Un journaliste traite Livni de “terroriste” pendant une conférence de presse sur l’opération à Gaza Par Natasha Mozgovaya |
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La Ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni a vécu une conférence de presse grinçante vendredi à Washington, D.C., quelques instants après qu’elle ait signé un accord avec la Secrétaire d’Etat US Condoleezza Rice visant à combattre la contrebande d’armes à Gaza. Dès le début de la conférence de presse, Livni a été assaillie d’un barrage de questions peu amical, de nombreux journalistes affirmant que l’opération militaire d’Israël à Gaza ne rendrait la paix au Moyen Orient que plus lointaine. Certains journalistes ont été jusqu’à comparer le gouvernement israélien à celui du dictateur Robert Mugabe au Zimbabwe, à cause de la décision d’Israël d’interdire les journalistes à Gaza. Un des moments les plus tendus fut lorsqu’un journaliste a commencé à citer dans sa totalité un compte-rendu de Human Rights sur la situation à Gaza, avant de demander à Livni de commenter « le massacre de civils innocents dans la Bande ». Lorsqu’on a demandé à l’homme de terminer sa question, il a hurlé que Livni avait parlé pendant une heure et que les journalistes n’avaient pas été autorisés à poser de questions. Il a ensuite demandé depuis quand les USA accueillaient des « terroristes ». A son crédit, Livni a réussi à garder son calme, et a exprimé son désir de répondre à la question. Lorsqu’il a eu fini, elle a répondu qu’Israël « n’avait pas souhaité être impliqué dans les affaires internes de l’Autorité Palestinienne, c’est la raison pour laquelle nous avons quitté la Bande de Gaza unilatéralement, mais nous avons eu en échange la terreur. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour éviter de faire du mal aux civils, mais cela arrive. » Plusieurs autres journalistes ont posé des questions qui comportaient des citations du rapport de Human Rights, demandant si Israël devait être tenu pour responsable de l’échec du cessez-le-feu par la décision d’imposer un blocus sur la Bande de Gaza. Lorsqu’elle parlait, une manifestation de protestation avait lieu à l’extérieur du bâtiment, organisée par un groupe anti-guerre nommé “Code Pink”, qui n’ont cessé de chanter : « Il y a un criminel de guerre dans cet immeuble. » |
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Source : Haaretz | ||