqué les consciences. Ainsi, on retrouve tout naturellement de nombreux écrits et des témoignages de disciples et de maîtres représentants de voies soufies au sein de diverses civilisations islamiques qui ont jalonné les quatorze derniers siècles.

Pour ne citer que quelques exemples, on peut évoquer l’enseignement des Naqchabandi principalement en Asie, des Derviches Tourneurs en Anatolie et en Europe Balkanique, des Qadiri et des Chadilites majoritairement dans le Maghreb et au Proche-Orient et des Tijani en Afrique. Ces différentes voies se sont répandues depuis le Moyen-Âge au sein de confréries (tariqas) dans lesquelles le disciple effectue un travail de transformation intérieure sous la guidance d’un maître vivant réalisé. Aujourd’hui encore, elles continuent de se diffuser et, suite aux importants mouvements migratoires de ces dernières décennies, elles sont désormais ancrées sur le sol européen.

De nombreux ouvrages de soufis illustres ont été traduits, principalement en anglais et en français, si bien que des auteurs tels qu’Ibn Arabî, Ghazali ou Rûmi peuvent être appréciés par un public de plus en plus large. En conséquence, les confréries européennes se composent désormais non seulement d’hommes et de femmes issus originellement d’une culture islamique, mais aussi de personnes de souche européenne qui ont avant tout été touchées par un message qui s’adresse au cœur.

Ainsi, pour suivre l’enseignement d’un maître soufi, il n’y a pas de conditions d’âge, de niveau social, de capacité intellectuelle ou de connaissance de la langue arabe : ce qui importe, c’est la sincérité de la demande intérieure. Certains intellectuels européens ont atteint une certaine reconnaissance publique de par la qualité de leurs études sur le soufisme : Titus Burckhardt (Suisse), Michel Valsan (Roumanie puis France), Martin Lings (Angleterre), michel Chodkiewiecz et René Guénon (France).

Ce dernier eut sans aucun doute un rôle d’éclaireur pour les européens en quête de sens et son œuvre demeure inégalée dans l’etude des traditions, du symbolisme et des possibilités d’une véritable inititiation spirituelle. Ses livres et ses articles, qui ont été écrits durant la première moitié du vingtième siècle, ont gardé un impact incontesté en cette fin de siècle. En effet, à l’aide d’un vocabulaire simple, ils répondent avec profondeur et lucidité aux problématiques spirituelles, toujours d’actualité, qui sont nées avec l’avènement du monde moderne.

Regards sur le passé

En premier lieu, il faut préciser que, dans les différentes civilisations islamiques, le soufisme a rayonné bien au-delà des voies spirituelles et a inspiré fortement l’ensemble de la société.

Dès le plus haut Moyen-Âge, on relève l’existence de traités de chevalerie (futuwah), notamment au sein de corporations de métiers, qui eurent pour effet de favoriser un élan de spiritualité dans les différentes couches de la société. Ces corporations étaient en fait un prolongement naturelle de la spiritualité soufie qui trouvait dans de tels modes d’expression l’occasion de mettre en pratique dans le monde l’enseignement reçu au plus profond du cœur.

En effet, si on ne peut affirmer que tous les membres d’ordres chevaleresques ou de corporations de métiers étaient soufis, par contre, on retrouve dans ces organisations bien des valeurs communes aux confréries soufies : initiation préalable, recherche d’une excellence de comportement, générosité dans les actes de la vie quotidienne, liens de fraternité entre les membres, utilisation d’un langage symbolique, exaltation de la beauté de la création...

Si l’on adopte un point de vue extérieur sur les rapports que l’Europe occidentale et l’Islam ont entretenus, on pourrait conclure un peu trop hâtivement qu’ils se sont toujours présentés comme une succession de conflits ou de guerres et une incompréhension mutuelle.

Le Christianisme et l’Islam médiévaux semblent s’exclure radicalement et revendiquent chacun le droit d’être la seule religion universelle. Cette vision est largement confirmée par des évènements tels que les Croisades et la Reconquista espagnole pour lesquels l’histoire ne retient que les aspects les plus violents. Cependant, en examinant plus attentivement les témoignages issus du cœur de chacune de ces deux traditions, on est frappé et surpris par les similitudes, les analogies et les influences mutuelles que l’on peut relever dans les domaines tels que l’art sacré, la littérature et l’esprit des organisations initiatiques.

Dans cette perspective, des représentants du soufisme ont été amenés à jouer un rôle actif de premier ordre. En effet, les soufis ont toujours tenté de maintenir un contact avec les représentants d’organisations chrétiennes, conscients de l’importance de ses échanges, et ceci même dans un contexte d’hostilité réciproque entre les formes extérieures du Christianisme et de l’Islam. Ce type de contact échappe à toute forme de prosélytisme et fait appel aux liens profonds qui unissent des expressions traditionnelles authentiques.

Présence musulmane en Europe occidentale

Il n’est pas inutile de rappeler que, durant le dernier millénaire, une partie de l’Europe méditerranéenne n’a pas toujours été majoritairement chrétienne. En effet, au cours du VIIème et du VIIIème siècle, l’Islam s’est très largement répandue en Asie, en Afrique et en Europe.

L’Espagne et l’Italie du sud ont été adminitrées pendant plusieurs siècles par les musulmans et ce n’est même qu’en 1492 que le royaume de Grenade en Andalousie fut repris par la Reconquista catholique.

Dès le IXème siècle, alors que l’Europe chrétienne voyait l’empire de Charlemagne se disloquer, la civilisation islamique d’Espagne et de Sicile connaissait un « Âge d’or » qui se caractérisa par une effervescence intellectuelle et une inventivité artistique sans pareille. Des chefs-d’œuvres architecturaux, encore visibles aujourd’hui, tels que la grande mosquée de Cordoue, l’ancien minaret de Séville (la Giralda) ou le palais de l’Alhambra à Grenade, témoignent du haut degré de raffinement des dynasties musulmanes qui se succédèrent pendant sept siècles sur le sol ibérique. Cette présence a notamment pu favoriser le développement de voies soufies dont un de ses plus illustres représentants fut Mouyiddin Ibn Arabî, né à Murcie en 1165.

Ce dernier connut un accomplissement spirituel exceptionnel et légua une œuvre écrite considérable qui est, aujourd’hui encore, une référence majeure dans la littérature soufie. En particulier dans l’un de ses ouvrages « Les soufis d’Andalousie », il brosse le portrait de plusieurs dizaines d’hommes et de femmes de souche ibérique très avancés dans la voie et dont la sagesse servait d’exemple pour leurs contemporains.

Alors qu’une partie du Languedoc devenait une enclave musulmane, au cours du VIIIème siècle, la Gaule méridionale reçut sur son territoire des émissaires venus d’Espagne et du Maghreb. Les vestiges matériels de cette époque sont rares, mais on a cependant retrouver des poteries et des monnaies à proximité de Carcassonne, Perpignan et Narbonne.

Sur le plan architectural, le principal vestige de cet époque, bâti par des musulmans à proximité de la France se situe à Saragosse, au pied des Pyrénées espagnoles. On peut y visiter un ancien palais (l’Aljaferia) érigé sous la dynastie des Benihud vers 1050 qui contient une mosquée privée dont la décoration est caractéristique de l’art almohade.

Même après la constitution de l’Empire carolingien, puis de la société féodale, la présence musulmane dans le Languedoc et en Provence est attestée. Parmi les principales preuves matérielles d’une communauté musulmane durablement installée, la mise à jour au cours de fouilles de plusieurs stèles funérères à Aniane (Hérault) et au centre de Montpellier, datant des XIème et XIIème siècles, est particulièrement édifiante. Sur l’une d’entre elles, on peut lire : « Ceci est la tombe du faqih (juriste) de l’année 533 (soit l’an 1138 du calendrier chrétien) » et par ailleurs, « ...Il atteste qu’il n’y a pas de divinité en dehors de Dieu l’Unique qui n’a pas d’associé ... ». Ce type de découverte se conçoit d’ailleurs assez aisément si l’on songe que Montpellier était alors un port très actif et ouvert sur le pourtour méditerranéen et en particulier sur l’Espagne et la Palestine qui jouaient alors un rôle économique majeur.

La présence de dynasties et de communautés musulmanes en Europe occidentale, les pèlerinages de Saint Jacques de Compostelle et de la Terre Sainte ainsi que les séjours de nombreux chrétiens en pays musulmans, dans lesquels la cohabitation entre juifs, chrétiens et musulmans était généralement vécu de façon paisible, ont pesé dans l’évolution de notre société.

Il est maintenant clairement admis que ce furent les musulmans qui transmirent aux chrétiens, parfois par l’intermédiaire de savants juifs, de nombreuses connaissances dans des sciences telles que la philosophie, les mathématiques, l’astronomie ou la médecine. En effet, dans ces disciplines, tous les écrits issus du monde chrétien sont postérieurs d’au moins un siècle à leur équivalents musulmans et reprennent fidèlement l’argument des savants orientaux en l’adaptant à la culture occidentale.

Parallèlement, les domaines touchant à la spiritualité ont également bénéficié de cet apport et nous allons évoquer ici certaines correspondances.

Echos et homonymies

L’alchimie, dont l’origine remonte à l’Egypte ancienne et qui a été largement développée dans certains ouvrages soufis, est surtout connue par le grand public comme une technique procurant la possibilité de transformer le plomb en or.

En fait, sur un plan symbolique, elle s’identifie aux différentes étapes de la transmutation intérieure qui s’opère chez les individus engagés dans un cheminement initiatique. Elle prit un essor considérable dans l’ésotérisme chrétien du Moyen-Âge et de la Renaissance. La conservation fidèle de la doctrine et de la méthode originelles est visible par la terminologie technique utilisée par les alchimistes chrétiens qui est directement transcrite de l’arabe (alchimie, élixir, alambic ...) et par la référence fréquente à certains maîtres vivant en Orient.

Sous le rapport de l’architecture, l’influence islamique existe aussi dans l’art sacré chrétien. D’une façon générale, l’art roman, bien que profondément original, présente des similitudes avec les modèles architecturaux propres au monde musulman : successions d’arcs et de colonnes, croisées d’ogives, décors et motifs floraux. Il est né en Europe méditerranéenne, là où les différentes corporations de bâtisseurs des deux traditions entretenaient des contacts étroits. Ce type d’échanges a donné naissance à des styles encore plus marqués par le génie islamique comme l’art mozarabe importé par des chrétiens ayant vécu dans un royaume musulman, ou bien l’art mudéjar répandu par les musulmans ibériques restés après la Reconquista en royaume chrétien, notamment à Tolède, ou encore l’art arabo-sicilien né de la rencontre entre les normands et les musulmans en Italie du sud au XIème siècle.

En France, la plus ancienne pièce romane connue est un linteau qui surmonte l’église du village de Saint Génis-des-Fontaines (Pyrénées Orientales). Elle est datée de 1020 et sa décoration comporte bien des ressemblances avec les canons de l’art musulman apparus deux siècles plus tôt. Dans cette région, comme un peu partout en Espagne, beaucoup de clochers romans sont élancés et détachés de la nef. Leur base carrée et leurs petites ouvertures en arc rappellent l’architecture des minarets du Maghreb, tel celui de la mosquée Koutoubiya à Marrakech.

Parmi les signes encore plus explicites, on peut citer une inscription en caractères coufiques d’un monogramme de Dieu sur un linteau de l’ancienne église de Lamalou-les-Bains (Hérault) ou encore une porte en bois de la cathédrale du Puy (Haute-Loire) comportant également une inscription en caractères coufiques.

Concernant l’art pictural, la « Vierge de pise » attribuée à Gentile da Fabriano (1370-1450) eut un destin bien singulier. En effet, l’auréole de la Vierge comporte un motif ornemental dans lequel, pendant des décennies, on n’avait vu que des arabesques décoratives. Mais, au début du XXème siècle, un érudit orientaliste remarqua qu’en fait, l’inscription « La ilaha illa Allah » (Il n’y a de divinité que Dieu, formule centrale de l’Islam) avait été composée en écriture coufique.

Il y a des homonymies auxquelles un premier regard n’attacherait que peu d’importance, mais qui sont en fait chargées de significations. Il en est ainsi de « L’île verte » ou des « Amis de Dieu ». Comme l’a remarqué l’orientaliste Henry Corbin, ces termes se retrouvent à la fois dans les écrits de l’ésotérisme islamique iranien et dans ceux d’une communauté de chevaliers de l’ordre de Saint Jean. Cette communauté fut fondée à Strasbourg, au lieu dit « L’île verte », au XIVème siècle et ses membres étaient appelés les « Amis de Dieu ». Ils entretenaient des contacts réguliers avec Jean Tauler (1300-1361), le célèbre disciple et continuateur de maître Eckart. Les correspondances écrites du principal fondateur, Rulman Merswin, encore conservées aujourd’hui, relatent les liens spirituels qui l’unissaient avec un mystérieux personnage, appelé « L’ami de Dieu du Haut-Pays » dont il est impossible de connaître l’identité réelle, mais qui avait clairement une fonction de « pôle spirituel » pour la communauté.

Dans l’ésotérisme islamique, le terme « Amis de Dieu » a son équivalent exact (awliya Allah) et désigne des hommes, ni clercs, ni laïques, liés par un pacte de chevalerie qui les destine à la réalisation spirituelle en Dieu. On retrouve aussi le terme « L’île verte » dans certaines légendes initiatiques, il y indique une terre symbolique inviolable, située aux confins de la Mer Blanche. Sur cette terre réside le « pôle spirituel » du monde et il est dit que « les habitants y vivent dans un état de perpétuelle jeunesse. »

Une autre homonymie remarquable concerne l’utilisation du mot « pauvre ». Ce mot désigne à la fois les disciples (i poveri) de Saint François d’Assise (1182-1226) et les aspirants d’une voie soufie (foqaras en arabe, derviches en persan). La doctrine de Saint François d’Assise visant au dépouillement intérieur afin de déloger la toute puissance de l’égo présente beaucoup de similitudes avec l’enseignement propre aux voies soufies. Saint François d’Assise effectua plusieurs voyages au Maroc et en Egypte et prônait d’entretenir avec les musulmans des relations courtoises en évitant tout esprit de controverse, ce qui tranchait des relations belliqueuses qu’entretenaient les deux communautés à cette époque : « Tout ce qu’il y a de bon dans les écrits des païens (musulmans) n’appartient ni aux païens ni à qui que ce soit, mais à Dieu seul, de qui nous vient tout bien. »

Une entrevue datée de 1219 est restée célèbre entre Saint François d’Assise accompagné de quelques disciples d’une part, et le sultan al-Mâlik al Kâmil assisté du soufi Fakhr ad din Farisi, lointain disciple de Hallaj, d’autre part. On ne connaît pas les propos qui furent échangés à cette occasion, mais on sait que l’entretien dura plusieurs jours et qu’il s’acheva par de chaleureuses salutations réciproques.

Perception des soufis par les Européens

Dans la plupart des récits de chrétiens relatifs à l’Islam, on retrouve un ton polémique et une appréciation négative qui révèlent rivalité et incompréhension. Les sujets de querelles dépassent souvent les aspects purement théologiques et sont accentués par les différences culturelles.

Cependant, il semble que, au moins dans plusieurs cas, la perception des européens vis à vis de la mystique soufie et de ses représentants soit beaucoup plus positive, surtout pour ceux qui ont été amenés à les approcher.

Ainsi, le théologien catalan Raymond Lulle (1235-1315) écrivit une littérature abondante afin de convaincre de la justesse de la foi chrétienne vis à vis de l’Islam. Il apprit l’arabe et les fondements de la tradition islamique et effectua plusieurs voyages en Afrique du Nord afin de « convertir les infidèles à la vraie religion ». Dans un de ses ouvrages « Le livre de l’Ami et de l’Aimé », Lulle dit s’inspirer de « ceux appelés soufis dont les paroles d’amour et les exemples concis donnent aux hommes une grande dévotion ». Ses références aux thématiques de la mystique musulmane sont frappantes et un commentateur du début du siècle considère Lulle comme un « soufi christianisé ».

Nous avons vu plus haut que les alchimistes chrétiens faisaient clairement référence à des sources provenant du soufisme. Le grand philosophe et savant anglais, surnommé le Docteur admirable, Roger Bacon (1220-1292) n’hésite pas à affirmer que Geber devait être considéré comme le « Maître des maîtres ». Geber désigne en fait Abou Moussa Jabir al Soufi, ayant vécu vers l’an 800 près de Bagdad et auteur d’ouvrages alchimiques dont les multiples traductions furent répandues à travers l’Europe.

Plus près de nous, l’émir Abd el-Kader (1808-1883) fut surtout célèbre pour son rôle de résistant face à la conquête de l’Algérie par la France et il s’illustra notamment par sa bravoure et son esprit chevaleresque. Son rattachement dès le plus jeune âge à une voie soufie et la richesse inépuisable de ses « Ecrits spirituels » attestent la grande dimension sprirituel de ce combattant-écrivain hors du commun. Après s’être rendu à la France, Abd el-Kader et ses proches furent gardés en résidence surveillée successivement dans plusieurs villes de France (Pau, Amboise, Paris) et, dans un contexte aussi tendu, alors que l’émir pouvait être perçu comme un ennemi de la France, il est remarquable de constater que partout où il séjourna en France, il reçut un accueil très chaleureux de la population qui voyait en lui avant tout ses qualités de cœur et son courage. Lorsque quelques années plus tard, alors qu’il avait trouvé refuge à Damas, il protégea des milliers de chrétiens qui risquaient d’être massacrés au cours d’un conflit par des troupes musulmanes, il fut internationalement salué comme un modèle de tolérance et de générosité.

En fait, à travers chacun de ses actes, l’émir mettait en pratique l’enseignement qu’il avait reçu et son action dans le monde était le prolongement naturel de la contemplation de l’Unique.

Amour courtois d’Orient et d’Occident

Un des traits caractéristiques du génie arabe et en particulier de la culture des bédouins est l’extraordinaire facilité avec laquelle ils expriment les émotions et les symboles les plus forts par l’intermédiaire de la poésie. Ce mode d’expression, déjà couramment utilisé au cours de la période préislamique, a largement puisé dans le thème de l’amour qui souvent évoqué à travers les rapports complexes entre amoureux éperdu et une femme idéale, inaccessible, parée de toutes les qualités divines. Les poètes soufis ont maintes fois exploité ce modèle pour décrire les états d’exaltation, de souffrance, de perplexité, de soumission et de plénitude liés à l’expérience amoureuse. L’amour humain devient ainsi une image de l’amour spirituel et l’amoureux incarne le disciple qui aspire à l’Union à Dieu symbolisée par la femme convoitée. Ces vers de Ibn al-Farid donnent un aperçu de l’embrasement d‘amour qui emporte l’amoureux lors de son voyage intérieur : « Je suis ton esclave et ne songe pas à me libérer de cet esclavage. Voudrais-tu m’en libérer que je refuserais cette liberté, Et si tu m’éloignais, je reviendrais. Ta beauté a fait de moi un prisonnier ! Ton charme m’a enchaîné à toi, mais mon esclavage m’est infiniment doux ! »

Ce « culte de la dame » évoque irrésistiblement l’amour courtois chanté par les poètes du Moyen-Âge chrétien. Troubatours occitans, trouvères du nord de la France, minnesänger d’Allemagne, poètes du dolce stil nuevo d’Italie : tous furent des interprètes vibrants et originaux de ce nouvel art d’aimer qui surgit si brusquement au cœur d’une Europe dont l’héritage culturel et spirituel ne comportait que fort peu d’œuvres comparables. En effet, ces poèmes présentent peu de caractéristiques communes avec ceux de la tradition gréco-latine alors que les similitudes avec la poésie arabe sont frappantes : thématique, lyrisme, forme rythmique, rimes, structures des strophes, accompagnement musical. Les noms désignant les instruments musicaux de l’époque (luth, guitare, tambour, rebec) sont d’ailleurs autant de mots d’origine arabe ou persane.

Dans le monde chrétien, le premier troubadour reconnu est Guillaume IX (1071-1127), duc d’Aquitaine et conte de Poitiers, dont le père sortit vainqueur d’une bataille contre les musulmans à Barbastro (Espagne). En guise de butin, celui-ci revint chez lui avec plusieurs centaines de prisonnières provenant du camp ennemi qui, pour la plupart d’entre elles étaient chanteuses ou musiciennes. Par ailleurs, la sœur de Guillaume IX épousa Alphonse VI, roi de Castille et de Léon, fervant amateur d’échecs et surnommé le « demi-arabe », qui en secondes noces épousa Saïda, fille d’un des plus grands poètes andalous. C’est donc à travers ce métissage culturel de part et d’autre des pyrénées que jaillit cet appel à « l’esclavage de l’amour » dont les échos se firent entendre au sein de toute l’Europe. Une miniature relevée dans un manuscrit des « Cantiques à la Vierge » composés par le roi de Castille Alphonse X le Sage (1221-1284) illustre ces échanges : elle montre deux ménestrels, l’un musulman, l’autre chrétien, jouant ensemble du luth. Sur cette représentation, on remarque que le musicien chrétien regarde dans la direction du musulman vers lequel il semble trouver la source de son inspiration.

Un cas particulier, Dante

Dante Alighieri (1265-1321) est aujourd’hui considéré comme le père de la poésie italienne et son œuvre maîtresse « La divine comédie » est unanimement considérée comme un joyau de la littérature européenne. Cette œuvre décrit le voyage symbolique de Dante à travers l’Enfer, le Purgatoire, et le Paradis sous la conduite de Virgile, puis Béatrice et enfin Saint Bernard. Dans les nombreuses études qui ont été consacrées à cet auteur, les engagements de Dante ont souvent été interprétés sous un angle politique et l’œuvre écrite a surtout été étudiée pour son inspiration poétique. En fait, « La divine comédie » comme la plupart des autres ouvrages de Dante, est avant tout un support de méditation pouvant être perçu à de multiples degrés et sa symbolique reprend très fidèlement les notions développées par les poètes soufis. En particulier, de nombreuses correspondances avec le « Livre du Voyage Nocturne » de Ibn Arabi, écrit un siècle plus tôt, et qui montre la descente aux enfers puis l’ascension à travers les différents cieux accomplies par le Prophète de l’Islam, ont pu être établies. Parmi les similitudes entre les deux œuvres, nous pouvons retenir la description de l’Enfer et du Paradis ou bien les différentes étapes accomplies par les voyageurs au cours de leur parcours initiatique.

Ces concordances sont suffisamment nombreuses et précises pour rejeter l’hypothèse d’une simple coïncidence fortuite. Il semble bien que Dante se soit inspiré des sources islamiques pour exprimer de telles notions métaphysiques. Il est en effet possible que Dante ait pu prendre connaissance des diverses traductions du « Livre de l’échelle » (Kitab al miraj) qui ont circulé au XIIIème siècle à la cour de Alphonse X le Sage, successivement en castillan, en latin et en français. Comme ce livre est constitué du témoignage du Prophète Mohammad lorsqu’il fut conduit par l’archange Gabriel à travers les cieux, il aurait peut-être permis à Dante de concevoir son ouvrage.

Mais, une autre hypothèse, défendue par René Guénon, envisage un rattachement du poète italien « à une organisation à caractère secret appelée - Fidèles d’amour- dont il aurait été lui-même l’un des chefs. » Ce type d’association était inspiré par des personnalités appelées « Frères de la Rose Croix » qui étaient habilités à enseigner les sciences propres à l’ésotérisme islamique. « Ceux-ci formaient un anneau de la chaîne reliant l’Orient et l’Occident et établissaient un contact permanent avec les soufis, contact symbolisé par les voyages en Orient de leur fondateur légendaire Christian Rosenkreuz. »

En conclusion, s’il est désormais évident que la spiritualité soufie est largement représentée aujourd’hui en Occident, les divers éléments que nous avons rassemblés ici attestent l’influence qu’a exercé l’Islam sur l’Occident chrétien depuis le haut Moyen-Âge et à divers moment de l’histoire, en particulier grâce au rayonnement de l’Espagne et de la Sicile alors musulmanes.

Cette influence a pu s’exercer notamment par l’intermédiaire de représentants du soufisme qui ont entretenu des relations très profondes avec certaines organisations chrétiennes à qui ils ont transmis de nombreuses notions fondamentales.

Ainsi, ces relations ont contribué à faire émerger et à vivifier le génie artistique et spirituel de l’Europe occidentale à travers ses principales composantes : corporations de métiers, organisations chevaleresques, poètes de l’Amour courtois ou alchimistes. Elles se situaient à un niveau où s’opère une conjonction spirituelle véritable, très éloignée d’un vulgaire syncrétisme ou d’une assimilation forcée, niveau à partir duquel se manifeste l’Unité reliant toutes les Révélations authentiques, et en particulier les héritières de la Tradition Abrahamique : le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam.

Qui se connaît soi-même et connaît les autres Saura reconnaître également ceci : L’Orient et l’Occident Sont indissolublement liés Goethe (Divan occidental et oriental).

Eléments bibliographiques
-   L’Islam et le Graal de Pierre Ponsoye, Arché Milano, 1976
-   Aperçus sur l’ésotérisme islamique et le Taoïsme de René Guénon, Gallimard, rééd. 1992
-   L’ésotérisme de Dante de René Guénon, gallimard, rééd. 1984
-   Pour un aboutissement de l’œuvre de René Guénon - vol.3 de Jean Rayor, Arché Milano, 1991
-   Les soufis d’Andalousie de Ibn Arabi, Sinbad, 1984
-   Le soleil d’Allah brille sur l’Occident de Sigrid Hunke, Albin Michel, rééd. 1991
-   En Islam iranien - vol.4, de Henry Corbin, Gallimard, rééd. 1991
-   La Futuwah, traité de chevalerie soufie de Sûlami, traduit et annoté par Faouzi Skali, Albin Michel, 1993
-   Islam et chrétiens du midi collection Cahiers de Fanjeaux, Privat, 1983
-   L’émir Abd el-Kader de Bruno Etienne, Hachette, 1997
-   Rencontre sur l’autre rive François d’Assise et les musulmans de Gwenolé Jeusset, Ed. Franciscaines, 1997
-   La fin’Amor de Jean-Claude Marol, Points Sagesses,

  La fin’Amor de Jean-Claude Marol, Points Sagesses, 1998
-   Les troubadours de Henri-Irénée Marrou, Points Histoire, rééd. 1997
-   Les amis de Dieu de Bernard Gorceix, Albin Michel, 1993

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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 16:13

Les faits

Le 30 septembre, le quotidien danois Jyllands Posten publiait les dessins satiriques de douze illustrateurs qui avaient répondu à son appel à travailler sur le thème : « Les visages de Mahomet ». Le journal voulait tester le degré d'autocensure des artistes sur l'islam.

Peu à peu, l'affaire a pris un tour diplomatique, le Premier ministre danois, Anders Fogh Rasmussen, refusant de recevoir les ambassadeurs de onze pays musulmans en poste à Copenhague qui entendaient exposer leurs griefs sur cette publication jugée insultante.

Après une ultime protestation des ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays de la Ligue arabe, réunis au Caire le 29 décembre, le gouvernement danois et la Ligue arabe ont souhaité, le 5 janvier, mettre fin à la controverse qui menaçait de s'envenimer.

L'analyse

La plupart des douze caricatures publiées par le Jyllands Posten, quotidien le plus diffusé du Danemark, ne brillent pas vraiment par leur finesse. Un dessin représente ainsi le Prophète coiffé d'un turban d'où émerge une mèche allumée, comme celle d'une bombe. Un autre le montre comme un vieillard hirsute et agressif, les yeux masqués, armé d'un poignard, entouré de deux femmes en burqa dont on ne distingue justement que les yeux.

Toutefois, l'un des douze dessinateurs, Lars Refn, a envoyé un dessin où l'on voit un écolier prénommé Mohammed devant un tableau noir sur lequel est écrit en persan que « les journalistes du Jyllands Posten sont une bande de provocateurs réactionnaires ».

Le quotidien conservateur avait lancé son appel aux dessinateurs à portraiturer Mahomet après qu'un écrivain déjà connu pour ses positions tranchées sur les musulmans au Danemark, Kåre Bluitgen, s'était plaint de ne pas trouver d'illustrateur pour un de ses livres, destiné aux enfants, sur la vie du Prophète.

Les réactions à la publication des caricatures ne se sont pas fait attendre. Plusieurs organisations musulmanes danoises ont exigé des excuses de la part du journal, lequel, arguant de la liberté de la presse, a refusé. Certains des dessinateurs, menacés de mort, ont été mis sous protection policière. Le refus du Premier ministre de recevoir les ambassadeurs de onze pays musulmans n'a pas contribué à calmer les esprits. L'affaire est même remontée jusqu'à la Ligue arabe et au Haut Commissariat des Nations-Unies pour les droits humains !

Plusieurs facteurs peuvent expliquer la violence de la polémique. D'abord la volonté évidente du Jyllands Posten de jouer la provocation. Dans un contexte national très délicat, où l'extrême droite danoise a atteint plus de 13 % des suffrages aux élections législatives de février et où le débat public sur l'islam peut atteindre des niveaux de radicalité impressionnants, la publication de ces dessins allait forcément susciter la polémique.

Pour le quotidien chrétien Kristeligt Dagblad, les responsables du Jyllands Posten se sont comportés « comme des écoliers qui écrivent "con" au tableau pour voir ce que dira la maîtresse ». La simple représentation imagée du Prophète pose question pour la religion musulmane, bien que des images de Mahomet existent, particulièrement dans l'aire culturelle persane. Plus généralement, la question des images demeure un sujet débattu chez les religieux musulmans, certains les refusant en bloc, d'autres limitant les interdictions à certains types de représentations dans un souci d'éviter l'idolâtrie.

La confusion a cependant atteint son comble dans cette affaire. En effet, on ne voit pas pourquoi un journal danois qui n'a rien de musulman devrait se conformer à des interdits religieux. La liberté de la presse vis-à-vis des pouvoirs politiques et religieux demeure un principe fondamental du système démocratique qui ne saurait être remis en cause. Mais le caractère outrancier des caricatures incriminées pose évidemment question.

Apparemment, il n'est pas donné à tout le monde d'être « bête et méchant » avec talent. L'affaire des caricatures du Jyllands Posten témoigne avant tout de la pauvreté intellectuelle de certaines interventions dans le débat public sur l'islam. Et si les menaces proférées contre le Jyllands Posten sont évidemment inacceptables, rien n'empêche de voir dans cette affaire un parfait exemple de concours de bêtise.

Jérôme Anciberro

L'islam est la deuxième religion au Danemark après l'Eglise évangélique-luthérienne, avec environ 180.000 adeptes (3% de la population).
Le quotidien danois Jyllands-Posten, à la suite de la publication fin septembre de 12 dessins représentant le prophète Mohammed ,des protestations et des manifestations declachèrent en danmark et dans d'autres pays .                                                 Considérant ces dessins comme une insulte à l'islam et à son prophète, les chefs religieux musulmans au Danemark ont exigé le retrait des dessins et ont demandé des excuses officielles du journal, plus gros tirage de la presse danoise. .
Caricatures de Mahomet: l'Isesco pour "la manière forte" contre le Danemark

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Le secrétaire général de l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (Isesco), Abdulaziz Othman Altwaijri, a déclaré jeudi être partisan "de la manière forte" vis-à-vis du Danemark suite à la publication de caricatures du prophète Mahomet dans un quotidien danois.

"(...) Quand il s'agit de s'attaquer à la foi et au prophète de plus d'un milliard et demi de musulmans dans le monde au nom de la liberté d'expression, ceci ne peut que susciter de notre part des méthodes et des manières fortes vis-à-vis de ceux qui en sont responsables", a-t-il déclaré à l'AFP.

M. Altwaijri n'a pas précisé ce qu'il entendait par "manière forte", mais, selon l'agence danoise Ritzau, il a récemment déclaré à la chaîne de télévision Al-Arabiya son intention d'appeler les 51 pays membres de l'Isesco à un boycott commercial et culturel de Copenhague.

La représentation du prophète est interdite par la religion musulmane. Les douze dessins contestés ont été publiés le 30 septembre par le grand quotidien conservateur Jyllands-Posten, sous le titre "les visages de Mahomet" et ont suscité une vive réaction de la communauté musulmane du Danemark et à l'étranger.

L'une des caricatures montrait notamment la tête du Prophète surmontée d'un turban en forme de bombe à la mèche allumée.

En visite depuis deux jours en Mauritanie, M. Altwaijri a estimé que le journal danois avait "transgressé des lignes rouges infranchissables pour tous les musulmans du monde" et que dans ces conditions "l'Isesco, qui représente la conscience de 51 pays musulmans, a le devoir de réagir avec la manière qui convient".

Le secrétaire général de l'Isesco a regretté que le "Danemark n'ait rien fait" pour contraindre le quotidien responsable de la publication de ces "caricatures abjectes et amorales" à s'excuser et à faire respecter par sa presse les sentiments religieux des musulmans.

Issue de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) et basée à Rabat, l'Isesco a pour but de renforcer et promouvoir la coopération entre les Etats membres dans les domaines de l'éducation, des sciences, de la culture et de la communication.

Sources:
http://www.la-croix.com/afp.static/pages/051229155009.xfo792js.htm



DANEMARK : L’Arabie saoudite a annoncé le rappel de son ambassadeur à Copenhague, la capitale, Mohammed al-Hujailan, pour protester contre la "position du gouvernement" du Danemark après la publication de caricatures du prophète Mahomet dans un journal danois. Le quotidien conservateur Jyllands-Posten avait publié en septembre 2005 12 dessins satiriques du prophète Mahomet - dont la représentation est interdite par la religion musulmane –, au nom de la "liberté d’expression". Les dessins avaient été repris le 10 janvier par le journal norvégien Magazinet. La Norvège a appelé hier ses diplomates en poste dans les pays musulmans à exprimer leurs "regrets" à la suite de cette affaire
v:http://www.fil-info-france.com/actualites-monde/2006_janvier_27.htm



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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 16:12
L'islam religion de paix et de  tolérance contre nazisme et l'intolérance...Plusieurs intellects de divers cultures et religions temoignent de la tolérance et paix de l'islam.
                                                      
                                 Panorama des conversions à l’Islam en France

                                                                                                             Par Marie Bastin


 

Il n’y a rien d’exceptionnel en soi à se « convertir » à une religion autre et à quitter celle dans laquelle, culturellement ou spirituellement, nous sommes nés. Se « convertir » à l’Islam n’en est pas moins surprenant, mise à l’index médiatique du monde arabo-musulman récente, exceptée. Depuis toujours les monothéismes observent des mouvements individuels de « passage » dont les circonstances sociales et historiques estampillent les parcours. C’est « croire » qui ne semble pas « banal » avant tout, aujourd’hui, dans nos sociétés occidentales. C’est la croyance en une religion historique qui étonne et paraît as been, si elle ne dérange pas. Le « New Age », le boudhisme, les « philosophies » du développement personnel, les occultismes renaissants apparaissent plus « post-modernes » relayés qu’ils sont par la presse audiovisuelle, l’édition et la multitude de stages.

Etre chrétien, juif ou musulman est le plus souvent motivé par des appartenances traditionnelles et par des « revendications politiques » de tout ordre. On en sourit, bien que et heureusement, la république française, laïque englobante, ait offert à chacun la liberté individuelle et privée de « croire ».

Se « convertir » à l’Islam en république laïque du début du XXI ème siècle relève de l’Histoire, de la sociologie, de la philosophie et de la « théologie ».

Les premiers « nouveaux venus » en Islam s’identifient, dès les premiers temps de l’Islam, au cours des expansions omeyyade et abasside (VII éme au XI ème siècles) la diffusion de la religion musulmane progresse, mais, c’est à la victoire des Turcs et à la création des empires mongol puis ottoman que l’on assiste à des conversions de masse. Au sein même de l’Islam, l’adhésion au soufisme était considérée comme une « conversion » pour exemple : Abu al-Hassan al-Asari (m. 935), Ibrahim ibn Adham (m. 777), Bishr (m. 840), Shaqiq de Balq (m. 809), Abu Hamid Ghazali (1058-1111), Jalal al-Din Rumi (m. 1273), Abd al-Aziz al-Dabbagh dont nous avons les témoignages écrits. Un « retour » (tawba, en arabe) à l’orthodoxie s’inscrit également dans les mouvements internes à l’Islam, soit comme un repentir après une vie reconnue comme n’étant pas en adéquation avec celle d’un « bon musulman » ou comme la reconnaissance d’un égarement vers une obédience musulmane « sectaire ».

Aucun recensement de « convertis » plus ou moins célèbres ne nous est parvenu. Mais, Jacques Neirynck, lui-même, spécialiste des questions concernant la foi et la culture chrétienne, assure que les oppositions virulentes qui déchiraient la communauté chrétienne, dans les premiers siècles de son existence, ont « poussé » nombre de judéo-chrétiens à devenir musulmans, déconvenus par ces débats et l’affirmation d’un Dieu unique leur étant apparu suffisamment forte ! Bayle en 1697, dans son Dictionnaire historique et critique affirmait que « Sans doute il y a plus de chrétiens qui se font mahométans que de mahométans qui embrassent l’Evangile [...] qu’ils conviennent l’un et l’autre que la religion mahométanne est plus commode pour vivre, et que la chrétienne est plus sûre pour mourir. » Léopold Weiss devient, au début du XX ème siècle, il le raconte dans son autobiographie « Le chemin pour la Mecque » (éditée chez Fayard en 1979 en français), Muhammad Asad. Isabelle Eberhard, journaliste et écrivain, a passé de 1897 à 1904, sa vie entre la Tunisie et l’Algérie, mariée à Ehnni Slimène, s’était-elle convertie à l’Islam ? Si cela paraît assez évident, elle n’en a pourtant rien écrit. Parmi les contemporains connus, comptent comme captivés par l’Islam, Pierre Loti, Sir Richard Burton, René Guenon rattaché à la Tariqah soufie du Sheikh Abd Al-Rahman Elish al-Kabir al-Alim al-Malik al-Maghribi. Les convertis sont Sheikh Adb al-Wahid Yahia (un Suédois), Maurice Béjart, Vincent Mansour Monteil, Roger Garaudy et Mme Eva Vitray-Meyerovitch.

Depuis les années 50, la France compte, avec les communautés catholiques, protestantes, orthodoxes, juives, de plus en plus de communautés d’origines étrangères appartenant à d’autres religions comme le boudhisme, l’hindouisme et l’Islam. Tolérées socialement, leur nombre, leur capacité associative et leur visibilité augmentent. Il n’est donc pas complètement nouveau, en Occident, d’y voir « briller le soleil d’Allah ».

Le statut religieux actuel des Français et des étrangers résidant en France est régi par les articles 10 et 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen, la Loi du 9 décembre 1905, et la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (4 décembre 1950), ratifiée par la France le 31 décembre 1973. Diversité et liberté religieuse sont donc reconnues officiellement, sans que les conversions individuelles ne soient pour autant déclarées, enregistrées quelles sont, si elles concernent une entrée en Christianisme ou en Judaisme, le plus souvent. En France, l’Institut de la Mosquée de Paris délivre un certificat de conversion à l’Islam sur entretien-évaluation. Rien, mis à part les déplacements prévus en Arabie Saoudite pour les pèlerinages, n’oblige un nouveau musulman à être inscrit comme tel dans un registre. La foi étant une affaire strictement personnelle et aucun clerc n’étant investi de la capacité à « évaluer » la foi des uns ou des autres, aucun « baptême » n’étant prévu. La majorité de ceux qui se « convertissent », le font à l’Islam sunnite, majoritaire sur le territoire français, légaliste ou traditionnaliste, au soufisme (branche mystique de l’Islam) quand elles sont faites en France. D’autres peuvent avoir embrassé l’Islam shi’ite, majoritaire en Iran, rencontré au Liban, en Syrie, en Irak, au Pakistan et en Inde ou l’Islam confrérique mouride sénégalais ou celui de la Qadariyya marocain. A l’heure actuelle, en France, le nombre relatif de « convertis »est de 100 000 hommes et femmes qui sont plus nombreuses, bien que les témoignages recueillis soient plus souvent masculins (en l’état actuel de nos recherches).

Un point de définition mérite d’être fait, plus pour cadrer le propos que pour le marginaliser. Tous les Français musulmans rencontrés « n’aiment pas », en effet, ce terme de « converti ». Sans le formuler très explicitement, ils ressentent le sens péjoratif de « renégat » ou de « traître », et n’en apprécient pas la dimension réductrice, excluante et dévalorisante. Etre musulman est vécu profondément dans sa dimension universelle. Pour parler d’eux, il faut bien choisir une terminologie, toute maladroite qu’elle soit : se « convertir », signifie « adhérer à une croyance en abandonnant une autre », en français. En arabe, sallama amrahu lillahسلم امره لله , dans le cadre d’une entrée première, il s’agit de « soumettre sa volonté à Dieu » ou aslama السلامةqui signifie « se convertir (à l’Islam) ». Si, c’est adopter un autre système de croyance de son libre choix, du fait de l’attrait pour d’autres horizons spirituels et sociaux, la « conversion » religieuse n’en est pas pour autant une décision strictement individuelle. Elle remet en question le choix des autres, relativise le choix des croyants de la religion ou de la culture religieuse abandonnée, réaffirme, mais remet également en question (plus ou moins fortement) celui des croyants de la religion embrassée.

La démarche individuelle de « conversion » est le fruit d’une quête spirituelle, d’une déception vis-à-vis de la religion ou culture religieuse d’origine, d’une recherche de certitudes, d’absolu ou d’apaisement. Dans certains ouvrages, l’objectif de la quête a été identifié comme étant l’oecumenisme. Ceux que nous avons rencontrés, n’adhérent pas à cet aspect philosophique, sans pour autant le remettre en cause, mais invoquent une ferveur, le refus de l’indifférence à l’égard, dans la société actuelle, des aspirations spirituelles, condamnent le monde moderne, sans « âme ».

Psychologiquement, il n’est pas possible de tracer un portrait type du ou de la « converti(e) », et c’est heureux. En revanche, chez la majorité d’entre eux se dégage un besoin d’appartenance fort à une communauté qu’ils n’ont, semble-t-il, pas satisfait dans leur famille ou dans l’environnement social d’origine. Ils sont très soucieux d’une recherche de pureté et/ou d’une certaine forme de « sainteté », de valeurs références, de « contraintes » tant pour leur existence quotidienne que pour leur évolution intellectuelle personnelle et en tant que membre d’une société, au sein de laquelle, ils expriment l’importance de s’engager et d’être responsables. Il est possible de se joindre à Marcel Gauchet qui évoque comme une des raisons fondamentales d’un « retour du religieux » contemporain, le « désenchantement du monde », une recherche de sens à donner à l’existence et la nécessité de vivre avec la mort. Tous ont appris la langue arabe par leurs propres moyens, en suivant un cursus universitaire, en séjournant qui au Moyen-Orient, qui au Maghreb.

Le choix spirituel personnel se concrétise toujours à l’issue de rencontres avec un ou des musulman(e)s. De façon fortuite ou en allant dans une mosquée, ici ou à l’étranger, une initiation scande ce cheminement solitaire. Dans certains cas, ceux des confréries, ils reconnaissent leur « maître », se décident à en être l’un des disciples. La culture arabo-musulmane marquée du sens de l’accueil et de l’hospitalité, le groupe familial auquel il est, rapidement et généreusement, possible d’appartenir, hors liens maritaux (c’est une autre question, d’importance) sont des facteurs souvent évoqués, même s’ils ne sont évidemment pas décisifs.

Résumer la vie de chacun d’entre eux, serait les trahir. On retrouve diversement vécue et exprimée une sérénité spirituelle trouvée, accompagnée d’un apaisement psychologique moins explicitement traduit. Ils font preuve d’une grande connaissance du Coran, des ahadiths, des exégèses et penseurs et des pratiques et rituels de l’Islam, qu’ils étudient (même après 17 ans de « conversion ») en arabe classique et en français. Majoritairement, leur entrée en Islam, les a éloigné de leur famille (ascendants) quand celle-ci comprend qu’il ne s’agit pas d’une lubie passagère, bien qu’ils n’apparaissent pas comme des prosélytes acharnés et réaffirment leur tolérance à l’égard des autres religion. L’athéisme seul les choque particulièrement.

Leur quête spirituelle a pris naissance au sein même de leur culture religieuse d’origine, le plus souvent chrétienne. Certains, protestants ou catholiques pratiquants, à l’heure du doute confrontée à l’adolescence, cherchent à connaître les autres spiritualités du siècle. Une rupture, parfois une vraie révolte les entraînent à remettre en cause les principes, les pratiques et les pratiquants qu’ils côtoient et à découvrir le pragmatisme, le renoncement, la compassion infinie envers les êtres et l’oubli de soi du boudhisme ou directement l’Islam.

Ceux qui passent par le boudhisme n’y trouvent pas la transcendance inconsciemment recherchée, et le délaissent insatisfaits. Ils poursuivent leur quête et font connaissance avec l’Islam, par hasard, en lisant ou par quelqu’un dont la force spirituelle ou tout simplement le comportement culturel, imprégné de sagesse et de générosité, les déclenchent, encore, à rompre et à s’investire dans une autre vie spirituelle « plus concrète et plus en adéquation avec l’existence quotidienne ».

Pour ceux qui se sont ouverts « directement » à l’Islam, le chemin vers leur état de musulman semble ferme. Tous en sont après 4, 8, ou 20 ans convaincus et définitivement musulmans, même, s’ils ne « l’avouent » pas, ayant eu affaire au questionnement et au doute qui peuvent s’immiscer dans leur certitude. Dans tous les cas, que la conviction ait été accomplie sur un mode rationnel ou par une adhésion émotionnelle, les mots de Saint Augustin, pour qui la « conversion » « achemine l’être humain vers son accomplissement » jusqu’à ce qu’il « acquiert son identité véritable... n’en reste pas à un mouvement d’intériorité, mais suppose également et indissociablement la rencontre et l’acceptation de l’altérité » (Marie-Anne Vannier, De la conversion, Cerf, 1998, p 281), sont à garder à l’esprit : « Qu’est-ce donc qui se passe dans une âme, lorsqu’elle se réjouit davantage d’avoir recouvré ce qu’elle aimait que si elle l’avait toujours possédé ? »

Professionnellement, être musulman et être ingénieur, enseignant, travailler dans une entreprise privée ou dans la fonction publique, n’est apparemment pas du tout en contradiction. Si, ces hommes et ces femmes reconnaissent qu’il n’est pas toujours facile d’être accepté comme français musulmans et qu’une certaine discrétion leur est nécessaire, ils ne mettent pas en exergue des difficultés à vivre leur pratique (interdits alimentaires, jeûne ou prière). Les jeunes femmes choisissant de se voiler, elles, sont sujettes aux critiques et à l’incompréhension, de la part des hommes comme des femmes, au point que certaines, privilégiant leur spiritualité, décident de travailler dans un milieu exclusivement musulman et d’avoir une activité professionnelle complètement « licite » (dépourvu de relation avec l’alcool, le porc ou à des pratiques financières « illicites »). Emerge, chez elles, un besoin de reconnaissance et de respect de la part de la société française, qui devient prioritaire, dans laquelle par ailleurs, elles vivent pleinement, et dont elles ne veulent pas faire l’économie. D’autres, hommes et femmes, vivent et travaillent sans « afficher » ni leur foi ni leur pratique, ne souhaitant pas être en conflit avec leurs collègues ou leur hiérarchie, appliquant les principes de la laïcité, qui réservent au privé la vie religieuse, et ne cherchant aucune forme de reconnaissance explicite de leur « différence ».

Familialement, ils sont nombreux à vivre avec des musulmans d’origine le plus souvent, se marient avec un(e) musulman(e) d’origine également. Ils reconnaissent, pour la plupart, être particulièrement bien accueillis dans la communauté musulmane, même si, indirectement, ils se sentent « obligés » d’en « faire plus » ou d’avoir à « prouver » plus que tout autre leur « islamité ». Ce qui semble leur convenir et les stimuler tant intellectuellement que spirituellement.

Hommes et femmes éduquent leurs enfants, quand ils en ont, dans les principes de l’Islam, admettant d’avance que ceux-ci pourraient, comme ils l’ont fait, rompre avec la culture religieuse de leurs parents. S’ils le redoutent, ils s’y préparent.

Aucun d’eux ne confond « être arabe » et « être musulman », d’autant qu’ils peuvent vivre auprès de communautés d’Afrique noire, iranienne ou même asiatique. Sans ostracisme volontaire, ils se sont « créé » une communauté d’adoption et vivent dans deux univers assez séparés, le français et le musulman.

La simplicité évidente et peut-être étonnante, pour certains, de la « conversion » à l’Islam, tient à l’absence de « baptême » et de clergé, mais est intrinsèque aux principes même de la religion. En effet, en référence aux écrits de T. Ramadan dans « Peut-on vivre avec l’Islam ? » (Favre, Lausanne, 1999), « l’explication » est la suivante : « Dans la tradition musulmane, à l’origine de la création, l’humanité entière, tirée des reins d’Adam, est présente et témoigne de la réalité d’un pacte originel entre Dieu et l’humanité.[...] Selon cette tradition, il existe dans le cœur de chaque être, une aspiration naturelle à la transcendance(fitra en arabe). [...] La dimension spirituelle participe de la conscience humaine, elle est dans le cœur de chacun. La foi est donc préexistante [...]. Découvrir la foi c’est donc la dé-voiler, la re-trouver. » Qu’est-ce qui « séduit » le « converti » ? Une des jeunes femmes rencontrées a confié que ce qui l’avait littéralement bouleversée -T. Ramadan le traduit encore parfaitement- est que « l’humanisme musulman est fondé sur la conception de l’innocence originelle de l’homme, par essence, qui devient responsable à l’âge de conscience.  » et que « cette religion fonde la responsabilité sur la confiance et celle-ci sur l’humilité, jamais sur la culpabilité ! ». Ceci a fondamentalement changé la vie de cette jeune femme et sa capacité tant philosophique que quotidienne à s’inscrire dans le monde.

Il est possible que l’inexistence d’une seule institution de référence en Islam, la multiplicité des conseils savants et des spécialistes, le principe de stricte égalité des hommes et des femmes face aux obligations religieuses, l’absence de la dimension de l’épreuve solitaire et tragique du croyant et l’affirmation que « raison et foi ne sont pas antinomiques, au contraire, plus de savoir équivaut à une foi mieux enracinée et plus profonde  » (T. Ramadan, idem) participent du choix de ces hommes et de ces femmes. Pour un homme de 35 ans, « converti » au Liban, c’est l’Unicité d’Allah l’a complètement convaincu parce que «  correspondant parfaitement à l’idée qu’il s’était toujours faite de Dieu  ». L’aspect « théologique » ne se réduit pas à ces exemples qui ne peuvent être considérés comme exhaustifs.

Cet état des lieux, très succinct, annonce une série d’enquêtes, de recherches et de rencontres, qui permettraient, de mieux connaître nos concitoyens musulmans, dont le souci est essentiellement de vivre sa foi comme tout un chacun.

Chercheur à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes en Sciences Sociales

 
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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 16:10
Bonjourvoilà une vision sur les trois religion du ciel de harun yahya:
  Livres
Le seconde venue de Jésus

Jésus, le Prophète et le Messie, est vivant et reviendra sur terre dans un futur proche. Il unira les Musulmans et les Chrétiens contre la mécréance et apportera la paix et le bonheur au monde.

 

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http://www.comores-online.com/mwezinet/religion/paix.htm

L'ISLAM N'EST PAS LA SOURCE DU TERRORISME MAIS SA SOLUTION

Certains prétendent agir au nom de leur religion mais il se peut qu'ils l'interprètent mal ou la pratiquent de manière erronée. Aussi, il serait une erreur de se faire une idée sur cette religion à partir des activités de ces individus. La meilleure manière de comprendre la religion musulmane c'est l'étudier à travers sa révélation sacrée.

La révélation ou la source sacrée de l'Islam est le Coran; et le modèle de la morale dans le Coran - l'Islam - est totalement différent de l'image qui existe chez certains occidentaux. Le Coran est basé sur les concepts de la morale, de l'amour, de la compassion, de la pitié, de l'humilité, du sacrifice de soi, de la tolérance et de la paix. Le musulman qui vit au quotidien selon ces préceptes moraux est hautement raffiné, réfléchi, tolérant, digne de confiance et conciliant. Il offre de l'amour, du respect, du paix à ceux qui l'entourent ainsi qu'un sens de la joie de vivre.

L'Islam est une religion de paix et de bien-être

Le vocable Islam a le même sens que "paix" en langue arabe. L'Islam est une religion qui a été révélée à l'humanité afin que celle-ci jouisse d'une vie pleine de paix et de bien-être; une vie dans laquelle se manifestent la miséricorde et la compassion divines éternelles. Dieu invite le monde entier à accepter les enseignements moraux du Coran pour que la compassion, la tolérance et la paix puissent être vécues dans ce monde. Dans la sourate al-Baqarah, verset 208, ce commandement est donné:

Ô les croyants! Entrez en plein dans l'Islam, et ne suivez point le pas du diable, car il est certes pour vous un ennemi déclaré.

Comme nous le constatons dans ce verset, les individus ne peuvent jouir du bien-être qu'en acceptant l'Islam et qu'en vivant selon les préceptes moraux du Coran.

Dieu réprouve la méchanceté

Dieu a ordonné à l'homme d'éviter le mal; Il a prohibé la mauvaise foi, l'immoralité, la rébellion, la cruauté, l'agressivité, le meurtre et l'effusion de sang. Ceux qui n'obéissent pas à ce commandement divin suivent les pas de Satan, comme c'est décrit dans le verset mentionné plus haut, et adoptent une attitude que Dieu réprouve clairement. Parmi une kyrielle de versets qui traite de ce sujet, nous citerons uniquement deux:

(Mais) ceux qui violent leur pacte avec Allah après l'avoir engagé, et rompent ce qu'Allah a commandé d'unir et commettent le désordre sur terre, auront la malédiction et la mauvaise demeure. (Sourate ar-Ra'd, 25)

Et cherche à travers ce qu'Allah t'a donné, la Demeure dernière. Et n'oublie pas ta part en cette vie. Et sois bienfaisant comme Allah a été bienfaisant envers toi. Et ne recherche pas la corruption sur terre. Car Allah n'aime point les corrupteurs. (Sourate al-Qasas, 77)

Comme nous pouvons le constater, Dieu a interdit tous les actes de méchanceté dans la religion musulmane, y compris le terrorisme et la violence. Il condamne également ceux qui commettent ce genre d'actes. Un musulman offre de la beauté au monde et améliore celui-ci.

L'Islam favorise la tolérance et la liberté d'expression

L'Islam est une religion qui encourage la liberté dans la vie, la liberté des idées et de la pensée. Il proscrit la tension et le conflit parmi les individus, la calomnie, la suspicion et même les pensées négatives à propos des autres.

Non seulement l'Islam a-t-il proscrit la terreur et la violence mais également le fait d'imposer la moindre idée à un autre être humain.

Nulle contrainte en religion! Car le bon chemin s'est distingué de l'égarement. Donc, quiconque mécroit au Rebelle tandis qu'il croit en Allah saisit l'anse la plus solide, qui ne peut se briser. Et Allah est Audient et Omniscient. (Sourate al-Baqarah, 256)

Et tu n'es pas un dominateur sur eux. (Sourate al-Ghashiyah, 22)

Forcer une quelconque personne à croire en une religion ou à la pratiquer est contraire à l'esprit de la religion musulmane. Car, il est nécessaire que la foi soit acceptée à la suite d'un choix délibéré et conscient. Evidement, les musulmans peuvent s'inciter entre eux à suivre les préceptes moraux que le Coran nous enseigne mais sans que cette incitation ne comporte un caractère contraignant. Dans tous les cas, un individu ne peut être entraîné à pratiquer une religion en échange d'un privilège séculier.

Imaginons un modèle de société complètement opposé. A titre d'exemple, un monde dans lequel les individus sont obligés à pratiquer une religion. Un tel modèle social est complètement contraire à l'Islam car la foi et l'adoration n'ont de la valeur que si elles sont dirigées vers Dieu. Si un tel système existait, les individus seraient religieux par crainte du système. Ce qui est acceptable du point de vue religieux, c'est que la religion ne doit être pratiquée que dans un environnement qui permet la liberté de conscience et qu'elle soit pratiquée pour l'approbation divine.

Dieu a interdit de tuer des innocents

Dans le Coran, tuer un être innocent figure parmi les péchés capitaux.

... quiconque tuerait une personne non coupable d'un meurtre ou d'une corruption sur la terre, c'est comme s'il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c'est comme s'il faisait don de la vie à tous les hommes. En effet, Nos messages sont venus à eux avec les preuves. Et puis voilà, qu'en dépit de cela, beaucoup d'entre eux se mettent à commettre des excès sur la terre. (Sourate al-Maidah, 32)

Qui n'invoquent pas d'autre dieu avec Allah et ne tuent pas la vie qu'Allah a rendue sacrée, sauf à bon droit; qui ne commettent de fornication - car quiconque fera cela encourra une punition. (Sourate al-Furqane, 68)

Comme nous pouvons le constater plus haut, ceux qui tuent des êtres innocents sont menacés d'un châtiment sévère. Dieu a dit que le fait de tuer une personne est un péché capital qui reviendrait à tuer l'humanité toute entière. Quiconque respecte les prérogatives divines n'oserait pas faire du mal à un seul individu. Comment pourrait-il donc tuer des milliers d'innocents? Ceux qui croient échapper à la justice de ce bas monde ne pourront jamais éviter de rendre des comptes par devant Dieu le Jour du Jugement Dernier. Ceux qui pensent au Dernier Jugement seront très attentifs à respecter les limites que Dieu a établies.

Dieu demande aux croyants d'être compatissants et cléments

Dans ce verset, le concept de moralité est expliqué:

Et c'est être, en outre, de ceux qui croient et s'enjoignent mutuellement l'endurance, et s'enjoignent mutuellement la miséricorde. Ceux-là sont les gens de la droite. (Sourate al-Balad, 17-18)

Comme nous le constatons dans ce verset, un des préceptes moraux les plus importants que Dieu a fait parvenir à Ses serviteurs pour qu'ils bénéficient de Son salut et de Sa clémence et soient accueillis au Paradis, est de "s'encourager les uns les autres à être compatissants".

L'Islam tel qu'il est décrit dans le Coran est une religion moderne, ouverte et progressiste. Un musulman est essentiellement une personne de paix; il est tolérant, démocratique, cultivé, honnête, connaisseur d'art et de science et civilisé.

Un musulman éduqué selon les préceptes moralement élevés du Coran approche tout le monde dans l'esprit d'amour que l'Islam attend de lui. Il montre du respect pour les idées de chacun et s'intéresse à l'art et à l'esthétique. Il se montre conciliant face à chaque événement, s'efforçant de réduire les tensions et de restaurer les relations amicales. Dans les sociétés qui se composent de tels individus, le degré de civilisation sera plus élevé et celles-ci joueraient d'une plus grande moralité sociale, joie, justice, sécurité, abondance que les sociétés les plus modernes du monde actuel.

Dieu demande d'être tolérant et de pardonner

La sourate al-A'raf, verset 199, qui incite les croyants à "être cléments" exprime le concept de la clémence et de la tolérance, ces deux principes étant parmi les bases de la religion musulmane.

Accepte ce qu'on t'offre de raisonnable, commande ce qui est convenable et éloigne-toi des ignorants.

Lorsque l'on examine l'histoire musulmane, nous pouvons voir clairement comment les musulmans ont établi dans leur vie sociale, ce précepte important dans l'enseignement moral coranique. Lors de chaque étape de leur avancée, les musulmans ont aboli les pratiques illicites et ont établi à la place un environnement de liberté et de tolérance. Dans les domaines de la religion, de la langue et de la culture, ils ont permis à des individus totalement différents de vivre sous le même toit qu'eux en jouissant de liberté et de paix et en ayant accès au savoir, à la richesse et une situation dans l'échelle sociale. Ainsi, le grand empire ottoman a pu se maintenir pendant plusieurs siècles grâce à la tolérance prêchée par l'Islam. En effet, des siècles durant, les musulmans ont fait preuve de tolérance et de compassion. A chaque période de l'histoire, les musulmans se sont caractérisés par leur sens de la justice et de la clémence. Tous les groupes ethniques au sein de cette communauté multinationale ont pratiqué librement la religion qu'ils avaient adoptée depuis des années et ont également gardé leur propre culture.

En effet, la tolérance particulière des musulmans, lorsque celle-ci est pratiquée selon les recommandations du Coran, peut à elle seule amener la paix et le bien-être au monde entier. Le Coran explique cette tolérance d'un genre particulier:

La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse (le mal) par ce qui est meilleur; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux. (Sourate Fussilat, 34)

Conclusion

Tout ce qui précède démontre que les enseignements moraux que l'Islam offre au monde la paix, le bonheur et la justice dans ce monde. La barbarie qui sévit dans le monde aujourd'hui sous couvert du "terrorisme islamique" est totalement étrangère aux enseignements moraux du Coran. Cette barbarie est l'œuvre d'individus ignorants, fanatiques et criminels qui n'ont rien de religieux. Seule l'éducation des individus selon les vraies valeurs de l'Islam est capable d'éradiquer ce fléau et cette sauvagerie commise sous couvert de l'Islam.

Enfin, la religion musulmane et les préceptes coraniques n'encouragent pas le terrorisme et les terroristes mais proposent plutôt les remèdes susceptibles d'extirper ce fléau de notre monde.

http://www.mensongedelevolution.com/sprefacespeciale_1.php

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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 16:09

Les textes du Cheikh Ahmed Kuftaro demeurent inconnus du grand public en Europe. Le site Oumma.com entreprend de publier certaines de ses conférences prononcées en Europe et aux Etats-Unis. Ce qui permettra ainsi de se familiariser avec la pensée de cette éminente personnalité religieuse.

Au nom de Dieu, le Plus Miséricordieux

Plein de Grâce,

Chers Frères et Soeurs, Je vous salue de la salutation Islamique traditionnelle,

« Assalamu Alaikum »

(Que la Paix soit sur vous)

Ce salut représente l’effort sincère d’un fidèle

à propager l’amour et la tolérance parmi tous les peuples,

quels que soient leur langue, leur croyance ou leur système social.

Je voudrais d’abord commencer par dissiper quelques unes des conceptions erronées qui ont assombri la compréhension de beaucoup de Chrétiens et d’Occidentaux à l’égard de l’Islam. Beaucoup croient que l’Islam a été répandu par l’épée, et que l’Islam est synonyme d’oppression, de coercition et de dénégation des droits et libertés fondamentaux. De plus, beaucoup de nations occidentales font de l’Islam l’équivalent de l’intolérance et de l’extrémisme. Même des penseurs non Musulmans bien éclairés, des politiciens et des membres du clergé, se sont obstinés à développer cette image négative et erronée. C’est ce stéréotype qui doit être écarté pour présenter une image claire et fidèle de l‘Islam aux peuples occidentaux.

L’Islam invite tous les peuples à examiner soigneusement les tenants et aboutissants de ces conceptions erronées avant de se former une conclusion ou une image de l’Islam. Dieu dit dans le Saint Coran :

« O Croyants : si une personne mal intentionnée vient à vous avec des nouvelles, recherchez la vérité de crainte de faire stupidement du mal au peuple et de regretter ensuite avec remords ce que vous avez fait. »

T.C., Sourate 49, (Les Appartements Privés), Verset 6.

L’Islam et l’esprit de tolérance religieuse

Comme le monothéisme constitue le fondement de l’Islam, la tolérance en est une de ses caractéristiques essentielles. « Islam » signifie littéralement à la fois « soumission » à Dieu et « paix ». La tolérance religieuse a toujours été pour l’Islam une loi de vie nécessaire qui ne peut être négligée sous peine de mettre la société en grand péril. Permettez-moi, mes chers frères et soeurs, de vous fournir quelques exemples de l’esprit de tolérance qui gît au fond de la foi Islamique.

D’abord l’Islam proclame de façon absolument claire que toute l’humanité ne forme qu’une seule grande famille. L’origine de tous les peuples est une, puisque tous les êtres humains ont été créés d’une seule âme. Dieu dit dans le Saint Coran :

« O humanité, vénérez votre Seigneur-Gardien Qui vous a créés d’une seule Personne, Qui a créé celle-ci d’une même nature que Lui et en formé sa compagne et de ces deux êtres a fait sortir tant d’hommes et de femmes. »

T.C., Sourate 4, (Les Femmes), Verset 1.

Comme tous les peuples font partie d’une même famille, l’Islam insiste sur la nécessité d’une égalité et d’un respect absolus entre tous les êtres humains. Ni la race, ni la couleur, ni l’ethnie, ni le privilège (si ce n’est celui de la droiture) ne peuvent être des critères de valeur en Islam. Dans le Saint Coran, Dieu s’adresse à toute l’humanité dans ces mots :

« O humanité ! Nous vous avons créés d’un seul couple, d’un homme et d’une femme, Nous vous avons répartis en nations et tribus afin que vous vous connaissiez les uns les autres (et ne vous vous méprisiez pas). En vérité, le plus digne devant Dieu est celui d’entre vous qui est le plus droit. »

T.C., Sourate 49, (Les Appartements Privés), Verset 13.

La variété et la diversité humaines sont considérées comme faisant partie de la bénédiction et de la miséricorde de Dieu. Les peuples sont invités à aller au-delà de la simple coexistence et de chercher activement à s’entendre mutuellement et de nouer des relations d’entraide réciproque. Le prophète Mouhamed pensait que tous les peuples font partie de la famille de Dieu, et Dieu aime le plus ceux qui se montrent les plus utiles aux membres de Sa famille.

En deuxième lieu : le Coran insiste sur une conception de la justice qui ne se limite pas à la race, la couleur, la croyance ou la nationalité. Dieu dit :

« Quand, entre peuples, vous prononcez un jugement, faites-le avec justice : combien, en vérité est excellent l’enseignement que Dieu vous a donné. »

T.C., Sourate 4, (Les Femmes), Verset 56.

Dieu dit encore aux croyants :

« O vous qui croyez ! Demeurez fermement fidèles à Dieu dans les témoignages que vous porterez en faveur des bonnes actions et ne permettez pas que la haine des autres vous dirige vers le mal et vous détourne de la justice. Soyez justes : la justice est proche de la piété ; et craignez Dieu. Car Dieu voit tout ce que vous faites. »

T.C., Sourate 5, (La Table), Verset 8.

En troisième lieu : l’Islam est par nature universel, embrassant tous les messages et religions antérieurs inspirés par Dieu. De même que Dieu est Un, ainsi en est-il du message essentiel de la foi qu’Il vous a envoyée par Ses prophètes et ses messagers. Le Saint Coran dit :

« La religion qu’Il a fondée pour vous est la même que celle qu’Il a prescrite à Noé -et que nous vous avons inspirée- et qui a été prescrite à Abraham, Moïse et Jésus : notamment, que vous restiez fermes dans la Religion et que vous ne vous y divisiez pas. »

T.C., Sourate 42, (La Consultation), Verset 13.

En Islam, l’unicité de Dieu implique l’unité de la vraie foi et de la vraie religion. Les messages fondamentaux que tous les prophètes ont eu mission de livrer sont éternels et universels : inviter toute l’humanité à adorer Dieu seul. Dieu dit clairement dans le Saint Coran que tous les peuples de foi, ceux qui se soumettent à Dieu et à Sa vérité, constateront l’unité de tous les messagers de Dieu et de leurs révélations respectives, et ils les admettront donc tous :

« Le Messager (Mouhamed) croit dans ce que son Seigneur lui a révélé, comme tous les hommes de foi le font. Chacun de ceux-ci croit en Dieu, Ses Livres et Ses Messagers. ‘Nous n’établissons pas de distinction’ (disent-ils) entre l’un ou l’autre de ses Messagers, et ils ajoutent :’Nous écoutons et nous obéissons ; nous implorons Votre pardon, Seigneur, et vers vous nous revenons tous. »

T.C., Sourate 2, (La Vache), Verset 285.

La tolérance religieuse fait corps avec le Saint Coran lui-même : Au cœur du Saint Coran se trouvent tous les enseignements essentiels de la Torah de Moïse et de la Bible de Jésus (y compris des miracles non cités dans le Nouveau Testament lui-même). Dieu dit du Saint Coran :

« Nous vous avons envoyé l’Ecriture de vérité, confirmant l’Ecriture qui l’a précédée et la mettant en sécurité. »

T.C., Sourate 5, (La Table), Verset 48.

Le Saint Coran contient les conseils et l’histoire de nombreux prophètes bibliques, que Dieu décrit de la manière suivante :

« Il y a, dans leur histoire, l’instruction dont (les peuples) ont besoin pour comprendre.....la confirmation (de l’Ecriture qui) vint avant elle... une explication détaillée de toutes les choses et un Guide et une Grâce pour celui qui croit. »

T.C., Sourate 12, (Joseph), Verset 111.

En quatrième lieu : l’Islam proclame qu’un lien particulier unit les Musulmans, les Juifs et les Chrétiens. Les Juifs et les Chrétiens sont nommés dans le Saint Coran comme « O Peuples du Livre », désignant par là les peuples de la Torah et de la Bible. Les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans sont considérés comme peuples d’une même famille dont les fois sont fondées sur des écritures révélées par Dieu et qui participent à une tradition prophétique commune. En particulier, le Saint Coran met l’accent sur les liens unissant les disciples de l’Islam et du Christianisme :

« ....et vous trouverez les plus disposés à aimer les Croyants parmi ceux qui disent :’Nous sommes Chrétiens’. »

T.C., Sourate 5, (La Table), Verset 82.

Dans le Saint Coran, Dieu ordonne aux Musulmans (et en fait à tous les croyants) de croire en Jésus, Moïse et tous les autres prophètes bibliques, vu que tous ont été envoyés par sa Grâce à l’humanité :

« Dites ; Nous croyons en Dieu, et à la révélation que le Seigneur a faite à Abraham, à Ismael, à Isaac, à Jacob, et aux Tribus, et à celle qu’Il a confiée à Moïse et à Jésus, et à tous les Prophètes ; nous ne faisons pas de différence ente eux et nous nous inclinons devant Dieu dans l’allégeance et la soumission. »

T.C., Sourate 2, (La Vache), Verset 136.

La tolérance Islamique ne se limite pas aux Peuples du Livre, mais s’étend à tous ceux qui aiment la vérité avec foi, sincérité et droiture. Dieu affirme dans le Saint Coran :

« Ceux qui croient (dans le Coran) et ceux qui observent (les Ecritures) des Juifs, des Chrétiens et des Sabéens, et ceux qui croient en Dieu, et au Jour Dernier, et ceux qui agissent avec droiture, ils recevront leur récompense de leur Seigneur, ils n’auront rien à craindre, ils ne seront pas affligés. »

T.C., Sourate 2, (La Vache), Verset 62.

Les croyants sincères de toutes les religions, en fait, forment une seule société d’hommes droits, et Dieu leur étend Sa grâce en complète justice :

« Aux Musulmans, hommes et femmes, aux hommes et femmes croyants, aux hommes et femmes pieux, hommes et femmes vrais, hommes et femmes patients et constants, hommes et femmes qui se font humbles, hommes et femmes charitables, hommes et femmes qui jeûnent, hommes et femmes qui se gardent chastes, et hommes et femmes qui font beaucoup pour la louange de Dieu, Dieu leur a préparé le pardon et une grande récompense. »

T.C., Sourate 33, (La Confédération), Verset 36.

En cinquième lieu : l’Islam affirme sans équivoque  le droit de chaque individu à la liberté de pensée et de religion. Celui qui prend le temps de lire le Saint Coran et d’étudier la vie du Prophète Mouhamed (que la paix soit sur lui) et ses proches disciples, constatera qu’ils ont construit une société sur l’amour, l’indulgence, la justice et la fraternité. Il découvrira aussi que leur conception de l’Islam est le fruit du raisonnement, de la conviction et de la joie, non de la violence, de la contrainte ou de l’oppression. Le Saint Coran impose :

« Qu’il n’y ait pas de contrainte dans la religion, la Vérité se distingue par elle-même de l’Erreur ; celui qui rejette le mal et croit en Dieu saisit une poignée solide qui ne se brise jamais. »

T.C., Sourate 2, (La Vache), Verset 256.

L’Islam insiste sur le fait que tous les peuples (et pas uniquement les Musulmans) jouissent de la liberté de religion et de culte. L’Islam prend en compte tous les lieux sacrés dédiés au culte (Juifs, Chrétiens ou Islamiques) et demande aux Musulmans de défendre la liberté de culte pour tous. L’Islam désire l’établissement d’une société universelle et libre où tous puissent vivre et jouir de la liberté de religion dans la sécurité et l’égalité. Dieu dit :

« Si Dieu n’avait pas empêché les peuples de se dresser les uns contre les autres, des monastères, des églises des synagogues et des mosquées, où le nom de Dieu est abondamment célébré, se fussent certainement effondrés. »

T.C., Sourate 22, (Le Pèlerinage), Verset 40.

Cheikh Ahmed Kuftaro

Grand Mufti de la République Arabe Syrienne, Président du Conseil Supérieur des Fatwas


En sixième lieu : Un autre aspect de la tolérance religieuse en Islam est l’idée que, là où il existe des différences religieuses, les disciples des différentes traditions religieuses devraient s’engager l’un l’autre dans un respect et une amitié réciproques. L’Islam commande aux Musulmans de mener tout dialogue et même de discuter des désaccords en matière de religion dans un esprit de courtoisie, de sensibilité et de bonne volonté et jamais avec hostilité ou violence. Dieu dit dans le Saint Coran :

« Et ne discutez avec les Peuples du Livre que pour faire mieux. »

T.C., Sourate 29, (L’Araignée), Verset 46.

Reconnaissant que Dieu le Seigneur de tous, est le seul Juge et le seul qui sache tout, les Musulmans se sentent encouragés à entretenir de telles discussions dans un esprit d’amitié :

« Invitez-les tous sur la Voie du Seigneur avec sagesse et par d’admirables prédications ; et discutez avec eux de la façon la plus honnête et la plus agréable ; car le Seigneur connaît le mieux ceux qui, écartés de son sentier, acceptent d’être guidés. »

T.C., Sourate 16, (L’Abeille), Verset 125.

Même quand ils sont en contact avec des peuples qui peuvent être hostiles envers eux et leur foi, les Musulmans sont portés à prendre le chemin de la bonté, de la paix et de l’unité, et à répondre avec patience et gentillesse. Dieu instruit les croyants à :

« Repousser la méchanceté par le bien ; alors il adviendra entre lui et vous, qui vous vous haïssez, d’être amis et unis. Et nul ne parviendra à cette perfection si ce n’est celui qui s’y exercera avec patience et modestie, nul n’y arrivera si ce n’est l’heureux ».

T.C., Sourate 41, (Les Séparés), Verset 34.

Durant sa vie à la fois comme chef religieux et comme homme d’Etat, le Prophète Mouhamed (que la paix soit sur lui) faisait preuve d’une grande sensibilité et de respect dans ses relations avec « les Peuples du Livre », les Juifs et les Chrétiens. Dans un véritable esprit de révélation divine, le Saint Coran, dont il avait la mission, le Prophète Mouhamed interdisait de faire du mal aux non Musulmans et demandait aux Musulmans de bien les traiter. Il dit un jour : « Celui qui fait du mal à un Juif ou à un Chrétien trouvera en moi son adversaire au Jour du Jugement. »

La première chose que le Prophète Mouhamed (que la paix soit sur lui) fit après s’être établi à Médine, où il avait été invité comme chef, était de conclure un traité entre les Musulmans et les disciples du Livre (les Juifs et les Chrétiens). D’après ce traité, les Musulmans garantissaient à ceux-ci la liberté de croyance et leur accordaient les mêmes droits et obligations que ceux dont ils jouissaient eux-mêmes.

Quand une délégation de Chrétiens d’Abyssinie vint à Médine, le Prophète Mouhamed (que la paix soit sur lui) les hébergea dans une mosquée et prit personnellement soin d’eux. En leur servant à manger, il leur dit qu’ils avaient été si généreux et obligeants envers ses compagnons qui avaient émigré dans leur pays qu’il tenait à les honorer lui-même.

Quand une délégation de Chrétiens vint à Médine de Najran, une ville du sud-ouest d‘Arabie, le Prophète les reçut dans sa mosquée et les invita à dire leurs prières à l’intérieur de la mosquée. Les Musulmans disaient leurs prières d’un côté de la mosquée et les Chrétiens de l’autre. Pendant leur visite, le Prophète discuta poliment et aimablement de beaucoup d’idées avec eux.

Les successeurs du Prophète ont poursuivi sa politique

coranique de tolérance religieuse.

Quand Omar Ibn Al-Khattab, le deuxième Calife, libéra Jérusalem de l’occupation de la Rome Byzantine, il donna son accord aux conditions demandées par ses habitants chrétiens. Il arriva qu’Omar fût à l’intérieur de la principale église chrétienne de Jérusalem au moment de la prière musulmane de l’après-midi. Omar refusa de faire ses prières dans l’église, de crainte que ce fait donne aux futures générations musulmanes le prétexte de confisquer l’église et de la transformer en mosquée islamique.

Une femme copte, d’une secte religieuse en Egypte, vint chez Omar pour se plaindre que le gouverneur Amru-Ibn Al-As avait pris sa maison pour en ajouter le terrain à un lieu voisin qui devait être utilisé pour la construction d’une mosquée. Omar fit une enquête sur la matière et apprit d’Amru que les Musulmans avaient augmenté en nombre et avaient besoin d’étendre la mosquée. Omar déposa de l’argent dans un fond où la femme pouvait puiser chaque fois qu’elle en avait besoin. Bien que beaucoup de lois modernes admettent une procédure d’expropriation de ce type, Omar ne l’accepta pas en vertu des principes islamiques. Il ordonna aux Musulmans d’arrêter les travaux d’extension de la mosquée et de reconstruire la maison de la femme chrétienne telle qu’elle était avant.

La « Jizya », une taxe perçue auprès des non-Musulmans en échange de la protection militaire et autres services fournis par l’état, constitue également un sujet d’incompréhension. Quand les Musulmans constatèrent qu’en se retirant de la cité d’Homs ils n’étaient plus en mesure de protéger la population comme ils l’avaient promis, ils payèrent une taxe, dite « Zakat », qui était plusieurs fois plus élevée que la Jizya.

Un jour Omar Ibnul-Khatab vit un vieillard mendier une aumône dans la rue. Omar lui demanda qui il était et apprit qu’il était juif. Omar le prit par la main jusque chez lui, lui donna à manger et de l’argent et l’envoya à la Trésorerie Musulmane, en disant : « Donnez de l’argent islamique à cet homme. Est-il juste de lui exiger de l’argent (la Jizya) quand il est jeune et de l’abandonner quand il est âgé ? Ceci n’est pas possible en Islam. »

Le fils du gouverneur musulman d’Egypte avait pris une fois d’un Copte le cheval de course que celui-ci avait gagné. En colère, le fils du gouverneur musulman avait battu le Copte de son fouet. Le Copte porta son cas devant Omar Ibnul-Khatab au temps du Hajj, le pèlerinage annuel des Musulmans. Devant l’assemblée générale des Musulmans, Omar donna son fouet à l’homme Copte et lui dit : « Battez celui qui vous a battu. » Puis Omar réprimanda le père du garçon et conquérant de l’Egypte et lui dit : « Pourquoi as-tu réduit à l’esclavage les hommes qui par naissance sont nés libres ? »

Des charges furent confiées dans les états islamiques à ceux qui s’y montraient le mieux qualifiés, indépendamment de leurs croyances et de leurs antécédents. Par exemple, Ibn Athal, un médecin chrétien, fut le médecin personnel du calife Muawya, le fondateur de l’Etat Omayyade. Un autre calife Omayyade, Abdul-Malik Ibn Marwan, nomma deux Chrétiens, Athnasius et Isaac, aux postes les plus élevés de l’état d’Egypte. Adud Al-Dawla, un calife abasside, fit d’un Chrétien, Nasr Ibn Haroun, son premier ministre et lui conféra le pouvoir de gouverner l’Iraq et le sud de la Perse.

Ainsi, l’Islam a garanti aux non Musulmans les pleins droits au même titre qu’aux Musulmans pour leurs vies, leurs libertés et leurs possessions. Le Prophète Mouhamed (que la paix soit sur lui) a dit : « Celui qui maltraite un sujet non Musulman ou l’accable me trouvera sur son chemin ». L’Islam a permis à des non Musulmans de vivre sur des terres Islamiques dans le respect et l’honneur. Il n’a pas imposé la ségrégation, mais au contraire a donné le droit aux non Musulmans de participer pleinement à la société et aux activités des Musulmans, en accord avec l’instruction de Dieu dans le Coran :

« Aujourd’hui La jouissance de tout ce qui est bon et pur vous est permise. La nourriture des Peuples du Livre vous est permise et la vôtre l’est pour eux. (Il vous est permis d’épouser des femmes chastes qui sont croyantes et aussi des femmes chastes des Peuples du Livre qui leur a été révélé avant vous. »

T.C., Sourate 5, (La Table), Verset 5.

Espoir dans l’avenir

Le jour où l’humanité acceptera ce qui est simple, l’ignorance et l’imitation aveugle disparaîtront à jamais. Le temps de la connaissance, de la lumière et de la vérité est maintenant venu ; le temps où l’humanité accepte ce qui concorde avec la raison, la logique et l’évidence scientifique. L’humanité a accompli une grande part de son entreprise de progrès scientifique et de sa recherche d’aisance matérielle ; son essor va bien au-delà des rêves des peuples des temps passés. Néanmoins, l’humanité se voit menacée aujourd’hui de destruction sous l’effet de périls conjoints : spirituel et physique. En fin de compte, les problèmes de l’humanité trouvent leurs racines dans le mépris de l’humanité pour Dieu et pour les directives spirituelles qu’Il a données à tous. Dieu a envoyé Ses messagers et Ses prophètes à travers le temps comme un don de Lui-même, pour conduire l’humanité au vrai bonheur et au succès. Dans le Saint Coran, Dieu dit du Prophète Mouhamed que :

« Nous ne t’avons envoyé que par grâce pour toutes les créatures. »

T.C., Sourate 21, (Les Prophètes), Verset 107.

Les divins messages de Dieu à travers le temps ont conseillé aux peuples de vivre comme une seule famille dans l’amour et la tolérance. Un tel mode de vie est l’unique voie pour l’humanité pour vivre dans la sécurité et jouir des grâces de Dieu et des fruits du progrès moderne. Si l’humanité avait pris à cœur l’essence des révélations divines, elle n’aurait pas souffert de l’enfer des deux dernières Guerres Mondiales et ne vivrait pas dans l’angoisse d’un désastre nucléaire et d’une destruction de l’environnement.

Les hommes et les femmes de foi doivent se réveiller, s’ouvrir les yeux et commencer à se regarder les uns les autres avec des lentilles qui font voir les choses de plus près et non avec celles qui font que les choses paraissent éloignées. Une paix réelle ne peut être obtenue que si nous nous unissons sous la bannière de Dieu et de Ses messagers et si nous nous rejoignons en une fraternité et une coopération spirituelles pour construire une foi rationnelle pour les peuples des générations présentes et futures. Si nous pouvions avoir le courage d’accomplir cela, les êtres humains vivraient dans un paradis terrestre jusqu’au moment de rejoindre le paradis éternel dans l’Au-delà.

Il est temps que nos nations s’entraident dans l’amour et la générosité et s’unissent pour adorer l’Unique et Seul Créateur de cet univers, Lui le Plus Gracieux, le Plus Miséricordieux. En nous comportant ainsi, nous revivrions finalement et réaliserions les enseignements des prophètes et des apôtres du passé d’une manière s’accordant avec les réalités de la civilisation moderne, en collaborant aux choses avec lesquelles nous sommes d’accord et en tenant des débats à propos des choses avec lesquelles nous ne le sommes pas.

Puisse Dieu nous conduire au bien et nous aider à rechercher la vérité dans la justice et à renoncer aux ambitions terrestres dans un esprit d’amour, de tolérance et de fraternité. Que toute louange et toute reconnaissance soient à Dieu, le Seigneur de tout l’univers.

Que la paix soit sur vous tous.

 

Cheikh Amine Kuftaro  http://www.oumma.com/article.php3?id_article=252

(Conférence prononcée à l’Université de Milan décembre 1985)

Cheikh Ahmed Kuftaro
 

 

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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 16:08

Allah est le Maître Unique et Absolu de l'Univers ; Il est le Dieu Souverain, celui qui donne des forces et qui nourrit, le Miséricordieux, celui dont la clémence sanctifie tous les êtres ; Il a octroyé dignité et honneur à chaque être et lui a insufflé Son propre esprit quels que soient leurs autres attributs humains, tous les hommes sont foncièrement semblables, et on ne peut véritablement les distinguer les uns des autres du fait de leurnationalité, couleur ou race.
Chaque être humain est ainsi apparenté à ses semblables et l'humanité forme une communauté fraternelle au service estimable et gratifiant de Celui qui est Compatissant, le Seigneur de l'Univers.

Dans cette ambiance divine, le concept islamique d'unicité est dominant et central, et entraîne nécessairement le concept d'unicité de l'humanité et la fraternité entre les hommes.
En dépit du fait qu'un état islamique puisse être mis en place n'importe où sur terre, l'Islam ne cherche pas à donner comme limites aux privilèges et aux droits de l'homme, les frontières de son propre état. L'Islam a établi certains droits fondamentaux universels pour l'humanité toute entière, droits qui doivent être observés et respectés en toutes circonstances, que l'on soit résident d'un état islamique ou non, en paix ou guerre avec l'Etat.
Le Qour'aan dit clairement
«O vous qui croyez ! Tenez-vous fermes comme témoins, devant Dieu, en toute justice. Que la haine envers un peuple ne vous incite pas à ne point être juste. Soyez justes ! Cela est plus proche de la piété». (S. 5, V 8).
Le sang humain est toujours sacré et ne doit pas être versé sans raison. Lorsque quiconque viole le caractère sacré du sang humain en tuant un homme sans justification, le Qour'aan assimile cela au meurtre de l'humanité entière
«... Quiconque tuerait un homme, sans que ce soit (en compensation) d'un meurtre, d'un désordre commis sur la terre, alors c'est comme s'il avait tué l'humanité entière... » (S.5., V 32).
Les enfants, les blessés. doivent être respectés en toutes circonstances. Celui qui a faim doit être nourri, celui qui n 'a pas de vêtements doit être vêtu, les blessés et les malades doivent être soignés, qu'ils appartiennent à la communauté musulmane ou qu'ils fassent partie de ses ennemis.

Lorsque nous parlons des droits de l'homme en Islam, nous pensons que ces droits ont été octroyés par Dieu, et non pas par un roi ou une assemblée législative.
Les droits octroyés par les rois ou les assemblées législatives, peuvent être retirés de la même manière qu'ils sont conférés.
Il en est de même en ce qui concerne les droits acceptés et reconnus par les dictateurs. Ils peuvent les violer ouvertement quand ils le désirent.

En Islam, les droits de l'homme sont conférés par Dieu, et par conséquent, aucune assemblée législative au monde, aucun gouvernement sur terre n'a le droit, ni l'autorité, d'y apporter aucune modification.
Personne n'a le droit de les abroger. Il ne s'agit pas non plus de droits humains fondamentaux conférés sur le papier pour être montrés, exhibés et ensuite déniés dans la vie lorsque le rideau est tiré. Il ne s'agit pas non plus de concepts philosophiques dénués de sanctions.
Il n'est pas permis d'opprimer les femmes, les personnes âgées, les malades et La chasteté et l'honneur des femmes.
La Charte, les proclamations et les résolutions des Nations Unies ne peuvent être comparées aux droits que Dieu sanctionne ; car, alors que les premières ne s'appliquent pas à n 'importe qui, les seconds s'appliquent à chaque croyant. Ces droits font partie intégrante de la foi islamique. Tous les Musulmans ou les administrateurs qui se disent musulmans, devront les accepter, les reconnaître et les appliquer. Dans le cas où ils négligent de les appliquer et se mettent à dénier les droits garantis par Dieu, ou leur apportent des modifications ou même les violent tout en affirmant verbalement les respecter, le verdict du Saint-Qour'aan sur de tels comportements est clair et sans équivoque
«... Et quiconque ne juge pas d'après ce qu'Allah a révélé ; eh bien les voilà les prévaricateurs». (S. 5, V 44).

1) La Sécurité pour la vie et les biens
Le Prophète (SAW) dans le discours qu'il fit lors du Pèlerinage d'Adieu, déclara : «Vos vies et vos biens vous sont interdits les uns aux autres jusqu'à ce que vous soyez mis en présence de votre Seigneur, le Jour de la Résurrection». Le prophète (SAW) déclara aussi à propos des Zimmis (les citoyens non-musulmans d'un état musulman) : «Celui qui tue un homme engagé envers Dieu (c'est-à-dire un Zimmi), ne pourra même pas respirer les effluves du Paradis».

2)La sauvegarde de l'Honneur
Le Saint Qour'aan stipule:
a) «O vous, les croyants ! Qu'un groupe de gens ne se moquent pas d'un groupe d'autres... »
b) «Ne vous blâmez pas les uns les autres. »
c) «Ne vous lancez pas des sobriquets injurieux. »
d) «Ne médisez pas les uns des autres.» (S. 49, V il - 12)

3) L'inviolabilité de la vie privée
Le Qour'aan ordonne:
a) «N'espionnez pas...» (S. 49, V 12).
b) «N'entrez pas dans d'autres maisons que vos maisons avant de vous être rendus familiers... »
c) «Mais Si vous n'y trouvez personne, alors n'y entrez pas avant que permission vous soit donnée).» (S. 24, V 27-28).

4) Les libertés individuelles
L'Islam stipule qu'aucun citoyen ne peut être emprisonné tant que sa culpabilité n'a pas été prouvée par une cour de justice. Procéder à l'arrestation d'un homme sur un simple soupçon et le jeter en prison sans avoir suivi les procédures judiciaires appropriées, et sans lui avoir fourni la possibilité de se défendre n'est pas admis par l'Islam.

5) Le droit de protester contre la tyrannie
A propos du droit de protester contre la tyrannie le Qour'aan dit: «Allah n'aime pas qu'on profère de mauvaises paroles ; sauf quand on a été injustement abusé. » (S. 4, V 148).

En Islam, comme nous l'avons déjà montré, tout pouvoir et toute autorité appartiennent à Allah, qui délègue certains de Ses pouvoirs à l'homme. Un homme doté de tels pouvoirs doit être extrêmement respectueux envers son peuple.
Tout ceci fut entériné par Hazrat Abou Bakr.
 

http://www.islam-fraternet.com/maj-0598/droit.htm

LES DROITS DE L'HOMME DANS L'ISLAM

On sait que, dans chaque langue, il existe un ou plusieurs termes utilisés pour se référer à Dieu et, dans certains cas, à d’autres divinités. Ce n’est pas le cas pour Allah. En effet, Allah est le nom spécifique du Seul Vrai Dieu. Rien d’autre ne peut s’appeler Allah. Ce mot n’a ni pluriel, ni genre. Ceci montre son caractère unique, notamment lorsqu’on le compare avec le mot “dieu ”, qui peut s’exprimer au pluriel - des dieux -, ou au féminin - déesse -. Il convient de noter qu’Allah est le nom qui désigne dieu en araméen, qui était la langue de Jésus, et qui s’apparente à l’arabe.

Dieu est le Maître Unique et Absolu de l’univers ; Il est le Dieu Souverain, celui qui donne des forces et qui nourrit, le Miséricordieux, celui dont la clémence sanctifie tous les êtres ; Il a octroyé dignité et honneur à chaque être et lui a insufflé Son propre esprit; quels que soient leurs autres attributs humains, tous les hommes sont foncièrement semblables, et on ne peut véritablement les distinguer les uns des autres du fait de leur nationalité, couleur ou race. Chaque être humain est ainsi apparenté à ses semblables et l’humanité forme une communauté fraternelle au service estimable et gratifiant de Celui qui est compatissant, le Seigneur de l’Univers.

Dans cette ambiance divine, et le concept islamique d’unicité est dominant et central, et entraîne nécessairement le concept d’unicité de l’humanité et la fraternité entre les hommes.

En dépit du fait qu’un état islamique puisse être mis en place n’importe où sur terre, l’Islam ne cherche pas à donner comme limites aux privilèges et aux droits de l’homme, les frontières de son propre état. L’Islam a établi certains droits fondamentaux universels pour l’humanité toute entière, droits qui doivent être observés et respectés en toutes circonstances, que l’on soit résident d’un état islamique ou non, en paix ou guerre avec l’Etat. Le Coran dit clairement :

“O vous qui croyez! Tenez-vous fermes comme témoins, devant Dieu, en pratiquant la justice. Que la haine envers un peuple ne vous incite pas à commettre des injustices. Soyez justes! La justice est proche du respect de Dieu. ” (5.8).

Le sang humain est toujours sacré et ne doit pas être versé sans raison. Lorsque quiconque viole le caractère sacré du sang humain en tuant un homme sans justification, le Coran assimile cela au meurtre de l’humanité entière :

“…Celui qui a tué un homme qui lui-même n’a pas tué, ou qui n’a pas commis de violence sur terre, est considéré comme s’il avait tué tous les hommes ”.

Il n’est pas permis d’opprimer les femmes, les enfants, les personnes âgées, les malades et les blessés. La chasteté et l’honneur des femmes doivent être respectés en toutes circonstances. Celui qui a faim doit être nourri, celui qui n’a de vêtements doit être vêtu, les blessés et les malades doivent être soignés, qu’ils appartiennent à la communauté musulmane ou qu’ils fassent partie de ses ennemis.

Lorsque nous parlons des droits de l’homme en Islam, nous pensons que ces droits ont été octroyés par Dieu, et non pas par un roi ou une assemblée législative. Les droits octroyés par les rois ou les assemblées législatives, peuvent être retirés de la même manière qu’ils sont conférés. Il en est de même en ce qui concerne les droits acceptés et reconnus par les dictateurs. Ils les octroient et les retirent à leur convenance; ils peuvent les violer ouvertement quand ils le désirent. En Islam, les droits de l’homme sont conférés par Dieu, et par conséquent, aucune assemblée législative au monde, aucun gouvernement sur terre n’a le droit, ni l’autorité, d’y adopter aucune modification. Personne n’a le droit de les abroger.

Il ne s’agit pas non plus de droits humains fondamentaux conférés sur le papier pour être montrés, exhibés et ensuite déniés dans la vie lorsque le rideau est tiré. Il ne s’agit pas non plus de concepts philosophiques dénués de sanctions.

La charte, les proclamations et les résolutions des Nations Unies ne peuvent être comparées aux droits que Dieu sanctionne ; car, alors que les premières ne s’appliquent pas à n’importe qui, les seconds s’appliquent à chaque croyant. Ces droits font partie intégrante de la foi islamique. Tous les musulmans ou les administrateurs qui se disent musulmans, devront les accepter, les reconnaître et les appliquer. Dans le cas où ils négligent de les appliquer et se mettent à dénier les droits garantis par Dieu, leur apportent des modifications ou même les violent tout en affirmant verbalement les respecer, le verdict du Saint Coran sur de tels comportements est clair et sans équivoque :

“les incrédules sont ceux qui ne jugent pas les hommes d’après ce que Dieu a révélé. ” (5 :44).

Les droits de l’homme dans un état islamique :
 
 

1. La Sécurité pour la vie et les biens :

Le Prophète, dans le discours qu’il fit lors du Pèlerinage d’Adieu, déclara: “ vos vies et vos biens vous sont interdits les uns aux autres jusqu’à ce que vous soyez mis en présence de votre Seigneur, le Jour de la Résurrection. ” Le Prophète déclara aussi à propos des dhimmis (les citoyens non-musulmans d’un état musulman):

“Celui qui tue un homme engagé envers Dieu (c’est-à-dire un dhimmis), ne pourra même pas respirer les effluves du Paradis. ”.

2. La Sauvegarde de l’Honneur: le Saint Coran stipule :

O vous, les croyants! Que certains d’entre vous ne se moquent pas des autres;
Ne vous calomniez pas les uns les autres;
Ne vous lancez pas des sobriquets injurieux;
Ne dites pas de mal les uns des autres. (49 :11-12).
 

3. L’inviolabilité de la vie privée : Le Coran ordonne :

N’espionnez pas!
Ne pénétrez pas dans une maison sans vous être assuré du consentement de son occupant.

4. Les libertés individuelles :

L’Islam stipule qu’aucun citoyen ne peut être emprisonné tant que sa culpabilité n’a pas été prouvée par une cour de justice. Procéder à l’arrestation d’un homme sur simplsoupçon et le jeter en prison sans avoir suivi les procédures judiciaires appropriées, et sans lui avoir fourni la possibilité de se défendre n’est pas admis par l’Islam.

5. Le droit de protester contre la tyrannie:

<DIR>
  • A propos du droit de protester contre la tyrannie, le Coran dit :
  • </DIR>
“Dieu n’aime pas la calomnie en public sauf si celui qui parle a lui-même été calomnié. ”
<DIR>
  • En Islam, comme nous l’avons déjà montré, tout pouvoir et toute autorité appartiennent à Dieu, qui délègue certains de Ses pouvoirs à l’homme. Un homme doté de tels pouvoirs doit être extrêmement respectueux envers son peuple. Tout ceci fut entériné par Hazrat Abou Bakr qui déclara dans son premier discours: “Coopérez avec moi lorsque j’ai raison, mais corrigez-moi lorsque je commets une erreur; obéissez-moi tant que je respecte les commandements d’Allah et de Son Prophète; mais détournez-vous de moi lorsque je m’en écarte. ”
  • </DIR>
  1. La liberté d’expression:
  2. L’Islam reconnaît le droit à la liberté de pensée et d’expression pour tous les ciroyens d’un état islamique, à condition qu’elle soit utilisée pour propager la vérité et la vertu, et non pour répandre la méchanceté et le mal. Le concept islamique de liberté d’expression est bien supérieur à celui qui prévaut en Occident.
    En effet, l’Islam ne permettra en aucune circonstance la propagation de la méchanceté et du mal. Il interdit à quiconque d’utiliser un langage offensant ou injurieux sous prétexte de critique. Les Musulmans avaient l’habitude de demander au Prophète si une injonction divine lui avait été révélée sur tel ou tel sujet. Lorsqu’il répondait qu’il n’en avait reçu aucune, les Musulmans exprimaient alors librement leur opinion sur le sujet.
  3. La liberté d’association:
  4. L’Islam donne aussi aux hommes le droit de s’associer et de former des partis ou des organisations. Ce droit aussi, est assujetti à certaines règles.
  5. La liberté de conscience:
  6. L’Islam ordonne:  “ Il ne doit pas y avoir de contrainte en matière de foi. ” Les sociétés totalitaires, au contraire, privent totalement les individus de liberté. En vérité, cet éloge excessif de l’autorité de l’Etat pose le principe d’une sorte de servitude, d’esclavage de l’homme. A une certaine époque, esclavage signifiait domination totale de l’homme sur l’homme- ce type d’esclavage est maintenant aboli légalement; à sa place les sociétés totalitaires imposent une forme de domination similaire sur les individus.
  7. La protection des conviction religieuses:
  8. Parallèlement à la liberté de conscience, l’Islam donne à l’individu le droit d’être respecté dans ses convictions religieuses et garantit que rien ne porte atteinte à ce droit.
  9. La protection contre l’emprisonnement arbitraire :
  10. L’Islam reconnaît aussi à l’individu le droit de ne pas être arrêté ou emprisonné pour un crime commis par une tierce personne. Le Saint Coran énonce clairement ce principe : “Personne ne sera amené à porter le fardeau d’ un autre”.
  11. Le droit au minimum vital:
  12. L’Islam reconnaît aux nécessiteux le droit d’être aidés et assistés: “Une petite partie de leur richesse doit être distribuée aux nécessiteux et aux plus démunis ”.
  13. L’égalité devant la Loi:
  14. L’Islam donne à ses citoyens le droit à l’égalité complète et absolue devant la Loi.
  15. Les dirigeants ne sont pas au-dessus de la loi :
  16. Une femme, qui appartenait à une famille noble et influente, fut arrêtée pour vol. L’affaire fut amenée devant le Prophète, et il fut demandé à celui-ci qu’on épargnât à cette femme le châtiment pour vol. Le Prophète répondit: “les nations qui vécurent avant vous furent détruites par Dieu, elles châtiaient l’homme du commun pour un délit et laissaient aller les dignitaires malgré leurs crimes ; par Celui qui tient ma vie entre Ses mains, je jure que même si c’était Fatima, la fille de Muhammad, qui avait commis ce crime, je lui aurais fait couper la main”.
  17. Le droit de participer aux affaires de l’Etat :
<DIR>
  • “ Ils délibèrent entre eux au sujet de leurs affaires ” (42 :38).
Par shoura ou assemblée législative on entend la chose suivante: la tête de l’exécutif du gouvernement doit être élus librement et en toute indépendance par le peuple.
Enfin, il doit être clair que l’Islam tente d’appliquer les droits de l’homme ci-dessus mentionnés, ainsi que bien d’autres, non seulement par la mise en place de certaines sauvegardes, mais également en invitant l’humanité à transcender le niveau inférieur de la vie animale afin de dépasser les simples liens créés par la parenté de sang, la supériorité raciale, l’arrogance linguistique et les privilèges économiques. Il invite l’humanité à essayer d’atteindre un niveau d’existence, où l’homme grâce à ses qualités intérieures, puisse réaliser l’idéal de la Fraternité Humaine.
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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 16:07
Le soufisme, c'est cool!
Un reportage de Mohamed Lotfi
www.radio-canada.ca

Le soufisme, c’est cool. Mais il demeure grandement inconnu, même auprès des musulmans. La raison? Le soufisme a été plutôt marginalisé par les pouvoirs politiques. Mohammed Lotfi raconte.

Le soufisme, c’est l’ensemble du savoir ésotérique en islam. Autrement dit, c’est la voix mystique d’une religion dont on connaît pas tous les aspects. Et pourtant le soufisme n’a jamais cherché de voix politique pour s’exprimer.

Dans plusieurs régions des pays musulmans, le soufisme a été pratiqué plutôt dans la discrétion. Le fondateur du soufisme est aussi le prophète des musulmans, Mohamed, qui a choisi deux de ses compagnons, dont le premier khalife et le quatrième khalife, pour transmettre le secret de ses voix.

Mais le soufisme n’a été codifié qu’après sa mort (comme d’ailleurs le Coran qui n’a été transcrit qu’avec l’initiative du troisième khalife du prophète). Le soufisme est considéré comme une science du cœur.

À noter: soufi vient du mot «sofa» qui veut dire laine. Les premiers soufi portaient des peaux d’agneau.

La trame sonore musicale de ce reportage est entièrement faite à partir des chants et des prières que Mohamed a enregistré dans ce centre soufi qui est ouvert tout les jeudis et samedis de 19h30 à minuit sur la rue Fairmont à Montréal.

Il existe d’autres zaouïa à Montréal où d’autres méthodes soufi sont pratiquées. Le soufisme a donné de grands philosophies comme Al Ghazali (voir l’image ci-contre), Ibn Alrabi et Djalal Eddine Al Roumi. Ce dernier a écrit les Dedans traduit par l’écrivaine française Eva de Vitray-Meyerovitch, une grande spécialiste et traductrice du soufisme.

Reportage sur le soufisme
Écoutez l'extrait audio en allant à l'adresse suivante : http://www.radio-canada.ca/radio/emissions/document.asp?docnumero=14819&numero=62
00:15:90
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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 16:06
salut: allons voir par cet article comment certains intellects et journalistes traitent les affaires musulmanes ; les musulmans,extremisme....:http://www.ledevoir.com/2006/06/08/111124.html

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Les musulmans se sentent lésés et visés
Une vingtaine d'associations condamne le terrorisme et l'extrémisme

Claude Lévesque
Édition du jeudi 8 juin 2006

Mots clés : Québec (province), Terrorisme, conseil musulman de montréal, communauté musulmane, salam elmenyawi

Vingt associations musulmanes ont convoqué la presse hier à Montréal pour exprimer, en même temps que leur réprobation de la violence, la crainte que leur communauté ne soit stigmatisée à la suite des accusations de complot terroriste portées contre 17 de leurs coreligionnaires à Toronto.Le groupe reconnaît qu'il n'y a pas eu de profanation de mosquées ni d'actes de violence commis à l'endroit des musulmans au Québec depuis la nouvelle du coup de filet effectué en Ontario vendredi.

Le porte-parole du Conseil musulman canadien, un des organismes présents au point de presse, Bashar Elsolh, a cependant évoqué hier «un climat d'insécurité dans la communauté, qui se sent lésée et visée».

Dans un communiqué remis à la presse, le groupe d'associations musulmanes réitère sa «condamnation du terrorisme et de l'extrémisme sous toutes ses formes».
Le texte poursuit en demandant au public et aux médias de respecter la présomption d'innocence des prévenus. «En cas de condamnation effective par les tribunaux, les musulmans canadiens seront les premiers à féliciter et à remercier les agents de police d'avoir déjoué de tels projets criminels», ajoute-t-on.

Les associations musulmanes affirment que «l'extrémisme est un phénomène social généré, entre autres, [par] des politiques d'exclusion sociale et des stéréotypes ethniques auxquels certaines communautés sont confrontées».

M. Elsolh a ajouté qu'il avait récemmentconseillé à des coreligionnaires de déposer des plaintes pour harcèlement au travail à la Commission des droits de la personne. Il n'a pas voulu fournir d'autres détails à ce sujet, sauf pour dire que les gestes étaient motivés par l'appartenance religieuse des plaignants. Un porte-parole de la Commission a dit hier n'avoir pas reçu de plaintes de cette nature depuis une semaine.

Les groupes associatifs musulmans ont été pressés de questions à propos de leurs efforts pour combattre l'extrémisme en leur sein et au sujet de l'examen de conscience à faire en cas de condamnation des 17 suspects de Toronto.

«Nous ne disons pas que la discrimination ou le sentiment d'aliénation sont les causes de la violence ou qu'ils la justifient», a déclaré l'imam Salam Elmenyawi, président du Conseil musulman de Montréal.
La communauté musulmane a-t-elle perdu le contrôle d'une partie de sa jeunesse ? (Cinq des hommes arrêtés vendredi dernier sont mineurs.) «Vous demandez des musulmans plus que vous demandez des autres communautés, a répondu M. Elsolh. Il y a partout des jeunes qui peuvent s'exprimer de façon violente. Notre communauté n'en assume pas la responsabilité.»

Les musulmans disent en revanche collaborer avec les autorités afin de combattre les messages de haine.

À la question de savoir si sa communauté fait les efforts nécessaires pour empêcher que les mosquées soient utilisées comme lieux de rencontre pour des extrémistes, l'imam Elmenyawi a répondu : «Nos mosquées sont ouvertes. [...] Nous avons une bonne coopération avec la police, que nous rencontrons souvent.»
Le communiqué lu hier loue l'attitude des porte-parole du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) et de la GRC ainsi que celle du premier ministre de l'Ontario et du maire de Toronto, dont les déclarations en fin de semaine exprimaient, selon les signataires, «beaucoup d'empathie et de respect envers la communauté musulmane».

Cependant, le nom du premier ministre canadien Stephen Harper n'est pas mentionné. En conférence de presse, les leaders musulmans ont plutôt reproché au gouvernement de se servir de «cette campagne pour nourrir l'ultraconservatisme dans la société». Les intervenants ont critiqué certaines politiques gouvernementales, dont la loi antiterroriste, les certificats de sécurité émis contre des émigrants et la politique militaire en Afghanistan.
L'association Présence musulmane n'était pas représentée à la conférence de presse d'hier. Tout en se disant «parfaitement d'accord avec la condamnation absolue du terrorisme et de la violence et avec le rejet de toute réaction xénophobe envers les musulmans», son porte-parole, Salah Basalamah, a déploré que la portée générale du message véhiculé soit «un peu victimiste». «Sans rejeter totalement l'analyse sociale -- le sous-emploi chez les arabo-musulmans est élevé depuis septembre 2001 --, il ne faut pas confondre la situation canadienne avec la situation en France, où les banlieues ont connu des émeutes l'an dernier.»

«Il n'est pas très juste ni très rigoureux de vouloir évacuer le facteur de l'islam politique dans le terrorisme. C'est le fait d'une toute petite minorité, mais il faut le reconnaître», a-t-il ajouté en entrevue.

Le risque d'amalgame entre le terrorisme et l'islam est réel, croit Rachad Antonius, sociologue à l'UQAM, interrogé hier par Le Devoir.

«Les musulmans ont cependant un peu tendance à exagérer, affirme toutefois le spécialiste du monde arabe. Certains membres de la communauté musulmane réagissent comme les Québécois ou les autres Canadiens qui font des généralisations.»
l faut s'attendre à une certaine réaction hostile, poursuit M. Antonius. «Les Canadiens et les Québécois ont vu des gens accusés de vouloir commettre des crimes graves au nom de l'islam et cela les inquiète.»

M. Antonius critique cependant la «surmédiatisation» de l'affaire. «Les suspects étaient dans le collimateur de la police depuis deux ans. Nous sommes plus en sécurité depuis leur arrestation», a-t-il dit, déplorant un alarmisme qui pourrait attiser l'hostilité chez une population en général «politiquement correcte» et qui fait les distinctions nécessaires entre l'islam et le terrorisme.
Qui est qui à la Mosquée de Paris
On a beaucoup écrit sur la mosquée de Paris. Son actuel recteur est très présent dans les médias, en France, mais aussi en Algérie où il a été l'invité du JT de 20 heures. En janvier 2006, Le Monde lui a consacré toute une page signée par une rédactrice spécialiste de politique générale. Elle a appris aux lecteurs que « le musulman idéal » Dalil Boubakeur évite de se rendre dans les pays arabes parce qu'il « ne maîtrise que l'arabe classique »(sic).
Le recteur a participé aussi à des émissions historiques télévisées où il a raconté ses souvenirs d'adolescence sur arrivée en France en 1957. Une de ses déclarations a été contestée par des associations de Rapatriés d'Algérie qui ont porté plainte contre lui.
Malgré l'inflation éditoriale sur la mosquée et sur son recteur, le sujet reste largement sous-étudié. Car dans la plupart des cas, les médias se contentent de reproduire ce que dit le recteur de lui-même, ou de paraphraser les articles d'une feuille que publiait un attaché de presse recruté avec l'accord de l'ambassade pour les besoins de la promotion médiatique de Dalil Boubakeur au prix d'une manipulation des chroniqueurs religieux. Cette feuille a cessé de paraître quand son rédacteur a perdu sa crédibilité auprès des journalistes qui avaient imprudemment ses informations sur l'implantation et l'influence attribuées à la mosquée. Les chroniqueurs religieux découvrirent la vanité de ses prétentions au moment de l'effondrement spectaculaire des listes de la « GMP »(Grande Mosquée de Paris dans le jargon du ministère de l'Intérieur) aux élections du CFCM d'avril 2003.


Who's who à la Mosquée de Paris.
La Grande Mosquée de Paris
La Grande Mosquée de Paris


On a donc affaire à une information digne des régimes à parti unique, avec ses spin doctor et ses relais parmi les bénéficiaires des nombreuses formes de faveurs de la mosquée.
Au moment où la presse indépendante algérienne atteint l'âge adulte, il n'est pas normal qu'elle continue de reproduire ce que dit Dalil Boubakeur de lui-même et de sa famille et qu'elle se contente des lieux communs inspirés par son entourage actuel ou ceux qui aspirent à en faire partie. Voilà pourquoi il est bon de faire connaître le vrai visage de cette institution prestigieuse surtout par son bâtiment afin de mieux comprendre sa paralysie. Nous avons essayé d'aller au-delà de ce que dit le guide pressé aux touristes et de ce que répète Dalil Boubakeur aux élèves-journalistes auxquels il lui arrive de consacrer des après-midi entières aux dépens des affaires internes de la mosquée, et « oubliant » des rendez-vous importants. Cette importance excessive accordée aux relations avec les journalistes et les hommes politiques, aux dépens des contacts avec les instances religieuses, en dit long sur le véritable culte qu'il voue à sa propre image.

C'est parce qu'un grand nombre de journalistes sont persuadés du caractère factice de cette image, qu'il devient impératif de s'intéresser à ce que le recteur et ses spin doctor s'efforcent de dissimuler. Les témoignages des anciens employés de la mosquée, dont certains furent licenciés parce qu'il leur était reproché d'en savoir plus sur « la face cachée », l'exploitation des archives(françaises, civiles et militaires, mais aussi séoudiennes et marocaines) par des historiens et les investigations des journalistes conscients d'avoir été manipulés permettent déjà de commencer à écrire la véritable histoire de la mosquée. Pour ce faire, il conviendrait d'esquisser le « Who's who à la mosquée de Paris ». Voici les éléments d'une première enquête qui sera complétée par des témoignages et des entretiens avec des chercheurs absolument dignes de foi, et infiniment plus crédibles que les tenants du journalisme d'attaché de presse.

La première démystification concerne Hamza Boubakeur qui a régné pendant 25 ans. Compte-tenu des références permanentes de Dalil à son père, après avoir renoncé à se faire un prénom, l'ancien recteur est souvent présenté comme un « théologien », auteur d'une « bonne traduction du Coran ».
Or, le recteur préféré de Robert Lacoste et Guy Mollet n'a signé cette traduction qu'en 1972. Il avait alors atteint la soixantaine. Ce travail avait été préparé par sept experts qui furent très mécontents quand le recteur a « oublié » de mentionner leurs noms. Parmi eux, il y avait le spécialiste des Oçoul al Fiqh(Fondements du Droit), Mohamed Alfy qui, à la suite de cette affaire a quitté la mosquée de Paris pour aller enseigner à la chaire de droit musulman de la Sorbonne, où il a eu le loisir de commenter les méthodes de Boubakeur à l'intention des arabisants français, dont Henri Laoust.

Quand G. Mollet a « agréé » H. Boubakeur directeur de l' « Institut musulman de la mosquée de Paris », sur proposition de Robert Lacoste(ministre-résidant en Algérie chargé de la "pacification" et de l'application des "pouvoirs spéciaux"), ce protégé de la gauche coloniale avait un profil politique très fortement marqué. Il s'efforçait en effet depuis une dizaine d'années de jouer un rôle dans la politique coloniale en essayant de faire partie des dignitaires de l'Islam maraboutique choyés par l'administration. Il n'a pas hésité à demander au Gouvernement Général de soutenir sa candidature aux élections de l'Assemblée Algérienne d'avril 1948. Le « soutien » administratif, qui, sous Naegelen, signifiait bourrage des urnes, lui a été refusé parce que son oncle le bachagha Si Larbi ben Eddine- qui présidait la confrérie des Ouled Sidi Cheikh- a refusé de cautionner sa candidature.
Pour venger ce refus, H. Boubakeur a essayé de prendre le contrôle de la confrérie en 1949. Mais un congrès de tous les représentants réunis par Abdelhaï al Kettani venu du Maroc a réélu démocratiquement Si Larbi et désavoué le putsch tenté par son neveu. Les rebondissements de la querelle entre Si Larbi et Si Hamza, qui avait pour principal enjeu le contrôle des ziaras(tournées pastorales justifiant des quêtes auprès de 40.000 adeptes), furent abondamment commentés entre 1949 et 1953 dans les bulletins du "Service des Liaisons Nord-Africaines" que dirigeait au Gouvernement Général le colonel Schoen.
En 1953, Si Hamza propose ses services au Gouvernement Général pour un recrutement para-militaire dans les Ouled Sidi Cheikh. Du fait de son alliance matrimoniale avec A. Kiouane, Boubakeur rencontrait des militants du MTLD et il était probablement au courant des préparatifs du 1° novembre 1954. En proposant ce que l'ethnographe Servier fera l'année suivante dans les Aurès, puis dans le Zaccar, H. Boubakeur semblait surtout intéressé par les à-côtés financiers du recrutement para-militaire.

En 1947, il avait déjà rendu de précieux services au SLNA en lui communiquant un abondant courrier envoyé par des sympathisants nationalistes qui réagissaient à la publication de la photo de Messali-Hadj sur la couverture du premier numéro de la revue "Salam Ifriqyia", qu'il publiait avec l'aide financière du Gouvernement Général.
En mars 1955, on retrouve Hamza Boubakeur conférencier et conseiller de l'Action Psychologique de l'armée qui cherchait à désavouer le nationalisme au nom de l'Islam.
En décembre 1956, il est mêlé à des négociations secrètes avec la wilaya 1 des Aurès à qui il voulait faire accepter un cessez-le-feu afin d'être un « interlocuteur valable" du gouvernement G. Mollet . Après l'échec de ces négociations menées pour le compte de L. Paye et du colonel Schoen(tous deux membres du cabinet civil de Lacoste), la crainte des représailles de l'ALN l'amène à s'installer à Paris où il demande à G. Mollet de le nommer recteur d'académie. C'est à cause du refus de cette candidature par l'Education Nationale qu'il s'auto-intitule « recteur » de la mosquée de Paris, qui avait jusque-là un directeur.

Son prédécesseur, Ahmed Benghabrit, qui avait quitté son poste après avoir dénoncé la torture en Algérie, a contesté le coup de force de G. Mollet. Le Conseil d'Etat lui donnera raison en condamnant en 1963 un interventionnisme dans les affaires du culte musulman que le président du Conseil socialiste croyait permis par les « pouvoirs spéciaux » de mars 1956. Moyennant quoi H. Boubakeur restera à la tête de la mosquée pendant 25 ans ! Cela montre que ce n'est pas le droit qui fonde les relations de l'Etat laïque français avec l'Islam.
Lorsqu'il était au service de l'Action Psychologique, H. Boubakeur rencontrait régulièrement le cadi de Tombouctou, le cheikh Mahmoud qui, à partir de 1955, faisait des tournées dans les mosquées d'Algérie pour y dénoncer le nationalisme anti-colonial comme une « Innovation Blâmable »(Bida'a), au nom de sa conception pro-coloniale de l'orthodoxie.
Le cadi mit fin à ses campagnes en 1960, juste après la reconnaissance de l'indépendance des Etats africains. Il se retira de la politique après l'échec du projet de création d'une République du Sud-Saharien, dont il voulait devenir le président, en promettant d'en faire un Etat associé à la France. Son ami Si Hamza nourrissait une ambition comparable lorsqu'il militait pour le détachement du Sahara algérien dont il voulait devenir le président(cf. un numéro du Moudjahid de février 1962, les mémoires du cheikh Bayyoud, "C'était De Gaulle » d'Alain Peyrefitte et le volume "Gouverner" des mémoires de Michel Debré). Mais l'abandon, après l'échec des négociations avec le GPRA à Lugrin en juillet 1961, par le général De Gaulle du projet de partition de l'Algérie défendu par M. Debré, ruina les espoirs de Boubakeur, qui se sentait à l'étroit à la mosquée de Paris, et à l'assemblée nationale où il était apparenté socialiste.

Lors de la féroce répression menée contre les travailleurs algériens après le 17 octobre 1961, le « recteur » colonial était en contact permanent avec le préfet de police M. Papon. Il était le mieux placé pour aider à estimer le nombre de victimes de cette brutale opération. Mais il a préféré cacher la vérité aux journalistes, enquêteurs et historiens.
Au nom de la "tradition islamique", il disait l'Islam incompatible avec la démocratie ( cf. un article de 1956 cité par Schoen dans l'inédit "Gouverner l'Algérie"). Son autoritarisme à la mosquée a laissé de mauvais souvenirs qui expliquent l'actuelle impopularité de Dalil, qui le secondait dans toutes ses décisions contestables.
L'ancien imam-khatib, Mohamed Lazreq, qui a officié de 1955à 1959 assure avoir échappé de justesse à l'arrestation par la police quand la famille Boubakeur a découvert son appartenance au FLN qui datait de son envoi de Damas par Mohamed Khider et Hocine Lahouel, qui voulait saper l'influence du MNA dans l'immigration.

En novembre 1965, c'est Dalil qui signifia à des militants et intellectuels maghrébins le refus de son père d'autoriser une veillée à la mémoire de Ben Barka. C'est toujours lui qui a négocié avec les émissaires qu'envoyait le gouvernement algérien qui ne désespérait pas d'avoir un pied à la mosquée après la perte du procès intenté en 1967 à la Société des Habous par la puissante Amicale des Algériens en Europe. Parmi ces émissaires, il y a eu Rachid Benaïssa, un ancien collaborateur de Mouloud Kassem au ministère des affaires religieuses détaché à l'Amicale. Renseignés sur les mauvaises relations de Benaïssa avec les arrogants apparatchiks de l'Amicale qui avait mis en échec le projet d'inspection de l'enseignement originel que M. Kassem voulait ouvrir à Paris en 1971, les Boubakeur essayèrent de retourner Benaïssa en lui proposant de travailler à la mosquée.

En septembre 1980, Dalil a vainement essayé de réunir un « Congrès des Musulmans en France ». Cet échec lui a confirmé la mauvaise image de son père dans le milieu associatif des Français musulmans que Hamza Boubakeur n'a pas convaincu de le soutenir après la suppression des subventions publiques à « l'Institut », dont le caractère fictif a été vérifié par la Commission Nationale des Français Musulmans constituée par le gouvernement de Raymond Barre. Après l'arrivée du cheikh Abbas en septembre 1982, Dalil a été mêlé à tous les marchandages autour de la présidence de la Société des Habous qui ne fut cédée en 1987 par la famille Boubakeur qu'en échange d'importants avantages financiers.

Quand le nom de Dalil a été avancé pour remplacer Tedjini Haddam, son père a émis des doutes sur ses capacités, sans doute en souvenir de ses échecs dans l'organisation du congrès de 1980 puis dans les négociations secrètes avec les représentants du cheikh Abbas. Si Hamza ne semble pas avoir été enchanté par une folklorique Bay'a (acte d'allégeance) par laquelle Dalil, malgré ses lapsus et son inversion du sens de plusieurs versets du Coran, fut coopté en 1992 « cheikh » de la branche française de la confrérie des Ouled Sidi Cheikh, dont la création semblait destinée à obtenir des indemnisations par Israël d'une partie des habous maghrébins de Jérusalem confisqués en 1948. Le Quai d'Orsay était prêt à soutenir cette demande d'indemnisation en échange de l'acceptation de la séparation de la mosquée et de l'Institut que cinq ministères étaient prêts à financer. Mais la famille Boubakeur rejeta cette offre d'un budget annuel de 20 millions, malgré son acceptation par le gouvernement algérien. En 1993, Hamza conseilla la création d'un fantomatique « Institut Ghazali »intimement rattaché à la Société des habous que les socialistes refusaient de financer, en croyant que le nouveau ministre de l'Intérieur Charles Pasqua allait accepter de verser les 20 millions proposés l'année précédente à cet établissement. Mais après une trompeuse et surmédiatisée inauguration, Pasqua se contenta d'un arrêté attribuant le monopole du prélèvement de la taxe halal à la mosquée de Paris. L'estimation du montant de ces recettes à 500 millions par an a attiré à la mosquée une nuée de nouveaux pratiquants qui ont arrêté de boire juste pour pouvoir bénéficier de cette manne d'une façon ou d'une autre.

Djelloul Seddiki fut recruté dans ce climat d'euphorie pour s'occuper de ce prélèvement. Après avoir enseigné quelque temps en Lybie, Seddiki a adhéré au MDA de Ben Bella où il aurait joué un rôle trouble en livrant quelques secrets au commandant Meftah. Après plusieurs tentatives infructueuses dans l'import-export, où il rencontra un certain Mahdjoub Bentébria, quitté l'alcoolisme, il a aidé « bénévolement » Khalil Merroun à la mosquée d'Evry. C'est en compagnie de ce recteur qu'il est venu voir Dalil Boubakeur en compagnie de Mme Benhamza, qui se souciait semble-t-il de réconcilier, au nom de « la présidence algérienne »(sic), « l'Islam algérien » avec « l'Islam marocain ». Ce souci de la « fraternité » a servi a faire recruter Seddiki par Dalil, qui découvrit à cette occasion des liens de parenté, jusque-là ignorés, avec la nouvelle recrue ainsi qu'avec sa protectrice.

Quand Seddiki a éprouvé quelques difficultés à rapporter les 500 millions promises à Dalil, l'ambassade a demandé à Mahdjoub Bentébria de lui venir en aide, « fi sabilillah ». Mais ce singulier bénévole avoua à Djaouida Djazaerli, la tante de Moumen Khalifa qui travaillait encore à mi-temps à la mosquée et fera parler d'elle dans une affaire autrement plus grave, qu'il était en train d'induire en erreur Seddiki pour lui ravir sa place après son échec ! A la même période l'ambassade mit à la disposition de la mosquée son ancien avocat Chemseddine Hafiz. Après la perte de plusieurs procès aux Prud'hommes notamment, le nouvel avocat de la mosquée (qui trouvait scandaleux le recours au cabinet de Théo Klein) est entré en conflit avec Dalil, qui interrogeait Bentébria après le départ de chaque visiteur : « est-ce qu'il veut prendre ma place ? »

Le nom de Hafiz a été cité dans la presse algérienne quand il accompagnait en AlgérieYves Bonnet, le président d'un fantomatique « Institut France-Algérie ». Pour récompenser les services rendus par le discret avocat au ministère de l'Intérieur pour dissuader Dalil de boycotter l'Istichara et de démissionner de la présidence du CFCM, Nicolas Sarkozy l'a proposé, en 2003, pour le poste de recteur de la mosquée que Boubakeur était invité à abandonner pour s'occuper du CFCM à plein-temps. Pour compenser l'échec de cette proposition, Hafiz a été nommé président de « Vivre l'Islam » (l'association productrice de l'émission islamique, que l'on appelle « Vivre de l'Islam. C'est Ahmed Baba-Miské qui a été à l'origine de cette nomination, sans doute à la demande du ministère de l'Intérieur. Baba-Miské était devenu l'homme fort de l'émission islamique où l'avait introduit en 1992 son ami Raoul Weexsteen, conseiller aux cultes au ministère de l'Intérieur, qui a préparé la voie à la mainmise totale sur l'émission de la société co-productrice FMP(France-Méditerranée production), dont Baba-Miské était actionnaire et salarié, tout en percevant un autre salaire de France 2. Quand des membres courageux de « Vivre l'Islam » contestèrent la légalité de la nomination de Hafiz, c'est le ministère de l'Intérieur qui est intervenu à nouveau dans les affaires de cette émission pour recommander l'ancien collaborateur d'Yves Bonnet au directeur-général de France 2. Hafiz avait d'autant plus besoin de ces consolations que le plan d'attribution à de ses proches des commerces de la mosquée a été mis en échec par une décision de justice favorable par le titulaire du bail. Ce sont ces crises internes à la mosquée qui sapent l'autorité du recteur et l'empêchent d'être un représentant de l'Islam en France.

De : Surnom MSNhikayat9 Envoyé : 17/09/2006 15:27
السلام عليكم ورحمة الله وبركاته
علينا ان نتعامل مع تصريحات البابا المسيحي بينوا بطريقة عقلانية بعيدة عن الانفعالات التي قد تكون اضرارها اكثر من ايجابياتها وقد تشكل اساءة للدين الاسلامي مسترشدين في دلك بما كان يفعله الرسول الاعظم/صلعم/والخلفاء الراشدين وفلاسفة الاسلام والمتكلمون في الدفاع عن العقيدة والرد على الخصوم عبر فهم خلفيات من وراء معارضتهم او تهجمهم على الاسلام دون اللجوء الى العنف او التهديد بالانتقام او القتل...ومن هدا المنطلق لا بد من الرد على هده التصريحات.
-ان البابا تربى وترعرع في احضان الفكر النازي العنصري المعاري لكل القيم الانسانية والحضارية اد تميز بتعصبه للجنس الاري اضافة الى ان البابا كان عضوا نشيطا في منظمة الشبيبة النازية خلال حكم هتلر لالمانيا لدا لا نستغرب لموقفه من الاسلام والمسلمين اضافة الى ان جميع المحللين السياسيين والدينيين يصنفونه ضمن المحافظين داخل الكنيسة الكاثوليكية المتميز بالموقف المعادي للاسلام..
-لاننسى الضجة التي رافقت انتخابه من قبل اليهود واللوبي الصهيوني العالمي بالاضافة الى منظمات مسيحية وغير مسيحية اد برزت معارضة قوية باعتبار ماضيه الاسود وانتمائه السابق للنازية قبل نهاية الحرب العالمية الثاني وهنا يجب ان نشير الى ان هده التصريحات المعادية للاسلام تاتي في اطار البحث عن مخرج له وا بعاد الراي العام الدولي عن النبش في ماضيه الاسود ومحاولة كسب اللوبيات الصهيونية و كسب الاتجاهات المحافظة التي تروج لفكرة صدام الحضارات والمعادات

للاسلام والدي تمثله الادارة الامريكية
-اننا كمسلين من واجبنا ان لاننفعل ازاء هده المواقف والتصريحات فكثير هي الانفعالات وردود الافعال العنيفة ما اساءت لاسلامنا اكثر ما خدمته اضافة الى ان التطرف الديني هو العدو الاول للاسلام والدي يجب محاربته باسلوب حضاري قائم على الحوار الدائم ورفض جميع اشكال العنف .
ان ما صدر عن البابا عن الاسلام هو في الاصل يعبر عن راي قلة داخل الكنيسة الكاثولكية فهناك من يحترم ديننا ويؤمن بالحوار بين الديانات والشعوب ويرفض فكرة صراع الحضارات ويشدد على ان الحضارات تتكامل وكل حضارة تولد من/ رحم/ حضارة اخرى........
http://groups.msn.com/PAIXETTOLERANCEAUMOYENORIENT/religions.msnw?action=get_message&mview=0&ID_Message=383&LastModified=4675589814398344278
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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 16:02

Un verset du Saint Coran prescrit aux croyants, ou Musulmans, l'ouverture au dialogue, et au respect de la liberté de conscience et de parole pour chacun/ chacune :

« Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Qui prêtent l'oreille à la Parole, puis suivent ce qu'elle contient de meilleur. Ce sont ceux-là qu'Allah a guidés et ce sont eux les doués d'intelligence!» 39, 18..................   http://www.interreligion.com/

Le dialogue interreligieux, fait partie de l'identité chrétienne, il s'enracine dans notre foi au Dieu Trinité. Dieu est dialogue et communion. L'Église se fait écoute et partage… Nos contemporains cherchent des sources fraîches pour étancher leur soif. Ne leur proposons pas les eaux des citernes. Vivre le dialogue avec les autres religions, (pour nous, chrétiens), c'est donc nous laisser renouveler en notre propre foi en la Trinité de Dieu et en l'unicité du salut en Jésus-Christ, nous laisser irriguer de sa Parole et de ses sacrements, vivre intensément la communion de l'Église dans son universalité. C'est à la fois «dialoguer et annoncer»". (Mgr Bernard Panafieu, Documentation Catholique, 19 mai 2002

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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 16:02
Dans un livre d'une grande érudition, l'historien de l'Islam contemporain Sadek Sellam oppose l'histoire de l'Islam en France et de sa politique musulmane aux campagnes de rentabilisation de la peur de cette religion par une poignée d'islamo-politologues


Un siècle d'histoire et de Politique
Un siècle d'histoire et de Politique
On dit des politiques qu'ils sont condamnés à se répéter ou à mentir. Les islamo-politologues qui écrivent sur l'Islam en France depuis vingt ans se trouvent dans une situation comparable. C'est du moins ce que suggère la lecture du dernier livre de Sadek Sellam « la France et ses musulmans-Un siècle de politique musulmane(1895-2005) ». L'auteur cite sans le nommer le cas d'un islamo-politologue qui n'a pas hésité à truquer peu scientifiquement l'échantillon de sa première enquête sur l'Islam en France juste pour obtenir des chiffres pouvant conforter les préjugés hérités d'une précédente étude sur les Frères Musulmans radicalisés. Il souligne également le caractère répétitif de la sociologie politique des courants activistes appliquée aux musulmans en France. Malgré cette inflation éditoriale-qui ne va pas sans dépréciation- le sujet lui semble encore insuffisamment étudié.
Pour mettre fin au monopole de la science politique, S. Sellam propose de situer l'étude de l'Islam en France dans la perspective historique. Abordant l'histoire des musulmans en France du point de vue religieux et intellectuel, il fait découvrir des personnalités méconnues et des associations qui jouèrent un rôle très important, mais qui furent oubliées par les sociologues et les historiens de l'immigration. 1895 est une date-charnière car trois principales revendications furent formulées durant cette année : demande d'un carré musulman au cimetière musulman du Père-Lachaise, création d'un Comité pour une mosquée à Paris, projet de Médersa à Paris également. Les animateurs du courant positiviste, qui étaient anti-colonialistes et souvent islamophiles, se sont engagés pour soutenir ces revendications et ménagèrent une place importante pour l'étude de l'Islam dans leur enseignement, en donnant la parole à des intellectuels musulmans de haut niveau. C'est ainsi que le comtiste musulman d'origine turque Ahmed Riza écrivait régulièrement dans les revues comtistes et participait à l'enseignement positiviste au Collège Libre des Sciences Sociales, qui a été ouvert à Paris en 1895. La même année fut lancée la Revue de l'Islam par Gaston Dujarric qui proposait de mettre l'islamologie au service de l'amélioration des relations de la France avec ses musulmans, sous peine de crises irrémédiables. Cette revue « islamojuste » proposait aux autorités françaises d'aider à la convocation d'un « Concile » musulman à Paris pour favoriser la rénovation de la pensée musulmane et l'entente de la France avec le monde musulman. Elle ouvrait ses colonnes à des intellectuels musulmans comme le lettré algérois Mostéfa Kémal Ibn Khodja-le seul musulman francophone pouvant être en partie comparé à l'anglophone indien Ameer Ali- et l'égyptien Qassem Amine, azharite dont le programme d'émancipation de la femme musulmane fut soutenu par le cheikh Abdou. Pour S. Sellam, la diffusion des idées de ce théologien féministe dans les familles musulmanes de France aurait permis de faire l'économie de la controversée loi anti-voile. Le flambeau de la réflexion sur l'Islam est ensuite passée entre les mains de la Fraternité Musulmane qui fut créée à Paris en 1907 par un groupe d'intellectuels du premier ordre, dont le juriste égyptien Mahmoud Salem qui présida ce cercle avant Abdelhaq Christian Cherfils, philosophe comtiste islamisé. Ces intellectuels libres firent preuve d'une vitalité remarquable jusqu'à la « normalisation » décidée lors du détournement du projet d'Institut Musulman au profit d'un Islam officiel plus attiré par les mondanités que par la vie de l'esprit.
Ce détournement, dont on mesure encore les fâcheuses conséquences, a eu lieu quand l'immigration ouvrière prit de l'importance au point d'inspirer à la III° République une politique du tout-sécuritaire qui a beaucoup emprunté au système de l'indigénat institué en Algérie à l'occasion du Centenaire de la révolution française. S. Sellam fait l'historique des grandes confréries maghrébines de l'Afrique subsaharienne qui jouèrent un important rôle spirituel dans l'immigration jusqu'à l'avènement de l'Islah dans les années 30. Sous l'impulsion du cheikh Fodil Ouarthilani, qui a été dépêché par Ben Badis en France en 1936, plus d'une vingtaine de Nadis (Cercles culturels et religieux) furent ouverts en moins de trois ans grâce au dévouement d'un réseau de militants communautaires et à la générosité des travailleurs qui prenaient en charge financièrement ces établissements, malgré l'hostilité larvée et la surveillance de l'administration. Le Cercle de l'Education du Congrès Musulman Algérien ouvert à Marseille en 1937 fait l'objet de développements circonstanciés, en raison de la personnalité de son animateur Malek Bennabi, qui était à la recherche d'un emploi, à l'issue de ses études d'ingénieur en mécanique et électricité après son départ du bureau de l'AEMNAF (Association des Etudiants Musulmans Nord-Africains en France). En voulant faire de ce modeste établissement un haut lieu de la lutte contre « les microbes psychologiques du colonialisme », Bennabi a été fortement marqué par cette expérience qui a été décisive dans l'élaboration de sa philosophie sociale et de ses théories sur la « colonisabilité », sur lesquelles il s'est appuyé pour vilipender les « intellectomanes » pressés de faire de la « boulitique ». Après la deuxième guerre mondiale, on retrouve Bennabi parmi les habitués du Centre Cuturel Islamique de Paris où une élite de musulmans de toutes origines fit rayonner l'Islam, avec l'aide des non-musulmans Massignon, Massé, Corbin, Laoust et Berque. Aux activités de ce cerntre participait le musulman indo-malgache, cheikh Mahmoud Ghafoor qui créa au début des années 50 l'association « Communauté Musulmane de France » pour favoriser l'ouverture de carrés musulmans dans les cimetières communaux, de mosquées et d'écoles religieuses partout en France où il y avait une concentration de musulmans. Cheikh Ghafoor se concertait avec les représentants de l'association des Oulamas en France, comme le cheikh Saïd Bibani, avec lequel il contestait la légitimité de la direction de la mosquée de Paris.
Cet historique en arrive à la période où l'Islam est devenu la deuxième religion en France. L'auteur rappelle le rôle des partisans du dialogue islamo-chrétien comme le pasteur Mathiot et les pères Lelong, Serain, Couvreur et Jondot qui reconnurent le croyant chez le simple travailleur maghrébin. Il fait la genèse d'un « Islam familial », apolitique, néo-réformiste et souvent ritualiste, dont les demandes éducatives sont fort anciennes, mais leur accroissement laisse indifférents les candidats à la représentation exclusive de l'Islam en France, souvent avides de privilèges et vanités et faisant de la « baraka administrative » le but de leurs gesticulations. Les soupçons qu'entretiennent les islamo-politologues sur la loyauté de cet Islam ne lui paraissent pas fondés et relèvent surtout des entreprises de rentabilisation de la peur de l'islamisme juste pour obtenir le maximum de crédits de recherche aux dépens des budgets alloués à l'islamologie traditionnelle. L'adaptation de l'Islam familial à la laïcité est suffisamment conséquente pour permettre enfin l'application du principe d'égalité à cette religion. Mais cette demande bute sur des refus laïcistes et sa satisfaction tarde en raison du poids de l'héritage des politiques musulmanes coloniales qui expliquent l'extraordinaire lenteur du processus d' »organisation » de l'Islam en France qui fut repris en 1990 par P. Joxe, ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de Michel Rocard, qui, pour marquer l'importance accordée à ce dossier, nomma dans son cabinet un conseiller chargé des Cultes- dans les faits il s'occupait surtout de l'Islam. S. Sellam fait l'historique du statut spécial de l'Islam et retrace les grandes occasions manquées de mettre au point les relations de l'Etat laïque avec cette religion. Il remonte à la spoliation des habous algériens dès septembre 1830 en violation flagrante de la « parole donnée ». Cela inaugura les « mœurs algériennes » de la France avec l'Islam : création d'un clergé officiel rattaché au ministère de la guerre, surveillance des prêches, contrôle, voire interdiction du pèlerinage, droit de regard sur la redevance confrérique, processus de récupération de l'Islam maraboutique par l'administration. Pour justifier cette politique de méfiance, on invoquait les périls successifs : « panislamisme », Sénoussyia, Bolchévisme, nationalisme arabe,…Augustin Berque, qui a été directeur des Affaires Musulmanes au gouvernement général a a révélé que l'exagération de l'importance de ces « périls»a servi à pérenniser ces « mœurs algériennes », malgré les grands changements introduits dans le régime des cultes par la loi de 1905 qui était applicable à l'Islam, en vertu de son article 43 et du décret de septembre 1907. Mais l'administration utilisa toute sorte d'artifices pour refuser l'indépendance du culte musulman, qui aurait impliquer la restitution des habous confisqués manu militari. En 1917 expirait le délai de 10 ans que s'était donné l'administration pour appliquer la loi de séparation à l'Islam. Mais on préféra créer la « Société des Habous » à qui fut confiée la gestion de la mosquée de Paris, au prix du sabotage par le douteux général Lyautey du projet d' « Institut Musulman » dont le courant réformateur islamophile voulait faire le symbole de la rupture avec les « mœurs algériennes ». Dès lors, en France, la politique musulmane reposait sur deux institutions contestables et durement contestées : la mosquée de paris, siège d'un Islam officiel intimement lié aux pouvoirs coloniaux et le « Service des Affaires Indigènes Nord-Africaines » qui fut créé en décembre 1924, en réaction aux craintes inspirées par le prestige de l'émir Khaled auprès des travailleurs émigrés algériens, pour servir de tutelle à une police spéciale. Ce n'est qu'en 1945 que le général De Gaulle mit fin à ce véritable communautarisme d'Etat en décidant la dissolution de cette police spéciale. Entre temps, l'Islam fit l'objet d'un état d'urgence décrété après le coup de force du secrétaire général de la préfecture d'Alger Marcel Michel qui, en prenant la tête du « Conseil Consultatif du Culte Musulman », pratiqua avec la seule religion musulmane un dirigisme religieux contraire aux lois en vigueur. Le Front Populaire a maintenu cet état d'urgence, malgré la participation active des musulmans à ses campagnes électorales. En 1941, Vichy crée un haut poste pour M. Michel qui décréta que la loi de 1905 ne s'appliquait pas à l'Islam et fit rencontrer Pétain à des chefs maraboutiques au moment où les chefs des Oulamas étaient en déportation. En 1943, la France Libre a tenté d'être reconnaissante à ces derniers et promit l'indépendance du culte musulman. Ces promesses furent reprises solennellement par le ministre de l'Intérieur Edouard Depreux en août 1947 au moment des débats parlementaires sur le statut organique de l'Algérie dont l'article 56 chargeait la nouvelle Assemblée Algérienne d'appliquer la loi de 1905 à l'Islam. C'était compter sans les ruses et les temporisations de l'administration restée farouchement hostile à l'indépendance du culte musulman. La mauvaise foi de la IV° république a été mise à nu par des militants et des intellectuels de talents qui animèrent sur ces questions un débat d'une rare richesse. Le cheikh Bachir Brahimi, Ferhat Abbas, Ahmed Boumendjel, Kaddour Sator, Chérif Benhabylès, le docteur Benkhellil, Messaoud Boukadoum, M'hamed Ferroukhi, Me Mesbah, Chergui, Malek Bennabi, Mohamed Lebdjaoui et beaucoup d'autres firent connaître avec des arguments imparables les contradictions de la laïcité française et la part d'irrationnel qui marque ses relations avec l'Islam. La Commission Spéciale du Culte de l'Assemblée Algérienne fit un travail remarquable qui aurait dû bénéficier à Alain Billon, s'il s'était donné la peine de lire son rapport final avant de se lancer dans une fuite en avant en faisant approuver à Chevènement l'Istichara qui conduisit à la mise en place laborieuse de l'actuel CFCM. Mais l'administration sabota ce projet en 1953. Ce qui amena Toufik al Madani à passer, en juillet 1954, de la revendication de l'indépendance du culte à l'indépendance politique. Trois ans plus tard, Guy Mollet s'est cru autoriser par les pouvoirs spéciaux de mars 1956 à nommer Hamza Boubakeur à la tête de la mosquée de Paris, pour récompenser les services rendus aux polices coloniales par ce protégé de la gauche coloniale. Le nouveau « recteur » qui avait un profil politique fortement marqué et une très faible légitimité religieuse a été parachuté à la place d'Ahmed Benghabrit qui avait eu le tort, aux yeux des va-t-en-guerre de la gauche coloniale, d'avoir dénoncé la généralisation de la pratique de la torture en Algérie, reproche que Boubakeur ne risquait pas d'adresser, ni publiquement , ni en privé à ses protecteurs. Le Conseil d'Etat condamna ce véritable coup de force, mais le bénéficiaire de cet interventionnisme anti-laïque a sévi pendant 25 ans, montrant à ceux qui l'ignoraient que ce n'est pas le droit qui fonde les relations de l'Etat laïque avec l'Islam. Quand Hamza Boubakeur a été acculé au départ de la mosquée en 1982, le gouvernement socialiste opta pour une pluri-étatisation de la gestion du culte musulman en France, sans doute par attachement au dogme au nom duquel les III° et IV° Républiques refusèrent obstinément l'indépendance du culte musulman. C'est le poids de l'héritage de cette politique musulmane coloniale, qui aura duré à la mosquée de Paris jusqu'en 1982 qui explique selon l'auteur les lenteurs et finalement les échecs de la politique musulmane républicaine voulue par P. Joxe en 1990. Le CFCM est le lointain et maigre résultat du processus initié par le gouvernement Rocard. Mais trois ans après la création au forceps de ce conseil paralysé par des enjeux politiques, et un siècle après la promulgation de la loi de 1905, le problème de la séparation de l'Islam et des Etats reste posé entièrement.
Il ne faut pas s'attendre à un progrès dans ce sens de la part du CFCM que S. Sellam juge à l'aune de l'opposition, non concertée, de son président et de ses deux vice-présidents au projet d'Ecole des Hautes Etudes Islamiques proposé en 1999 par J.P. Chevènement et détourné de sa destination par Allègre et Jospin. Ces derniers avaient déjà saboté des projets analogues présentés par Arkoun en 1990 et 1992. Sans doute par fidélité à l'idéologie au nom de laquelle Lyautey avait saboté l'Institut Musulman de Paris en 1920, et le gouvernement de 1951 le projet d'Institut Farouk 1° que Taha Hussein, alors ministre de l'Education en Egypte voulait ouvrir à Alger, en échange de l'enseignement du français dans tous les établissements publics égyptiens.
Ce livre est une contribution conséquente à l'étude des différents bilans de la colonisation, qui devrait être reprise au moment où des historiens de l'Algérie se laissent aller au révisionnisme, voire à un certain négationnisme. Il met en œuvre une grande érudition pour décortiquer la partie de la politique musulmane de la France concernant le statut spécial du culte musulman. L'auteur tourne son regard vers les responsabilités de l'Etat laïque, sans doute en réaction aux débats répétitifs qui mettent systématiquement les musulmans sur le banc des accusés, avec très peu de possibilités de se défendre. Il rappelle que les déclarations bienveillantes inspirées aux politiques par les estimations du « vote musulman », ne sauraient faire oublier l'effort que requiert une véritable rupture avec les « mœurs algériennes » de la France, condition sine qua non de la mise au point définitive des relations de ce pays avec ses musulmans.


« La France et ses musulmans. Un siècle de politique musulmane (1895-2005) ». Fayard, 2006.

Pour Le Citoyen et alterinfo

Jeudi 19 Octobre 2006

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