Que signifie être pro-palestinien aujourd’hui ?
Dieu merci, quoi qu’on en pense l’humanité se porte bien. Par conséquent,
les Hommes sont bons d’essence. D’où leur, très louable, attachement à la
justice. C’est, donc, régulièrement, quand l’injustice sévit, que les
êtres humains se dressent pour la combattre à leur manière. La plus grande,
celle qui dure depuis un siècle, est la tragédie que vit le peuple
palestinien. Voilà un peuple déraciné, persécuté et bafoué dans ses droits
les plus élémentaires. Son droit à sa terre, son droit à son identité, son
droit à son histoire, son droit à ses lieux des cultes et, pire que tout, son
droit à combattre son envahisseur et persecutaire israélien. Jamais de
mémoire d’homme un peuple n’a été traité de la sorte. Jamais une
injustice aussi flagrante n’a été pratiquée au vu et au su du monde entier.
Devant l’ampleur de cette ignominie, les hommes ne sont pas tous comportés de
manière honorable. Certains, pour des raisons diverses, ont choisit
délibérément de se mettre du mauvais coté. Car, qu’on le veuille ou non,
dans ce conflit Il y a, seulement, victime et bourreau. Spolié et spoliateur.
Persécuté et persécuteur. Bref, Palestinien et Israélien.
Dans ce conflit, être pro-israélien, c’est, au mieux, de l’ordre de la
criminalité passive ou, au pire, participer à la mort lente d’un peuple
agonisant. C’est en tous cas piétiner le droit, la justice et toutes ces
valeurs humaines qui sont censées nous garantir une humanité meilleure.
Par contre être, aujourd’hui, pro-palestinien c’est être juste. C’est
être pro-juif dans l’Allemagne nazie, pro-noir dans l’Afrique du Sud de
Botha, c’est, en un mot, être humain. C’est entretenir ce souffle sourd qui
nous habite et qui est le sens premier de notre existence ; qui nous lie les uns
ou autres, nous êtres humains, et qu’on nomme vaguement l’altruisme.
Ne pas être, aujourd’hui, pro-palestinien c’est être suspect dans son
humanité. Suspect, aussi, dans son courage et sa magnanimité. Les
monothéismes s’accordent à dire que la justice élève les nations, et les
péchés rendent les peuples misérables. Et, incontestablement, le plus grand
péché actuel est de ne pas être pro-palestinien. Nous voilâmes avertis.