Le Père Shalit a ainsi enjoint au Hamas d’ « arrêter de nous prendre en otages des symboles de guerres du passé ». Il a également prétendu que le Hamas serait impliqué dans
rien moins qu’une « résistance imaginaire ». Apparemment, ce sont là des déclarations vraiment gonflées, de la part d’un père supposé être extrêmement préoccupé par le sort
de son fils.
La saga de Gilad Shalit est, à n’en pas douter, un cas d’étude exemplaire de l’identité israélienne. En dépit du fait que Gilad Shalit est un soldat et qu’il a été directement
impliqué dans les crimes de l’armée israélienne contre une population civile, les Israéliens et les lobbies juifs, dans le monde entier, persistent à le présenter comme une «
victime innocente ». Le slogan massue de la campagne pour Shalit est celui-ci : « Gilad Shalit, un être humain, un JUIF ». Alors, je me demande s’il est vraiment un
simple « être humain », comme le suggère ce slogan, ou bien s’il ne s’agirait pas, plutôt, d’un Elu, comme l’implique le prédicat « juif ». Et s’il n’est qu’un
simple être humain, alors, pourquoi jugent-ils bon de rajouter ce « juif » ? Que peut-il donc bien y avoir, dans ce titre de « juif », qui puisse être dans l’intérêt
de la campagne pour la libération de Shalit ?
Apparemment, le recours aux prédicats « être humain » et « juif », dans une telle proximité, est tout-à-fait informatif et significatif. Dans les discours juifs et «
progressiste » post-holocaustiques, « être humain » est un synonyme d’ « innocent » et « juif » est un succédané de « victime ». Par
conséquent, le slogan de la campagne pour Shalit doit être compris ainsi : « LIBEREZ Gilad Shalit, la victime innocente » [ !]
A ce stade, il est loisible de se demander comment un soldat combattant, servant de garde d’un camp de concentration, peut devenir ainsi une « victime innocente » ?
Apparemment, dès lors qu’il s’agit du discours israélien, peu de chose suffit. En réalité, c’est simplement une question de rhétorique.
Il est notable qu’au sein de la société israélienne, très militarisée, comme on sait, le soldat est exalté, son sang est précieux, en comparaison de celui de citoyens juifs
ordinaires. Les Israéliens adorent leurs soldats, et ils pleurent toute perte de leurs forces armées avec de spectaculaires lamentations. Etant donné que ‘Tsahal’ est une armée
populaire, l’amour des Israéliens pour leurs soldats peut être perçu simplement comme une autre manifestation de leur amour-propre intrinsèque. Les Israéliens, tout simplement,
s’aiment eux-mêmes autant qu’ils haïssent leurs voisins [ce qui n’est pas peu dire, ndt]. En Israël, la mort en opération d’un combattant de ‘Tsahal’ reçoit généralement bien plus
d’attention que celle d’un civil ayant été exposé à ce que d’aucuns qualifient de « terrorisme ».
De même, en Israël, un prisonnier de guerre de ‘Tsahal’ aura tendance à focaliser un maximum d’attention médiatique. Ron Arad, Ehud Goldwasser et Gilad Shalit sont des noms qui sont
cités dans tous les foyers, en Israël, leurs noms et leurs visages sont familiers, pour tous les Israéliens, ainsi que d’autres, qui sont partis au conflit. Considérant qu’Israël est
constamment en état de guerre, l’intérêt collectif outrancier pour ce militaire est plutôt énigmatique, sinon intriguant.
Dans le roman national israélien, le soldat est campé comme un être innocent, « pris » dans une guerre qu’il est condamné à mener, à son corps défendant. Le combattant
israélien est un combattant qui « tire dans le tas, puis sanglote ». Dans le narratif historique et dans la mentalité bernée israéliens, les Israéliens « aspirent à la
paix » et c’est, d’une certaine manière, toujours « les autres » qui apportent l’hostilité et la violence. Cette auto-intoxication sans détours est tellement imbue dans
l’image que les Israéliens ont d’eux-mêmes que cela leur permet de déclencher et d’initier une guerre après l’autre, sans cesser un seul instant d'être totalement convaincus que c’est
toujours les « Arabes » qui tenteraient de rejeter les Israéliens à la mer.
En ce sens, il faut voir dans la « guerre contre le terrorisme » israélienne une bataille contre la terreur, à l’intérieur des Israéliens. La bataille, constante, contre «
les Arabes » est un biais qui permet de résoudre l’anxiété hébraïque auto-infligée que les Israéliens sont incapables de gérer, voire même de regarder en face. C’est
précisément en ce sens que le fait de balancer des bombes au phosphore contre des femmes, des vieillards et des enfants, agit à l’instar d’une pilule collective de Valium : cela calme
le mental israélien, cela apaise sa terreur intrinsèque. Tuer en masse, cela soigne l’état de terreur collective insulaire israélienne. Cela explique comment il se fait que 94 % de la population juive israélienne a soutenu le dernier génocide en date, à Gaza. Les
conséquences sont dévastatrices : non seulement la majorité absolue des juifs israéliens disent NON au commandement « Tu aimeras ton voisin », mais ils disent, en réalité, OUI au
crime, en plein jour.
Dans leur mentalité manipulée, les Israéliens sont poussés à des guerres « où ils n’ont pas le choix » [héb. ‘ein breira’, ndt], « à l’insu de leur plein gré », en
dépit du fait qu’ils ne sont que de simples « victimes innocentes ». En réalité, cette aliénation, ou plutôt, cette dissonance cognitive, est au noyau même de l’existence
israélienne anti-éthique. L’Israélien est immergé dans une notion auto-inculquée de totale innocence ; c’est en quelque sorte toujours l’Autre qui endosse la culpabilité et la faute
[1]. Cette contradiction totale entre l’auto-perception israélienne, à savoir l’« innocence » et la pratique israélienne manifestée, à savoir une barbarie inouïe, peut
être perçue comme une forme grave de détachement du réel, prêt à verser dans la psychose collective.
Le cas Shalit incarne très bien cette inadéquation. Sans cesse, les officiels israéliens et les lobbies juifs nous demandent de faire preuve de notre compassion à l’égard d’un soldat
combattant qui servait de gardien de la plus grande prison de toute l’Histoire. Un Américain de droite, par exemple, aurait la décence de ne pas requérir notre empathie
compassionnelle envers un marine US qui aurait été blessé durant son service en tant que tortionnaire à Guantanamo Bay. De même, rares sont ceux qui oseraient requérir notre empathie
compatissante envers un fantassin allemand qui aurait joué un rôle similaire à celui de Gilad Shalit dans un camp de concentration, en Europe orientale, au début des années 1940. De
plus, quelqu’un peut-il imaginer le genre de protestation juive que soulèverait une campagne imaginaire utilisant un slogan suprématiste du type : « Libérez Wolfgang Heim, un Etre
humain, un Aryen ! » ??
Autant je comprends la grave préoccupation de Noam Shalit pour le sort de son fils, autant je ne peux que lui donner ce conseil, en espérant qu’il le prendra en considération : son
fils Gilad n’est pas exactement ce qu’on pourrait appeler un ange innocent. Au minimum, à l’instar de tous les Israéliens, il fait partie intégrante du perpétuel péché israélien. Il
était soldat dans une armée criminelle qui sert une cause criminelle et qui lance des guerres criminelles. Je suggère donc sincèrement à M. Noam Shalit d’envisager de modifier son
discours. Il devrait laisser tomber son ton de prédicateur bien-pensant, et adopter, en lieu et place, soit la dignité, soit un appel désespéré à la merci du Hamas. Soit vous
reconnaissez les exactions de votre fils et vous êtes fier de lui, en militant nationaliste juif que vous êtes, soit (mais pas les deux à la fois) vous sollicitez la clémence du
Hamas. Si j’étais à sa place, je choisirais probablement la seconde option. Noam Shalit ferait bien mieux d’éliminer le mot « otage » de son dictionnaire. Ni lui ni son fils
ne sont des otages du Hamas. S’ils sont otages de quelque chose, c’est d’un projet nationaliste juif qui est ne va pas tarder à attirer la pire des catastrophes sur le peuple juif.
Ils sont tous deux prisonniers d’une guerre criminelle contre « ton prochain », à savoir la population civile palestinienne.
Etant donné les crimes contre l’humanité qu’Israël perpètre de manière réitérée, tout ce qui reste à faire à l’Etat juif, c’est produire un bourrage de crânes purement rhétorique qui,
en effet, devient de plus en plus fallacieux et inopérant. Aussi n’ai-je pas été autrement surpris de découvrir que Noam Shalit n’est pas simplement un père en souci, c’est aussi un
polémiste postmoderniste pénétré. « La résistance : contre quoi ? Contre qui ? », feint de s’interroger le père Shalit, tentant de passer par pertes et profits, sans autre
forme de procès, la cause palestinienne. Vous, les gens du Hamas, vous êtes en train de nous prendre « en otages de symboles qui appartiennent, dans le meilleur des cas, aux
guerres d’hier, au monde d’hier, qui a depuis lors changé au point d’en être méconnaissable ! »
M. Shalit, j’aimerais que vous nous disiez qu’est-ce qui, au juste, a « changé au point d’être méconnaissable » (si ce n’est le paysage de Gaza ?). S’il vous plaît : éclairez
notre lanterne, car, tout ce que nous sommes en mesure de voir, c’est que vous-même, vous continuez à vivre sur une terre palestinienne volée, et que vous faites de l’appel biblique
au pillage une réalité contemporaine dévastatrice. Ce que nous voyons, c’est que vos fils et vos filles continuent à être impliqués dans des pratiques génocidaires assassines, comme
ils n’ont jamais cessé de l’être depuis soixante ans.
M. Shalit, permettez-moi de vous donner un conseil : réveillez vous, le plus tôt sera le mieux ! Il n’y a strictement rien de changé, en réalité, tout au moins, du côté israélien. Le
seul changement que je sois en mesure d’apercevoir, c’est le fait roboratif que vous et votre peuple, vous ne remportez plus de victoire militaire. Certes, vous vous arrangez toujours
pour tuer des enfants, des femmes et des vieillards ; certes, vous avez trouvé le moyen de lâcher des armes non-conventionnelles sur des civils habitant la région la plus densément
habitée de notre planète, néanmoins, vous n’avez pas remporté la guerre. Vos campagnes militaires n’apportent strictement rien, si ce n’est la mort et le carnage. Vos agissements
génocidaires meurtriers n’ont abouti à rien, si ce n’est à démasquer, d’une part, ce qu’a toujours été le projet national juif et, d’autre part, ce dont l’Israélien est capable.
Votre puissance de dissuasion imaginaire fond comme neige au soleil tandis que j’écris ces mots, et les roquettes du Hamas continuent à pilonner le sud d’Israël. Reste que l’Etat juif
s’est assuré d’une position éminente d’incarnation du mal.
Si un « changement au-delà du reconnaissable » peut être décelé, c’est bien le fait qu’après Gaza, nous savons tous qui vous êtes. Et dans quel camp vous vous situez !
Note :
[1] : Les Amalécites, l’Inquisition espagnole, les nazis, les Polonais, les communistes, les Arabes, le Hamas, le Venezuela, l’Iran et, depuis peu, la Turquie.
http://ism-france.org/news/article.php?id
Gilad Atzmon - Gilad Shalit: The Grand Illusion
A Discourse Analysis
A few days ago, Noam Shalit, the ‘father of’ slammed the Hamas for holding his son for no real
reason. Miraculously, he managed to forget the fact that his son Gilad was actually a combatant soldier who served as a post guard in a concentration camp and was captured
in a fortress bunker overlooking Gaza.
Father Shalit called upon Hamas to: “stop holding us as hostages of the symbols of yesterday's wars". He also claimed that the Hamas is engaged in no less than 'imaginary
resistance'. Seemingly, these are some very bold statements from a father who is supposed to be very concerned with his son’s fate.
Gilad Shalit saga is no
doubt an exemplary case-study of Israeli identity. In spite of the fact that Gilad Shailt is a soldier who was directly involved in the Israeli military crime against a
civilian population, the Israelis and Jewish lobbies around the world insist upon presenting him as an ‘innocent victim’. The leading slogan of the Shalit campaign reads
‘Gilad Shalit, Human being, JEW’. And I ask myself is he really just an ordinary a ‘human being’ as the slogan suggests or rather a chosen one as implied by the ‘Jew’
predicate? And if he is just a human being, why exactly did they add the ‘Jew’ in? What is there in the ‘Jew’ title that serves the Free Shalit campaign?
Apparently the usage of the predicates ‘Human being’ and ‘Jew’ in such a proximity is rather informative and meaningful. Within the post-holocaust Jewish and liberal
discourses ‘human being’ stands for ‘innocence’ and ‘Jew’ stands for ‘victim’. Accordingly, the Shalit’ campaign slogan should be grasped as ‘FREE Gilad Shalit the innocent
victim’.
One may wonder at this stage, what does it take for a combatant soldier serving as a post guard in a concentration camp to become an ‘innocent victim’? Apparently, as far as
Israeli discourse is concerned, not a lot. It is really just a matter of rhetoric.
It is rather notable that within the Israeli militarized society, the soldier is elevated, his blood is precious in comparison to ordinary Jewish citizens. Israelis adore
their military men and grieve every loss of their armed forces with spectacular laments. Considering the IDF being a popular army, the Israeli love of their soldiers can be
realized as just another fashion of their inherent self-loving. The Israelis simply love themselves almost as much as they hate their neighbors. In Israel a death in action
of an IDF combatant would receive far more attention than a death of a civilian who was subject of so called ‘terror’. Similarly, in Israel an IDF POW would gather the
ultimate media attention. Ron Arad, Ehud Goldwasser and Gilad Shalit are household names in Israel, the names and faces are familiar to all Israelis and others who are
interested in the conflict. Considering Israel being in a constant state of war, the collective-over caring concern for the military man is rather enigmatic or even
peculiar.
Within the Israeli narrative, the soldier is grasped as an innocent being that is ‘caught’ in a war which he is doomed to fight against his will. The Israeli combatant
‘shoots and sobs’. Within the Israeli deluded mindset and historical narrative, the Israelis ‘seek peace’ and it is somehow always the ‘others’ who bring hostility and
violence about. This outright self-deception is so imbued within the Israeli self image, something that allows the Israelis to launch and initiate one war after another
while being totally convinced that it is always the ‘Arabs’ who attempt to throw the Israeli into the sea.
In that sense, the Israeli ‘War Against Terror’ should be realized as a battle against the terror within. The constant battle against the ‘Arabs’ is an outlet that resolves
the Hebraic self-imposed anxiety which the Israeli cannot handle or even confront. In that very sense throwing white phosphorous on women, the elderly and children acts as a
collective Valium pill, it brings peace to the Israeli mind, it smoothes the terror within. Killing en masse resolves the insular Israeli collective state of fear. This
explains how come 94% http://news.hosuronline.com/NewsD.asp?DAT_ID=722 of the Israeli Jewish population
supported the last genocide in Gaza. The consequences are devastating. The total majority of the Israeli Jews not only say NO to ‘love thy neighbor’, they actually say YES
to murder in broad daylight.
In their deluded mindset the Israelis are pushed into ‘no choice’ wars ‘against their will’ in spite of the fact that they are ‘innocent victims’. In fact, this delusion or
rather cognitive dissonance stands at the very core of the Israeli unethical existence. The Israeli is submerged in a self-notion of blamelessness, it is somehow always the
other who carries the guilt and the fault (i). This total discrepancy between Israeli self-perception i.e., ‘innocence’ and Israeli manifested practice i.e., barbarism
beyond comparison, can be realized as a severe form of detachment on the verge of collective psychosis.
The case of Shalit embodies this discrepancy very well. Time after time we are asked by Israeli officials and Jewish lobbies to show our compassion to a combatant soldier
that was serving as post guard in the biggest jail in history. An American right-winger, for instance, would probably have enough decency in him not to demand our
compassionate empathy towards a USA marine that was injured while serving as a post guard in Guantànamo Bay. Similarly, not many would dare demand our compassionate empathy
towards a German platoon who performed a role similar to Gilad Shalit’s in an East European concentration camp in the early 1940’s. Moreover, could anyone imagine the kind
of Jewish outrage that would be evoked by an imaginary campaign by a right-wing, white supremacist slogan that reads “Free Wolfgang Heim, Human Being, Aryan”?
As much as I understand Noam Shalit’s deep concerns regarding the fate of his son, I must advise him with the hope that he takes it into consideration. His son Gilad is not
exactly an innocent angel. If anything, like the rest of the Israelis, he is an integral part of the Israeli continuous sin. He was a soldier in a criminal army that serves
a criminal cause that launches criminal wars. I honestly suggest to Mr. Noam Shalit to consider changing his rhetoric. He should drop his righteous preaching voice and
replace it with either dignity or a desperate call for Hamas' mercy. You either acknowledge your son’s deeds and be proud of it as a nationalist militant Jew, alternatively,
you may beg for Hamas’ kindness. If I were in his place, I would probably go for the second option. Noam Shalit better drop the word hostage of his vocabulary. Neither he
nor his son are Hamas’ hostages. If anything they are both held hostage by a Jewish nationalist project that is going to bring the gravest disaster on the Jewish people.
They are both prisoners of a criminal war against ‘thy neighbors’, the Palestinian civilian population.
Considering the crimes against humanity repeatedly committed by Israel, all that is left for the Jewish state is just rhetorical spin that indeed becomes more and more
delusional and ineffective. Thus, it didn’t really take me by surprise to find out that Noam Shalit is not just a concerned parent, he is also a profound post-modernist
polemicist . "Resistance against what? Against whom? “ wonders father Shalit, trying to dismiss the
Palestinian cause altogether. You Hamas are taking us “hostages of symbols that at best belong to yesterday's wars, to yesterday's world, which has since changed beyond
recognition."
Mr. Shalit, I would like you to tell us all what has changed ‘beyond recognition’ (except the landscape of Gaza)? Please enlighten us all because as far as we can see, you
yourself still live on stolen Palestinian land, making the Biblical call for plunder into a contemporary
devastating reality. As far as we can see, your sons and daughters are still engaged in murderous genocidal practices as they have been for the last six decades.
Mr. Shalit, I suggest that you wake up and the sooner the better. Nothing really changed, at least not in the Israeli side. The only change I may discern is the cheering
fact that you and your people do not win anymore. Yes, you manage to kill children, women and old people, yes, you have managed to drop unconventional weapons on civilians
dwelling in the most populated area on this planet and yet, you fail to win the war. Your military campaigns achieve nothing except death and carnage. Your murderous
genocidal actions attained nothing but exposing what the National Jewish project is all about and what the Israeli is capable of. Your imaginary power of deterrence is
melting down as I write these words and Hamas rockets keep pounding Southern Israel. Yet, the Jewish state has secured itself a prominent position as the embodiment of evil.
If there is a ‘change beyond recognition’ to be detected is the fact that after Gaza we all know who you are and what you stand for.
[i] Amalek, Spanish Inquisition, Nazis, Poles, Communists, Arabs, PLO, Hamas, Venezuela, Iran and now Turkey
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Tagged as: Gilad Atzmon, Gilad Shalit, IDF, Israel, Jewish Identity Politics, Palestine, Zionism
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