22 janvier 2009
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22/01/2009 Le lieutenant-colonel de réserve Amos a combattu pendant la guerre à Gaza. De retour chez lui, cet architecte
israélien de profession raconte sa frustration "de ne pas avoir pu finir le travail".
"Cette opération n'a pas été menée jusqu'au bout. Elle aurait pu être plus efficace. Nous étions très proches de l'endroit où nous savions que la direction du Hamas se
cachait, sous l'hôpital Chifa à Gaza-ville".
"Ils se trouvaient à peine à quelques rues de nous, dans un très grand bunker. Et ils utilisaient cet hôpital, parce que là-bas, il y avait des civils".
"A Gaza, nous avons vu que les roquettes étaient tirées à partir de jardins d'enfants, d'écoles, de bâtiments des Nations unies. Pendant plusieurs années, nous n'avions pas
riposté, à cause des civils".
"Le Hamas était en fuite. Ils ont piégé à l'explosif toutes les maisons, les rues. Là où nous allions, c'était piégé avec des ballons de gaz, des explosifs disséminés dans
les bâtiments".
"Nous les avons encerclés de tous les côtés. Si on nous avait donné encore deux ou trois jours, nous les aurions eu. Nous aurions montré aux Arabes que le Hamas a perdu sa
capacité opérationnelle".
"Ils (les combattants du Hamas) vont se réarmer en moins de deux mois. Ils reconstruisent déjà les tunnels (de contrebande d'armes entre la bande de Gaza et l'Egypte)".
"Nous nous attendions à une confrontation sérieuse, à des corps à corps. Et nous savions que tout ce qu'ils voulaient, c'était capturer des soldats (israéliens)".
"Cette opération a été planifiée pendant deux ans. Chacun connaissait sa mission. Elle a reportée, repoussée, en raison des craintes (du gouvernement). Nous avons attendu
trop longtemps".
"J'ai eu honte qu'on ne laisse pas l'armée résoudre les problèmes (à Gaza). Au lieu de ça, la population a été obligée de se terrer dans des abris (à Sdérot").
"J'ai honte aussi que nous n'ayons pas ramené (le soldat Gilad Shalit). Mais je ne crois pas qu'il soit à Gaza. Je pense qu'il est en Iran. Il a été enlevé en 2006 et il y a
ces tunnels vers l'Egypte. On fait une boîte, on le met dedans, ce n'est pas compliqué. A dos de chameau ou en camion, à travers le Sinaï et après l'Iran.
"Je ne suis au courant d'aucune opération pour le récupérer".
"Nous n'étions pas dans un film américain où on voit ce gars qui arrive avec ses instruments pour désamorcer les pièges. Lorsque nous arrivions près d'une maison piégée, nous
appelions un avion ou un tank afin de bombarder la maison. Et quatre autres maisons voisines s'écroulaient par la même occasion".
"En ce qui concerne, le cessez-le-feu, il y a peut-être eu des pressions supplémentaires de pays étrangers. Si nous étions indépendants économiquement, les choses seraient
complètement différentes".
"Nous attaquerons à nouveau, pas demain, mais dans un an. C'est dommage que les dirigeants israéliens tiennent toujours compte de l'Amérique, et maintenant de Barak
Obama".
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