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Noesam@Voila.fr

  • : sionazisme
  • : Tout Juif qui se respecte, religieux ou séculier, ne peut plus garder le silence, voir pire, soutenir le régime sioniste, et ses crimes de génocide perpétrés contre le peuple palestinien...La secte sioniste est à l’opposé du Judaïsme. .................... Mensonge, désinformation, agression, violence et désobéissance de la loi internationale sont aujourd’hui les principales caractéristiques du sionisme israélien en Palestine.
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Israèl est contre TORAH

*"Les sionistes me dégoûtent autant que les nazis."
(Victor Klemperer, philologue allemand d'origine juive, 1881-1960)

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L’initiative sioniste de proclamer l’État d’Israël constitue une révolte contre la volonté divine, contre la Torah, une révolte qui a engendré une vague interminable de violence et de souffrance. À l’occasion de la fondation de l’État hérétique, les juifs fidèles à la Torah pleurent cette tentative d’extirper les enseignements de la Torah, de transformer les juifs en une « nation laïque » et de réduire le judaïsme au nationalisme.......Nous déplorons les tragédies que la révolution sioniste a provoquées chez les Palestiniens, notamment des déportations, l’oppression et la subjugation..Que nous méritions que cette année toutes les nations, en acceptant la souverainet

é divine, puissent se réjouir dans une Palestine libre et dans une Jérusalem libre! Amen. Offert par Netouré Karta International : www.nkusa.orglink

                                               


   

 


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FATHER OF SIONAZISJACOB HITLER

La prétendue ascendance juive d'Hitler: Une "explication" par la haine de soi
Une publication parue cette semaine a attiré mon attention. Il s’agit ni plus ni moins de la généalogie d’Adolf Hitler qui aurait des ascendants juifs !! Dans son article, Gilles Bonafi présente une fiche des Renseignements généraux que le magazine Sciences et Avenir a publié en mars 2009, et où on peut clairement lire le deuxième prénom d’Hitler : Jacob. Adolf Jacob Hitler serait le petit-fils de Salomon Mayer Rothschild. Cette information a été divulguée par deux sources de très haut niveau : Hansjurgen Koehler officier d’Heydrich, qui était lui-même l’adjoint direct d’Heinrich Himmler et Walter Langer le psychiatre qui a réalisé le profil psychologique d’Hitler pour l’OSS, les services secrets US pendant la Seconde Guerre mondiale.
SOURCE ;alterinfo

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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 17:21

Introduction

Une panne de mon ordinateur a empêché la mise en ligne et la diffusion du texte que j'avais annoncé pour le 19 janvier, ce qui n'a rien changé à son contenu, mais m'a permis de le compléter de quelques enseignements de nature à approfondir la compréhension des ressorts simianthropologiques de la planète.

En 1989, j'avais tenté de démontrer que la chute du mur de Berlin inaugurait la longue agonie du nouvel empire romain ; mais il avait fallu attendre dix ans pour que l'Europe tétanisée se dotât d'une monnaie unique dont M. Giscard d'Estaing et M. Helmut Schmidt avaient lancé le projet en 1978. En 2001, la vassalisation du Vieux Continent s'est poursuivie, puisqu'il s'est rué sur l'Afghanistan en violation du droit international. En 2003 huit Etats d'une Europe soi-disant en voie de résurrection politique se sont précipités en Irak pour y servir sous le drapeau de Washington. En 2009, l'attente internationale d'un Messie de la démocratie du XXIème siècle qui a marqué l'avènement de M. Barack Obama semble avoir mis un terme définitif à ma carrière de prophéticule.

Mais on ne réfute pas la logique interne de la politique: depuis les origines du temps mémorisé, cette discipline donne un encéphale prévoyant à l'histoire du monde. A partir de 1989, la Russie s'est modernisée, la Chine a poursuivi sa puissante trajectoire, le monde arabe a commencé de se forger une identité politique, l'Amérique du Sud s'est réveillée et même l'Afrique sort de sa torpeur pour se tourner vers la Chine. Certes, l'Europe endormie se trouve plus résolument cadenassée que jamais dans la cage d'un Otan au seul service des intérêts stratégiques et de la volonté d'expansion territoriale et diplomatique d'un César de la Liberté. Mais la question n'est déjà plus seulement celle de prévoir le déclin politique inévitable de l'Amérique: la raison euclidienne suffit à démontrer qu'un empire privé de sa fonction protectrice a nécessairement perdu son sceptre. En revanche, qu'en est-il du déclin volontaire de l'Europe dans un monde en ascension effervescente autour d'elle? Quels sont les secrets anthropologiques de la cécité des civilisations? Comment se fait-il qu'une Ségolène Royal ait encore la planète de son adolescence dans la tête et qu'elle se précipite à Washington pour le couronnement de l'empereur?

Pour le comprendre, il faut apprendre à radiographier le massacre de Gaza. Pourquoi l'Europe des Etats, soutient-elle que le Hamas aurait "rompu la trêve", alors que c'est Israël qui l'a rompue le 4 novembre 2008 en allant assassiner huit Palestiniens à Gaza et en refusant de lever le blocus de ce territoire? Du reste, l'Etat hébreu préparait son offensive depuis six mois. Pour comprendre les secrets de l'âme humaine qui font de la vassalisation des esprits et des cœurs les vrais ressorts des décadences, observons la révolution morale amorcée par la fureur de l'opinion publique sur les cinq continents. Prendra-t-elle la relève de l'éthique des Etats européens, qui refusent maintenant de participer financièrement à la reconstruction de Gaza sous le prétexte que le mouvement de la résistance nationale - un Hamas démocratiquement élu par le peuple palestinien - serait un mouvement "terroriste"? Dans ce cas, l'histoire de l'Europe se trouverait remise en mouvement par la voix des peuples. Cette hypothèse mérite d'être examinée à la lumière de l'anthropologie critique.

Car au lendemain de l'entrée en fonctions du nouveau Président des Etats-Unis, Israël se trouve d'ores et déjà mis discrètement en quarantaine. Cet immense événement n'a encore été enregistré que par quelques esprits rompus à la réflexion solitaire et accoutumés à un isolement apparent - mais, non seulement toutes les chancelleries ont compris cette évidence, mais, elles savent que cette alerte est confusément perçue par une opinion publique internationale menacée par une gigantesque mutation de ses repères. Quelle est la spécificité d'un "malaise dans la civilisation" auprès duquel celui qu'évoquait Freud fait pâle figure ? Peut-être la gêne provient-elle de ce que le danger semble d'autant plus grand qu'il s'est embusqué en tous lieux et qu'il va bondir d'un instant à l'autre dans l'arène de l'Histoire.

C'est dire que cet instinct à la fois secret et sur le point de trouver un puissant écho sur l'agora du monde trouve son origine dans le réflexe de légitime défense d'une Europe angoissée et dont l'identité psychique la plus fondatrice se trouve mise en grand péril, alors que le sauvetage de l'âme du Vieux Monde conditionne non seulement son destin politique, mais l'avenir de l'éthique universelle des nations civilisées. L'ostracisme qui frappera Israël ira-t-il jusqu'à frapper cet Etat d'une mise au ban de la civilisation mondiale sur le long terme et, dans la négative, comment se réconcilier avec un Etat dont la diplomatie ne viendra jamais à Canossa mais qui continuera, bien au contraire, de se présenter en victime innocente des arcs et des flèches meurtriers des Indiens? Tels sont les auspices sous lesquels il faut placer l'entrée en fonction de M. Barack Obama.

1 - Israël et l'Europe du naufrage de l'éthique mondiale
2 - Le glaive de la raison
3 - Reprendre ses esprits
4 - Un camp de concentration à ciel ouvert
5 - Une civilisation de la dérobade morale
6 - L'école des masques politiques
7 - M. Obama au royaume des aveugles
8 - La stratégie de M. Obama
9 - Un homme d'Etat à la Maison Blanche ?

1 - Israël et l'Europe du naufrage de l'éthique mondiale

Le premier souci du président Obama sera de tenter de replacer sa nation à la tête de la direction à la fois morale et effective des affaires de la planète. Mais les retrouvailles des Etats-Unis avec le décalogue d'Abraham Lincoln ne seraient possibles que si la nation américaine se trouvait en mesure de paraître "incarner", comme on dit, l'éthique d'une mappemonde de la repentance des démocraties "vertueuses". Cette illusion appartient désormais au passé du rêve de Liberté et de Justice qui a débarqué sur la planète en 1789, tellement il est criant que le naufrage de la puissance proprement morale, donc du prestige civilisateur usurpé de l'empire du Nouveau Monde a été rendu irréversible par le spectacle de soixante ans de ses contrefaçons.

Les Etats-Unis disposaient du réseau surpuissant d'une armée d'"agents d'influence" qui rassemblaient les communautés juives au cœur de tous les Etats du monde. En Europe, ce tissu serré avait commencé de se déchirer dès 2003, à l'occasion de l'invasion de l'Irak, qui a ouvert les yeux à des milliers d'intellectuels juifs jusqu'alors sincèrement convaincus de la supériorité morale que le Nouveau Monde affichait avec une bonne foi déconcertante depuis 1945. Mais sitôt que la nation de la Liberté eut rétabli la torture que le Vieux Monde avait abolie depuis deux siècles, Israël a enfanté à nouveau ses vrais sauveurs, des Isaïe, des Ezéchiel, des Jérémie. Certes, ces suicidaires présocratiques se sont comptés sur les doigts d'une seule main, mais, une fois de plus, ils ont écrit à eux seuls l'histoire insubmersible de la conscience du monde; et, comme par le passé, ils ont été lapidés par leur propre nation. Mais la lapidation est une ciguë qui conduit l'esprit prophétique à son immortalité. Sitôt que le génocide de Gaza eut pris le relais d'une guerre de sauvages en Irak, il s'est inscrit dans la suite logique des défaites morales des barbares de la démocratie.

Avant même que les troupes américaines eussent quitté Babylone après six ans d'une équipée vouée à l'échec dès le premier jour - on ne se lance plus à corps perdu dans une guerre pour le pétrole et, de surcroît, au mépris de la loi internationale, donc de l'éthique de l'Assemblée générale des Nations unies - tout le monde remarquera que les occupants auront trouvé le temps de sceller leur victoire par la construction d'une forteresse inexpugnable, qualifiée d'ambassade et dont la surface égalera celle du Vatican; et chacun sait d'avance que ce château fort sera présenté à l'opinion des innocents aux mains pleines comme le témoignage le plus éloquent de l'amitié indéfectible appelée à régner à jamais entre le peuple américain et les autochtones; et chacun aura compris que cette garnison illustrera, comme à l'accoutumée, le même type d'occupation perpétuelle, donc de subversion durable du cerveau des indigènes que celle dont la plus grande partie de l'Europe piteusement verrouillée dans la cage de fer de l'OTAN perpétue le spectacle.

2 - Le glaive de la raison

Imagine-t-on un conclave d'Etats démocratiques dont la passivité politique soutiendrait l'expansion territoriale armée d'Israël en Cisjordanie ? Il n'était jamais arrivé que toute la classe dirigeante de la planète vît un gouffre sans fond s'ouvrir soudainement entre le pouvoir immoral qu'elle croyait exercer en toute légitimité sur des populations dûment consultées par le canal d'un suffrage universel réputé vertueux d'un côté, et l' insurrection d'une véritable conscience morale des peuples et des nations du monde entier de l'autre.

C'est que les masses subitement dotées de moyens d'information électronique qui leur permettent de se poser instantanément et en tous lieux en juges visuels, donc infaillibles de leurs dirigeants déshonnêtes commencent de délégitimer leur immoralité . Cette suprématie des peuples sur l'âme serve de leurs élus sous le soleil constitue l'événement politique le plus inouï de l'histoire universelle, parce que les Etats indignes de notre civilisation se révèlent désarmés devant la souveraineté des preuves de leur barbarie qu'apporte aux peuples l'image en mouvement. Il va donc falloir forger le glaive de la raison politique de demain sur des enclumes nouvelles et enseigner aux anthropologues du futur à couler l'acier des intelligences prévoyantes dans des creusets nouveaux. Mais encore faut-il disposer de fonderies de l'éthique capables de tremper des cerveaux visionnaires, donc en possession de l'animalité humaine,des diapositives qu'attend la postérité de Darwin.

Supposons que Tel-Aviv serait devenu, sous quelques enjolivures diplomatiques hors d'usage, la seule vraie capitale des leurres de notre civilisation et le seul vrai pilote de l'immoralité de la politique étrangère mondiale, comment Paris, Berlin, Rome, Madrid et Londres présenteront-ils jamais un front uni et efficace contre le membre le plus barbare du cénacle européen? Sitôt qu'Israël campera dans les murs délabrés du Vieux Monde, les moyens sauvages dont il disposera pour apprêter sa proie seront sans proportion avec la minusculité de son territoire ; et les gouvernements européens se verront contraints de se coaliser contre ce monstre surarmé. Ou bien ils le conduiront à résipiscence ou bien ils deviendront des relais, donc des otages ébahis et effarés des méfaits de l'axe Tel-Aviv-Washington. Alors, toute la politique auto-résurrectionnelle de l'Occident depuis 1950 s'en trouvera anéantie, parce que la civilisation de la pensée aura manqué non seulement toute chance de reconquérir sa souveraineté pleine et entière, mais l'occasion unique et inespérée de retrouver les apanages et les prérogatives d'une éthique que le Nouveau Monde aura laissé en déshérence en Irak et à Gaza. Toute civilisation viable, donc toute puissance politique durable est désormais appelée à tenir ferme entre ses mains le sceptre d'une hégémonie intellectuelle et morale à l'échelle de la première religion planétaire, celle des "droits de l'homme".

C'est pourquoi la pseudo mobilisation diplomatique de la France, de l'Allemagne, de l'Espagne, de l'Italie et de l'Angleterre qui, à l'initiative de l'Egypte, a donné l'illusion d'imposer le retrait de Gaza à une armée israélienne de tueurs et de pillards aveugles n'a fait qu'illustrer le demi avortement du dispositif militaire mis en place par tous les Etats du monde au Liban en 2006. Mais, dans le même temps, l'immoralité de l'Europe et du monde s'est trouvée à nouveau tristement soulignée, puisque tout ce petit monde s'est rendu, hilare, auprès de M. Olmert pour le prier de "faire un geste" - lequel lui avait déjà été ordonné par Washington. La photo de famille de la brochette des Européens riant de bon cœur aux côtés de M. Olmert paraîtra dans les livres d'histoire quand l'heure sera venue d'enseigner la génération de la honte dans nos écoles.

Le 18 janvier 2009 : Rencontre des dirigeants européens avec M.Olmert. Gaza est encore sous les bombes

De plus, M. Nicolas Sarkozy a de nouveau rappelé que le Hamas avait eu le tort de "rompre la trêve". Ou bien le Président de la République française ignore la réalité historique de son temps et, dans ce cas, que penser d'un chef d'Etat sous-informé à ce point de la situation internationale ? Ou bien il connaît le dossier, mais juge d'un intérêt diplomatique momentané, donc d'une efficacité aussi éphémère que nécessaire, de poser la couronne de la démocratie sur la tête du prédateur de Gaza. Mais quel discrédit sur le long et le moyen terme que de mentir à ce point dans un monde où l'accélération de l'histoire réduit à quelques instants la durée des mensonges diplomatiques profitables!

3 - Reprendre ses esprits

Comment le simulacre constitutionnel d'accorder quelques colifichets de leur souveraineté statutaire d'autrefois à des peuples abêtis par l'occupation militaire et idéologique prolongée de leur territoire demeurerait-il crédible après les massacres israéliens de femmes, d'enfants et de vieillards à Gaza ? Qui oubliera que le Département d'Etat américain les aura légitimés à l'école de ses propres exactions en Irak? Comment les serfs les plus sots eux-mêmes ne commenceront-ils pas de s'apercevoir qu'aucun ennemi en chair et en os de la "Liberté" de l'Europe n'a jamais été aperçu à l'horizon de la démocratie messianique et qu'il s'agit d'un asservissement du Vieux Monde à une sotériologie fondée sur une mythologie politique dont la stupidité laissera stupéfaits et incrédules les psychologues, les anthropologues, les psychanalystes, les historiens et les politologues des vieilles mentalités eschatologiques et rédemptrices qu'on croyait devenues étrangères à une civilisation rationnelle. Car, depuis le milieu du XVIIIe siècle, l'Europe se fondait de bonne foi sur une connaissance du genre humain qu'elle imaginait validée par une anthropologie réellement scientifique. Et voilà que des fantasmes démoniaques hérités du Moyen-Age débarquaient parmi les satellites et les ordinateurs, et voilà que les démocraties ne se montraient nullement immunisées contre les sortilèges de la fausse piété des démocraties.

Et pourtant, le choix est devenu limpide : ou bien l'Europe reprendra ses esprits et la civilisation de la raison se saisira à nouveau du sceptre d'une morale de l'histoire et de la politique fondée sur le savoir - et, dans ce cas, un essor nouveau des sciences humaines permettra de scanner une démocratie américaine fondée sur le mythe du salut et qui aura réussi pendant plus de six décennies à assurer la domination parareligieuse et tétanisante de ses dévotions aux deux tiers de la planète de Voltaire - ou bien l'engloutissement de la civilisation de la science dans un obscurantisme d'un type nouveau donnera à la vassalité politique modernisée du Vieux Monde l'allure d'un Moyen-Age livré à des fantasmagories inconnues du diable d'autrefois, tellement, il deviendra évident aux yeux d'une nouvelle génération d'anthropologues, que soixante-dix ans après la mort de Freud, le scannage du fonctionnement spéculaire du cerveau simiohumain dans l'inconscient de sa "raison" en était aux balbutiements. C'est pourquoi une Europe au cœur de laquelle Israël aurait conquis le statut et le rang d'un Etat de l'Union semblable aux autres se trouverait dans l'impossibilité de jamais retrouver les chemins d'une civilisation fondée sur le droit international, parce que depuis Périclès, le Vieux Continent teste l'individu sain d'esprit en sa qualité de fibre optique conductrice de sa liberté, donc sur son refus d'asservir la cité de ses ancêtres à un maître venu d'ailleurs.

4 - Un camp de concentration à ciel ouvert

Le camp de concentration de Gaza n'a-t-il pas d'ores et déjà illustré la toute puissance du garrot "démocratique"qui étreint la civilisation de la "Justice", d'ores et déjà étouffé la voix de sa Liberté, d'ores et déjà éteint l'intelligence critique à laquelle le XVIIIè siècle avait permis de faire ses premiers pas? Une civilisation qui se tait, tout honte bue, au spectacle d'un massacre de femmes et d'enfants est une civilisation à l'agonie, parce que l'information par l'image vous saute au visage au point que les bêtes elles-mêmes y sont sensibles. Mais quel silence des saints des droits de l'homme ! Comme ils vibraient, les bons apôtres, à l'unisson des Tchétchènes, des Géorgiens ou des moulins à prière des moines tibétains! Mais la trahison muette des intellectuels européens est bien davantage que le signe de mort d'une civilisation - elle sert de balance à peser le poids politique d'Israël sur les encéphales horrifiés des descendants de Voltaire.

J'ai déjà rappelé que les atrocités de la guerre au Liban avaient conduit la communauté internationale, entraînée par la France, à mettre en place une barrière de sécurité militaire entre Israël et le pays du Cèdre - depuis près de trois ans, des troupes en provenance de toutes les nations du globe campent face à l'agresseur vaincu et contraint à battre en retraite. Mais, cette fois-ci, le vrai débat n'est plus seulement militaire et politique, mais anthropologique, parce que si le cerveau simiohumain actuel n'était pas schizoïde de naissance, jamais une guerre ne pourrait servir seulement de paravent ensanglanté à un tout autre enjeu, jamais la mort ne serait qu'un leurre cruel appelé à masquer le vrai débat, jamais le recours aux armes ne pourrait servir à détourner l'attention du monde du nœud gordien!

Comment se fait-il que le débat politique ait porté exclusivement sur la sauvagerie d'un crime de guerre, certes, spectaculaire et dont le gigantisme, l'acharnement et l'aveuglement ont révolté la conscience morale de tous les peuples et de toutes les nations du globe, alors que la véritable ambition d'Israël est rendue invisible précisément par le spectacle aveuglant de la disproportion des forces entre les roquettes inefficaces du Hamas et le double écrasement de Gaza sous des bombes au phosphore blanc et des armes à l'uranium appauvri, dont l'usage définit pourtant le plus grave des crimes de guerre, le génocide ? Pour qu'un escamotage politique aussi éblouissant puisse fonctionner, il faut que la boîte osseuse des descendants d'un chimpanzé malin soit de nature bipolaire, donc dichotomisée dès l'état fœtal par les simulacres politiques qui l'attendent à l'âge adulte et qu'une bipartition cérébrale aussi stupéfiante est donc le moteur principal de l'histoire d'un animal protégé à titre psychobiologique par le biphasage de ses neurones.

Mais si les masques politiques sont des constructions mentales d'origine génétique et s'ils assurent une distanciation intellectuelle relative des élites dirigeantes d'une époque à l'égard de l'émotivité des foules de leur temps, l'image de la superficialité native du simianthrope ne saurait tuer un recul parcimonieux de son intelligence; et, de leur côté, les masses mises en mouvement par des preuves seulement visuelles vont contraindre en retour toute la classe politique à engager une réflexion sérieuse sur la fragilité de sa propre distanciation, donc de sa réflexion embryonnaire à elle - donc sur la ruine qui menace l'apparence de supériorité cérébrale qu'elle affichait à l'égard du troupeau. Elle se demandera donc où se cachent les simulations mentales du singe vocalisé et les faux-fuyants gesticulatoires de sa "raison".

La volière dans laquelle la civilisation moderne fait chanter le rossignol de la démocratie est celle du droit international. Les vocalises de l'oiseau aux plumes rouge et or rappellent à un monde de sourds que le Hamas protège la Cisjordanie de la conquête armée par l'Etat hébreu et que la cuirasse de sa légitimité n'est autre qu'un chœur de chanteurs dont les cantates sont orchestrées par la conscience universelle réputée incarnée par l'ONU. Ce puissant organisme rappelle du matin au soir le droit des peuples à l'autodétermination, à l'indépendance nationale, à l'intégrité territoriale, à l'unité nationale et à la souveraineté sans interférence extérieure. Le Conseil de sécurité, la Commission des droits de l'homme, la Commission du droit international et la Cour internationale de justice prêtent leur voix à cette symphonie. La Résolution 37/43 , de l'Assemble générale des Nations Unies, adoptée le 3 décembre 1982 s'ajoute à ce concert en réaffirmant "la légitimité de la lutte des peuples pour l'indépendance, l'intégrité territoriale, l'unité nationale et la libération de la domination étrangère et coloniale et de l'occupation étrangère par tous les moyens disponibles, incluant la lutte armée." (Voir aussi les Résolutions de l'Assemblée générale des Nations Unies 1514, 3070, 3103, 3246, 3328, 3382, 3421, 3481, 31/91, 32/42 et 32/154 ).

5 - Une civilisation de la dérobade morale

N'est-il pas saisissant d'assister à une partie de cache-cache ou de colin-maillard à laquelle la presse mondiale et la diplomatie européenne se livrent à l'échelle de la planète afin de paraître raconter "objectivement" une guerre dont quelques condamnations pieusement distillées servent à masquer la complicité dévote avec l'agresseur de la démocratie dite des droits de l'homme? Quel alibi commode - quel masque politique - de ne désapprouver que du bout des lèvres la disproportion des forces entre les armes cyclopéennes d'Israël et les flèches émoussées des indigènes, quel confort, pour une civilisation des dérobades de sembler se ranger "résolument", mais à si peu de frais du côté des arcs et des sarbacanes dont la conscience universelle s'est armée. C'est qu'il s'agit seulement de cacher sous des bombes de Titans les cadavres d'enfants qu'Israël présente en catimini à l'Histoire. Mais pourquoi mener subrepticement l'extermination d'un peuple en chair et en os, pourquoi prétendre ne faire place à une autre ossature sur son territoire que sous les affûtiaux du droit international, sinon parce que notre espèce se présente dédoublée dans l'arène du temps à prétendre moraliser ses carnages?

C'est pourquoi les historiens et les anthropologues futurs sont aux abois. L'Europe du droit public se trouvera-t-elle accusée d'avoir servi pendant six décennies de soutien diplomatique - donc de masque politique - à la conquête militaire israélienne de la Cisjordanie? Dans ce cas, que faire d'une tache de sang plus indélébile sur le drapeau d'une civilisation que celle dont lady Macbeth s'efforçait en vain d'effacer la trace sur ses mains, que faire d'un cancer dont jamais la civilisation occidentale ne se remettrait? Comment survivre à anéantissement du droit et de la loi au profit d'un génocidaire masqué sous l'évangile des démocraties schizoïdes? Car il y a longtemps que le Vieux Continent n'est plus un prédateur travesti en apôtre. Le continent de la pensée se trouve dans la situation dénudée d'Athènes vaincue sur le champ de bataille, mais demeurée capable de rassembler les dernières forces de la civilisation d'Athéna pour conquérir de l'intérieur son "farouche vainqueur ". A son tour, l'Europe rendra-t-elle impérissable un message à l'histoire future, celui d'un monde menacé de putréfaction par le cadavre pourrissant qu'Israël lui aura mis sur les bras, le cadavre de l'éthique du monde?

Nous disposons d'une chance intellectuelle peu commune, celle qui nous permet de prophétiser à coup sûr le sort qui attend l'association du grand et du petit malfaiteur en terre sainte. Tous deux ne rivalisent-ils pas en habileté politique à feindre d'évangéliser les conquêtes territoriales de la démocratie mondiale? Il est donc inévitable que le nain, fort de l'appui du Goliath qui porte le heaume de la "Liberté" continuera de brandir le glaive du salut du monde afin d'étendre ses terres sous le drapeau de son éthique faisandée et qu'il tentera de cacher ses victoires par le fer et le feu sous cent subterfuges de sa piété casquée jusqu'aux yeux, y compris sous les crimes de guerre les plus bruyants, pourvu que les canonnades les plus assourdissantes ne mobilisent jamais que les grandes orgues de la conscience démocratique et fassent seulement un tapage inutilement universel autour du carnage - puisqu'un tintamarre d'autels apitoyés aidera à détourner l'attention du public des patients larcins du Tartuffe dont le compte-gouttes finira par remplir la caverne d'Ali-Baba du sionisme. Cachons, dit l'espèce bifide, l'enjeu réel de notre politique sous le boisseau d'une démocratie au blason vertueux, cachons sous le tabernacle de la "Vérité" et de la "Justice" du monde, dit le simianthrope scindé entre deux mondes, l'installation en tapinois d'une masse de colons qu'il sera bien impossible de jamais déloger quand leur nombre aura dépassé le demi million - objectif du reste dépassé depuis longtemps.

6 - L'école des masques politiques

Les premiers pas de M. Obama sur la scène internationale peuvent d'ores et déjà se trouver racontés au passé antérieur. Lisons les chroniqueurs et les mémorialistes des masques politiques qu'Israël aura mis en place dans les coulisses de l'Histoire des pseudo démocraties. Pourquoi le nouveau Président tentera-t-il de placer la volonté de l'Iran de se doter d'armes nucléaires au cœur d'une dramaturgie cosmique, sinon afin de cacher aux nigauds que, depuis six décennies, la vraie guerre est celle de la conquête de la Cisjordanie par l'Etat hébreu?

Mais les descendants de Thucydide sont embarrassés. Comment les historiens contemporains disposeront-ils leurs caméras afin de raconter aux générations futures la véritable histoire - donc l'histoire cachée - du titanesque jeu de dupes à l'usage de l'astéroïde du singe onirique? Car l'historien moderne ignore des pans entiers du réel : de plus, il les ignore sans seulement se douter de leur existence. Il vous raconte la Russie de 1856 à nos jours sans seulement s'apercevoir qu'on ne raconte pas l'histoire du communisme à l'école des instruments du savoir que fournissent les micros de Tacite ou de Gibbon, parce que le marxisme était un évangile et qu'on ne narre pas le destin d'une utopie sacrée sans connaître le fonctionnement dans l'imaginaire religieux d'un animal affligé ou bénéficiaire d'un encéphale spéculaire.

Sinon tout le monde pourrait, comme dit Molière, "voir, de ses yeux voir, ce qui s'appelle voir" que l'Etat hébreu n'est menacé en rien par une apocalypse nucléaire, puisque son Jahvé dispose depuis longtemps de cette foudre et qu'à l'inverse, la seule menace effective est celle que l'étoile de David fait peser sur un pays des Lettres persanes de Montesquieu qui n'a pas encore fabriqué le Déluge . Mais pourquoi brandir précisément ce masque-là de la politique ? Pourquoi rameuter les cinq continents contre un leurre de la Genèse qui ne trompe plus les spécialistes de la foudre mécanisée? Pourquoi cacher à l'opinion publique mondiale que tous les stratèges et tous les penseurs militaires de la planète savent depuis plus de quarante ans que la bombe atomique est une arme exclusivement politique, donc psychologique et qu'elle n'a rien de militaire, tellement elle est évidemment inutilisable sur un champ de bataille entre deux adversaires dont les mâchoires étincellent des mêmes crocs ? C'est que le peuple de Jahvé tente de verrouiller la planète à l'école du mythe apocalyptique des modernes. Pour cela, il lui faut faire de l'Iran le carrefour d'une fin du monde fantasmée, afin de régner sur la région à l'aide de l'apocalypse - donc du masque politique - qu'il tient entre ses mains.

7 - M. Obama au royaume des aveugles

M. Obama verra-t-il ce verrou et son serrurier ? S'il ne les voit pas , il a des chances de terminer son mandat, s'il le voit et s'il se met un bandeau sur les yeux, il se trouvera en sursis, s'il le voit et tente de déposer cette serrure-là aux objets trouvés, M. Powell a prévenu qu'il ne donnait pas cher de la peau du Président, puisque quinze jours avant le 4 novembre 2008, il a prévenu la presse du monde entier qu'un événement considérable risquait de troubler la cérémonie d'investiture du 20 janvier. Mais les historiens du futur sont formels : ils savent déjà que le verrou a été mis en place et cadenassé par le chef de Cabinet de la Maison Blanche, puisqu'il s'agit d'un soldat israélien dont le père a déclaré à toute la presse qu'il saura influencer M. Obama au profit des intérêts nationaux d'Israël , ce qui, en cachette a fait avaler leur salive à tous les diplomates du monde.

Mais si aucune force armée ne fera quitter à Israël les terres qu'ils aura conquises les armes à la main et si aucune puissance non plus ne réussira à rayer physiquement la Palestine de la carte, comment résoudre cette équation ? Par l'observation de la suite logique de l'histoire de la planète. On verra, dira Isaïe, l'opinion publique d'un milliard de musulmans aux yeux dessillés devenir peu à peu l'imperator de ses dirigeants corrompus, on verra, dira Ezéchiel, la conscience des masses gonfler le raz de marée d'une victoire de la vérité sur les masques politiques, on verra, dira Jérémie, qu'il ne s'agira nullement de l'absurde "guerre des civilisations" prophétisée par feu le professeur Huddington, gentil démocrate messianisé, parce que les peuples du Coran sont pacifiés depuis un demi millénaire et ne tenteront en rien d'imposer une souveraineté armée et religieuse d'Allah à tout l'univers, mais seulement de conquérir leur dignité politique la plus élémentaire.

Ils combattront donc, du moins indirectement et à leur manière, au nom des "droits de l'homme" à leur tour - et ce sera à ce titre-là que l'Islam se révèlera un secours d'un poids décisif face à une civilisation de Jahvé dont la divinité n'est plus confessée que du bout des lèvres par ses fidèles. Et que dira Daniel dans la fosse aux lions ? Qu'Allah est d'abord une divinité de la conscience morale en avance sur son siècle et qu'elle met en garde les croyants qui s'imagineraient tromper sa vigilance à l'école des masques simiohumains les plus fallacieusement universels d'aujourd'hui. Mais si M. Obama tentait de prendre à bras le corps, si je puis dire, les masques politiques du singe dédoublé à l'école de ses songes, l'opinion américaine convertie au mythe du déferlement d'un terrorisme mythologique dans le cosmos le suivrait-elle dans une voie qu'on lui ferait proclamer démoniaque le plus aisément du monde ? Au pis, Israël n'éprouverait-il aucune difficulté à étouffer dans l'œuf toute tentative d'imposer à la Maison Blanche des priorités politiques dictées par la situation réelle de la planète?

8 - La stratégie de M. Obama

Les premiers pas de M. Obama permettent d'ores et déjà de connaître sa stratégie politique. Il est évident qu'il a compris trois fondements du génie politique. Le premier est l'évidence que l'homme n'est pas en premier lieu un animal religieux, mais qu'il a besoin de se pourvoir d'un chef, d'un guide et d'un protecteur dans le cosmos et qu'il se le fournit par le relais de ses mythes sacrés. Le second est l'évidence qu'aucun véritable homme politique n'est un idéaliste sincère, donc candide, mais qu'il existe des chefs d'Etat capables d'armer leur haut réalisme des moyens de gérer le monde réel que l'idéalisme lui fournit puissamment. Le troisième, c'est que l'arme principale de l'idéalisme bien compris, c'est-à-dire efficace, est l'éthique politique, parce que celle-ci fournit au chef d'Etat les ressources décisives de l'éloquence - or, il n'y a pas d'éloquence de l'immoralité.

Ces trois piliers du génie politique ont déjà permis à M. Obama non seulement de ressusciter le plan de règlement des affaires du Moyen-Orient proposé depuis des années par la ligue arabe, mais de revitaliser éloquemment les droits de la morale internationale. Mais contraindra-t-il, le moment venu, un Israël affaibli par la barbarie de ses massacres à Gaza, à accepter son retrait sur ses frontières de 1967?

L'Amérique a besoin d'un point de fixation mythique pour dominer le monde. En 1991, ce focalisateur onirique était la fable d'une "guerre des étoiles". Le 11 septembre 2001 a permis de lui substituer la légende d'un terrorisme mondial dont le sceptre se trouverait au service du Mal absolu - celui du manichéisme perse ressuscité. Pour cela, il faut disposer d'un condensateur territorial du Démon. L'Irak ayant repoussé les armées du Bien. M. Barack Obama tente de lui substituer l'Afghanistan, afin de retrouver son bâton de maréchal et de relancer le Vieux Monde dans la croisade de la planète contre le nouveau Lucifer. Il tentera de rallier la Chine, la Russie et l'Iran à cette stratégie et de rendormir le cancer de Gaza sous la houlette pro-israélienne de Mme Clinton. Mais si M. Nicolas Sarkozy ne s'opposait pas à cette manœuvre, ce sera l'Allemagne de demain qui le fera à la place de la France et qui prendra la tête de la future Europe politique.

Puis l'heure sonnera où l'Etat hébreu, dirigé par le parti des zélotes, reproduira le scénario décrit par Flavius Josèphe. Alors le monde entier connaîtra les péripéties prophétisées par un Isaïe d'aujourd'hui: "Cependant, les pires résultats de cette guerre sont encore invisibles et ne se feront sentir que dans les années à venir : Israël a imprimé dans les consciences à travers le monde une terrible image de lui. Des milliards de gens nous ont vus sous les traits d'un monstre ruisselant de sang. Elles ne verront plus jamais en Israël un Etat qui cherche la justice, le progrès et la paix. (…) L'impact sur des centaines de millions d'Arabes qui nous entourent sera encore pire : non seulement ils verront dans les combattants du Hamas les héros de la nation arabe, mais leurs propres régimes dans leur nudité : serviles, abjects, corrompus et traîtres. (…) Dans les prochaines années, il apparaîtra que cette guerre était pure folie." (Uri AVNERY, Le patron est devenu fou, Article original en anglais, The Boss has gone mad , Gush Shalom, 17 janvier 2008, trad. de l'anglais pour AFPS : SWPHL.)

9 - Un homme d'Etat à la Maison Blanche ?

M. Barack Obama ne sera pas une ombre de passage sur l'écran de Clio. Ce dirigeant semble savoir que les vrais chefs d'Etat sont des spécimens rarissimes et qu'ils ne surgissent au sein de notre espèce que s'ils savent déjà et quasiment à l'heure même où ils ouvrent les yeux sur le monde que, depuis l'origine des Etats, la politique étrangère est l'âme de l'Histoire et son véritable organisme. M. Obama a bien joué de la harpe des démocraties sur la scène intérieure - est-il bâti pour l'élargissement dramatique de la représentation qui seule donne aux peuples un destin?

De nos jours, un véritable homme d'Etat n'est plus à l'échelle de la planète s'il ne prend une avance cérébrale sur son époque. Pour cela, il lui faut démythifier les masques atomiques des nations à la lumière d'un regard d'anthropologue sur les théologies des ancêtres. Car la bombe nucléaire est une arme parareligieuse. A ce titre, il s'agit d'un instrument du prestige politique simiohumain. Les grands chefs d'Etat d'autrefois savaient que l'idole était un législateur avisé et qu'il s'agissait d'utiliser du mieux possible les ressorts juridiques et moraux de cet interlocuteur imaginaire. Mais aujourd'hui, ce masque habilement apprêté de notre espèce exige que la science politique prenne à revers le mythe d'une apocalypse biblique inutilement mécanisée depuis 1945.

Seul le regard d'une anthropologie réellement scientifique permettra de se faire un spectacle d'une assemblée de petits dieux persuadés que chacun d'entre eux est devenu un Titan en mesure de recommencer le Déluge de la Genèse sans se trouver noyé à son tour sous les eaux. En vérité, le feu nucléaire est bien moins efficace que le monopole de l'excommunication majeure que maniait le Vatican au Moyen Age, parce qu'Allah ne s'est pas solidement harnaché de l'arme de la dissuasion onirique des Chrétiens. Puis, au XVIe siècle, Luther et Calvin ont négligé de reprendre l'arme de la terreur divine à leur compte. En revanche, si M. Obama ridiculisait un tonnerre désormais partagé et qui réduit à une noisette la boîte osseuse actuelle de la classe politique mondiale, il disposerait de la clé qui seule lui permettrait de tenir en laisse le fauve dont les crocs rutilent de l'éclat d'une foudre empruntée.

Décidément, l'Europe de la raison politique de demain disposerait d'un grand avantage sur les Attila de la démocratie si elle apprenait à lire l'histoire du monde à l'école des documents anthropologiques qui servent désormais de miroirs profonds à l'humanité et à son histoire et qu'on appelle encore des théologies. Les politologues romains ne disposaient pas d'une grande avance cérébrale sur leur temps - ils ne pouvaient prévoir sur quels chemins Rome allait sombrer - tandis que l' Europe de la pensée politique sait de science sûre que le peuple palestinien ne sera pas anéanti sous les yeux des caméras du monde entier, l'Europe de la raison sait secrètement, mais de science sûre, qu'Israël finira par dresser contre lui les forces intellectuelles et morales de la civilisation mondiale tout entière, l'Europe de l'intelligence sait de science sûre que les progrès de la connaissance post-darwinienne des peuples et des nations conduiront à une science du capital psychogénétique des peuples déplacés dont les germes se trouvent dans Tite-Live, Montesquieu, Michelet, Gobineau, Hippolyte Taine, Tocqueville, ces précurseurs de génie de l'observation des entrailles des évadés de la zoologie.

La semaine prochaine, je poserai quelques jalons de la simianthropologie critique, afin de tenter d'éclairer les relations que le nouveau "Connais-toi" entretiendra avec une science historique et avec une politologie enfin ouvertes à la postérité éthique de Darwin et de Freud...

26 janvier 2009

http://pagesperso-orange.fr/aline.dedieguez/tstmagic/1024/tstmagic/moyen_orient/danger.htm

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