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Noesam@Voila.fr

  • : sionazisme
  • : Tout Juif qui se respecte, religieux ou séculier, ne peut plus garder le silence, voir pire, soutenir le régime sioniste, et ses crimes de génocide perpétrés contre le peuple palestinien...La secte sioniste est à l’opposé du Judaïsme. .................... Mensonge, désinformation, agression, violence et désobéissance de la loi internationale sont aujourd’hui les principales caractéristiques du sionisme israélien en Palestine.
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Israèl est contre TORAH

*"Les sionistes me dégoûtent autant que les nazis."
(Victor Klemperer, philologue allemand d'origine juive, 1881-1960)

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L’initiative sioniste de proclamer l’État d’Israël constitue une révolte contre la volonté divine, contre la Torah, une révolte qui a engendré une vague interminable de violence et de souffrance. À l’occasion de la fondation de l’État hérétique, les juifs fidèles à la Torah pleurent cette tentative d’extirper les enseignements de la Torah, de transformer les juifs en une « nation laïque » et de réduire le judaïsme au nationalisme.......Nous déplorons les tragédies que la révolution sioniste a provoquées chez les Palestiniens, notamment des déportations, l’oppression et la subjugation..Que nous méritions que cette année toutes les nations, en acceptant la souverainet

é divine, puissent se réjouir dans une Palestine libre et dans une Jérusalem libre! Amen. Offert par Netouré Karta International : www.nkusa.orglink

                                               


   

 


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FATHER OF SIONAZISJACOB HITLER

La prétendue ascendance juive d'Hitler: Une "explication" par la haine de soi
Une publication parue cette semaine a attiré mon attention. Il s’agit ni plus ni moins de la généalogie d’Adolf Hitler qui aurait des ascendants juifs !! Dans son article, Gilles Bonafi présente une fiche des Renseignements généraux que le magazine Sciences et Avenir a publié en mars 2009, et où on peut clairement lire le deuxième prénom d’Hitler : Jacob. Adolf Jacob Hitler serait le petit-fils de Salomon Mayer Rothschild. Cette information a été divulguée par deux sources de très haut niveau : Hansjurgen Koehler officier d’Heydrich, qui était lui-même l’adjoint direct d’Heinrich Himmler et Walter Langer le psychiatre qui a réalisé le profil psychologique d’Hitler pour l’OSS, les services secrets US pendant la Seconde Guerre mondiale.
SOURCE ;alterinfo

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20 janvier 2009 2 20 /01 /janvier /2009 22:35
Convention sur l'imprescriptibilité des crimes de guerre 
et des crimes contre l'humanité
Adoptée et ouverte à la signature, à la ratification et à l'adhésion par l'Assemblée générale dans sa résolution 2391 (XXIII) du 26 novembre 1968
Entrée en vigueur : le 11 novembre 1970, 
conformément aux dispositions de l'article VIII
état des ratifications, déclarations et réserves

Préambule 

Les Etats parties à la présente Convention,
Rappelant les résolutions 3 (I) et 170 (II) de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies, en date des 13 février 1946 et 31 octobre 1947, portant sur l'extradition et le châtiment des criminels de guerre, et la résolution 95 (I) du 11 décembre 1946, confirmant les principes de droit international reconnus par le Statut du Tribunal militaire international de Nuremberg et par le jugement de ce tribunal, ainsi que les résolutions 2184 (XXI) du 12 décembre 1966 et 2202 (XXI) du 16 décembre 1966, par lesquelles l'Assemblée générale a expressément condamné en tant que crimes contre l'humanité, d'une part, la violation des droits économiques et politiques des populations autochtones et, d'autre part, la politique d'apartheid,
 

Rappelant les résolutions 1074 D (XXXIX) et 1158 (XLI) du Conseil économique et social de l'Organisation des Nations Unies, en date des 28 juillet 1965 et 5 août 1966, concernant le châtiment des criminels de guerre et des individus coupables de crimes contre l'humanité,
 

Constatant que dans aucune des déclarations solennelles, actes et conventions visant la poursuite et la répression des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité il n'a été prévu de limitation dans le temps,
 

Considérant que les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité comptent au nombre des crimes de droit international les plus graves,
 

Convaincus que la répression effective des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité est un élément important de la prévention de ces crimes, de la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales, propre à encourager la confiance, à stimuler la coopération entre les peuples et à favoriser la paix et la sécurité internationales,
 

Constatant que l'application aux crimes de guerre et aux crimes contre l'humanité des règles de droit interne relatives à la prescription des crimes ordinaires inquiète profondément l'opinion publique mondiale car elle empêche que les personnes responsables de ces crimes soient poursuivies et châtiées,
 

Reconnaissant qu'il est nécessaire et opportun d'affirmer en droit international, au moyen de la présente Convention, le principe de l'imprescriptibilité des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité et d'en assurer l'application universelle,
 

Sont convenus de ce qui suit :
 

Article premier 







Les crimes suivants sont imprescriptibles, quelle que soit la date à laquelle ils ont été commis :
 

a) Les crimes de guerre, tels qu'ils sont définis dans le Statut du Tribunal militaire international de Nuremberg du 8 août 1945 et confirmés par les résolutions 3 (I) et 95 (I) de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies, en date des 13 février 1946 et 11 décembre 1946, notamment les "infractions graves" énumérées dans les Conventions de Genève du 12 août 1949 pour la protection des victimes de la guerre;
 

b) Les crimes contre l'humanité, qu'ils soient commis en temps de guerre ou en temps de paix, tels qu'ils sont définis dans le Statut du Tribunal militaire international de Nuremberg du 8 août 1945 et confirmés par les résolutions 3 (I) et 95 (I) de l'Assemblée générale l'Organisation des Nations, en date des 13 février 1946 et 11 décembre 1946, l'éviction par une attaque armée ou l'occupation et les actes inhumains découlant de la politique d'apartheid, ainsi que le crime de génocide, tel qu'il est défini dans la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide, même si ces actes ne constituent pas une violation du droit interne du pays où ils ont été commis.
 

Article II 






Si l'un quelconque des crimes mentionnés à l'article premier est commis, les dispositions de la présente Convention s'appliqueront aux représentants de l'autorité de l'Etat et aux particuliers qui y participeraient en tant qu'auteurs ou en tant que complices, ou qui se rendraient coupables d'incitation directe à la perpétration de l'un quelconque de ces crimes, ou qui participeraient à une entente en vue de le commettre, quel que soit son degré d'exécution, ainsi qu'aux représentants de l'autorité de l'Etat qui toléreraient sa perpétration.
Article III 







Les Etats parties à la présente Convention s'engagent à adopter toutes les mesures internes, d'ordre législatif ou autre, qui seraient nécessaire en vue de permettre l'extradition, conformément au droit international, des personnes visées par l'article II de la présente Convention.
Article IV 







Les Etats parties à la présente Convention s'engagent à prendre, conformément à leurs procédures constitutionnelles, toutes mesures législatives ou autres qui seraient nécessaires pour assurer l'imprescriptibilité des crimes visés aux articles premier et II de la présente Convention, tant en ce qui concerne les poursuites qu'en ce qui concerne la peine; là où une prescription existerait en la matière, en vertu de la loi ou autrement, elle sera abolie.
Article V 







La présente Convention sera jusqu'au 31 décembre 1969 ouverte à la signature de tout Etat Membre de l'Organisation des Nations Unies ou membre de l'une quelconque de ses institutions spécialisées ou membre de l'Agence internationale de l'énergie atomique, de tout Etat partie au Statut de la Cour internationale de Justice, ainsi que de tout autre Etat invité par l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies à devenir partie à la présente Convention.
Article VI 







La présente Convention est sujette à ratification et les instruments de ratification seront déposés auprès du Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies.
Article VII 







La présente Convention sera ouverte à l'adhésion de tout Etat visé à l'article V. Les instruments d'adhésion seront déposés auprès du Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies.
Article VIII 







1. La présente Convention entrera en vigueur le quatre-vingt-dixième jour qui suivra la date du dépôt auprès du Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies du dixième instrument de ratification ou d'adhésion.
 

2. Pour chacun des Etats qui ratifieront la présente Convention ou y adhéreront après le dépôt du dixième instrument de ratification ou d'adhésion, ladite Convention entrera en vigueur le quatre-vingt-dixième jour après la date du dépôt par cet Etat de son instrument de ratification ou d'adhésion.
 

Article IX 







1. Après l'expiration d'une période de dix ans à partir de la date à laquelle la présente Convention entrera en vigueur, une demande de révision de la Convention peut être formulée, en tout temps, par toute Partie contractante, par voie de notification écrite adressée au Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies.
 

2. L'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies statuera sur les mesures à prendre, le cas échéant, au sujet de cette demande.
 

Article X 












1. La présente Convention sera déposée auprès du Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies.
 

2. Le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies fera tenir une copie certifiée conforme à la présente Convention à tous les Etats visés à l'article V.
 

3. Le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies informera tous les Etats visés à l'article V :
 

a) Des signatures apposées à la présente Convention et des instruments de ratification et d'adhésion déposés conformément aux articles V, VI et VII;
 

b) De la date à laquelle la présente Convention entrera en vigueur conformément à l'article VIII;
 

c) Des communications reçues conformément à l'article IX.
 

Article XI 







La présente Convention, dont les textes anglais, chinois, espagnol, français et russe font également foi, portera la date du 26 novembre 1968.
 

En foi de quoi, les soussignés, dûment autorisés à cet effet, ont signé la présente Convention

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 http://www.unhchr.ch/french/html/menu3/b/p_limit_fr.htm
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20 janvier 2009 2 20 /01 /janvier /2009 22:32
 CHARLES HEIMBERG*    

Histoire DROITS DE L'HOMME - La définition et la catégorisation des crimes de masse posent le problème de leur distinction ou de leur hiérarchisation. Avec le risque de les banaliser.
«Il y a des choses qui sont indicibles. Le réel est fou. Nous, ça peut aller. Mais le réel, lui, il trimballe une folie, vous ne pouvez pas savoir. On ne peut pas inventer toutes les situations invraisemblables qui existent dans le réel. Le réel est bien plus fou que la plus folle des imaginations.» «Le mot génocide est cruellement, honteusement banalisé. Mais je crois que pour les Rwandais, malheureusement, là, c'est le mot qui convient.»
Boris Cyrulnik, Nonobstant, France Inter, 24 novembre 2008.
Ces propos de Boris Cyrulnik, spécialiste des situations traumatiques et de la résilience, nous servent à poser le problème difficile et complexe de la concurrence des victimes et du partage des mémoires blessées. Certes, le réel est fou, mais toutes ses folies ne sont pas de même nature. Dès lors, comment les affronter toutes, et les reconnaître toutes, sans tomber dans des amalgames qui ne nous laisseraient plus aucune chance de les interpréter?
Par mémoires blessées1, nous entendons des mémoires traumatiques qui le sont doublement: lorsqu'elles sont enfouies et niées; et lorsque la souffrance de leurs victimes ne donne lieu à aucune reconnaissance.
Mais s'il s'agit bien de reconnaître toutes les souffrances et tous les traumatismes de ceux qui en ont été victimes, comment s'en tenir à une catégorisation qui évite à la fois de banaliser les crimes de masse et de les mettre tous sur le même plan? Un mécanisme de banalisation cruel et honteux émerge lorsque les concepts qui ont été forgés pour désigner des crimes abjects sont utilisés à tort et à travers. Ce qui est d'autant plus vrai que la reconnaissance des souffrances traumatiques ne dépend pas seulement de l'attribution de telle ou telle catégorie de crimes aux actes des bourreaux qui les ont provoquées. En effet, ce n'est pas tant la souffrance qu'il faut catégoriser, ce sont plutôt les mécanismes des crimes de masse.


Rafaël Lemkin et les génocides

L'assemblée générale des Nations Unies a approuvé le 10 décembre 1948 la Déclaration universelle des droits de l'homme. Elle avait aussi approuvé la veille les 19 articles d'une Convention sur la prévention et la répression du crime de génocide. Le juriste Rafaël Lemkin (1900-1959) a été l'un des premiers à percevoir la nécessité de qualifier le caractère spécifique de certains crimes de masse du XXe siècle. Il s'est ainsi beaucoup engagé pour faire introduire cette convention. Des hommages mérités lui ont récemment été rendus.
Lemkin a étudié minutieusement les crimes nazis. Il a refusé de les considérer comme «indicibles», considérant qu'il était possible de les décrire et de les catégoriser. Il a vécu son enfance dans une région de Pologne qui était, selon ses propres écrits, une contrée «dans laquelle des nationalités différentes vivaient ensemble depuis des siècles. Elles ne s'aimaient pas et souvent s'affrontaient, mais en dépit de ces tumultes éprouvaient un amour profond pour leurs villes, leurs collines et leurs rivières.» En outre, il avait été frappé par les terribles massacres qu'avaient subis les Arméniens.
«De nouvelles conceptions exigent des termes nouveaux, écrit alors Lemkin en 1944. Par 'génocide', nous entendons la destruction d'une nation ou d'un groupe ethnique. Ce nouveau terme, créé par l'auteur, pour désigner une vieille pratique dans sa forme moderne, est formé du grec ancien genos (race, tribu) et du latin cide (qui tue), et renvoie dans sa formation à des mots tels que tyrannicide, homicide, infanticide, etc. D'une manière générale, le génocide ne signifie pas nécessairement la destruction immédiate d'une nation, sauf quand il est accompli par un massacre de tous ses membres. Il signifie plutôt la mise en oeuvre de différentes actions coordonnées qui visent à la destruction des fondements essentiels de la vie des groupes nationaux, en vue de leur anéantissement.»


La catégorisation des crimes de masse

Deux ans plus tard, Lemkin précise encore que, selon lui, «de par sa nature juridique, morale et humaine, le génocide est à considérer en tant que crime international. La conscience de l'humanité a été profondément choquée par ce genre de barbarie de masse.» C'est-à-dire qu'il doit nécessairement être défini et traité dans le contexte de la future Organisation des Nations Unies.
De l'oeuvre de Lemkin, on retiendra donc cette lutte pour la reconnaissance de la spécificité du crime génocidaire. Mais cette posture, nécessaire, mène tout droit au problème de la catégorisation des crimes de masse et de leur comparaison. Quels sont, en effet, parmi ces crimes, ceux qui doivent être qualifiés de génocide? La question est complexe et ne va pas de soi. Elle peut provoquer des dérives. Dans ses propres réflexions, Lemkin n'était lui-même pas très clair. «En fin de compte, note l'historien Anson Rabinbach, l'une des raisons majeures de l'ambiguïté du terme 'génocide' réside dans le fossé considérable entre l'exemple donné par Lemkin en 1944 et son fréquent recours à des cas culturellement plus limités pour lesquels il plaide en faveur des droits des minorités (...)». Par exemple, l'agression contre la nation polonaise, si destructrice fût-elle, ne relevait pas d'une destruction biologique systématique comme c'était le cas pour les Juifs. Des distinctions devaient donc s'établir. Et le fait qu'elles n'aient pas été affirmées d'emblée explique qu'en 1948, Lemkin se soit retrouvé confronté à une résistance des Etats-Unis qui craignaient d'être condamnés pour des actes de lynchage de Noirs survenus sur leur territoire. La notion de génocide allait donc devoir être précisée davantage2.


Ne rien banaliser

Les textes de référence du droit international s'accordent aujourd'hui encore pour établir une hiérarchie des crimes de masse selon trois catégories: les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et les génocides3. Mais leurs définitions respectives restent encore imprécises et soumises à discussion. Ce qui ne va pas sans entraîner des usages dans l'espace public qui peuvent poser problème.
Peut-on par exemple parler de génocide pour des massacres de population antérieurs au XXe siècle? Selon quels critères les crimes d'une dictature sont-ils à désigner comme des crimes contre l'humanité? Quels sont les crimes de l'histoire qui ont vraiment un caractère génocidaire? Comment répondre à ces questions? Faut-il les laisser ouvertes?
L'un des effets de cette imprécision persistante, et des catégorisations abusives qu'elle rend possibles, consiste à déplorer une victimisation de nos sociétés, c'est-à-dire une présence excessive de la figure victimaire qui empêcherait la critique historique de se faire entendre. Même l'un des meilleurs spécialistes des problématiques de la mémoire s'est récemment exprimé dans ce sens en Espagne en évoquant l'action du juge Baltasar Garzón pour faire condamner les crimes du franquisme4. Il l'a certes fait avec beaucoup de nuances. Mais c'est quand même donner là bien peu d'importance à cette reconnaissance de la souffrance des victimes que le principe de l'amnistie n'avait plus rendue possible dès la période de transition qui a suivi la mort de Franco. En outre, cette stigmatisation de la figure victimaire ne rappelle-t-elle pas celle de l'affirmation de ses droits par l'individu démocratique dans laquelle se complaît une certaine intelligentsia dominante, et que le philosophe Jacques Rancière a si bien mise en évidence5?
La lutte pour la reconnaissance des souffrances traumatiques est tout à fait légitime. Elle peut se déployer dans les champs politique ou judiciaire, ou dans le cadre de la recherche historique. Mais, évidemment, et c'est bien ce qui rend cette question complexe, elle perdrait toute légitimité si elle devait limiter l'autonomie de la recherche et de la critique historiques. Car ce n'est ni aux politiques, ni aux juges, d'imposer une interprétation de l'histoire ou son enseignement. Or, la distinction de ce qui relève de la reconnaissance des souffrances et de ce qui relève de l'interprétation historique ne va pas de soi et ne manque pas de susciter des tensions dans l'espace public.


Un exercice difficile

Les mémoires blessées sont innombrables et il n'est pas possible d'en dresser une liste exhaustive. En revanche, la prise en compte simultanée d'une pluralité de ces mémoires permet d'en mesurer la diversité, et par là toute l'ampleur des souffrances humaines dans l'histoire. Aussi l'évocation simultanée de quelques exemples de mémoires blessées nous prépare-t-elle à réfléchir de manière générale à la désignation des faits et à la reconnaissance des souffrances de tous et de chacun. Ce qui mène à prendre en compte d'une part le point de vue des victimes, pour lesquelles aucune hiérarchie des souffrances n'est pertinente, d'autre part celui des criminels et des mécanismes de leurs méfaits, et enfin celui des témoins.
L'exercice est difficile. Il peut être soumis à des rapports de force, à des airs du temps ou à des usages politiques qui pourraient nuire à la fonction éthique et démocratique de la dénonciation des crimes de masse. La désignation de ces crimes est donc à la fois délicate, politiquement chargée et indispensable pour préserver la dignité des victimes et tenter d'inscrire toutes leurs souffrances dans l'histoire par une démarche de recherche d'intelligibilité. I
Note : *Historien
1Ces mémoires blessées donneront lieu à une exposition sur l'Arménie et à une série de conférences, débats et films, à partir du 7 janvier 2009 au Théâtre Saint-Gervais de Genève. Lors de la soirée du 27 janvier, pour la Journée de la mémoire de l'Holocauste et de prévention des crimes contre l'humanité, un débat, organisé en collaboration avec le Département de l'instruction publique, abordera la question de savoir comment passer de la concurrence des victimes au partage des mémoires. Avec Catherine Coquio, présidente de l'Association internationale de recherche sur les crimes contre l'humanité et les génocides et professeure de littérature comparée (université de Poitiers), Marianne Petit, directrice du Musée mémorial camp de Rivesaltes et Raymond H. Kevorkian, historien (Institut français de géopolitique, université Paris VIII).
2Rafaël Lemkin, Qu'est-ce qu'un génocide?, Paris, Éditions du Rocher, 2008; Anson Rabinbach, «Raphael Lemkin et le concept de génocide», Violences. Violences de guerres, violences coloniales, violences extrêmes avant la Shoah. Revue d'histoire de la Shoah, Paris, Centre de documentation juive contemporaine, no 189, 2008, pp. 510-554.
3Voir à ce propos une intervention synthétique de l'historien Yves Ternon dans Le cartable de Clio, Le Mont-sur-Lausanne, LEP, no 5, 2005, pp.183-189.
4Enzo Traverso, «Piedad para los muertos y la historia», El País, 21 décembre 2008.
5Dans La haine de la démocratie, Paris, La Fabrique, 2005.

http://www.lecourrier.ch/index.php?name=NewsPaper&file=article&sid=441268



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20 janvier 2009 2 20 /01 /janvier /2009 22:29
Palestine et Israël : questions et réponses sur un conflit créé par l’Occident

Palestine et Israël : questions et réponses sur un conflit créé par l’Occident
lundi 19 janvier 2009 - 13h:56

Socialist Worker

Socialist Worker répond aux questions clefs sur le rôle de l’impérialisme dans la création des guerres israélo-arabes

Quelles sont les racines du conflit entre Israël et les Palestiniens ?

Les origines du conflit remontent à la fondation d’Israël en 1948. Cet Etat fut construit sur la dépossession des palestiniens après une campagne de nettoyage ethnique menée par les milices sionistes. Il s’en est suivi de 60 ans d’oppression israélienne continue envers le peuple palestinien.
Le sionisme, revendiquant un foyer national juif en Palestine, a émergé en tant que mouvement en Europe à la fin du XIXéme siècle comme une réponse à l’antisémitisme croissant. Au début, seule une toute petite minorité de juifs soutint ce mouvement.
Les sionistes déclarèrent que la Palestine était « une terre sans peuple pour un peuple sans terre ». Mais il se trouve que cette terre avait déjà un peuple. « La fiancé est belle mais elle est marié à un autre homme » constatèrent deux rabbins qui visitèrent la Palestine en 1897.
Le mouvement sioniste démarra lentement. A la fin de la première guerre mondiale la Palestine comptait 56 000 colons juifs contre un million d’arabes.
Depuis le début les dirigeants sionistes se sont tournés vers les principales puissances impérialistes dans leur entreprise d’appropriation des terres. Tout d’abord cela signifia de travailler avec la Grande Bretagne qui avait fait de la Palestine sa colonie après la Première guerre mondiale. L’après Seconde guerre mondiale marqua un tournant vers les Etats-Unis.
En 1947 les Nations Unies (ONU) mirent sur pied un plan de partition de la Palestine. Celui-ci donnait 55% du pays aux colons sionistes bien qu’ils ne représentait qu’un tiers de la population et ne possédaient qu’environ 6% des terres.
Mais cela n’était pas assez. En mars 1948 les milices sionistes lancèrent une campagne de terreur afin de s’emparer d’un maximum de territoire. Ils assassinèrent des centaines de villageois arabes et organisèrent le nettoyage ethnique de 750 000 personnes.
Les palestiniens fuirent l’oppression et la pauvreté a Gaza, en Cisjordanie et dans les pays voisins. Israël revendiqua environ 80% de la Palestine historique.
Aujourd’hui la « loi du retour » permet à n’importe qui d’ascendance juive d’émigrer en Israël mais refuse tout droit au retour aux palestiniens.
Israël s’est emparé du reste de la Palestine historique en 1967, pillant dès lors Gaza et la Cisjordanie et écrasant brutalement la résistance des palestiniens et leurs organisations.
Pourquoi Israël est-il impliqué dans tant de guerres ?

Israël a été constamment en guerre depuis sa création. Il s’agit là d’un Etat hautement militarisé doté par l’Occident des armes les plus avancées, comprenant des ogives nucléaires. Israël a une des armées les plus modernes au monde malgré une population de seulement 7,3 millions d’habitants.
Ce pays a bâti sa puissance militaire pour deux raisons : maintenir sous domination le peuple palestinien et agir en tant que « chien de garde » des intérêts occidentaux dans la région. Il a fait usage de son pouvoir afin d’humilier les mouvements arabes qui menaçaient la domination impérialiste au Moyen-Orient.
En 1956 Israël s’est associé à la France et à la Grande-Bretagne pour lancer une guerre contre l’Egypte [1]. En 1967 le pays fut à nouveau en guerre contre l’Egypte ainsi que contre la Syrie et la Jordanie.
Il fut impliqué dans une autre guerre avec l’Egypte et la Syrie en 1973. Israël a envahit par trois fois le Liban, en 1978, 1982 et 2006.
Le pays a également mené de nombreuses incursions en Egypte, en Syrie et au Liban. Il a bombardé les centrales nucléaires irakiennes en 1981. Son armée a occupé le sud-Liban de 1978 à 2000 lorsque la résistance conduite par le Hezbollah l’a forcé à se retirer.
Le massacre auquel nous assistons aujourd’hui à Gaza ne sera pas la dernière guerre d’Israël. La nature coloniale et impérialiste de cet Etat va inévitablement conduire à plus de conflits, de bombes et de morts.

Pourquoi l’Occident soutient-il Israël ?

A la fin du XIXéme siècle la Grande Bretagne occupait l’Egypte et contrôlait le canal de Suez. Ce lien entre la mer Rouge et la Méditerranée était une artère cruciale pour le pouvoir militaire et économique de l’Empire Britannique.
La Grande Bretagne craignait que le développement des mouvements de résistance nationale dans le monde arabe ne menace son contrôle sur le canal. Mais la Première guerre mondiale donna l’opportunité à la Grande Bretagne de sécuriser la frontière nord de l’Egypte ainsi que le canal de Suez.
Lorsque les troupes britanniques marchèrent sur Jérusalem en 1917, le ministre des affaires étrangère Arthur Balfour a conclu un accord avec le mouvement sioniste afin de transformer la Palestine en un avant-poste colonial de l’empire.
Ainsi le gouverneur britannique de Jérusalem déclara que le nouvel Etat sioniste va servir de « petit Ulster [2] juif loyal dans un potentiel océan de nationalisme arabe hostile ».
Cette relation entre Israël et l’impérialisme occidental fut résumé en 1951 dans un fameux article du quotidien israélien Haaretz : « Israël devient le chien de garde », « il n’y a aucune crainte à voir Israël entreprendre des mesures agressives à l’égard des Etats arabes si cela entre explicitement en contradiction avec les souhaits de la Grande Bretagne et des Etats-Unis. Mais si pour certaines raisons les puissances occidentales préfèrent parfois fermer les yeux, Israël peut toujours être utilisé pour punir un ou plusieurs voisins dont le manque d’obéissance à l’Occident a dépassé les limites de l’acceptable ».
Lorsque les Etats-Unis ont remplacé la Grande Bretagne comme puissance dominante au Moyen-Orient, Israël a consciencieusement modifié son allégeance.
Israël le prouva lui-même une nouvelle fois lorsqu’il bâti les armées d’Egypte, de Syrie et de Jordanie lors de la guerre des Six Jours. Cette victoire acheva de convaincre les Etats-Unis qu’Israël peut résoudre leurs problèmes au Moyen-Orient lorsqu’ils se battaient dans le même temps pour maintenir leur domination sur le Vietnam.
Les intérêts des Etats-Unis et d’Israël sont restés entremêlés depuis cette époque. Pour chaque action israélienne il faut avoir les intérêts américains à l’esprit. Cette relation est devenu encore plus importante depuis la révolution iranienne de 1979 et le désastre américain d’aujourd’hui en Irak.
Comme la colère jaillit de nouveau dans les rues des capitales arabes, les Etats-Unis ont plus que jamais besoin d’Israël leur « chien de garde » au Moyen Orient.
N’y a t-il pas une histoire emplie de haine entre juifs et arabes ?

Beaucoup de personnes défendent une solution à deux Etats, partitionnant la Palestine historique en deux pays, un pour les israéliens et l’autre pour les palestiniens espérant ainsi résoudre le conflit.
En surface cela peut sembler être la solution la plus réaliste. Mais à quoi pourraient bien ressembler ces deux Etats ?
La plupart des plans invoquent deux mini-Etats palestiniens sur la bande de Gaza et en Cisjordanie séparés l’un de l’autre par Israël.
Les palestiniens seraient entassés dans ces minuscules parcelles de territoire tandis qu’Israël conserverait la part du lion de la Palestine historique.
A aucun moment les millions de réfugiés palestiniens ne pourront retourner dans leurs villages. Mais la question du "droit au retour" pour toute solution juste et durable au conflit.
Ceux qui préconisent une solution à deux Etats ne peuvent résoudre la quadrature du cercle consistant à réconcilier terre et peuple. En revanche la solution a un Etat, c’est à dire un Etat multi-ethnique unifié, peut résoudre ces problèmes qui semblent insolubles.
La majorité des villages palestiniens restent vides et beaucoup sont en ruines. Ils peuvent facilement être reconstruits et rendus à leurs habitants d’origine.
Ceux qui souhaitent revenir dans les villes pourraient être facilement logés. Israël a ouvert ses frontières à des millions d’immigrants sans aucun problème. Pourquoi la même chose ne pourrait-elle pas être faite avec les palestiniens ?

La principale barrière à la solution d’un Etat unique ne relève pas de considérations pratiques mais de la nature même du sionisme. C’est mouvement qui cherche à créer un Etat uniquement juif. Un Etat unique est donc totalement incompatible avec une telle idéologie raciste.
Les palestiniens ne se sont-ils pas vu offrir leur propre Etat dans le cadre du processus de paix ?

Les politiciens occidentaux et les médias aiment à présenter le processus de paix conduit par les Etats-Unis comme la seule façon d’apporter la justice aux palestiniens et la paix au Moyen-Orient.
Les accords d’Oslo, signés en 1993, étaient supposés donner aux palestiniens l’autonomie sur 17% de la Cisjordanie et 60% de la Bande de Gaza. Finalement cela devait mener à la création d’un Etat palestinien épanoui.
Le soulèvement palestinien de 1987, connu sous le nom d’Intifada, mis une grande pression sur Israël pour arriver à un accord. Mais Israël a toujours perçut la Palestine comme lui appartenant à lui seul et voulait garder le contrôle sur la plus grande partie possible du territoire.
Israël autorisa Yasser Arafat, chef de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), à devenir le leader de la nouvelle Autorité Palestinienne. Il fit d’énormes concessions à Israël, qui lui permit ensuite d’avoir une police propre au nom de son peuple.
Israël conserva le contrôle des routes, ressources et de vastes zones de terres saisies en 1967. Le nombre de colons israéliens dans les territoires occupés a doublé entre la signature de l’accord de paix et l’année 2000.
Les territoires palestiniens ressemblent à des bantoustans, ces Etats noirs supposés autonomes à l’intérieur du régime d’apartheid d’Afrique du sud en réalité contrôlés par le pouvoir raciste.
Le processus de paix n’a strictement rien fait pour améliorer la vie des palestiniens. La colère à ce propos entraîna le déclenchement de la seconde Intifada en septembre 2000.
Israël retira ses colonies de la bande de Gaza en 2005 mais conserva le contrôle de l’espace aérien ainsi que des frontière terrestres et maritimes. Il a tenté de détruire la résistance en ciblant le Hamas qui a remporté les élections de l’Autorité Palestinienne en 2006.
Quel est le rôle des masses arabes ?


Toute question sur le Moyen-Orient nous renvoi sur l’impérialisme. C’est l’impérialisme qui a créé Israël et c’est l’impérialisme qui le soutient aujourd’hui.
La priorité de l’impérialisme semble être passée du canal de Suez aux champs de pétrole. Mais les grandes puissances mondiales considèrent toujours le Moyen-Orient comme « le plus gros pactole de matières première dans l’Histoire du monde », ainsi que le déclara le département d’Etat américain en 1945.
L’impérialisme a besoin d’Israël en tant que son « porte avion insubmersible » car les régimes arabes sont en constant danger d’être renversés par des rébellions populaires.
La colère parmi les gens ordinaires dans le monde arabe repose à la fois sur la manière dont sont gaspillé les revenus pétroliers par une petite élite soutenue par l’occident mais aussi la terre, l’emploi, la pauvreté et la faim.
Lors des récentes manifestations en Egypte, les manifestants ont lancés des slogans à la fois contre Israël et contre le régime d’Hosni Moubarak. Des slogans du même type ont été entendus dans les autres capitales arabes.
La plupart des régimes arabes dépendent de l’impérialisme afin d’assurer leur propre survie. Ils craignent que la colère populaire au sujet de la Palestine pourrait entraîner une vague de révoltes comme celles qui ont balayé de nombreux régimes corrompus dans les années 50 et 60.
Les manifestations de masse auxquelles on assiste aujourd’hui en Egypte sont le résultat d’une double colère contre l’impérialisme et contre le régime de Moubarak. Les grèves contre les privatisations et pour un salaire minimum se nourrissent de la colère à propos de la Palestine. Cette rage entraîne à son tour davantage de grèves et des manifestations.
C’est pourquoi ces régimes craignent et haïssent les organisations de la résistance comme le Hamas en Palestine ou le Hezbollah au Liban. Toute résistance est un défi pour Israël, l’Occident et les régimes arabes

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© Copyright Socialist Worker, n°2133, 10 janvier 2009 http://www.socialistworker.co.uk/art.php ?id=16790 Traduit de l’anglais par Laurent Bauer
Notes du traducteur :
[1] L’Egypte venait alors de nationaliser le canal de Suez contre l’avis de la France et de la Grande Bretagne qui en avaient le contrôle.
[2] L’Ulster est la province irlandaise toujours sous contrôle britannique, que l’on connaît sous le nom d’Irlande du nord. Afin de s’assurer le contrôle de l’Irlande les britanniques appuyèrent la minorité protestante contre la majorité catholique. La marque de fabrique de l’impérialisme est tellement marquante que les catholiques s’identifient aux palestiniens et les protestants aux israéliens.
[3] Israël cherchait et cherche toujours a établir un majorité numérique juive afin de conserver le contrôle de la Palestine. Cela explique le refus du droit au retour des palestiniens qui risquerait de faire des juifs une minorité au sein d’Israël qui ne serait alors plus un Etat juif.Beaucoup affirment que les juifs et les arabes ne peuvent jamais vivre ensemble et estiment qu’il y a une longue tradition d’inimitié entre les deux peuples. Mais pourtant ce n’est pas ce que nous montre l’Histoire.
Les racines de l’hostilité actuelle sont très modernes. Celles-ci remontent au mouvement de colonisation sioniste qui s’est emparé de la Palestine. Mais avant cela chaque capitale arabe avait une communauté de juifs vivant aux côtés de leurs voisins musulmans et chrétiens.
Les juifs ont eu un rôle important dans la vie de villes comme Jérusalem, Le Caire, Damas, Beyrouth, Rabat, Bagdad et d’autres cités arabes. Il y a des centaines de noms juifs inscrits sur le mémorial dédié aux irakiens qui sont morts en combattant le colonialisme britannique dans les années 20. Ils ont constitués une part importante de la gauche et des mouvements nationalistes arabes qui se sont développés dans la lutte contre l’impérialisme durant les années 20 et 30.
Tout cela changea après la création d’Israël. Les juifs arabes furent chassés de leurs maisons par les dictateurs et rois arabes mis en place par l’Occident. Ce processus fut d’ailleurs encouragé par Israël [3].
Ces juifs arabes devinrent des citoyens de seconde zone en Israël. Ils n’ont jamais été les bienvenues au sommet de la société israélienne. Beaucoup ont conservé leur culture arabe et cultivent le rêve de revenir un jour chez eux.
Ainsi que dans beaucoup de régions du monde, les divisions, les discordes et les haines entre les peuples au Moyen-Orient sont un triste héritage de l’impérialisme occidental.
La solution de deux Etats n’est-elle pas la meilleure que nous pouvons espérer ?

10 janvier 2009 - © Copyright Socialist Worker, n°2133 : http://www.socialistworker.co.uk/ar...
Traduit de l’anglais par Laurent Bauer

http://mcpalestine.canalblog.com/archives/articles/index.html

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20 janvier 2009 2 20 /01 /janvier /2009 22:23
« Pas de terre ni d’eau pour les assassins des peuples »

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« Pas de terre ni d’eau pour les assassins des peuples »

Les communistes grecs bloquent le transfert d’armes à Israël

Plus de 20.000 manifestants ont encerclé dimanche le port grec d’Astakos, pour protester contre le transfert d’armes US à Israël. De tout le pays, ils ont répondu à l’appel de la jeunesse communiste de Grèce (KNE).

Cécile Chams

Les militants communistes avaient déjà encerclé le port d’Astakos dès le mercredi 14. Ces actions font suite à l’annonce du transfert d’armes des Etats-Unis vers Israël, via le port grec d’Astakos, situé au nord de Patras, sur la côte ouest.

325 conteneurs de munitions et explosifs, transportés par une compagnie allemande, devaient être transférés des Etats-Unis, via le port grec d’Astakos vers le port d’Ashdod en Israël. Le gouvernement grec a d’abord nié ce transfert, puis a prétendu que ces armes étaient destinées aux troupes américaines en Israël ! Le transfert est actuellement suspendu, mais les communistes grecs restent vigilants.

« Nous nous souvenons très bien des déclarations des Etats-Unis, qui soulignaient qu’ils n’auraient pas pu réussir aussi bien leur attaque et leur invasion en Irak, sans l’aide de la Grèce , a répliqué le député communiste Chalvatzis. Nous savons que l’armée grecque a effectué récemment des exercices militaires avec l’armée israélienne. Il y a 10 ans, sous le gouvernement du Pasok, les routes, les ports, les aéroports et les gares de Grèce ont servi au transfert de matériel militaire de l’Otan et de l’Union européenne pour tuer des gens en Yougoslavie et détruire les infrastructure du pays. » (1)

(1) Rizospastis, 17 janvier 2009

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http://mcpalestine.canalblog.com/archives/2009/01/20/12160583.html

 

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20 janvier 2009 2 20 /01 /janvier /2009 22:08
Qu’est-ce qu’un crime de guerre ?
vendredi 2 janvier 2009 (08h41)

de Gilles Devers, avocat

Douloureux à rappeler quand Israël est en cause, mais c’est le statut du tribunal de Nuremberg qui le premier a posé la définition du crime de guerre.

En droit de la guerre, la césure reste l’Allemagne nazie. Les conventions internationales qui traitaient de la guerre, datées de 1899 et de 1907, concernaient essentiellement les soldats, et de manière indirecte les populations civiles. Avec les nazis, l’ordre des choses s’est inversé : la mort des civils est une réalité, et un but de la guerre.

D’où une première réaction, avec l’article 6 du statut du Tribunal de Nuremberg de 1945. Le crime de guerre est défini comme une violation grave des lois et coutumes de la guerre commise durant un conflit armé. L’article liste : "Assassinat, mauvais traitements ou déportation pour des travaux forcés, ou pour tout autre but, des populations civiles dans les territoires occupés, assassinat ou mauvais traitements des prisonniers de guerre ou des personnes en mer, exécution des otages, pillages de biens publics ou privés, destruction sans motif des villes et des villages, ou dévastation que ne justifient pas les exigences militaires."

S’est imposée ensuite la volonté de pérenniser cet acquis, et ce fut l’œuvre des conventions de Genève, dont la 4°, relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre, conclue le 12 août 1949 et ratifiée à ce jour par 194 Etats dont Israël. La convention reprend la référence aux violations graves du droit de la guerre, et les liste en son article 147 : « L’homicide intentionnel, la torture ou les traitements inhumains, y compris les expériences biologiques, le fait de causer intentionnellement de grandes souffrances ou de porter des atteintes graves à l’intégrité physique ou à la santé, la déportation ou le transfert illégaux, la détention illégale, le fait de contraindre une personne protégée à servir dans les forces armées de la Puissance ennemie, ou celui de la priver de son droit d’être jugée régulièrement et impartialement selon les prescriptions de la présente Convention, la prise d’otages, la destruction et l’appropriation de biens non justifiées par des nécessités militaires et exécutées sur une grande échelle de façon illicite et arbitraire. »

Et l’article 146 précise que les Etats signataires « s’engagent à prendre toute mesure législative nécessaire pour fixer les sanctions pénales adéquates à appliquer aux personnes ayant commis, ou donné l’ordre de commettre, l’une ou l’autre des infractions graves à la présente Convention ». Les Etats signataires acceptent l’obligation de « rechercher les personnes prévenues d’avoir commis, ou d’avoir ordonné de commettre, l’une ou l’autre de ces infractions graves, et elle devra les déférer à ses propres tribunaux, quelle que soit leur nationalité. » Et oui, la responsabilité est personnelle, et les Etats doivent poursuivre les personnes responsables de crimes de guerre dépendant de leur autorité. Alors, chacun peut avoir l’analyse qu’il veut des évènements de Gaza, dans leurs implications militaires, diplomatiques, et de politique interne. Ce n’est pas mon propos.

En revanche, il y a des réalités objectives qui sont sous nos yeux. Je précise que si Israël contrôle les images, la chaîne Al Jazzera diffuse toute l’information suffisante pour dire l’évidence : Israël commet ces jours-ci des crimes de guerre à Gaza.

Et il y a récidive. La convention de 1949 sanctionne également à l’article 49 la construction de colonies dans des terres occupées, et à l’article 53 la destruction de propriétés en l’absence d’impératifs militaires. L’installation des colonies et l’édification du mur en territoire palestinien sont ainsi contraires à la convention, comme la Cour internationale de Justice l’a affirmé dans un avis du 9 juillet 2004. Et le massacre de Sabra et Chatila en septembre 1982 – pour ne citer que lui - n’a encore jamais été jugé.

Alors j’entends déjà : mais c’est le Hamas qui a commencé ! et que faites-vous des tirs de roquettes sur Sderot ! et Condoleezza Rice qui impute la responsabilité au Hamas ! et Mahmoud Abbas qui déplore la rupture de la trêve ! et les forces de tous les dangers qui soutiennent ce Hamas ! et ce Hamas qui divise le monde arabe… Ce n’est pas le problème. Israël n’a pas le droit de fouler au pied la convention qu’il a signée. Convention qui, pour que les choses soient bien claires, indique qu’elle est rédigée pour les temps de guerre, et que les règles fixées ne peuvent être remises en cause pour des motifs de sécurité.

L’armée d’Israël est forte, mais elle viole le droit international. Auteur de crimes de guerre, le gouvernement d’Israël, conduit par un homme destitué pour cause de corruption, en sursis car les forces politiques sont dans l’incapacité de former une coalition majoritaire, s’enfoncent dans la violence sans être capable d’offrir la moindre solution diplomatique."

Par Gilles Devers, avocat

Source : Actualités du droit

http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/archive/2008/12/30/israel-et-les-crimes-de-guerre.html


http://bellaciao.org/fr/spip.php?article77124
De : Gilles Devers, avocat
vendredi 2 janvier 2009
Chemical burns follwong Israeli bombings
 
photo à été supprime voir le lien


Chemical burns follwong Israeli bombings
 

15 year-old Ayman al-Najar at the Al-Nasser Hospital in Khan Younis. He has severe injuries, including chemical burns, after Israeli bombing in the village of Khoza'a, Gaz
Chemical burns follwong Israeli bombings
 

15 year-old Ayman al-Najar at the Al-Nasser Hospital in Khan Younis. He has severe injuries, including chemical burns, after Israeli bombing in the village of Khoza'a, Gaza
Chemical burns follwong Israeli bombings
 

15 year-old Ayman al-Najar at the Al-Nasser Hospital in Khan Younis. He has severe injuries, including chemical burns, after Israeli bombing in the village of Khoza'a, Gaza
photos choquant voir le lien



























http://palsolidarity.org/

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20 janvier 2009 2 20 /01 /janvier /2009 21:48
, par : Rédaction Enfants de (la) Palestine,

L'aube des civilisations s'est levée sur cette terre et l'Histoire s'est enrichie de sa naissance. Jérusalem, une ville arabe où le temps s'est posé pour abriter les prophètes, les messages divins et les cultures antiques.

Ville de paix, fleur de toutes les villes avec ses minarets, ses dômes, les cloches de ses églises, ses murailles et ses portes ancestrales, ses hommes. Sur cette terre sacrée, les cultures se développèrent et rayonnèrent dans toutes leurs dimensions : religieuses, spirituelles, humaines. Sur cette terre, le peuple palestinien s'épanouit, créant une forme d'existence humaine unique reposant sur une relation organique et sans rupture entre le peuple, la terre et l'Histoire. C'est cette relation qui donna son identité à la terre, dont Jérusalem est le cœur, et insuffla au peuple le sens de la patrie, nourri de la pluralité des héritages et des cultures.

C'est de là que Jérusalem a puisé la force qui lui a permis de braver les tempêtes et de résister, au fil de l'Histoire, à vingt-quatre tentatives de destruction. Tel le phénix renaissant de ses cendres, elle a toujours ressurgi dans le ciel de la Palestine, et elle continue à scander son message humain malgré le feu et le siège. En dépit de tous les efforts déployés pour effacer son identité et mettre fin à son statut de centre spirituel, culturel et politique du peuple palestinien, Jérusalem est toujours bien présente.

L'initiative des capitales culturelles

L'initiative des capitales culturelles émane de la Conférence mondiale sur les politiques culturelles organisée par l'ONU au Mexique en 1982. Lors de cette conférence a été adopté le programme de la Décennie mondiale du développement culturel (1988-1997) centré sur la nécessité d'un dialogue culturel entre les peuples respectueux à la fois de l'identité culturelle nationale et de la diversité culturelle, sur la base de l'universalité des valeurs humaines.

Ce programme a mené en 1994, lors de la réunion de Paris du Comité intergouvernemental pour la Décennie mondiale du développement culturel, à l'adoption du programme des capitales culturelles régionales.

L'Organisation Arabe pour l'Education, la Culture et les Sciences (ALESCO) a ensuite adopté en 1995 le projet de la capitale culturelle arabe : du Caire (1996) à Jérusalem (2009), de nombreuses villes arabes ont été mises à l'honneur : Tunis (1997), Sharjah (1998), Beyrouth (1999), Riyad (2000), Koweït (2001), Amman (2002), Rabat (2003), Sanaa (2004), Khartoum (2005), Mascate (2006), Alger (2007) , Damas (2008), et enfin Jérusalem (2009 ).

Concept et perspectives

Jérusalem, capitale de la culture arabe 2009 vise à affirmer l'identité arabe et plurielle de Jérusalem et à promouvoir le développement culturel de la ville en dépit de son isolement. Cette initiative vient réaffirmer que Jérusalem est partie intégrante des territoires palestiniens occupés depuis 1967 et qu'elle est la future capitale de l'Etat palestinien. Les activités mises en place promouvront la diversité au sein de la ville, essence même de cette capitale universelle, riche de ses différences si celles-ci cessent de s'exclure l'une l'autre. Soutenir la présence palestinienne dans la ville en soutenant la vie culturelle et ses acteurs sera l'objectif majeur de cette initiative.

Objectifs stratégiques de la manifestation

1. Repositionner Jérusalem comme foyer culturel de premier plan ; promouvoir la ville de Jérusalem dans ses dimensions culturelle, historique, religieuse et assurer la protection de ses lieux et monuments historiques et religieux, ainsi que la sauvegarde de son identité arabe et briser l'isolement culturel de la ville notamment vis-à-vis de son environnement arabe.

2. Inscrire cette démarche dans le cadre du soutien indispensable à la présence palestinienne dans la ville que ce soit au niveau culturel, éducationnel, médiatique, politique, économique ou social. Profiter de cette manifestation pour offrir à la population des opportunités d'emploi.

3. Réactiver la dynamique culturelle de la ville et de ses environs, au sein de la Palestine et à l'étranger et soutenir les créateurs et les artistes.

4. Développer et réhabiliter des infrastructures adéquates pour célébrer Jérusalem, capitale de la culture arabe 2009, dans l'idée d'assurer la pérennisation de cette expérience culturelle.

5. Inviter les pays arabes à organiser des manifestations culturelles dans leurs capitales respectives autour de ce thème tout au long de l'année 2009.

6. Organiser une campagne internationale, en coordination avec les organisations régionales et internationales, pour défendre l'identité de la ville et le pluralisme en son sein.

Le projet : mode d'emploi

La préparation du projet doit servir au mieux les objectifs stratégiques précités. A cette fin, un certain nombre de principes doivent guider la mise en œuvre des manifestations prévues :

1. Consacrer la plus grande part des moyens alloués au financement de projets visant à développer l'infrastructure culturelle de Jérusalem.

2. Mettre sur pied une programmation qui assure une visibilité importante dans le territoire palestinien, avec des évènements ayant lieu à Jérusalem mais aussi partout sur le territoire, y compris dans les camps de réfugiés palestiniens, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la Palestine.

3. Amener les Etats arabes à participer aux projets d'aménagement des infrastructures culturelles, de façon à ce que chaque projet financé par un Etat porte son nom.

4. Organiser des semaines culturelles palestiniennes dans les capitales arabes en coordination avec les pays arabes hôtes et l'Organisation Arabe pour l'Education, la Culture et les Sciences.

5. Organiser des événements culturels autour du patrimoine culturel de Jérusalem dans les capitales européennes et mondiales.

Célébrations

Cérémonie d'ouverture : le lancement des festivités de Jérusalem, capitale de la culture arabe 2009 aura lieu à Jérusalem en janvier 2009.

Cérémonie de mi-année : elle sera constituée d'une série d'événements à l'échelle nationale, arabe et internationale qui auront lieu simultanément durant l'été.

Cérémonie de clôture : cette cérémonie importante, qui aura lieu en décembre 2009, sera entre autres l'occasion de passer le flambeau à la prochaine ville capitale de la culture arabe.

Activités

Les activités prévues s'articuleront tout au long de l'année autour de quatre axes majeurs :
-  Jérusalem : passé, présent, avenir. Jérusalem par le passé : étapes de l'histoire de Jérusalem, héritage culturel et humain de la ville sous ses différents aspects. Jérusalem au présent : l'accent sera mis sur l'expression contemporaine et ses efforts pour dépasser l'enfermement et le siège culturel et identitaire de la ville. Jérusalem et l'avenir : le projet tient à développer des infrastructures culturelles afin d'assurer que l'événement contribuera à pérenniser l'activité culturelle au sein de la ville.
-  Articulation avec les événements organisés par la société civile locale autour du thème de Jérusalem.
-  Organisation de Journées arabes à Jérusalem : organisation de conférences, de festivals de cinéma, de concerts, d'expositions d'artistes arabes au sein de la ville.
-  Publications et productions : l'événement doit permettre et s'accompagner d'une production artistique conséquente : œuvres cinématographiques, musicales, littéraires, etc. Cette production vise à pérenniser l'expérience et à assurer une meilleure diffusion de l'art et son accès à l'ensemble de la population en dépit de la fragmentation du territoire du fait de l'occupation. Une attention particulière sera accordée à l'accès des jeunes, des femmes, des prisonniers, des handicapés, de la population des campagnes aux productions concernées.

Infrastructures

Il est urgent de développer l'infrastructure des institutions culturelles de Jérusalem en raison de la situation particulière de la ville, et ce afin de soutenir la présence palestinienne culturelle, politique, économique et sociale en son sein.

Le Conseil d'Administration pour les festivités de Jérusalem, capitale de la culture arabe a arrêté, après concertation avec les représentants des différents secteurs culturels concernés, et la réalisation d'une étude de terrain, une liste de 21 projets relatifs aux écoles, aux clubs, aux théâtres, aux bibliothèques, aux musées et à d'autres lieux accueillant ou susceptibles d'accueillir des événements culturels, dont découlent 101 projets subsidiaires dont le coût global est estimé à 34 242 000 dollars.

Cette somme se répartit ainsi :
-  20 742 000 de dollars pour les projets de réhabilitation et de développement qui peuvent être lancés immédiatement.
-  13 500 000 dollars pour des projets futurs pour lesquels des procédures ont été lancées (notamment les demandes de permis de construire) et qui pourraient être mis en œuvre au cours des 5 années à venir.

En outre, 4,5 millions de dollars octroyés par les fonds arabes ont déjà été consacrés à près de 18 projets dont la gestion a été confiée à des associations locales spécialisées.

Notons que la situation des infrastructures culturelles de Jérusalem est particulièrement difficile, pour les raisons suivantes :
-  Mesures restrictives quant à la délivrance de permis de construire aux citoyens palestiniens
-  Coûts élevés de construction estimés au double du coût dans le reste de la Palestine
-  Obstacles imposés au fonctionnement des associations palestiniennes à Jérusalem, y compris les associations culturelles
-  Utilisation d'infrastructures inadaptées à l'accueil d'événements culturels

Stratégie médiatique

La stratégie médiatique sera au cœur de l'initiative Jérusalem, capitale de la culture arabe, et une des clés de son succès.

Cette stratégie vise à :
-  Assurer une visibilité aux différents événements qui auront lieu lors des célébrations
-  Inciter les médias à s'intéresser à la situation qui prévaut dans la ville, notamment sur la scène culturelle, mais aussi au quotidien vécu par ses habitants
-  Programmer des journées arabo-jérusalémites dans les médias arabes
-  Promouvoir la mise en place de suppléments culturels consacrés à l'initiative dans les grands journaux arabes
-  Assurer une couverture réelle des événements dans les médias internationaux afin de faire connaître la culture palestinienne et de repositionner Jérusalem sur la carte des foyers culturels majeurs

Le site internet occupera une place particulière dans cette stratégie. Il permettra : de diffuser le calendrier des activités et ses mises à jour ; de constituer une bibliothèque numérique et une banque d'images et de données conséquente sur la ville de Jérusalem ; la production en anglais et en français de textes sur le sujet.

Post-Scriptum :

http://www.alquds2009.org

Tel : +970 (2) 2978548 / (2) 2960277

Fax : +970 (2) 2960278

info@alquds2009.org

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20 janvier 2009 2 20 /01 /janvier /2009 21:36
Crise à Gaza : la France doit demander une commission internationale d’enquête indépendante sur les violations des droits humains
publié le mardi 20 janvier 2009

Amnesty International France - FIDH - LDH - Plateforme des ONG françaises pour la Palestine
 
Choquées par l’absence de réaction adéquate au piétinement des conventions internationales relatives aux droits de l’Homme et au droit international humanitaire dans le contexte du conflit entre Israël et le Hamas, les organisations Amnesty International France, la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine, la Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme et son affiliée française, la Ligue des Droits de l’Homme, appellent la France à demander la mise en place d’une commission internationale d’enquête indépendante sur les graves violations de ces droits dans le cadre de cette crise.

Les violations graves des conventions internationales relatives aux droits de l’Homme et au droit international humanitaire dans le contexte de la crise actuelle à Gaza, dont la communauté internationale a été témoin depuis trois semaines, pourraient constituer des crimes de guerre, voire des crimes contre l’humanité.

Le 9 janvier dernier, le Conseil des droits de l’Homme a mandaté une commission internationale d’enquête, mais les Européens – dont la France – se sont abstenus de voter la résolution proposée, que le Canada a rejetée. Il est donc essentiel que le Conseil de sécurité agisse dès maintenant en faveur des victimes du conflit et fasse jouer son autorité morale ainsi que sa dimension incriminante.

Partie à la IVe Convention de Genève, la France a l’obligation juridique de s’assurer que toute violation grave du droit international humanitaire est dûment documentée et ses auteurs poursuivis.

Membre permanent du Conseil de sécurité, dont elle assume en ce mois de janvier la Présidence, la France a également l’influence internationale nécessaire pour s’assurer que les demandes d’enquête se traduisent en actions concrètes – comme l’ont notamment demandé le Secrétaire général des Nations unies, suite aux bombardements des bâtiments des Nations unies, mais également des organisations israéliennes et palestiniennes de défense des droits humains.

La France, par l’intermédiaire de son ambassadeur au Conseil de sécurité, rappelait cette semaine encore son attachement à la « responsabilité de protéger » les populations civiles, ainsi qu’à la lutte contre l’impunité des auteurs des crimes les plus graves. [1]

Face à l’horreur et l’inhumanité des attaques commises sous nos yeux, au delà des déclarations, elle doit faire en sorte que le Conseil de sécurité agisse immédiatement sur le retour de l’Etat de droit.

Paris, 20 janvier 2009

Communiqué

[1] Le 14 janvier dernier, à l’occasion d’un débat au Conseil de sécurité sur la protection des civils dans les conflits armés, la France a en effet déclaré que « la France est particulièrement attachée à la mise en œuvre concrète du concept de responsabilité de protéger », et que « la communauté internationale doit être prête à se mobiliser en cas d’incapacité ou d’absence de volonté des Etats », en précisant que cela implique « d’intervenir au plus fort des crises pour stopper les crimes les plus atroces » et « d’agir [en] amont pour les prévenir », et d’ajouter en particulier « Quelle serait la protection des civils sans lutte contre l’impunité ? Les responsables des crimes les plus graves doivent être poursuivis et sanctionnés. La France réitère en particulier son appui à l’action de la Cour Pénale internationale et appelle tous les Etats à adhérer au Statut de Rome. »

COMMUNIQUE DE PRESSE - AMNESTY INTERNATIONAL FRANCE – FEDERATION INTERNATIONALE DES LIGUES DES DROITS DE L’HOMME – LIGUE DES DROITS DE L’HOMME – PLATEFORME DES ONG FRANÇAISES POUR LA PALESTINE

CONTACTS PRESSE :
-  Amnesty International France : Aurélie Châtelard – 01 53 38 65 77 ou 06 76 94 37 05
-  FIDH : Gaël Grillot – 01 43 55 90 19
-  Plateforme des ONG françaises pour la Palestine : Maxime Guimberteau – 06 98 90 18 87 ou 01 40 36 41 46

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Très forte condamnation d’Israël par le président de l’Assemblée Générale des Nations Unies, Miguel d’Escoto Brockman. (extraits)
publié le mardi 20 janvier 2009

Assemblée générale exceptionnelle des Nations Unies. (15/01/09)
 
Jeudi 15 janvier 2009, lors d’une réunion exceptionnelle pour la crise à Gaza de l’Assemblée Générale des Nations Unies, le président, Miguel d’Escoto Brockman s’est levé et a parlé. Il a fortement condamné les exactions répétées du gouvernement israélien mais aussi l’attitude attentiste et complice des Nations Unies. Une longue vindicte dont nous avons retranscrit ici quelques extraits.

« La communauté internationale a attendu trop longtemps pour intervenir alors que la population de Gaza se fait massacrer. 1000 palestiniens ont perdu la vie, dont un tiers d’enfants. Ceci est une guerre contre un peuple emprisonné et sans défense. Si on peut appeler ça une guerre. Israël est toujours l’occupant, également dans la bande de Gaza. Au lieu d’assurer la protection, la puissance occupante empêche la population occupée de trouver refuge et de fuir ses attaques. Ces gens n’ont aucun moyen de s’échapper. D’après la convention de Genève, la sécurité, la liberté de religion et bien d’autres doivent être assurés à la population occupée. La puissance d’occupation devrait protéger le peuple occupé plus que sa propre population. Les palestiniens ont le droit de résister par les armes. Ce qu’Israël appelle sa « guerre contre la terreur » a entraîné la mort de 13 israéliens. Quelle ironie terrible quand aucun israélien n’est mort pendant la trêve. Israël est clairement en train de commettre un crime contre l’humanité.

Les violations de la loi internationale par Israël dans les territoires occupés ont été très bien documentées. Bombardements d’école, de mosquées, de bureaux de police…

La communauté internationale en est complice. Elle n’a pas réussi à protéger les populations civiles. Et ce depuis l’embargo sur Gaza qui est une violation de la convention de Genève, qui interdit les punitions collectives. Malgré cela, l’embargo a été soutenu. Nous contrevenons nous-mêmes à notre propre charte. Il faut soutenir notre charte et faire notre possible pour que les résolutions des Nations Unies et la loi internationale soient respectées. Israël n’en a pas respectées depuis 40 ans. Il nous faut reconsidérer la présence des Nations Unies dans le « quartet ». En 2007, John Dugard dit qu’Israël violait la loi internationale en ne tenant pas compte des avis consultatifs de la Court Internationale de Justice (2004). Nous devons nous assurer que ces avis soient entendus et respectés. Si le secrétariat général des Nations Unies n’en est pas capable, il doit quitter le quartet.

Israël contrevient gravement à l’engagement international. Israël continue de violer la Loi Humanitaire Internationale et les Droits de l’Homme. Nous devons pencher sérieusement sur ce que John Dugard appelle l’engagement total des Nations Unies dans la lutte pour le respect des Droits de l’Homme. Les Nations Unies enfreignent leur propre charte. Est-ce que la participation des Nations Unies au « quartet » entraîne un conflit d’intérêt ? Il est temps de changer cela.

J’exhorte cette assemblée à reconnaître l’obligation de tous les membres des Nations Unies à travailler pour la paix universelle, l’égalité des droits et l’autodétermination des peuples. Nous sommes au courant que le Conseil de Sécurité a voté la résolution 1860, mais qu’elle n’a pas été respectée. Gaza est un enfer ! Le cessez-le-feu est urgent et inconditionnel. Pas besoin d’une analyse très approfondie pour évaluer l’échec du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Pas d’accès pour l’aide humanitaire, pas de cessez-le-feu. Le Conseil doit demander un cessez-le-feu immédiat. Il a été bloqué par un pays. Cela a permis la poursuite de l’attaque militaire. Nous devons augmenter notre pression pour que ce cessez-le-feu soit effectif. La résolution du Conseil de Sécurité a été rejetée par les deux camps. Hamas a justifié son rejet parce que la résolution ne faisait pas mention de l’embargo, qui a débuté bien avant la récente attaque. Nous reconnaissons que l’embargo à durée indéterminée sur la bande de Gaza est une violation claire de la loi internationale. Israël a remis en cause la légitimité et l’autorité du Conseil de Sécurité des Nations Unies en déclarant qu’aucune entité extérieure ne pouvait lui dicter quoi faire. Israël est un membre des Nations Unies, et DOIT en respecter les décisions. Israël est fort méprisant envers les Nations Unies. Israël est au-dessus de la loi internationale. Les mesures prises par les États membres doivent immédiatement être rapportées aux Nations Unies, et ne peuvent en saper la puissance. L’argument de l’autodéfense avancé par Israël a été annulé depuis le vote de la résolution 1860. Toutes les organisations humanitaires et des Droits de l’Homme appellent pour un cessez-le-feu immédiat. Des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue dans le monde entier, même en Israël.

Le conseil ne peut plus continuer à se tourner les pouces pendant que Gaza brûle ! Nous, membres de l’Assemblée Générale, devons accomplir nos obligations. Nous sommes très en retard…

J’appelle à un cessez-le-feu immédiat et à la création d’un accès pour l’aide humanitaire. Nous avons besoin d’une diplomatie sérieuse et expéditive, pas de fausses promesses. La population de Gaza continue de mourir ! Encore une fois, nous devons appeler à un cessez-le-feu immédiat. Il nous faut mettre un terme à la mort et à la destruction. Nous devons soutenir les courageux israéliens qui ont manifesté contre la guerre. Nous devons soutenir les populations qui ont défié leurs gouvernements et sont descendues dans la rue pour demander l’arrêt des atrocités. Notre résolution doit être le reflet de l’urgence du moment. Nous n’avons pas le temps pour de longues résolutions compliquées. Il faut une réponse d’urgence. J’espère, et crois, que notre travail aujourd’hui nous permettra de tenir notre engagement.

Merci. »

Retranscription originale, Frank Barat. Traduction, Florent Barat.

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20 janvier 2009 2 20 /01 /janvier /2009 21:34

Quotidien d’Oran

par Interview réalisée par l’un de nos correspondants à Paris, S. Raouf

« Citoyen sans frontières », Stéphane Hessel n’en finit pas avec les engagements (1). A bientôt 92 ans, il continue à donner de la voix chaque fois que la justice est agressée et le droit mis à rude épreuve. Résistant au nazisme, déporté dans les camps nazis, ce diplomate de carrière - il a été numéro deux à l’ambassade de France à Alger à la fin des années soixante - milite pour un monde pacifié, juste et solidaire.

Artisan, aux côtés d’autres, de la Déclaration universelle des droits de l’homme, il a été de tous les combats qui ont jalonné l’histoire contemporaine. Adversaire du nazisme, anticolonialiste, tiers-mondiste exigeant, défenseur des sans-papiers, humaniste en « croisade » permanente contre la misère, l’injustice et la faim. Fidèle à une ligne de conduite vieille de plusieurs années, il œuvre en faveur du droit des Palestiniens à avoir leur Etat. Et dénonce, sans jamais faillir, la politique d’Israël. Le Quotidien d’Oran est allé à sa rencontre à son domicile parisien. Stéphane Hessel était accompagné, pour la circonstance, de son épouse, Christiane Hessel, née Chabry. Depuis 1987, date de leur mariage, les Hessel dédient des heures de leur quotidienneté aux causes justes.

Le Quotidien d’Oran : Dans une interview à un média suisse au lendemain du déclenchement de l’offensive terrestre de Tsahal contre la bande de Gaza, vous dénonciez un « crime de guerre » et un « crime contre l’humanité ». Ces qualificatifs s’appliquent-ils à la situation qui prévaut, depuis fin décembre, dans ce territoire palestinien ?

Stéphane Hessel : Oui je le crois, absolument. N’est-ce pas la définition qui a été donnée lors de la mise en place du Tribunal pénal international, chargé précisément de juger les gens coupables de ce genre de crimes. Un « crime de guerre » consiste, dans une confrontation armée, à bafouer les conventions du droit humanitaire. Dans ce genre de situation, l’humanité exige que l’on fasse la distinction entre des militaires qui s’affrontent et des civils que l’on se doit de protéger. Elle exige qu’on fasse un véritable effort pour en prémunir les civils et éviter les bavures. Ce n’est pas le cas de l’opération de l’armée israélienne à Gaza où, au contraire, on multiplie les bombardements de mosquées et d’écoles. Cibler non pas quelques individus mais l’ensemble du peuple, le peuple palestinien en l’occurrence, c’est bien un crime contre l’humanité.

Q.O. : Mme Hessel, partagez-vous les propos de monsieur l’Ambassadeur ?

C.H. : Totalement et sans ambiguïté. Nous qui allons de temps en temps à Gaza, nous mettons des visages sur ces drames. Ce sont des visages de civils qui, souvent, font un travail humanitaire auprès des enfants et des femmes. Nous supportons très mal ce qui s’y passe.

Q.O. : Dans les réactions qui rythment cette actualité tragique, chacun va de son commentaire. Un tel en attribue la responsabilité à Hamas, accusé de rompre la trêve. Tel autre cible l’Etat hébreu. Qui en est responsable ?

S.H. : On peut avoir sur cette question des avis différents. Peu importe de savoir qui de Hamas ou d’Israël est à l’origine de la violence. L’important, c’est de savoir pourquoi les événements à l’origine de cette situation ont amené Israël à commettre un nombre incroyable d’actes contraires à toute humanité. Celui qui a commencé, c’est le gouvernement israélien, en empêchant tout contact entre la bande de Gaza et le monde extérieur, qui a privé ses habitants de toute possibilité de vie normale. Il est évident que cela devait provoquer une réaction militante de la part de ceux qui, du côté palestinien, veulent la libération de leurs territoires. Qu’ils le veuillent avec une composante islamiste forte ou avec un désir de compréhension plus grande à l’égard des préoccupations d’Israël, cela importe peu. La situation infligée à Gaza ne pouvait ne pas provoquer des réactions violentes. Que le Hamas ait accepté pendant six mois d’interrompre le lancement de roquettes prouve qu’il était disposé à négocier. Mais fallait-il que le gouvernement israélien fasse quelques pas en faveur d’une libération des territoires occupés et la création d’un Etat palestinien. Aucun de ces pas n’a été accompli. C’est donc la responsabilité du gouvernement israélien d’avoir berné sa population, en lui faisant croire que sa sécurité dépendait d’une action violente contre le Hamas au lieu d’aller vers une négociation. C’est la responsabilité de ce gouvernement de n’avoir pas engagé un début de négociation sérieuse depuis la conférence d’Annapolis.

Q.O. : Mme Hessel, comment qualifiez-vous la situation humanitaire dans ce territoire ?

C.H. : Nous étions à Gaza pas plus tard qu’en octobre. Nous en sommes revenus catastrophés. La situation était déjà insupportable et les conditions de vie totalement épouvantables. Nous n’imaginons pas ce que ça peut-être aujourd’hui. Nous avons des contacts suivis via une association humanitaire, La Voix de l’enfant. Chaque jour, nous avons un correspondant au téléphone. Il a recueilli dans sa maison une quarantaine de personnes qui vivent entassées. Pas d’électricité, plus rien à manger. Les Gazaouis essayent de survivre. Les trêves quotidiennes, qui ne sont pas toujours respectées, leur permettent de sortir pour se procurer quelques vivres. La situation ne peut plus durer. Il faut d’urgence un accord de paix ou, à tout le moins, une trêve sérieuse dans la région.

Q.O. : Le profil du Hamas suscite bien des commentaires aux yeux des gouvernements et des observateurs. On y voit, selon les cas, un mouvement terroriste, une organisation radicale ou un mouvement politique jouissant du soutien de la majorité des Palestiniens.

S.H. : Que le Hamas soit un mouvement violent, qu’il tire sa source historique des Frères musulmans égyptiens, qu’il se sente proche de l’Iran, de la Syrie et du Hezbollah, c’est une réalité. Oui, il s’agit d’un mouvement violent. Mais dans la mesure où il est prêt à entamer des discussions, il faut le prendre au mot. Nous savons par les contacts pris, notamment par Jimmy Carter et Yves Aubin de la Messuzière (ancien directeur Afrique du Nord - Moyen-Orient au Quai d’Orsay), que le Mouvement est prêt à envisager une solution sur le moyen et long terme.

Une sorte de trêve de quarante ans pendant laquelle il se satisferait de l’existence de l’Etat d’Israël à côté d’un Etat palestinien. Qu’il accepterait ce que la communauté internationale réclame depuis quarante ans à travers les résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité. Le Hamas ne constitue pas un obstacle à l’adoption de ces textes. Lui faire confiance, penser qu’il va se transformer d’un mouvement islamiste violent en un mouvement pacifiste serait évidemment naïf. Mais lorsqu’on se trouve en situation de conflit comme c’est le cas d’Israël avec les Palestiniens, il faut négocier avec ceux qui paraissent crédibles dans le pays avec lequel on est en désaccord. Or, aux yeux des Palestiniens, le Hamas parait actuellement crédible, alors que Mahmoud Abbas, le chef du Fatah et de l’Autorité palestinienne, ne l’est plus. Il a fait trop de concessions sans obtenir le moindre progrès dans les négociations.

Dans une situation de violence, il n’y a pas de sortie de crise sans une discussion avec celui qui peut la susciter et qui peut la faire cesser.

Q.O. : Les adversaires de Hamas avancent comme pièce à conviction son programme politique. Un programme qui ne reconnaît pas Israël et les accords de paix signés par l’OLP au nom du peuple palestinien. Hamas peut-il évoluer sur cette question ?

S.H. : Nous l’espérons, nous ne savons rien. Nous ne pouvons pas prévoir comment le Hamas va évoluer. En revanche, ce que nous pouvons dire, c’est que c’est Israël qui a encouragé le Hamas comme un opposant dont il pensait qu’il diminuerait la force du Fatah et de l’OLP. Israël est responsable pour avoir encouragé le Hamas. Il faut maintenant travailler avec lui et l’encourager à adopter une attitude plus constructive. On peut le faire avec l’aide des pays arabes qui, à Beyrouth, avaient proposé encore une fois à Israël une paix sur la base des résolutions du Conseil de sécurité. Si cette direction est prise par Israël, il n’est pas douteux que le Hamas soit obligé d’en accepter les données générales. Le Hamas ne pourrait pas résister à une négociation où Israël retiendrait les propositions faites par les pays arabes, les propositions d’Annapolis et les résolutions du Conseil de sécurité.

Q.O. : Est-il possible de relancer le chaotique processus de paix alors que la bande de Gaza s’embrase ?

S.H. : Une négociation est indispensable et le plus vite possible. Nous les citoyens du monde, nous qui militons pour la paix et l’harmonie entre les peuples, nous qui pensons qu’Israël a droit à l’existence mais n’a pas le droit de bafouer le droit international et les conventions humanitaires, nous en sommes profondément convaincus.

Q.O. : Comment, dans les circonstances actuelles, une telle négociation pourrait-elle s’engager ?

S.H. : Il faut que le gouvernement israélien issu des urnes de février 2009 soit soumis à une pression forte de la part de ses alliés et de tous ceux qui l’ont soutenu dans son existence tout au long des 60 dernières années. Cette pression doit tendre vers l’ouverture d’une négociation, dont les résultats ne peuvent qu’être favorables à la sécurité d’Israël. Israël a autant besoin d’un partenaire palestinien souverain que ce dernier a besoin d’un accord de paix avec Israël. La négociation est nécessaire, on l’a affirmé à Oslo, on l’a répété à Annapolis. Elle semble, il est vrai, d’autant plus ardue qu’il est difficile pour Israël de convaincre en ce moment sa population qu’elle peut vivre avec le retour de ses colons installés en Cisjordanie.

Qu’elle peut vivre avec Jérusalem capitale des deux Etats...

Q.O. : ... l’exercice semble des plus difficiles.

S.H. : La population israélienne est malheureusement très mal préparée à accepter cette solution. Il faut que la pression vienne du monde extérieur. C’est la raison pour laquelle nous avons la naïveté de penser que si Barack Obama se dévoile comme un président vraiment soucieux de la paix et de l’avenir positif d’Israël et de l’Etat palestinien, les choses pourraient évoluer. Les Etats-Unis ont le pouvoir d’exercer sur Israël la pression nécessaire pour que la négociation reprenne vraiment et aboutisse.

Q.O. : S’exprimant en tant que Juif, Pierre Vidal-Naquet - pour ne citer que lui - avait dénoncé, à maintes reprises, cette attitude - toujours de mise - assimilant à de l’antisémitisme toute voix qui dénonce la politique répressive d’Israël. Avant de s’éteindre en 2006, il avait insisté sur la nécessité de distinguer entre judaïsme, sémitisme et sionisme belliqueux.

S.H. : Pierre Vidal-Naquet avait tout à fait raison. Cette distinction est indispensable. Dénoncer le sionisme lorsqu’il se manifeste par la violence contre les Palestiniens n’est aucunement une atteinte au sémitisme, au judaïsme. Cette distinction est relativement facile à faire pour ceux qui, comme moi, ont connu l’antisémitisme violent de la Seconde Guerre mondiale. Ils ne peuvent, en aucun cas, le confondre avec une critique raisonnable et justifiée contre le gouvernement d’Israël. Ce n’est pas de l’antisémitisme que de plaider, dans l’intérêt même du peuple juif, pour un changement de politique. Nous voudrions que les Juifs aient un Etat, qu’ils puissent vivre en paix avec les Palestiniens. C’est un objectif qui va dans le sens de la sympathie et de l’estime que l’on peut avoir pour tout ce que les Juifs ont apporté au Monde. Je rappelle que parmi les grandes figures qui ont nourri la civilisation moderne, il y a des Juifs, qu’il s’agisse de Moïse, de Jésus Christ, de Spinoza, d’Einstein, de Freud ou de Karl Marx. Nous devons à des Juifs beaucoup d’avancées au profit de la civilisation internationale. Ca n’a rien a voir avec la critique qu’il faut pouvoir apporter avec rigueur contre ce que les gouvernements israéliens successifs ont fait d’inadmissibles, d’insupportables et de dérogatoires à la dignité du peuple juif.

Cette politique des gouvernements israéliens est porteuse de danger, car elle est de nature à susciter une recrudescence de l’antisémitisme. Les gouvernants israéliens devraient se poser cette question. En agissant comme ils le font à Gaza, ils favorisent la résurgence latente et tout à fait injustifiée de l’antisémitisme.


(1) Stéphane Hessel : Citoyen sans frontières. Conversations avec Jean-Michel Helvig. Fayard.

http://www.lequotidien-oran.com/index.php ?news=5114176



http://www.protection-palestine.org/spip.php?article6873
 
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20 janvier 2009 2 20 /01 /janvier /2009 21:25
Dernier cadeau de l'Administration Bush au régime sioniste, un Protocole d'Accord signé par les Deux Parties pour instaurer un embargo militaire contre la Résistance Palestinienne mais qui vise aussi l'Iran avec tous les dangers que cela représente s'il se concrétise. Sa faisabilité est mise en doute par des experts israéliens qui involontairement en dévoilent le véritable objectif.
A lire en complément en pièce jointe un texte de Comaguer : Israël agent contre révolutionnaire
Dimanche 18 Janvier 2009
Traduction et Analyse Mireille Delamarre
Traduction et Analyse Mireille Delamarre

israel_agent_contre_revolution.doc ISRAEL-agent contre-révolution.doc  (6.26 KB)

http://www.planetenonviolence.org/Texte-De-L-Accord-US-Israel-Pour-Mettre-Fin-A-La-Contrebande-D-Armes-A-Gaza-Implications,-Consequences-Regionales,_a1789.html


Texte de l'accord US Israël pour mettre fin à la contrebande d'armes à Gaza
Militants Juifs Américains bloquant le consulat israélien à Los Angeles
Militants Juifs Américains bloquant le consulat israélien à Los Angeles
Rappelant l'engagement ferme des Etats Unis concernant la sécurité d'Israël, incluses des frontières sécurisées et défendables, et pour préserver et renforcer la capacité d'Israël à dissuader et se défendre, contre toute menace ou combinaison de menaces;

Réaffirmant qu'un tel engagement se traduit dans la coopération sécuritaire, militaire et du renseignement entre les Etats Unis et Israël, le Dialogue Stratégique entre eux et le niveau et type d'assistance fourni par les Etats Unis à Israël;

Prenant note des efforts du président égyptien Mubarak, particulièrement la reconnaissance que s'est indispensable de sécuriser la frontière avec Gaza afin de mettre fin de manière durable et viable au combat dans Gaza;

Condamnant de façon non équivoque tous les actes, méthodes, et pratiques de terrorisme injustifiable, provenant de et par quiconque les a commises et quelque soit la motivation, en particulier les attaques récentes de roquettes et tirs de mortier et autre activité hostile perpétrée contre Israël à partir de Gaza par des organisations terroristes;

Reconnaissant que la suppression des actes de terrorisme international, dont celui d'empêcher la fourniture d'armes et de matériel lié aux organisations terroristes, est un élément essentiel pour maintenir la paix et la sécurité internationale;

Reconnaissant que l'acquisition et l'utilisation d'armes et de matériel lié par des terroristes contre Israël ont été les causes directes des récentes hostilités;

Reconnaissant que la menace à l'égard d'Israël d'une activité hostile et terroriste à partir de Gaza, dont la contrebande d'armes et le renforcement des capacités terroristes, de l'armement et des infrastructures, et comprenant qu'Israël, comme toutes les autres nations, bénéficie du droit inhérent d'auto défense, dont celui de se défendre contre le terrorisme par des actions appropriées;

Désirant améliorer les efforts bilatéraux, régionaux et multilatéraux pour empêcher l'approvisionnement en armes et matériel lié à des organisations terroristes, particulièrement ceux opérant actuellement dans la Bande de Gaza, tel le Hamas;

Reconnaissant qu'arriver à et maintenir une cessation durable et viable des hostilités dépend de la prévention de la contrebande et du réapprovisionnement du Hamas en armes, une organisation terroriste, et d'autres groupes terroristes, et affirmant que Gaza ne devrait pas être utilisé comme base à partir de laquelle Israël peut être attaqué;

Reconnaissant aussi que de combattre l'approvisionnement de Gaza en armes et explosifs est un effort multidimensionnel visant à obtenir des résultats en se concentrant régionalement et avec des composantes internationales travaillant en parallèle, et que c'est une priorité des efforts des Etats Unis et d'Israël, indépendamment et ensemble, pour assurer une fin des hostilités durable et viable;

De plus reconnaissant le besoin crucial de l'approvisionnement sans entraves, ininterrompu, sûr et sécurisé de l'aide humanitaire aux habitants de Gaza;

Ayant l'intention de travailler avec des partenaires internationaux pour assurer l'application des Résolutions appropriées du Conseil de Sécurité sur le contre terrorisme en relation avec une activité terroriste dans Gaza;

Ce sont mis d'accord sur les points suivants :

1. Les parties travaillerons en coopération avec des voisins et en parallèle avec d'autres au sein de la communauté internationale pour empêcher l'approvisionnement d'armes et matériel lié aux organisations terroristes qui menacent l'un ou l'autre des parties, en se focalisant en particulier sur l'approvisionnement en armes, matériel lié et explosifs au Hamas dans Gaza et aux autres organisations terroristes;

2. Les Etats Unis travailleront avec des partenaires régionaux et de l'OTAN pour s'occuper du problème de l'approvisionnement d'armes et de matériel lié et des transferts et transports par bateaux d'armes au Hamas et aux autres organisations terroristes de Gaza, inclus via la Méditerranée, le Golfe d'Aden, la Mer Rouge, et l'Afrique de l'Est, par le biais de l'amélioration d'arrangements existants ou en lançant de nouvelles initiatives pour accroître l'efficacité de ses arrangements qui sont liés à la prévention de la contrebande d'armes à Gaza. Parmi les outils visés

Renforcement de la coopération de la sécurité US et des renseignements avec des gouvernements de la région sur des actions pour empêcher l'approvisionnement venant ou transitant par leur territoire en armes et explosifs pour Gaza inclus par l'implication d'organisations du gouvernement US telles, le Commandement Central, le Commandement Européen, le Commandement Africain, et le Commandement des Opérations Spéciales US.

Renforcement de la fusion des services secrets avec des forces navales internationales clés et de coalition, et d'autres entités appropriées pour traiter de l'approvisionnement en armes de Gaza;

Renforcement des sanctions existantes internationales et des mécanismes d'application contre l'approvisionnement de soutien matériel au Hamas et aux autres organisations terroristes, incluse une réponse internationale à ces états, tels l'Iran, déterminés à être à la source des approvisionnements en armes et explosifs fournis à Gaza;

3. Les Etats Unis et Israël s'aideront mutuellement dans ces efforts par le biais d'un renforcement des informations et des renseignements qui aideront à identifier l'origine et la voie d'acheminement des armes fournies aux organisations terroristes de Gaza;

4. Les Etats Unis accélèreront leurs efforts pour fournir une assistance logistique et technique et pour entraîner et équiper des forces de sécurité de la région en tactiques de contre contrebande, oeuvrant à augmenter les programmes d'assistance existants;

5. Les Etats Unis consulterons et travailleront avec leurs partenaires de la région pour étendre les programmes d'assistance internationale pour les communautés touchées afin de fournir une alternative en matière de revenu/emploi à ceux qui étaient auparavant impliqués dans la contrebande;

6. Les Parties établiront des mécanismes jugés appropriés de coopération militaire et des renseignements pour partager les informations recueillies par ces derniers et pour contrôler l'application des mesures prises dans le contexte de ce Protocole d'Accord et pour recommander des mesures additionnelles pour en faire progresser les objectifs. En ce qui concerne la coopération militaire, le mécanisme adéquat sera un Groupe Conjoint de Contre Terrorisme US-Israël, une discussion annuelle d'armée à armée, et un Groupe Conjoint Militaro-Politique.

7. Ce Protocole d'Accord sur des engagements politiques en cours entre les Parties feront l'objet de lois et réglementations par les parties respectives, pour application, incluses par celles gérant les fonds disponibles et le partage de l'information et des renseignements.

Source haaretz 17/01/09 - www.haaretz.com

Texte en anglais

Implications et conséquences régionales
Ce Protocole d'Accord signé entre l'Administration Bush et Israël est contraignant pour l'Administration Obama/Clinton qui sera mise en place à partir du 20 Janvier. Obama et Clinton ont été mis au courant de ce Protocole d'Accord et, ne l'ayant pas dénoncé, ont opté pour. Quiconque s'imagine qu'Obama va changer quoique ce soit à la politique étrangère américaine au Moyen Orient se trompe. Lui-même l'a dit clairement lors d'une interview sur ABC par George Stephanopolos. Lorsque celui-ci l'a questionné lui demandant si sa politique au Moyen Orient serait construite à partir de celle de G.W Bush ou si elle présenterait une réelle rupture, il a répondu :" je pense que si vous regardez non pas seulement ce qui s'est passé sous l'Administration Bush mais aussi sous l'Administration Clinton, vous voyez les lignes générales d'une approche" . Autrement dit, il y a eu continuité entre la politique menée par Clinton et Bush au Moyen Orient, et cela va se poursuivre avec Obama. Ce dernier a également dit à Stephanopolos que la situation dans la région prouve l'importance d'un engagement fort des US dés le début de son mandat, car " pour agir politiquement dans ce contexte cela nécessite une troisième partie à qui chacun fait confiance... pour une solution juste et équitable". On appréciera cette déclaration compte tenu de ce qu'il a dit ci dessus. Mentir est une habitude, semble-t-il, des locataires de la Maison Blanche, Démocrate comme Républicain.

Bien que les US et Israël, de manière dictatoriale, sans même en discuter avec ces pays, incluent une éventuelle coopération d'autres pays dans le cadre de ce Protocole d'Accord, il est important de noter qu'il a été signé exclusivement par deux états, les Etats Unis et Israël, et qu'il n'a donc strictement aucune valeur hormis pour ces deux Parties. Il n'est donc pas du tout contraignant pour les autres nations que ce soit celles de la région ou d'autres notamment les membres de l'Union Européenne. Cela vaut également pour des organisations telles l'OTAN mentionnée dans ce texte, aucune discussion ni décision n'ayant eu lieu à Bruxelles concernant ce Protocole d'Accord et son implication pour les pays membres de l'OTAN. Toute participation ne pourrait être que sur la base du volontariat, de la collaboration pour détruire la Résistance Palestinienne car c'est l'objectif affiché, mais il existe un objectif caché.. L'Egypte a déjà fait savoir qu'elle n'était pas du tout liée par ce Protocle d'Accord, et a refusé d'envisager le stationnement de troupes étrangères sur son territoire. La question est de savoir si cela inclus son espace maritime car ce Protocole d'Accord vise en particulier la contrebande par mer. Selon les médias israéliens,la Grande Bretagne par la voix de son premier ministre, Brown, aurait offert de mettre à disposition la Royal Navy (La Grande Bretagne dispose d'une base à Chypre où sont stationnés des navires de la Royal Navy), et Sarkozy et Merkel auraient envoyé une lettre à Israël et à l'Egypte les assurant qu'ils étaient prêts à mettre à leur disposition des ressources navales. Autrement dit, les US et Israël internationalisent le conflit en voulant impliquer des forces navales autres que les leurs dans ce blocus militaire de Gaza.

Va-t-on voir des navires britanniques, français, allemands, américains, au large des côtes de Gaza et de l'Egypte, en plus des navires de guerre israéliens ? Dans quelles eaux ? Dans les eaux internationales ? Tout arraisonnement de navire, bateau et autre vedette, ou bateau de pêche serait considéré comme un acte de piraterie. Les US et Israël ont-ils l'intention de faire faire leur sale boulot par ces pays et les citoyens de ces pays sont-ils prêts à ce que leur gouvernement respectif gaspille leurs impôts au service de la cause impérialiste militariste AméricanoSioniste ?

Les US et Israël cherchent à imposer un blocus militaire de Gaza dans un périmètre élargi, voire même très élargi puisqu'il couvrirait la Méditerranée, la Mer Rouge, le Golfe d'Aden, et les côtes au large de l'Afrique de l'Est (Soudan, Somalie...). Arraisonner des navires dans une zone géographique aussi éloignée de la zone de conflit ne vise pas le Hamas mais l'Iran et le Soudan qui font partie de "l'Axe du Mal" de Bush et sont également les ennemis publics n° 1 d'Obama, malgré d'éventuelles discussions projetées avec l'Iran, mais qui visent en fait à fermer la voie diplomatique pour engager une action militaire. Sarkozy, la "Voix de Son Maître" AméricanoSioniste, vient de mettre une nouvelle fois en garde l'Iran. Dans ce contexte, on comprend son intervention. L'année dernière, le Lobby Sioniste aux US a tenté vainement de faire voter une loi au Congrès Américain pour autoriser l'arraisonnement de navires iraniens sortant ou rentrant dans le Golfe Persique pour vérifier leurs cargaisons, un acte de provocation menant assurément à une guerre. Ce Protocole d'Accord remplace cette loi et est extrêmement dangereux. Un incident en mer est vite arrivé et ce pourrait être l'étincelle volontairement allumée par les AméricanoSionistes pour déclancher une attaque contre l'Iran. Les masse médias propagandistes ont récemment "dévoilé" que Bush avait dit non à une attaque d'Israël contre l'Iran. Ce genre d'information doit toujours être analysée au second voire troisième degrés. Les US et Israël n'ont pas renoncé à attaquer l'Iran. Ils n'attendent que l'occasion pour le faire. Un arraisonnement d'un navire iranien qui tourne mal dans le Golfe d'Aden, par exemple, pourrait leur en donner l'occasion.


Faisabilité de ce Protocle d'Accord
Dans un article d'Abe Selig publié le 15 janvier sur Jpost.com, intitulé " Can the iranian Grad smuggling route be stopped ?" ce denier reprend l'analyse de Shlomo Brom, un chercheur de renom à l'Institut des Etudes De Sécurité Nationale de Tel Aviv et expert en contrôle d'armement. Tracer la route des roquettes Grad utilisées par la Résistance Palestinienne selon lui mène aux quatre coins du globe car bien que conçues par les Russes, elles sont maintenant fabriquées et assemblées dans un grand nombre de pays, notamment en Chine, Iran, Syrie, Corée du Nord, et dans d'anciens pays satellites de l'ex Union Soviétique. Cet expert affirme cependant que celles utilisées par la Résistance Palestinienne à Gaza ont été fabriquées en Chine et en Iran et sont arrivés à Gaza par différentes routes. Selon Brom, des navires iraniens pourraient être impliqués dans le transport de ces armes jusqu'aux ports situés sur la côte égyptienne, ou via des pays africains comme le Soudan ou la Somalie puis elles seraient passées en contrebande dans la Bande de Gaza via le Sinaï et les tunnels entre l'Egypte et Gaza. Bien que l'armée israélienne ait bombardé massivement ces tunnels, certains en Israël affirment qu'ils pourront être facilement réparés. Selon Brom il faut s'occuper des Grad et autres roquettes à la source : " l'élément essentiel sur ce front c'est les informations collectées par les services secrets sur la contrebande - d'où viennent les roquettes, qui les transporte - c'est la première étape pour arrêter ce trafic. Une fois que ces informations sont disponibles, ces livraisons maritimes peuvent être interceptées". Mais d'autres experts, dont Eyal Zisser, un professeur d'histoire du Moyen Orient et chercheur au Centre Dayan de l'Université de Tel Aviv, doute de la capacité, voire de la volonté de la communauté internationale d'essayer sérieusement de stopper la contrebande. " J'en doute énormément" a-t- il dit. "Combien de ces roquettes ont été tirés en Israël ? Cent ? Deux Cents ? On ne parle pas de contrebande de 100 tanks à travers la frontière. Ces roquettes peuvent être si facilement passées en contrebande via le Soudan ou d'autres pays comme lui. Essayer de les intercepter à l'échelon international serait une perte de temps. D'autre part les Grad et autres roquettes sont dissimulées dans des cargaisons non militaires de navires iraniens ou syriens ou libanais accostant en Egypte. Donc qui va inspecter chaque navire iranien, ou syrien, ou libanais qui arrive dans leurs ports ? Ces jours ci des roquettes pourraient même venir du Venezuela". Pour Zisser, l'important est de se concentrer sur la frontière Gaza Egypte, et la présence d'une force internationale serait un "must". "Essayer de stopper les roquettes avec une force internationale serait plus efficace que d'essayer de stopper les roquettes partout ailleurs. Autrement c'est pure perte de temps". La Résistance Palestinienne a déjà prévenu que toute force internationale stationnée côté Gaza serait vue comme une force d'occupation.

Ces avis d'experts israéliens viennent renforcer l'hypothèse qu'avec ce Protocole d'Accord US Israël, qui vise à un contrôle renforcé du transport maritime dans des zones aussi éloignées du conflit, c'est bien l'Iran, et les voies maritimes, notamment le Golfe D'Aden, empruntées par ses navires, dont des pétroliers, qui est principalement visée. En cas de Guerre avec l'Iran, un blocus ciblé au niveau du Golfe D'Aden, et non pas au niveau du Golfe Persique qui pénaliserait aussi les monarchies du Golfe, est une hypothèse que vient renforcer ce Protocle d'Accord. Il y a déjà dans cette zone maritime un renforcement des contrôles sous prétexte de piraterie le long des côtes Somaliennes. La Marine de Guerre US est actuellement entrain de constituer une nouvelle coalition navale internationale comprenant des navires de 20 pays, qui sera dirigée par l'amiral US, Terence McKnight, pour jouer les gendarmes dans le Golfe d'Aden et à proximité des côtes de la Somalie. Le Golfe d'Aden est d'une importance stratégique et économique immense. La zone maritime au large des côtes Somaliennes connecte l'Océan Indien et la Mer Rouge, et on y trouve l'une des voies maritimes les plus actives au monde, 20 000 bateaux y passent par an. Pour ce qui est de la Méditerranée, l'éventuel déploiement de navires américains, britanniques allemands français au large des côtes de Gaza et ce jusqu'au large des côtes égyptiennes, viendrait renforcer le déploiement déjà existant au large des côtes libanaises de navires de certains pays européens dont l'Allemagne et l'Italie, tous membres de l'OTAN.

Qui peut croire que ce déploiement massif vise essentiellement à stopper la contrebande de quelques centaines de roquettes à destination de la Résistance Palestinienne à Gaza ? Cette Armada n'est-elle pas entrain de se positionner en prévision d'un conflit régional impliquant d'un côté les US Israël et leurs alliés Européens/l'OTAN, et de l'autre le Liban, la Syrie et l'Iran ?

A lire en complément en pièce jointe un texte de Comaguer : Israël agent contre révolutionnaire

Dimanche 18 Janvier 2009
Traduction et Analyse Mireille Delamarre
Traduction et Analyse Mireille Delamarre

israel_agent_contre_revolution.doc ISRAEL-agent contre-révolution.doc  (6.26 KB)

http://www.planetenonviolence.org/Texte-De-L-Accord-US-Israel-Pour-Mettre-Fin-A-La-Contrebande-D-Armes-A-Gaza-Implications,-Consequences-Regionales,_a1789.html

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20 janvier 2009 2 20 /01 /janvier /2009 21:24
Militants Juifs Américains bloquant le consulat israélien à Los Angeles
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